I'm not the man they think I am at home | Loar

On ne risque pas d’aller bien loin à se gueuler dessus de cette manière. Il ne veut pas reconnaître qu’il est susceptible et je ne veux pas reconnaitre qu’il a raison et que suis un peu trop sur son dos. On est tous les deux énervé et ça ne risque pas de s’apaiser. Il me bouscule et je sers les dents, mes phalanges se resserrent dans ma main. Il m’en faut peu pour m’énerver, il m’en a toujours fallu peu et ça m’a causé bien des soucis par le passé et il dit la phrase de trop en me parlant de mon père et de sa mort. Je l’attrape par le col de son t-shirt et le plaque au mur. Je peux être violent quand je m’y met, j’ai souvent eu du mal à gérer ma colère. Je suis près à lui en coller une. Mon poing s’avance dangereusement vers lui mais je m’arrête. Je sais que ça ne ferait qu’empirer les choses et ce n’est pas ce que je veux. Je voulais juste lui dire de faire attention, le mettre en garde, mais il s’en fiche et je n’apprécie pas tellement qu’il me traite de tous les noms. Je ne suis pas ce qu’il dit. Je relâche mon poing et je le relâche. J’aurais pu frapper mais je ne veux pas m’en prendre à lui. On est amis, pas ennemis. Je le regarde dans les yeux et lui dit :

« Ta gueule et arrête de me traiter de con ou d’imbécile. »

Je me retourne et m’apprête à quitter la pièce et finalement je reviens vers lui et le plaque à nouveau contre le mur et je passe une main dans son cou avant de l’embrasser fougueusement et de lui dire en lui murmurant:

« Ça m’a toujours excité de t’entendre me crier dessus. »

Je sais que ça peut paraître un peu bizarre et complètement fou, mais j’ai beaucoup eu de relation un peux violentes de ce genre, j’ai souvent laissé mes partenaires l’être un peu avec moi, ça m’a toujours excité, de les laisser faire et de les laisser se servir de moi et il le sait très bien.

Loar n'était franchement pas surpris par la réaction de Samael. En même temps, il l'avait cherché et il le savait très bien. A vrai dire, il était presque heureux que Sam le plaque contre le mur et le menace de le frapper comme il le faisait en brandissant son poing parce que ça le rassurait de savoir que ses paroles avaient un effet aussi énorme sur lui. Loar se mit à sourire, de manière provocante, comme pour le mettre au défi d'aller jusqu'au bout. Il se fichait pas mal de se faire défigurer son charmant petit minois, ça ne serait pas la première ni la dernière fois. Finalement, Sam préféra s'arrêter et lui ordonna d'arrêter de le traiter de con ou d'imbécile. Loar grimaça.

"J'arrêterais lorsque j'aurais décidé de le faire" répliqua-t-il afin de garder le contrôle de lui même.
Sam était prêt à s'en aller, lorsque ce dernier fit volte face, vint plaquer à nouveau Loar contre le mur et lui donna un long baiser langoureux. Au départ, Loar s'était instinctivement débattu, surpris par cette tournure radicale, puis il se laissa faire sans opposition.

- Ça m’a toujours excité de t’entendre me crier dessus, lui marmonna Sam. Loar ne le reconnut pas pour le coup mais la situation ne lui déplaisait pas.  
- Ah oui? Je devrais le faire plus souvent alors!
Il l'embrassa à son tour, puis il le bouscula légèrement en arrière avant de lui donner de nouveaux baisers. Finalement, à défaut de se faire deux nanas, il allait devoir se contenter de son guitariste.
"Je ne te savais pas si entreprenant" lui dit Loar en s'arrêtant un instant.

Il connait mes réactions. Il sait que j’ai le sang chaud et il savait que j’allais m’énerver c’est surement pour ça que je vois son petit sourire. Il m’énerve d’autant plus, parce qu’il me fait terriblement craquer ce sourire et le fait qu’il se débatte, augmente encore plus mon envie de lui sauter dessus. Je sais encore une fois que ça peut sembler étrange, voir pervers et après tout qui se souci vraiment de ça ? Je vois à son air surpris que ma réaction n’était pas celle qu’il avait imaginé. Je le sais bien, généralement c’est plutôt l’inverse, mais de temps en temps je sais être entreprenant et je lui fais un sourire à mon tour à sa remarque. Je le laisse reprendre les choses en main. C’est agréable de sentir qu’il est là près de moi. Même si on s’engueule souvent, on ne peut pas s’empêcher de s’aimer quand même, pas toujours de la même façon, je sais que ce soir ne changera pas nos habitudes, qu’on restera ami et ça me convient, ça nous convient à tous les deux.

« Je peux l’être, je peux être tout ce que tu veux, tu n’as qu’à demander. »

Je ne suis pas tellement difficile et je suis plutôt le genre d’homme qui se laisse facilement avoir, le genre d’homme que j’ai décris tout à l’heure. C’est plutôt moi ce type-là, le type qui s’envoie en l’air sans un mot, sans demander plus que ça. Je me mords la lèvre et le regarde avant de serrer mes doigts sur son entrejambe. J’ai bien envie de le faire plaisir. Je laisse quelques instant ma main, histoire de lui donner envie d’aller plus loin. J’ai très envie de la glisser derrière son jean. Je l’embrasse dans le cou avant de venir de nouveau l’embrasser sur les lèvres, je lui vole des baisers langoureux, après tout je dois me rattraper et je sais exactement comment faire.

Pour un retournement de situation, on pouvait dire que c'en était un. Loar n'avait pas caché sa surprise face au changement de comportement du guitariste et si aux premières secondes, il avait semblé dérouté, il avait fini par laisser faire les choses. Il avait parfois un peu de mal à suivre le jeune homme mais il ne pouvait pas le blâmer parce qu'il était lui-même difficile à suivre. Il aimait cela en plus, les choses qui arrivaient soudainement sans qu'on ne les ait prévu et pour le coup, Sam avait marqué un sacré point.
Ainsi, Loar s'était laissé galloché par Sam, lui qui était en manque et qui avait raté une belle partie de jambe en l'air. Il y avait mis de l'entrain pour répondre aux baisers que Sam lui donnait.

- Je peux l’être, je peux être tout ce que tu veux, tu n’as qu’à demander, dit Sam.
- Tais toi un peu, répondit Loar en débouclant la ceinture du jean de Sam.

La température avait bien augmentée et rapidement, les garçons s'étaient séparés de leurs vêtements. Heureusement, Loar avait toujours sur lui un paquet de préservatif puisqu'il se protégeait à chaque fois, veillant à ce que les choses soient faites proprement. Le moment qu'ils passèrent fut intense et Loar avait veillé à ce qu'ils se déplacent dans un endroit plus discret pour terminer leur affaire. Une fois la chose finie, Loar se rhabilla doucement et passa une main dans ses cheveux.

"Eh bien, on peut dire que tu t'es bien rattrapé" reconnut-il. "Une petite clope?"

Il sortit son paquet de son jean et tendit une cigarette, du tabac, à Sam. Loar adorait fumer après l'amour, c'était un bon moyen de décompresser.