remind yourself that everything's gonna be ok (rafe)

La vie à New York, peut-être comme partout ailleurs, c'était dingue à quel point elle pouvait aller vite. Parfois, il suffisait d'quelques semaines, quelques temps sans arriver à s'parler pour que bien des choses aient changé : au final, peut-être qu'ils pouvaient tous les deux remercier le robinet de la brune qui avait merdé, et qui l'avait irrémédiablement ramené jusqu'ici. Une part de Rafe s'demandait si, sans ça, Cassie l'aurait contacté pour lui parler d'ses problèmes, pour s'confier à lui : après tout, il n'était pas connu pour être l'expert des situations de crise, ni le type le plus diplomate qui soit. Il était plus du genre impulsif, ardent, oscillant dangereusement avec ses émotions, plus que tout c'qui pouvait être censé dans sa tête. S'il n'écoutait que son cerveau, il serait capable d'être juste normal et sympa – voire même amical – avec Asteria ; mais avec elle surtout, c'était ses tripes, son cœur qui gouvernaient tout l'reste, pendant que lui, il restait cloué sur place à se dire qu'il aurait dû faire mieux. Avec les rixes récentes qui l'avaient opposé à Wyatt, le brun aurait presque pu prendre la mouche d'savoir son amie en train de s'envoyer en l'air avec ce type- mais quel droit avait-il là-dessus ? D'toute façon, il avait aussi connu le type décent et amical en Wyatt, celui qui avait cru en son innocence par exemple, malgré ce que les Drake avaient clamé contre lui. Quelqu'un qui avait su pour Asteria et lui, à l'époque de leur jeunesse, et n'avait rien dit – et s'il avait jugé quoique ce soit, Terry n'en avait jamais rien confié au Hollins. Alors ouais, somme toute, Cassie se risquait sans doute moins à lui parler d'tout ça à lui, plutôt qu'à d'autres, apparemment. Et le cercle d'amis de la brune semblait bien compliqué – trop compliqué, même pour lui ; Rafe était habitué à la loyauté, à ce caractère sans attache qui faisait qu'il avait l'habitude d'être déçu par les autres. Il avait toujours eu l'orgueil d's'en sortir, malgré ce que la vie pouvait lui balancer dans la gueule – mais quelque-part, peut-être qu'il pouvait comprendre que Cassie ait merdé et que ça ait envoyé toute sa vie en l'air.

« Wyatt et moi, on avait rompu. Enfin si on peut dire ça. J’étais tellement mal, que j’ai finis par avouer à Maze ce qui se passait. Elle m’a engueulé comme jamais elle ne l’avait fait, avant de claquer la porte. Des mois que je lui mens. Putain, que je suis conne. » les speech plein d'inspiration, de sagesse et de réponses idéales, c'n'était pas son truc à Rafe- et ça, c'était sans compter tout ce concept de triangle d'amitié qui pouvait exister entre Cassie, Wyatt et Maze. Est-c'qu'il avait quoique ce soit à dire là-dessus ? Il pourrait bien balancer des 'ça va s'arranger' ou 'elle va se calmer' quelque peu impersonnels. Il s'abstint, bien conscient que ce n'serait pas ce dont la jeune femme aurait besoin, et que si elle l'avait appelé lui, c'était non seulement pour réparer son robinet, mais aussi pour n'pas avoir à entendre de phrases de c'genre. « J’étais tellement mal après son départ, que j’arrivais plus à bosser. Je ne pensais qu’à eux, à la grossesse, à mes erreurs. J’étais – je le suis toujours – complètement paniquée. Et j’ai finis par faire une faute irréparable au boulot. On m’a viré dans la foulée. » dans son coin, il haussa les sourcils, se retournant vers le plan de travail pour avaler une longue gorgée de son café. Ouais, ça faisait beaucoup d'choses qui s'étaient précipitées dans la vie de Cassie, en un rien d'temps : lui qui avait l'impression que les semaines avançaient trop vite quand il était question de la grossesse d'Asteria, il s'rendait compte que les choses pouvaient encore avancer plus vite pour d'autres. Ou trop lentement- puisque techniquement, ce n'était qu'une question de jours, hein, avant que la Rhodes ne sache définitivement si elle était enceinte ou non ? « Si y'a une chose que j'ai apprise, c'est qu'à New York, y'a toujours moyen de trouver un job... » lui qui en avait changé si souvent, il avait beau en sourire à l'adresse de Cassie histoire de la réconforter un peu – ou essayer – il parlait d'expériences bien désastreuses. Il n'avait pas de diplôme universitaire puisqu'on l'avait viré à cause de son histoire avec les Drake. Et après ça, les flics revenant inlassablement dans sa vie, lui avaient fait perdre quelques jobs, à cause des préjugés des uns et des autres : évidemment alors, que Rafe tenait en affection toute particulière ceux qui n'avaient jamais cru les accusations des Drake et ce, peu importait le nombre de fois où les flics s'étaient acharnés sur lui. « Hey... » qu'il dit en s'approchant de Cassie pour venir poser une main sur son épaule, la pressant doucement pour mieux l'observer, tandis qu'elle, elle était si perdue dans sa mauvaise phase qu'elle n'entendait probablement rien d'optimiste ou réconfortant. « T'es sure que t'es enceinte ? J'veux dire... Asteria a, apparemment, fait sept tests avant de venir me l'dire. Parce que les tests de supermarché peuvent pas mal s'tromper apparemment. T'as pris un rendez-vous ? » qu'il demanda par acquis de conscience, parce qu'Asteria était aussi allée au rendez-vous avant de le lui dire, histoire de lui présenter un papier indiscutable et bien réel. « Au moins jusque-là... t'as qu'à tous les envoyer chier. Fuck Wyatt, fuck Maze. » il n'doutait pas qu'au moins Mazikeen reviendrait vers Cassie ; mais ça, c'était une histoire de filles, une histoire entre elles majoritairement. Pour ce qui était de Wyatt, Rafe pourrait presque dire par arrogance, que c'n'était pas plus mal – après tout, s'il devait faire les maths dans le récit de Cassie, est-c'que ça ne voulait pas dire que Wyatt l'avait larguée après qu'elle ait découvert qu'elle était enceinte ? C'était classe, ça, venant du mec qui jugeait tout l'monde bien facilement. « Et t'inquiète pas. Si tu trouves un moyen de dégager ton vomi du lavabo, j'te ferai pas payer le service. » qu'il plaisanta, faute de mieux, esquissant un sourire à l'adresse de la brune. Au moins, il n'avait pas besoin de l'préciser, hein ? Il avait suffi qu'elle lui passe un coup de fil pour qu'il se dégage du temps pour venir – elle l'avait lui, quoiqu'il advienne, pour les éviers et pour le reste.

Il se souvenait bien être tombé de haut, Rafe, quand il avait capté qu'il n'pourrait plus faire ses études. Quand à Columbia, on lui avait fait comprendre qu'on ne pouvait pas ternir la réputation d'un établissement si prestigieux, avec des histoires de fille disparue, de crime irrésolu, et de flics débarquant sans crier gare. On n'l'avait pas explicitement foutu à la porte : dans des univers de c'genre, on vous faisait plutôt comprendre avec quelques mots doux et obséquieux, que vous n'étiez plus désiré, et que c'était mieux ainsi. L'inlassable thème d'son existence, au brun : au bout d'un moment, il devenait une charge trop encombrante pour les uns ou pour les autres. Son père, sa mère, les Drake, Asteria elle-même – et l'Université qui l'avait envoyer chier. Ses propriétaires divers et variés qui lui avaient fait comprendre que le tapage de flics débarquant dans les couloirs pour l'embarquer menottes aux poignets, n'était pas désiré. S'il n's'était pas adapté à maintes reprises déjà, le brun serait tombé bien bas: là où on avait toujours voulu qu'il finisse, au trente-sixième dessous, comme sa génitrice ; drogué, alcoolique, une cause perdue comme on l'avait destiné à être. Son job, alors, même s'il n'était pas le travail le plus gratifiant et intellectuellement fou qui soit, était une grande fierté : les rares filaments d'arrogance qu'il pouvait encore avoir, après trente-trois ans de vie chaotique et merdique. Il n'avait pas l'emploi d'ses rêves, même pas de diplôme en poche pour s'la péter- mais il avait réussi quelque-chose au moins. Et s'il devait un jour s'retrouver à devoir habiter dans une forêt comme un ermite, il serait capable de s'construire un toit sur la tête : quelque-chose que peu de gens à New York pouvaient prétendre. Lui, au moins, il réparait ses propres fuites, il savait c'qui se passait dans son tableau électrique et quand il était question de la future chambre de sa fille, il avait, jusque-là, tout accompli de ses propres mains. A vingt ans, quand il avait pu embarquer dans la grande aventure universitaire, que les portes de Columbia s'étaient ouvertes devant lui, il avait été très loin d's'imaginer qu'il tomberait plus bas, encore. Mais les déceptions attendaient toujours au tournant ; et quoiqu'elle en dise, quoiqu'elle ressente Cassie, c'n'était que ça, c'qui la foutait en l'air en ce moment. Il comprenait la déprime, il compatissait avec le sentiment d'impuissance qui la clouait là, dans son appartement – le tout, avec une fuite d'eau s'ajoutant au reste. Mais il connaissait la brune pour être une fille débrouillarde, tenace et ambitieuse : alors ouais, finir sans emploi à New York n'était pas l'pire sort qui soit- il parlait d'expérience. « Nan, ce s'ra pas un job comme ça. » qu'il haussa les épaules en réponse à la jeune femme : il n'allait pas prétendre que tout était beau et rose dans cette réalité cruelle et changeante. Il était loin d'ses ambitions premières, lui aussi. « Mais j'suis sûr que tu seras capable d'en faire quelque-chose. » que ce soit maintenant, ou dans six mois, un an, qui sait. Bordel, ils étaient encore jeunes, non ? Peu importait l'intensité avec laquelle la vie semblait leur rouler d'ssus, s'en sortir était un instinct que la Rhodes avait forcément.

Il savait que les mots d'encouragement n'signifiaient pas grand-chose en ce moment : il en avait entendus, lui aussi, qui l'avaient agacé et blasé plus qu'autre chose. Et ça n'avait pas été dans un genre de montage d'existence, à s'répéter ces mots comme un mantra, qu'il avait réussi à avoir assez de hargne pour vouloir mieux. Il s'en était sorti par lui-même – et l'optimisme des autres n'avait pas eu grand-chose à voir avec cette détermination. « C'est cliché à dire... et d'expérience, j'sais que ça veut pas dire grand-chose. Mais si t'es enceinte, et que tu veux pas ce bébé, y'a des issus à ça. T'as l'temps. » lui, il avait toujours senti ce genre de mots comme des blablas pas du tout encourageants ou réconfortants d'la part des autres : comme si c'était si facile de décider qu'on était ok avec l'idée de s'débarrasser de son propre enfant. Ça restait une porte ouverte, l'option qui ôtait d'un poids tout comme elle en rajoutait un autre- ouais, ça faisait tout à coup, beaucoup d'préoccupations, de questions et d'hésitations propulsées dans la vie de la brune : en tout et pour tout, tout c'qu'il pouvait promettre, Rafe, c'était qu'elle n'aurait plus de fuite d'eau chez elle, une fois qu'il partirait. « Tu comprends pas…j’ai besoin d’eux. (…) Je les aime tous les deux, je ne supporterai pas qu’ils sortent de ma vie. » si la réplique de son amie lui fit lever les yeux au ciel, le Hollins lui offrit un sourire, quand même, comme s'il cherchait à la taquiner plus qu'autre chose : « J'ai dit jusque-là, hein, pas toute ta vie. Ça leur laissera aussi l'temps de remettre leurs idées en place. » et rien qu'en pensant à Wyatt, Rafe était l'premier à faire preuve d'un certain sarcasme évident ; « Wyatt, le maître pour juger que les autres 'tournent trop vite la page' au bout de X années... il va forcément faire plus d'efforts, hein ? » c'n'était pas le moment d'être rancunier comme ça, mais franchement, il n'pouvait pas s'en empêcher : Wyatt avait tout un tas d'jugements à l'égard des autres, mais quand il était question d'faire preuve de loyauté de son côté à lui, il s'faisait la malle ou rejetait les autres. C'était pour ça que Cassie était solo, là, non ? « Tu vas t'en sortir. Moi j'y crois. » qu'il reconnut après avoir observé la brune, lui offrant un rictus réconfortant, retroussant le coin de sa bouche ; l'optimisme facile et gratuit, c'n'était pas son truc. Il était l'gars qui broyait du noir et remuait des ressentiments tenaces, surtout – mais il savait aussi c'que c'était, d'être en détresse pure et dure. Au moins, il réussit à la faire sourire, presque même rire, Cassie – une vague auto-dérision communicative qui détendit l'atmosphère. « Au pire, tu peux toujours demander d'l'eau à un de tes voisins, histoire de rincer. » ça semblait être le choix évident, le truc le plus simple pour tout le monde. C'était aussi l'avantage d'vivre à New York ; la ville aux immeubles hauts et bondés, y'avait toujours quelqu'un au coin d'rue.

Le drama, ça n'avait jamais particulièrement été son truc, à Rafe. Avant le retour d'Asteria à vrai dire, il n'y avait pas eu grand-chose à s'reprocher à ce niveau-là : il avait tout eu du type on n'peut plus normal, qui vivait sa vie au jour le jour sans s'prendre la tête. Après des années à lutter avec les flics – littéralement – pour rester libre, il avait su s'contenter d'une existence bien normale, faite de petits aléas et d'emmerdes comme tout le monde à New York pouvait en rencontrer. Ç'avait été suffisant comme ça, avec les armes qu'il avait pour lutter dans d'telles circonstances ; Rebekah avait beau être capable de se révéler être une vraie lionne pour l'protéger quand ça comptait vraiment, tout s'était passé si tard et si vite entre eux, qu'ils n'avaient jamais spécialement développé c'lien intime que n'importe quel gosse pouvait avoir avec sa mère. Il n'lui avait que rarement parlé d'Asteria, à Rebekah – généralement avec la boule au ventre, la honte dans la gorge, bien conscient du jugement que sa mère adoptive avait porté sur lui quand elle avait découvert leur relation de jeunesse- quand la blonde avait été encore mineure, et que lui, il avait été trop vieux pour elle. Ç'aurait dû s'arrêter là, vraiment. Un beau jour il aurait fini par l'oublier, hein ? Au moins, il n'aurait jamais débarqué chez Cassie, bourré et avec tout un tas d'problèmes brouillant son esprit : il n'aurait pas eu besoin de ça, comme c'était si rarement le cas. Quelque part, il s'disait que les attentions que la brune avait eues pour lui, il n'arrivait pas spécialement à les lui rendre quand elle en avait besoin : tiens, peut-être qu'il devrait s'contenter de réparer son lavabo, histoire qu'elle ait au moins ça de positif dans sa journée. N'était-ce pas l'seul service qu'il pouvait lui rendre ? Ça, et la proposition qu'ils s'marient, genre un pacte entre amis pour qu'ils n'regardent plus ailleurs, vers des gens qui n'faisaient que les blesser et s'foutre de leur gueule. Si seulement l'être humain pouvait s'conter de ça – d'écouter la raison plus que l'reste : sûrement que Terry n'serait pas enceinte aujourd'hui, parce que par orgueil, par fierté, ou parce qu'il avait tant voulu passer à autre chose, Rafe n'se serait jamais envoyé en l'air avec elle. Et sûrement aussi, que Cassie, elle n'aurait jamais choisi de s'éprendre  de Wyatt, parmi tous les gars qui se trouvaient à New York. Il les avait vus pourtant, lui aussi, tous les signes : rien qu'en étant du côté de Cassie, après tout c'temps depuis lequel il n'côtoyait plus Wyatt, et éprouvait pour lui une profonde rancoeur qui n'mènerait jamais à rien. De toute façon, dans c't'histoire, Wyatt devait être du côté d'Asteria. Au moins, il rendait la faveur en s'déclarant officiellement et facilement, dans la team Cassie.

Mais oui, peut-être que si elle les avait elle-même vus, ces signes, Cass' aurait décidé d'faire demi-tour, d'arrêté d’interagir avec un type comme Wyatt, n'sachant que trop bien qu'elle s'y brûlerait. Il pourrait presque le dire, ça, tiens, qu'il l'avait vu venir, ce désastre. Mais Rafe n'était pas c'genre d'ami : sans doute pourtant, qu'il n'était pas l'meilleur ami qui soit, le secours idéal pour répondre à tous les doutes et à toutes les hésitations qui siégeaient en la brune, là maintenant. Non, la conclusion d'cette conversation, c'était surtout qu'elle n'avait pas l'choix – pas l'choix de continuer, d's'accrocher avec la semi-bravoure qui lui restait, une certaine arrogance qui lui permettait encore d'tenir debout malgré les circonstances. Tout ce qu'il put répondre, lui, c'est un vague sourire, mi-compatissant, mi-chargé de pitié. Non pas le sentiment classique que certains ressentaient pour une nana qui avait l'air pitoyable. Peut-être qu'c'était surtout lui, qui s'faisait pitié à lui-même – incapable d'faire mieux que c'qu'il avait fait. « J'parie que tu t'attendais à mieux qu'à ça. » qu'il ricana vaguement, un genre d'auto-dérision qui lui fit arquer un sourcil. Asteria aussi, avait dû espérer mieux que ça de lui. Quoi, au juste ? Le mec qui avait tourné la page sur leur histoire et n'l'emmerderait pas plus avant avec des histoires vieilles d'y dix ans ? Ou celui qui n'avait pas besoin d'porter et d'ressasser ses peines et ses rancunes pendant si longtemps ? Cassie, avec ses sourires faiblards, ses soupirs, c'était comme si elle essayait juste pour lui, histoire de l'déculpabiliser. Faute de mieux, alors, le brun passa une main sur l'épaule de la jeune femme, serrant doucement celle-ci. « Désolé. Ça craint pour toi, si t'avais que moi à appeler. » se moqua-t-il gentiment, contre lui-même et contre elle à la fois. Il pourrait aider pour le lavabo, c'était déjà ça. Alors quand elle revint avec de l'eau pour rincer le vomi qu'elle avait laissé là-dedans, Rafe lui offrit un sourire encourageant – il avait déjà vu pire que du vomi, franchement. Parfois, il était bien difficile d'imaginer tout c'que les gens pouvaient foutre dans leurs conduits d'eau. « Ça ira. » il dit, donc, abandonnant son café pour retourner vers sa boîte à outils, prêt à se mettre au travail ; « Y'en a pour un moment... pourquoi t'irais pas te poser, toi, hein ? J'veux pas te vexer mais t'as l'air d'être la nana à qui une sieste n'ferait pas de mal. » peut-être bien qu'c'était la seule chose constructive qu'il pouvait lui conseiller. Parce que, qu'est-c'qu'il lui avait dit, vraiment ? Si Cassie avait fini à la rue, il aurait pu lui donner des réponses concrètes, un numéro à contacter, une adresse à laquelle se rendre pour s'faire aider, comme il aidait beaucoup d'gens qui vivaient dans la rue toute l'année. Les problèmes de cœur, tout ça, il n'savait pas comment les régler, sinon, il n'en s'rait pas là lui-même. Il s'rait passé à autre chose dix ans plus tôt, et peut-être qu'il y verrait plus clair comme ça.