« It's too cold outside for angels to fly. » (hot)

« It's too cold outside for angels to fly. »

☾☾ Je la regarde tendrement. Puis-je faire autre chose ? Le concert fut éprouvant. Difficile. Et l'émotion de la revoir est pire que tout ce que j'ai connu. Mon côté romantique prend le dessus, pensant à la perdre immédiatement. Une passade avant autre chose. Bien que je ne lui ai jamais avoué, je pense qu'elle est faite pour ma grandeur, elle accomplira quelque chose de grand. Qu'elle est ma place dans tout ça ? Une passade. Une distraction. Peut être que je devrais faire attention à ne pas me mettre entre elle et son rêve, à briser ses attentes. Je souris timidement entre deux baisers. Peut être est-ce juste mon côté fataliste qui prend le dessus. En attendant autant profiter d'elle.

Ses baisers sont une douce caresse dont je me délecte. Tout en sobriété, je réponds à ses baisers avec douceur. Délices sucrés. Puis les délices s'alternent avec des questions alors qu'elle finit sa bière cul sec. Je recule, l’observant du coin de l’oeil comme on observe un animal à la fête foraine. Je souris. Un sourire tendre, un sourire que j’espère charmeur. J’attire les baisers. Puis, elle confesse habiter à l’hôtel. « Ce soir, donc, tu dors chez moi. Et demain aussi. Jusqu’à que tu ai trouvé. » Le ton est résolu. Il n’y a pas sujet à discussion. Les vidéos youtube apportent un revenu suffisant pour me payer un appartement assez joli. Loin des grandes propriétés Hollywoodiennes, certes, mais il me convient. Et c’est le principal. Me convenir. Je n’aime pas le luxe et le faste.

« - Et toi ? Tu en es où ? Rassure-moi, aucune femme ne t’attend quelque part ? Je ne veux pas interrompre quoique se soit… je suis partie longtemps… tu pourrais être passé à autre chose... » Et voilà la question gênante. Je souris. « Il y a une femme dans ma vie, en effet. Cinq ans, c’est long.. » Je la regarde, baissant les yeux. Puis, je les remonte. « Elle me supporte depuis 26 ans, et elle t’aime bien. Elle devrait accepter de me partager avec toi. » Je rigole. Je parle évidemment de ma mère, la première supportrice de Briana. Je n’aurais pas été étonné si elle avait agité une pancarte à une de ses représentation d’ailleurs.

« Mais dis-moi..» Je souris. « C’est un peu tard pour me poser cette question, non ? » Je rigole à nouveau, de manière charmante. Mon rire n’est pas gras. C’est le principal. Je tapote avec ma main sur ses hanches, alors que son corps est encore collé à moi, ses jambes écartés pour se servir de moi comme un siège ambulant. Je souris, en l’amenant vers moi pour l’embrasser. Langoureusement et en prenant mon temps. Mes lèvres jouent avec les siennes avec douceur avant de repousser lentement vers l’arrière la jeune femme. Mes mains se scotchent sur ses hanches pour l’empêcher de tomber. Je la tiens. « Je devrais aller prendre une douche, tu sais. Le concert, c’est assez physique ! » Il est vrai qu’il y a cinq minute à peine, je devais être en sueur. Pas facile d’avoir envie de moi en ces circonstances.

« It's too cold outside for angels to fly. »

☾☾ « Je suis ravi que tu ne sois plus dans le feu de l’action, alors. » Je l’embrasse. Comme si c’était au final, l’intérêt de ses retrouvailles. Un baiser. Je sens ses jambes autour de moi. Je sens son corps. Je sens son baiser. Il m’enveloppe. Je ne veux pas qu’il se termine. Ses mains jouent avec mon corps. Je les sens caresser lentement ma nuque, puis descendre vers mon cou. J’aime la sensation. Mes bras la retiennent sur mes genoux. La position est significative. Elle n’en reste pas moins des plus agréables. Les lèvres flirtent. Ses mains me retiennent. Je l’embrasse avec vigueur. Ses mains m’empêchent de partir. Je suis scotché à elle. Ses mouvements me font de l’effet jusqu’à qu’ils cessent. Je ne peux m’empêcher de mordiller ma lèvre. Il est pourtant tant de prendre une douche. Elle rigole et m’invite à l’inviter dans ma loge. Je souris. Je me lève et m’empare de sa main. « Par ici. »

Je tire sa main, et nous traversons les coulisses. Ils mènent à un long couloir remplis de poster des précédents groupes. On y voit différents styles. Du jazz au rock punk. Tenant la main de Briana, je l’amenais directement à sa loge. Puis, je m’arrêtai devant la porte pour embrasser Briana soudainement. Collé à ses lèvres, je la fis entrer à reculons dans la loge. Je fermai la porte derrière lui. Je souriais. Je l’embrassais une ultime fois avant de quitter mon teeshirt. « Et voici ma douche. Je te laisse explorer la fameuse loge ?» Puis, lui glissant le teeshirt dans les mains, je me dirigeai rapidement sous la douche, faisant couler l’eau sur ma peau avant de me rendre compte rapidement que j’avais oublié un détail. Doucement mais à voix intelligible, je demandai « Dis Briana, tu veux pas me passer une serviette, s’il te plait ? »

« It's too cold outside for angels to fly. »

☾☾ La douche est agréable. Une once d’eau légèrement chaude suffit à m’accommoder. Je suis si bien à ce moment précis. Je sais que Briana est derrière à m’attendre, et la seule pensée de la serrer dans mes bras me rend heureux. Elle me rend heureux. Comme si on avait effacé un vide de cinq ans. On l’a fait. Je souris bêtement avant de m’apercevoir, idiot que je suis, que j’ai oublié de prendre une serviette. Je suis si tête en l’air. Peut-être m’a t-elle troublé avec ses baisers.. Oui. Ses baisers sont l’explication la plus logique. Je ne suis pas moi-même. J’en rigole en lui demandant une serviette. Je ne m’attendais pas à la suite.

J’entends la porte coulisser. Ma main s’en va chercher la serviette qu’elle doit me tendre, mais elle flirte avec le vide. Rien. La porte s’est ouverte, mais pas de serviette.. Alors que j’allais tourner la tête, je sens ses mains dans mon dos. Je sursaute. Elle embrasse mon cou. Derrière moi, je me laisse tendrement faire. Elle susurre des mots à mon oreille. Je souris. Elle ne peut voir mon sourire lubrique. Je me laisse doucement caresser. Je me colle à elle. Je sens son anatomie contre la mienne. C’est une sensation si agréable. Je me laisse faire. Je repense à ses mots. Je me retourne doucement, prêt à céder à mes pulsions. Esquissant un frottement avec son corps en me retournant, je laisse mon doigt doucement caresser sa poitrine jusqu’à que ma main se fixe ferment sur sa hanche. L’attirant à moi, j’évite avec taquinerie sa bouche pour embrasser son cou. Lorsque je remonte doucement, c’est à mon tour de chuchoter. « Je vois que tu as oublié la serviette. » Je souris en reculant ? Je l’observe. Elle est si belle. Mon visage témoigne de mon admiration pour pareille beauté. Alors j’avance férocement pour l’embrasser. Le baiser n’est pas doux. Il est sauvage. Comme un couple séparé depuis longtemps animé par un désir animal, je me jette sur elle avant de me détacher plus en douceur. Ma bouche s’attaque à son cou, et en silence descend vers son intimité.

« It's too cold outside for angels to fly. »

☾☾ Une fougue extraordinaire. Je ne contrôle rien. Mon corps s’abîme contre le sien. Elle maintient cette force sauvage qu’est mon désir. Je n’aime pas me sentir si faible à l’égard de quelqu’un, mais Briana a le talent de faire ressortir mes instincts les plus primaires. Quand elle est là, je ne pense qu’à elle. L’instinct primaire me contrôle. C’est troublant. Cinq ans que je n’avais pas été dans cet état. Cinq ans que je ne l’avais serré entre mes bras. Elle m’avait tant manqué. Peut-être est-ce pour ça que l’empressement nous avait mené ici, sous cette eau chaude. Je me laisse aller à une pratique linguistique. Heureuse pratique qui donne lieu à un instant ultime de bonheur. Je ne m’attendais pas à ça en débutant la soirée. Mes mains se fixent sur la baie opaque de la douche. Je cherche un équilibre. Je me perds dans une sensation heureuse. Elle n’a pas le droit de donner tant de plaisir, et de disparaître après ça. J’ai envie de crier ma joie, mon plaisir. Je me mords les lèvres pour la priver de cette satisfaction.

Puis, soudainement, on frappe à la porte. Je n’entends pas. La porte grince lorsqu’on l’ouvre. « Monsieur Aberdeen, votre guitare ! » C’est un serveur qui rentre. Je repousse, en douceur mais brusquement, mon amante. C’est une réflexe. J’entreouvre la porte. « Merci. » Je souris. Je suis géné. Il le sent, et disparaît en fermant la porte, chuchotant un mot d’excuse. Je recule dans la douche, ayant envie de rire en aidant Briana à se relever. « On devrait aller à ton hôtel .. chercher tes affaires.» Je rigole. La situation me fait rire, et le besoin d’effectuer une précision sur notre voyage à l’hotel aussi. Décidément, il n’y a qu’elle qui peut me mettre dans des états pareils.

« It's too cold outside for angels to fly. »

☾☾ Nous sortons du bar avec la plus grande discrétion, seulement équipé de ma guitare. Précieuse guitare. Je ne m’en sépare qu’en de rares occasions. J’y tiens. C’est un cadeau de ma mère. Nous n’avions pas beaucoup d’argent, alors j’y tiens encore plus. Dans son étui protecteur, je l’enfile comme un sac à dos. Mes cheveux sont encore mouillés, mais je n’en ai cure. Je les sèche jamais de toute façon. Nous marchons rapidement vers un taxi, nos doigts s’entrelaçant. J’aime ça, et je me perd à embrasser sa main, comme ça, sans raison. J’aime embrasser son corps. C’est comme une addiction. Sevré durant des années, la cure n’a pas tenu longtemps. L’addiction s’est représenté.

Finalement, nous arrivons dans les quartiers chic de Brooklyn. Je lève les yeux. Le faste est tellement pas mon truc . Je l’observe comme on regarde la télévision, avec une distance assumée. Je serre légèrement ses doigts pour ne pas la perdre. Je me demande si son hôtel a un service de voiturier, ou si la richesse n’a pas changé ma Briana. Je serre des doigts, car je refuse qu’elle me laisse dans ces rues nauséabondes de luxe. Je n’aime pas ça. Je préfère le bohème de ma vie, mon carpe diem. Je la laisse pourtant me tirer vers son hôtel, puis sa chambre. La vue est magnifique. Je ne peux lui retirer ça, à cet hôtel. Puis vint la proposition indécente de Briana. Plutôt mourir que commander au room service. Je souris. Plaisir coupable. Je m’approche d’elle, guitare posé au sol. Ma main glisse sur son cou. Mes lèvres bondissent vers les siennes. Au moins, c’est évident. La nuit ne sera pas chaste. Mais pour le moment, ce sont de simples baisers. Des baisers qui s’accompagnent doucement de caresse. Petit à petit, le naturel reprend ses doigts et il ne faut pas longtemps pour que je sois sur elle, sur son lit. Je ne peux résister. Je suis à elle, et elle est à moi. C’est notre vie, notre histoire. Et nous consommons ce que nous avons manqué. Plusieurs fois. Avec beauté et luxure. Nous sommes lubriques. Nous sommes actifs. Nous sommes jeunes. Nous couchons ensemble avec vigueur, fougue et force jusqu’au beau matin où je me réveille doucement, nu, dans ses bras, le souvenir d'une nuit sauvage derrière nous. J'ai d'aillleurs quelques traces sur mon corps. Meilleure nuit de tous les temps.