L’attente est longue. La patience me fait défaut et j’en ai vraiment marre de tourner en rond. L’unique chose que je pourrais récolté de faire les cent pas serait d’avoir mal la plante des pieds. Pourtant je ne peux faire autrement. Je ne suis même pas sûre de pouvoir réussir à m’endormir sans avoir de nouvelles de mon animal de compagnie. A vrai dire c’est bien plus qu’un animal, c’est une partie de ma vie comme le serait un enfant. Je sais bien que beaucoup ne comprenne pas que l’on puisse comparer un chien avec un enfant mais je n’ai pas de famille, à proprement parler, et mon chien a pris toute la place. C’est toujours mieux que d’être seule. De temps en temps je parviens à m’asseoir quelques secondes sur le sofa mais directement je me relève pour passer un coup de fil. Mes connaissances ne sont pas assez nombreuses que pour y passer la nuit et après avoir joint quelques centres pour animaux, je me résous à ne plus déranger personne. Ils vont finir par me prendre pour une folle.
Alors que la peur de perdre mon ami me submergea, l’interphone se mit à sonner. L’heure bien avancée ne me rassura pas mais j’avais tellement espoir que quelqu’un me ramène Dobby que je ne pouvais pas ne pas répondre. Je tentai de reprendre une voix normale où il serait difficile d’y déceler de la peine et j’attendis qu’on me réponde. Une voix masculine s’éleva et elle ne me semblait pas inconnue. J’avais une excellente mémoire et le son d’une voix me marquait assez souvent. C’était assez déroutant, surtout que je n’avais pas le visage de la personne devant moi. Quand je l’entendis parler, le sourire me revint. Avait-il réellement retrouvé Dobby ? «
J’arrive de suite ! » Je ne laissai pas le temps à mon interlocuteur de répondre et je m’empressai de descendre le rejoindre. J’avais pris soin de prendre mes clés mais pas de me changer et j’étais juste vêtue d’un survêtement, pas très glamour comme tenue. «
Dobby ! » m’écriais-je quand je rejoignis le jeune homme et mon chien dans l’entrée du bâtiment. Dans la joie et avec l’envie de serrer mon chien dans les bras je ne laissais même pas le temps à l’inspecteur avant de récupérer mon animal. «
Mon Dieu où étais-tu passé ? » Il va de soi qu’un chien ne saurait me répondre. Je me tournai vers le charmant jeune homme. «
Excusez-moi, je ne vous ai même pas remercier ! » C’était la moindre des choses, j’accorde beaucoup d’importance à la politesse. «
Vous l’avez trouvé où ? Et comment avez-vous su que c’était le mien ? » Je posais des questions sans même prendre le temps de réfléchir que la réponse pouvait être très simple. «
Je peux vous offrir un verre pour vous remercier ? Et peut-être vous laisser répondre à mes questions dans un endroit plus accueillant ? » Je tentai de sourire, relâchant la pression et le stress de la perte de mon chien ?