Il relit son message, sourcils froncés. Pas même besoin de l’avoir face à lui pour savoir quelque chose ne va pas. Quoi ? Wyatt ne le sait pas, mais il imagine que si elle vient chez lui, ça sera pour le lui dire. Et il ne sait pas s’il est impatient de voir Cassie ou totalement angoissé. Leur relation a pris une tournure étrange, tellement étrange qu’il ne sait toujours pas comment la qualifier. Jusqu’à présent, ils ont refusé d’en parler, tout comme ils n’ont jamais abordé l’idée de prévenir leur famille à commencer par Mazikeen. Loin d’être idiot, il a senti que ça n’emballait pas la brune, qu’elle a bien trop de peur de réduire à néant des années d’amitié avec elle. En un sens, il comprend. Malgré ça, lui il aspire à des choses différentes. Comme le fait de pouvoir s’afficher avec elle sans avoir à craindre des répercussions. Pouvoir la présenter comme sa petite amie aussi. Se poser quoi, avoir enfin une chance d’avoir une personne à qui s’attacher, sur qui se reposer en cas de besoin. Il aurait pu lui en parler, mais n’a jamais osé. Va-t-il le faire ce soir ? C’est peut-être de ça dont elle veut lui parler même si au ton dans son message, il en doute. Nouveau soupire. Il lance son téléphone sur son lit et descend les marches menant au rez-de-chaussée. La maison est calme. Trop calme par rapport à d’habitude, lorsque tous les habitants sont là. Il est seul et aurait préféré avoir quelqu’un à qui parler pour chasser l’angoisse qui le ronge. Angoisse qui se décuple alors qu’il entend la sonnette retentir dans toute la maison. En quelques pas, il est devant, l’ouvre et trouve une Cassie à l’expression dure. « T’as fais vite. » Ce qui ne peut que donner l’impression qu’il y a de l’urgence dans ce qu’elle compte lui dire. Sans rien ajouter pour le moment, il s’efface, la laisse entrer et referme la porte. Emporté par une pulsion, il passe ses bras autour de la taille de Cassie, dépose un baiser dans son cou mais la sent trop tendue. Pas assez réceptive. « Cassie, qu’est-ce qui se passe ? » Pour la seconde fois en quelques minutes, il fronce les sourcils, va se placer devant elle pour tenter de capter son regard et essayer d’y trouver des indices concernant ce qui se passe dans sa tête. Rien à faire, il est dans le noir absolu.
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Invité a posté ce message Dim 21 Oct 2018 - 19:49#
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« C’est pas possible. C’est pas possible. » Ça ne pouvait pas lui arriver, à elle. A elle, qui avait toute la vie devant elle. Qui avait des rêves pleins la tête. Qui galérait déjà dans sa vie, dans son boulot, dans ses relations. Elle qui avait pris toutes les précautions nécessaires, après cette nuit. Non, ça ne pouvait pas être possible. Elle ne pouvait pas être enceinte. La main tremblante, son regard reste obnubilé par ce petit plus qui orne ce test de grossesse. Du retard, ça arrivait toujours mais après quelques jours, Cassie s’était inquiétée, avait repensé à cette nuit-là où ils n’avaient pas pu penser autrement qu’à leur plaisir, et là voilà maintenant dans la merde. Littéralement. Assise sur les toilettes, elle se fond littéralement en larmes, en réalisant ce que tout ça signifiait. Elle n’était pas certaine de sa relation avec Wyatt, vivait dans le mensonge auprès de sa famille et de sa meilleure amie, faisait des heures supplémentaires chaque jours…tout, tout sera encore plus chamboulé avec ce qu’elle portait en elle.
***
Le samedi, elle avait prétexté être malade auprès de Maze et de Calista. Elle n’avait pas eu le courage de sortir de son lit, et dès lors qu’elle était enfin seule, elle se remettait à pleurer comme une madeleine. Qu’avait-elle fait ? Venait-elle de ruiner sa vie pour quelque chose qui n’avait aucun sens ? Pour une relation qui serait sans doute impossible ? Pour…lui ? Mais qu’était-il vraiment, hein ? Qu’était-il devenu pour elle, hormis qu’un plan cul régulier ou un rencard secret qu’elle ne pouvait pas mentionner ? De peur de quoi ? De briser une amitié, de perdre la seule personne qui la comprend vraiment ? De décevoir sa famille, ses proches ? Elle entendait déjà les hurlements, les déceptions que tout cela allaient pouvoir provoquer. Tapis dans l’ombre, elle avait juste besoin de réconfort, et la seule personne qui aurait le pouvoir de la rassurer n’était celle qui allait bientôt la railler de sa vie. Elle aurait pu appeler Calista, mais non. Décidée d’expulser toute cette rage, ce désespoir – ou tout simplement décidée à ne pas souffrir seule – elle envoya un sms à Wyatt pour lui demander de passer. S’habillant d’un pauvre jean et d’un pull trop large pour elle, elle prit rapidement la direction de sa maison. Il faisait déjà nuit, l’air frais la réveillait un peu plus, mais lui piquait les yeux déjà trop rougies. Devant la porte, elle prit une grande inspiration, avant de sonner. « T’as fait vite. » Déglutinant, elle n’ose rien dire en entrant chez lui. Qu’est ce qu’elle faisait là déjà ? Elle sentait déjà ses forces s’amenuisent, les larmes remontant à la surface comme deux jets prêts à déverser un torrent. Dans sa splendeur, Wyatt glisse ses mains autour d’elle, embrasse son cou, mais elle tremble tellement qu’elle le rejette instinctivement. Ce contact, aussi minime soit-il, lui fait mal. Aussi mal que ce qu’elle allait lui annoncer. Comment allait-il le prendre ? Elle n’en avait aucune idée. Mais ce n’était pas ça qui lui faisait peur, c’était autre chose. « Cassie, qu’est ce qui se passe ? » « Je… » Sa voix s’étouffe, elle entre dans le salon par réflexe, pour s’asseoir sur le canapé avant que ces jambes ne la soutiennent plus. « On a fait une connerie, Wyatt. » dit-elle sans vraiment juger ses paroles. Il pourrait le prendre n’importe comment, mais elle s’en fiche. Au fond, c’est ce qu’ils ont fait. Une connerie qui va ruiner sa vie, elle en est persuadée.
La froideur dont elle fait preuve le surprend. Le vexe aussi, plus que ce à quoi il s’attendait. Qu’est-ce qu’il a bien pu faire pour mériter qu’elle se comporte ainsi avec lui ? Il ne pense pas avoir dit ou avoir fait quelque chose de travers ces derniers jours. Pas alors qu’il a surtout travaillé pour tenter de chasser l’angoisse de sa rencontre avec le gouverneur qui arrive de plus en plus vite. Non, vraiment il ne voit pas et ça ne le rassure pas. Il a un bon instinct, Wyatt. À ce moment précis il sonne une alarme dans sa tête, lui ordonne d’être sur ses gardes. Ils ont pendant longtemps eu du mal à communiquer. Jamais rien qui ressemblait à ça cependant. Alors, placé devant Cassie, il la regarde. Il tente de deviner ce qui lui arrive et essaye d’anticiper ce qui va suivre. Seulement, s’il ignore le sujet de leur future conversation comment faire ? Et pourquoi a-t-elle les yeux aussi rougis ? Pourquoi est-ce qu’elle a pleuré ? A-t-elle parlé à Mazikeen ? Non, elle le lui aurait dis autrement. Dieu que c’est agaçant de ne pas savoir ! « Je… » Débute-t-elle sans aller plus loin. À la place, il la regarde passer à côté de lui, prendre la direction du salon pour aller s’asseoir sur le canapé. « On a fait une connerie, Wyatt. » De quoi parle-t-elle précisément ? Curieux de le savoir, il part prendre place sur l’accoudoir du fauteuil non loin, les mains jointes entre ses cuisses. « Tu pourrais développer un peu ? Parce que j’aimerais bien comprendre de quoi tu parles exactement. » Qu’il demande un peu froidement. Il faut dire qu’avoir affronté un mur dès son arrivée ça ne lui donne pas spécialement envie d’être doux, pas alors qu’il est encore en alerte. « T’as des remords ? Parce que ça aurait pu être bien d’y penser avant que je me fasses des idées. » Elle ne peut que parler de ça, non ? De leur histoire ou qu’importe ce que c’est. Parce qu’autrement il ne voit pas et dans tous les cas, ça ne lui plait pas.
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Invité a posté ce message Dim 21 Oct 2018 - 21:27#
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Une connerie. Ça tourne en boucle dans sa tête comme un vieux disque rouillé. Elle a l’impression d’être comme dans un cauchemar éveillé. Peut-être que c’en est un ? Il suffirait juste de fermer les yeux, oui, avant de les ouvrir pour se rendre compte que tout ça n’est qu’un mauvais cauchemar. Elle n’était pas enceinte, voilà tout. Une grande inspiration, les yeux fermés, elle les ouvre cependant quand elle entend Wyatt s’approcher qui s’installe sur l’accoudoir. Visiblement, elle est toujours chez lui, prêt à lui lâcher une bombe qu’elle n’aimerait pas larguer. Ça ne change rien. Sa tête refuse d’accepter cette nouvelle fatalité. Oh, elle aurait aimé avoir des enfants, un jour. Peut-être même plusieurs, avec un homme qu’elle aimerait éperdument. Mais pas comme ça, à cause d’une putain d’erreur qui pourrait lui coûter ses rêves, sa meilleure amie, sa famille. Pas lorsqu’elle a la tête perdue, son cœur chamboulée, et ses sentiments renversées. « Tu pourrais développer un peu ? Parce que j’aimerais bien comprendre de quoi tu parles exactement. T’as des remords ? » Sa voix est froide, sans doute en réponse à la sienne. Mais, elle n’y prête presque pas attention. Ses mains refermées sur son front, les cheveux retombant sur son visage, elle a les traits tirés. « Parce que ça aurait pu être bien d’y penser avant que je me fasses des idées. » « Que tu te fasses des idées ? » Elle relève brusquement la tête, les yeux déjà larmoyants. « Quelles genre d’idées tu te faisais Wyatt ? T’attendais quoi de moi hein ? » Elle semble exploser sans avoir la force d’aller jusqu’au bout de ses pensées. Son poids se serre, ses lèvres se pincent, ses sourcils se froncent. Elle le défi du regard un instant, avant qu’elle ne reprenne. « Dis-moi ce que t’attendais ? Que j’tombe dans tes bras inlassablement, qu’on continue à faire semblant à nos proches sans avoir le courage de parler de ce qu’on est devenu ? Ou t’attendais simplement que ce putain de test de grossesse soit positive ? » Elle s’en rend pas compte, mais les larmes se sont déversées sur son visage. Elle n’arrive plus à contrôler son cerveau. Il vrille littéralement, perdu entre ce qu’elle ressent pour lui, son désespoir face à cette nouvelle et à la peur de perdre des proches. Tout ça, c’est trop pour elle. Beaucoup trop.
Il n’aime pas ce qui est en train de se passer. S’il n’a pas la moindre idée de ce dont il retourne, Wyatt sait au moins qu’il n’aime pas ça. Parce qu’elle est trop distante, trop froide avec lui. Ça le met en alerte, déclenche tout un tas d’alarmes dans sa tête. Il devrait se méfier mais il ne peut pas s’empêcher de s’inquiéter aussi. Il voit bien que Cassie ne va pas bien, il faudrait être aveugle pour ne pas s’en rendre compte. Pourtant, il n’arrive pas à la ménager. Pas entièrement. Aussi froid qu’elle peut l’être, tout ce que le lieutenant souhaite c’est comprendre. Comprendre ce qui semble être une connerie selon la brune. Eux ou autre chose ? Est-ce qu’elle a des remords concernant leur relation ? Pas le fait qu’ils se cachent - ça l’agace tout autant - mais qu’ils aient cédé. « Que tu te fasses des idées ? Quelles genre d’idées tu te faisais Wyatt ? T’attendais quoi de moi hein ? » L’intéressé reste silencieux. Qu’est-ce qu’elle s’imagine au juste ? Il n’attendait rien de précis d’elle, simplement qu’elle soit sur la même longueur d’ondes que lui. Il n’a pas menti en disant vouloir se poser pour une fois, mais peut-être qu’elle ne veut pas la même chose tout compte fait ? « Dis-moi ce que t’attendais ? Que j’tombe dans tes bras inlassablement, qu’on continue à faire semblant à nos proches sans avoir le courage de parler de ce qu’on est devenu ? Ou t’attendais simplement que ce putain de test de grossesse soit positif ? » Prêt à répliquer, à lui assurer que faire semblant ne le tente pas plus qu’elle, il est coupé dans son élan par la dernière question. Test de grossesse positif … Sa bouche s’ouvre mais aucun son n’en sort. Wyatt a l’impression qu’une éternité s’écoule avant qu’il réagisse. « T’es enceinte ? » Question rhétorique mais le dire à voix haute, ça lui fout une claque. « Tu t’entends, Cassie ? Tu me prends pour un enfoiré ? Tu crois que je tenais à te mettre enceinte pour te forcer à rester avec moi et qu’on continu à se cacher ? Et bien grande nouvelle pour toi : c’est pas le cas. » Debout, il commence à faire les cents pas. Elle ne peut pas être enceinte. Enfin techniquement si, mais elle était supposée s’occuper de ça. « Je te rappelle que tu voulais quand même qu’on aille jusqu’au bout ! Tu peux pas entièrement me mettre ça sur le dos. Et tomber inlassablement dans mes bras hein ? T’avais prévu quoi ? Me lâcher tôt ou tard en utilisant nos familles comme excuse ? » C’est beaucoup trop facile comme excuse. Elle ne peut pas sortir ça à chaque fois ou leur relation ne sera jamais saine.
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Invité a posté ce message Lun 22 Oct 2018 - 20:07#
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« T’es enceinte ? » Elle n’entend ses paroles que d’un écho lointain, comme une sombre réalité qu’elle ne souhaite pas voir. Tremblante, elle songe à tout ce qu’elle peut perdre en une fraction de seconde. Un claquement de doigt a suffi pour anéantir son avenir. Elle n’ose pas penser aux choix qui se présentent à elle : le garder ou avorter. C’est encore trop tôt. Et quand bien même, c’est son corps, ce n’est pas une décision à prendre à la légère. Dans les deux cas, aurait-elle le courage d’assumer ses responsabilités ? Elle ne saurait dire. « Tu t’entends Cassie ? Tu me prends pour un enfoiré ? Tu crois que je tenais à te mettre enceinte pour te forcer à rester avec moi et qu’on continu à se cacher ? Et bien grande nouvelle pour toi : c’est pas le cas. » Elle le sait. Au plus profond d’elle-même, elle sait que Wyatt est loin d’être l’enfoiré qu’elle pensait qu’il était. Mais la peur qui se lit sur son visage sans doute est la raison de sa réaction trop excessive et barbare. Dictée par cette incompréhension, elle allait ouvrir la bouche mais c’est lui qui finit par l’en couper : « Je te rappelle que tu voulais quand même qu’on aille jusqu’au bout ! » Bon sang, voilà qu’il remettait ça sur elle. Elle qui avait pris toutes les précautions le lendemain. Pourquoi diable ça avait merdé ? Ah…les quelques pourcentages de non-fonctionnement. Quand est-elle devenue aussi malchanceuse ? « Tu peux pas entièrement me mettre ça sur le dos. Et tomber inlassablement dans mes bras hein ? T’avais prévu quoi ? Me lâcher tôt ou tard en utilisant nos familles comme excuse ? » Elle le regarde faire les cents pas, et à vrai dire si elle ne se sentait pas si épuisée ce serait elle qui les ferait. Tout ce qu’elle arrive à dire, en ravalant c’est sanglot c’est quelques bafouilles. « Je sais pas ce que je voulais. » Lui. Tout simplement. Mais faut croire que les astres en avaient décidé autrement. « J’aurai finis par accepter mes sentiments. J’aurai pu trouver la force de le leur dire. Mais ça… » Sa main passe sur son ventre une seconde, son regard est ailleurs. « Ça, je peux pas. J’avais promis de ne jamais te toucher » avoua-t-elle finalement. « J’avais promis de rester loin de toi, alors que t’es dans ma tête depuis des années. » Les larmes coulent à flot maintenant, alors qu’elle se relève, avant de prendre son sac. Venir ici avait été une mauvaise idée clairement. Il fallait qu’elle résolve cet enfer visiblement toute seule. Il restait égal à lui-même, l’enfonçant encore un peu plus alors qu’elle cherchait simplement du soutien. « Je peux pas » répète-t-elle passant la porte du salon, prête à repartir aussi vite qu’elle soit venue.
Comment tout peut merder aussi rapidement ? Et pourquoi surtout ? Ce n’est déjà pas facile d’accepter le fait qu’ils vivent leur histoire dans le dos de tout le monde mais si en plus une grossesse vient se rajouter à leurs emmerdes il va craquer. Il est déjà en train de le faire, marchant de long et large devant le fauteuil et Cassie. Une main perdue dans ses cheveux, son cerveau tourne à toute allure. Déjà une fois par le passé il a merdé comme ça, ça ne peut pas se reproduire. Pas encore. Oh il sait que cette fois il n’ira jamais lui dire d’avorter sans lui laisser d’autres choix, mais ça reste la merde. Une merde avec un ‘m’ majuscule. Et puis il y a tout ce qu’elle semble vouloir dire sans vraiment le faire. Des choses qui sont loin de lui plaire et qui l’énerve. Impulsif, Wyatt peut facilement s’énerver et là, il n’y a personne pour le calmer. Ce qui n’est pas plus mal parce que si sa soeur était là, ça serait pire. « Je sais pas ce que je voulais. » Le brun arrête de marcher, reporte son attention sur elle. Elle ne sait pas ce qu’elle voulait ? Bon sang mais elle n’aurait pas pu y penser avant ? Se mordant la langue pour ravaler ce commentaire, le voilà qui croise les bras contre son torse. « J’aurai finis par accepter mes sentiments. J’aurai pu trouver la force de le leur dire. Mais ça… Ça, je peux pas. J’avais promis de ne jamais te toucher. J’avais promis de rester loin de toi, alors que t’es dans ma tête depuis des années. » Là, son sang ne fait qu’un tour, ses sourcils se froncent. « Non, Cassie. Ressors pas cette excuse ça marche pas. Tu peux pas l’utiliser à chaque fois que quelque chose ne va pas, t’as pas le droit ! » Dit-il en la menaçant de son index. Il en a marre que ça soit la solution à tout cette fichue promesse. Ne peut-elle pas la mettre de côté pour une fois ? Arrêter de penser à sa soeur alors qu’il s’agit d’eux. Apparemment non puisqu’elle se lève en attrapant son sac. « Je peux pas » Il la suit, plus furieux que jamais. « Cassandra, si tu passes la porte de cette maison crois-moi quand je dis que tu n’as pas intérêt de revenir vers moi ensuite. Tu peux pas te cacher derrière ta promesse envers Mazikeen toute ta vie. Soit tu veux de moi, soit tu le ne veut pas mais il est hors de question que je vive dans l’ombre de ma soeur ! » Parce que ça va le bouffer si c’est le cas et sa méfiance naturelle fera qu’il n’aura jamais confiance en elle, aura toujours peur qu’elle le trahisse, l’abandonne par amitié.
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Invité a posté ce message Lun 22 Oct 2018 - 21:19#
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« Non, Cassie. Ressors pas cette excuse ça marche pas. » Pourquoi ne pouvait-elle pas la ressortir hein ? C’est la vérité. Elle avait promis à sa meilleure amie de ne jamais toucher à son frère. Elle avait promis de ne jamais succomber, sans doute pour éviter toute cette merde. Elle se l’était promis à elle-même, en se répétant sans cesse qu’il n’était pas celui qu’elle voulait à tout prix. Alors que tout vrillait dans sa tête, pourquoi n’avait-elle pas le droit de se raccrocher à ce qui lui semblait être juste ? A cette promesse qu’elle aurait dû écouter ? Pour une histoire de cul ? Pour une relation incertaine ? Pour quoi au juste ? Elle se sentait horrible, ce soir. Elle avait trahie tout le monde, et allait sans doute continuer à le faire avec lui. « Tu peux pas l’utiliser à chaque fois que quelque chose ne va pas, t’as pas le droit ! » Forcément pour lui, il s’en sert. Il la rabaisse, un peu plus à terre. Pourquoi a-t-elle songé un instant que ça pouvait marcher entre eux ? Ils sont des exacts opposés. Et ils le resteront sans doute à jamais. Alors, elle se défile, parce que pour elle c’est la meilleure solution possible. « Cassandra, si tu passes la porte de cette maison crois-moi quand je dis que tu n’as pas intérêt de revenir vers moi ensuite. » Elle s’était stoppée en ouvrant la porte à cette simple phrase. Croyait-il vraiment en ce qu’il disait ? Venait-il vraiment de lui poser un ultimatum aussi gros alors que tout se chamboulait dans sa tête ? « Tu peux pas te cacher derrière ta promesse envers Mazikeen toute ta vie. Soit tu veux de moi, soit tu le veux pas mais il est hors de question que je vive dans l’ombre de ma sœur ! » Elle rit par nervosité, presque jaune. Elle se retourne, le regard qui le fusille. « Tout ce qui t’importe, c’est ça alors ? Juste l’ombre de ta sœur ? Je viens de te dire que je porte peut-être ton enfant et c’est tout ce dont tu te soucie ? T’es vraiment pas croyable. » Bien sûr qu’elle avait envie de lui, elle se jettera la tête la première dans un fossé si c’était pour le retrouver. Mais à ce moment précis, l’idée d’être enceinte aveuglait bien trop de chose pour qu’elle en prenne conscience. La peur de la réaction de Maze, de leurs familles, la peur de devenir mère alors qu’elle avait besoin terriblement besoin de la sienne, la peur qu’elle ne puisse plus parvenir à son rêve. Tout s’écroulait, et il était incapable de le voir. Non, tout ce qui l’importait c’était qu’elle se décide là maintenant, dans un ultimatum. Il n’a jamais compris comment elle fonctionnait. Elle aurait pu rester, se calmer, revenir dans ses bras, apprécier le contact de sa peau, son réconfort…s’il avait trouvé les bons mots. Mais visiblement, elle était loin de le connaître. Il ne pensait qu’à lui. « Ce que je veux n’a plus n’importance, Wyatt. » Elle souffla ça, les yeux larmoyants, avant de claquer la porte une fois pour de bon.
Pourquoi faut-il que ça leur tombe dessus hein ? Alors qu’ils acceptaient doucement leur situation et leur attirance, il faut qu’un truc aussi énorme débarque et envoie tout voler. Est-ce que les choses ne peuvent pas être simples pour une fois ? Il faut croire que non et ça l’agace tellement qu’il n’arrive pas à penser convenablement, à se dire qu’il ferait mieux de réagir autrement. Cassie est terrorisée, il le voit bien. Probablement autant que lui dès qu’il est question de bébé. Ça ne l’a jamais réussi. Mais c’est surtout cette possibilité qu’elle le repousse pour une promesse qui revient sans arrêt qui énerve. Et elle fuit. C’est aussi simple que ça. La discussion - si on peut appeler ça comme ça - tourne court alors qu’elle gagne déjà la porte d’entrée de la maison. « Tout ce qui t’importe, c’est ça alors ? Juste l’ombre de ta sœur ? Je viens de te dire que je porte peut-être ton enfant et c’est tout ce dont tu te soucie ? T’es vraiment pas croyable. » Il grogne, aurait bien envie de la secouer s’il s’écoutait. « Ce qui m’importe c’est que je serais incapable de te faire confiance si tu me sors cette excuse sans arrêt ! C’est toi qui dit ne pas savoir, laisse-moi encaisser toutes ces informations comme je peux. » Elle n’aurait pas encore parlé de ça, il aurait pu se concentrer sur cette histoire de grossesse. En attendant, il reste bloqué sur le fait qu’il s’est trompé sur toute la ligne, qu’au final ils n’ont jamais été sur la même longueur d’ondes. Elle n’a jamais été sûre d’elle, ne l’est toujours pas de ce qu’il comprend. Comment veut-elle qu’il réagisse autrement ? Il se sent trahi. « Ce que je veux n’a plus n’importance, Wyatt. » Et sur ces mots elle claque la porte. Il se sent bouillir, à tel point qu’il envoie valser la première chose qui rencontre sa main. La lampe vole, s’écrase d’abord contre le mur voisin puis au sol. « Fais chier ! » Qu’il crie pour extérioriser colère et frustration. Et c’est le cas de le dire, tout ça l’emmerde vraiment.
