Tout allait pour le mieux ces derniers temps pour Emilia. C'était peu courant qu'elle en profitait toujours et cherchait à marquer le coups à chaque fois que l'opération se présentait. Elle avait eu ses examens ; Elle avait réussi à mettre tout le monde à genoux devant elle même si ils avaient bien tenté de lui mettre des bâtons dans les roues à maintes reprises. C'était vraiment une victoire qu'elle allait fêter par elle-même et uniquement avec elle-même. Après tout, c'était pour son avenir et pas pour celui des autres qu'elle bossait qu'une malade. Dans sa chambre, elle avait mit le paquet. De la touche de maquillage dont elle y mettait beaucoup d'effort pour la personnalisée sans pour autant ressembler à un dragon jusqu'à l'assemblage des couleurs de ses escarpins jusqu'à ses boucles d'oreille. Tout était travailler pour sortir ce soir et c'était forcément la bonne conclusion que ses colocataires s'étaient fait ce soir : « Amuse-toi bien, Emy ! » D'un signe de la main pour dire au revoir à ses supporters préférés (surnoms lancés surtout pour déconner durant la conversation), elle quitta l'appartement et redressa la lanière en chair couleur doré sur son épaule en dévalant les escaliers. Pas question de prendre son vélo dans la tenue qu'elle avait choisi, cela aurait fait mauvais genre, alors elle avait opté pour un taxi qu'elle héla une fois arrivée dans les rues passantes. « Quelles chances, c'est ma soirée ! » s'était-elle dit à voix basse après avoir indiqué l'adresse désirée. Son téléphone à la main, elle tapa rapidement un message à Jill :
Affirmatif ! que je lui réponds en quelques secondes, le message aussitôt envoyé. Il est tellement rare que je sois en retard, et loin de moi l’envie de faire poireauter mon amie. Emilia. D’abord collègue, puis amante, pour devenir une très bonne amie. L’envie d’expérience, l’envie de tester ce que le monde propose, alors pourquoi se priver ? Notre relation n’a pas eu une fin importante, mais elle m’a sans doute confirmé que les hommes sont ceux qui m’attirent le plus. Et puis, ça nous a permis de bien rire, à Emilia et moi. Pour mon plus grand bonheur, l’arrêt de cette relation n’a jamais eu d’impact sur notre amitié, si ce n’est de l’avoir renforcée. Un mal pour un bien, en quelques sortes. Je range finalement mon portable dans mon petit sac en bandoulière, posé sur mon épaule. Mes yeux détaillent les rues dans lesquelles je passe, des rues ce soir très peuplée. Et plus j’approche du bar, plus la foule est importante. Mais ça a ce côté rassurant, puisque je ne suis pas seule. Un look entièrement noir pour l’occasion, jean, bottines, veste en cuir sur le dos. Maquillage presque inexistant, moi qui prône plutôt le naturel. Cheveux rapidement brossés, laissés détachés. Le combo parfait pour rentrer en pleine nuit et sauter dans son lit sans avoir à se démaquiller. Et quand j’approche du bar, je remarque que ce n’est pas le cas de toutes les demoiselles. Chacun ses goûts, chacun son style, mais il faut avouer que certaines sont dans l’abus. Mes yeux clairs se posent sur chacune des personnes présentes devant l’établissement, à la recherche de cette petite blonde. Peut-être n’est-elle pas encore arrivée. Alors j’avance un peu plus, traverse l’amas de gens agglutinés, lâchant des pardon poliment ou optant pour la petite bousculade légère pour forcer le passage quand ces derniers ne répondent pas. Et ils ne s’en rendent pas compte, déjà sûrement bien alcoolisés. Jill ! Comment vas-tu ? Voilà qu’elle débarque de nulle part, Emilia. Toujours aussi jolie. Je souris, contente de la savoir devant moi. Et de savoir aussi, que l’on va passer une super soirée. Emi, ça va super. Je te cherchais justement. Et toi ? Tu as l’air en forme. Bien sûr qu’elle doit aller bien, je la connais un minimum pour interpréter son comportement. Mon regard qui dévie sur le côté, alors qu’Emilia me parle d’un mec à deux doigts de l’embarquer. Je ris, secouant la tête. J’espère que tu lui as dit que tu avais déjà un cavalier pour la soirée. Je plisse mon nez, amusée. Le cavalier en question, c’est bien moi. J’attrape d’ailleurs son bras, et l’embarque à travers la foule, espérant trouver l’entrée du bar. C’est bien compliqué avec tous ces sauvages. Et il y a autant de monde dehors que dedans, ce qui au fond fait plaisir à voir. Des gens qui profitent, qui s’amusent. Comme Emilia et moi, au final. Qu’est-ce que tu bois ? Je fais signe au barman, qui nous connait déjà très bien, me penche en avant pour qu’il puisse entendre. Une pinte de bière pour moi, s’te plaît !
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Invité a posté ce message Sam 18 Aoû 2018 - 22:41#
Emilia s'élança vers son amie après avoir récupéré le numéro du garçon plutôt mignon contre lequel elle s'était malencontreusement cognée. Ce genre de rencontre avait toujours eu du bon et elle comptait bien s'en servir. A croire qu'elle cherchait les embêtements mais comme elle était célibataire sans de vrais attaches, elle n'allait pas s'en priver. Lorsque la blonde avait aperçu son amie, un climat confortable avait inondé l'endroit, même bondée, il n'y avait rien de plus rassurant que d'être accompagnée par une amie aussi proche que Jill. Elle était certaine qu'elles allaient passer une très bonne soirée et à voir le visage ravie de son amie, Emilia savait que c'était réciproque : « Emi, ça va super. » Cette information ravissait la jeune femme, cela évoquait sûrement de très bonnes nouvelles. Elle en voulait puisque pour le moment, elle n'avait pas de grands potins croustillants à fournir. « Je te cherchais justement. Et toi ? Tu as l'air en forme. » Le visage d'Emilia s'éclaira et elle confirma cette idée : « Alors là, tu es loin de la vérité. Je t'en dirais plus à l'intérieur ! » Elle fit des mouvements de hanches pour accompagner la musique qui faisait déjà rage à l'intérieur de la bâtisse : « Mais il y a de quoi fêter et toi ? » Jill avait été présente pour la blondinette lorsqu'elle bûchait comme une reine pour ses examens. Le stress et le côté particulièrement désagréable de la jeune fille avait parfois été difficile à gérer pour ses proches. La brunette, ici présente, avait été l'une de celles qui avaient du prendre sur elle : « J'offre la première tournée ! » ajouta t-elle sur un ton entendu, rédhibitoire. Donc son amie ne pouvait pas revenir dessus, c'était certain.
Emilia suivit le regard de son amie, qui regardait l'endroit où elle était quelques minutes avant lorsqu'elle lui parla de sa malencontreuse rencontre : « J'espère que tu lui as dit que tu avais déjà un cavalier pour la soirée. » En se retournant, elle haussa des épaules : « Pire. » Un air sérieux s'abattit sur le visage de la blonde : « Je lui ai dit que je passais la soirée avec une copine. Il a vite compris qu'il ne pouvait pas insister ! » La barmaid éclata de rire même si elle n'aurait jamais annulé une soirée avec des amis pour un garçon. C'était l'une de ses règles, ses amies passaient toujours en priorité, elle en avait besoin comme ils avaient besoin d'elle. La réciprocité de la chose était équitable selon Emilia et elle n'allait pas changer, maintenant. Cela étant dit, elle avait noté le plissement du petit nez de Jill, geste qu'elle avait trouvé très mignon à leur rencontre, et ne pu s'empêcher de rire de plus belle. Elle adorait la brunette et le complicité ne cessait de grandir au fil du temps. Elles se rendirent au bar, dans la ferme attention d'honnorer cette soirée comme il se devait : « Qu'est-ce que tu bois ? » Elle laissa son amie héler le barman pour prendre sa commande et elle prit la parole, criant un peu plus fort : « Deux, ste plait ! » Emilia lança un petit clin d'oeil à son amie alors qu'elle remarqua l'intérêt particulier que ce dernier avait pour elle : « Jill, je crois que tu as un tiqué là ! » Elle lui donna un coup de coude pour l'encourager mais les pintes arrivèrent avant qu'elles ne puissent trop en dire là dessus : « Cool, merci ! » Elle lui tendit l'argent en liquide et prit les bières : « Flipette ! » lança t-elle, dans le mouvement, à son oreille même si personne ne pouvait l'entendre. Pour s'installer, Emilia entraîna son amie jusqu'à une table, déjà occupée par un couple de nana mais largement assez grande pour les accueillir toutes les deux sans gêner les deux autres.
Aucun homme ne peut se glisser entre deux copines qui ont prévu une soirée. Ce qui est vrai, parce qu’en aucun cas j’aurais pu annuler pour un garçon. Les amis, autant filles que garçons, ils sont toujours là quand on a besoin. L’amitié, qui a toujours eu une place essentielle dans ma vie. Emy, une amie proche, ancienne amante mais ça ne nous empêche pas d’être toujours aussi proches. Parce qu’elle est moi, ça a peut-être été comme une évidence. Les mêmes gouts, des passions communes et puis, sur la même longueur d’ondes. Emy, elle compte tellement à mes yeux, que jamais je ne pourrais envisager de la laisser de côté. Ce qu’elle ne semble pas vouloir non plus, puisqu’ayant balayé ouvertement l’offre de ce prétendant. Nous voilà désormais accoudées au bar, la commande passée. Des pintes de bière, pour bien commencer la soirée. Je lance un regard malicieux alors que mon amie relève l’attention particulière que me porte le barman. Je ris, secoue ma tête. Un prétendant de plus, que veux-tu ? Et bien sûr, je prends ce faux air de prétentieuse. Je ne suis pas ici pour me trouver une occupation pour la nuit, je suis simplement ici pour passer la soirée avec Emy. Et non, possibilité ou pas, je ne me détournerais pas de mes intentions. J’attrape mon verre, mon amie qui en fait autant, et nous voilà parties jusqu’à une table libre. Ou presque, puisqu’un couple s’y trouve déjà. Ça ne nous empêche pas d’y trouver un petit coin rien que pour nous deux, quasi intimiste. Je dépose mon sac dans un coin, par sécurité, puis saisis le grand verre. Emy qui me demande à quoi est-ce que l’on trinque, alors j’inspire, en pleine réflexion pendant quelques brèves secondes. La liste pourrait être longue, tu sais bien que je trouve toujours une bonne raison de trinquer ! L’amusement se lit sur mon visage, alors que je reprends aussitôt la parole. On peut déjà trinquer à nous deux, à notre soirée qui s’annonce géniale ! Parce que toutes les soirées passées au bar avec Emy l’ont été. Et je ne vois pas en quoi ce soir serait une exception. Je lève mon verre, le cogne contre le sien avant de boire une longue gorgée de bière. Comme si j’avais soif, comme si je n’avais pas bu depuis trois jours. Puis je repose la pinte, bruyamment. Une autre raison de trinquer ? Je suis prête à savourer une deuxième longue gorgée, et puis aussi, toutes les autres boissons qui vont suivre. Je pose un regard sur Emy, curieuse de savoir si elle a une nouvelle particulière à m’annoncer. Une nouvelle qui se fête.