my little sister is a monster (kate)

Kate secoua la tête tout en mangeant son gâteau, même si elle savait très bien que ce n’était pas correct de dire ça, c’était ce qu’elle pensait et elle ne déguisait jamais ses pensées même si cela pouvait heurter la sensibilité d’autrui. « Non, ce que je dis, c’est que hormis notre famille je ne chérirais personne comme je le fais avec vous. Je ne dis pas que Zach n’est pas complétement mon neveu, mais ce n’est pas ton fils Cole. On aura beau dire que c’est tout comme, ou pas d’ailleurs mais ce n’est pas ton enfant. » répondit-elle en venant essuyer le côté de sa bouche.

« Si tu adoptes que c’est ton choix, que tu décides d’être le papa de n’importe quel enfant, je serais ravi d’être sa tante uniquement parce que c’est toi, Cole. » répondit-elle avec le plus grand sérieux, elle n’avait fait ni remarque ironique, ni sarcasme mais simplement répondu avec la plus grande honnêteté.

« Eh bien ta sœur t’invite à passer ses prochaines vacances avec elle, je comptais aller à Los Angeles, comme je suis ta sœur tu ne peux pas dire non. » dit-elle en finissant son gâteau puis finit sa tasse de café.

Il faudrait surtout qu’elle fasse attention ne pas montrer des signes trop évidents qu’elle était malade ou en mauvaise santé, Kate avait toujours eu une énergie débordante mais depuis ces dernières semaines elle sentait qu’elle ne tenait pas autant qu’elle le souhaiterait, rapidement essoufflée, rapidement déconcentrée.  

C’est sur ces paroles qu’il avait réussi à arracher un sourire à Kate, un sourire bienveillant qu’elle n’avait pas souvent eu l’occasion de faire. Le plus grand problème de Kate ce n’était pas qu’elle n’aimait personne ou bien, qu’elle n’arrivait pas à dire ce qu’elle ressentait c’était sa manière de le faire comprendre. Elle savait hurler, crier, râler, bouder et emmerder son monde mais faire preuve de douceur ce n’était pas un modus operandi qu’elle maîtrisait vraiment.

« Je suis gentille, juste ça ne sert jamais de le montrer. » répondit-elle en regardant son frère puis, roula des yeux en écoutant la réponse de son frère. Il pouvait se montrer si peu perspicace par moment et pourtant, elle en était sûr, il était bien un Baker. Il était tout aussi intelligent qu’elle.

« C’est pour ça que j’ai dis inviter, j’ai une amie de mon école qui m’a fait un pris pour un appartement là-bas, j’ai déjà les deux billets d’avions et je cherche quelqu’un pour m’accompagner. Cole je t’en prie dis oui. » supplia t-elle presque en avançant vers son frère avec un regard qui se voulait adorable, mais sur Kate ça donnait quelque chose d’assez…spéciale.

« Ne me parle pas de ‘ oui mais tu te rends compte c’est toi qui paye blablabla ‘ moi je te parle de vacances, à Los Angeles avec moi. Viens avec moi, Cole. » reprit-elle, même si la raison de ces vacances c’était surtout le fait de pouvoir possiblement annoncer à Cole qu’elle était malade et qu’elle ne savait pas vraiment vers quoi elle courrait. Elle n’avait aucune idée de comment lui annoncer la chose et elle se dit qu’être loin de New York pourrait sûrement l’aider.

Cole devait probablement avoir de bonnes raisons de penser que de montrer sa gentillesse était utile, mais qu’es que les gens pouvaient bien faire d’une personne gentille ? La prendre pour une imbécile ? Avoir un avis positif sur elle ? Kate n’était pas intéressé par ces choses-là, elle avait bien mieux à faire. Les gens qui entouraient sa vie avait premièrement le mérite de la supporter, pouvoir tolérer ses excès mais encore plus le talent de ne pas s’énerver à chaque mot de travers qu’elle prononce.

« Alors, techniquement je n’ai pas prit deux billets comme ça, on devait m’accompagner mais…on m’a planté. » dit-elle en regardant un peu autour d’elle, à vrai dire, elle devait partir avec un brun, un mètre quatre vingt quinze, belle gueule, mais il n’a pas eu les nerfs de la supporter plus de deux semaines. « La dernière semaine de janvier. » répondit-elle en jetant un coup d’œil à l’heure, bientôt l’heure de prendre ses cachetons mais hors de question de les avaler devant les yeux de son frère, ça serait comme se tirer une balle dans le pied. « Tu vas pouvoir libérer ton agenda de ministre pour la simple humaine que je suis ? » demanda t-elle avec un sourire espiègle, un poil provocatrice mais c’était comme ça que Kate était faite et personne ne l’avait changé.

Immédiatement Cole voyait le côté négatif de la chose, mais ce n’était pas de cette façon qu’elle faisait la démarche, c’était à Cole qu’elle avait pensé en premier pour passer ses vacances là-bas. Elle avait simplement organisé ce voyage pour essayer de faire possiblement perdurer une relation dans le temps mais elle n’avait pas eu le temps d’aller jusque-là. « Non, t’es pas ma roue de secours, arrête un peu. J’aurais pu y aller avec Aimée mais, j’ai pensé à toi. » dit-elle en haussant les épaules.

Aimée aurait normalement été la première personne avec qui Kate aurait voulu passer des vacances, mais sa meilleure amie (se rapprochant plus de sa moitié) était riche et n’avait surement pas besoin qu’on lui paie des vacances à Los Angeles.  La jolie blonde se racla la gorge, c’était peine perdue de vouloir dévier la conversation, Cole finirait par savoir ce qu’il ne devait pas savoir.

« Kyle, un mec avec qui je sortais depuis deux..trois semaines, je ne sais plus vraiment, on s’est disputé et…il n’est pas revenu. » répondit-elle en se raclant la gorge à nouveau.

De toute façon, ils ne restaient pas plus d’un mois ou deux, enfin, le dernier était resté un an et demi mais il voyait d’autres filles, enfin une en particulier mais ça, Kate n’en parle jamais.

« Cool alors tu pars avec moi à Los Angeles, ça va être trop bien. » reprit-elle en jubilant sur place, de toute évidence, les vacances ça sonnait toujours bien. « Mets pas des trucs moches dans ta valise hein, tes joggings pourris ça reste dans ton placard. »

Il affirma qu’elle l’avait préféré à sa partenaire de crime, ça n’était pas vraiment sûr mais bon elle préférait le laisser croire que c’était le cas. Personne ne pouvait expliquer le lien qui unissait Kate et sa meilleure amie, ou même sa moitié elles partageaient tout, absolument tout. Une relation fusionnelle unissait les deux jeunes femmes et de toute évidence, personne n’était en mesure de comprendre un tel lien.

« Alors, pour ma défense je comptais partir en vacances et puis je ne réfléchis qu’après alors ça me semblait être une bonne idée pour savoir si ce n’était pas un trou du cul et finalement je n’ai pas eu à attendre des vacances. » répondit-elle en riant, maintenant qu’elle le disait ça sonnait beaucoup plus hilarant de cette façon.

Si Kate avait un cœur personne n’avait su le déterrer, tout l’amusait et elle prenait tout avec un détachement inexplicable.

« Si t’as des joggings pourris, qui tirent la tronche depuis des années et si tu t’avises de mettre à exécution ton plan je te pousserais dans la première poubelle histoire de te remettre dans ton élément, y a tous tes copains qui vivent dedans. »