« Qui touchera le coeur d'un homme si l'âme d'un enfant ne la touche pas ? »
C’est la vie de Roni depuis peu de temps, rien ne peut la faire regretter celle qu’elle a mené. Longtemps qu’elle aurait dû quitter Brooklyn, retrouver sa famille et ses habitudes à Williamsburg. Elle a eu bien du mal à sauter le pas, tenu par la police et cet accord qui les a unis. Libre de tout accord. Libre de ses actes, Roni a fait un choix judicieux. Elle ne peut pas rester dans son autre vie. Elle pense à sa fille. Elle est sa raison de vivre, celle qui la pousse à prendre les bonnes décisions. Nouvelle ville, nouvelles habitudes. Roni n’a pas de mal à s’y faire. Elle est sortie du key food, changée, elle est couverte du cuire de sa veste. Il est trop léger pour cette période de l’année. Le froid glaçant de la saison, elle le ressent. Ses mains dans les poches, ses muscles sont contractées, cela malgré le début d’après-midi. Roni elle a une envie, qu’elle a sous les yeux. Sa fille, son rayon de soleil. Elle a une idée en tête et elle va se battre pour y arriver. Roni elle veut récupérer Maxine, avoir sa garde à nouveau. Elle est entre de bonnes mains. Comme elle avant, Maxine est avec Patrick et Samantha Goldstein. Elle sait que sa fille est heureuse. Qu’elle a tout ce qu’elle souhaite. Roni, sa fille elle l’aime. Leurs retrouvailles, elles ont été fortes. A chaque fois, qu’elles se voient, séparé trop longtemps. Elle sait qu’elle a le droit de la voir, de s’approcher de son école. Elle reste bien en retrait, volontairement. Un sourire illumine son visage et ses yeux sont remplis d’étoiles. Elle la voit de loin, sa raison de vivre et la plus belle force de sa vie. Chaque semaine elle fait la même chose. En quittant le supermarché, elle vient devant le centre aéré de sa fille et la regarde. Souvent elle est avec Samantha ou Patrick. Aujourd’hui il y a du changement. C’est Freya qui est venue accompagner Zachary et Maxine, pour cette activité extra-scolaire. Peu d’écart entre les deux et un passé aux allures similaires. Main dans les cheveux, Roni change ses habitudes. Elle se rapproche de sa soeur. Elle a attendu que sa fille, que son neveu soit entrés. Freya! Roni elle est heureuse d’avoir retrouvée sa famille. Être placé chez les Goldstein a été sa chance. Elle se voit comme une chanceuse de faire partie de cette fratrie. Passer du temps avec sa soeur, rappel les bons moments. La complicité qu’elles ont, le bonheur de se retrouver, même par hasard. Roni ne vient pas la prendre dans ses bras, sans raison. Ca va? Tu as du temps pour un p’tit café? Sa journée de travail est terminée, elle n’a pas besoin d’y retourner. Roni se sait libre de tout engagement. Souriante, elle a cette envie que sa soeur accepte. Un moment entres filles, comme au bon vieux temps.
(c) DΛNDELION
Freya Goldstein
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Freya Goldstein a posté ce message Mer 9 Jan 2019 - 11:45#
Le regard dans le vide, Freya écoute les deux enfants se vanter mutuellement de leur talent de footballeur, alors que le métro fait son premier arrêt. L’heure de pointe est passée, mais le wagon reste chargé, comme souvent dans ce quartier très vivant. Maxine avait dormi chez eux, comme chaque semaine, pour que Freya puisse être celle qui les accompagne tous les deux à l’entraînement. Tout a été compliqué récemment, mais tout le monde a fait en sorte que les deux cousins puissent passer du temps ensemble, garder un maximum de choses normales pour les enfants. En attendant que tout redevienne normal pour tout le monde. La situation de Roni s’améliore mais en attendant, tout va bien quand même. Et Freya est reconnaissante pour ça. Elle est certaine que les choses ne peuvent qu’aller en s’arrangeant cette année. Et écouter les deux cousins se disputer à moitié, tout en sachant qu’il ne s’agit que de querelles d’enfants, qui seront oubliées bien vite, ça lui fait plaisir. Ça lui donne confiance en l’avenir. Pourquoi n’en aurait-elle pas ? Peut-être parce qu’il y a d’autres ombres au tableau. Pour Roni, ça s’améliore. Pour elle, elle ne sait pas trop. Le métro s’arrête enfin à leur arrêt, et quelques dizaines de mètres plus loin, elle laisse les enfants partir vers l’entraîneur. Freya regarde les quelques parents encore présents, espérant peut-être voir un certain papa écossais, mais visiblement, il n’est pas là. Repartant sur ses pas, elle est surprise par l’arrivée de sa sœur. Une agréable surprise, puisqu’un sourire étire ses lèvres. « Hey Roni ! Ça alors ! » Elle se penche pour enlacer rapidement sa sœur, tout en se demandant si c’est par hasard qu’elles se croisent ou si Roni voulait voir sa fille. Mais elle sait que la situation est compliquée, alors elle ne veut pas la mettre mal à l’aise. Si elle le veut, elle abordera le sujet elle-même. « Avec plaisir. Je ne travaille que cet après-midi, donc j’ai tout mon temps. » Ce sont leurs grands-parents qui récupèrent Zach et Maxine tout à l’heure. Toute une organisation, mais ça semble fonctionner. L’une à côté de l’autre, les deux sœurs commencent à avancer dans la rue, sans direction définie. « Moi, tout va bien. Je n’ai pas à me plaindre. Et toi alors ? Ça va ton travail ? »
