Invité a posté ce message Dim 10 Fév 2019 - 17:20#
On aurait dû rester à l’appartement, chez moi bien au chaud. C’est ce que je me dis lorsqu’un gros bruit résonne, suivi par l’effondrement d’une partie du toit. Heureusement, j’ai réussi à nous mettre à l’abri à temps, Leah et moi. Je m’en serais vraiment voulu s’il lui était arrivé quelque chose parce qu’elle est ici à cause de moi et ma stupide envie de pizza maison. Mon corps collé contre celui de la demoiselle, je m’écarte un peu seulement lorsque je pense qu’il n’y a plus de danger. Du moins, pas de danger immédiat. Ma première inquiétude est de savoir comment elle se porte, ne prêtant pas attention à ce qu’il en est des autres ou de moi-même. Elle va bien, à priori, bien qu’elle semble au bord des larmes. Ça me fend le cœur, elle ne devrait pas avoir à être dans cet état Leah et lorsqu’elle vient se blottir à nouveau dans mes bras, je la resserre automatiquement un peu plus contre moi et pose un baiser sur sa tempe. « Je suis là Leah, je ne te lâche pas. » Je ne la laisserais pas tomber, jamais, il faut qu’elle en ait conscience. « Je crois qu’une partie du toit à céder. » Ouais, c’est tout ce que j’ai pu voir avant que toute la pièce soit envahie par de la fumée et de la neige. Je ne sais pas trop comment est le reste du magasin, mais le spectacle qui s’offre sous mes yeux n’est pas des plus beaux. En tout cas, il y a du monde dans les lieux, les voix que j’entendais tout à l’heure sont toujours présentes. « Il y a des gens un peu plus loin, tu penses être capable de marcher jusqu’à eux ? Il ne faut pas qu’on reste tout seul. » Il faut surtout qu’on se mette à l’abri en fait, mais à défaut, se regrouper avec d’autres personnes ne serait pas de trop. On pourra ainsi s’entraider et peut-être qu’eux, ils ont des réponses à apporter en plus sur ce qui s’est passé.
Je n’arrive pas à laisser mon regard se glisser dans celui de Camila, je n’y arrive pas, parce que je suis en train de revivre ce souvenir qui est venu me prendre ma femme. Je suis en train de revivre le jour de sa mort, dans ce supermarché, à cause d’une alerte annoncée, qui a causé des dégâts bien trop important. Me laisser aller, permettre à mes iris d’entrer en contact avec les siens, c’est prendre le risque de laisser parler toute cette souffrance qui est en train de dominer la moindre de mes réactions. Et il est hors de question ! Il reste une part du lieutenant que je suis, qui regarde autour de moi, à la recherche d’une aide, mais personne ne semble se trouver dans le secteur où nous sommes, je suis également à la recherche de matériel improvisé, pour lui permettre de sortir sa jambe de son piège, mais les idées ne me viennent pas. Puis il y a ce toit, il a déjà été capable de s'effondrer une première fois, les partie restantes vont continuer de menacer de rejoindre celle qui nous est déjà tombé dessus. Je lutte contre moi-même, contre toutes ces émotions qui sont en train de me submerger, contre cette sensibilité qui me représente, mais que je cache autant que je le peux, sous peine de froisser cet égo qui habite au fond de moi, de mon caractère peu facile au quotidien. Je résiste, mais je ne gagne pas ce combat, puisque je fini par regarder Camila, je fini par croiser ses yeux avec les miens et l’effet est immédiat, les larmes qui menaçaient de brouiller ma vue, sont présentes sur mon visage, l’une d’entre elle s’aventure même à rouler le long de ma joue. Tout va bien aller, vraiment ? J’en doute ! C’est pourtant les mots du lieutenant, je me laisse aller à ce rictus qui prend place sur mon visage, avant d’hocher la tête, acquiesçant ses propos sans trop y croire. « Je veux pas que ça recommence .. » Tout est tellement trop important à l’intérieur de moi, un seul homme ne peut contenir autant d’émotion et ne rien laisser paraître. « Je refuse que ça recommence .. » J’ai déjà perdu Hannah, j’ai suffisamment de mal à m’en remettre, je ne veux pas revivre la même situation une seconde fois de suite. Voici une seconde larme qui vient rouler le long de mes joues, au moment même où je suis venu fermer mes yeux, une fraction de seconde seulement, mais ça a suffit à la libérer. « J’ai pas pu l’aider .. Je l’ai abandonné .. » Dis-je dans ce qui est pour moi, une terrible constatation de la vérité, quand bien même je garde conscience, que même avec toute la bonne volonté du monde, personne n’aurait rien pu faire pour éviter ce drame. « Je peux pas recommencer .. Je te laisserais pas .. » Une part de moi, minime, est en train de croire que c’est à ma femme que je m’adresse, un peu comme une chance de pouvoir lui dire tout ce que j’ai sur le coeur, mais la majeur partie de ma conscience le sait, ce n’est pas elle, ce n’est pas ma femme. C’est belle et bien Camila Finazzi, cette femme qui est entrée dans ma vie d’une manière compliqué, qui n’est pas venue avec le meilleur des liens avec Duncan, avec le père de celui-ci, mais notre dernière rencontre, cette dernière soirée, je ne peux l’oublier, je m’en veux suffisamment, je me reproche assez ce moment, vis-à-vis de ma femme.
Je sens toujours ma jambe puisque j'ai mal, mais je refuse de le dire à Connor puisqu'il panique déjà trop présentement et que la dernière chose que je souhaite c'est bien de l'inquiéter encore plus qu'il ne l'est. Plus je le vois agir, plus je comprends que s'il tient tant à m'aider c'est qu'il ne souhaite pas reproduire le terrible incident qui est arrivé à Hannah, sa femme qu'il a vu mourir sous ses yeux. J'ai l'impression de ressentir sa souffrance en moi et ça me brise le coeur de le voir dans cet état. J'essaie du mieux que je peut de l'aider à se calmer, de lui faire comprendre que je vais bien et que ce malheureux incident qui s'est produit il y a plusieurs mois déjà n'arrivera pas à nouveau sous ses yeux. De toute façon, notre lien est bien loin d'être le même qu'il avait avec Hannah à ce moment-là. S'il m'arrive quoi que ce soit, ça ne sera pas sa faute comme ce n'était pas sa faute lorsqu'il était devant sa femme. Ce n'est pas sa faute non plus si le toit du supermarché est tombé sur la moitié des allées. Si j'ai envie de le ramener à moi, de le rassurer, c'est parce que je m'inquiète pour son état et que je ne veux pas qu'il lui arrive quoique ce soit. Mon état m'importe peu pour le moment, ce qui visiblement, n'est pas son cas. « Connor ce n'était pas de ta faute.. » Dis-je alors que mes deux mains sont toujours bien présentes sur son visage. Mes doigts viennent retirer à nouveau ses larmes qui coulent au long de ses joues. Alors que mes yeux aussi laisse parraître cette tristesse que je ressens pour lui. Je comprends parfaitement ce qu'il peut ressentir. Un deuil ce n'est pas une épreuve facile à surmonter. Il y a toujours une partie de nous qui prend le blâme et qui refuse d'accepter la vérité. « Prends une grande respiration pour moi.. » Je tente toujours qu'il me regarde, qu'il accepte ma demande. Je veux qu'il prenne le temps de respirer, qu'il se calme un peu afin d'avoir les idées plus claires, de trouver une solution pour moi, mais d'abord d'aller un peu mieux. C'est ce qui est important pour le moment. Lui. Son bien-être. Et ce même si je sens que ma jambe commence à tirer un peu et la douleur se fait sentir. « Si tu veux m'aider, fais cela pour moi s'il-te-plaît... » Je prends une grande respiration afin qu'il reproduise mon geste, mais aussi puisque cela me permet de ne pas hurler de douleur. « Je sais très bien que tu ne vas pas me laisser ici.. tu vas m'aider et on va s'en sortir d'accord? » Mon pouce vient effacer une autre de ses larmes alors que je viens glisser une nouvelle fois ma main sur sa joue. Le contact de sa peau me rappelle cet écart de notre dernière soirée.
Invité a posté ce message Lun 11 Fév 2019 - 22:18#
Kara avait décidé d’aller faire des courses pour que Warner ne trouve pas le frigo vide quand il rentrerait à l’appartement. Surtout qu’avec la tempête qui allait arriver elle préférait être chez elle au chaud et ne plus avoir à sortir. Alors qu’elle se baladait dans les rayons, à la recherche des différents éléments dont elle avait besoin elle entendait que dehors le vent était de plus en plus fort et quand elle avait jeté un oeil par les fenêtres elle avait aperçu la neige qui tombait très fort. Tout ça ne présageait rien de bon et la jeune femme décida donc de se presser pour rentrer le plus vite possible chez elle. Mais elle n’eut même pas le temps d’atteindre la caisse qu’une partie du toit s’effondra non loin d’elle. Puis c’est d’autres morceaux qui tombaient partout, elle se retrouva alors bloquée dans ce rayon tout le monde hurlait autour d’elle et elle n’avait aucune idée de comment elle était passée de la position debout, à la position au sol. Elle regarda rapidement dans quel état elle se trouvait et se rendit compte qu’elle n’avait pas grand chose, seul un de ses pieds était coincé sous une étagère qui était tombée. Son pied et sa cheville la lançait mais elle n’avait pas l’impression d’avoir quelque chose de cassé ce qui était déjà énorme. Elle essaya de retirer son pied mais n’y arrivait pas, elle jeta alors un coup d’oeil autour d’elle pour voir s’il y avait d’autres personnes et voir dans quel état elles étaient. Peut-être qu’une d’elles pourrait l’aider ou qu’elle pourrait elle-même s’extirper de sa fâcheuse posture pour aller aider une des personnes qu’elle entendait hurler à l’aide dans tout ce qui avait auparavant été le supermarché.
Je suis en train de me prendre cette vérité en plein visage, c’est que même si les un an approchant, de la mort de ma femme, je n’ai absolument pas fait son deuil, je doute en ce moment avoir réellement commencé celui-ci. Il suffit de voir chacune de mes émotions, il suffit de voir mes réactions face à cette situations, ce mélange étrange entre le présent et ce drame d’avril dernier. Je n’ai rien du mari idéal, je n’ai pas été capable de l’aider, je n’ai pas été capable de la sauver, de lui permettre de continuer de vivre, elle qui avait encore tant d’année devant elle. Je n’ai pas non plus été capable de lui rester fidèle, j’ai bien conscience qu’elle n’est plus de ce monde, mais je ne peux m’empêcher d’avoir cette pensée, depuis cette soirée, depuis que je suis allé chez Camila, ce moment que l’on a partagé ensemble, cette nuit où elle a été dans mes bras, ce matin où ça faisait longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien en ouvrant les yeux. Je me laisse aller à hocher la tête, acceptant ce que le lieutenant est en train de me demander, non, sans fermer les yeux, laissant à nouveau mes larmes rouler le long de mes joues, me concentrant sur ma respiration, sur cette inspiration qu’elle m’a demandé de prendre, calmer mon corps, mes émotions, mon coeur, reprendre le dessus sur la situation. Pompier depuis ma naissance, c’est ce que je me plais à dire, mais c’est la première fois que je me retrouve dans un tel état. Ma main n’est plus sur le bras de Camila, elle est sur son corps, au niveau de ses côtes, à quel moment je suis venu la déplacer, je n’en sais rien, c’est maintenant que je le réalise, sans pour autant venir l’enlever, ouvrant mes yeux à nouveau. « Non .. Je ne te laisserais pas .. » Dis-je pour la énième fois depuis tout à l’heure, une confirmation supplémentaire que je lui donne, que je me donne. J’ai besoin de reprendre le dessus, d’oublier l’homme meurtri que je suis actuellement, redevenir le pompier que je suis au quotidien. La première étape passe par prendre une nouvelle inspiration, détourner mon regard de celui de Camila, me retirer toutes ces images, celles de l’accident de ma femme, de sa vie qu’elle a perdu devant moi, celles de cette soirée, de notre écart de conduite avec le lieutenant. « Il faut .. Faut que je trouve, comment le relever. » Mes yeux parcourent ce qui se trouve autour de nous, des solutions, il y en a, il y en a toujours, il me suffit juste de déposer mes yeux dessus, que mon esprit se libère, que j’en oublie l’homme que je suis, tout ce qui est en train de me tourmenter. « Comment tu peux être sûr que je ne vais t’aider ? Qu’on va s’en sortir ? » Demandais-je, avec l’envie de continuer de la faire parler, mais alimentant cette source d’émotion trop importante. Ne pas croiser son regard. C’est ce sur quoi je me focalise, ne pas la regarder, ne pas poser mes iris sur elle, continuer d’observer autour de moi, prendre cette idée folle, tenter ce premier essai. Je sais qu’il est en vain, mais je me dois de le faire, de le tenter, c’est de passer mes doigts sous ce bloc, cette petite partie du toit qui s’est écroulée sur la jambe du lieutenant. Autant de sport ne change rien, il est bien trop lourd pour que je puisse le relever suffisamment afin de retirer la jambe de Camila. Et merde !
Nationalité / origines : américaine et d'origines brésiliennes du côté de ma maman
Pays d'origine :
A NY depuis : toujours et pour toujours
Métier / études : ancienne danseuse pro, actuellement illustratrice de bandes dessinées
Logement : Brooklyn nine nine
Orientation sexuelle : hétérosexuelle
Statut civil : célibataire et c'est pas plus mal
Champ libre :
Leah Burgess a posté ce message Mar 12 Fév 2019 - 22:01#
Mon coeur s'emballe. Terrifiée, ou c'est aussi l'effet Kenneth qui joue peut-être. Mais là, actuellement, je ne suis pas en train de chercher la raison. Le toit enneigé vient quand même de nous tomber dessus. Mon héro m'a épargné une mort certaine. Je m'accroche à lui, fermement. Je n'arrive pas à le lâcher et je suis sûre que je lui fais mal aux bras à force d'y serrer mes doigts. Je cligne à peine des yeux pour regarder ce spectacle alors qu'il dépose un baiser rassurant sur mon front. Mon sang ne fait qu'un tour puis j'arrive à me calmer peu à peu. « quelle horreur. on aurait pu... » se faire écraser comme une crêpe. Mais je me retiens de le dire. Je déglutis juste. Kenneth m'explique qu'on ne peut pas rester ici, il faut qu'on aide les blessés, qu'on s'assure que tout le monde va bien. J'étais tellement occupée dans mon délire de bouffe et de pizzas, à z'yeuter les rayons que je n'ai aucune idée du nombre de personne qu'il y avait autour de nous avant l'effondrement. J'hoche la tête positivement en essayant de puiser tout le faible courage qu'il me reste pour me donner un air faussement convainquant. « oui oui, allons-y. juste... ne reste pas loin de moi. » j'insiste. Surtout que la neige continue de tomber, que le vent nous éblouit avec un trou dans le toit. Et quel trou. Je suis Kenneth prudemment. Ne pas savoir où je mets les pieds me fait paniquer. Naturellement, ma main vient attraper la sienne, liant mes doigts aux siens.
Je suis consciente que je suis probablement la dernière personne qui peut réussir à calmer Connor en ce moment. S'il est en train de se rappeler de mauvais souvenirs de l'incident de sa femme, je ne peux malheureusement pas dire ou faire quelque chose pour l'aider. Je fais évidemment du mieux que je peux puisque je pense que nous sommes tout de même un peu plus proches que nous l'étions lors de notre premier échange il y a déjà deux mois de cela. Après la nuit que nous avons vécus dans mon appartement il n'y a pas si longtemps de ça, j'imagine qu'il a un peu plus de respect envers moi qu'il en avait avant. Enfin, je n'en sais rien, mais mon but en ce moment c'est d'abord d'arriver à le calmer ne serait-ce qu'un peu et je crois que je peux arriver à le faire puisqu'il m'arrive souvent d'avoir à le faire avec des victimes pour le boulot. Pas que je considère Connor comme le boulot, mais dans de telles situations, il est sans doute préférable pour moi de voir cette situation d'un côté beaucoup plus objectif. Je sais pertinemment que je ne vais jamais pouvoir effacer la douleur qu'il ressent en lui. Il est évident qu'il n'a jamais fait son deuil et je suis bien placée pour le comprendre là-dessus. Bien que je ne peux pas lui enlever son mal, je désire au moins l'aider à se porter mieux en ce moment. Mon regard cherche le sien depuis tout à l'heure, mais je réalise qu'il l'évite sans cesse et je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Mes yeux se promènent entre ses yeux et ses lèvres puis sa main que je sens poser sur moi, tout près de mes côtes. Il répète la même phrase que tout à l'heure et je me demande bien si mes techniques pour sa respiration vont finir par lui servir ou si je fais réellement cela pour obtenir absolument aucun résultat. Je ne souhaite en aucun cas regarder ou penser à la douleur de ma jambe puisque je sais que cette pensée me fera probablement paniquer et je préfère penser à Connor pour l'instant puisque, entre lui et moi, c'est définitivement lui le pire dans l'histoire. « Non tu ne me laisseras pas, je te fais confiance. » Dis-je presque dans un chuchotement, pour le rassurer peut-être ou pour simplement lui assurer que je lui fais totalement confiance. Pourquoi ai-je tant l'impression qu'il ne me laissera pas tomber? Je n'en ai absolument aucune idée, mais je le sais. Nous avons peut-être eu de nombreux différents, mais je sais que Connor Coleman est un homme de parole et s'il me dit qu'il ne me laissera pas tomber, c'est que c'est absolument vrai. « Je ne sais pas, j'ai l'impression que tu me détestes peut-être un peu moins qu'avant.. » Dis-je accompagné d'un petit rire et je ne fais même pas référence à notre écart de l'autre soirée, mais simplement parce que j'espère que ce soit le cas. « Et tout comme moi, ton métier c'est d'aider les gens.. » Je n'ose pas le regarder à nouveau puisque je sais que son regard tentera à nouveau d'éviter le mien, mais je regarde tout de même ce qu'il fait. Cette idée soudaine qu'il a eu et le risque qu'il prend à soulever ce bloc qui doit être incroyablement lourd m'inquiète à nouveau. J'ai l'impression qu'il aura besoin d'aide, mais je sais très bien que les autres personnes se retrouvant dans le supermarché sont plus loin de nous et je ne sais pas du tout s'ils sont accessibles. Peut-être trouvera-t-il un autre moyen aussi.
Elle s’accroche à moi, ne désirant pas me lâcher une seule seconde et ce n’est pas moi qui vais lui demander de le faire, quand bien même elle est en train de me broyer les os du bras. C’est qu’elle a de la force, je ne peux que l’attester. Pourtant, je ne bronche pas, préférant la rassurer et l’apaiser le plus possible. Sauf qu’elle ne m’aide pas à ressasser ce qui aurait pu se passer. « Ne pense pas à ça Leah. On aurait pu, mais ce n’est pas arrivé, c’est le plus important. » On a même eu beaucoup de chance, aucun de nous a été blessé lors de la chute de ce toit et de certaines étagères. Il ne faut pas qu’elle pense à ce qui aurait pu arriver de pire, pas alors qu’on doit essayer de s’en sortir. L’aide d’autres personnes pourrait être bénéfique et c’est pour ça que je propose qu’on bouge. Elle est d’accord, me demandant toutefois de ne pas m’éloigner d’elle. Je souris légèrement. « Promis. » Un simple mot formulé pour lui faire comprendre que je ne la laisserais pas seule. Il est hors de question que je m’éloigne d’elle de toute façon, l’angoisse de ne pas savoir comment elle se porte serait bien trop grande. Leah attrape ma main, entremêlant nos doigts et je serre doucement la poigne que j’ai sur sa main avant de commencer à marcher. Prudemment, on avance dans les rayons, un peu à l’aveugle à cause du mélange de fumée et de neige, et je tente de me repérer tant bien que mal grâce aux bruits des voix aux alentour. « Je crois qu'il y a du monde. » Je lui indique un endroit du doigt même si c’est assez inutile, on n'y voit pas grand-chose. Le mieux est de continuer notre avancée et c’est ce qu’on fait. Néanmoins, sur le chemin, une forme attire mon attention et en nous y conduisant, je parviens à distinguer une personne qui semble être un homme. « Monsieur, vous allez bien ? » Je m’approche un peu plus, entraînant Leah avec moi, jusqu’à être assez proche pour voir plus clairement la personne. Ainsi que le sang qui coule sur son bras et sa tête, mince, ce n’est pas une bonne chose ça. « Vous m’entendez ? On va vous aider. » Je ne sais pas encore comment, mais on trouvera.
Invité a posté ce message Jeu 14 Fév 2019 - 20:33#
Elle ne sait pas quelle mouche l’a piquée, aller faire des courses par un temps pareil. Aucune espèce d’urgence ne justifiait de risquer sa vie en plus. Mais elle a quand même décidé qu’il était sage d’aller au supermarché ce soir. Il n’y avait plus de glace à la pistache. Oui, même à cette période, elle a besoin de sa glace. Bien sûr, elle avait besoin d’autres choses, mais c’est ça le plus important. Surtout si elle doit rester coincée chez elle à cause de la tempête, elle ne peut pas prendre le risque de mourir de faim. C’est sur que c’est mieux de prendre celui de mourir écrasée par un bout de toit. Parce qu’à peine en possession de son pot de glace, la situation tourne à l’apocalypse dans le supermarché : le ciel lui tombe littéralement sur la tête. Par elle ne sait quel miracle, elle s’en sort sans une égratignure, mais elle ne peut pas en dire autant de toutes les personnes présentes. Elle entend des cris, des pleurs, des appels à l’aide. Toujours avec son pot de glace qu’elle n’a toujours pas lâché, elle se rend vers la première personne en difficulté que croise son regard : une jeune femme qui à part son pied coincé a l’air d’aller bien. Relativement. Sans attendre, Eliza s’agenouille auprès d’elle. « Ne bougez pas, vous risquez d’aggraver une potentielle blessure. » Elle n’a pas besoin d’être médecin pour savoir ce genre de choses. Daisy serait fière d’elle. Daisy… Elle espère qu’elle est en sécurité en cet instant. Mais elle n’a pas le temps de penser à elle. Elle pose son pot de glace en sécurité - dans l’espoir de le récupérer plus tard, peut-être ? - et s’affaire à enlever le gros morceau de toit qui bloque le pied de l’inconnue. « Comment vous vous appelez ? Vous avez mal ? » C’est plus lourd qu’il n’y parait et l’affaire et plus compliquée que prévu, mais à force d’acharnement, elle finit par réussir sa mission. « Vous pouvez bouger le pied ? »
Invité a posté ce message Ven 15 Fév 2019 - 15:38#
Sa jambe lui fait mal, elle lui fait vraiment mal au point de sentir les larmes lui monter aux yeux. Mais Calista les ravale parce qu’elle ne peut pas accepter l’idée de paniquer maintenant, ce n’est pas le moment. Pourtant, elle s’imagine déjà se vider de son sang ou perdre sa jambe. Merde, qu’est-ce qu’elle va faire si elle finit avec une jambe en moins ? Elle pourra dire adieu à son autre travail, une perspective qui agite un peu trop son cœur. Elle n’est pas la seule dans cette situation catastrophique et lorsqu’enfin elle reconnaît Lisa, elle s’apaise un peu. Au moins, elle est entourée de visages connus. « Je dirais derrière les caisses, du moins y a une porte à côté de celle du fond, je sais pas si ce sont les bureaux ou la réserve. » Ça vaut tout de même le coup de vérifier s’il est possible d’atteindre cet endroit évidemment. « Faut que je m’assoie. » Lâche-t-elle ensuite lorsqu’une bouffée de chaleur la gagne et que tout autour d’elle se met à tourner. Elle est même assez persuadée d’être sur le point de vomir, mais ça se calme une fois ses fesses par terre.
nightgaunt
