Invité a posté ce message Mer 19 Sep 2018 - 18:16#
shooting starsNuit tombante et assombrie. La semaine des étoiles, un événement que tu apprécies plus que de raison. Un véritable moment où tout semble, l'espace d'un instant, s'être arrêté dans la nuit. Un moment comme tu les aimes. On a beau dire que tu es quelqu'un de solaire, toi, tu te considères comme nocturne tandis que d'autres te voient comme une exoplanète. Une étoile qui vit de sa propre lumière en gravitant autour du soleil. Mais, tu vis la nuit, tu aimes la nuit, et tu attends la nuit chaque journée. Oui, tu attends ça avec impatience, et c'est pour cette raison que tu t'es ramenée là, avec ton frère dans tes pattes. C'est pas non plus comme s'il avait eu le choix, mais il est là, et tu es certaine que Mael apprécie tout autant que toi cette événement. Dès que le soleil se couche, la ville entière devient noire, éclairée seulement par les constellations d'étoiles qui ornent le ciel avec une beauté si époustouflante que tu en as parfois le vertige. Le ciel, tout ce qui se passe en dehors de la Terre, tu n'y comprends pas toujours grand chose, mais ça t'impressionne. Petite, ton père t'offrait une planète en peluche dès que vous alliez à la fête foraine. C'est peut-être à cause de lui, dans le fond, que tu as gardé cette admiration pour ce que tu ne peux pas atteindre. Lui, il est sorti de vos vies comme une fusée et tu n'as pas eu d'autre choix que de faire autrement, attendant toujours, tous les soirs, devant la porte qu'elle finisse par s'ouvrir sur lui. Mais, au lieu de garder en tête la tristesse, du jour au lendemain, tu as arrêté. Tu t'es rendue compte que la Terre n'était pas papacentrique mais héliocentrique et que la vie n'était pas toujours simple dans une famille. Sauf quand on a des frères et soeurs comme Mael, qui aident à passer tous les caps difficile du quotidien.
Tu as vite retrouvé ton frère à l'entrée du parc et vous vous êtes promenés un petit instant au milieu de la foule avant de vous approcher des stands faits pour l'occasion, dont certains étaient faiblement éclairés, probablement grâce à des lampes solaires, puisqu'aucune n'était branchée... et que ça allait bien dans le thème de cette semaine. Tout en les regardant, sans considérer un instant l'azimut qui te sépare de ces stands, tu te prends le pieds dans le lacet de ton autre chaussure. Qui dit lumières de la ville éteinte, dit que, de bon matin, tu n'es pas douée pour choisir des chaussures à scratch, ou sans lacets tout au moins. Et, sous l'oeil des personnes autour de toi. Certaines cherchant d'où vient le bruit de la chute. Tombée à terre devant tout le monde, tu as lâché inconsciemment ton frère juste avant de te prendre le pied dans ce fil du diable et de te ramasser, face contre terre. Tu n'es même pas certaine que Mael s'est rendu compte de quelque chose. Pourtant, les quelques rires éloignées des personnes qui se sont vite habituées à l'obscurité tombante, loin des stands, auraient dû le mettre sur la voie... et pourtant, c'est son poids qui finit par te tomber dessus également.
Invité a posté ce message Ven 12 Oct 2018 - 22:25#
shooting starsC'était pas comme si t'avais eu vraiment le choix. Abril était certainement la plus têtue de la famille. Tu l'aimais. Mais fallait dire qu'elle avait beaucoup de ce qui contrôlait, et parfois, agaçait. Pourtant, tu avais très vite renoncé et déposé les armes. Tu voulais pas te battre. Tu l'avais suivie, sans vraiment avoir le choix devant toi. Et surtout sans opposer la moindre résistance. Si tu l'avais fait, ça aurait été pire. Pourtant, t'étais plutôt content de l'avoir suivie. Nuit douce et calme, tu pouvais observer les étoiles, et inventer les histoires que tu voulais sur chaque constellation. Comme ce qu'il y avait dans chaque livre : une histoire différente. Et ça, t'aimais. Tu te sentais bien dans ces moments. Un coup d'oeil à ta soeur, et tu réalisais qu'elle était encore plus émerveillée que toi, captivée et absorbée par le spectacle qui s'offrait à vous. Et toi aussi, pour une fois, tu te laissais être admiratif d'un phénomène que tu ne contrôlais pas. Ce qu'en général, t'avais plutôt du mal à faire. C'était aussi peut-être pour ça que t'avais un peu de mal avec les gens.
