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 I can make you dance (Anya)

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Invité a posté ce message Lun 10 Sep 2018 - 1:18 #

RAPH &
NANA

i can make you dance
Tu profitais clairement de ton vendredi soir, ne cherchant pas une seule seconde le confort de ton appartement. Ton samedi était libre, jour de repos si précieux pour un chirurgien. Et tu n’avais hésité une seconde entre une grasse matinée et une soirée interminable, tu ne l'avais pas gaspillée cette opportunité qui s'offrait à toi. Tu avais commencé par quelques verres à l’appart avec Anya. Puis quelques amis vous avaient rejoints. Et vous aviez finalement décidé de sortir dans les rues comblées par les étudiants. Un jour comme un autre en somme. Et comme chaque fois, tu avais payé les shooters pour tout le petit groupe, dilapidant l’argent gagné durement en quelques minutes.

Tes pas de danse coordonnés avec le rythme de la musique étaient typiques de la gente masculine. Glisser de droite à gauche, avec quelques extravagances comme sautiller sur place. S’il est vrai qu’en danse de couple tu te débrouilles comme un chef, seul et bourré c’était plutôt approximatif voir médiocre. Mais tu n’éprouvais jamais aucune gêne. Tu assumais pleinement ce qui se définissais plus comme s’agiter que danser.
Tes yeux se perdent dans la foule alors que la chaleur des lieux devenait insupportable. T’avais complètement perdu de vu ta coloc. T’étais même pas certain qu’elle soit encore dans les environs. Machinalement, tu vérifies que ton portable ne soit pas bombardé de notifications sans queue ni tête provenant d’Anya, tentant vainement de t’expliquer qu’elle était rentrée. Mais seul ton fond d’écran sobre s’affichait. Tu as bien tenté de l’appeler mais seul son répondeur te confirmait que tu ne t’étais pas trompé de numéro.

Difficilement, tu t’es glissé comme tu pouvais dans la foule, entre les gobelets bien remplis qui avaient déjà taché ta chemise à plusieurs reprises. T’avais clairement besoin de respirer de l’air frais, la salle devenait étouffante après les quelques heures passées à boire plus que de raison. Trouver la sortie fut l’une des épreuves les plus complexes de ta vie. Il faut dire que tu as tourné en rond bien quinze minutes avant de te rendre compte que tu avais déjà vu ce meuble quelque part. Le labyrinthe élucidé, tu ouvres la porte donnant sur la rue, avare d’oxygène. Malgré l’heure tardive, la température n’était pas assez clemente pour toi qui préférais le froid d’hiver. C’était sans doute l’une de choses qui avait contribué à ton tabagisme. Tu accompagnais uniquement les fumeurs à l’extérieur au début de tes études, profitant de leur compagnie pour t’aérer. Et à force de propositions, notamment par des filles à ton goût, tu ne peux plus y résister bien longtemps. Ça déstresse il parait.

La flamme de ton briquet vient éclairer ton visage dans la ruelle quelque peu sombre. Tu t'étais décalé dans une rue que tu jugeais plus "calme" que l'entrée de la boite qui était toujours encombrée par une file bruyante. Ton regard était perdu dans la vague, si bien qu’inconsciemment tu te mettais à fixer une silhouette sans même t’en rendre compte. Et il y eu ce moment fatidique et ô combien gênant de la jeune fille qui s’en rend compte. Avec ton regard vitreux, t’avais pas vraiment l’air d’un type bien, il fallait l’avouer. C’est quand le bruit de ses chaussures s’approchèrent que tu as réalisé la situation, reprenant ton esprit qui s’évadait pleinement. Avec sa tignasse blonde, tu as mis quelques secondes avant de reconnaître le visage si familier d’Anya. Tu le détailles un instant, le temps qu’elle s’arrête à ton niveau. « T’as grossi. » Tu expliques, comme pour justifier ton regard insistant. Tu n’avais aucunement envie qu’elle t’accuse de la mater sans retenue. Pas maintenant en tout cas, t’étais beaucoup trop innocent. Pour cette fois. Tu lâches ta clope, l’écrasant sans précaution sous ta semelle. L’écologie, t’étais loin d’y penser quand t’avais les veines saturées d’alcool. « T’as rencontré des potes? » Tu demandes, comme pour faire la conversation. Ou par curiosité. La voir disparaître soudainement, c’était assez inhabituel. La dernière fois que tu n’avais plus eu de nouvelles, elle s’était tout bonnement perdue. Et de part sa fierté mal placée, elle avait attendu d’être dans une rue malfamée pour finalement t’appeler. De ce fait, la cause de son absence t’intriguait quelque peu. Un sourire était venu se loger sur tes lèvres, te remémorant ce souvenir. Un parmi tant d’autres que vous aviez partagé en 8 ans. Vous en aviez fait des conneries. Étrangement, les siennes te revenaient plus facilement. Elle t’a toujours fait marrer, souvent malgré elle. Et ça en étant d’autant plus hilarant.
Pando
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Invité a posté ce message Mar 11 Sep 2018 - 14:48 #


   

   
❝i can make you dance❞
   Raph & Nana
Raphaël n’avait pas eu besoin d’insister bien longtemps pour que je l’accompagne à sa fameuse soirée,  c’était en quelque sorte un rituel depuis des années et le fait de ne pas savoir dans quel état nous allions nous retrouver était devenu un jeu, un bon moyen de lancer les paris même, parfois. Il y a quelques années en arrière, je me préoccupais toujours un peu de savoir si nous serions capables de retrouver le chemin de l’appartement, maintenant, un simple banc au beau milieu d’un trottoir était devenu un potentiel logement pour finir ma nuit, tout était devenu envisageable et plus rien ne m’effrayait réellement. Qu’importe la façon dont la soirée finirait, je savais simplement que j’allais me réveiller avec la gueule de bois et autant l’avoir après m’être particulièrement bien éclatée plutôt que pour une petite cuite d’adolescente.

Un shoot à la main, au beau milieu d’une foule d’inconnus, je chantais à tue-tête en m’accrochant ça et là à des personnes qui étaient passées du statut de « véritables inconnus » à « grands potes d’une soirée », parce que l’alcool avait la particularité de me rendre particulièrement tendre et admirative du moindre type qui avait réussi à boire un verre cul-sec, sans le renverser. «  Wahoo, putain mais t’es trop fort ! » J’étais complètement torchée, moi-même j’avais cessé de faire preuve de mauvaise foi et l’absence de Raphaël m’aidait amplement à reconnaître mon état. Parce qu’avouer que j’étais cuite pourquoi pas, mais sûrement pas devant mon colocataire. D’ailleurs, soudainement, je me stoppais, l’air perturbé et les sourcils légèrement froncés. Merde, il était passé où cet idiot ? Je laissais mon regard se perdre dans le vague un instant, essayant en vain de me plonger dans mes pensées dans l’espoir de me souvenir du moment durant lequel nous avions été séparés. «  Hey blondinette, tu m’accompagnes dehors cinq minutes ? » Je clignais des yeux pour reprendre mes esprits alors qu’un grand sourire béat s’afficha immédiatement sur mon visage. J’attrapais le bras de mon pote d’un soir, finissais mon verre cul-sec et le suivais à l’extérieur, ne manquant pas de pousser quelques cris stridents à vous percer les tympans, me laissant rapidement envahir une nouvelle fois par l’ambiance des lieux.  

Il m’avait fallu dix minutes à peine -peut-être un peu plus, peut-être un peu moins, il faut dire que j’avais rapidement perdu la notion du temps – pour me retrouver au beau milieu d’une ruelle, à errer telle une âme en peine. Ouais, je m’étais paumée une nouvelle fois et je me haïssais déjà d’avoir eu cette fichue idée de me diriger vers la sortie. Le type en question avait disparu en un quart de seconde à peine, me laissant même à croire que des ailes lui avaient poussées dans le dos et qu’il avait disparu dans les airs. Si ce n’était pas le cas, comment aurait-il pu parti aussi vite ? Je m’étais plongée dans mes pensées un quart de seconde à peine… Je sortais une clope de mon paquet et la calait entre mes lèvres avant de l’allumer avec mon briquet que je fourrais à nouveau dans ma poche. Je ne fumais qu’occasionnellement et c’était, en règle générale, la preuve ultime d’un agacement profond de ma part. Je ne fumais que pour calmer mes nerfs et même si l’efficacité de la cigarette sur mes sautes d’humeur n’avaient jamais vraiment portés leurs fruits, je m’acharnais encore et encore en me persuadant que cela avait un effet plutôt positif sur moi.

J’enchainais les bouffées sur ma clope, quelque peu nerveuse mais trop cuite pour tenter de ne compter que sur moi-même pour me sortir de cette situation lorsque je repérais un type, le regard rivé sur moi, en mode psychopathe tout droit sorti de taule tel son regard vitreux n’avait rien de rassurant. Sauf que, le type louche en question, je le reconnaissais immédiatement malgré mon état d’alcoolémie, pour l’avoir en face de moi une bonne partie de mon temps. Je m’approchais de lui, titubant légèrement et secouais la tête, bien sûre de moi, lorsqu’il m’affirma que j’avais grossi. « Nan c’est faux, je suis toujours aussi bien foutue,  d’ailleurs il ne te manquait que le filet de bave… » Rajoutais-je, sur le ton de la plaisanterie… Ou peut-être pas totalement d’ailleurs. J’essayais de prendre un air nonchalant lorsqu’il me demanda si j’avais rencontré des potes et m’appuyais contre le mur avec l’un de mes bras… Avant de riper et de me rattraper in-extrémis au bras de Raph. « Ouais, il sont partis ces cons. » C’était la première excuse qui m’était venue en tête pour éviter qu’il ne se foute de ma gueule une énième fois. Je tirais une dernière bouffée sur ma clope avant de l’écraser tant bien que mal sur le sol, puis je reprenais un ton qui se voulait naturel, mais qui ne l’était pas réellement. « J’ai pas voulu te laisser tout seul tu comprends… » Un petit sourire en coin s’afficha alors sur mon visage, un sourire plein de sous-entendus. « Je t’ai manqué ? » Sous-entendu : « Tu ne peux pas te passer de moi, tu viens de me le prouver une nouvelle fois mon petit.  »

   
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Invité a posté ce message Ven 14 Sep 2018 - 2:46 #

RAPH &
NANA

i can make you dance
Son ego faisait écho au tien. Et tu n’as pas retenu le rire hilare d’entre tes lèvres, bien trop amusé par cette similitude que tu n'aurais jamais soupçonné il y a huit ans. Tu ne savais pas si c’était dans sa nature ou la tienne qui déteignait sur ce petit ange blond, mais c’était frappant à cet instant.
Tu n’oseras sans doute jamais l’avouer mais tu ne t’étais jamais privé d’un rapide regard, et tu es assez persuadé que la jeune fille non plus. Anya était loin d’être irréprochable. En huit ans, tu avais bien appris à connaître son côté indécent. « Tu te surestimes un peu trop Nana. Il y avait bien plus sympa à regarder à l’intérieur. » Plus à ton goût, dirait on. Il fallait avouer qu’avec le monde présent, tu avais presque su trouver l’idéal du corps féminin selon tes préférences. Un idéal avec des exigences proches d’un recruteur de mannequins. Tu avais tes goûts propres, parfois particuliers et peut être trop strictes.

Dans un geste plus qu’approximatif, elle tente de s’accouder au mur, avant qu’elle ne glisse et qu’elle ne se rattrape de justesse à ton bras, sans que tu ne cherches à l’aider d’aucune façon. Oh non, la voir s’étaler au sol aurait été des plus comiques mais la demoiselle avait encore assez d’équilibre. Il lui manquait encore quelques verres avant qu’elle ne soit à son apogée. À la maison il devait bien te rester quelques bouteilles de vodka pour compenser. Cependant, si tu parvenais déjà à ouvrir la porte d’entrée, ce serait encore une autre histoire. Là tout de suite, tu n'étais pas certain d'y parvenir.
Elle te marmonne ensuite que ses amis l’ont lâchée, et qu’au final ta solitude l’avait, parait il, inquiétée. Tu hausses les épaules, enroulant ton bras autour des siennes, réflexe de soirée. « Tu peux pas t’empêcher de venir me coller toi. Tu m’étonnes que je rentre seul à chaque fois que t’es là. » C’était sur le ton de l’humour cependant, il y avait bien une part de vérité. Rencontrer quelqu’un alors qu’elle était présente devenait complexe. A croire qu’elle prenait un malin plaisir à se montrer tactile quand tu discutes avec une fille mignonne. Même si le véritable coupable doit être l’alcool et non son esprit vicieux, le résultat était le même, c'est Anya que tu raccompagnais à l'appartement.
A sa dernière question, tu ne lui réponds que par un regard blasé, ne prenant même pas la peine d’utiliser ta salive. Elle te comprenait parfaitement sans que tu n’aies le besoin d’utiliser les mots. Tu relâches finalement ton étreinte pour te laisser glisser le long du mur, avec prudence pour contrôler ton équilibre, t’asseyant sur le goudron du trottoir sans doute sale. « Comme au bon vieux temps. Il ne manque plus que les bières. » Un bref instant pensif, te remémorant les conditions dans lesquelles tu avais rencontré Anya, tu perds à nouveau ton regard dans le noir de la ruelle. Tu crois ne lui avoir jamais raconté en détail le pourquoi du comment. Plus le temps passait, plus ça devenait compliqué. Tu ne t’en cachais pas mais disons que tu n’abordais jamais le sujet. C’était bien délicat face à quelqu’un qui avait été abandonné par son père. Elle t’aurait rapidement assimilé à lui, et elle aurait eu raison. Si ton ex n’avait pas avorté, tu te serais barré sans hésiter. Un instant, tu as planté ton regard dans le sien, comme pour chercher chaque trait ayant changé avec le temps depuis votre rencontre. Et c’est à peine si tu l’as vu vieillir, passant d’une gamine à la rue à une femme qui s’assumait pleinement.

Tu t’autorises à sortir une nouvelle cigarette de ton paquet, l’attrapant entre tes lippes. « Pourquoi t’étais énervée? » Tu lui demandes tout en t’acharnant sur ton briquet. Tu avais eu le temps de connaître les habitudes de ta colocataire. A chaque que tu l’emmerdais un peu trop, tu pouvais l’observer depuis la fenêtre la clope au bec, comme un réflexe indispensable. Bien sur, elle avait pris le soin d'hurler un bon coup et de claquer la porte avant. Tu avais alors rapidement fait le lien entre ce sentiment, et la cigarette.  
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Invité a posté ce message Ven 14 Sep 2018 - 14:34 #


   

   
❝i can make you dance❞
   Raph & Nana
Raphaël ne tarda pas à me remballer avec toute la douceur qui le caractérisait. Oui, j’avais confiance en moi mais à chaque fois que j’exposais cet excès de confiance, le jeune homme me faisait aussitôt redescendre sur terre. J’avais presque l’impression d’avoir une version diabolique de Jiminy Cricket qui me suivait partout H24, ça en devenait flippant et surtout frustrant à la longue. Je cachais difficilement mon agacement, laissant une légère moue prendre place sur mon visage, totalement malgré moi. Je croisais les bras et soufflais avant de lui répondre, l’air blasé.  « Ouais, des bimbos sans cervelle que tu ne pourras jamais te taper… » Je réussissais presque à avoir une conversation normale malgré mon état d’alcoolémie mais ce genre de maladresses prouvait bien que je n’étais pas réellement dans mon état normal. Je me rendais compte, après coup, de mon sous-entendu et me rattrapais aux branches comme je le pouvais. « T’enflamme pas, j’ai pas dit que j’étais plus accessible. » Je n’étais pas la nana la plus rangée sur terre et j’avais partagé le lit de quelques hommes dont je ne connaissais même pas encore le prénom… Mais hors de question que Raph pense qu’il pourrait en être de même pour lui, même pas en rêve. Je ne voulais pas être dans la liste de ses innombrables conquêtes, il n’avait qu’à se trouver une petite écervelée qui supporterait son caractère de cochon au quotidien… Comme je le faisais déjà moi-même.. ? Bon, je n’étais pas sûre que quelqu’un d’autre soit apte à le faire plus que quelques semaines mais soit, ce n’était pas réellement mon problème après tout.

Il m’accusa, sans aucun fondement, de mon point de vue, d’être la principale cause du fait qu’il rentrait régulièrement tout seul de soirée, parce que soi-disant je le collais trop, tout en passant tout naturellement son bras au tour de mon épaule. Je laissais un petit rire s’échapper d’entre mes lèvres et lançant un regard appuyé à son geste. « Lequel de nous deux colle le plus l’autre, j’me le demande… » Répondis-je, avec ironie. Bizarrement, il ne semblait pas se plaindre de notre proximité au cours de ce genre de soirée et même si on ne partageait pas le même lit en rentrant (sauf dans  certains cas, mais ce n’était qu’un bon moyen de décuver ensemble), il était souvent aussi perdu que moi lorsqu’il me perdait du regard pendant quelques minutes.  « Et tu ne rentres pas tout seul vu que je suis avec toi à chaque fois… » Rajoutais-je, sur le ton de la plaisanterie. Ce n’était sûrement pas ce qu’il aurait espéré puisque, justement, il était avec moi la plupart du temps… Mais, je ne manquais pas d’appuyer volontairement sur le fait que sa phrase n’avait absolument rien de logique et qu’en fin de compte, il n’était pas autant à plaindre qu’il le prétendait, même si j’avais plus tendance à être un boulet pour lui après quelques verres, qu’une bonne âme qui l’aurait aidé à rentrer à bon port.  

Il relâcha son étreinte pour se laisser glisser le long du mur, j’en fis de même, de façon plus qu’approximative, laissant ma tête tomber sur son épaule le plus naturellement du monde. J’avais l’impression que tout tournait autour de moi et la sensation du mal de crâne qui arrivait peu à peu n’avait rien d’agréable. Je fermais les yeux un instant lorsqu’il reprit la parole, faisant allusion à la façon dont nous nous étions rencontrés. Nous ne revenions que rarement sur cette partie de ma vie, autrement que par quelques allusions. Je n’avais jamais réellement cherché à comprendre ce qui avait poussé Raphaël à m’aborder la première fois et sans doute ne le saurais-je jamais… Il était bien trop pudique pour répondre franchement à mes questions et en réalité, je ne voulais pas le mettre mal à l’aise. Son geste et ce que nous avions vécus ensemble ces dernières années étaient ce qui comptait le plus en réalité, le pourquoi du comment n’était que secondaire. Je me plongeais un bref instant dans mes pensées, sans rajouter quoique ce soit. Je me contentais d’ouvrir de nouveau les yeux et de lui adresser un petit sourire songeur.

Je me redressais finalement et l’observais s’agacer après son briquet. La question qu’il me posa ensuite me rendit un tantinet mal à l’aise, même si je ne me laissais pas démonter pour autant. « J’étais pas énervée… » J’étais de mauvaise foi, c’était loin d’être nouveau, je ne comptais absolument pas lui dévoiler le fait que je m'étais perdue une nouvelle fois et qu’il avait joué les sauveurs, pour changer. Non, il avait déjà assez le melon et hors de question que je lui donne une occasion supplémentaire de se foutre de moi. Je m’éclaircissais alors la gorge, changeant rapidement de sujet : « Tu devrais arrêter de fumer autant, j’ai pas envie que tu claques tout de suite… » C’était presque mignon comme déclaration, il fallait l’avouer… Mais c’était sans compter ce que je m’empressais de rajouter, histoire de le faire redescendre rapidement sur terre : « Ouais parce que sinon j’vais encore galérer à trouver un nouvel appart’. »


   
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Invité a posté ce message Lun 17 Sep 2018 - 1:41 #

RAPH &
NANA

i can make you dance
Complètement révoltée, Anya ne peut s’empêcher de pester et d’oublier qu’elle était pourvu de reflexion et d’un minimum d’intelligence. C’est sans surprise qu’elle se lance dans des phrases dangereuses de double sens. Et tu ne peux réprimer un large sourire, mix explosif de fierté et provocation. « On se calme la demoiselle. » Du tac au tac, elle réplique qu’elle n’est pas une proie facile. Elle n’en a jamais été une à tes yeux d’ailleurs. Sans doute une conséquence de circonstances particulières, une désyncronisation. La question ne s’était jamais posée, malgré le fait qu’à chaque nuit passée dans le même appartement, vous deveniez plus proche. C’était si progressif et si naturel que vos petites habitudes n’avaient selon toi jamais rien eu d’ambiguë. « Joue pas les saintes nitouches avec moi. » Regard complice, tu te contentes de l’esquisse d’un sourire. Bouger un unique muscle imbibé d’alcool devenait complexe. C’est comme si tu te contentais du minimum.

Quand tu te dévoiles un peu plus tactile, elle ne peut pas s’empêcher un remarque ironique. De nouveau, tu hausses simplement les épaules. Ce n’était pas fait pour t’affecter plus que cela et c’était le cas. Elle finit par répliquer que tu ne rentres jamais seul du fait de sa présence. Théoriquement, il est vrai que lorsque la blonde trainait dans les parages, tu atteignais un taux de réussite de 100%. Après, cela se limitait à ramener une fille dans l’appartement, et théoriquement, elle en était une. Tu pourrais aussi bien ramener un chien que le résultat serait le même. Tu t’affalerais dans la première chose qui te paraitrait confortable, canapé, lit, ou tapis et tu t’endormirais sans attendre. « Mais c’est que tu deviendrais presque romantique Swan. » Tu n’as jamais su pourquoi vous n’aviez jamais su simplement accepter une phrase démontrant votre affection sans le tourner à la dérision. Par gêne, ou pudeur, sans doute. Peut être un peu de honte aussi. Tu supposes avoir instauré ça dès le début de votre relation. La confiance étant encore branlante, tu jonglais entre périodes froides et amicales. Et rien avait beaucoup évolué entre vous si ce n’est l’interprétation de chaque geste et mot. Assez pour que la simple présence de sa tête sur ton épaule valait plus qu’un long discours sur l’amitié. Un instant, tu laissas glisser ton crane contre le sien, quelques secondes, comme pour lui rendre une étreinte mentale.

Lorsque tu lui posas une question qui te semblait banale, voire inutile, elle changea très peu subtilement de sujet. Oh tu pouvais retirer tout ce que tu venais de penser sur votre complicité, cette fille était encore un vrai mystère. « Ouais bien sur. » Tu souffles, presque vexé pour un rien. Ivre, les émotions t’étaient toujours décuplées. Jamais tu penses n'avoir ressenti ou dit quelque chose de totalement en désaccord avec ta vérité. C’était juste amplifié. Tout comme ta profonde affection pour Anya.
« Ne t’en fais pas, je n’ai jamais cru en ta bonté. » Tu articules, la clope entre les lèvres. Après une inspiration, tu la glisses entre tes doigts, laissant la fumée s’échapper et disparaître. « Est ce que je te dis quelque chose moi sur ta façon de fumer? » T’en penses pas moins, certes. Mais t’es pas toujours un mec très franc. Ou tu l’es trop. Tu ne sais pas trouver le juste milieu et tu ne l’as jamais su. « Un jour j’arrêterai. » Certainement. Tu n’étais pas parti dans une bonne lancée, mais tu en as encore la certitude. « Si je claque, tu pourras toujours aller gratter chez quelqu’un d’autre. Il suffit que tu fasses tes yeux de cocker. C’est comme recueillir un petit chiot, je t’assure. T'oubliras pas Flash hein. Par contre, j’te demanderais de ne pas danser sur ma tombe. Au moins pas en publique. Si tu as envie de te faire un petit rituel tous les dimanches à deux heures, libre à toi. De toute façon je pourrais pas t’en empêcher. Mais si je pouvais te hanter je le ferai. J’pense ouais. Faire chier même après la mort. Si c'est pas beau. Si jamais t'entends toquer vingt cinq fois, ce sera moi ok? C'est pas compliqué à retenir. » C'était le jour de votre rencontre. Le genre de détail inutile que tu avais retenu. Ce début de monologue présageait la mauvaise pente de ton alcoolémie. Quand tu commençais ainsi, généralement, tu finissais la tête dans la cuvette. Ou au dessus de ton balcon. Et si quelqu’un était en dessous, tu gagnais cinq points de plus. « J'ai soif. » 
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Invité a posté ce message Lun 17 Sep 2018 - 15:45 #


   

   
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   Raph & Nana
L’air provocateur de Raphaël ne fit que de monter d’un cran mon agacement naissant. Il ne s’était jamais rien passé entre Raphaël et moi, si ce n’est cette amitié qui prenait d’avantage d’ampleur avec les années. Rien, malgré les nuits partagées et les longues soirées à refaire le monde à notre façon. Et pourtant, la jalousie que je ressentais lorsqu’une jolie demoiselle gloussait bêtement en la présence du jeune homme aurait pu être la preuve de toute autre chose. J’étais plutôt possessive, ce n’était un secret pour personne mais avec Raph, j’avais plutôt tendance à dépasser les bornes. Forcément, il s’en amusait et bien sûr, cela ne m’aidait certainement pas à le reconnaître, poussant encore et encore ma mauvaise foi à parler pour moi.  « Je suis très calme, ça se voit pas ? » Lançais-je tout en croisant les bras une nouvelle fois, l’air profondément résigné, une preuve supplémentaire du nouveau mensonge que je venais de balancer, sans aucun scrupule. « Je ne suis pas une fille facile, tout le monde sait ça. » Rajoutais-je dans un soupir tout en levant les yeux au ciel. Bon, je n’étais certainement pas une Sainte Nitouche en effet mais, après tout, je n’avais pas spécialement envie de dévoiler ma vie sentimentale (ou plutôt devrais-je dire sexuelle) aux oreilles de Raph, qui ne manquerait certainement pas d’en jouer et de le balancer à qui voulait l’entendre.

Je secouais la tête lorsqu’il appuya avec plaisir sur mon côté romantique. Moi, romantique ? Sûrement pas… Et encore moins envers Raphaël, je ne lui ferais certainement pas ce plaisir… Lors de notre rencontre, j’avais vite compris qu’avec le jeune homme, il fallait que j’oublie tous les grands discours, cette envie que j’avais, parfois, au fond de moi, de lui exprimer à quel point je tenais à lui. Mon colocataire se cachait très souvent derrière un humour tranchant et j’avais fini par rentrer dans son jeu, avec le temps. Au début, cela m’avait un peu frustrée et puis avec le temps j’avais fini par m’y habituer… Finalement, c’était devenu courant, comme un petit jeu entre nous deux et plus le temps passait, plus je me serais inquiétée pour la santé mentale de Raph s’il avait prononcé ne serait-ce qu’une phrase un peu mignonne, sans la masquer derrière un humour graveleux. « Je suis au moins aussi romantique que tu es sobre ce soir, c’est pour dire à quel point tu te plantes. » C’était le revers de la médaille, en quelque sorte, une bonne façon de dévier le sujet, de, peut-être faire en sorte d’éviter qu’il n’appuie d’avantage sur l’un de mes moments de faiblesse.

Je haussais les sourcils lorsqu’il m’affirma qu’il n’avait jamais cru en ma bonté. Et lui alors, c’était un bon Saint Maritain peut-être ? Bon ok, peu de personnes auraient sorti une jeune fille de la rue sans savoir grand-chose d’elle et surtout sans ne rien demander en retour, il fallait le reconnaître... Je secouais doucement la tête à cette pensée, pas vraiment décidée à lui donner raison. « J’ai la bonté de t’offrir tout mon amour au quotidien, c’est déjà énorme je trouve. » De l’amour… C’était un peu vite dit, un peu de tendresse après quelques verres, une présence au quotidien et une épaule réconfortante si besoin mais de là à parler d’amour, c’était peut-être un peu poussé. Quoique… « Non tu ne dis rien puisque je fume bien moins que toi et que tu serais donc mal placé pour me faire une leçon de morale… » Lançais-je avec un petit sourire taquin au bord des lèvres. Je m’empressais ensuite d’enchérir lorsqu’il m’assura qu’il arrêterait un jour : « Un jour peut-être oui… Préviens-moi de partir en vacances à ce moment-là parce que je sais d’avance que tu vas devenir insupportable. » Déjà que ce n’était pas vraiment aisé de le supporter au quotidien alors je n’osais pas m’imaginer ce que cela donnerait s’il était ne manque de nicotine. C’est non sans réprimer un rire que j’écoutais finalement son monologue, grandement amusée par la situation. Nous avions eu tout un tas de conversations loufoques dans le passé mais j’avais comme qui dirait l’impression que nous avions atteint un stade supplémentaire en parlant, le plus naturellement du monde, de l’éventuel futur décès de Raphaël. « Je suis en train de que me demander si c’est mignon ou vexant… » Lançais-je, d’un air faussement songeur. « Sauf que mon regard de cocker ne suffira peut-être pas et j’veux pas me prostituer pour avoir un appart… » Parce que supporter un sale caractère ça m’allait pas trop mal, mais il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin non plus. Je prenais finalement un air pensif, me demandant toujours pourquoi Raph n’avait pas essayé de profiter de la situation, même subtilement puis je le fixais, les sourcils froncés. « D’ailleurs t’es sûr que t’es pas gay toi ? » Je reprenais alors, avec un grand sourire comme si nous étions en train de prévoir la plus motivante des sorties :  « Je pensais plutôt à venir picoler sur ta tombe tous les week-ends, je trouvais ça plus fun… Mais après ouais, un fond musical et une danse endiablée pour se mettre dans l’ambiance c’est plutôt cool. » Je pointais mon index en sa direction en lui adressant un clin d’œil puis rajoutais, d’un air taquin :  « N’empêche que je constate que même mort tu ne pourrais pas te passer de moi, c’est hyper flatteur … » C’est à cet instant qu’il prononça une simple phrase qui eut l’effet d’un choc électrique puisque je me relevais soudainement d’un bond. «  Moi aussi ! On retourne à l’intérieur ? » Je lui tendais alors la main pour l’inviter à me suivre… tout en priant pour qu’il ne s’en serve pas pour se donner un appuie histoire de se relever plus facilement, sinon je risquais tout bonnement de m’étaler lamentablement sur lui.



   
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Invité a posté ce message Jeu 20 Sep 2018 - 21:33 #

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NANA

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Le sourcil arqué de perplexité, elle tente d’éclaircir tout ce dont elle était capable de t’apporter dans ta vie. Son amour. Et c’était tout. C’était sans doute beaucoup mais la liste n’était pas bien longue numériquement. « Tu vois? Tu redeviens romantique là! » Accablé d’un sourire detestable, tu plantes ton regard insistant dans le sien. Tu ne pouvais pas résister à l’envie de l’incommoder. « T’inquiète pas pour ça, je ne suis pas en manque d’amour. » C’était vrai. Mais plutôt étrange à préciser. Ce n’était pas le genre de chose que l’on disait naturellement, au milieu d’une conversation. Tu n’avais aucune idée de ce qui te poussait à te justifier autant. Disons que tu n’avais pas les idées totalement claires.
Le thème de la cigarette t’amusait un peu moins avec le temps. Tu ne relèves pas grand chose, si ce n’est un soupir et un certain dédain dans ton regard. « Partir où? T’as déjà pas le fric pour te louer un appartement digne de ce nom, alors partir en vacances... » L’ancien lieu de vie d’Anya était pour toi un taudis. Il fallait avouer que le bordel qu’elle s’efforçait apparemment de maintenir n’aidait pas à améliorer ton opinion des quelques mètres carrés. Tu as toujours vécu dans une certaine aisance financière, et tu avais un goût prononcé pour un certain confort de vie. Alors visiter un appartement disons, moyen, devenait rapidement la pire piaule que tu n’avais jamais vu. Parce que tout exagérer était aussi une de tes grandes qualités. « Tu vas devoir me supporter ma grande. » Comme en résonance à ses propos, machinalement tu écrases la cigarette à peine brûlée. Ton système nerveux avait choisi de passer en mode pilote automatique, écartant tout possible lien logique entre tes mots et tes gestes.

Plongé dans un songe complexe, elle se questionne sur ses possibilités dans un futur où tu ne serais plus. « Il y aura bien quelqu’un d’autre qui aura pitié en te voyant. Je dois pas être le seul con de cette ville. » Tu ricanes naïvement, t’amusant de ton propre commentaire. Tu avais eu clairement pitié par le passé. Le mot était parfaitement en accord avec tes sentiments. Ce n’était ni de la compassion ou de la peine. Tu t’étais senti bien plus grand que cette gamine, à l’abri dans ta tour d’ivoire, empli d’un sentiment de supériorité.

Son regard se braqua subitement sur toi, un de ceux qui ne présageait rien de bon. Serais tu gay. T’es resté de longues secondes à fixer ton interlocutrice, les yeux ronds où se lisait avec simplicité la surprise. Tu ne l’avais pas vu venir celle là. « Ok. Comment tu es passée du cocker à mon orientation sexuelle? » Ce fut ta seule défense dans ce moment si inopportun. Elle t’avait encore une fois largué loin de son cheminement mental tortueux. Plutôt que de t’entêter à défendre tes préférences, tu voulais comprendre. « Mais pourquoi tu te poses cette question? » Ta voix était monté dans les aigus, avec ce fameux accent sudiste qui te caractérisait. Le rendu était des plus... surprenant. Et laid. Définitivement, l’américain ne pouvait pas posséder un accent français provincial et monter dans les octaves. Tu crois avoir découvert la pire des élocutions.

C’est tout naturellement qu’elle reprit la conversation dérangeante quand à ton futur décès. Un sourire innocent de gamin collé au visage, tes épaules se haussent une nouvelle fois comme unique réponse. Tu n’avais pas la force ou la lucidité de la contredire encore une fois. Le débat était sans fin. Je t’aime, moi non plus, et ce jusqu’à la fin de votre amitié. Aucun de vous ne semblait capable un jour de s’ouvrir à l’autre.

Après s’être précipitée pour se redresser avec une disgrâce notable quand l’idée de boire était revenue, elle te tend une main en te proposant de retourner vous défouler dedans. Ta pause d’oxygène mêlée au tabac était de courte durée, chose que tu soulignas par un silence envahi de reproches suivi d’un soupir las.
L’alcool avait cet effet de rendre tes jambes plus lourdes qu’elles n’étaient, dificultant grandement ton aisance dans ta démarche, ou pour te lever dans le cas présent. C’est tout naturellement que tu acceptes sans hésiter son aide, décollant non pas ton cul du sol mais les pieds de ta colocataire qui semble avoir autant de résistance qu’un poulain à peine né. Tu n’as pas réellement l’impression qu’elle ait su se retenir un minimum vu le poids qui venait t’écraser. Si tu avais été plus vif, tu l’aurais aidée à se retenir. Mais non, tu l’as simplement regardée dans le blanc des yeux, la bouche entrouverte, jusqu’à sa chute. « Nanaaaa relève toi, pitié je vais mourir étouffé par ton poids. » Ne sachant absolument pas où se trouvait exactement chaque partie du corps de ta colocataire, tu te contentes de te dégager d’elle en la poussant au hasard, plus ou moins délicatement à côté de toi comme on le ferait avec un vieux sac de pommes de terre. Il était vrai que tu négligeais tes amis, et chaque jour tu le prouvais un peu plus. « Quand je te disais que t’avais grossi bordel. » Bruyamment, tu t’aides du mur en qui tu avais définitivement bien plus confiance pour te relever à tâtons, sans grande assurance. T’avais juste l’impression que c’était une des épreuves les plus endurantes de ta vie. « Allez, debout. » Cette fois, c’est ta main qui se tend vers la sienne, prenant bien soin d’appuyer ton autre paume contre les briques froides pour éviter la même erreur. « Il va falloir tenir un peu mieux sur tes jambes si tu veux danser. J’ai pas envie que tu t’écrases encore sur moi. » Comment proposer de façon détournée d’aller danser. Tu étais pire qu’une fille torchée en boîte de nuit pour ça. T’adorais danser, à la nuance près que tu ne twerkais pas sur toutes les surfaces existantes et que tu ne sortais pas ton téléphone armé de snapchat et Instagram pour montrer à quelle point tu t’amusais. Comme pour la convaincre tu lui accordes un de ces rares sourires adorables. Si tu savais les rendre horripilants, tu savais aussi les changer en un des plus chaleureux.  
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Invité a posté ce message Ven 21 Sep 2018 - 14:54 #


   

   
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   Raph & Nana
C’était peut-être de l’amour vache, soit, mais de l’amour quand même. J’avais beau avoir pris l’habitude de lancer des petits pics à Raphaël, lui faisant concurrence sans pour autant réussir à atteindre son niveau de casse-bonbons level 10000, j’étais bien plus attachée à lui qu’il n’aurait pu se l’imaginer. J’avais un caractère plutôt fort et il fallait au moins l’aimer énormément pour le supporter après tout ce temps, si une autre personne avait été aussi insupportable avec moi, j’aurais probablement déjà claqué la porte depuis un bon moment et pourtant ce n’était pas le cas. Oui, le fait que je sois toujours à ses côté depuis tout ce temps était sans aucun doute la plus belle preuve d’amour que je pouvais lui donner… « N’importe quoi ! » Lançais-je, totalement exaspérée après qu’il ait osé une nouvelle fois appuyer avec sadisme sur mon côté romantique que j’étais incapable de réprimer vu mon état. Je poussais un profond soupir et levais au ciel lorsqu’il reprit la parole, éveillant une pointe de jalousie lorsqu’il m’affirma ne pas être en manque d’amour.  « Ça reste à prouver, je suis sûre que tu serais vachement plus agréable si c’était vraiment le cas… » Je préférais me convaincre moi-même du contraire, histoire de ne pas avoir à justifier mon agacement non dissimilé de l’imaginer dans les bras d’une gamine écervelée.

Raphaël ne manqua pas d’appuyer le fait que je n’avais pas les moyens de me payer des vacances. Pour une fois, il avait réussi à me clouer le bec pendant un instant. J’avais beau faire beaucoup d’horaires au boulot, je n’avais qu’un faible salaire et sûrement pas assez d’argent de côté pour pouvoir partir ne serait-ce qu’un week-end. J’avais l’habitude de ne pas vivre au-dessus de mes moyens, de ne pas faire de folies puisque ce n’était pas possible… Je n’avais jamais été envieuse ou frustrée par la situation, la vie m’avait appris à me contenter de ce que j’avais et j’avais déjà de la chance d’avoir un toit sur la tête, c’était tout ce qui comptait. Je me mordillais la lèvre inférieure, visiblement embêtée de m’être fait prendre à mon propre piège aussi aisément. « Ah… C’est pas faux… Après tu peux toujours m’en payer aussi… » Je n’y croyais pas une seule seconde mais c’était un bon moyen de noyer un peu le poisson. Raphaël n’était très certainement pas la personne la plus généreuse qui soit, j’en étais bien consciente depuis le temps que je le côtoyais. Il prit un malin plaisir de me préciser que j’allais donc devoir le supporter. Je haussais les épaules, résignée.  « Je le fais déjà depuis huit ans, je ne suis plus à ça près après tout. » Puis je rajoutais, avec un petit sourire : « Ou alors j’irai squatter chez les voisins, tant que je m’éloigne de toi un moment, c’est le principal. » Encore aurait-il fallut avoir de très bonnes relations avec les voisins, ça restait à prouver.

Quand le jeune chirurgien prononça le mot « pitié », je le fixais en haussant les sourcils. S’il y avait bien un sentiment que je détestais que l’on ait envers moi c’était bien celui-là et même si je me doutais bien qu’il ne m’avait sûrement pas recueillie parce que c’était son genre et que c’était tombé sur moi par le plus grand des hasards, je n’aimais pas l’entendre de sa bouche. Définitivement. Je m’abstenais de tout commentaire, la mâchoire légèrement crispée.  « Le seul con sûrement pas, mais le pire très certainement… » Une petite vengeance qui ne volait pas bien haut mai vu mon état, il ne fallait pas en espérer plus de ma part. Toutefois, je ne pouvais m’empêcher de le penser à cet instant, au moins un peu… Son indélicatesse avait le don pour m’agacer profondément, il avait plutôt bien réussi son coup.

Si j’en étais venue à lui parler de son orientation sexuelle, c’était simplement parce que l’idée qu’il n’ait jamais cherché à profiter de la situation pour tenter un rapprochement était, dans mon esprit, quelque chose de perturbant. Frustrée ? Peut-être un peu, mais plutôt crever que de l’avouer. « Rien, laisse tomber, c’est juste… étrange… » Je savais que j’avais réussi à le perturber avec une question qui semblait venir de nulle part. Bien sûr que je n’avais aucun doute quant à son orientation sexuelle, mais la situation était trop cocasse pour ne pas que j’en profite au moins un peu. « Mais je préfère le garder pour moi, oublie ça. » Lançais-je, tout en lui adressant un clin d’œil taquin.

Ce qui devait arriver arriva alors. Cet imbécile avait pris appuie sur ma main pour se lever et la chute avait été inévitable. Pourtant, il devait bien le savoir, il ne fallait JAMAIS compter sur mon équilibre après quelques verres, c’était LA règle basique à suivre. Mon seul réflexe lorsque j’avais été entraînée par mon propre poids n’avait pas été de me rattraper mais bel et bien de lui gueuler dessus comme s‘il était le seul responsable de la situation. « Putain mais t’es con ou quoi ? » Je m’étais échouée lamentablement sur mon colocataire, par chance, j’avais réussi à contrôler un peu le choc de ma tête contre le sol alors que le reste de mon corps était affalé sur les jambes de Raph, mon postérieur en premier plan. Je me débattais comme un poisson aurait pu le faire après avoir été sorti de l’eau, tout en continuant de râler sur le jeune homme, comme je savais si bien le faire. « Mais… pousse toi aussi ! Comment tu veux que je me relève ? » Bon, certes il ne pouvait pas se pousser étant donné que ma position l’empêchait de bouger mais soit…  « Aide-moi, bordel ! » Je réussissais finalement par rouler sur le dos, toujours allongée sur lui, agacée sur la nouvelle réflexion sur mon poids. « J’ai pas grossi, t’es plus fragile qu’une fillette de cinq ans, c’est tout ! » Ce n'était pas réellement sorti de mon imagination, Raph était loin d’être résistant, d’ailleurs, c’était à se demander si je ne l’étais pas plus que lui. Finalement, je roulais sur le sol cette fois-ci, histoire le lui permettre de se relever puis je saisissais tant bien que mal sa main pour en faire de même. «  J’suis toujours en état de danser, tu devrais le savoir depuis le temps. » Rajoutais-je, retrouvant passablement le sourire, accrochée à son bras alors qu’il me trainait plus ou moins à l’intérieur de la boîte de nuit. Il n’avait fallu que quelques secondes à peine pour que le regard de plusieurs demoiselles, posées sur Raph, m’interpellent. Je les fixais un moment, d’un air un brin provocateur puis je regardais successivement mon colocataire qui semblait passablement ailleurs, ne prêtant pas vraiment attention à la scène qui se déroulait sous ses yeux. « Tu me fais un câlin ? » Aucune réaction de sa part, je me plaçais alors face à lui, l’air soudainement un peu trop autoritaire. « Raph, fais-moi un câlin ! »




   
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Invité a posté ce message Mar 25 Sep 2018 - 1:59 #

RAPH &
NANA

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Tu avais ri un nombre incalculable de fois. Publique facile quand le monde n’était plus stable autour de toi, tu ne parvenais plus à contrôler ce qui semblait un fou rire interminable. La raison t’était parfaitement inconnue, mais sa mauvaise foi ne devait pas aider. Tu te tiens les cotes, sentant les muscles de tes joues tirer à t’en créer des crampes. Le calme était finalement revenu après un temps qui ne te paraissait pas aussi long qu’il l’était en réalité. Te massant les joues endolories, tu lui accordes un sourire, incapable de répondre à ses provocations tant tu étais parti en orbite. Ce n’est qu’un curiosité maladive qui te fit redescendre sur terre. « C’est pas cool ça Nana. Depuis quand tu me caches des trucs? » Longtemps certainement, tout comme toi. Mais elle évitait en général de te les jeter à la face pour finalement ne rien t’expliquer. C’était vraiment contrariant.

La scène suivante était lamentable. La première image qui pouvait en ressortir était deux anguilles emmêlées se tortillant vainement. Deux enfants de deux ans paraissaient avoir plus d’orientation dans l’espace que vous. « Mais c’est toi qui m’écrase bécasse. » Bécasse. Le vocabulaire commençait à te manquer pour que la première insulte qui t’échappait soit aussi vieillissante. Personne ne disait encore « bécasse ». Alors un instant tu te figes, pensant aux paroles que tu venais de prononcer comme s’il s’agissait d’un moment crucial de ta vie, assez de temps pour qu’Anya réussisse enfin à se dégager non sans difficultés.
« C’est ça il va falloir te remettre en question un jour ma p’tite. » Une fois de nouveau sur tes pieds, ta compagne de beuverie affirma être en état de danser, ce qui décrocha un léger tique moqueur. « Ouais, bien sur. Toujours. » Les rares fois où tu as vu la blonde ivre alors que tu étais parfaitement sobre -vraiment très rare-, lorsqu’elle avait tenté de t’inviter à danser, disons qu’elle devait réellement penser avoir une certaine classe. La vérité était tout autre. D’un pas relativement lourd, tu as rejoint l’entrée de la boite, alors qu’un poids mort s’accrochait à ton bras. Entre éclats de rires et de reproches, la porte fut finalement de nouveau ouverte, mais tu n’étais pas certain que demain tu te souviendras l’avoir passé une seconde fois. La musique vint faire vibrer chaque parcelle de ton corps, envoutant tes sens. Tu n'appréciais que trop ce lieux sombre, assourdissant, et qui sentait la transpiration.

Tu étais le pire compagnon de boite. Une fois enfermé dans ce lieu, tu avais la fâcheuse tendance à ton montrer particulièrement sociable avec les inconnus, oubliant la présence des amis t’accompagnant. Il t’était déjà arrivé de disparaître soudainement du champs de vision d’Anya sans qu’elle ne le remarque pour aller discuter avec d’autres personnes, laissant la pauvre gamine seule. L’une des choses les plus désagréables qui soit. D’autant plus quand ton partenaire est aussi bourré que toi, en aucune façon le danger de la situation ne t'alertais. Tu tentais vraiment de faire un effort. Dix minutes. Puis tu oubliais tes belles convictions et les habitudes reprenaient le dessus, guidées par l’alcoolémie.
Ton regard s’était perdu dans la foule, cherchant quelques visages connus, ou ne serait-ce que reconnaissables vu ton état. Tu avais entendu la voix d’Anya sans vraiment y prêter attention, captivé par d’autres corps. Jusqu’à ce qu’elle plante le sien devant toi, réclamant sans prévenir de l’affection. Front plissé par l’incompréhension, cela n’empêche pas un sourire de se former aux commissures de tes lèvres. « Ce serait pas toi qui serait en manque d’amour à tout hasard? » L’hésitation te torturait l’esprit. Tu appréciais tout contact physique dès que tu avais dépassé le cinquième verre mais l’idée de la taquiner un peu plus te plaisait tout autant. La réflexion fut quelque peu longue avant que tu ne te décides à poser ta main dans le creux de son dos pour l'entourer de tes bras. « Ça va aller Nana. » Tu ne savais pas pourquoi, mais le réconfort semblait le plus approprié. Tu lui tapotes alors affectueusement la tête, comme on le ferait maladroitement avec un enfant, suivi d’un « là, là. ». Ton manque d’aisance était flagrante pourtant ton air de con heureux semblait prouver le contraire. Une complexité qui ne faisait que s’accentuer au fil des années, te rendant d’autant plus complexe à cerner. « Vodka caramel? » Tu défais ton étreinte, pour t’emparer de son regard, cherchant le moindre signe d’approbation. Tu files ensuite vers le bar comme un lapin, réclamant les deux shots prévus, trinquant sans attendre plus avec ta coloc. « Quien no apoya no folla. » Sourire malicieux, tu tapes ton verre sur le bois du bar avant de le terminer d’une traite. C’était l’une des seules phrases que tu savais prononcer à peu près correctement en espagnol. Pour la suite du dicton, tu n’étais plus tout à fait sur de tes souvenirs d’étudiant. Il y a dix ans, tu savais la tirade parfaitement, fier de pouvoir maudire tous ceux qui ne la connaissaient pas. Car si tu n'avais pas en tête tous les mots manquants, tu connaissais encore très bien la traduction de cette phrase qui disait porter malheur aux étudiants ne suivant pas les consignes. Alors tu t’es contenté de surveiller de façon insistante ses gestes, reposant le récipient à sa place. 
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Invité a posté ce message Ven 28 Sep 2018 - 10:09 #


   

   
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   Raph & Nana
J’avais l’habitude de partager ce genre de soirées avec Raphaël et malheureusement, je savais comment cela finissait la plupart du temps. Le jeune chirurgien me plantait dans un coin de la boîte, sans se préoccuper d’où je pouvais me trouver et après quelques verres, mon sens de l’orientation se trouvait bien appauvri… Voilà pourquoi il m’arrivait souvent de l’appeler à l’aide, aide qu’il m’apportait sans un certain cynisme, profitant de la situation pour me faire comprendre à quel point j’avais besoin de lui. Ce n’était pas pour rien que, cette fois-ci, j’avais trouvé un prétexte bidon quand il avait joué les sauveurs, malgré lui, ne lui laissant pas, une nouvelle fois, l’occasion de se donner encore d’avantage d’importance. Pour éviter de me retrouver dans ce genre de situations, j’avais donc plutôt intérêt de le suivre à la trace et de ne pas le laisser me semer, ce qui était, en soit, aussi facile que de capter son attention plus de cinq minutes. Raph, plus il buvait, moins il tenait en place et moi, plus je buvais et plus je me perdais… Nous prouvions ainsi une nouvelle fois que malgré nos différences, nous étions bien loin de nous compléter positivement, c’était toute la complexité de notre relation, en réalité.

C’est ainsi que je l’avais suivi à l’intérieur de la boîte de nuit, ne le lâchant pas du regard plus d’une seconde, cramponnée à son bras pour tenir l’équilibre mais aussi pour ne pas lui laisser une nouvelle fois l’occasion de se faire la malle. Une fois à l’intérieur, il m’avait fallu un petit moment pour capter son attention, pour ne pas changer, alors que mes intentions étaient plutôt louables, un tantinet égoïstes, certes, mais pour une fois, mon but n’avait pas été de le baratiner avec un discours sans queue ni tête, c’était déjà pas mal. Bien évidemment, il ne manqua pas de ma faire une petite remarque quant au fait que c’était plutôt moi qui semblait en manque d’amour. Je levais les yeux au ciel, faisant une nouvelle fois preuve d’une incontestable mauvaise foi. En réalité, oui, c’était peut-être un peu le cas, mais plutôt crever que de lui avouer. Et puis, ce n’était pas réellement le but de la manœuvre en réalité, même si je n’allais certainement pas manquer de profiter de cet instant d’affection qui se faisait particulièrement rare, même si nous vivions tous deux sous le même toit.  « Pas de tout ! Qu’est-ce que tu vas t’imaginer.. ? » La partie aurait été trop belle pour lui si j’avais avoué le contraire et surtout, son égo n’aurait fait que gonfler d’avantage et il était suffisamment insupportable pour ne pas que je lui laisse l’occasion de l’être encore plus. Il me prit dans ses bras un instant et finit par me tapoter la tête. Je haussais les sourcils, non sans un certain sourire ironique. « Hum… Je sais que tu donnes beaucoup d’affection à Flash au quotidien mais moi je ne suis pas un chien tu sais… » Raphaël n’était pas réellement à l’aise quand nous partagions ce genre de proximité… Enfin, lorsqu’elle venait de lui, il n’était pas aussi maladroit, mais quand je lui imposais presque moi-même un câlin, c’était une autre histoire. Je jetais un coup d’œil furtif au-dessus de son épaule, constatant avec un petit sourire que les pintades avaient déguerpies, pensant probablement que leurs tentatives seraient forcément soldées par un échec, à mon plus grand plaisir. Il finit alors par rompre son étreinte et ne tarda pas à me proposer un nouveau verre, mon sourire s’agrandit instantanément, comme si un radar s’était soudainement déclenché à l’intérieur de moi. « Si tu me prends par les sentiments… » Ces simples mots à peine prononcés, il se dirigea directement vers le bar avant de revenir vers moi rapidement, avec nos consommations. J’attrapais le verre qu’il me tendait avant de le lever en sa direction. « A ta santé ! » Dans un même mouvement, je le finissais cul-sec et le posais sur la table la plus proche avant de prendre celui de Raphaël de sa main et d’en faire de même. Sans nous laisser plus de temps, je l’attrapais par la main pour le traîner sur la piste de danse, profitant d’être encore en état de le faire, autrement qu’en rampant. « Si on me drague, je compte sur toi pour être réactif. » C’était une habitude de jouer parfois les petits couples, pour faire fuir les mecs lourds qui pouvaient m’aborder… Lourds ou non d’ailleurs, dans tous les cas, je préférais éviter de repartir dans les bras d’un homme lorsque je me trouvais avec mon colocataire, déjà parce qu’il risquait de tout faire foirer mais aussi pour éviter de devoir affronter ses vannes incessantes le lendemain, submergée de questions quant à la façon dont ma soirée avait pu se finir. Non, je préférais garder cet aspect de ma vie un minimum secrète, quitte à laisser passer certaines occasions. « Et inversement bien évidemment… » C’était surtout cet aspect qui m’intéressait,  tant qu’à faire, si j’avais l’occasion de faire fuir d’autre minettes écervelées, avec son accord qui plus est, je ne comptais pas passer à côté. Je n’hésitais pas à m’approcher de lui pour danser coller-serrée, l’alcool amplifiant mon côté tactile-bisounours, voire carrément envahissant. J’approchais finalement ma bouche vers son oreille, ne manquant pas de préciser, pour que les choses soient claires : « Ne va surtout pas t’imaginer que j’en profite, prends juste ça comme un bon service de ma part. » Après tout, ce n’était pas totalement faux… Mais ce n’était pas totalement vrai non plus… Sauf que cela, il n’avait pas besoin de le savoir.





   
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