a million feelings, a thousand thoughts, a hundred memories, one person – jiloy

Un léger sourire étire les lèvres du métis lorsqu’il découvre le sms envoyé par sa meilleure amie. Jill est bourrée de bonnes idées et une nouvelle fois, elle le prouve. Boire un verre, manger dehors lui fera le plus grand bien. Non pas que sa journée ait été si terrible que ça et qu’il ait besoin de décompresser plus que d’habitude. Au contraire, il est même parvenu à boucler une vente, un dossier qui traînait depuis de longues semaines. Leroy a enfin pu trouver le bonheur de cet acheteur tatillon. Les premiers acquéreurs le sont souvent. Dans un sens, ça l’a ramené quatre ans en arrière quand lui-même ainsi que Anton ont acheté la maison. Bref.
Il sait qu’il va la faire attendre un peu plus mais c’est plus fort que lui, avant de la rejoindre il se sent obligé de passer vite fait chez eux afin de se changer. Dans l’idéal, il aurait même pris une douche mais il ne faut pas pousser. Il se contente donc d’un coup de déodorant, de parfum et d’une chemise propre puis tel le courant d’air qu’il est, il repart aussi vite qu’il est arrivé. Le restaurant ne se situant qu’à deux rues de leur logement, nul besoin de reprendre un métro et tant mieux. En une poignée de minutes, Leroy arrive sur les lieux et comme si il savait déjà où la trouver, ses yeux se dirigent automatiquement vers le bar. Bingo, Jill s’y trouve. Dans sa belle robe, elle est ravissante mais quand ne l’est-elle pas ? Sourire aux lèvres, l’agent immobilier se dirige vers elle. « J’espère que je ne t’ai pas fait trop attendre ? » qu’il demande après l’avoir salué d’une courte étreinte. Il reconnait les habitués à qui Jill faisait la discussion et les salue d’une poignée de main avant de reporter son attention sur la belle brune. Cependant, son regard tombe rapidement sur les deux boissons posées devant elle dont un Caïpirinha, son cocktail brésilien préféré. Il adresse un sourire à sa meilleure amie. « Tu penses à tout, toi. Merci. » Elle était là lorsqu’il a goûté cette boisson typiquement brésilienne pour la première fois, au Brésil justement. Ils en ont vu du pays ensemble. « Tu veux t’installer à une table maintenant que je suis là ? » qu’il lui demande avant de prendre place sur le tabouret à côté du sien.

Le voilà qui pointe le bout de son nez. Leroy. Je ne le vois pas dès qu’il passe la porte du restaurant, mais plutôt lorsqu’il se poste devant moi et m’offre une étreinte. Tout sourire il est, et je crois bien que moi aussi. C’est juste mon cinquième cocktail mais non, je n’ai pas trop attendu. Taquine, voilà ce que je suis mais il le sait que trop bien. Leroy, il va vite comprendre que j’exagère, et il va à tous les coups ne pas tomber dans le panneau. Le garçon remarque bien vite ce fameux cocktail qui attend preneur, et ce preneur, ce sera lui. Bien sûr que je pense à tout. Je joue la prétentieuse, à balancer mes longs cheveux noirs derrière mon épaule. Je sais, je pense toujours à tout. S’en suit un rire qui vient du coeur, les yeux plissés par la joie. Oh, je ne peux décidément pas nier ma mauvaise humeur. On peut terminer nos verres ici et bouger à une table ensuite. T’as peur d’avoir mal à ton dos de papy sur ces chaises hautes ?   Je fais une petite moue, comme si j’étais attendrie. Toute occasion de l’embêter est bonne à prendre, et je sais qu’il me renverra la balle. Et puis mes yeux le détaillent un peu plus. Jolie chemise et son délicieux parfum, je sais qu’il est passé se faire une petite beauté express à la maison. Mais ce que je remarque le plus, c’est sans doute son visage détendu, et son sourire constant. T’as l’air d’avoir passé une bonne journée, je me trompe ? J’aurais remarqué si il avait eu la mine fatiguée, le moral bas, ou un quelconque autre détail. Parce que je le connais, par cœur, et que rien ne peut m’échapper le concernant. Leroy ne peut difficilement me cacher quoi que ce soit, et d’un côté, ce n’est pas plus mal.

C’est juste mon cinquième cocktail mais non, je n’ai pas trop attendu. Leroy affiche volontairement une mine déçue. Il a très bien compris qu’elle se moque de lui. Le jour où la brune s’enfilera cinq cocktails toute seule assise à un comptoir de bar, il s’inquiètera. De bonne humeur lui aussi, il décide de rentrer dans son jeu. « Je t’ai déjà dit que c’est mal vu de boire autant en public. » Il tique, parle à voix basse histoire de rendre son interprétation plus crédible. « Je vais devoir te rattraper maintenant ! » qu’il annonce sur un ton revenu à la normale. Le jeune homme continue son rôle une poignée de secondes supplémentaires en affichant une expression résignée. Puis, finalement, il sourit. Je sais, je pense toujours à tout. Il hoche la tête, c’est tout. Jill est comme ça, prévoyante et souvent – le concernant en tout cas – elle voit juste. On peut terminer nos verres ici et bouger à une table ensuite. T’as peur d’avoir mal à ton dos de papy sur ces chaises hautes ? Décidemment, sa meilleure amie est en grande forme à tel point qu’il commence à se demander s’il y aurait une raison particulière à cela. « Ouais, c’est ça. Moque-toi. » Pas le moins vexé par la boutade de la grande brune, il finit par s’asseoir à son tour. Il se tourne sur son tabouret de façon à faire face à Jillian. Celle-ci l’observe sans même se cacher ce qui amuse le métis. T’as l’air d’avoir passé une bonne journée, je me trompe ? Leroy hausse les épaules, faignant la nonchalance. « Ça allait bien jusqu’à ce que j’arrive ici, quoi. » Anticipant la tape qu’il pourrait recevoir suite à cette remarque vache, il a un mouvement de recul. Sur son visage règne un air amusé, lui qui est incapable de cacher la petite fierté provoquée par sa réponse stupide. Cependant, il finit par reprendre son sérieux pour offrir une vraie réponse à sa meilleure amie. « Non, plus sérieusement, c’était une bonne journée. J’ai réussi à boucler le dossier Klark. » Nul doute que Jill saura de quel client il parle. Il a dû lui parler de ce dernier une bonne dizaine de fois durant les dernières semaines.

Mon regard malicieux qui se pose sur Leroy alors qu’il entre sans hésiter dans mon jeu. Je plisse mon nez, légèrement, alors qu’il me dit que boire en public n’est pas terrible. Puis bien sûr, qu’il devra en boire tout autant pour me rattraper. Je ne sais pas si tu tiens assez bien l’alcool,  que je glisse, l’air de rien. Et cette soirée s’annonce riche en taquineries, puisqu’on ne s’arrête plus. Comme si il m’avait manqué, ce grand métis, comme si la journée m’avait paru interminable et que je devais me rattraper. Je ris de bon coeur, encore et encore, pendant que Leroy s’installe à mes côtés. Le voilà qui pivote, et moi, je l’observe. Il est heureux et ça se voit. Et d’ailleurs, je le lui dis ; à quoi bon m’en priver ? Sauf qu’il se venge, et tout ce qu’il récolte, c’est une tape — qu’il esquive puisqu’il l’a anticipé. Je n’ai tellement plus de mystère pour lui, il peut tellement prévoir mes réactions. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot. J’attrape le cocktail, la paille glissée entre mes lèvres pour boire une délicieuse gorgée. Finalement, le cocktail n’était pas pour toi. J’attends quelqu’un d’autre. C’est drôle de se retrouver ici, par hasard, tu ne trouves pas ? Regard en coin, avant de rire un peu. Bien sûr que ce cocktail et pour lui, et non, c’était lui que j’attendais. Ce bel idiot, qui redevient sérieux maintenant. Et je ne me suis pas trompée, il y avait un événement derrière tout ça. Je suis contente pour toi. Même si je ne doutais pas que tu y arriverais.  Parce qu’il bosse dur. Et tout travail paie, c’est toujours comme ça. Je finis alors par lever mon verre, mes yeux qui se posent de nouveau sur mon meilleur ami. Alors on peut trinquer à ta réussite du jour !  Grand sourire, sincérité sur mon visage. Je ne peux être plus satisfaite que de voir Leroy réussir. Et il continuera à réussir. Nos verres s’entrechoquent, doucement, et annoncent cette soirée à priori festive. Puis mes yeux dans les siens, le jeune homme peut clairement voir que tout est vrai autant dans mes paroles que dans mon comportement. Du vrai de vrai.  Et pour que cette journée soit encore meilleure, une soirée dans l’un de nos restaurants favoris. On doit vraiment retourner au Brésil, hein. Je n’oublie aucun moment passé là bas, malgré le temps qui file.Et je sais que l’on se créera de nouveaux souvenirs dans nos voyages à venir.

Je ne sais pas si tu tiens assez bien l’alcool. Une mine volontairement offensée sur le visage, Leroy prend un nouveau rôle. C’est dingue. En compagnie de sa meilleure amie, il peut tout aussi bien être l’homme le plus sérieux du monde comme le plus grand des déconneurs. Aujourd’hui, il semblerait que ce soit la deuxième facette qui domine l’autre et ce n’est pas Jill qui le découragerait, au contraire. Le métis pose une main sur son torse, théâtralement. « Douterais-tu de mes capacités, Jillian ? » Même lui, ça lui fait bizarre de s’entendre l’appeler par son prénom entier. Jillian, c’est Jill et ça depuis des années. Mis dans l’ambiance par la brunette, il ne peut s’empêcher de la taquiner à son tour lorsqu’il juge que cette dernière lui lance une perche. Ce côté si décontracté, joueur de sa personnalité, ils sont peu à la connaitre. Jill sait l’animer comme personne et elle le prouve une nouvelle fois. Son regard observe la scène, impuissant. Il n’a pas rêvé, elle vient de lui voler la première gorgée de son cocktail parce que quoiqu’elle puisse prétendre, c’est bien le sien. Finalement, le cocktail n’était pas pour toi. J’attends quelqu’un d’autre. C’est drôle de se retrouver ici, par hasard, tu ne trouves pas ? Il affiche un sourire en coin. « Par hasard ? J’ai un sms qui dit le contraire. » Il tapote la poche de son pantalon où se trouve son téléphone. Trêve de plaisanteries, ils en viennent à parler de leurs journées respectives. Moment incontournable. Qu’il s’agisse d’un petit échange rapide et d’une véritable conversation, Leroy cherche toujours à savoir comment s’est passée la journée de sa plus fidèle amie. A certains moments, il lui suffit simplement de comprendre l’expression de son visage comme elle a su le faire dès son arrivée dans le bar. Je suis contente pour toi. Même si je ne doutais pas que tu y arriverais. Alors on peut trinquer à ta réussite du jour ! Le sourire de l’agent immobilier se mêle à celui de Jill tandis qu’il attrape son verre pour trinquer avec celle-ci. Boire avec Jill ? Il s’en moque bien. Et pour que cette journée soit encore meilleure, une soirée dans l’un de nos restaurants favoris. On doit vraiment retourner au Brésil, hein. La paille entre les lèvres, il secoue doucement la tête avant de reposer son verre sur le comptoir. « Tu sais comment me parler, toi mais avant ça, j’ai une nouvelle idée de destination ! » Le goût du voyage, c’est quelque chose qu’ils ont en commun alors pas étonnant de les entendre en parler à la moindre occasion.

Jillian. C’est comme ça que se nomme réellement sa meilleure amie mais cela fait tellement d’années qu’il est habitué à l’appeler par son diminutif. A vrai dire, tout le monde l’appelle ainsi, Jill. Du moins, son entourage. Du coup, ça lui fait une petite sensation étrange d’utiliser son prénom entier même si c’est fait volontairement, dans l’unique but de se donner un air sérieux. Jamais Leroy, jamais. Le métis hoche la tête, visiblement ravi de la réponse offerte par la brunette même si au final, rien n’est sérieux dans leur début de conversation. Ça se poursuit, Jill ne semblant pas vouloir jeter l’éponge. Tu fais confiance à la nouvelle technologie ? Si ça se trouve on a piraté mon portable, ou je ne sais quoi de très tordu. Il la reconnait bien là sa meilleure amie, joueuse et tenace. C’est toujours un véritable combat pour avoir le dernier mot avec la belle brune. « C’est toi qui es tordue. » qu’il finit par répondre, un gentil sourire sur le visage. Elle l’est, vraiment mais c’est aussi pour ça qu’il l’apprécie autant. Difficile de ne pas aimer la demoiselle, à son humble avis. Après toutes ces nombreuses années d’amitié, Leroy se juge suffisamment bien placé pour affirmer que Jill est bourrée de qualités ce qui efface bien vite les quelques petits défauts qu’elle peut avoir. Personne n’est parfait après tout.
Il savait Leroy, qu’en annonçant avoir une nouvelle idée de destination pour leur prochain voyage, il obtiendrait toute l’attention de la brunette. Ce n’était pas un pari très risqué. Il est parfaitement bien placé pour connaitre et comprendre la passion de l’aventure, de la découverte de Jillian puisqu’il la partage. Dis-moi tout ! Et pourquoi tu ne pas l’a pas dit avant hein ? Si ça se trouve on aurait pu être dans un avion à cette heure-là ! Leroy affiche un sourire amusé. Du Jill tout craché, impatiente et curieuse. Le métis boit une seconde gorgée de son cocktail avant de le poser sur le comptoir. « Comment j’aurai pu t’en parler avant d’avoir l’idée ? » C’est une question purement rhétorique. Il n’attend aucune réponse et l’utilise surtout pour faire attendre un peu plus sa meilleure amie. Il aime voir cette lueur d’excitation dans son regard et savoir que seul lui et son idée en sont la cause. « La Jamaïque. » Il commence à voir les choses en grand Leroy. Jusqu’à présent, le duo de meilleurs amis s’est surtout focalisé sur le continent américain. Cependant, il y a tellement de belles choses à voir dans le monde. Pourquoi réduire le champ de possibilités ? « Une collègue en revient là. Elle m’en a dit que du bien ! Du coup, j’ai fait quelques petites recherches et c’est vrai que ça a l’air magnifique. » Connaissant Jill, ça ne l’étonnerait pas qu’elle exige qu’ils fassent un tour sur internet à peine rentrés du restaurant mais ça lui va. Il aime quasiment autant la planification que le séjour en lui-même.

Moi ? Tordue ? Bon, il n’a pas tort, Leroy. Il a même totalement raison. C’est seulement un prétexte pour le contredire au fond, et voilà qu’il me fait bien rire. En même temps, depuis le temps, il a bien cerné ma personne, et comment dire qu’il me connaît par cœur. Et il sait aussi à quel point le voyage est l’une de mes passions — avec le sport et les animaux. Alors il a eu une idée, qu’il aurait pu m’annoncer bien avant, mais certainement pas avant de l’avoir eu. Je ricane, après avoir bu une gorgée de mon cocktail. L’idée aurait pu dater d’une semaine, par exemple.  Nez plissé, j’hausse les épaules après lui avoir exposé ma théorie. Mais je lui tapote le bras comme pour le presser, mon pressing bien à moi. Bon, dis-moi.  Parce que je suis incapable d’attendre, et il le sait Leroy. Il en joue même, lui et son petit air amusé sur son visage. La Jamaïque, qu’il m’annonce, et aussitôt, mes yeux s’illuminent. Je valide, mais tellement. Oh, oui. De ce que j’en ai vu, c’est magnifique. Des documentaires, des photos. Même si ça ne vaut bien sûr pas de voir le pays de mes propres yeux. J’écoute Leroy, de grands yeux, déjà excitée à l’idée de ce potentiel voyage. Le métis qui a déjà commencé les recherches, et qui a l’air plus que convaincu par ce lieu. Je lui fais confiance, alors il n’a pas besoin de me convaincre plus longtemps.  Alors adjugé vendu pour la Jamaïque ! Je m’y vois déjà, peut-être même que je m’emballe un peu trop mais c’est tout moi. Les voyages, ça me rend folle. J’ai l’impression que ça fait une éternité depuis notre dernier voyage.  C’est aussi pour passer du temps ensemble que c’est une belle occasion.  Le goût du voyage qu’on a en commun mais aussi l’envie de partager des moments rien qu’à deux. Ça a toujours été comme ça avec Leroy, une relation basée sur le partage. Je ne vois pas pourquoi est-ce que l’on s’arrêterait maintenant. Autant voyager tant qu’on le peut, nous faire plaisir au maximum. Et notre liste de destinations est longue, très longue. J’espère qu’on voyagera jusqu’à notre plus vieil âge. Je refuse l’idée d’être enfermée dans une pièce toute la journée.  Je marmonne un peu dans mon coin, avant de boire une longue gorgée qui vide une bonne partie du verre.

L’idée aurait pu dater d’une semaine, par exemple. Dans l’incompréhension, Leroy fronce doucement les sourcils avant de finir par sourire. « Comme si j’aurai pu attendre une semaine pour t’en parler. » Même si pour la grande majorité de ses projets, Leroy préfère les garder sous silence histoire de s’assurer qu’ils soient bien réalisables avant d’en faire part, lorsqu’il s’agit d’une idée de voyage, il ne tient jamais sa langue. En même temps, il a bien du mal à se rappeler d’un moment où Jill a refusé l’une de ses propositions. Sa meilleure amie a tellement soif de découvrir le monde qu’elle est rarement contre l’idée de visiter un pays. Ça aide à faire toutes sortes de propositions. Impatiente, la brunette le presse en lui tapotant le bras. Bon, dis-moi. Leroy sourit de toutes ses dents, amusé par l’attitude de sa meilleure amie. Finalement, il met un terme à son attente en lui révélant son idée : la Jamaïque. Aussitôt, son regard s’anime et Leroy sait qu’une nouvelle fois, sa proposition sera acceptée. Oh, oui. De ce que j’en ai vu, c’est magnifique. Il hoche la tête, approuvant totalement. Alors adjugé vendu pour la Jamaïque ! Tous ses traits de visage expriment sa surprise face à l’approbation si rapide de Jillian. Pourtant, il sait à quel point sa meilleure amie peut être impulsive lorsqu’il s’agit de voyages. « T’es sûre ? Tu ne veux pas te renseigner un peu avant ? » Elle l’impulsive, lui le réfléchi, c’est comme ça que fonctionne leur duo dans 90% des cas et une nouvelle fois, ça se prouve. D’un côté, il est flatté. Si à chaque fois, elle est aussi prête à le suivre, c’est qu’elle lui fait pleinement confiance. J’ai l’impression que ça fait une éternité depuis notre dernier voyage. Paille à la bouche, Leroy réfléchit mais il ne lui faut qu’un court instant pour trouver la date de leur dernier séjour. « On est parti en janvier, ce n’est pas si loin. Par contre, c’est vrai qu’on a rien prévu pour cet été. » Or ils s’offrent toujours des vacances en été. Ça permet de faire une coupure, d’aller profiter du soleil ailleurs. La chaleur de l’été à New-York, c’est plus étouffant qu’agréable. J’espère qu’on voyagera jusqu’à notre plus vieil âge. Je refuse l’idée d’être enfermée dans une pièce toute la journée. C’est une pensée qui ne lui a jamais traversé l’esprit parce qu’à ses yeux, ils continueront à voyager tant qu’ils le peuvent. Dans un geste qui se veut charrieur, il vient doucement pincer la joue de la brunette. « Arrête de marmonner, tu sais très bien qu’on continuera. Je te pousserai dans ton fauteuil roulant s’il faut. » Jillian n’a même pas un an de plus que lui mais de temps en temps, il aime lui rappeler. Juste histoire de l’embêter. L’une de ses plus grandes passions.