(fb) always remember us this way (eliza&warner)

Ca fait deux mois qu’ils sont ensemble aujourd’hui. Ce n’est pas sa première. relation, mais la première réellement sérieuse. Elle se sent bien avec Warner, il est plus âgé qu’elle mais il ne la brusque à aucun moment. Il est très compréhensif, patient, gentil. Un peu l’homme parfait en somme. Il doit bien avoir quelques défauts, mais pour le moment, elle n’arrive pas à les voir. L’amour rend aveugle apparement et… il n’y a pas si longtemps qu’elle a justement réalisé qu’elle était amoureuse. Pour la première fois. Elle a eu du mal à comprendre au début, mais elle s’est très vite rendue à l’évidence. Elle espère que ça va durer, et sans trop s’avancer, elle imagine que c’est bien parti. Elle sent bien cette connexion entre eux, elle sait que ce qu’elle ressent, c’est plus ou moins réciproque. Il ne serait pas resté avec elle sinon. Il lui a préparé quelque chose pour ce soir, elle ne sait pas quoi mais elle a hâte de voir. Ses parents sont bien sûr au courant, et même s’il s’agit d’un soir d’école, ils l’ont autorisée à sortir.
Elle a un couvre-feu bien sûr, mais ils aiment bien Warner. Ils ont confiance en lui. Il faut dire qu’ils connaissent bien ses parents, ils font partie du même monde. La différence d’âge ne les a même pas fait tiquer plus que ça, même si elle reste très faible. Une adolescente - en fin d’adolescence, certes - avec un jeune homme majeur, parfois, ça peut poser problème. Mais là, non. C’est pour ça qu’elle peut lui ouvrir la porte lorsqu’il vient sonner à l’heure convenue. Elle ne peut s’empêcher de rire lorsqu’elle voit à quel point il est mouillé alors qu’elle a ouvert la porte quasiment tout de suite. « T’as déjà entendu parler de ‘parapluie’ ? C’est très pratique, surtout dans la région. » Elle se moque, mais elle le trouve presque adorable comme ça, tout trempé. Sa curiosité éveillée, elle arque un sourcil. « Tu avais prévu quoi, au juste ? » Elle, elle s’était attendue à un restaurant. Simple mais efficace. Elle ne voit pas ce que la pluie a à voir là-dedans. Elle attrape son manteau, puis un parapluie qu’elle ouvre en sortant. Elle le place au-dessus de leurs deux têtes, parce qu’elle ne se tient jamais bien loin de lui lorsqu’il est là. « Tu m’emmènes où, alors ? » lui demande-t-elle en souriant, elle a vraiment hâte de savoir.

Elle n’est pas déçue de savoir que ce qu’il lui a préparé tombe à l’eau. Enfin, presque pas. Bien sûr elle aurait voulu savoir, mais si le temps ne le permet pas, ils pourront remettre ça à plus tard. Elle est surtout déçue pour lui, qu’il ait plus ou moins fait tous ces efforts pour rien. Mais savoir qu’elle va passer la soirée avec lui, ça lui suffit. Protégés par le parapluie, ils se rendent à sa voiture. Ce n’est clairement pas le temps pour un pique-nique. Et effectivement, on fait mieux qu’un pique-nique dans une voiture. Mais ce qu’il a préparé ne va pas forcément tomber à l’eau - sans mauvais jeu de mots. « Si la voiture reste là, clairement pas. » Ils peuvent toujours aller dans un endroit un peu moins urbain, où ils seraient plus tranquille. Là, elle peut s’imaginer passer un bon moment. Mais devant chez elle, il en est hors de question. Apparement, il a déjà prévu un plan de secours ; qui n’en est pas vraiment un, elle imagine. Allez chez lui n’a rien d’extraordinaire, mais ça reste une bonne solution. Ils pourront toujours pique-niquer dans sa cuisine. « Personne, personne ? Attend que mon père apprenne ça. » répond-elle pour le taquiner. Son père n’en ferait rien, il porte beaucoup trop les Eaton dans son estime pour faire quoi que ce soit. Si ses parents avaient vraiment eu un problème avec Warner, il ne l’aurait jamais laissée sortir en premier lieu. « C’est toi qui conduit de toute façon, je n’ai pas d’autre choix que de te suivre. » Encore une fois, il peut l’emmener n’importe où, ça n’a aucune importance pour elle, tant qu’elle est avec lui. « J’espère juste que tu as préparé quelque chose de bon à manger, parce que je meurs de faim. »

Même si son plan est littéralement tombé à l’eau, elle a hâte de voir ce que Warner lui a préparé. Elle se doute qu’il a prévu un plan de secours de toute façon, elle espère simplement que celui-ci ne consiste pas à rester dans sa voiture, devant chez elle. On fait plus intime comme il le souligne, puis elle ne pourrait jamais vraiment se relaxer en sachant ses parents si près. « C’est un beau quartier, quand même. » Mais avoir sa maison en face des yeux, non merci. On fait plus romantique. Elle aime autant aller chez lui du coup, surtout s’il n’y a personne. Elle n’a rien contre sa famille, mais elle est beaucoup plus à l’aise quand ils ne sont que tous les deux. C’est plus facile, elle peut être elle-même, sans rien cacher. Puis elle préfère ne pas avoir à le partager. C’est donc décidé, ils vont chez lui. « Il finit toujours par tout savoir, mais il t’adore alors ça ne posera pas de problème. » Il aurait probablement préféré l’avoir lui comme fils que elle comme fille, c’est dire. Et ça ne l’aurait pas dérangé de naitre dans une autre famille non plus, elle s’y serait peut être sentie plus à l’aise. Mais comme on dit, on ne choisit pas sa famille. De toute façon, elle a beaucoup trop faim pour y penser d’avantage. Warner en profite pour la taquiner, et elle se retient de lui donner une tape, gentillette, sur l’épaule. Pas quand il conduit. « Mon corps a besoin de ressources, j’y peux rien moi. » Avec une énergie telle que la sienne, il lui faut bien de quoi compenser. Elle s’effondrerait à longueur de temps sinon. A sa dernière remarque, elle ne peut s’empêcher de lui donner un petit coup sur l’épaule, finalement. « Ce serait vraiment nul comme surprise, hein. Je sais pas si j’ai envie de te suivre finalement, on devrait peut-être aller chez Subway ou Pizza Express finalement. » Deux exemples parfaits de fast food pas chers et gras, qu’apprécie grandement la jeune femme. « Puis au moins en public, aucun risque que tu essayes de me voler ma nourriture. » Toucher à sa nourriture, c’est comme l’attaquer personnellement. Un sacrilège.

Elle réalise vraiment la chance qu’elle a que ses parents apprécient autant Warner. C’est sa famille et son argent qu’ils apprécient avant tout, mais au moins, ça lui permet de passer du temps avec lui. Il a beau être plus âgé qu’elle, ne plus être au lycée, la perspective d’un mariage avec l’un des héritiers d’une telle famille pousse ses parents à lui accorder plus de liberté et de confiance en ce qui concerne leur relation. Bien sûr, ils sont loin de penser au mariage, même si elle sait qu’entre et lui, ça ne fait que commencer. Elle en est fortement convaincue, et ce n’est pas parce qu’il s’agit de sa première relation sérieuse qu’elle se trompe. La question de Warner lui fait froncer les sourcils. Il plaisante peut-être, mais ça reste une possibilité. « On ne sait jamais avec lui, alors méfie-toi quand même. Tu sais qu’il pense déjà à notre mariage ? » Loin d’elle l’idée de lui faire peur, mais elle veut qu’il prenne conscience de comment est vraiment son père. Il ne faut rien prendre à la légère avec des parents comme les siens. Enfin, elle n’a pas envie de penser à eux plus longtemps, elle a trop faim pour ça et elle veut passer une bonne soirée. Loin d’eux, et surtout ne penser qu’à Warner. Même s’il n’est pas très gentil avec elle sur le moment : il lui fait d’abord croire qu’elle ne trouvera rien à manger à son gout chez lui, et qu’ensuite elle serait prête à lui ôter la nourriture de la bouche. Tu parles d’un anniversaire… « Tu cherches vraiment à ce que ce soit notre dernier anniversaire tous les deux hein. » Elle ne peut pas s’offusquer pour si peu, bien sûr, surtout qu’elle sait comment il est réellement, mais rien ne l’empêche de rentrer un peu dans son jeu. « Enfin, je vais te pardonner pour cette fois, mais t’as intérêt de te rattraper pour la suite… Et d’accélérer un peu. » Elle a envie de voir ce qu’il lui a préparé, et surtout d’être au chaud, au sec, dans un endroit plus confortable.

Loin d’elle l’envie de lui faire peur, mais son père, forcément, il pense déjà à leur mariage. L’union de leur deux familles, du même niveau social, du même cercle. Une union idéale en somme, si elle l’avait fait exprès, Eliza n’aurait pas pu tomber plus juste. Bien sûr, elle n’a pas choisi de tomber amoureuse de Warner, mais ses parents n’ont eu aucun mal à approuver, et ça l’arrange bien. Elle n’aurait jamais pu sortir comme ça avec lui un soir de semaine, ou rester seule chez lui comme ce soir. Elle ne peut s’empêcher de rire en voyant sa réaction. « Relax, j’ai pas dit qu’on devait se marier non plus. Mais tu sais comment sont nos parents. » Elle ne sait même pas si elle a envie de se marier un jour. Elle est trop jeune pour y penser. « Allez, respire, personne ne va demander personne en mariage de si tôt. Je voulais juste voir ta réaction. » C’est un peu cruel, mais elle n’est pas déçue, bien au contraire. Puis ça lui sert de pré-vengeance pour la suite, il l’a cherchée un peu , même si ce n’est sans doute qu’un juste retour des choses. Franchement, elle a hâte qu’ils arrivent à destination. Déjà parce qu’elle a faim, mais surtout parce qu’elle a envie d’être un peu plus confortable, plus au chaud. Puis il n’y a personne chez lui, et ça, c’est intéressant. Arrivés à destination, il pleut toujours autant et visiblement, ils vont devoir courir même si très honnêtement, être un peu mouillée ne la dérange pas plus que ça. Apparement, c’était chacun pour soi puisque Warner se met à courir sans vérifier qu’elle est bien en train de le suivre. En quelques secondes, les voilà à l’abri chez lui. « On est à peine mouillés. » dit-elle en levant légèrement les yeux au ciel. Elle enlève tout de même son manteau et ses chaussures, les laissant à l’entrée. Puis son regard se pose sur le panier de nourriture que tient Warner. Un sourire en coin, elle ajoute : « Tu veux que je te laisse quelques minutes d’avance pour tout préparer et m’en mettre plein les yeux ? » Oui, elle le met totalement au défi.