I'm not the man they think I am at home | Loar

Une nuit qui se finie, un concert qui s'est bien passé, tout s'est déroulé comme toujours, sans heurt, enfin comme toujours ... ce n'est pas toujours simple, parfois les instruments décident de ne pas fonctionner, parfois on a la tête dans les nuages, ou les gens sont bourré et ça part en cacahuète. Je surveille souvent Loar, un peu trop peut-être et ce n'est pas rare qu'on s'engueule tous les deux. C'était bien ce qui clochait dans notre relation, j'étais trop sur son dos. On est resté amis heureusement. Je range ma guitare électrique dans son étuis et je vais à l'arrière dans une petite loge où les artistes se change. Un jour on aura notre propre loge, j'en suis convaincu. Je croise un type qui m'a fait de l'oeil tout à l'heure et qui recommence maintenant à m'en faire alors avant d'aller à la loge je lui offre un verre. Je me prends un soda et lui une bière. On discute un peu, on s'entend plutôt bien et je sais très bien comment ça va se finir. Au bout d'un moment je l'entraîne vers la loge et je glisse ma main dans la sienne avant de l'embrasser à pleine bouge. Je sens ses mains sur mes hanches, je sens son odeur et je pousse la porte de la loge, mais j'ai tendance à oublier que je ne suis pas tout seul et y a Loar qui est là. Je le sais parce que ça sent la weed et ça me fait tirer une grimace. Je m'arrête et j'arrête le geste du type. Le faisant comprendre que l'on est pas tout seul. Je lui demande finalement de partir. Je sens qu'on va encore se prendre la tête. Je vois qu'il n'y a pas que le weed, il y a de l'alcool aussi. Je soupire et passe une main dans mes cheveux tout ébouriffé je me rhabille un peu ma conquête du jour avait commencé à ouvrir mon pantalon juste avant qu'on arrive dans la loge. Je me mord la lèvre avant de dire :

"Qu'est-ce que tu fou?"

Je le vois bien ce qu'il fou et ça m'agace un peu. Il ne sait pas à quel point ça peut être nocif toutes ces merdes. Je veux juste le protéger, je ne lui dis pas pour l'emmerder, mais parfois j'ai l'impression qu'il ne comprend pas.

Le concert avait été génial. Loar adorait se produire devant plusieurs personnes et à se donner en spectacle comme il aimait le faire. La salle avait été bien remplie et avec les autres, ils l'avaient animés comme à leur habitude. Aussitôt terminé, Loar avait hâte de commencer le prochain et ainsi de suite. Il se voyait très bien en tournée mondiale, à écumer les divers pays du monde entier, rencontrer des tas de gens et être acclamé de tous. La notoriété n'était peut être pas sa priorité, mais il devait admettre l'apprécier. Les gens commençaient à détourner leur tête à son passage, il signait des autographes et recevait même du courrier de fans. Un véritable plaisir! Il était sincèrement heureux de constater que leur musique plaisait et qu'ils allaient aller loin. C'était son rêve depuis qu'il avait commencé à faire de la musique, autant dire, depuis très longtemps.

A la fin du concert, il avait regagné les loges où il avait pu constater la présence de deux charmantes jeunes femmes qui l'avaient attendu. Des groupies, déjà! Il les avait accueillies en s'asseyant, les pieds sur la table, et en commençant à rouler son joint. Ils se parlèrent un long moment et il accepta chaque verre que les filles lui offrait avec plaisir. L'une d'elles se posa sur ses genoux et ils s'échangèrent de longs baisers langoureux, se mélangeant avec la seconde, et ainsi de suite. Autant dire qu'une bonne soirée était en train de se profiler!
Cependant, ce moment passé avec Jennyfer et Aubrey, leur prénom, s'estompa à l'arrivée de Samael, le guitariste. Jennyfer se leva de ses genoux en l'apercevant et Loar se tourna doucement vers lui. La fumée de son joint avait du arriver jusqu'à ses narines, d'où la raison de sa présence ici.
- Qu'est-ce que tu fou? lui demanda Samael.
Loar haussa les épaules sous l'évidence de la situation.
- J'étais en train de passer un moment merveilleux jusqu'à ce que tu débarques, le railla-t-il. Les filles, je vous prie de nous excuser, il va falloir nous laisser seuls.
Jennyfer et Aubrey s'exécutèrent en le saluant et une fois qu'elles furent parties, Loar posa son regard sur le guitariste.
"Quoi?"
Il savait très bien quoi, mais ça n'était pas comme si ça lui faisait quelque chose.

Je lève les yeux au ciel et me décale pour laisser les filles passer. Elles sont belles mais j’ai du mal à l’imaginer avec ces minettes. Moi jaloux ? Non pas du tout … bon peut-être un tout petit peu.

« Ouai figure-toi que j’ai eu la même idée que toi … »

Il a bien dû le voir, on a souvent les mêmes idées. On est pour beaucoup de choses sur la même longueur d’ondes, mais pas pour ça, pas sur le cannabis et les drogues. Il sait que je peux être chiant, mais il ne sait pas tellement pourquoi et je suis sur qu’il doit me trouver coincé. J’ai beau savoir faire le con la plupart du temps, avec ça je ne plaisante pas. Je ferme la porte derrière moi après le départ des filles et lui dit :

« Ne te fou pas de moi s’il te plaît. Tu vois très bien de quoi je veux parler. De ça là, tes merdes que tu prends. Tu crois que ça va te rendre meilleur ? Tu es un bon chanteur et un bon musicien, tu en a pas besoin. C’est des conneries de croire que ça te rendra meilleur, tu es déjà au top. Arrête de déconne sans arrêt putain ! »

Ça me rend dingue qu’il se mette en l’air presque tous les soirs et ça me rend dingue de ne pas savoir pourquoi il le fait. Je voudrais l’aider, je voudrais vraiment l’aider, mais je suis en colère contre lui et il le sait et ça sent dans le ton de ma voix. Je soupire avant de lui dire :

« Qu’est-ce que tu cherches à faire ? Ça t’apporte quoi ? Vas-y explique moi parce que je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu veux. »

Ça me tient beaucoup trop à cœur tout ça. Il sait de toute manière qu’il peut tout me dire, mais on a parfois du mal à se parler et à se dire les choses concrètement, du moins ce genre de chose, ce sujet là en particulier. Je n’ai jamais compris pourquoi il prenait tout ça et j’aimerai comprendre ce qui cloche, ce qui ne va pas, ce qu’il cherche à combler et ça ne va pas être simple, ni pour lui, ni pour moi.

Loar soupira. Décidément, cette soirée virait à la catastrophe. Pire, lorsque Samael lui apprit qu'il avait eu la même idée que lui, façon de parler, Loar lui adressa un regard noir mêlé à de l'impatience. Il venait de lui faire foirer une merveilleuse partie de jambe en l'air pour rien vu qu'apparement il avait été parti pour en faire autant.

"Alors pourquoi tu n'es pas resté? C'était un si mauvais coup que ça pour que tu viennes m'emmerder moi?"

Tant pis, il aura probablement d'autre occasion de pratiquer le coït à plusieurs une autre fois. En attendant, une discussion houleuse l'attendait et il en connaissait la raison. Loar savait que Sam voyait d'un mauvais oeil sa consommation de stupéfiant et jusqu'à présent, Loar s'en était toujours moqué. Il n'avait jamais écouté personne d'autre que lui-même, et un peu sa mère qu'il aimait énormément, ça n'était pas maintenant qu'il allait commencer à obéir comme un docile petit toutou. Il détestait qu'on se mêle de sa vie, qu'on lui dise quoi faire ou ne pas faire, il voulait vivre sa vie comme bon l'entendait.

"Ne te fou pas de moi s’il te plaît. Tu vois très bien de quoi je veux parler. De ça là, tes merdes que tu prends. Tu crois que ça va te rendre meilleur ? Tu es un bon chanteur et un bon musicien, tu en a pas besoin. C’est des conneries de croire que ça te rendra meilleur, tu es déjà au top. Arrête de déconne sans arrêt putain !" lui balança Sam.
Loar leva les yeux au ciel. Evidement, il s'y était attendu. Dire qu'il avait annulé un merveilleux moment pour parler de ça, pour rien puisqu'il était décidé à rester sur ses positions et envoyer son ami promener. Mais Sam n'en resta pas là.
"Qu’est-ce que tu cherches à faire ? Ça t’apporte quoi ? Vas-y explique moi parce que je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu veux."
Loar soupira bruyamment et chargea à son tour. Il se positionna juste devant Samael en se collant presque à lui pour lui répondre.
"Mais tu me fais chier putain! T'es qui pour me dire ça? Mon père? Je ne crois pas non! T'as aucune autorité sur moi, t'entends? Aucune! Alors fou moi la paix et va te mêler de ce qui te regarde, okay? Je n'ai pas à me justifier auprès de toi sur ce que je fais."
Il avait des éclairs qui lui sortait des yeux et il se mettait en position de défense au cas où les choses viendraient à dégénérer. Décidément, ils n'étaient pas sortis de l'auberge tous les deux.

@Samael Dunfear

Je lève les yeux au ciel, pourquoi je ne suis pas resté ? C’est pourtant simple. Je lui réponds :

« La place était prise figure toi. On devrait avoir chacun une loge, il faudra faire des réclamations. Je ne peux pas m’envoyer en l’air si tu es aussi dans la même pièce avec deux nanas, il n’y a pas de place pour tout le monde figure toi et je suis sur qu’il aurait été un très bon coup. Je ne le saurais pas. »

Et ça me fait clairement chier. J’aurais aimé pouvoir m’envoyer en l’air avec ce minet, enfin minet … il était plus vieux que moi, j’ai toujours aimé les antiquités … je me pince la lèvre en regardant Loar, il connaît mes gouts pour les garçons. Il y a gouté et il sait quels sont mes goûts. Ce type était tout à fait mon style. Je regrette de ne pas avoir pu en profiter.

« Je suis juste ton meilleur ami Lo, et je n’ai pas envie que tu foutes la tête en l’air parce que tu trouves ça cool. Tu fais ce que tu veux ouai, tu l’as toujours fait, mais je n’ai pas envie de retrouver un jour raid mort. Tu n’as pas conscience que ça te bousille de l’intérieur. Tu es un mec bien putain, on commence à être connu, tu es adulé, tout le monde te regarde, si tu déconne ça sera affiché en premier plan et je n’ai pas envie qu’on dise des saloperies à ton sujet. Je sais comment ça marche … »

Je le sais parce que mon père était chanteur et guitariste dans son groupe et qu’il est mort d’une overdose sans doute. On ne sait toujours pas très bien et je n’ai pas envie qu’l lui arrive la même chose. Je ne veux pas que mon meilleur ami finisse comme mon père. Je soupire et m’avance vers lui le voyant en position de défense. Je n’ai pas envie de me battre avec lui. Je pose une man sur son épaule pour le calmer.

« Je ne te le dis pas pour t’emmerder mais je n’ai pas envie que tu sois mal parce que tu en as trop pris. Tu es mon meilleur ami, je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que se soit. »

Il le sait. Il ne le sait que trop bien, mon ton est plus calme que le sien et j’espère qu’il va comprendre, mais j’en doute fort. Je vois ses yeux pleins de colère et je déteste que ça soit moi qu’il fusille de cette manière, on n’a jamais pu discuter calmement de la drogue sans que ça ne parte en cacahuète et c’est bien dommage parce que je voudras vraiment comprendre pourquoi il en prend et ce que ça lui apporte.

" La place était prise figure toi. On devrait avoir chacun une loge, il faudra faire des réclamations. Je ne peux pas m’envoyer en l’air si tu es aussi dans la même pièce avec deux nanas, il n’y a pas de place pour tout le monde figure toi et je suis sur qu’il aurait été un très bon coup. Je ne le saurais pas."

Loar grimaça.

"Rien ne t'empêchait de finir la soirée ailleurs, comme ce que j'avais prévu de faire MOI. Dommage pour toi, mais ça t'apprendra."

Il était déjà gavé et irrité en plus de cela. Il espérait pouvoir rattraper cette occasion manquée au prochain concert, après tout, ils commençaient à avoir du succès tous ensemble. Loar adorait les concerts pour toutes ces raisons d'ailleurs, parce qu'en plus de faire le show, il avait le droit aux récompenses spéciales par après. Un véritable plaisir!
Le sujet de la drogue fut étalée sur le tapis et Loar s'était énervé, sans grande surprise. Il n'avait pas envie que ses potes viennent l'emmerder avec ça, il tenait à avoir son intimité et vivre sa vie comme bon lui semblait.

"Je suis juste ton meilleur ami Lo, et je n’ai pas envie que tu foutes la tête en l’air parce que tu trouves ça cool. Tu fais ce que tu veux ouai, tu l’as toujours fait, mais je n’ai pas envie de retrouver un jour raid mort. Tu n’as pas conscience que ça te bousille de l’intérieur. Tu es un mec bien putain, on commence à être connu, tu es adulé, tout le monde te regarde, si tu déconne ça sera affiché en premier plan et je n’ai pas envie qu’on dise des saloperies à ton sujet. Je sais comment ça marche …" lui dit Sam avant de poursuivre : "Je ne te le dis pas pour t’emmerder mais je n’ai pas envie que tu sois mal parce que tu en as trop pris. Tu es mon meilleur ami, je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que se soit."
Loar secoua la tête de gauche à droite.
- Mais tu t'entends parler Sam? A t'entendre, on dirait que je suis foutu et que je vais crever du jour au lendemain! Hey tout doux, c'est pas parce que je fume quelques joints de temps à autre que je vais finir ma vie suite à une overdose! Je suis pas timbré à ce point! Alors t'en fais pas pour moi et tu t'occupes de tes affaires, ok? Je ne suis pas le premier chanteur à fumer de la beuh et je ne serais pas le dernier.
A tout bien y penser, ils avaient tous essayé, du moins, aux yeux de Loar. Il croisa ses bras et tapota patiemment du pied.
"C'est tout ce que t'avais à me dire ou bien t'as quelque chose à ajouter?" lui demanda-t-il.  

Je lève les yeux au ciel, ça m’apprendra qu’il me dit … comme si j’étais un gamin. Je ne lui réponds pas, frustré parce que je sais au fond qu’il n’a pas tort, que j’aurais eu mon moment si j’avais été ailleurs, n’empêche que je maintiens le fait qu’on devrait avoir chacun une loge. Il ne se rend évidement pas compte que je lui dis ça pour lui, ni qu’il peut vite tomber dans la dépendance et je le connais je sais qu’il pourrait y tomber facilement. Je crois les bras avant de lui dire :

« Pas encore … tu sais que je sais de quoi je parle … je te le rabâche assez souvent, mon père à commencé comme ça lui aussi. Il disait aussi que ce n’était qu’une fois de temps en temps avant que ça ne devienne une habitude. On ne sait même pas réellement de quoi il est mort, si c’est de l’overdose ou de la crise cardiaque et en parlant des autres chanteurs … y en a pas mal qui sont morts aussi et qui ont commencé juste pour essayer, juste pour se vider. Je tiens à toi figure toi. »

Peut-être un peu trop, mais je ne peux pas m’en empêcher. C’est mon meilleur ami, je n’ai pas envie qui lui arrive quoi que se soit de mal, surtout par dépit. Il y a d’autres solutions que la weed pour se sentir mieux. Si j’ai quelque chose à ajouter ? Je crois les bras et le regarde avant de murmurer entre mes dents :

« J’aurais été un meilleur coup qu’elles … »

Vive la jalousie, j’ai toujours été très possessif et je n’aime pas tellement partager, c’est peut-être ça aussi qui a fait qu’on n’est plus ensemble lui et moi. Je bougonne entre mes dents parce que je suis frustré au fond de ne pas avoir pu profiter de ma soirée, tout comme lui j’imagine.

"Pas encore … tu sais que je sais de quoi je parle … je te le rabâche assez souvent, mon père à commencé comme ça lui aussi. Il disait aussi que ce n’était qu’une fois de temps en temps avant que ça ne devienne une habitude. On ne sait même pas réellement de quoi il est mort, si c’est de l’overdose ou de la crise cardiaque et en parlant des autres chanteurs … y en a pas mal qui sont morts aussi et qui ont commencé juste pour essayer, juste pour se vider. Je tiens à toi figure toi."

Eh le voilà en train de lui parler de son père et à lui dire qu'il se souciait de lui. L'excuse fatale, celle que Loar n'aimait pas entendre. D'une certaine manière, Sam n'avait pas tort, mais rien ne pouvait arrêter Loar dans sa décision de faire quoique ce soit.
Loar leva les yeux au ciel puis il plaqua sa main contre son front.

"Je ne suis PAS cocaïnomane ni toxico bordel Sam, je fume des JOINTS! Au pire j'attraperais un cancer du poumon ou bien je me ferais écraser sous un bus demain et on pourra rien y faire. Laisse moi vivre ma vie comme je l'entend, c'est à MOI de décider quoi faire de ma santé, de mes décisions, de tout. A MOI et MOI seul. Et plus tu me soûle avec ça, plus j'ai envie de le faire rien que pour t'emmerder! Laisse moi tranquille maintenant."

Le sale caractère de Loar était de retour. Il était comme ça, à faire l'exact contraire de ce qu'on lui dictait de faire ou ne pas faire. Il le faisait même avec sa propre mère alors qu'elle était la seule personne à avoir un peu d'autorité sur lui et à savoir le raisonner quand il le fallait... quand ça marchait.
Il eut un rire nerveux lorsque Sam lui dit qu'il aurait été un meilleur coup que les deux filles avec lesquelles Loar flirtait juste auparavant. Il le détailla du regard et eut une moue dubitative.

"Deux nanas Sam, DEUX nanas. Tu viens de niquer mon fantasme pauvre con alors te la ramène pas, je sais c'que tu vaux. T'avais qu'à te tenir à ta libido."
Il s'assit sur son siège, un pied sur l'autre jambe, et pianota la table d'un geste rapide et agacé.

Il m’énerve, j’ai envie de le secouer. Je serre les dents et lève les yeux au ciel. Il a beau ne pas encore avoir touché à la cocaïne, je sais qu’il faut peu de temps pour y céder et c’est rapidement un cercle vicieux. Il se fiche pas mal de ce que je lui dis au final. Il n’en fera toujours qu’à sa tête. Je croise les bras fâchés qu’il réagisse de cette manière, même si je sais qu’au fond il a raison et qu’il fait ce qu’il veut de sa vie. Je sais juste à quel point ça peut venir vite. Je me tais ne voulant pas envenimer les choses mais la suite me laisse perplexe et je n’aime pas tellement qu’il me traite de con.

« Je ne suis pas un pauvre con, va te faire foutre ! Et je sais me tenir, c’est plutôt toi visiblement qui a besoin de plus. Tu as toujours besoin de plus, tu n’es jamais content. Tu m’emmerdes ! »

J’ai haussé le ton. On s’engueule souvent pour les mêmes choses et j’ai comme l’impression que ça ne sera pas différent des autres fois. Je vais revenir après m’excuser parce que j’ai dit des mots bien fort que je ne le voulais. Je n’ai pas envie qu’on s’en prend la tête, mais c’est inévitable.

« Et tu crois que tu n’as pas cassé mon fantasme ? Je me serais bien fait ce type et tu étais là avec deux nanas, tu aurais pu trouver beaucoup mieux que ça ! Tu n’es pas le centre du monde ! J’ai autre chose à foutre que d’essayer de te résonner ! Tu agis comme un gamin. »

Je lève les yeux au ciel, je ne pourrais jamais le résonner c’est sur et je m’en veux déjà lui avoir dis ça. Il va m’en vouloir aussi. Je me mords la lèvre et me passe une main dans les cheveux.

Loar secoua la tête. Il ne voyait pas vraiment où voulait en venir Sam ni ce qu'il lui voulait réellement. En même temps, il ne cherchait pas plus que cela, il n'avait pas envie de comprendre plus que cela. Ils se disputaient pour rien en plus, parce que Loar était campé sur ses positions et il y restera, cela ne faisait aucun doute là dessus.
- Je ne suis pas un pauvre con, va te faire foutre ! Et je sais me tenir, c’est plutôt toi visiblement qui a besoin de plus. Tu as toujours besoin de plus, tu n’es jamais content. Tu m’emmerdes ! aboya Sam.
- Mais c'est toi qui m'emmerde putain, fou moi la paix bordel de merde!
La tension montait d'un cran mais ça n'était pas fini. Pourquoi finir maintenant qu'on rigolait?
- Et tu crois que tu n’as pas cassé mon fantasme ? Je me serais bien fait ce type et tu étais là avec deux nanas, tu aurais pu trouver beaucoup mieux que ça ! Tu n’es pas le centre du monde ! J’ai autre chose à foutre que d’essayer de te résonner ! Tu agis comme un gamin, renchérit le guitariste. Loar s'approcha de lui et se colla juste devant lui. Il le bouscula légèrement vers l'arrière tout en maîtrisant son geste.
- Me raisonner? Mais tu sais très bien que tu perds ton temps à le faire imbécile! J't'ai rien demandé, laisse moi tranquille! C'est pas parce que ton père a crevé que tu dois m'emmerder avec tes sermons! J'ai autre chose à foutre MOI que de supporter tes leçons de morales!
S'il ne le faisait pas fuir avec ça, il ne savait plus quoi faire d'autre. Loar savait qu'il y avait été fort, la colère l'avait poussé à aller loin dans ses paroles, surtout qu'il n'avait aucun tact habituellement.