Time to talk [ft. Sam' D.]

Ca faisait plus d’une semaine que Vic’ évitait Loar. La première raison était qu’elle ne savait pas comment aborder le sujet avec lui. Il était clair que pour lui ça ne signifiait rien et c’était le cas pour elle aussi, mais c’était une première pour elle de faire ça sans après. Elle ne savait pas comment gérer ça. La seconde raison, elle avait peur d’avoir fait du mal à Samael. Elle était convaincue que ce dernier était amoureux du troisième colocataire. De toute manière une discussion avec Lo s’imposait. Ensuite, ça faisait aussi longtemps qu’elle n’avait pas parlé à Sam’ et cette fois, elle n’avait pas besoin de l’éviter parce qu’il s’en chargeait très bien tout seul. Il ne déniait même pas lui accorder un regard quand il était en sa présence et croyez-le, ces moments se compter sur les doigts d’une main. Les tensions étaient à leur comble et la Française ne supportait plus cette ambiance. Elle avait même songé à déménager mais pas sans avoir régler le problème. Elle ne savait pas comment, ni même quand, mais une chose était certaine, elle allait saisir l’opportunité de le faire.

Cette après-midi là, Vic’ était rentrée plus tôt du travail, ou plus tard… Pour rester au contact avec la France, elle était restée au Musée toute la nuit jusqu’au matin suivant. Fatiguée, il était temps pour elle de retourner à la maison pour se reposer. Elle passe la porte d’entrée et fut accueillie par Spock, le chien de Lo’. Elle jeta un bref coup d’œil au rez-de-chaussée, mais aucunes traces des garçons, en revanche une légère musique provenant de l’étage indiquait clairement que la maison n’était pas vide. Elle pouvait distinguer le son d’une guitare, mais elle n’était pas assez douée en musique pour affirmer qui pouvait bien jouer. Elle soupira et monta doucement les escaliers afin de ne pas se faire remarquer. Sa chambre était au fond du couloir, elle n’avait donc pas le choix de passer devant les deux autres chambres. Celle de Lo’ était bel et bien fermé mais en revanche celle de Sam’ légèrement entre-ouverte et la musique sortait visiblement de sa chambre. La Frenchie passa discrètement devant la porte pour ne pas se faire remarquer et… finalement s’arrêta au niveau de la porte de la chambre de l’american boy. Elle se souvint de sa promesse d'arranger les choses si l'occasion se présenter. Et le musicien était là, et sa présence se faisait de plus en plus rare, c'était donc le moment de régler les comptes. Son cœur battait la chamade, elle ne savait pas comment allait réagir le musicien face à cet interruption dans la pièce. Elle n’avait pas l’habitude d’entrer dans les pièces privées sans y être invitée. En fait, elle était entrée que deux fois dans la chambre de Lo’, pour la visite et pendant ce fameux soir et une seule fois dans celle de Sam’. Mais la situation ne pouvait plus durer, il fallait crever l’abcès, quitte à ce qu’elle parte de la colocation mais au moins elle aurait mis les choses à plat.

Elle ferma un instant les yeux et expira doucement pour se donner une minute avant d’agir. Quand il faut y aller, il faut y aller. S’encouragea-t-elle en français. De nouveau les yeux ouvert elle poussa davantage la porte et entra dans le sanctuaire du musicien. Il était là en face d’elle, en train de jouer de la guitare sans se préoccupe de sa présence. Il était beau, même magnifique et il était vraiment dans son monde. Elle oubliait un instant pourquoi elle était venue le voir. Elle secoua légèrement la tête comme pour se remettre les idées en place. Elle prit une grande inspiration et posa sa voix pour être la plus convaincante possible.

Sam ! Il faut qu’on parle ! Et je ne bougerai pas de là tant que ça ne sera pas fait ! dit-elle d’un ton déterminée. Nous sommes des adultes on peut régler ça en tant que tel. Donc voilà, je suis désolée pour tout ça, pour l’autre soir. Je comprends que tu m’en veuilles pour Lo’. Tu as encore des sentiments pour lui et… j’aurai dû le deviner quand nous étions au parc. Mais réagir comme un enfant… sérieusement ! Tu vas nous faire la tête combien de temps encore ? Ce n’est pas comme si on t’avait trahi ! Elle se rendit compte qu’elle avait pris un ton plus dur qu’elle aurait voulu, sans doute à cause de cette tension accumulée cette semaine et de la fatigue.

Victoire aurait voulu lui crier qu’elle aussi était là, qu’il la voit comme il voit les autres, qu’elle aussi souffrait de cette situation, lui et Lo’ alors qu’elle avait des sentiments pour lui, qui ne cessaient de s’accroitre comme une attirance non contrôlée. Il n’y avait rien à faire, même si elle ne le connaissait pas aussi bien qu’elle le voudrait, elle ne pouvait plus nier ça. Et même cette nuit avec Lo’ n’avait rien changé c’était encore pire. La distance qu’il avait mis entre eux avait eu un effet inverse. Plus il l’ignorait, plus elle pensait à lui et pas uniquement à cause de la culpabilité, non, parce que tout simplement, elle commençait à l’avoir dans la peau.

Alors elle resta là, les bras croisés, dressée entre lui et la sortie pour avoir cette ultime conversation avant de plier bagage.

@Samael Dunfear
@Loar T. Young

Une fois son monologue terminé, elle resta quelques micros secondes, les bras croisés sur sa poitrine à attendre une réaction de Sam’. Il semblait ne pas comprendre ce qui venait de lui arriver. Et c’était l’effet qu’elle voulait produire. Le surprendre c’était ça le plan. Hors de question qu’il fuit et elle était bien déterminée à régler cette histoire.

Non. Tu n'y es pas du tout. Je n'ai plus de sentiments pour Loar. J'en ai pour toi.

Elle n’était pas certaine d’avoir bien compris ce qu’il venait de dire. Le regard toujours fixé sur le musicien, elle ne savait pas quoi dire, ni quoi faire de peur que ces mots ne soient le fruit de son imagination. Elle avait mal entendu c’était bien une erreur… il ne venait pas de dire que c’était pour elle qu’il avait des sentiments. Son visage devint livide et sa bouche s’ouvrit légèrement comme pour marquer la surprise.

Je ne comprends pas… dit-elle dans un murmure

Comment pouvait-il dire ça alors qu’après leur journée au parc, il avait passé la nuit avec quelqu’un d’autre. Les sourcils froncés, le corps droit comme un piqué, elle recula comme pour mettre un peu plus de distance. Une distance de sécurité  comme pour protéger son cœur d’une éventuelle humiliation ou autre forme de menace. Il fallait de sortir de cette chambre sans avoir le cœur brisé.

Tu n’as pas le droit de dire ça pour t’en sortir. C’est puéril et presque méchant. Et surtout Sam’, tu n’as pas le droit de jouer avec moi ! dit-elle le ton sec. Elle sentit une boule se former dans son ventre et dans sa gorge. Elle ne pouvait l’imaginer utiliser ce genre d’excuses pour justifier son comportement. Les larmes commençaient à monter. Elle ne pensait pas que ces mots allaient autant l’émouvoir. Elle ressenti soudainement l’envie de se blottir dans ses bras et d’entendre ces mots dans un chuchotement. Alors qu’elle déception de l’entendre de sa bouche comme s’ils n’avaient aucun sens. Une idée lui traversa l’esprit, Lo, il avait forcément dû lui dire. Elle se souvint avoir parlé au troisième colocataire de ce qu’elle ressentait pour le musicien. Mais comment aurait-il pu ? Ce seraient-ils réconciliés ? Vic’ n’avait pas parlé avec Loar depuis leur nuit ensemble, pas même un échange de sms rien du tout. Non pas qu’elle lui faisait la tête, mais elle se sentait coupable du bazar qu’elle avait mis dans la colocation. Il était évident, qu’elle devra mettre aussi les choses à plat avec lui. Mais chaque chose en son temps.

Elle hésita un instant, mais il fallait qu’elle sache, alors le cœur lourd elle enchaîna. C’est Loar qui t’en a parlé ? C’est ça ? C’est pour ça que tu me dis ça ? Tu n’es pas obligé de te venger Sam’. De toute manière, je compte déménager une fois que nous aurons réglé cette histoire. Je ne voulais pas créer d’histoires entre vous.Dit-elle les bras toujours croisés et les larmes aux yeux. Malgré tout, elle ne pouvait pas décoller ses yeux de l’american boy, qu’elle trouvait magnifique même dans une telle situation.

Il faut que tu parles avec Lo’. Vous ne pouvez pas vous faire la tête éternellement. finit-elle  avec la gorge serrée et en reniflant doucement.

« C’est moi qui joue avec toi ? Arrête de dire n’importe quoi. C’est plutôt l’inverse dans le cas présent. Je pensais qu’on s’entendait bien. Je pensais que tu aimais bien que je te drague et on a passé un bon moment l’autre jour au parc. Je t’avais invité, tu m’as repoussé. J’ai quand même espéré que j’avais encore une chance et je te vois avec lui … J’ai bien compris le message, ne t’en fais pas. Tu l’aimes lui et moi je n’ai plus de sentiments pour lui et il le sait. Ne me fais pas passer pour le fautif. »

Victoire resta bouche bé lorsqu’il lui reprocha de l’avoir repoussé au parc et de ne pas être venue au concert. Elle avait véritablement envi de venir, mais elle n’avait pas eu le choix de rejoindre le musée. Elle n’en revenait pas d’entendre la suite, elle resta muette à le regarder tout en fronçant les sourcils. Il y avait là un véritable problème de communication.

« Arrête de croire que je me venge, bon peut-être que l’autre soir après le parc oui, ça m’a fait mal que tu sois partie et je suis sorti avec quelqu’un. Je voulais juste penser à autre chose, mais je n’ai jamais eu envie de te blesser et j’ai parlé avec Loar … plus ou moins … »

Il s’était envoyé en l’air pour se venger. Donc il avait vraiment été blessé. Donc si on analyse la situation, on est face à deux imbéciles qui ont cherché réconfort dans les bras de deux autres personnes alors que s’ils s’étaient avoués plus rapidement leur sentiments, cette histoire n’aurait pas prit autant de proportions.

Sam, je ne t’ai pas repoussé ce jour là. Je n’ai pas pu faire autrement c’est différent. Nous sommes sur un gros projet, et je suis la seule qui parle français. Le musée avait besoin de moi. Je aurai voulu que ce moment ne finisse pas, parce que c'était super au parc. Et j’avais très envie d’aller au concert… de te voir jouer.

Ses muscles se relâchèrent et elle décroisa ses bras. Soutenant le regard de Samael, elle avança de quelques pas vers lui. Maintenant qu’elle avait réussit à capter son intention et qu’il était disposé à parler, elle reprit un ton plus calme. Elle avait apprit à ses dépens que s’énerver n’avait jamais résolu les problèmes. Elle encaissa ses paroles, et se dit qu’il était temps de s’expliquer sur ce qu’il s’était passé ce soir là.

Sam’… dit-elle suivit d’une grande inspiration. Moi non plus je n’ai pas voulu te faire de mal. J’ai des problèmes avec ma famille et ce soir là j’étais sur les nerfs. J’ai un peu bu et Lo était là. Et je ne sais pas… Le fait que je ressente ça pour toi, que j’essaye de ne pas ressentir parce que je sors d’une rupture qui m’a fait beaucoup de mal. J’ai eu besoin de me sentir aimer pour ce que je suis et non pas pour ce que les gens veulent que je sois. J’ai eu envie de prendre quelque chose que je pensais ne jamais obtenir de toi. Ce n’est pas comme si… je faisais le poids face aux filles que tu as l’habitude de… elle se stoppa et choisit de ne pas continuer. Ca ne servait à rien de le dire, il avait compris à quoi elle faisait allusion.

Elle marqua une courte pose tout en s’avançant davantage vers lui jusqu’à arriver tout près de lui. Sans vraiment réfléchir à ce qu’elle faisait, elle posa la paume de sa main sur son torse. Un geste qui électrisa la Française. Même dans ce genre de situation, elle ressentait beaucoup d’envie pour lui.

Je suis désolée pour ce que tu as vu. Je suis désolée que tu ais pensé que je te repoussais, même si peut-être que d’une certaine manière c’est ce que j’ai fait. Je n’ai rien tenté parce que j’avais peur de n’avoir aucune chance. Et même si tu m’en avais donné une petite, j’ai eu peur que tu partes avec plus de ce que j’aurai bien voulu te donner. Je ne veux pas avoir le cœur brisé… une fois de plus. Finit-elle avec les yeux qui commençaient à se remplir de larmes. Un sentiment de soulagement l’envahit en même temps que celui de la tristesse. Elle était persuadée que si elle avait eu ne serait-ce qu’une chance de construire quelque chose avec lui, il était évident qu’elle venait de la perdre en couchant avec Loar…

Je me sens un peu con de savoir qu’elle avait vraiment du travail ce soir-là. J’ai imaginé qu’elle trouvait une excuse parce qu’elle n’avait pas l’air emballé pour venir au départ et je l’ai mal pris. Je suis susceptible. J’ai du mal à supporter qu’on me fasse ce genre de coups. J’ai eu envie de me changer les idées après ça. Je n’aurais surement pas dû, ça me fait passer pour un type facile et au fond c’est ce que je suis. Je me contente de peu de chose et Loar avait sans doute raison. Je suis un salaud aussi. Je ne sais pas quoi lui répondre à part :

« Je suis désolé … »

Je baisse la tête comme un enfant pris en faute. Je me mords la lèvre, ce que je peux être con quand même. Et elle me raconte ce qui s’est passé. Il a dit la même chose, elle était là pour lui … Il était là pour elle, mais si elle m’avait parlé ou envoyé un message pour expliquer sa situation … pourquoi est-ce qu’elle ne s’est pas confié à moi ? Et ce qu’elle me dit au sujet de se sentir aimé pour ce qu’elle est me touche et me blesse en même temps ? Parce que moi je n’aurais pas pu le faire ? Je hausse un sourcil quand elle me parle des filles que j’amène à la maison et lui dit :

« Tu ne me fais pas assez confiance. Je ne sais pas comment tu peux croire que je ne t’aimerais pas pour ce que tu es. Je ne suis pas un sale type. J’aime m’amuser oui, mais il n’y a jamais rien de plus avec ces filles et toi … toi c’est différent … tu n’as as à me repousser. Je ne pourrais jamais te faire de mal et si tu penses le contraire c’est que tu ne me connais pas assez et au fond c’est le cas … »

On ne se connaît pas beaucoup et j’aurais aimé qu’on apprenne à se connaitre plus avant de s’avouer ce genre de choses. Je ne suis pas habitué à parler de mes sentiments amoureux. Je ne suis pas habitué à m’étaler, mais je n’ai pas envie qu’elle pense que je suis quelqu’un de mauvais.

« Si j’ai des histoires sans lendemain avec toutes ces filles, c’est bien pour une raison. Je n’arrive pas à m’attacher à elle et je préfère ça m’évite d’être déçu et de souffrir après. Je ne suis pas le sale type que tu penses que je suis. J’ai souffert aussi, de l’absence d’amour et je ne supporterai pas qu’on me rejette à nouveau. »

C’est la première fois que j’évoque ça avec quelqu’un, même avec Loar je n’en parle pas très souvent, mais dans tous les cas ont est dans une impasse. On a tous les deux peurs de souffrir. Alors comment fait-on pour réparer ça ?

Toujours la main sur le torse de Sam’, elle l’écoutait s’excuser tout en baissant la tête. Elle ne pu s’empêcher de la lui relever. Instinctivement, elle ne voulait pas perdre le contact visuel avec lui. Elle avait besoin de le regarder droit dans les yeux. Il ressemblait à un enfant qu’on avait envi de consoler. Il est clair qu’il avait un sal caractère et qu’il manque d’affection. Elle avait envi de le prendre dans ses bras, de sentir son corps contre le sien, mais se retint jugeant que c’était encore trop tôt. Et puis ses habitudes françaises pouvaient être mal perçut par un Américain.

« Tu ne me fais pas assez confiance. Je ne sais pas comment tu peux croire que je ne t’aimerais pas pour ce que tu es. Je ne suis pas un sale type. J’aime m’amuser oui, mais il n’y a jamais rien de plus avec ces filles et toi … toi c’est différent … tu n’as pas à me repousser. Je ne pourrais jamais te faire de mal et si tu penses le contraire c’est que tu ne me connais pas assez et au fond c’est le cas … »

La Frenchie avait envie de croire Sam’ quand il lui dit clairement qu’elle n’était pas comme les autres, que c’était différent avec elle. Même s’il n’était pas clair en quoi elle pouvait être différente, elle se dit que s’il n’avait rien tenté dès le départ, s’il était resté plutôt timide sur ses intentions c’est qu’il devait vouloir prendre son temps. Ca l’encourageait à penser qu’effectivement, elle devait être spéciale à ses yeux.

« Si j’ai des histoires sans lendemain avec toutes ces filles, c’est bien pour une raison. Je n’arrive pas à m’attacher à elle et je préfère ça m’évite d’être déçu et de souffrir après. Je ne suis pas le sale type que tu penses que je suis. J’ai souffert aussi, de l’absence d’amour et je ne supporterai pas qu’on me rejette à nouveau. »

De toute évidence cette situation ne menait à rien. Samael et Victoire était bel et bien dans une impasse. Ils se reprochaient mutuellement des fautes qu’ils avaient eux même commises. Et ils avaient finalement peur de la même chose, d’être rejeté et d’avoir mal. Mais Vic’ avait conscience que si elle ne donnait pas une chance à ça, ils ne sauraient jamais s’ils auraient le cœur brisés ou non.

Tout ça est absurde. Dit-elle en riant légèrement. On ne saura pas ce que ça donne entre nous avant d’avoir essayé non ? Si ça ne fonctionne pas, ça va être très très moche et on risque de faire du mal au tour de nous. Mais si nous deux ça fonctionne, ça va être très très bien. Ajouta-t-elle en souriant. Alors la question c’est, est-ce que tu es prêt à nous donner une chance ? Est-ce que tu es prêt à pardonner ? Recommençons à zéro. Depuis le départ… Ou est-ce que finalement, je n’en vaux pas vraiment le coup. Elle tenta de le provoquer avec cette dernière phrase. Elle espérait qu’il réagisse positivement à ça. Mais elle avait conscience que cela pouvait aussi se retourner contre elle. Il pouvait tout simplement la blesser en lui disant qu’effectivement, elle n’en valait pas la peine.

Vic’ serra la main de l’american boy comme pour le saluer. Il avait la main chaude et légèrement rugueuse, ce qui accentué son sex appeal. Bonjour, enchantée. Je suis Victoire Bourgeois. Je suis Française. J’ai emménagé ici au sein de la colocation. Et… Elle ne savait pas si continuer serait une bonne idée, mais au fond elle avait envie de lui dire ce qu’elle n’avait jamais osé avant. Il ne s’agissait pas de refaire les mêmes erreurs. C’est la communication qui les avait mis dans cette situation, il n’était pas question que ça bugg encore leur relation. Et, je ne peux pas m’empêcher de vous regarder… est-ce que vous accepteriez de sortir un soir avec moi pour faire connaissance ? Enchaina-t-elle timidement.

Vic’ espérait vraiment changer les choses et tentant une autre approche. Il n’avait jamais prit le temps de se connaitre, tout avait été si vite. Et elle commençait à comprendre comment le musicien fonctionnait. Ca n’allait pas être une mince affaire. Il semblait compliqué et renfermé. Elle n’avait sans doute pas besoin de ce genre d’histoire dans sa vie surtout en ce moment, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher d’être attirée par lui. Il était comme une bouffée d’oxygène, même si ces derniers temps il a plus été le contraire.

Je reste fermée, mais elle n’a pas tort. On ne saura pas si on n’essaie pas. Mais je ne suis pas d’accord sur le fait qu’on risque de faire du mal autour de nous, ça ne regarde que nous.

« Pourquoi on ferait du mal autour de nous ? Ça ne regarde que nous et je ne transfert pas mes émotions, enfin sauf dans certains cas … »

Comme cette fois-ci, mais c’était différent. C’était différent parce qu’il y avait deux personnes en jeux. Il y avait Loar et Elle. Je n’en ai pas voulu à tout le monde. Je lève les yeux au ciel agacé d’entendre qu’elle ne vaut peut-être pas le coup. Je me détends un peu et je sens sa main dans la mienne.

« Arrête de dire n’importe quoi. Si tu ne valais pas le coup je crois qu’on n’en serait pas là. Je n’en aurais pas tant voulu à Loar. »

Je lui fais un petit sourire, le premier depuis bien longtemps. Je crois que mon cœur est un peu apaisé. Je n’aurais pas supporté qu’on ne se parle plus définitivement et ce n’était pas une si mauvaise idée quelle vienne en premier. J’aurais aimé avoir le cran de le faire. J’ai un haussement de sourcil, surpris qu’elle me tende la main et qu’elle refasse les présentations, comme aux premiers jours. Ça m’amuse assez. Je lui souris et me mord la lèvre et je trouve ça mignon qu’elle me demande si j’ai envie de sortir avec elle. J’ai un large sourire. Elle est trop mignonne. Je lui sers la main et l’attire vers moi, pour qu’elle soit un peu plus près avant de lui dire :

« Salut, moi c’est Samael, mais tout le monde m’appelle Sam. Je suis musicien. Tu peux me tutoyer et j’adorerais passer du temps avec toi, mais avant il y a quelque chose que tu dois savoir … J’adore me balader nu dans la maison … »

Je rentre dans le jeu. Je ne lui ai pas dit ça la première fois. Je n’ai rien dit du tout. Elle l’a bien vu par elle-même de toute manière et je plaisante évidement, ce n’est arrivé qu’une fois parce que je sortais de la douche.

Vic ne pu s’empêcher de sourire quand Sam accepta enfin sa main. Il s’était vraiment prit au jeu pour le plus grand bonheur de la Française. Ils avaient réussi à démêler cette situation. C’est le cœur léger qu’elle Sam l’attirer proche de lui. A son contact, des papillons commençaient à naître dans son ventre et son cœur battait la chamade. Il sentait bon, comme la dernière fois dans la cuisine.

Salut, moi c’est Samael, mais tout le monde m’appelle Sam. Je suis musicien. Tu peux me tutoyer et j’adorerais passer du temps avec toi, mais avant il y a quelque chose que tu dois savoir … J’adore me balader nu dans la maison …

Suite à la dernière phrase, Victoire explosa de rire en repensant à ce moment où ils s’étaient retrouvés tous les deux dans la cuisine alors qu’il était nu. Et pour avoir vu Lo et Sam’ nu, le musicien n’avait vraiment rien à envier au troisième colocataire. Il avait même l’allure plus baraqué que Loar, et Victoire trouvait ça plus sexy. D’un coup, elle se sentit plus à l’aise et plus espiègle. Elle décida de faire tomber quelques barrières…

Nu dans la maison… intéressant ! Je sens que je vais aimer cette colocation. Dit-elle avec un clin d’œil et un sourire aussi large que possible. Oh oui, elle aimait sa colocation et rien ne l’aurait plus embêté que de devoir y partir. Elle n’aurait pas été à la rue puisque sa cousine pouvait aisément l’héberger mais elle s’était attachée aux garçons.

Vous jouez ce soir ? Parce que je pourrai venir te voir jouer. Et me faire pardonner. Qu’est-ce que tu en penses ? Victoire avait vraiment envie de se faire pardonner et de lui faire oublier cette ancienne déception. Il était temps de remplacer ces moments pénibles par de bons souvenirs. Comme à son habitude, elle avait envie de charrier sur ses groupies ou de sortir une vanne dans le même sens, mais elle se souvint de sa réaction de la dernière fois et se dit qu’il n’était pas encore prêt pour ça, et elle ne voulait pas gâcher sa réconciliation avec Sam’. Elle avait plutôt compris qu’il était susceptible.  Alors elle se mordit la lèvre pour ne pas céder à ses mauvaises habitudes.

Je souris à Victoire, ma colère s’est apaisée. Finalement Loar avait raison. Parler arrange les choses. Je ne savais juste pas comment faire, ni quand le moment était le plus propice. Elle va aimer cette colocation, j’ai bien remarqué la dernière fois qu’elle me matait, ça aurait du me mettre la puce à l’oreille. Je n’ai pas vu tout de suite que je lui plaisais, maintenant je le sais et ça me fait beaucoup de bien de le savoir.

« Ouai, je suis sûr que tu vas nous adorer. »

Je lui fais un clin d’œil. Elle est toute proche de moi et j’ai terriblement envie de l’embrasser, mais je préfère ne pas trop m’emballer. Je voyais une autre situation pour un premier baiser, quelque chose de plus romantique. Elle veut se faire pardonner. C’est mignon. Je souris de nouveau et lui réponds :

« Oui on joue. On a des répétions tout à l’heure. Je parlerais à Loar même si on a déjà parlé et que … Je lui ai cassé le nez … »

Je me pince la lèvre, je sais que j’ai mal agis, mais il y a des tas de choses qu’elle ne sait pas encore sur moi et je ne sais pas comment lui dire la vérité. Je ne sais pas si elle me pardonnera d’avoir été un pauvre petit con. Je n’aime parle parler de mon passé, mais je sens qu’à elle je peux lui dire.

« Mais oui on joue donc. »

J’espère qu’elle viendra vraiment et ça me fera du bien pour une fois d’être de nouveau moi-même.