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| Invité a posté ce message Sam 13 Avr 2019 - 21:25 # |
| Je souris légèrement à sa petite remarque. « On me le dit souvent. » Bien trop, en fait, mais je n’y peux rien, c’est naturel chez moi. Je suis plus que curieux avec les personnes de mon entourage. Je me contente d’hocher la tête suite à ses explications, comme si je comprenais totalement ce dont il me parle alors que pas du tout. Je n’ai jamais fait ça, couché juste comme ça, par simple plaisir visuel de l’autre personne. J’associe toujours le sexe aux sentiments, je reconnais être un peu vieux jeu sur les bords. À mon ami de m’interroger et il le fait sur le sujet le plus sensible de ma vie : Ella. C’est avec difficulté et peine que je lui annonce son départ, jouant avec ma serviette pour ne pas perdre la face. Ça serait con de me mettre à chialer pour une peine de cœur. Quelques minutes de silence passent avant que Swan me questionne et je soupire. « Des millions de fois, mais aucun retour. » Je ne demande pas grand chose dans le fond, au moins l’entendre et qu’elle me dise que ça va là où elle se trouve. Je veux juste entendre sa voix, et ça semble être trop. En fait, elle ne semble pas avoir eu trop de mal à me bannir de sa vie. Et sa mère qui ne veut pas me fournir d’informations... Je l’aimais bien cette femme, avant, ce n’est plus trop le cas. « On s’était remis ensemble, de façon secrète. » Que j’avoue à Swan, quelque peu honteux de ne lui avoir rien dit plus tôt. Il aurait compris, il n’aurait rien dit à personne si je lui avais demandé. Je le sais, mais je lui ai quand même délibérément caché ça. « Mais encore une fois, elle ne m’a pas choisi moi. » Elle a choisi de prendre le parti de nos parents, alors que moi, j’étais prêt à leur tourner le dos pour elle. Même après sa première trahison. J’ai encore été bien stupide de croire qu’elle pourrait se battre pour moi, pour nous... À croire qu’elle était revenue seulement pour me briser une seconde fois. « Enfin, voilà quoi. On parle de choses joyeuses ? » Je n’ai pas envie que l’ambiance soit plombé, ni de déprimer une fois de plus. J’ai besoin de sourire, que mon ami me fasse rire, parce que je sais que lui, il y arrivera. Le destin joue en ma faveur d’ailleurs, puisqu’à peine sa réponse formulée que la serveuse revient toute souriante avec nos pizzas en main. Je la remercie, avant de tourner la tête vers le jeune ukrainien. « Bon appétit. » On attaque sans plus attendre nos pizzas, retrouvant des sujets de discussion bien moins tendues pour le reste de la journée.
the end. |
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