Flèche haut
Flèche bascoming back for you (tomessina)

ANNIVERSAIRES DE MARS
01 : meghan macleod03 : céleste kingstom & lilas martin12 : elvis sokolowicz23 : abbigail nielsen & declan j. archer
LES DIFFÉRENTES ANIMATIONS
défis : à venir
thème avatar : à venir
maj des fiches de liens : à venir
listing des
fiches de liens / persos
fiches de liens dans le besoin
-rps libres
-
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 coming back for you (tomessina)

Invité
Anonymous
Invité

coming back for you (tomessina) Empty






Invité a posté ce message Sam 1 Juin 2019 - 11:41 #

Deuxième grosse semaine où Tessa n’est pas là. Elle me manque, énormément. Mais je comprends son besoin de s’évader de New York, et son envie de se concentrer sur son boulot. J’ai fait ça pendant des années, je comprends mieux que personne. Mais cela n’empêche pas d’avoir ce vide quelque part dans ma vie. On a beau être proche, par des sms, par des appels, des visio…j’ai besoin de l’avoir près de moi, de sentir sa peau contre la mienne, de contempler ses yeux magnifiques, d’embrasser ses douces lèvres. Je ressemble à rien. Je sais que c’est exactement ce que j’avais demandé, un peu de distance pour pouvoir la protéger, sauvegarder son image et sa réputation. Elle se concentre sur ce qu’elle aime faire, et c’est une bonne chose. Mais ne pas la voir autant m’emmerde au plus haut point. Et je suis là…à cette soirée avec tous ces copains, à ruminer dans mon coin, en songeant à ma copine trop loin. J’aurai pu passer une bonne soirée, trouver une autre nana et profiter de la vie, mais cette période-là est totalement dépassée. Je m’en rends compte que maintenant. Je sirote ce verre alors que tout le monde s’amuse, sauf moi. Même Valentina que je n’ai pas vu depuis une éternité est là – sans doute invité par son ex. A plusieurs reprises, elle a tenté de me faire lever de ma chaise pour me faire danser, mais j’ai refusé. Cela dit, à la manière dont elle me regarde, je sais qu’elle ne va pas lâcher l’affaire. Il lui faut quelques minutes pour venir s’installer près de moi – trop prêt. Elle tente une nouvelle approche, trop sexy, trop…entreprenante. Elle est bourrée, et j’aurai probablement cédé il y a quelques temps. J’aurai profité de sa faiblesse pour me la taper à nouveau. Mais je n’y arrive pas. Je dégage ses mains gentiment de mon torse en lui disant : « T’es complètement torchée, Val. » Une affirmation qui devrait la faire redescendre mais non, elle s’approche, me capture les lèvres et me laisse comme un con pendant deux secondes. Je me recule aussitôt alors qu’elle me regarde et m’interroge, m’insulte presque : « Je… » J’ai du mal à me confier, parce que commencer à le dire à mes proches, à mes amis rends notre couple plus officiel. « J’ai quelqu’un, val » Son regard s’arrête net, m’étudie. Elle réalise à quel point toutes ses tentatives de ce soir n’ont eu aucun effet et alors elle soupire, venant quand même se lover contre moi. Elle en a de la chance, me dit-elle alors que ses paupières se ferment doucement. Je souris, le cœur bombé en pensant à ma belle rebelle. « Allez, viens…t’as assez bu. » Peut-être même trop parce que lorsque je tente de la mettre sur ses jambes, elle ne tiens pas. Je suis obligé de la porter, et en sortant de la boite ce n’est pas vers chez elle que je la ramène, mais bien chez moi, simplement parce que je refuserai qu’il lui arrive quelque chose cette nuit. Seulement, lorsqu’on arrive à destination, elle vomit littéralement sur elle, m’éclaboussant au passage. Ça…je ne l’avais pas vu venir. Je sais pas pourquoi elle s’est mis une murge pareille ce soir, mais je sais que quelque chose ne tourne pas rond. Lui tenant les cheveux, je la laisse finir sur le devant de la villa avant de l’embarquer. On monte dans ma chambre, et je tente de lui donner des vêtements. Mais voyant qu’elle galère à enlever sa robe, je l’aide. Son corps dénudé pourrait m’attirer, pourrait me faire bander en un rien de temps. Mais rien. Je ne ressens plus aucune attirance face à la beauté italienne qu’est Valentina. Putain de chatte magique, Tessa ! Je chasse ses pensées et l’habille d’un de mes t-shirt, avant qu’elle ne s’écroule dans mon lit. Je reste de nouveau comme un con devant mon lit, maintenant pris et je soupire. Je la laisse donc là, alors que je prends la direction de la chambre de Tyler. Vêtement enlevé, c’est presque nu que je m’endors comme une masse, rêvant d’yeux océans.

‘Tu m’manques sweety’ Je souris en répondant à Calista qui m’envoie une photo d’elle en Grèce. Cette fille me manque. Il faudrait que je prenne le temps de l’appeler un jour, qu’elle me rassure sur la peur de mon engagement et ces foutus abandons. Je me le note avant de me lever. Passant devant ma chambre entrouverte, Valentina dort toujours, jambe dénudée, mon t-shirt ne remontant pas assez sur son petit tanga à dentelle. Je regarde mais n’apprécie pas le spectacle. J’ai visiblement besoin d’une douche pour chasser le manque que Tessa me laisse. Je me dirige vers la salle de bain, l’esprit encore embrumé par l’alcool d’hier et le sommeil écourté. L’eau chaude me fait instantanément du bien, peut-être un peu trop. Si bien que j’y reste un moment à penser.
Doesn't really matter what you do
I'll be back for you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

coming back for you (tomessina) Empty






Invité a posté ce message Lun 3 Juin 2019 - 21:42 #

Valentina n'avait qu'une idée en tête ce soir, s'amuser, boire, faire la fête comme il se doit et pourquoi pas ramener un bel inconnu avec qui finir la soirée. Elle avait besoin d'oublier le bordel qu'était devenue sa vie dernièrement, entre son histoire avec Nathan qui allait droit dans le mur et les histoires avec son frère qui n'avait pas trouvé mieux qu'aller voir ailleurs, c'était plutôt compliqué à gérer. Mentir à sa belle-soeur à peine réveillée de deux ans dans le comas s'ajoutait donc à la liste, les histoires qui n'en finissaient plus dans son groupe d'amis également alors elle avait toutes les bonnes raisons du monde de vouloir se changer les idées ce soir et cela voulait dire boire sans modération. Elle ne savait même pas pourquoi Derek l'invitait encore à leurs soirées, elle ne le calculait presque jamais préférant rester avec les autres membres de son équipe et Tommy en premier alors que les deux ne pouvaient pas s'encadrer. Il fallait dire qu'ils ne s'étaient pas quittés en mauvais termes non plus et qu'elle aimait toujours passer des soirées avec eux car il y avait tout ce qu'il fallait pour s'amuser. Elle ne saurait dire combien de verres elle a bu, voire bouteilles, elle avait eu la main plutôt lourde alors qu'en temps normal elle savait se tenir. Elle ne s'arrêtait plus et l'alcool faisait son effet, elle ne maitrisait plus rien. Pourtant, comme à son habitude c'était vers Tommy qu'elle se dirigeait, adorant jouer avec lui même si depuis quelques temps elle avait l'impression que c'était différent. Il la cherchait beaucoup moins qu'à l'habitude mais bon il suffisait qu'il soit de mauvais poil pour que l'envie l'en passe de venir flirter avec elle. Cela ne l'arrête pas pour autant et elle tente comme elle peut de le trainer sur la piste de danse avant de se faire une raison mais elle n'était pas prête de le lâcher pour autant. Alors qu'elle vient de nouveau contre lui, l'alcool la rendant bien plus entreprenante qu'à l'habitude et puis ce n'est pas comme s'il avait l'habitude de refuser ses avances. Se le taper encore une fois ne serait pas désagréable alors au lieu de l'écouter lui dire qu'elle était complètement morte et accepter qu'il ne la repousse, elle préfère venir sur lui avant de s'emparer de ses lèvres pour lui faire comprendre comment elle souhaitait finir sa soirée. Au lieu de ça il finit par la couper dans son élan, finissant par lui avouer qu'il avait quelqu'un. Même avec l'alcool, elle ne put que rester sur le cul, ne s'attendant pas à une pareille nouvelle venant de sa part mais elle afficha un grand sourire, contente pour lui. Elle passait du tout au rien, n'ayant plus envie de lui sauter dessus comme deux secondes auparavant, elle vint juste se blottir contre lui, peut-être par habitude. Quand Tommy lui propose de la ramener, elle ne bronche pas et se laisser porter bien trop incapable de se tenir debout, elle n'avait même plus aucune force pour protester, comatant à moitié. Il aurait pu l'emmener n'importe où qu'elle n'aurait pas bronché, s'endormant presque sur le trajet. Arrivée devant chez lui, c'était presque inévitable mais elle finit par ne plus rien contrôler, se vomissant littéralement dessus. Elle était vraiment morte et c'était rare qu'elle se mette dans de pareils états. Tina se laissa complètement faire, Tommy l'aidant à rentrer, elle ne réalisait même pas qu'elle n'était pas chez elle. Elle finit par s'écrouler dans son lit. "Merci.." Peina-t-elle à articuler alors qu'elle ne tarda pas à finir dans les bras de Morphée. Le lendemain matin, elle finit par ouvrir les yeux, n'ayant aucune idée de l'heure qu'il pouvait bien être, heureusement qu'elle n'était pas de garde. Elle avait un horrible mal de crâne et elle n'imaginait même pas à quoi elle pouvait bien ressembler. Elle enfonça sa tête dans l'oreiller avant de se redresser d'un coup, elle n'était pas chez elle. Elle balaya la pièce des yeux et reconnut la chambre de Tommy. Qu'est-ce qu'elle foutait là? Il n'était pas là visiblement mais le bruit de l'eau qui coulait à côté voulait dire qu'il n'était sûrement pas loin, à moins que ce ne soit un de ses colocs. Elle peinait à se remémorer sa soirée, elle ne savait même plus comment elle était arrivée là, si elle avait de nouveau couché avec lui ou non. Elle portait un de ses t-shirts, c'était la seule info qu'elle avait et cette vieille odeur de vomi dans les cheveux. Sa soirée lui revenait en tête petit à petit mais elle avait vraiment du mal à tout mettre bout à bout. Elle se redressa péniblement, la pièce tanguait autour d'elle, elle s'était vraiment levée trop vite ajoutée à cela une belle gueule de bois. Elle entendit la porte s'ouvrir, ne regardant pas qui venait d'entrer mais ça ne pouvait qu'être Tommy. "Tu m'expliques ce qui s'est passé? Je ne sais même pas comment j'ai atterri chez toi.." Lâcha-t-elle à moitié endormie et à moitié encore en train de vraiment décuver. Sauf que ce ne fut pas la voix du brun qui lui répondit, elle releva alors son regard vers une jolie jeune femme qui se tenait dans l'encadrement de la porte, à priori pas ravie de la voir. Si un regard pouvait tuer elle serait sans doute morte à l'heure qu'il est mais elle se disait que ça ne devait être qu'une de ses colocataires. "Oh.. Euh.. Bonjour.." Elle remarqua la tenue légère qu'elle portait et elle tira sur le t-shirt de Tommy alors que ses joues s'empourpraient vu comment la jolie brune la dévisageait. "Tommy est à côté.. Enfin je crois.."Elle passa une main dans ses cheveux, elle n'avait aucune idée qu'elle se trouvait en face de la petite amie du jeune homme qu'il avait mentionnée hier mais elle était bien trop bourrée pour s'en souvenir ou pour faire le rapprochement là tout de suite.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

coming back for you (tomessina) Empty






Invité a posté ce message Lun 3 Juin 2019 - 22:17 #

« Tu es certaine que tu ne veux pas que j’envoie une voiture à l’aéroport ? » Mon dieu j’ai réellement hérité d’un second père et je n’arrive pas à m’y faire. Mon téléphone coincé entre mon oreille et mon épaule, je finis de ranger mes affaires dans ma valise. Chicago aura été aussi intéressante que Los Angeles. Nouveau contrat signé et probablement le dernier pour le moment, je suis ravie de voir que je sais toujours aussi bien jouer mes cartes. Aucune crainte que je sois jeune diplômée, il a suffi que je lance être celle qui gère la carrière de Tommy pour qu’on me fasse confiance. De quoi gonfler mon ego d’agent qui s’est toujours démenée pour faire passer les principes de mes clients avant l’argent. Comment ne pas être ravie que ça joue en ma faveur alors que la date de mon diplôme aurait dû les freiner ? Non, je suis fière et puisque les papiers ont été signés plus vite que ce que je pensais j’ai décidé de rentrer à New York plus tôt que prévu. Seul Michael est au courant. M’ayant appelé la veille pour savoir si manger avec lui un midi m’intéressait, je lui ai glissé rentrer plus tôt mais que je ferais un crochet chez quelqu’un. Il a vite compris mais l’inquiétude d’affronter les derniers journalistes que j’ai sur le dos l’a emporté. « Non, je t’assure que c’est bon. Ils ne savent même pas que je suis à Chicago, y a pas de raison qu’ils m’attendent à l’aéroport. » Je l’espère du moins. On échange encore quelques paroles avant que je n’aille m’écrouler sur le lit d’hôtel pour me réveiller tôt le lendemain. L’aéroport n’étant qu’à quelques minutes, je prends mon temps et ne peut m’empêcher de penser à la réaction qu’il aura en me voyant débarquer plus tôt chez lui. Je ne peux retenir mon petit sourire satisfait, d’autant en me rappelant mon retour de Los Angeles. Les surprises c’est toujours le pied entre nous. Pleine d’assurance, bagage enregistré, j’embarque dans mon avion et m’endors durant les quelques heures de trajet. Comme je le pensais, il n’y a pas l’ombre d’un journaliste lorsque j’arrive à JFK. Malgré ça je garde ma capuche sur la tête et j’avance vers la sortie où je n’ai aucun mal à avoir un taxi. L’adresse de Tommy donnée, je sens à la fois de l’excitation et de l’angoisse m’assaillir. Quand est-ce que j’arrêterais de réagir comme une adolescente, hein ? Probablement jamais …

L’ouest de Williamsburg atteint, ma course payée, je regarde un instant la maison et franchie les quelques mètres qui me sépare de l’entrée. Je ne frappe pas, je me contente d’utiliser la clef qu’il m’a donné et avant de monter au deuxième étage, je laisse ma valise dans l’entrée. La maison est calme. J’ignore qui est là et qui ne l’est pas mais, très franchement, je m’en moque. La seule chose qui compte c’est retrouver mon petit ami juste ça. Veillant toutefois à ne pas réveiller les potentiels personnes présentes, je monte discrètement les deux escaliers et pousse la porte pour entrer dans la chambre de Tommy. « Tu m'expliques ce qui s'est passé ? Je ne sais même pas comment j'ai atterri chez toi… » Oui … moi aussi j’aimerais bien savoir. Bloquée devant ce que je vois, j’ouvre la bouche mais suis incapable de prononcer le moindre mot. Qu’est-ce qu’elle fout là avec juste une culotte et un des hauts de Tommy sur le dos ? Mon dieu … MON DIEU ! Non, je suis juste en train de me faire un film … « Oh.. Euh.. Bonjour.. Tommy est à côté.. Enfin je crois.. » Comment ça elle croit ? Comment ça il est À CÔTÉ ? Ils ont dormi ensemble c’est ça ? Dans ce lit ? Non mais c’est une blague ou un cauchemar … je ne saurais pas choisir mais le pire c’est de le voir débarquer lui uniquement vêtu d’une serviette autour de la taille. Quelque chose se brise en moi et je préfère ne pas y penser parce que je ne serais pas capable de tenir sur mes jambes autrement. Mon regard voyage d’elle – dont j’ignore le nom – à Tommy. Il fallait que ça arrive … Il fallait bien qu’un jour il comprenne que je n’étais plus assez mais putain, le faire comme ça ? De nouveau je regarde vers Tommy et après être devenue blanche comme un linge, je deviens rouge de rage. Je fonce droit sur lui et le bouscule sans ménagement malgré sa carrure imposante. Je voudrais l’insulter de connard sauf que je ne suis même pas capable de parler. Non je préfère pleurer comme une débile parce que j’ai été assez bête pour croire à notre histoire. Les escaliers descendus à toute vitesse, je manque de tomber à plusieurs reprises mais rien ne m’arrête. Je veux partir d’ici et dans ma précipitation je laisse ma valise chez lui. Je mets de la distance, cours aussi vite que possible en faisant signe au premier taxi qui passe dans lequel je m’engouffre. Aucune chance que je le laisse essayer de m’expliquer quoi que ce soit, ce que j’ai vu était bien assez clair comme ça.
Doesn't really matter what you do
I'll be back for you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

coming back for you (tomessina) Empty






Invité a posté ce message Mar 4 Juin 2019 - 22:00 #

Je soupire d’aise en fermant le robinet d’eau. Je regarde le bout de mes doigts flétris ; j’ai du passé trop de temps dessous. Mais ça m’a fait du bien. J’en avais besoin. J’ai l’impression qu’elle m’a lavé de tous mes doutes, de toutes mes questions. Cette douche m’a lavé de toute noirceur mon esprit. Je sais que ça reviendra, mais je repousse cette idée. Tout ce à quoi je pense c’est à Tessa – trop loin de moi. C’est différent de la dernière fois, je le sais. Je ne vais pas vriller comme j’ai déjà pu le faire parce qu’elle n’était pas là. Elle reste proche de moi, malgré la nouvelle distance qu’on s’impose. Que je lui impose. Mais c’est mieux pour nous, pour elle, pour sa carrière. Sortant de la grande douche, je saisis une serviette me la passe sur le visage, dans les cheveux avant de me sécher un peu et de l’enrouler autour de la taille. Mon regard capte mon reflet et je soupire. J’ai une sale gueule : voilà l’effet du manque de sexe. Ça me fou à cran. Si avant il suffisait que j’ouvre la porte à la première nana, maintenant je n’en veux qu’une. Et je dois m’adapter à son emploi du temps et aux aléas qui nous empêche d’être ensemble. Bientôt Tommy. J’ouvre la porte en baillant, avant de me secouer les cheveux d’une main pour tenter d’enlever les gouttes de surplus. Lorsque je relève les yeux, à cause de cette silhouette captée dans le couloir, je m’arrête net. « Tessa… ? » Ma voix n’est qu’un murmure. Je rêve ? Qu’est-ce qu’elle fait là ? Bon sang, qu’est-ce qu’elle m’a manqué ! Mais ce qui me bloque encore plus, c’est lorsque je comprends que quelque chose ne va pas. Son regard me regarde avec haine, presque du dégoût. Ais-je loupé un épisode ? Ce n’est que lorsque son regard rentre de nouveau vers la chambre que mon cerveau aligne les connexions. Putain de merde ! Val ! Je saisis d’emblée ce à quoi Tessa pense et ça me fait paniquer. Littéralement. Je commence à me faire quelques pas vers elle mais elle fait pareil vers moi. « Bébé, c’est pas… » Elle me pousse littéralement contre le mur pour continuer sa route et descendre les escaliers. « Attends, Tessa ! » Je la supplie. Je la connais assez pour savoir ce qu’elle a imaginé. Je connais sa peur, de ne jamais se penser assez, de penser que je finirai par me lasser, que je finirai par flirter avec une autre ou pire la tromper. Je la connais et pourtant je ne réalise que maintenant que j’ai été stupide de laisser Val dans mon lit. En même temps…qu’étais-je supposé faire ? Etais-je supposé savoir qu’elle rentrerait plus tôt ? « Et merde ! » Je tape du poids le mur et dévale moi aussi les escaliers en tentant de la suivre…mais je galère à cause de ma serviette. « Laisse-moi t’expliquer ! Bordel, Tess'...ralentis !» J’ai beau dire quoi que ce soit, elle ne m’entend pas. Elle fonce droit hors de la maison, sans me laisser une chance de m’expliquer. Je sais que la situation m’accuse à tort, que c’est la colère qui l’anime et la blessure que je viens de lui offrir sur un plateau d’argent, mais le simple fait qu’elle ne daigne même pas s’arrêter pour me laisser m’expliquer me fou hors de moi. Lorsque j’arrive sur le porche, je m’arrête net. La voiture dans laquelle elle s’est engouffrée vient de partir. « PUTAAAAAIN ! » Je cris de frustration alors qu’une mamie qui promène son chien s’arrête devant moi. Je la regarde, toujours fixant l’endroit où j’ai vu le visage de Tessa s’engouffrer dans la voiture, mais je finis par réaliser qu’il me manque quelque chose. Ma serviette ! « Merde… » Je souffle, en m’empressant de ramasser ce qui est tombé avant de regarder la mamie qui riait aux éclats. J’étais tellement obnubilée par Tessa que j’en ai oublié ma tenue. « Désolé » dis-je en me rhabillant, alors qu’elle commence déjà à se remettre en marche. « Il n’y a pas de mal, jeune homme. Vous avez illuminé ma journée » Je lève les yeux au ciel et rentre en claquant la porte de frustration. Mais qu’est-ce que j’ai fait putain ? Je remonte les escaliers, dans un entre-deux, désespéré de cette situation et rageant de l’avoir vue aussi vite partir. Lorsque j’arrive en haut du deuxième étage, Val est dans le couloir et me regarde, ne sachant pas où se mettre. Son regard me supplie, me questionne sans vraiment le formuler. J’ajoute pour l’apaiser : « On a rien fait, Val. Tu t’es juste endormie dans mon lit.. » Je passe devant elle, entre dans ma chambre avant de saisir un caleçon que j’enfile rapidement. « Et t’es dans mon t-shirt parce que tu t’étais vomi dessus… » C’est là où ça m’assène comme un coup. Et si je venais de la perdre ? Putain.
Doesn't really matter what you do
I'll be back for you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

coming back for you (tomessina) Empty






Invité a posté ce message Mer 5 Juin 2019 - 21:36 #

Valentina avait encore l'esprit embrumé par l'alcool et elle ne saisit pas tout de suite qui pouvait bien être cette jeune femme qui se trouvait là devant elle. Elle n'allait pas tarder à comprendre mais elle resta complètement interdite et elle n'était clairement pas ravie de la trouver ici, dans la chambre de Tommy en petite tenue. Est-ce que c'était l'une de ses conquêtes à qui il avait fait des promesses? Ou alors c'était cette fille dont il lui avait parlé quand elle n'était pas encore trop torchée? Bordel, si c'était elle, ce serait vraiment la merde. Elle voulut rajouter quelque chose mais elle ne savait pas vraiment si ça aiderait et puis après tout elle n'était même pas sûre de s'ils avaient couché ensemble ou non, elle ne se souvenait de rien et ne se rappelait plus comment elle avait fini chez Tommy. Le regard noir de la jolie brune finit par la quitter et se poser sur Tommy qui sortait de la salle de bain. Elle vit très bien la détresse dans son regard quand il croisa le sien. Tout se passa très vite, la brune qu'elle n'avait jamais vu auparavant partit en furie et c'était là qu'elle comprit définitivement qui elle était. Et merde.. Elle entendit Tommy lui courir après, la supplier de l'écouter et de rester mais elle finit par ne plus rien entendre du tout après que la porte ait claqué. Elle se laissa tomber sur le lit, elle avait vraiment merdé. Elle ne souvenait vraiment de rien, elle espérait qu'ils n'avaient pas couché ensemble, elle ne voulait pas foutre le bordel dans la vie de Tommy. Ce n'était vraiment pas le rôle qu'elle voulait avoir même si elle était complètement ivre hier ce n'était pas une excuse. Elle savait qu'elle l'avait dragué et qu'elle ne l'avait d'abord pas cru quand il lui avait confié avoir quelqu'un, sauf que maintenant elle était bien obligée de se rendre compte qu'il disait vrai. Mais quelle idée de la ramener chez lui si sa copine pouvait débarquer à tout moment. Elle ne sait pas combien de temps, elle resta plantée là, essayant de faire un effort monumental pour essayer de se rappeler ce qu'il s'était passé à la sortie de ce club en dépit de cet horrible mal de tête. Elle entendit ensuite la porte claquer de nouveau et elle se précipita dans le couloir pour voir Tommy revenir énervé, dépité. En temps normal elle se serait foutue de lui pour être sorti dans une pareille tenue mais là, elle n'avait vraiment pas envie de rire. Elle n'eut rien besoin de dire, le questionnant du regard alors qu'elle se sentait vraiment mal de l'avoir mis dans cette situation bien malgré elle. « On a rien fait, Val. Tu t’es juste endormie dans mon lit.. » Elle ne put s'empêcher de lâcher un soupire de soulagement, elle savait qu'il disait la vérité et elle était vraiment rassurée de savoir qu'il ne s'était rien passé. C'était bien la première fois qu'elle se retrouvait dans une pareille situation et elle espérait que ça ne se reproduirait plus à l'avenir. Elle ne savait franchement pas où se mettre car malgré tout, elle tenait à Tommy et elle s'en voulait de le faire souffrir. Elle n'aurait jamais cru qu'il se retrouverait dans un état pareil pour une femme mais il fallait croire que cette fille l'avait changé. «Et t’es dans mon t-shirt parce que tu t’étais vomi dessus…» Elle en avait presque oublié sa tenue, n'étant même pas repartie à la recherche de ses vêtements entre temps. Ce n'était vraiment pas glorieux, le pauvre elle avait décidément gâché sa soirée et sa journée. Elle ne savait franchement plus où se mettre et aurait vraiment aimé pouvoir rentrer dans un trou de souris pour ne plus plus en ressortir. "Je suis désolée.." Désolée d'avoir merdé sans le vouloir, il avait été bienveillant avec elle et malheureusement le destin n'avait pas voulu l'en remercier. "Pour tout.." Elle se doutait qu'il n'avait pas eu le temps de rattraper la brune sinon il ne serait pas là, pas dans cet état. Elle ne connaissait rien d'elle mais elle voyait très clairement qu'elle comptait pour lui. Quelques secondes passèrent sans qu'aucun d'eux ne brise le silence puis elle finit par lâcher. "Qu'est-ce que tu fais encore là Matthews?" Il la regarda d'un air intrigué alors qu'elle ouvrait son armoire, lui jetant un t-shirt et un jean à la figure. "Rattrape-la! Je le ferais bien pour toi mais je risque de ne pas être très bien reçue!" Elle se voyait mal se retrouver devant la jeune femme et lui expliquer qu'elle ne se souvenait de rien mais qu'elle pouvait faire confiance à Tommy. Sa réputation devait malheureusement le précéder et puis elle ne connaissait rien de leur histoire. "C'est maintenant ou jamais avant qu'elle ne s'imagine plus que nécessaire!" Elle aussi était une femme et elle savait très bien ce que la jeune femme devait maintenant s'imaginer et il valait mieux qu'il la rattrape maintenant même si elle savait qu'elle ne voudrait pas le voir et ne voudrait sans doute pas entendre ce qu'il avait à lui dire. "Je t'ai jamais vu dans un état pareil pour une femme alors rattrape-la parce qu'elle a l'air d'en valoir la peine!"

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

coming back for you (tomessina) Empty






Invité a posté ce message Ven 7 Juin 2019 - 22:06 #

Putain ! Putain ! Putain ! Je peux pas la perdre comme ça. Je peux pas la perdre tout court ! Putain. Putain. Pour un putain de malentendu, en plus de ça ! Je n’ai absolument pas merdé, non. J’ai juste aidé une amie qui en avait besoin. Et ça m’était retombé dessus comme un karma à la con. Il ne sait rien passé, putain. J’aurai pu faire n’importe quelle connerie, j’aurai pu la perdre, et n’en vouloir qu’à moi-même mais là…c’est même pas le cas. Putain de merde. Je rage en remontant les escaliers, incapable de rassembler mes idées. Je sais très bien comment Tessa est, je sais qu’elle est anéantie des conclusions qu’elle a tirées trop vite, que je l’ai blessé par la pire des manières. Mais elle ne m’a laissé aucune chance de m’expliquer, aucune d’analyser la situation. Putain de bonne femme têtue ! Je regarde Valentina qui ne sait plus où se mettre après les conclusions que je lui donne. A son regard désolé et paniqué, je sais qu’elle n’a aucun souvenir de la soirée. Sans doute pas du baiser qu’elle m’a donné. Mais ce n’est pas ça le problème – je ne lui en veux pas. Pour une raison que j’ignore, elle était mal – et j’ai été qu’un simple ami qui l’aidait dans sa détresse. Comme elle l’a déjà été pour moi. « Je suis désolée….pour tout. » Ma colère se calme a du mal à passer, ma détresse et ma frustration aussi. Pourtant, j’ajoute d’une voix calme : « Ce n’est pas ta faute » Je tourne en ronds dans ma chambre, après avoir mis un caleçon. Je suis perdu sur la marche à suivre. Sans doute sous le choc de ce qu’il vient de se passer. Je suis rarement maître des situations, et bordel, je déteste ça. J’ai l’impression de revenir deux ans en arrière où on m’annonçait que Tyler n’était pas mon fils. Je devais affronter cette réalité sans savoir comment l’encaisser. « Qu’est-ce que tu fais encore là Matthews ? Rattrape-là ! Je le ferais bien pour toi mais je risque de ne pas être très bien reçue ! » J’hésite parce que même si j’ai énormément envie de le faire, de lui dire ce que je pense, de lui montrer que je n’ai rien fait, je sais que Tessa énervée et en détresse est comme une putain de tornade incontrôlable. « C’est maintenant ou jamais avant qu’elle ne s’imagine plus que nécessaire. » Je prends une profonde inspiration alors que mes mains rejoignent mes cheveux encore trempés. J’ai besoin de réfléchir une seconde. De respirer une seconde. Cette douleur dans ma poitrine à l’idée de l’avoir perdue, à l’idée qu’elle pense que j’ai pu la tromper pour une autre…putain, ça me fait mal ! Et c’est cette douleur, cette rage qui s’éveille en moi. J’ai envie de tout casser. Je reste silencieux alors qu’elle ajoute : « Je t’ai jamais vu dans un état pareil pour une femme alors rattrape-la parce qu’elle a l’air d’en valoir la peine ! » Elle en vaut dix milles fois la peine. Putain, Tessa c’est toute ma vie. Je refuse de la perdre comme ça. Je refuse d’imaginer ma vie pour cette faute que je n’ai pas commise. Je refuse de la voir disparaître, putain ! Je réagis à ce moment précis, ouvrant un tiroir, récupérant un jean que j’enfile avec précipitation. « T’as raison. » Dans la précipitation, j’enfile mon t-shirt à l’envers mais je m’en contre-fou. J’enfile une paire de basket, avant de saisir ma veste laissé sur la chaise, et avance vers elle. « Merci val » dis-je en lui déposant un baiser sur la tempe et filer hors de la chambre. Je m’arrête devant l’escalier, et fait demi-tour afin de saisir les clés de ma nouvelle moto et mon casque qui trône sur la commode. « Fais comme chez toi » lui dis-je à son intention sans pour autant la regarder parce que j’ai déjà mis un pied hors de la chambre.

Je file droit devant moi, slalomant entre les voitures. Je vois les bâtiments défilés, sans forcément faire gaffe. Je suis aveuglé par cette douleur dans la poitrine, ses tambourinements dans ma poitrine. Putain, je peux pas la perdre ! C’est tout ce qui tourne en boucle dans ma tête alors que les sentiments se mélangent. La peur, la colère, l’appréhension. Je suis une boule de nerf qui va exploser, j’en ai conscience mais je ne veux pas perdre une minute de plus. A l’un des croisements, je tourne rapidement et manque de me payer une voiture mais l’évite à la dernière minute. Cette dose d’adrénaline alimente la bête en moi. C’est mauvais, j’en ai conscience. Mais je n’en ai plus rien à foutre ! Je gare ma voiture, juste devant sa porte et cours vers l’entrée de la maison. La porte n’est pas un obstacle – j’ai un double des clés depuis quelques temps maintenant, pour éviter de réveiller Leo, et surtout Martin, quand j’arrive tard chez elle. Je rentre dans un bouquant alors que le visage stupéfait de Leo me dévisage. « Elle est où ? » « Tommy, c’est… » «  Elle est où bordel ? » Je n’attends pas sa réponse, m’enfonçant déjà dans les escaliers que je monte en vitesse. Sa porte est fermée, et je sais qu’elle est là. Je le sens. C’est comme si mon monde était encore attiré par le sien. Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais je peux sentir sa présence dans une pièce, sans la voir. Là, c’est exactement pareil. Je tente la poignée, fermé à double tour. Je rage. « Tessa ! » Je tape sur la porte. « Ouvre cette porte » Ma voix est étrangère, trop énervée. Ma respiration est rapide, beaucoup trop soutenu. Ma main tambourine cette porte qui la fait trembler. « Elle n’a pas envie de te voir » C’est la vie de Leo qui s’affirme dans mon dos, mais je ne quitte pas la porte des yeux alors que mes épaules se raidissent. « Ta gueule, Leo » Je tambourine encore, avant d’ajouter dans une rage féroce :« J’te promet que je vais défoncer cette porte, Tessa. » Je suis ce lion en cage qui a besoin de sa planche de salut pour aller mieux. J’ai besoin de laisser mes émotions s’évacuer, j’ai autant besoin de la retrouver que de vider mon sac. Et c’est ce mélange qui fait que je perds littéralement pieds. Je tambourine une nouvelle fois avant d’ajouter résigné : « Très bien. » Je m’écarte. Cette porte va s’ouvrir coûte que coûte et j’en ai rien à foutre que mon épaule en prenne un coup. J’en ai rien à foutre si ma saison sera bousillée. J’en ai rien à foutre de tout ! Je veux simplement la voir.

Doesn't really matter what you do
I'll be back for you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

coming back for you (tomessina) Empty






Invité a posté ce message Dim 9 Juin 2019 - 9:06 #

La porte claque. Elle claque très fort lorsque je rentre à la maison, la rage bouillonnant dans mes veines. Les larmes brûlent mes yeux mais je les retiens depuis que je suis entrée de ce fichu taxi, le regard interrogateur du chauffeur posé sur moi via le rétroviseur. Mais la seule chose à laquelle j’ai réussi à penser c’est à cette fille fraîchement sortie de son lit avec son tee-shirt. Putain il fallait que ça arrive et moi, bêtement, j’ai pensé que je suffirais. Tellement amoureuse de cet homme que j’étais persuadée que je n’aurais jamais à souffrir. Quelle idiote bon sang ! La colère m’assène une nouvelle claque. Le pire est sans doute que je serais capable de le pardonner, d’être assez bête pour lui laisser une seconde chance. Parce que je l’aime, bon dieu ! Je l’aime de tout mon corps et de toute mon âme. Je pourrais donner ma vie et me damner pour lui. Sauf que là j’ai mal. J’ai bien trop mal pour accepter de le laisser parler, de le laisser m’expliquer. J’ai préféré fuir, claquer la porte derrière moi pour ne pas avoir à supporter son aveu, l’entendre me dire qu’il a couché avec une autre et que, concrètement, il m’a trompé. Le taxi payé, la porte de la maison claquée, je sens bien le regard de mon meilleur posé sur moi, ainsi que celui de son frère, mais je ne fais pas attention. Je passe en coup de vent, monte les escaliers à toute vitesse et claque la porte de ma chambre que je ferme à double tours. Je veux qu’on me laisse tranquille. Je n’ai pas le courage ni l’envie de répondre aux questions qu’il risque de me poser. Jetée sur mon lit, la tête dans l’oreiller, je lâche un cri de rage étouffé et les sanglots commencent à humidifier le tissu. Je pleure jusqu’à épuisement, jusqu’à somnoler en étant recroquevillée dans mon lit. La douleur due à la trahison je l’ai déjà ressentie, trop souvent pour ne pas la reconnaître. Mais celle que je ressens là, qui compresse ma poitrine, c’est tellement différent de tout ce que j’ai ressenti par le passé. C’est plus intense, plus déchirant aussi. Putain je l’aime et l’idée de le perdre, de ne pas avoir suffi me brise. Je ne peux pas accepter qu’il sorte de ma vie et de vivre sans lui. Ce serait perdre le goût de vivre. Pas étonnant que je n’ai jamais voulu m’attacher par amour si c’est pour souffrir de la sorte. « Elle est où ? Elle est où bordel ? » Mes yeux s’ouvrent d’un coup. Mon corps est trop conscient de sa présence dans la maison. Il se tend, le réclame et moi ça me fait encore plus mal. Je lâche un grognement et plaque mon oreiller sur ma tête dans l’espoir de ne pas l’entendre qui monte les escaliers à toute vitesse. Je veux ignorer qu’il tente d’ouvrir ma porte, qu’il est là et que je meurs d’envie d’aller me glisser dans ses bras pour prétendre que rien ne s’est passé. « Tessa ! Ouvre cette porte » Non, non, non ! Je ne veux pas montrer à quel point il me rend faible, à quel point je suis en colère mais que je suis aussi capable de lui pardonner. J’appuie plus fort sur mon oreiller alors qu’il tape encore et encore contre ma porte. « J’te promet que je vais défoncer cette porte, Tessa. » Je me tends plus encore. Ce n’est pas le fait qu’il défonce ma porte qui m’inquiète mais le fait qu’il puisse se faire mal. Redressée sur mon lit, je fixe ma porte comme si elle allait sauter d’une minute à l’autre. S’il se blesse parce que je ne le laisse pas entrer, impossible de me le pardonner. « Très bien. » Sortie de ma léthargie, je quitte mon lit et vais ouvrir ma porte. Mon regard tombe immédiatement sur son torse et je refuse de lever les yeux. A la place je regarde mon meilleur ami. « Ça va aller. » Je le rassure avant de retourner dans ma chambre sans un regard vers Tommy. « Si t’es venu m’expliquer pourquoi t’as baisé une autre chez toi, Tommy, tu peux repartir d’où tu viens et ne pas revenir. » Je n’ai pas envie d’entendre ça. Mon imagination suffit à me donner envie de vomir, autant ne pas en rajouter. Près de mon lit, je lui fais face et croise les bras contre ma poitrine pour cacher le tremblement de mes mains tout en continuant de fixer ses épaules plutôt que ses yeux. « J’ai vraiment été idiote de croire que je te suffirais. A quoi je pensais hein ? T’as tellement mieux sans arrêt autour de toi. Plus jolie, plus intelligente, sans doute bien plus performante au lit. Mais t’aurais juste pu me le dire ça aurait été moins douloureux … T’as fait ça à chaque fois que je suis partie, c’est ça ? » Toujours aucun regard vers lui. Je ne veux pas lire dans ses yeux une réponse positive qui me briserait définitivement.
Doesn't really matter what you do
I'll be back for you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

coming back for you (tomessina) Empty






Invité a posté ce message Dim 9 Juin 2019 - 21:01 #

Je me fiche de me bousiller l’épaule pour cette porte. Clairement, elle va s’ouvrir d’ici quelques secondes. Ça me rend dingue de la savoir de l’autre côté alors qu’elle me refuse tout entrée. On a l’habitude de tout se dire, on a l’habitude de s’expliquer plutôt que de fuir. Elle m’a habitué à mieux : pas à cette fuite inexplicable dont j’ai eu le droit sans qu’elle n’ait osé me laisser le temps de m’expliquer. Généralement, elle met les pieds dans le plat Tessa. Putain, elle n’y va pas par quatre chemins. Pourquoi là, c’est tout le contraire ? Pourquoi plutôt que de laisser exploser sa colère, sa frustration ou sa détresse elle a simplement fui ? Ça me rend fou. Parce que je sais très bien que si elle m’avait laissé la chance de lui dire ce qui s’était passé, on n’en serait pas là ; je serai pas autant en colère. Et c’est ça que je crains le plus, parce que je n’ai déjà pas de filtre quand je parle alors énervé…c’est pire. Je ne sais pas l’issue de cette conversation, mais je sais qu’elle va nous déchirer tous les deux. Pourtant, je refuse d’abandonner cette bataille – parce que je ne suis qu’une victime des circonstances. Que pour la première fois de ma vie, je vais me battre pour une nana qui a décidé de foutre le camp. C’est une première, j’en ai conscience mais en même temps, je sais que je serai le premier à lui balancer ces quatre vérités. Lorsque je me recule, prêt à me donner de l’élan pour aller rencontrer cette putain de porte, elle finit par ouvrir la porte. Son visage m’apparaît, les yeux déjà rougies par les pleures qui l’ont saisis. Mais c’est surtout son indifférence et sa colère qui finit par alimenter la mienne comme deux aimants qui se diffusent toutes émotions. « Ca va aller. » Je n’avais même pas pris conscience que Leo était dans le couloir, prêt à intervenir si besoin. Forcément. Le preux Leo qui vient à la rescousse de la putain de baiseur. Va te faire foutre ! Allez tous vous faire foutre ! Elle tourne des talons sans oser me regarder et avance dans sa chambre et c’est avec un pas décidé que je décide de la suivre : « Si t’es venu m’expliquer pourquoi t’as baisé une autre chez toi, Tommy, tu peux repartir d’où tu viens et ne pas revenir. » L’intonation dans sa voix est une certitude. Elle ne doute pas sur ce qui s’est passé, elle me condamne d’emblée sans aucun procès. Ça fait mal, car je sais qu’elle vient de fissurer la confiance que je commençais à lui accorder aveuglement. Je sais que la sienne peut être ébranlée au moindre choc, et je me rends compte qu’à vrai dire, la confiance qu’elle m’accorde n’est pas si véritable que ça. « T’es sérieuse là ? » Ma voix est vraiment étrangère, tant elle détonne entre la peur, la colère et l’adrénaline mélangées. J’ai juste l’impression d’être animé par quelque chose d’autres que moi, que ma véritable conscience. « J’ai vraiment été idiote de croire que je te suffirais. A quoi je pensais hein ? T’as tellement mieux sans arrêt autour de toi. Plus jolie, plus intelligente, sans doute bien plus performante au lit. Mais t’aurais juste pu me le dire ça aurait été moins douloureux…T’as fait ça à chaque fois que je suis partie, c’est ça ? » Là, la détonation explose. Ses paroles laissent rugir l’animal que je sais être quand la rage me saisit. J’hallucine qu’elle puisse penser ça en de simples conclusions hâtives. « Putain ! JE NE SUIS PAS UN PUTAIN DE BAISEURS PERVERS QUI ABUSE DES FILLES INCONSCIENTES ! » Je rugis parce que si elle avait simplement pu m’écouter, ou si elle avait pu analyser la situation elle aurait su que Valentina ne se souvenait presque de rien. « Tu me crois vraiment capable de ça hein ? Valentina n’est qu’une amie qui avait trop bu hier soir et dont j’ai pris soin. J’ai dû la déshabiller parce qu’elle s’était vomie dessus. J’ai dormi dans le putain de lit de Tyler. Tu peux t’imaginer n’importe quoi, je ne l’ai désiré aucune fois hier, même lorsqu’elle a essayé de m’embrasser. Mais non... plutôt que de me laisser t’expliquer ça, t’as fuis Tessa ! Putain t’as décidé de me tourner le dos et de m’abandonner comme un con ! » Elle m’a abandonné. D’une certaine manière, elle l’a fait. Elle n’a jamais cru en moi, en ma fidélité, en ma confiance. Elle n’a jamais cru en notre couple ou en ce que je ressentais pour elle. J’explose encore lorsque je la désigne d’un index : « T’as jamais eu confiance en moi, Tessa ! Jamais. A chaque fois tu me renvoies ça en pleine gueule parce que tu te crois jamais parfaite, que tu ne te crois jamais suffisante. Mais toi ça bien dans le crâne : Les autres ne m’intéressent plus. » Je fais les cents pas, mes mains venant tirer un peu mes cheveux, en sentant la rage mettre en ébullition mon sang. Et je sais qu’à ce moment précis, mes lèvres vont dire des mots qui vont la blesser, mais je suis si aveuglé par cette fureur que ça m’échappe sans crier gare : « T’as pas besoin que les gens te rejettent Tessa. Tu le fais ça comme une grande » Parce que c’est ce qu’elle vient de faire. L’exacte chose dont elle a si peur.

Doesn't really matter what you do
I'll be back for you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

coming back for you (tomessina) Empty






Invité a posté ce message Dim 9 Juin 2019 - 21:55 #

Je ne peux pas le regarder en face. Bon sang, je ne peux vraiment pas. J’ai peur, bien trop peur pour prendre mon courage à deux mains et redresser la tête. Et si je lis dans ses yeux ce qui me fait le plus peur ? Que je comprends que j’ai bien fait de fuir ? Seigneur, je ne serais pas capable de m’en relever avant plusieurs jours. J’y arriverai mais la douleur sera trop intense pour que j’encaisse et ma fierté ne sera pas même capable de m’empêcher de m’écrouler directement devant lui. Alors je continue de regarder ses épaules en m’adressant à lui, c’est tellement plus simple. Dans ma chambre, je ne suis ne pas sûre que l’avoir laissé entrer pour qu’il me parle soit une bonne idée mais au-delà de ma peur et de ma colère, je n’ai pas la moindre envie qu’il se blesse. Le football c’est toute sa vie et si tout doit s’arrêter là – dieu faites que non ! – je veux qu’il ait encore quelque chose à laquelle se raccrocher. « T’es sérieuse là ? » Sans répondre à sa question je préfère enchaîner et sans pouvoir l’expliquer je sens aussitôt l’électricité éclater dans la pièce, juste entre nous. Pas la peine de lever la tête pour deviner qu’il va exploser, que j’ai dit quelque chose que je n’aurais pas dû. Mais les paroles vont plus vite que mes pensées, trop poussée par le désarroi qui me ronge depuis que j’ai débarqué chez lui. « Putain ! JE NE SUIS PAS UN PUTAIN DE BAISEURS PERVERS QUI ABUSE DES FILLES INCONSCIENTES ! » Ça claque d’un coup, si violemment que même en m’attendant à une réaction virulente de sa part je ne peux que sursauter. « Tu me crois vraiment capable de ça hein ? Valentina n’est qu’une amie qui avait trop bu hier soir et dont j’ai pris soin. J’ai dû la déshabiller parce qu’elle s’était vomie dessus. J’ai dormi dans le putain de lit de Tyler. (…) T’as jamais eu confiance en moi, Tessa ! Jamais. A chaque fois tu me renvoies ça en pleine gueule parce que tu te crois jamais parfaite, que tu ne te crois jamais suffisante. Mais toi ça bien dans le crâne : Les autres ne m’intéressent plus. » J’encaisse tout. Ma bouche s’ouvre un peu plus à mesure qu’il enchaîne ses propos. Mon cerveau fait une fixette sur cette histoire de baiser et mes poings se serrent comme s’ils s’apprêtaient à frapper cette femme qui a osé toucher à mon homme. Je ne dis rien parce que je sais qu’un Tommy énervé et sur sa lancé ne doit surtout pas être arrêté. « T’as pas besoin que les gens te rejettent Tessa. Tu le fais ça comme une grande » Si ma mâchoire pouvait tomber, elle le ferait. Ma peur je l’oublie totalement. Remplacée par une rage sans nom, je dois me retenir de ne pas lui coller une. Non, je dois me montrer plus forte que ça, accepter l’horreur qu’il vient de me balancer en plein visage dignement. « Sors d’ici … » Ma voix est tranchante, sans le moindre tremblement mais il ne bouge pas. Je m’approche de lui, le regard enfin levé vers lui et mauvais avant de plaquer mes mains sur son torse. Je maudis un instant le frisson qui se propage en moi à ce contact et le pousse hors de ma chambre. « DÉGAGE !! » Malgré sa carrure ma rage me permet de le faire sortir et de lui claquer la porte au nez avant de m’écrouler contre celle-ci. Secouée de tremblements de rage, je n’arrive même pas à pleurer, simplement à me répéter sa dernière phrase encore et encore comme pour m’achever plus que je ne le suis encore.


Des heures que je tourne en rond dans ma chambre au point que je me demande comment le parquet a fait pour ne pas se mettre à fumer. Je repasse en boucle ce que Tommy m’a dit, y trouve tellement de vérité que ma colère a laissé place à une nouvelle panique. Différente de celle ressentie ce matin, c’est plutôt une liée au fait qu’il a raison. PUTAIN ! Il a raison et ça fait vraiment mal. Confiance et rejet font partis de ma vie depuis des années et jamais je n’ai pensé au fait que j’en étais la raison. Vingt-heure trente passées, je prends enfin ma décision, quitte la maison heureuse de ne pas tomber sur mon meilleur ami et pars prendre le premier métro qui me déposera dans la partie de Williamsburg où il vit. Je n’éprouve pas d’angoisse, simplement le besoin d’arranger les choses. Imaginer continuer cette guerre sans le revoir, le perdre parce que je suis trop stupide et trop bornée, c’est hors de question. Arrivée chez lui, je n’ai qu’à utiliser ma clé pour entrer et je tombe directement sur l’un de ses colocataires. « Il est dans sa chambre. » Me dit-il simplement. Bien, visiblement toute la maison sait qu’il y a de l’eau dans le gaz mais je m’en fou. Je monte les marches quatre à quatre et pousse la porte de sa chambre sans demander la permission. Personne. Là je la sens l’angoisse mais du bruit provenant de sa terrasse privée m’attire et c’est là que je le trouve, approchant un joint de ses lèvres. « Je suis désolée. » Est la première chose que je dis et qui attire son attention mais je reste dans l’encadrement de la porte-fenêtre. « Parce que t’as raison sur plusieurs points mais t’as tort sur le fait que je te fais pas confiance. J’ai pas confiance en ma capacité d’importer aux yeux des gens. Je suis devenue très douée pour me dénigrer avec les années et j’ai pas assez confiance en moi pour croire que tu peux être cette personne qui ne me trahira pas. » Le voyant prêt à ouvrir la bouche, je lève la main. « Non, il faut que je termine ce que j’ai à dire s’il te plait. » Osant enfin m’approcher, j’inspire un grand coup. « Et c’est vrai que j’ai appris à fuir pour me protéger en de rares occasions et c’est exactement ce que j’ai fait aujourd’hui. Mais j’en ai marre, Tommy. La moindre petite chose est une excuse pour qu’on freine notre relation et il y aura toujours quelque chose, sans arrêt. Moi j’en peux plus. J’aurais toujours l’impression qu’on ne pourra pas aller plus loin et qu’à cause de ça, on se fera du mal à chaque fois. » Prenant le risque, mes mains prennent les siennes. « Je te veux tout entier et je le voudrais toute ma vie. Je veux vivre avec toi, Tommy. Je veux aussi devenir ta femme un jour et qu’on ait des enfants seulement si ça doit être sans cesse freiner, ça va être impossible. » Mes mains se mettent à serrer un peu plus les siennes. Je dois continuer avant de perdre mon courage. « Je supporte pas l’idée de te perdre. J’ai passé ma journée à me détester et à te détester mais au final je reviens toujours vers toi parce que c’est comme ça et ça sera toujours le cas. Je te veux toi et les mauvais côtés. Je me fous des journalistes et du reste du monde. J’ai besoin qu’on sache que je suis à toi et que tu es à moi. Je te demande pas ça maintenant mais pas dans des mois. Je ne veux plus aucune femme dans ton lit hormis moi et je veux plus de séparation. Par-là je veux dire vraiment aucune séparation. Je veux être avec toi, m’endormir avec toi et me réveiller avec toi. Je veux vivre avec toi et si je dois passer pour une colocataire le temps que t’accepte d’officialiser, très bien mais … c’est pas négociable, Tommy. Si tu veux que j’arrête de paniquer, que j’apprenne à avoir confiance et que je ne fuis plus, il faut que tu me laisses entrer plus. Parce que moi j’ai finis par accepter que ta célébrité nous suivra par tout, ça me va très bien maintenant, à toi d’accepter que je n’ai pas envie de vivre sans toi et te voir que de temps en temps chez l’un ou chez l’autre. »
Doesn't really matter what you do
I'll be back for you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

coming back for you (tomessina) Empty






Invité a posté ce message Lun 10 Juin 2019 - 12:46 #

Je ne suis qu’un volcan qui vient de se mettre en éruption. Je n’ai plus aucun filtre, je ne suis que rage et colère, aveuglé par cet abandon qu’elle m’a offert sur un plateau d’argent parce qu’elle n’est pas capable d’avoir confiance en moi. C’est ce qui me fait le plus mal – et lorsque j’ai mal, j’ai une tendance à exploser pour laisser disparaître cette douleur. C’est plus facile de la masquer plutôt que de la laisser se déverser en moi. Pourtant, lorsque les mots finissent par sortir de ma bouche avant même que je ne réalise, je m’arrête net. Je réalise. Putain, je réalise ce que je viens de lui dire, la claque mentale que je viens de lui infliger et d’un coup ma colère se réduit à néant. « Sors d’ici.. » Sa voix me brise de l’intérieur, me torture à l’idée que j’ai utilisé ses faiblesses pour la blesser, pour me sentir mieux. De toutes les personnes que je n’ai jamais voulu blesser, c’était elle la première. Mais je l’avais prédit, je finirai par le faire. Parce que je finis toujours par merder. Je finis toujours par être la cause de ce rejet, abandon ou qu’importe le nom de ce que cette rupture prendra. Dans mon élan de culpabilité, j’ai besoin de lui assurer que c’est pas ce que je pensais, j’ai besoin de la toucher, de ressentir cette connexion avant que ne se soit trop tard, mais à ses yeux, je sais que j’ai franchis la limite. « C’est pas ce… » « DEGAGE ! »   Ses petites mains se posent sur mon torse, me repoussent violemment. Le frisson que je ressens à ce contact me prend de plein fouet. Et alors qu’elle me claque la porte au nez, je réalise que c’est peut-être la dernière fois qu’elle m’a touché. La dernière fois que j’ai contemplé ses yeux bleus. La dernière fois que….Putain, mais qu’est-ce que j’ai fait ?

Je cours. Je cours à en avoir mal aux poumons, à avoir les jambes en feu, à avoir mon t-shirt complètement trempé. Mais ça ne suffit pas. Ça ne suffit pas à enlever cette douleur dans mon cœur. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi je lui ai dit ça. Je n’arrive pas à comprendre comment la situation a dérapé. Le manque ? La frustration ? Ils sont certainement fautifs. Alors que j’étais simplement en manque d’elle, elle m’a envoyé en pleine gueule sa peur et sa non-confiance en notre couple. Et à cette simple pensée, je rage encore. J’essaye merde. J’essaye de lui donner tout ce qu’elle veut, de croire en nous alors que l’idée d’être en couple il y a quelques mois me donnait envie de vomir. J’essaye de repenser mes blessures faites par Lisa avec elle, mais ça prend du temps. Quand bien même j’y arriverai, je ne peux pas effacer toutes les autres filles de ma vie, ou mon passé. Je suis comme ça, et elle doit simplement l’accepter. Je cours, mais la douleur ne diminue pas. Pourtant, mes jambes m’ont ramené chez moi parce que je suis épuisé. Je rentre, ne daigne même pas manger parce que je n’ai pas faim et file sous la douche pour une deuxième fois dans la journée. Je soupire, incapable de chasser ses idées en tête. Tout ce que j’arrive à faire après ma douche, c’est descendre un verre de whisky qui me brule l’intérieur en un rien de temps. Puis un second, avant de sortir de la maison, suffoquant presque de l’air chargé par son visage tiraillé par la trahison qu’elle a supposé. Dehors, je me marche sans but, avant de me remettre à courir une nouvelle fois. Je suis littéralement épuisé, mais je continue ma route sans savoir où je vais. Parce que c’est exactement ce que je ressens, ma vie sans elle n’a aucune direction. Je suis juste perdu.

Le soleil descend doucement sur ma terrasse alors que je m’installe. J’ai épuisé mon corps pour la journée, mais je tremble encore tellement de frustration, de rage, de détresse, je suis tellement exécrable avec les autres que je sors la seule chose qui je sais m’aidera à redescendre. J’ai pas pour habitude de faire ça – depuis bien longtemps je n’en ai pas eu besoin. La dernière fois a été après que j’ai appris que Tyler n’était pas mon fils. J’étais si mal, bousillé et si épuisé que même Morphée n’avait pas voulu de moi pendant des jours. J’avais fini par acheter un joint qui avait eu raison de moi et de mon état. Lorsque je l’allume, les mains tremblantes, et que je prends une bouffée, je soupire d’aise en tentant de laisser cette baguette magique tout effacer. Je tente de me détendre, le joint dans une main, une bière dans l’autre. C’est le seul remède que j’ai trouvé pour me faire remonter la pente. Mais je sais très bien que si je passe la nuit sans elle, ce soir, la descente demain matin sera encore plus rude. Putain…mais j’ai tellement besoin d’elle. Elle est tout ce que je veux. « Je suis désolée. » Je ne l’avais même pas remarqué tant que j’étais perdu dans mes sombres pensées. D’ordinaire notre connexion me permet de savoir exactement où elle est. Mais pas là, et ma gorge se serre à l’idée que j’ai bousillé notre connexion. Je tourne la tête vers elle instantanément, bloquant la course du joint qui allait droit sur mes lèvres. « Parce que t’as raison sur plusieurs points mais t’as tort sur le fait que je te fais pas confiance. J’ai pas confiance en ma capacité d’importer aux yeux des gens. […] Et j’ai pas assez confiance en moi pour croire que tu peut-être cette personne qui ne me trahira pas. » Je gigote sur ma place, écrase le joint sur l’accoudoir de ma chaise longue, prêt à répondre mais elle me coupe dans mon élan « Non il faut que je termine ce que j’ai à dire s’il te plait » J’acquiesce en déposant ma bière par terre, mais continue de la fixer lorsqu’elle approche de moi. « Et c’est vrai […] Il y aura toujours quelque chose, sans arrêt. Moi j’en peux plus. J’aurai toujours l’impression qu’on ne pourra pas aller plus loin et qu’à cause de ça, on se fera du mal à chaque fois. » Ses mains se déposent sur les miennes, et je frisonne face à ce petit contact, parce que je veux plus. Je veux toujours plus avec elle. « Je te veux tout entier, et je le voudrais toute ma vie. Je veux vivre avec toi, Tommy. Je veux aussi devenir ta femme un jour et qu’on est des enfants seulement si ça doit être sans cesse freiné, ça va être impossible » C’est ça qui me serre le cœur, parce que sans s’en rendre compte, elle évoque ma peur. D’aller trop vite. De tout donner. De laisser les autres s’insinuer dans ce qu’on possède. Elle m’est devenu tellement nécessaire que j’ai peur de toutes ses variantes. Je soupire en regardant cette femme courageuse et audacieuse que j’ai devant moi. A vider son sac, à ouvrir son cœur comme elle aurait dû me le faire ce matin mais qu’elle n’a pas fait. « Je supporte pas à l’idée de te perdre. J’ai passé ma journée à me détester et à me détester mais au final je reviens toujours vers toi parce que […] » J’humecte mes lèvres, sentant un battement manqué de mon cœur. « Je ne veux plus aucune femme dans ton lit hormis moi et je veux plus de séparation. Par-là, je veux dire vraiment aucune séparation. Je veux être avec toi, m’endormir avec toi et me réveiller avec toi. Je veux vivre avec toi et si je dois passer par une colocataire le temps que t’accepte d’officialiser, très bien…mais c’est pas négociable, Tommy. » Je n’arrive pas à décrocher de ses yeux océans qui me prennent de nouveau de court. Si elle veut arrêter de flipper, elle a besoin de plus dans sa vie. De nous deux. A plein temps. Ça…je l’avais pas vu venir. Elle ne me parle même pas de Valentina, et de la faute que j’ai faite, non. Elle me parle simplement de nous et de son envie de passer à la vitesse supérieure. Est-ce que j’en suis capable ? Est-ce que j’ai envie de ça ? Je pense à la conversation que j’ai eu avec ma meilleure amie il y a quelques jours : ‘T’as le droit d’être heureux et que le monde entier le sache. Laisse pas ta trouille l’emporter’ Elle a raison. Je vis dans la peur d’être de nouveau vulnérable, d’un nouvel échec, et j’en peux plus. « A toi d’accepter que je n’ai pas envie de vivre sans toi et te voir que de temps en temps chez l’un ou chez l’autre » J’ai le cœur trop serré, j’ai besoin d’expulser ça avant de rassembler mes esprits, avant de trouver les bons mots. Je fais la seule chose que je désire depuis tout à l’heure, je l’amène entièrement à moi, assise sur ma chaise, avant d’enfouir mon visage dans son cou et de m’accrocher à elle comme jamais. Elle est là, putain. Elle est là, avec moi. C’est tout ce dont j’avais besoin. « Je suis désolé… » J’avoue au bout d’un petit moment avant de me reculer et de passer mes mains sur sa joue. « J’aurai jamais dû te dire ses horreurs. » Ma voix est trop calme comparée à tout ce que j’ai emmagasiné. Le joint fait-il déjà effet ? Ou simplement les confessions de Tessa ? « J’ai totalement vrillé. Je peux pas te perdre, Tessa. Je peux pas » Je secoue alors que ma détresse se retranscrit dans ma voix. C’est devenu ma pire peur. Encore pire que celle de laisser les autres s’insinuer entre nous. Je sais très bien que si je venais à la perdre, je ne m’en relèverai pas. Pas cette fois. Putain que je sois damné pour ça, mais j’irai la rejoindre où qu’elle soit, même auprès des anges. « Je… » J’ai du mal à rassembler mes mots, tant que tout se bouscule dans ma tête. J’ai tellement de chose à lui dire pourtant, la seule chose la plus importante sort en premier : « Je t’aime, Tessa. Je t’aime plus que ma propre vie. Plus que n’importe qui. Je ne désire personne d’autre que toi. J’ai besoin que tu me crois, quand je te dis ça. J’ai besoin que t’ouvres les yeux. Parce que j’ai changé. Je peux pas effacer mon passé, ou toutes ses filles qui m’entourent, mais je veux changer mon présent et mon avenir. Je veux surpasser mes peurs pour être avec toi… » Mes mains glissent le long de ses bras et viennent prendre ses mains que j’embrasse doucement. « T’as raison, j’ai peur. J’ai tellement peur de laisser les autres nous juger, qu’ils viennent tout bousiller entre nous. Lisa, mon père, les paparazzis, ta famille…Je retardais l’inévitable parce que j’avais besoin de temps. Et je crois que j’en ai toujours besoin, mais j’ai encore plus peur de te perdre si je ne surpasse pas ça. » Je secoue la tête, alors que je remarque que mes yeux se sont humidifiés. Pas assez pour laisser les pleures se déverser mais assez pour lui prouver à quel point je suis sincère. « Je suis pas encore prêt pour une officialisation. Je veux le faire en homme, pas en petit garçon, parce qu’aujourd’hui, c’est exactement ce que je suis redevenu et ça m’a foutu un coup. » Je marque une pause avant d’ajouter : « J’aurai pas dû la laisser dormir dans notre lit, je suis désolé. » Notre lit, pas le mien. Et d’une certaine manière : « Il a toujours été ton lit. Alors viens vivre ici si tu ne le supportes plus bébé…Mais promet-moi de ne plus jamais me tourner le dos. Je peux supporter des colères, des disputes, des insultes…mais jamais un abandon. »


Doesn't really matter what you do
I'll be back for you
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

coming back for you (tomessina) Empty






Contenu sponsorisé a posté ce message #

Revenir en haut Aller en bas
coming back for you (tomessina)
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Revenir en haut 
 Sujets similaires
-
» (t.m) six pack coming soon.
» 'Cause baby you're the only one I'm coming [isytza]
» In the end, I do not regret coming to the hospital ❆ Daisy
» when you hold me, it's like heaven coming down. (naleya)
» Tell the world she's coming home / lillie


Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
NEW YORK AND CHILL :: corbeille : rps-
Sauter vers: