(fb) always remember us this way (eliza&warner)

Ce n’est pas non plus le déluge dehors… Enfin, il pleut beaucoup, c’est vrai, mais Eliza a fini par s’y habituer. Alors elle trouve que Warner exagère un peu lorsqu’il se plaint d’être trempé. Elle peut en profiter pour se moquer un peu de lui au moins… Gentiment. « Allez, arrête de faire l’enfant. » lui dit-elle en lui pinçant les joues pour le taquiner un peu. Puis elle ne peut résister à l’envie de s’approcher pour l’embrasser. Elle peut constater, en se collant à lui, qu’il est effectivement bien mouillé. Plus qu’elle, elle a l’impression ou alors c’est juste qu’elle a une plus grande tolérance à la pluie ? Elle n’en a aucune idée. Elle le met au défi de l’épater à présent. Il avait prévu un pique-nique ? Qu’à cela ne tienne, ils l’auront. Peu importe si c’est en intérieur. Avec un peu d’imagination, ça peut-être tout aussi agréable. Elle lui laisse un peu de temps pour tout installer et attend sagement qu’il vienne la chercher. Bon signe ou pas, elle n’a pas longtemps à l’attendre puisqu’il revient assez vite auprès d’elle, et elle se laisse guider jusqu’au salon. Un nouveau sourire étire ses lèvres lorsque son regard se pose sur ce qu’il a préparé. « C’est parfait. » souffle-t-elle en se tournant à nouveau vers lui, avant de l’attirer à elle pour un nouveau baiser. « Je sais pas ce que j’ai fait pour mériter ça, pour mériter quelqu’un comme toi. » Elle se sent beaucoup trop chanceuse, et elle se demande forcément à quel moment ça va merder. Mais elle chasse bien vite cette idée de son esprit pour ne pas tout gâcher, et s’avance un peu plus dans le salon pour s’installer sur un des coussins au sol. « Champagne ? » Elle réclame, oui, mais elle pense que c’est plutôt approprié.

Difficile de se dire en regardant Warner qu’elle n’a pas touché le jackpot. Elle est terriblement chanceuse de l’avoir rencontré, encore plus qu’il l’ait choisie. Ils se sont mutuellement choisis, bien que certains diront que l’amour, ce n’est jamais un choix. Elle aurait pu choisir de ne pas le regarder. De ne pas lui parler. De ne pas répondre à ses avances. Si elle avait fait ça, aujourd’hui elle n’aurait jamais eu droit à ça. Personne n’est parfait, mais elle est fortement convaincue que Warner est l’exception qui confirme la règle. Franchement, être aussi chanceux, c’est indécent. « Bon, c’est pas un concours hein. » réplique-t-elle en souriant, avant d’ajouter, tout bas : « Mais c’est quand même moi la plus chanceuse. » Elle ne le laissera jamais gagner sur ce point. C’est peut-être juste l’euphorie du début qui lui fait ça, même si ça fait quand même six mois qu’ils sont ensemble, mais elle a l’impression que la vie ne peut rien lui offrir de mieux. Elle sait très bien que si, au fond, mais ce soir, rien ne peut assombrir son bonheur. Elle lève sa coupe de champagne pour trinquer avec lui, son sourire encore plus grand qu’auparavant. « Bon anniversaire. Aux six prochains mois et bien plus encore. Et au risque de paraitre vraiment niaise, je pourrais jamais en avoir marre de toi. » Elle s’approche pour un nouveau baiser, très tendre cette fois-ci. Après quoi elle avale une bonne gorgée de champagne. Tout  ceci lui a vraiment ouvert l’appétit, et elle s’intéresse de plus près à ce qui se trouve sur la table devant elle. Elle ne sait pas par où commencer, elle a presque envie de se jeter sur tous les plats en même temps. « Par quoi j’ai le droit de commencer ? »

Elle peut être très têtue quand elle l’a décidé. La plupart du temps par esprit de contradiction, mais là, elle sait qu’elle est la plus chanceuse d’eux deux. Déjà parce qu’elle n’est qu’une pauvre lycéenne absolument pas intéressante qui n’a que la fortune de ses parents à son actif. Bon, elle est un peu plus profonde que ça, mais d’extérieur, c’est elle qui a plus à y gagner que Warner. En réalité, c’est surtout qu’il est son meilleur soutien. Son meilleur ami aussi. Elle perdrait tout si elle le perdait. C’est grâce à lui qu’elle tient et qu’elle ne s’est pas encore enfuie à l’autre bout du monde, loin de ses parents. Alors bien sûr, ce n’est pas une compétition, mais il lui apporte bien plus qu’il ne semble le réaliser. « Tu ne sembles pas comprendre ce que tu signifies réellement pour moi. » Elle appui bien sur ses mots, elle les pèse même. Elle est un peu trop sérieuse d’un coup, et la bouteille de champagne est la bienvenue. Ca lui permet de redescendre un peu, même si elle essaye dans son toast de bien lui faire comprendre à quel point il compte pour elle, et surtout qu’elle n’imagine plus sa vie sans lui. « Tu en es sûr de ça ? » Demande-t-elle un peu moqueuse. Elle ne veut pas gâcher le moment, mais ils ne peuvent pas savoir ce que l’avenir leur réserve. Elle non plus bien sûr, mais quand on aime quelqu’un comme ça, à ce point, on a l’impression d’être invincible et c’est exactement ce qu’elle ressent. « Le dessert, c’est une bonne idée. » répond-t-elle avec un large sourire, les yeux brillants. Ca lui arrive souvent de commencer par le dessert. Au départ, c’était juste par esprit de rébellion envers sa famille, l’étiquette et les bonnes manières, mais elle a fini par y prendre goût. « Pas de chocolat, hein ? » Elle ne voudrait pas tout gâcher en terminant à l’hôpital, même si normalement Warner est au courant et a fait les choses bien.

Ce que Warner lui dit fait battre son coeur plus vite. Elle a des papillons dans le ventre aussi, et ça peut paraitre cliché, mais c’est exactement. Elle l’aime, indéniablement, et ce n’est pas la première fois qu’elle s’en rend compte. Bien sûr, elle en est encore plus certaine en cet instant. Ils sont tellement similaires, tellement sur la même longueur d’ondes, que ça lui fait peur parfois. « Bien sûr que si je comprends. Ce que tu viens de dire, c’est vrai aussi pour moi. A la lettre près. » Elle l’embrasse à son tour, passe une main sur sa joue. « Je t’aime. » souffle-t-elle, le coeur gonflé. Tout ceci est un peu trop sérieux et elle en a conscience, mais elle trouvait important qu’il le sache. Surtout que ça n’est pas tellement hors-sujet étant donné qu’ils fêtent leur six mois ce soir. Warner a vraiment tout prévu et lui a préparé un véritable pique-nique. Bien sûr, ils sont dans son salon et c’est loin d’être l’endroit rêvé, mais elle ça lui convient parfaitement. Surtout si elle a le droit de commencer par le dessert. C’est une chose qu’elle fait souvent, et que Warner l’ait remarqué, ça la touche. Bien qu’il aurait pu tout à fait dire proposer ça au hasard, mais toujours est-il qu’il a quand même touché dans le mille. Elle ne sait pas par où commencer, il y a bien trop de choses devant elle, bien trop de choses qui lui font envie. Elle ne sait même pas si après ça, elle aura encore de la place pour du salé. La seule chose dont elle est sûre, c’est pas de chocolat. « Si tu en manges, ça voudra dire plus de baiser. » Elle peut être contaminée indirectement, ça lui est déjà arrivé. « A moins que tu ne veuilles terminer cette soirée à l’hôpital ? » Ou alors ils ne s’embrasseront plus. Ce sera dur, sans doute, mais ils survivront. « En tout cas avec tout ce que tu as acheté, je suis pas sûre qu’on arrive au bout. J’ai envie de gouter à chaque dessert, mais je pense pas que mon estomac tienne le choc. » dit-elle en se servant un chou à la crème pour commencer.

Elle se sent plus légère, sur un vrai nuage en fait, depuis qu’elle lui a dit qu’elle l’aimait. Ce n’est pas la première fois, bien sûr, mais ça lui fait toujours un bien fou de lui dire. Elle veut qu’il le sache. Elle sait qu’il le sait bien sûr, tout comme il n’a pas besoin de lui dire qu’il l’aime pour qu’elle le sache aussi. Mais elle a besoin de lui dire, de mettre des mots sur ce qu’elle ressent. C’est très simple et pourtant si important, si évocateur. Trois petits mots qui veulent dire beaucoup, surtout en cet instant. Bien sûr, l’atmosphère retombe un petit peu après. De son fait, et ça n’a rien d’étonnant. Elle parle quand même de ne plus pouvoir l’embrasser si jamais il se met à manger de chocolat, auquel elle est allergique. Elle n’a jamais fait de réaction important au point de terminer dans le coma, mais elle en sait suffisamment pour savoir qu’elle n’a pas envie de revivre, et que surtout, elle peut être contaminée indirectement. « Bien sûr que je suis sérieuse, je sais à quel point tu aimes le chocolat. » Elle ne lui ferait pas une telle blague, qui n’est même pas drôle. Il aime à tel point ça qu’il est prêt à choisir le chocolat avant elle. Pour la peine, elle lui donne une petite tape sur l’épaule. « Très bien, t’as qu’à rester avec ton chocolat que tu aimes tant. Je préfère encore rentrer à pied sous la pluie. » Sauf qu’elle n’arrive pas à se résoudre à bouger, tout comme Warner ne mange pas de chocolat. De bien beaux parleurs tous les deux, mais ils seraient bien trop malheureux l’un sans l’autre. Ou en tout cas, c’est vrai pour Eliza. « Des pauses, c’est une bonne idée oui. » Ca retardera le moment où elle devra rentrer chez elle comme ça. Elle croque dans le premier chou à la crème, et soupire de bonheur tellement le goût est agréable. Comme quoi il n’y a pas que le chocolat dans la vie. « Parce qu’il faut que je rentre ? » Qu’elle ajoute en faisant la moue, en l’entendant mentionner le moment du départ. Cette perspective ne lui plait vraiment pas, et instinctivement, elle se colle un peu plus à lui tandis qu’elle continue de manger son premier dessert.