surprise, i'm here !

Surprise, I'm here !
andrew, adèle - coffee

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Elle avait passé la veille à réfléchir… partir ou non ? Sa vie était en France à Saint-Tropez, du moins elle avait sa meilleure amie, ses sœurs avec qui elle n’est pas toujours en très bons rapports. Puis elle a aussi son salon de coiffure. Elle est confuse, elle ne sait pas vraiment quoi faire. Cela ne serait pas un simple déménagement, mais un changement total. Elle vivrait à New York, avec toutes ses personnes qui parlent anglais, qui vivent autrement. Adèle se débrouille pour parler anglais, mais parfois son accent gâche tout, elle a toujours eu de meilleurs résultats pour les autres langues.
Et puis, elle s’est levée en pleine nuit de son lit, elle a attrapé sa valise, elle a mis ses affaires, certainement pas la totalité, malheureusement pour elle. Elle a réservé le premier vol pour New York, le temps du trajet, elle a un laissé un message vocal sur le téléphone de sa meilleure amie, lui indiquant qu’elle partait, lui laissant les dernières indications pour le salon de coiffure, pour son appartement. Il n’y avait qu’elle qui était au courant de tout ça, de cette envie de partir, elle l’avait même poussé à le faire.
Adèle était à l’aéroport, les cheveux en bataille, un vieux t-shirt, un vieux jogging. Elle commençait à hésiter à nouveau en remarquant les avions au loin. Elle n’avait jamais voyagé plus loin que la France. Elle se rongeait les ongles, assise sur ce petit banc dégouttant. Elle n’avait même pas prévenu celui qu’elle rejoignait, elle voulait faire un effet de surprise.  
Le vol s’est bien déroulé, Adèle a dormi tout le long du trajet comme une masse. Elle posa enfin les pieds sur le sol Américain. Son coeur s’accélérait, elle paniquait. Elle ne pouvait pas faire demi-tour, enfin techniquement elle pourrait reprendre un autre vol pour la France, mais en prenant ce billet elle venait de vider son compte principal. C’est aussi ça qui lui faisait peur, le rejoindre lui, l’homme riche, il y avait une telle différence entre eux pour l’argent.
Elle était dans le taxi qui sentait une odeur de fromage grillé, le chauffeur chantait comme une casserole un air qu’elle ne connaissait pas. Il lui indiqua qu’elle était arrivée, elle sortait avec sa valise. Sur le trottoir, elle remarquait des personnes vraiment élégantes, des voitures de luxe certainement. Elle devait être au bon endroit selon elle. Mais lorsqu’elle mis le GPS sur son smartphone, cela lui indiqua qu’elle n’était au bon endroit. Adèle tenta de retrouver le bon chemin, mais après une heure de marche, elle revint au même point, surtout qu’elle n’avait presque plus de batterie. Elle alla s’installer dans un café, elle eut l’impression d’être dévisagée du fait de sa tenue vestimentaire hyper décontractée, mais en étant partie sur un coup de tête elle n'a pas pensé à ce détail. Le prix du café lui donna presque envie d’emporter la tasse comme un trophée. Elle laissa un message vocal à Andrew qui n’avait pas répondu, lui donnant le lieu du café où elle se trouvait et lui expliquant rapidement qu’elle était enfin venue le rejoindre ici. Elle espérait qu'il viendrait, qu'il ne penserait pas à une blague, car son téléphone allait s'éteindre.

Surprise, I'm here !
andrew, adèle - coffee

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Soupire d'agacement. Les pupilles face à l'écran, Andrew il réfléchit, il tente de comprendre le problème auquel il fait face. Expiration bruyante. Il baisse les yeux tandis que ses doigts viennent machinalement masser ses tempes. Il prend quelques instants. Il avait besoin d'une pause. Il quitte son bureau, clopes à la main. Andrew parcourt l'étage des bureaux jusqu'au patio réservé aux fumeurs notamment, où il retrouve quelques uns de ses collègues. Tous le saluent, effectivement, c'était toujours mieux face au patron. Quant à lui, il répond d'un bref coup de la main, signifiant clairement qu'il souhaitait pour seule compagnie ; la solitude. Comme à son habitude. Cigarette dans la bouche, il l'allume. Le feu qui se consume dans ses poumons l'apaise. C'était agréable. Et d'un coup la rage qui s'était infiltré dans son coeur se dissipe. Pause clope, meilleure solution pour remettre ses idées en place. Tranquillement il savoure cette dernière et réfléchie à son problème. Tout devient presque clair. Il sourit presque. Cela faisait presque dix minutes désormais qu'il avait quitté son bureau lorsqu'il écrasa sa cigarette. Avec un pas déterminé il regagna son bureau. Et bientôt le voilà, à taper sur son clavier, oubliant le monde autour de lui. Il ne remarqua pas les vibrations de son téléphone lorsque celui ci indiqua un nouveau message. Ni même celles désignant un appel. Ce ne fut que lorsqu'un secrétaire l'interpella qui se rendit compte qu'on avait tenté de le joindre. Ses yeux quittèrent son ordinateur quelques secondes, le temps d'écouter les informations relayés par le secrétaire. Puis aussitôt partie, il attrapa son téléphone pour découvrir qui avait tenté de le joindre. Adèle. Surpris. Il déverrouille son téléphone et lit les messages. Elle était là. A New York. Le souffle coupé, il n'était pas au courant. C'était inattendu. Il soupire. Elle lui avait laissé un message vocal. Ceci n'était pas une blague ou une plaisanterie. Rien de tout ça. Adèle avait décidé de le rejoindre. Il souriait. A la fois par l'envie incessante de la retrouver pour l'embrasser, passer du temps avec elle, pour lui dire combien il était heureux qu'elle ait pris cette décision mais il était également frustré qu'elle vienne ainsi, sans le prévenir. Désorganisant alors tout son programme. D'autant plus qu'elle n'avait pas choisi le café le plus près. Et connaissant la circulation à New York cela prendrait beaucoup de temps pour la rejoindre. Andrew était agacé par cet imprévu, agacé d'être agacé et agacé de ne pas l'être car il allait la voir. Il soupire encore. Il ferme son ordinateur et attrape ses affaires avant de quitter définitivement pour la journée l'immeuble. Une fois dans la rue, il fait signe à son chauffeur de venir. Il semble également surpris. Puis il indique à ce dernier le lieu de rendez vous. Evidemment, il fallait qu'Adèle se perde dans un des quartiers les plus chics. Heureusement pour lui qu'il était en costard, quant à elle, pas sûr qu'elle soit passé inaperçue. Cela devait faire à peu près deux heures depuis le moment où elle avait envoyé son message vocale, mais enfin il arriva. Il était tout excité. Comme un gamin, il n'attendait que ça. Et malgré tout il y avait quand même l'amertume de la surprise inattendue, d'avoir dû quitter le boulot et d'avoir fait tout ce chemin avec toute cette circulation. Mais lorsqu'il la voit, cette colère s'atténue. Adèle ! Il avait presque parlé trop fort puisque de nombreux visages se retournèrent vers lui. Il enjamba les derniers mètres qui le séparaient de sa chère et tendre avant de prendre cette dernière dans les bras. Tu... Qu'est ce que tu fais là ? Un sourire calqué sur le visage, le coeur qui bat la chamade, il l'embrasse. Devant tous les regards ahuris.