J'ai fait ce que j'ai pu pour ne pas complètement sombrer dans la cabine des toilettes. Je me suis raccrochée à ce que j'ai pu, on pourrait peut-être appeler ça l'instinct de survie. Quand j'y repense, j'ai de la chance d'avoir réagi aussi rapidement. Je sais pas comment j'ai fait... Quand j'y repense... Non, j'y repense pas. Je veux pas y repenser. On a beau se sentir fort, sentir qu'on peut se défendre dans des circonstances normales mais quand quelqu'un choisit de vous droguer... ce n'est plus la même chose. Les cartes sont redistribuées... Et je me suis retrouvée impuissante. Totalement impuissante, recroquevillée dans une putain de cabine de toilettes d'un bar. Je crois que je me suis jamais sentie aussi impuissante qu'à cet instant, et effrayée aussi. Et alors que je suis assise dans la voiture de Jake, je me répète que plus jamais je ne veux revivre un truc pareil. Mais pour le moment, je suis juste tellement contente d'être en sécurité. L'adrénaline commence à baisser pour moi, je sais que c'est la même chose pour Jake. Je lui parle de son coup d'éclat, ou plutôt son coup de poing à Matthew. « Un simple "merci Jake" aurait suffit tu sais... » rétorque Jake quand je lui dis que j'aurais pas dû l'appeler. Je lutte pour rester éveiller mais il y a un réflexe que j'ai gardé, c'est lever les yeux au ciel. Tiens, voilà, je le fais justement, le tout accompagné d'un rictus. « Mais non... ce que tu peux te vexer pour rien... » C'est bien dommage qu'il n'ait pas eu la fin de ma phrase, parce qu'il a vraiment pas compris ce que je voulais lui dire... Qu'est-ce que je voulais lui dire... Et y ma tête qui tourne... tourne... tourne... Sauf que j'aperçois les gens à l'extérieur de la voiture et que pour ce soir, j'en ai marre des gens, du genre vraiment marre. Alors je demande à Jake, en ayant du mal à garder mon calme, de démarrer. J'ai un nouveau moment de blanc où ma tête tombe en avant. Je m'appuie entièrement contre la portière. « Je sais que c'est difficile, mais essaie de rester réveillée Roxanna, je fais le plus vite que je peux promis... » dit-il après avoir démarré. Nouveau soulagement. Je hoche la tête pour lui montrer que j'ai entendu. J'ai confiance en lui. « Essaie de continuer à me parler... profite c'est la seule fois où je te demanderai ça. » ai-je fait avec un sourire. Mmmmm... je veux dormir... Non, non, non... J'ai la gorge sèche malgré l'eau que je viens de boire. Il faut que je m'accroche encore un peu. Je dois bien ça à Jake... Soudain je repense à ce qu'il vient de dire et ça fait tilte. « Jake... Merci... désolée d'avoir mis un peu de temps à me rappeler qu'il fallait que je te le dise... » ai-je murmuré, la tête contre la vitre. Je le regarde conduire, en clignant des yeux très lentement.
« Mais non... ce que tu peux te vexer pour rien... » À mon tour de lever les yeux au ciel. C’est elle qui me dit qu’elle n’aurait pas dû m’appeler et c’est moi qui ne devrais pas me vexer? Non, mais elle me prend vraiment pour un con. De toute manière, je ne me vexe pas pour ce genre de choses, je suis seulement en train de me dire que si elle n’apprécie pas ma présence, j’aurais peut-être mieux fait de me reposer chez moi et de ne pas courir presque à sa rescousse. Sauf que bon, c’est bien loin d’être mon genre de faire ça et en aucun cas je ne l’aurais laissé seule dans les toilettes du Harlem Night alors qu’elle risquait de se faire repérer rapidement par ce connard. Elle aura beau me dire tout ce qu’elle veut et m’emmerder comme elle le fait tout le temps, je ne suis pas du tout le genre de personne à laisser mes proches se débrouiller lorsqu’ils en ont réellement besoin. « Ça m’en prends bien plus que ça pour me vexer Roxy. » Et là je fais exprès d’utiliser ce surnom qui m’est complètement banni rien que pour l’énerver parce que c’est comme ça notre relation avec Roxanna et que même si je suis là pour l’aider, je reste tout de même l’emmerdeur que j’ai toujours été avec la brune. La voiture maintenant démarrée, j’essaie de faire le plus rapidement que je peux en voyant bien qu’elle va de moins en moins bien ce qui ne me rassure pas spécialement. Je jette sans arrêt un coup d’œil en sa direction pour m’assurer qu’elle a toujours les yeux ouverts, mais elle semble avoir de la difficulté à rester éveillée. « Essaie de continuer à me parler... profite c'est la seule fois où je te demanderai ça. » Je souffle un bon coup avant d’échapper un petit rire. C’est vrai que normalement elle ne perd pas une occasion de me dire de me la fermer et maintenant, elle réclame presque que je lui parle pour l’aider à ne pas s’endormir. Seulement, j’avoue qu’à cette heure, je suis un peu en manque de sujets de conversation. Je réfléchis un instant, garde les yeux bien droits sur la route pour ne pas provoquer non plus d’accident. Après la soirée qu’elle a eue, ce serait encore pire si un accident survenait par la personne qui est supposé la garder en sécurité. « Tu devrais peut-être considérer le fait de te trouver d’autres copines. Elles ne semblaient pas se soucier du fait que tu sois absente de votre table... » Dis-je en haussant les épaules. Bon ce n’est peut-être pas la meilleure conversation à avoir, mais je préfère qu’elle soit au courant que ses amies ne sont pas véritablement les meilleures au monde. Aucun regard sombre de sa part, je comprends qu’elle est encore trop sous les effets de ce qui a été mis dans son verre pour réagir. « Je sais que c’est pas ce que tu veux entendre, mais c’est la vérité. » Mes yeux à nouveau posé sur elle, je réalise que je suis peut-être en train de dire de la merde, mais c’est pourtant réellement ce que je pense. « Jake... Merci... désolée d'avoir mis un peu de temps à me rappeler qu'il fallait que je te le dise... », « Je vais pas te dire ça souvent, mais… tu peux m’appeler n’importe quand si y a quoique ce soit tu sais? » Je ne vais pas admettre cela souvent, mais je dois vraiment lui dire quand même. Plusieurs minutes plus tard, je me gare devant chez elle et sort du véhicule pour aller la rejoindre de l’autre côté. Elle aura forcément besoin d’aide pour se rendre chez elle.
Une fois la voiture en mouvement, tout ce que j’ai en tête, c’est mon appartement. Je veux retrouver mon appartement et le sentiment de sécurité qui va avec. Je pense pas que les gens qui font ça réalise que ce qu’ils font a un impact sur un très longue durée, pas seulement sur une soirée. Ouais, de toute façon, s’ils s’en rendaient compte, ils le feraient pas… ou peut-être bien que si, ce qui est bien pire. « Ça m’en prends bien plus que ça pour me vexer Roxy. » rétorque Jake quand je lui dis qu’il se vexe pour rien. C’est drôle parce que le fait qu’il utilise mon prénom veut légèrement dire le contraire. Mais sur le coup, je ne réponds rien, ce qui n’est pas habituel. Je ne réponds rien parce que la fatigue est là et que soudain, j’ai la flemme de lui expliquer ce que je voulais dire en énonçant le fait que je n’aurais pas dû l’appeler. Ça me paraît soudain beaucoup trop compliqué à expliquer sachant qu’en plus, l’adrénaline est en train de quitter mon corps qui me paraît bien plus lourd qu’avant. Je veux juste que cette soirée ne soit plus qu’un très mauvais souvenir. Alors même si tout au fond, je sens l’agacement apparaître, il est étouffé par l’apathie qui m’a envahie. Malgré cette fatigue, je lutte de toutes mes forces pour ne pas m’en dormir tout de suite et lui demande de continuer à me parler pour m’aider. Je précise qu’il faut qu’il en profite parce que je ne lui demanderai pas ça souvent. Ça le fait rire un peu, bien sûr. Puis, il met quelques secondes avant de trouver un sujet de conversation. « Tu devrais peut-être considérer le fait de te trouver d’autres copines. Elles ne semblaient pas se soucier du fait que tu sois absente de votre table... » dit-il en haussant les épaules. Je grimace légèrement. Finalement, je n’aurais peut-être pas dû lui demander de continuer de parler. Je lui lance un regard sombre qui sous-entend que c’est peut-être trop tôt pour parler des filles qui auraient dû me sortir de là mais qu’ils ne l’ont pas fait. « Je sais que c’est pas ce que tu veux entendre, mais c’est la vérité. » Entre deux moments de somnolence, je réponds tout de même : « Ouais, je sais… J’avais mes doutes mais maintenant c’est officiel. C’était la dernière fois. » C’était la dernière fois que je voyais Bev et Sam. C’est fini. J’espère qu’elles ont compris le truc d’ailleurs car sinon, leur prochaine invitation va être gênante. J’aurais dû me décider plus tôt en fait. Si j’ai insisté avec elles c’est qu’il ne me reste pas tant d’amis du lycée que ça. Mais si j’avais passé la soirée avec Cassie, Tessa et Dani, une telle chose ne serait jamais arriver. Plus jamais. Et puis, je finis enfin par le remercier d’être venu, parce qu’avec tout ça, je ne l’avais toujours pas fait. « Je vais pas te dire ça souvent, mais… tu peux m’appeler n’importe quand si y a quoique ce soit tu sais? » Il faut attendre que je sois menacé par un type pour qu’on se dise les choses en face, lui et moi. Dans un sens, c’est triste. On passe beaucoup de temps à s’emmerder, limite à oublier qu’au fond, on est amis. « Je sais, merci. C’est pour ça que je t’ai quand même envoyé le message. » On finit par arriver quelques minutes plus tard. Ma tête n’a pas arrêté de tomber en avant et mes yeux n’ont pas arrêté de se fermer, mais je m’accroche. En fermant les yeux, je veux être sûre d’être totalement en sécurité. Jake se gare devant mon immeuble. Il sort et va pour m’aider à sortir. Pendant son temps, je fais tout ce que je peux pour me réveiller et me prépare à fournir de gros efforts. Ce sont les derniers, je me dis. Tu peux pas abandonner maintenant. Jake vient ouvrir ma portière. Je souffle profondément. Dans un premier temps, j’essaie de me lever seule mais bien sûr, je n’y arrive pas. Mes membres se sont transformées en guimauve. Grâce à Jake j’arrive à m’extirper de la voiture, même si ça prend cinq fois plus de temps que la normale. Je suis quand même debout, même si je dois m’appuyer à nouveau contre lui pour ça. « Tu sais… Tout à l’heure je voulais pas dire que je te suis pas reconnaissante d’être venu… Je voulais dire que… comme t’es connu aussi… j’ai pas pensé que ça pourrait te poser des problèmes d’être dans… une situation comme ça. » ai-je soufflé alors que nous travaillons tous les deux pour rejoindre mon appartement le plus rapidement possible. Bon clairement rapide n’est pas la priorité mais quand même, ça m’arrangerait que mes voisins ne me voient pas comme ça.
Je fais tout pour garder Roxanna éveillée. Je sais que c’est difficile pour elle, mais je ne veux pas qu’elle s’endorme, pas avant d’être chez elle, bien en sécurité. Bien entendu, je ne compte pas la laisser seule et je vais probablement dormir sur le canapé afin de m’assurer qu’elle passe une belle nuit et un réveil pas trop difficile. Je tente par tous les moyens de trouver un bon sujet de conversation, mais la seule chose qui me vient en tête c’est de la prévenir de ne peut-être plus sortir avec ses prétendues amies. Flirter avec des inconnus pendant que Roxanna était en panique dans les toilettes du bar, ce n’était pas vraiment brillant de leur part et je vais être beaucoup plus rassurer si je sais qu’elle ne passe plus de temps avec elle. Bon, je suis conscient que ce sujet de conversation ne va pas vraiment l’enchanter et qu’elle va certainement me reprocher de parler de ça, mais c’est aussi elle qui m’a demandé de continuer à lui parler et c’est tout ce que j’ai trouver à lui dire. C’est dans ma nature en fait de vouloir aider les gens et les prévenir lorsqu’il y a quelque chose qui m’inquiète. Je le fais constamment avec Cassie et mes sœurs même si la plupart du temps, elles ne m’écoutent pas puisqu’elles sont toutes aussi têtues les unes que les autres. « Ouais, je sais… J’avais mes doutes mais maintenant c’est officiel. C’était la dernière fois. » Je suis rassurée de l’entendre me confirmer cela même si son regard sombre avant d’ouvrir la bouche voulait aussi dire que je dois apprendre à me mêler de ce qui ne me regarde visiblement pas. Je vais toujours venir la chercher si elle a besoin de moi, sauf que je préfère savoir qu’une situation de ce genre ne se reproduira plus puisque je sais très bien ce qui aurait pu arriver si je n’étais pas arrivé à temps à destination. « Je sais que c’est pas ce que t’avais en tête comme sujet de conversation, mais t’as pas besoin de gens comme ça dans ta vie. » Personne n’a besoin de personnes comme cela d’ailleurs, mais bon, c’est encore mon côté protecteur – abusif - qui est encore une fois trop présent en moi. N’ayant pas l’habitude de lui dire justement que je tiens à son bien être et à sa sécurité, j’en profite pour lui mentionner qu’elle peut toujours compter sur moi, même si je n’ai pas envie de revivre ce genre de situation. Elle est déjà plutôt dans un mauvais état et tout ce que je veux c’est qu’elle se porte bien même si je sais très bien que dans sa tête, elle va clairement penser à cette mauvaise expérience là encore bien longtemps. Elle n’arrivera pas à oublier cela tout de suite. « Je sais, merci. C’est pour ça que je t’ai quand même envoyé le message. » Et elle a eu raison de le faire puisque maintenant je suis là pour m’occuper d’elle. Elle a beau dire tout ce qu’elle veut sur moi, maintenant elle pourra aussi comprendre que je ne suis pas un homme si con que cela. Puis de toute façon, je sais très bien qu’au fond d’elle, Roxanna tient un peu à moi comme ami. Enfin, je crois. Me stationnant devant son appartement, je viens rapidement de l’autre côté de la voiture pour l’aider à en sortir puisque clairement, elle n’a pas la force de sortir de là ni même de monter jusqu’à son appartement seule. S’agrippant à moi, ses bras autour de mon corps, je marche doucement pour ne pas trop la brusquer. « Tu sais… Tout à l’heure je voulais pas dire que je te suis pas reconnaissante d’être venu… Je voulais dire que… comme t’es connu aussi… j’ai pas pensé que ça pourrait te poser des problèmes d’être dans… une situation comme ça. » Je continue de marcher et entre finalement avec elle dans le bâtiment, m’arrêtant devant les escaliers je regarde Roxanna et souffle un coup. « Rox… que je sois connu ou pas, l’important c’est que tu sois en sécurité. Si ces connards de paparazzis inventent des trucs sur moi, je m’en fiche tu sais? » Ouais, j’suis vraiment surprenant ce soir dans tout ce que je lui dis, mais c’est la vérité et c’est pas le temps de jouer au con. Puis en voyant qu’elle n’a pas suffisamment de force pour monter les escaliers, je la prends simplement dans mes bras et monte jusqu’à son étage. Ça sera plus rapide ainsi.
Invité a posté ce message Sam 10 Aoû 2019 - 11:19#
Pendant le trajet, je me sens sombrer tout doucement. Je m'accroche aux dernières forces qu'il me reste parce que je veux attendre d'être dans mon lit et en sécurité pour me laisser aller. Je veux aussi garder un minimum de contrôle sur la situation, ne pas laisser Jake... J'ai confiance en lui, ce n'est pas la question, mais l'idée de lui donner tout le contrôle alors qu'on doit encore rentrer chez moi... J'imagine qu'à force de ne pas boire énormément, j'ai perdu l'habitude de perdre le contrôle. Donc même si j'ai toute confiance en Jake, je fais tout ce que je peux pour rester éveiller. Je fais ça aussi pour lui faciliter la tâche, histoire qu'il ait pas un poids mort à sortir de la voiture. « Je sais que c’est pas ce que t’avais en tête comme sujet de conversation, mais t’as pas besoin de gens comme ça dans ta vie. » continue Jake. Je me retiens de lever les yeux au ciel et souris à la place. C'est vrai que c'est pas le sujet de conversation que j'avais imaginé quand je lui ai demandé de parler pour me maintenir éveiller. Mais en même temps, autant aborder le sujet tout de suite, comme ça s'est fait. « I get it, dad. » ai-je soufflé en me moquant un peu. En même temps, il est bien placé pour savoir que la célébrité permet à des gens inutiles de rester dans votre vie comme elle permet à des gens tout aussi inutiles de faire leur apparition. Inutile ou nocif même, le choix est grand. J'ai peut-être la tête en vrac là tout de suite, mais quand je dis qu'à partir de maintenant, je ferai la sourde oreille quand il s'agit de Sam et Bev, j'étais sérieuse. Ensuite, je prends enfin le temps de remercier Jake pour ce qu'il vient de faire pour moi et malgré ma tendance à ne pas le laisser tranquille et faire comme si c'était le plus gros crétin de cette foutue planète, je lui dis que, dans ce genre de moment, je sais que je peux compter sur lui. Je ne lui aurais pas envoyé mon message sinon. Les minutes passent, à la fois lentement et rapidement, ma tête peut pas trop suivre. J'ai qu'une envie, c'est fermer les yeux et arrêter de penser à cette soirée. Quand Jake se gare devant mon immeuble, je m'encourage en me disant que c'est bientôt fini. Il se précipite pour m'aider à sortir de la voiture. J'ai bien sûr essayé de me débrouiller seule mais évidemment, c'est impossible. Alors je m'agrippe à lui et nous avançons vers l'entrée de mon immeuble. C'est là que je prends la peine d'éclaircir ce que j'ai voulu dire tout à l'heure en lançant que je n'aurais pas dû l'appeler. « Rox… que je sois connu ou pas, l’important c’est que tu sois en sécurité. Si ces connards de paparazzis inventent des trucs sur moi, je m’en fiche tu sais? » Je hoche la tête. Si la situation était inversée, ou même si c'était les filles ou mes soeurs qui avaient besoin d'un coup de main, j'aurais dit exactement la même chose. L'idée qu'elles puissent penser ne pas pouvoir me demander de l'aide parce que je suis connue est quelque chose auquel je refuse de penser. « Je sais, moi aussi au fond je m'en fous. Je parlais surtout du fait que j'aurais dû me douter que tu serais en mode Rocky... » ai-je répondu. C'est surtout ça je pense. Il pourrait avoir des problèmes pour avoir frapper un mec dans un lieu public. Ce genre de situation peut être vraiment dangereuse pour les gens comme nous car si on tombe sur des tarés, ils peuvent profiter de la situation pour réclamer de l'argent ou même porter plainte. Je n'ai pas le temps de ruminer mes idées noires car, plantée devant les escaliers de l'immeuble avec Jake, je sens soudain qu'il me soulève pour me prendre dans ses bras. Il commence ainsi à monter les escaliers. Je le laisse faire, n'ayant pas beaucoup le choix de toute façon, et après la surprise, un léger sourire apparaît sur le coin de mes lèvres. « Je sais que tu veux frimer en montrant tes gros muscles... mais l'ascenseur marche très bien, tu sais ? » ai-je murmuré alors que nous continuons notre ascension jusqu'à mon étage.
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Invité a posté ce message Dim 11 Aoû 2019 - 21:08#
hell is empty and all the devils are here
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« I get it, dad. » Je soupire et lève les yeux au ciel en l'entendant. Là elle me fait vraiment pensé à mes soeurs, mais j'avoue que je l'ai un peu cherché. Parfois je suis peut-être un peu trop intense dans ma façon d'agir avec elle. Je blague souvent là-dessus, mais je serais véritablement prêt à tout, même à tuer pour mes soeurs et pour Cassie et même si ce sont des propos que je ne vais jamais dire à voix haute, elles savent très bien que lorsqu'elles ont un problème, elles peuvent toujours compter sur moi et ce sera toujours le cas. Si j'ai tendance à agir ainsi avec elles, j'ai aussi tendance à le faire avec toutes les personnes qui entrent dans ma vie. Je suis comme ça. J'ai toujours eu cette peur qu'on m'enlèvent ceux qui me tienne à coeur. Déjà brisé par l'incapacité de mes parents à s'occuper de nous, j'ai toujours tenté du mieux que je pouvais d'avoir l'air du plus fort dans cette famille plus que disfonctionnelle, mais quelque part, toute cette énergie que j'ai mis pendant toutes ces années sur elles, je ne l'ai pas mise sur moi et c'est encore le cas maintenant. Je ne pense jamais à mon propre bien et c'est peut-être ce qui fait de moi un véritable petit con emmerdeur qui au fond, ne pense pas juste à sa personne, au contraire même. Bon, cette véritable personnalité, je refuse pourtant que qui que ce soit la voit préférant me voiler la face, c'est mieux ainsi. « M'appelle pas comme ça. Je dis seulement ça pour t'aider. » Que je souffle d'un ton un peu plus sec sans pourtant lui en vouloir véritablement. C'est vrai que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais je veux qu'elle comprenne qu'elle a très probablement des copines bien mieux que les deux qui étaient avec elle ce soir. Une fois Roxanna hors de la voiture, je l'aide avec difficulté à se rendre avec moi à la porte du bâtiment. Et c'est là qu'elle me remercie à sa façon, m'explique en fait qu'elle est reconnaissante de ce que j'ai fais pour elle ce soir, ce qui semble pourtant être normal pour moi. Je sais qu'elle ferait sans doute la même chose pour me venir en aide, enfin, je crois. Et même si ce n'est pas le cas, c'est plus fort que moi, je lui viendrais tout de même en aide peu importe la situation. « Je sais, moi aussi au fond je m'en fous. Je parlais surtout du fait que j'aurais dû me douter que tu serais en mode Rocky... » Roxanna toujours contre moi, elle arrive à peine à lever sa tête vers moi pour me regarder, encore trop faible par cette drogue qui a été mis dans son verre. « Si tu pensais vraiment que j'allais le laisser s'en tirer comme ça, sans rien faire, c'est que tu ne me connais pas si bien que ça. » Dis-je, un sourire venant se dessiner sur mes lèvres. Après toutes ces années à l'énerver, je pensais qu'elle serait plus au courant de ma façon d'agir dans des situations de ce genre, mais bon, elle n'a plus vraiment toute sa tête non plus en ce moment. « Puis, ils diront ce qu'ils voudront bien, j'aurais très bien pu faire pire, alors un coup de poing ça va. » Bon, ce n'est certainement pas ce que mon agent va me dire demain matin lorsqu'il va lire les merdes que les gens disent sur moi dans les journaux et les magazines, mais je m'en fiche. Il va bien arriver d'une manière ou d'une autre à faire taire ces rumeurs. Roxanna dans mes bras, plusieurs escaliers déjà montés, je n'ai pas envie de faire de pauses puisque je sais que ce sera bien pire repartir sinon. « Je sais que tu veux frimer en montrant tes gros muscles... mais l'ascenseur marche très bien, tu sais ? » Un ascenseur? Ouais, faut dire que j'y ai pas vraiment pensé à celle-là. Bon, il est trop tard de toute façon, je suis déjà presque arrivé et je ne suis même pas si épuisé que cela alors. « Peut-être que mes gros muscles pourraient te lâcher volontairement si t'arrête pas. »
Invité a posté ce message Mar 13 Aoû 2019 - 18:13#
Dans mon esprit embrumé, je revois les regards surpris de Bev et Sam mais aussi, leur indifférence. C'est plus que ça en fait. C'est la certitude qu'au fond, je n'étais pas assez importante pour elles pour les faire intervenir. Elles passaient une trop bonne soirée avec les gars, vous comprenez. Si je leur posais la question demain, elles me diraient sûrement que c'était juste pour me détendre. Et peut-être que c'était ça au fond. Matthew voyaient ses potes avoir leur langue dans la bouche de mes amies et j'étais la seule. Il a peut-être pensé que je n'étais pas assez détendue et il a voulu tenter un truc. La dose aura été trop forte et il n'avait pas prévu de me mettre dans cet état... Pourquoi je pense à tout ça ? Pas pour l'excuser mais pour me rassurer. Si c'est ça, ça veut dire que ce n'est pas un total pervers. Si c'est ça, ça veut dire qu'il n'y a pas eu un tas de pauvres filles avant moi. Il semblait tellement gentil... je ne me suis pas méfiée. Je déteste ça, quand t'essaies de mener ta vie en te mêlant aux autres et que quelqu'un intervient pour te faire rentrer à nouveau dans ta caverne. « M'appelle pas comme ça. Je dis seulement ça pour t'aider. » rétorque Jake un peu brusquement. J'esquisse un sourire, les yeux à moitié fermés. Je le connais trop bien pour penser qu'il l'a mal pris, même si je sais pour son histoire familial. Je ne réponds rien. Je sais bien qu'il fait ça pour m'aider mais j'ai compris et surtout, je m'en doutais. J'ai voulu donner une dernière chance aux filles et voilà où ça m'a menée. Le reste du trajet consiste pour moi à avoir la tête qui tourne et l'envie de dormir devient de plus en plus urgente. Malgré tout, quand on arrive devant chez moi, je suis toujours là. Je résiste. Jake me mène jusqu'à la porte de mon immeuble et j'en profite pour lui dire ce que j'ai en tête. « Si tu pensais vraiment que j'allais le laisser s'en tirer comme ça, sans rien faire, c'est que tu ne me connais pas si bien que ça. » répond Jake quand je lui parle de son moment Rocky avec Matthew. J'arrive même pas à lever les yeux au ciel mais je souris un peu quand même. « Disons que ce point m'était sorti de la tête quand je t'ai envoyé le message... totalement paniquée, droguée et enfermée dans la cabine des toilettes d'un bar. » ai-je dit d'une voix blasée. Pourtant j'ai réfléchi en lui envoyant le message. Pas de Wyatt, ne pas mettre en danger mes soeurs ou les filles... Mais je n'ai pas pensé au fait que Jake étant aussi quelqu'un de connu, se retrouver dans cette position pourrait lui causer du tort. Je voulais juste que quelqu'un vienne m'aider. « Puis, ils diront ce qu'ils voudront bien, j'aurais très bien pu faire pire, alors un coup de poing ça va. »« Attends de voir si je le recroise... il verra à quel point ton coup, c'était rien. » ai-je réussi à souffler. Quoi ? C'est pas parce que j'étais en train de réfléchir à ses motivations que j'étais en mode tout va bien. La peur que j'ai ressenti en comprenant ce qui m'arrivait me revient en tête, ainsi que celle ressentie dans la cabine. Je ne sais pas comment je serai demain mais... mais pour le moment ma colère a du mal à tenir face à la drogue. Une fois devant les escaliers, j'ai à peine le temps de réagir que Jake me prend dans ses bras et commence à monter les escaliers. Le visage au niveau de son épaule, j'ai du mal à réprimer un sourire alors que je lui fais la remarque que l'ascenseur de chez moi marche très bien. « Peut-être que mes gros muscles pourraient te lâcher volontairement si t'arrête pas. » réplique Jake. Mes lèvres s'étirent à nouveau. « Génial. Tu devras expliquer à Cass... que t'as fait ça juste pour pas admettre... que j'avais raison... » ai-je fait en ayant du mal à terminer ma phrase. Les secondes passent et je me rends plus trop compte de grand chose. C'est assez effrayant et je veux juste que ça s'arrête. J'ai tellement hâte que ce que j'ai pris ne fasse plus effet. Un certain temps plus tard, je sens Jake s'arrêter et aperçois le numéro de mon étage. « Les clefs sont dans ma sacoche. » Ma sacoche qui ne m'a pas quittée, heureusement d'ailleurs parce qu'autrement, si j'avais pris un plus gros sac, l'un de nous deux aurait dû aller le chercher.
Normalement, j'en ferais encore plus pour l'emmerder un peu, lui faire croire que ce qu'elle m'a dit m'a vraiment énervé, mais comme elle n'est pas dans son état normal et surtout, que je ne lui en veux pas vraiment de m'avoir appelé ainsi, je ne dis plus rien, préférant me concentrer sur ma première mission - soit, celle de la ramener en sécurité chez elle. À peine arrivé, je tente du mieux que je peux de la reconduire rapidement à sa porte pour ne pas alerter tous les voisins, mais comme elle a de la difficulté à se tenir sur ses deux jambes, ma tâche s'avère un peu plus difficile. Ce qui me tracasse encore plus l'esprit c'est de savoir qu'elle semble véritablement s'inquiéter quant aux conséquences de mes actes et de ce coup de poing que j'ai balancé dans le visage de ce connard alors qu'il méritait bien plus que cela. Au fil des années, j'ai tellement eu l'habitude de me faire appeler de tous les noms possibles dans les magazines, j'ai eu droit à toutes les rumeurs les plus folles les unes que les autres à mon sujet que quelques merdes racontés à mon sujet ne me dérangent même plus. Évidemment, j'ai une équipe qui, de toute façon, se chargera de réparer les dégâts de ce que j'ai pu faire ou non, mais je sais que rien de tout ce qui est arrivé ce soir ne devrait affecter ma carrière. Mes parents pourraient le faire avec leur réputation, mais, pour ça aussi il y a une équipe qui gère ça. Je ne parle jamais de mes parents dans les entrevues d'ailleurs ou sinon, j'invente qu'ils sont en voyage, qu'ils aiment bien se promener un peu partout dans le monde alors que bien souvent, ils n'ont même pas suffisamment d'argent pour acheter leur putain de drogue et leur alcool. Secouant la tête pour ne surtout pas penser à ça puisque je préfère ne pas me mêler de leur vie, je me concentre à nouveau sur Roxanna. « Disons que ce point m'était sorti de la tête quand je t'ai envoyé le message... totalement paniquée, droguée et enfermée dans la cabine des toilettes d'un bar. », « Y a des merdes pire que ça qui sont sortis sur moi, je passe déjà pour le mauvais garçon et pourtant, ça continue de faire rêver les filles. » Que je dis évidemment en plaisantant. Pas que ce n'est pas vrai puisque je sais très bien qu'il y a une tonne de femmes qui viennent à nos matchs seulement pour nous admirer, seulement que je me fiche beaucoup de ma popularité même si bien souvent, je l'utilise pour justement attirer des femmes. « Attends de voir si je le recroise... il verra à quel point ton coup, c'était rien. » Je fronce les sourcils regardant Rox dans les yeux. J'imagine que la colère d'une femme peu être très puissante lorsqu'il s'agît de se défendre auprès de quelqu'un qui lui a fait du mal. Surtout que je ne doute pas vraiment de la force de Rox même si très honnêtement, je préfère le revoir en premier ou encore mieux, le faire arrêter pour qu'il pose son cul dans une cellule et arrête de faire le con. « Ça m'a fait plaisir de te défendre Farrell. » Je soupire un coup avant de rire très légèrement. Je ne suis pas vraiment sérieux et je sais qu'elle veut seulement dire que sa colère est tellement grande qu'elle lui fera plus mal que moi, mais je suis aussi certain que mon coup de poing sur sa petite gueule n'a pas été très agréable à recevoir non plus. Déjà à la moitié du chemin avec Roxanna dans mes bras, sa remarque me fait rouler les yeux en l'air même si je refuse d'admettre que j'aurais mieux fait de prendre l'ascenseur. Je suis un gars vraiment trop en forme et j'ai tendance à vouloir peut-être trop souvent le prouver et même si je ne suis pas vraiment épuisé par cet effort physique, je regrette de ne pas avoir pensé à l'ascenseur avant vu l'heure qu'il est. « Génial. Tu devras expliquer à Cass... que t'as fait ça juste pour pas admettre... que j'avais raison... », « Et elle comprendra qu'après tout ce que j'ai fait ce soir, tu ne méritais que ça pour la façon dont tu me remercies. » Je ris une nouvelle fois, incapable de garder mon sérieux avant de finalement arriver devant sa porte. Roxanna déposé contre le mur, je prends fouille dans son sac à main en l'entendant me dire que ses clés sont là. Les retrouvant plutôt facilement, j'ouvre la porte, la prenant une nouvelle fois contre moi puisque je vois bien qu'elle a sans doute la tête qui tourne encore. Directement vers sa chambre, j'arrive avec difficulté à la poser sur son lit. « Reste là, je reviens. » Sachant qu'elle est en toute sécurité dans sa chambre, je vais lui chercher un grand verre d'eau et le pose sur la table près de son lit en revenant vers elle. « Tu as besoin de quelque chose? Je vais rester ici le temps que tu arrives à t'endormir et après j'irais sur le canapé. »
Invité a posté ce message Jeu 15 Aoû 2019 - 19:03#
C’est bientôt fini, c’est bientôt fini... Je me répète cette phrase assez régulièrement depuis que nous sommes dans la voiture de Jake. On s’encourage comme on peut. On dit souvent que les sportifs doivent avoir un mental et cette soirée a été l’occasion de me le prouver à moi-même. Je me revois, enfermée dans la cabine de toilettes. Seule et apeurée et impuissante. « Y a des merdes pire que ça qui sont sortis sur moi, je passe déjà pour le mauvais garçon et pourtant, ça continue de faire rêver les filles. » répond Jake. Il n’a pas tort. Je le connais depuis longtemps et ce que j’ai pu vivre avec les médias, j’ai parfois l’impression qu’il l’a vécu en deux fois pires. Ils adorent le faire passer pour un mauvais mec alors que c’est loin d’être le cas. Quand on le connaît bien, c’est impossible de dire le contraire. C’est juste que ça arrange certaines personnes de ne voir qu’une partie de la vérité. « Aaaah les filles et les mauvais garçons... tu dois en avoir du succès. » ai-je fait doucement en employant le ton le plus léger possible. Sur le coup, je m’en veux. J’ai l’impression que chaque mot qui sort de ma bouche est à côté de la plaque. Je ne veux pas qu’il pense que je ne le suis pas reconnaissante parce que je le suis, pourtant j’ai l’impression qu’on se comprend de travers depuis le début de cette histoire. Et ma tête qui veut pas y mettre du sien. C’est juste que la dernière chose que je veux, c’est que cette histoire lui cause des problèmes. Je n’ai pas pensé à ça en lui envoyant le message et j’aurais dû. Que moi je lui foute un coup ça me regarde mais Jake… Je soupire. « Ça m'a fait plaisir de te défendre Farrell. » dit-il quand je souffle que si je recroise Matthew, son coup de poing paraître tranquille. Je l’entends rire légèrement. Malgré tout, j’ai un doute alors je pose mes yeux sur Jake. Est-ce qu’on s’est encore pas compris ? Est-ce que j’ai encore visé à côté ? J’ai juste voulu dire que même si le coup de Jake était déjà quelque chose, moi ça serait encore pire parce que c’est moi la victime et qu’avec tous mes moyens, je peux me défendre correctement. J’ai pas voulu… Oh, je vois qu’il plaisante. Je me retiens de lever à nouveau les yeux au ciel. « T’es vraiment… bête, tu sais ça ? Tu l’as pas loupé... et tu le sais très bien. Moi aussi je le sais. » ai-je fait doucement, pas du tout méchamment. Le coup qu’il lui a foutu, je le remets pas en doutes, loin de là. En tout cas pour mon plus grand soulagement, on finit par arriver devant mon immeuble et une fois à l’intérieur, je fais remarquer à Jake qu’il y a un ascenseur alors qu’il monte les escaliers avec moi dans ses bras. « Et elle comprendra qu'après tout ce que j'ai fait ce soir, tu ne méritais que ça pour la façon dont tu me remercies. » rétorque Jake. Je ne suis pas sûre que Cassie le prenne comme ça si jamais il me lâche dans les escaliers mais soit. Je lui jette un regard noir mais il ne dure pas longtemps quand je le vois rire juste après. Ce gars va me rendre tarée un jour. Remarque, vu mon état, s’il me lâche dans les escaliers je doute que je pourrais me sentir plus mal que maintenant. Heureusement, on arrive à mon étage et devant mon appartement. J’indique à Jake que la clef de chez moi est dans ma sacoche. Il me laisse contre le mur en attendant de trouver ma clef. Quelques secondes plus tard et nous sommes dans mon appartement. J’ai l’impression de pouvoir respirer pour la première fois depuis le début de cette maudite soirée. Je suis en sécurité… Je suis en sécurité. Mais y a tout qui continue de tourner… Depuis quand je vis dans un manège ? « Reste là, je reviens. » Je crois que je suis en train de me relâcher parce que je ne me suis même pas aperçue qu’on était entré dans ma chambre. Je suis assise sur mon lit et j’ai l’impression que c’est de pire en pire. C’est comme si mon cerveau savait qu’il n’y a plus aucune raison pour que je résiste. Même assise, j’ai du mal à rester stable. Le haut de mon corps penche en avant et je tiens le bord de mon lit comme si ma vie en dépendait. Jake revient avec un verre d’eau qu’il pose sur ma table de chevet. Je le regarde faire. « Tu as besoin de quelque chose? Je vais rester ici le temps que tu arrives à t'endormir et après j'irais sur le canapé. » me demande Jake. Je hoche la tête. Allez, ce sont les derniers efforts, après je pourrai me laisser aller et oublier toute cette soirée. « Juste… Tu peux m’aider à m’enlever ma veste ? Et mes chaussures ? » Le pire c’est les chaussures. J’ai des bottines… C’est chiant à enlever… Les bottines. Mais après la veste et les chaussures ça sera tout, pas besoin de rendre ça plus gênant que je l’ai. Honnêtement je meurs d’envie de prendre une douche aussi mais ça va attendre demain. Tant pis si je dors dans mes vêtements. Je me tourne vers lui. « Et merci de rester… et désolée d’avoir gâché ta soirée... » Je reconnais même pas ma voix, rendue faible par la fatigue et l’adrénaline qui a totalement disparu. Une part de moi aimerait bien lui dire de rentrer chez lui, mais en vrai, je suis soulagée qu’il veuille rester la nuit. Je pense que je serai moins perdue demain matin comme ça.
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Invité a posté ce message Sam 17 Aoû 2019 - 13:17#
hell is empty and all the devils are here
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« Aaaah les filles et les mauvais garçons... tu dois en avoir du succès. » Avec le nombre de choses que les journaux inventent sur moi, j'ai fini par m'habituer à la réputation de petit con que j'ai. Les sportifs n'ont jamais vraiment la meilleure réputation au monde de toute façon et pourtant, ce n'est pas ce qui arrête les filles de venir vers moi alors je ne m'en plains pas réellement. L'important c'est que personne ne s'attaque à ma famille ou à mes proches. Peu importe ce qu'ils disent sur moi, je m'en balance, mais à la seconde où ils vont s'attaquer aux gens qui sont importants pour moi, ils vont en entendre parler bien longtemps. Mon attention se concentre à nouveau sur Roxanna qui semble de plus en plus impatiente de regagner son appartement et j'essaie vraiment de faire le plus rapidement possible, mais j'aurais vraiment dû prendre l'ascenseur, ce qui aurait sans aucun doute été beaucoup plus rapide que de prendre les escaliers en la portant. « Oh j'en ai, mais merci de te soucier de mon succès. » En temps normal, je sais qu'elle roulerait probablement les yeux en l'air, mais comme je ne la regarde pas, que mon attention est sur les dernières marches qu'il me reste à monter et qu'en plus elle n'est pas dans son état normal, je n'arrive pas à savoir si elle l'a véritablement fait. J'essaie de lui changer les idées comme je peux, de la garder éveillée surtout jusqu'à l'entrée dans son appartement au moins. Elle pourra dormir comme elle le veut ensuite et me connaissant, je vais très probablement rester éveillé pour surveiller. « T'es vraiment… bête, tu sais ça ? Tu l'as pas loupé... et tu le sais très bien. Moi aussi je le sais. » C'est à mon tour de lever les yeux au ciel en l'entendant me traiter de bête. Elle le sait pourtant que mon passe-temps préféré lorsque je suis avec elle c'est de l'embêter puisqu'elle fait pareil avec moi, mais comme elle n'a pas toute sa tête, elle ne comprend peut-être pas aussi rapidement lorsque je plaisante et lorsque je suis séreux. « De un, j'suis pas bête et de deux, je sais très bien que je ne l'ai pas manqué. C'est ta façon de remercier qui... douteuse disons. » Les dernières marches finalement montées, j'arrive à trouver ses clés rapidement et ne perd pas de temps à ouvrir la porte de son appartement, prenant bien soin de fermer la porte derrière nous et la verrouiller de l'intérieur, ce qui va très certainement la rassurer. Je sais qu'elle ne court aucun danger avec moi à l'intérieur, mais vaut mieux tout faire pour qu'elle arrive à mieux s'endormir. Une fois dans la chambre, je m'assure qu'elle soit bien confortable sur son lit et va lui chercher tout ce qu'elle aura besoin demain matin lorsqu'elle ouvrira les yeux. Un verre d'eau devrait être suffisant puisqu'elle aura très probablement la gorge sèche. « Juste… Tu peux m'aider à m'enlever ma veste ? Et mes chaussures ? », « J'enlève que la veste et les chaussures, je préfère t'avertir tout de suite. » Plaisantais-je encore une fois. M'approchant d'elle, je retire doucement ses fichues bottines qui semblent être la chose la plus inconfortable à porter au monde puis glisse avec difficulté les bras hors de sa veste avant de la reposer sur le lit. « Et merci de rester… et désolée d’avoir gâché ta soirée... » M'installant sur le bord de son lit, je la regarde alors que ses yeux semblent vouloir de plus en plus se fermer. « Tu n'as absolument rien gâché, repose-toi maintenant. »
