Invité a posté ce message Dim 15 Déc 2019 - 17:00#
August & Chacha
Passe moi le sel
Je rangeais les derniers papiers financiers dans mon sac à main et pris ma veste en sortant de mon bureau. Je m’arrêtais devant le bureau de mon assistante, Elia, où elle me gratifie d’un sourire. Comme toujours je lui rendis rapidement et fourrais mon nez dans mon téléphone pendant qu’elle me faisait un topo de ma vie : « Mademoiselle Beauregard, Vous avez un rendez-vous cette après-midi avec le maire pour le gala de charité de la semaine prochaine et comme vous me l’aviez demandée le reste de votre journée est libre. Votre salade est dans la cuisine avec le steak de chez Harrolds. » J’avais eu un nombre incalculable d’assistante personnelle mais je dois dire qu’Elia était de loin la meilleure. Je relevais mon visage et lui souris : « Comme toujours, tout est parfait. Prenez vous la journée Elia, je ne pense pas repasser au bureau. Profitez de votre jeunesse ! » Sur ces mots, je tournais mes talons et me dirigeais vers la cuisine, récupérer mes biens. On était mercredi midi et j’avais prévu de prendre un repas avec Gus, le pauvre homme était en béquille et venait à peine de reprendre le travail. Étant un de mes meilleurs amis et celui qui prenait soin de moi lorsque j’étais malade dans notre ancienne coloc, j’ai supposé que je devais lui rapporter un peu de confort. Je sais, je suis une amie géniale. Mon chauffeur m’attendait en bas de l’Hôtel et je lui donnais l’adresse du bureau d’August. Une fois arrivée je montais dans son bureau sans m’annoncer à la réception, ils devraient savoir qui je suis. J’ouvris la porte du bureau de mon ami, bien sûr sans toquet et déposait la salade sur son bureau : « Tiens une salade pour les malades, unijambiste, apparemment ça aide à faire repousser les os plus rapidement ! »
Les rendez-vous s’enchaînent et aucun ne se ressemble. C’est une matinée assez intense, tant tu as pris du retard dans tes rendez-vous. En effet, il y a seulement quelques jours que tu as repris le travail. La fatigue t’empêchant de pouvoir prendre autant de rendez-vous en une journée. Aujourd’hui, tu n’es plus aussi fragile. Tu as repris du poids, et ne ressembles plus autant à un sac d’os. Doucement, mais sûrement, tu retrouves ton allure. La prochaine étape sera la salle de sport. Il te faudra y retourner pour retrouver tout ce muscle perdu sur l’île. Alors que le dernier patient part, tu fermes la porte derrière lui, et revient à ton bureau béquilles en main. Qu’est-ce que t’aimerai les envoyer péter à l’autre bout de la salle. C’est insupportable de devoir se déplacer comme ça. Ça fait mal aux mains, et ça te les rends affreusement moites. Et tu te réinstalles à ton bureau remplissant le dossier que tu as sous les yeux. Et soudainement, la porte de ton cabinet s’ouvre sans aucune annonce. Ce n’est certainement pas l’un de tes collègues et encore moins la secrétaire. Ce n’est que Charlotte et sa fâcheuse tendance d’entrer dans des pièces comme dans un moulin à vent. « Salut, entres, fais comme chez toi. » Tu ne lèves pas immédiatement les yeux de tes papiers. C’est la salade qui attire ton regard. « Je risque de m’étouffer avec toute cette attention, mais merci. » Tu ranges alors ton dossier, et fais le tour de ton bureau pour aller t’asseoir confortablement sur l’un des sofas que tu possèdes. Tu t’allonges complètement pour y étendre cette jambe si lourde à cause de ce plâtre. « Va vraiment falloir que t’apprennes à toquer Cha. Mes patients risquent de faire un arrêt cardiaque en te voyant débarquer comme ça. »
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Invité a posté ce message Mar 17 Déc 2019 - 20:40#
August & Chacha
Passe moi le sel
Je déposais mon derrière sur la chaise en face de son bureau et observais ce jeune homme qui ne me déniait même pas un regard lorsqu’il m’attaqua avec son sarcasme : « J’en avais bien l’intention. Voyons Gus, nous partageons beaucoup, que ce soit matériel ou physique. Donc je me réserve le droit de rentrer comme je veux. » Je ponctuais ma phrase d’un clin d’œil et de ma voix la plus mielleuse. Si je devais être honnête, je suis chez moi partout, j’ai l’impression que le monde entier m’appartenait, ce qui n’était pas tout à fait faux. J’observais sa réaction face à la salade que je lui avais apportée, m’attendant à objection de manger de l’herbe mais il ne fit qu’attaquer ma gentillesse : « Oserais-tu douter de mes nobles intentions ? Ce n’était que pur politesse, rapporter de la nourriture aux infirmes c’est important. » Je sortais le steak que j’avais apporté et le déposais sur le bureau. J’observais ensuite August qui faisait le tour de son bureau avec difficulté pour s’asseoir sur un de ses canapés. J’essayais de garder une expression neutre, mais voir mon meilleur ami dans un tel état me faisais terriblement mal au cœur et si je pouvais échanger nos places je le ferais sans une once d’hésitation. Je détestais savoir que je ne pouvais pas aider mon ami. Je reconcentrais mon attention sur cet Apollon un petit peu abîmé et affichais mon plus beau sourire : « Voyons, je suis la solution à tous les problèmes de tes clients. Je débarque et tous les engins de tes clients vont se remettre en marche automatiquement, problème résolut ! » J’étais bien consciente que sexologue ne se limitait pas aux problèmes fonctionnelles mais bon il ne pouvait pas ignorer le fait que j’avais absolument et complètement raison. Je sortais deux paires de couvert du sachet et les déposais sur la table. J’hésitais quelque seconde à pousser la blague plus moins mais me résignais et apportais le steak avec une paire de couvert devant Gus : « Tiens, prends tes protéines je te sens beaucoup trop grochon. » Je retournais à ma place désignée et pris d’assaut ma petite salade.
AVENGEDINCHAINS
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Invité a posté ce message Mar 17 Déc 2019 - 21:39#
Du coin de l’œil, tu la regardes te dire que tu lui appartiens, en quelque sorte. « T’es pas croyable. » lâches-tu avec un léger souffle amusé. Il n’y a qu’elle pour dire des choses pareilles, et malgré toutes ces années, tu restes toujours aussi surpris par ses paroles. T’as du culot, mais elle, elle excelle dans ce domaine. Il est difficile de faire mieux qu’elle. Ou pire, à voir selon comment on prend les choses. « Non jamais, tu es trop bonne pour que je doute en toi. » Tu accentues bien sur ce mot, bonne, comme s’il avait une double signification. Ce qui en vérité est le cas. Charlotte est une très bonne amie de longue date, mais elle est légèrement plus que ça. Il y a cette attirance entre vous. Attirance qui vous mêle parfois à des ébats physiques. Jamais cela ne va au-delà de ça. Vous avez une vision similaire des choses et tu la respectes bien trop pour jouer au connard avec elle. Risquer de perdre cette amitié. Tant que vous restez sur la même vision des choses, vous ne risquez absolument rien. « Mais je plaisante, merci pour le plat. » Tu te lèves et viens t’allonger sur le canapé, profiter de son confort pour te relaxer le temps d’une pause déjeuner bien méritée. Tu te passeras de manger en compagnie de tes collègues pour aujourd’hui, préférant passer ce temps en compagnie de l’une de tes meilleures-amies. « Ou tu risques d’aggraver certaines situations. » Des couples viennent non pas parce que le conjoint a des problèmes d’érections, mais par manque de confiance … Et une beauté comme Charlotte viendrait au contraire appuyer là où ça fait mal. « Je préfère m’éviter cette peine, qui est à double tranchant. » Avec la blonde, ça passe ou ça casse. Charlotte pousse alors ton plat vers toi ainsi que des couverts. Tu te mets alors à rire dans un souffle expiré. Grochon, mais qu’est-ce qu’elle raconte ? Les Australiens, ils sortent de ces expressions. Il faut savoir leur pardonner, là-bas le soleil est extrêmement fort, et cogne de plein fouet sur la tête. Ça détériore les neurones. « Ah ouais, grochon ? C’est une variante de grognon et ronchon ? » Avant qu’elle ne change d’avis et vienne à te prendre ton plat, tu t’installes correctement et te mets à manger. « Merci pour le plat. »
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Invité a posté ce message Mar 17 Déc 2019 - 23:17#
August & Chacha
Passe moi le sel
Un petit coup de chaleur traversait mon corps, lorsque sa voix insista sur le « bonne ». Il avait ce don de rendre les choses très sensuelles mais toujours à double tranchant. Je savais qu’il ne le disait pas de façon macho ou encore pour me prendre pour un objet sexuel. Il s’agissait réellement d’un compliment. Je pense que personne d’autre que moi aurait pu comprendre le sous entendu de sa phrase :« Effectivement, je suis d’ailleurs trop bonne pour toi, je trouve ! » En jouant le même jeu que lui j’accentuais mon bonne, suivis d’un clin d’œil. Je crois que je faisais plus de clin d’œil en une journée que je ne clignais des yeux. J’adorais ce jeu entre August et moi. Il est mon meilleur ami, on se respecte l’un l’autre, on a peut-être une attirance physique et surtout des activités physiques qui dépassent le stade d’ami platonique mais les sentiments n’iront jamais au delà. Premièrement, je suis humainement incapable de ressentir de l’amour dans les termes amoureux et deuxièmes pour rien au monde je ne mettrais au péril cette relation fusionnelle et qui fonctionne sur l’amitié. Je remerciais chaque jour les forces supérieures pour avoir Gus sur la même longueur d’onde que moi. Je répondais uniquement par un hochement de tête lorsqu’il me remerciait pour le repas, c’était tout à fait normal d’apporter le repas, je voulais le réconforter même si c’était peu. Je roulais des yeux à la remarque d’August comme quoi j’aggraverais la situation : « Mais non, Homme ou Femme, laid ou beau, confiant ou pas, avec un clin d’œil suivis d’un sourire et une petite main sur ma cuisse et tous les maux du monde sont guéris. » Je gardais un visage neutre face à mon commentaire. Bien sûr, je n’étais pas si obnubilée par ma personne mais j’adorais en jouer et surtout taquiner August. Je détournais le regard de ce bel homme et continuais sur sa lancé : « Hmm, je vois. Prend le bon côté des choses, si j’aggrave, plus d’argent pour toi, si j’améliore moins de travail. Finalement, c’est toujours gagnant-gagnant avec moi. » Il fallait toujours que j’ai le dernier mot. J’étais insupportable. Un jour, je devrais donner mon respect à Gus pour ne pas m’avoir claquer durant toutes ces années. Après avoir déposer le plat devant mon ami, j’entamais la première boucher de ma salade et faillis m’étouffer lorsqu’il reprit mon terme grochon. Je savais qu’il faisait partie de mes amis les plus intelligents et malins mais là, il m’épatait. Le reste du commun des mortels ne faisaient jamais attention quand je faisais ma mixologie des mots ou expression, tel que je suis au bout du trou ou encore au fond du rouleau : « Mais exactement ! C’est pour ça que tu es mon humain préféré, tu fais attention ce que je dis. Oui grochon, c’est une double insulte puisque tu es grognon et ronchon à la fois ! » J’espérais que mes petites tentatives allait le faire rire. Je jouais à la niaise mais je voulais juste rapporter un peu de légèreté dans sa journée et surtout face à l’encombrement de son membre cassé. Je pris une nouvelle bouchée de ma salade et observais le jeune homme : « Tu te répètes. Tu as pris un coup à la tête aussi, ce n’était donc pas que le tibia ? »
AVENGEDINCHAINS
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Invité a posté ce message Sam 28 Déc 2019 - 18:43#
Tu te demandes encore comment vous en êtes arrivés là ave Charlotte. Elle qui est sensée être l’une de tes meilleurs-amis, se retrouve à être également l’un de tes meilleurs plans culs. Faut dire ce qui est, un chat est un chat. Et elle en est parfaitement consciente. Inutile de lui mentir, elle sait parfaitement ce qu’elle vaut. « On en reparlera une prochaine fois. Je ne suis pas certain que tu gardes ce même discours. » Ah ça non, t’en mets ta main à couper. C’est tellement facile entre vous. L’un joue de son charme et l’autre craque en un claquement de doigt. Si vous avez une once d’envie de construire quelque chose de sérieux, vous le feriez. Mais vous savez pertinemment que ça ne vous mènerait à rien. Vous vous appréciez énormément, mais pas au point de dire ces trois mois que tu n’as prononcés qu’une fois dans ta vie. A ta sœur plus particulièrement. Pas même à ton véritable premier amour. C’était trop t’exposer, risquer de chuter de haut, trop haut pour un mortel. Certain de tes patients éprouvent les mêmes problèmes que toi. D’autres ont des problèmes bien plus complexes que ça. Des soucis que Charlotte ne peut résoudre aussi facilement, malgré ce qu’elle laissait entendre. Et ça te fait rire. Cette fille n’a aucun doute dans la vie. Elle croit être sortie de la cuisse de Jupiter. Née pour être une déesse sur Terre. Elle est magnifique, mais pas puissante au point de pouvoir régler tous les malheurs des hommes impuissants. « T’es mignonne à croire que t’es le médicament miraculeux. » Mais t’aimerai bien la voir en tant que conseillère sexuelle. Ça pourrait être assez marrant. Des crises de jalousie exploseraient dans tous les sens. Mais ça en serait fini de ta carrière. « Mouais.. Si tu le permets, je vais garder mes méthodes. Je préfère, vois-tu. » Comme si tu galérais à te trouver des patients/clients. Grâce à ta première émission, tu as su te faire un nom dans ton milieu et séduire des personnes que tu n’aurais jamais pu rencontrer en temps normal. Des célébrités qui ne se rendent pas chez n’importe qui pour confier sa vie sexuelle. C’est un sujet assez sensible. Et il faut avoir un minimum confiance pour se livrer à ce genre de séances. « Ouais, essaye de t’en sortir comme tu peux. Je ne le dirai à personne que tu ne sais pas encore correctement parler. Mais je retiens que je suis ta personne préférée. Ça tombe pas dans l’oreille d’un sourd. » Tu vas savoir le lui ressortir. Lui rappeler que tu es celle qu’elle préfère. Tu t’empares de son plat et commences à manger. « Oh tais toi. » T’es gentil, mais tes vieux démons reprennent vite le dessus. « Tu fais quoi pour les fêtes de fin d’année, tu retournes dans ton pays ? »
Je savais très clairement que je n’étais pas aussi incroyable que je le laissais entendre. August sera toujours une bien meilleure personne que moi. Premièrement, il était médecin, rien que de ce principe il faisait de son métier il s’agissait d’aider son prochain. Je gérais un Hôtel et une entreprise familiale, je ne vivais que pour les avantages sociaux et le business. Certes, je m’occupais de beaucoup de charité mais pas sûre qu’il ne n’agissait pas plus d’une question de réputation. « Je pense que le jour, où je change mon discours, inquiète-toi, ce sera un message de détresse. » Affirmatif, j’étais certes consciente de la vérité mais le dire a voix haute est une toute autre histoire. Très clairement, si cela arrivait je serais plus que probablement dans une situation de dépression grave. Un peu comme certain des clients de Gus qui ne pouvait avoir de relation intime par le fait d’une dépression mais qui n’est pas forcément facilement diagnostiquée. J’aurais aimé être le médicament miracle pour ces gens malheureux. Ne serait-ce que pour qu’ils retrouvent le sourire. Les relations physiques étaient importantes et spécialement cela avait de la valeur dans mes yeux et sans aucun doute dans celle de Gus. Néanmoins rien n’était plus important que de sourire. J’étais tout à fait fière de ce belle étalon qui rendait la vie de certaine personne meilleure, il était bien plus le remède miracle que je ne l’étais mais sur certains aspect je reste persuadée que je pourrais être une solution : « Mignonne ? Jésus, ne m’appelle plus jamais comme ça sinon le miracle que je suis va s’abattre de façon négative sur toi ! » Je fis une fausse mimique choquée et battais très rapidement des cils. Mignonne était un terme qu’on utilisait pour les gens faible de caractère, naïf. Du moins c’est ce que me répétait mon père. Je savais très bien que Gus ne l’utilisait que part pure taquinerie et je n’en étais pas du tout offensée. « Très bien, de toute façon je suis plutôt du genre occupée et passer mes journées ici, aussi tentent que cela puisse être, n’entrerais pas dans mon agenda. » Je fis un petit tant pis des épaules. Gus avait déjà plusieurs fois eu affaire à mes agendas calculés à la minute près. Pas sûr s’il ai toujours trouvé plaisant mes habitudes d’hyperactive. Je crois bien que c’était une des choses que je respecte le plus de Gus, son calme face à chaque tempête. J’ai l’impression qu’avec lui tout est facile et qu’avec temps tout problème pourrait être résolu. J’adorais la sérénité que mon ami m’apportait. Enfin bon ce n’était qu’un trait de caractère, son côté tête de feu ne pouvait être nier, mais ça ajoutait le piment à notre cher Gus. « Le répète pas à Eliott, je risque d’y perdre gros. Il sera capable de me voler toutes mes petites culottes par pur vengeance ! De toute façon je suis obligée de dire tu es mon humain préférée, tu as un os qui s’est fait la malle. » Je soutenais Gus dans tous ses choix, mais ce genre de blessure avait été prévisible avec le genre d’émission qu’il faisait et ce genre d’émission donnait une peur bleue à l’entourage de Gus. Entre Gus et Eliott qui risquaient leurs vies à longueur de journée, je m’étais engagée à avoir ma première injonction de botox l’année prochaine ! Je devrais apprendre à mieux choisir ma famille. Dans la prochaine vie, je prendrais deux agoraphobes, mon cœur sera plus aux repos au moins. « Pour nouvel an ? Je sais pas trop encore. Les parents font leur dîner habituel mais je doute fort que Aimée souhaite passer les fêtes avec la famille. Donc je serais dans le pays et donc d’extension je fais nouvel an avec toi, j’adore quand tu es mon nouvel an ‘good luck kiss’ ! » Je lui fis un petit clin d’œil, accompagné d’un sourire qui en avait tué plus d’un.
« On verra ça. » Elle est trop fière pour admettre le contraire, mais elle n’a pas besoin de parler à voix haute pour que tu le saches. Il te suffit de lire entre les lignes. C’est ce qu’il faut constamment faire avec la blonde. Tu la connais fort bien depuis le temps, et ça ne te dérange pas. Au contraire, tu en ris depuis des années. Comme du fait qu’elle soit si sûre d’elle dans n’importe quelle situation. C’est ce qui fait sa personnalité. Dans un sens, elle te fait penser à toi, au féminin. Et pour le coup, tu ne vois pas en quoi tu peux être insupportable aux yeux des autres. Au contraire, tu penses que c’est un côté plutôt marrant. Loin d’être conformiste au restant de la société, à rentrer dans toutes les cases. C’est plaisant de savoir qu’on n’est pas un mouton. Puis, tu ne peux t’empêcher de rire. Il n’y a rien de mieux pour offusquer Charlotte qu’avec un petit mot de tendresse. Mot qui n’en était absolument pas un, mais plus de l’ironie. « J’ai comme l’impression que je t’ai blessée. » Être trop gentil, ça ne fait pas absolument pas parti de ta facette. C’est même l’exacte opposé de ce que tu peux être. T’es gentil, mais pas dans la niaiserie non plus. Y a rien de plus barbant. « Et comment ça va les affaires au fait ? » Chacun son travail, et celui que fait ton amie est bien loin de ce que tu peux faire. Certes, il y a un rapport au commerce, puisque tu as tout de même un rapport avec une clientèle toi aussi. Mais tu n’es pas là pour satisfaire et te plier à leurs demandes incessantes. Non, toi t’es celui qui soigne les maux. « Tu vois, c’est justement ça qui me donne envie d’aller tout raconter. Exactement, ce genre de phrase. Et puis s’il te pique toutes tes petites culottes, je vois pas pourquoi, je l’en empêcherai. Ça pourrait être assez cocasse. » C’est vrai après tout. Si elle n’a pas de culotte, elle sort sans et ce n’est pas une vision qui est pour te déplaire. Absolument pas. Il faut savoir se délecter de certains plaisirs. « Comme je peux la comprendre. Il n’y a rien de plus exacerbant que les repas de famille. Mais tu te sens pas obligée de rester avec moi. » Dis-tu en plaisantant. Depuis que tu as quitté le Danemark, tes fêtes de Noël se restreignent à celle avec Sven et tes amis. Et étrangement, c’est nettement plus festif. Mais cette année, deux personnes viennent se joindre à la partie. Lily entre dans le tableau avec la petite Rachel. Les choses sont différentes depuis la mort de votre ami. Et le nouvel an, peut-être pas aussi joyeux que vous le voudrez. C’est différent depuis que Simeon n’est plus avec vous, et Aria. « J’espère seulement ne pas avoir à faire le baby-sitter avec Rachel, sinon, ça risque d’être compliqué pour nous. »
Je rangeais les derniers papiers financiers dans mon sac à main et pris ma veste en sortant de mon bureau. Je m’arrêtais devant le bureau de mon assistante, Elia, où elle me gratifie d’un sourire. Comme toujours je lui rendis rapidement et fourrais mon nez dans mon téléphone pendant qu’elle me faisait un topo de ma vie : « Mademoiselle Beauregard, Vous avez un rendez-vous cette après-midi avec le maire pour le gala de charité de la semaine prochaine et comme vous me l’aviez demandée le reste de votre journée est libre. Votre salade est dans la cuisine avec le steak de chez Harrolds. » J’avais eu un nombre incalculable d’assistante personnelle mais je dois dire qu’Elia était de loin la meilleure. Je relevais mon visage et lui souris : « Comme toujours, tout est parfait. Prenez vous la journée Elia, je ne pense pas repasser au bureau. Profitez de votre jeunesse ! » Sur ces mots, je tournais mes talons et me dirigeais vers la cuisine, récupérer mes biens. On était mercredi midi et j’avais prévu de prendre un repas avec Gus, le pauvre homme était en béquille et venait à peine de reprendre le travail. Étant un de mes meilleurs amis et celui qui prenait soin de moi lorsque j’étais malade dans notre ancienne coloc, j’ai supposé que je devais lui rapporter un peu de confort. Je sais, je suis une amie géniale. Mon chauffeur m’attendait en bas de l’Hôtel et je lui donnais l’adresse du bureau d’August. Une fois arrivée je montais dans son bureau sans m’annoncer à la réception, ils devraient savoir qui je suis. J’ouvris la porte du bureau de mon ami, bien sûr sans toquet et déposait la salade sur son bureau : « Tiens une salade pour les malades, unijambiste, apparemment ça aide à faire repousser les os plus rapidement ! » 
