bowling party ☆ (tommy)

bowling party    

Mazikeen, professeur en droit à l'université de Columbia avait eu une semaine des plus rempli, comme à chaque fois d'ailleurs. Et, généralement, quand elle rentrait chez elle le vendredi soir après les cours elle se mettait directement au travail pour s'avancer au maximum sur la préparation de ses cours. Mais ce soir, elle avait besoin de prendre l'air et de décompresser. Dans la semaine elle avait contacté Tommy, un homme qu'elle avait rencontrée quelques semaines plus tôt en boîte de nuit. Le courant était si bien passer entre eux qu'ils s'étaient déjà même revus à plusieurs reprises. Le joueur des Giants lui avait fait bonne impression et malgré leurs train de vie différentes, ils s'entendaient plutôt bien. Alors, forcément, il avait accepté la proposition de cette dernière et s'étaient donnés rendez-vous au Brooklyn Bowl pour passer une soirée tranquille. Cela faisait une éternité, sans doute depuis ses études qu'elle n'avait pas mit les pieds dans un bowling alors cela ne pouvait qu'être drôle de rechausser les chaussures de pistes une nouvelle fois. Et en compagnie de Tommy, ça ne pourrait que bien ce passer.

21h35, elle se gare dans le parking et entre aussitôt à l'intérieur, Mazikeen n'avait pas tellement envie de l'attendre trop longtemps dans le froid. Malgré quelle soit à New York depuis quelques années déjà, elle avait toujours du mal à se faire à des températures aussi basses. Elle qui avait grandit dans un climat tropical. Quelques fois Cebu lui manquait terriblement, d'autant plus en cette saison de l'année. Elle ôte son manteau dès son entrée et s'avance vers le comptoir et s'adresse au serveur tout en prenant place sur l'un des tabourets de bar. « Bonsoir, pourrais-je avoir une Brooklyn Breewery. S'il-vous plaît? » Il fallait bien qu'elle s'occupe en attendant Tommy. Il y avait une fois de plus du monde ce soir, ce bowling avait une excellente réputation, d'autant plus qu'il accueillait souvent de bons concerts juste à côté des pistes. Comme ce soir par exemple, un groupe de musiciens avait déjà prit place et jouait des reprises connues.

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I’m a bowling pin, even when I fall I’ll always stand back up.  

« A dans deux semaines, mon grand »  Tyler acquiesce, sans faire d’histoire. Je sais qu’il déteste cette garde partagée, même s’il n’ose l’avouer. Pour lui, c’est fatiguant d’être trimballé toutes les deux semaines, changer de maison. Bon, heureusement qu’on n’habite pas très loin, Lisa et moi, et qu’il peut continuer à faire ses activités et voir ses copains comme bon lui semble. Mais je vois très bien que certaines semaines sont rudes. « T’étais en retard » me dit Lisa une fois que Tyler soit rentré. « Tu te fous de moi ? C’est toi qui m’a dit 21h »  « Non, tu sais très bien que je suis là à 20h le vendredi » Je secoue la tête, lève les yeux au ciel, et tente de garder mon calme. Cette nana est une plaie. Une véritable plaie. J’aurai adoré gardé Tyler pour moi tout seul, et sortir Lisa du tableau, mais hélas le juge m’a refusé la demande. « Peu importe. Au fait, il a rendez-vous chez le dentiste mercredi, à 15h » « Quoi ?! Mais je peux pas… » « Ecoute, Lisa. J’en ai rien à foutre de si tu peux. Il a une carie. Il doit aller voir un dentiste. Débrouille-toi » A son regard tueur, je sais qu’elle me traite de tous les noms dans sa tête. Mais je m’en fiche royalement. « A dans deux semaines. »  dis-je finalement en tournant des talons, sans un dernier regard. J’entends simplement la porte claquée, par fureur.

Dans la voiture, je regarde ma montre : « Merde ! » Je suis littéralement en retard. Je pensais avoir le temps, mais visiblement non. Les pneus de ma Dodge crispent avant qu’elle ne s’élance dans les rues de Williamsburg pour rejoindre au plus vite le bowling du coin. Garé, je me recoiffe un peu, et entre dans la grande bâtisse. C’est blindé de monde, et je mets quelques minutes avant de la trouver assise au bar. M’élançant vers elle, j’arrive à sa hauteur, en plantant une main dans son dos : « Je suis vraiment désolé. J’ai eu un petit soucis »  Je lui souris, pour tenter de faire passer la pilule. S’il y avait bien quelque chose qui puisse énerver une fille, c’est d’arriver en retard à rendez-vous. « T’es là depuis longtemps ? »

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Les minutes défiles et Tommy n'est toujours pas là. Elle jette un rapide coup d'œil à sa montre puis à son téléphone : rien. Ils ne s'étaient pas écrit de la journée alors peut-être avait-il oublié qu'il devait la retrouvée au bowling ce soir? Ou avait-il simplement était retenu par son entraineur et n'avait pas eu le temps de la prévenir? Quoi-qu'il en soit, si il ne se présentait pas d'ici quelques minutes, elle lui passerait un coup de fil pour savoir ce qu'il en est. Et si jamais, elle finirait par rentrer chez elle. Mazikeen prit une nouvelle gorgée de sa bière, cependant elle manqua d'avaler de travers lorsqu'elle sentit une main se plaçait au creux de son dos : « Je suis vraiment désolé. J’ai eu un petit soucis. » « ... Rien de grave, j'espère? » S'inquiète-elle aussitôt alors qu'elle s'avance pour lui faire la bise. « T’es là depuis longtemps ? » Elle fit mine de réfléchir. « Mmh, vingt-minutes je dirais. » Lui adressant un sourire, elle ne put s'empêcher de lui dire : « Ce devrait être plutôt moi qui devrais me faire désirer, c'est le monde à l'envers! » Si la plupart des femmes seraient susceptibles d'avoir en travers son manque de ponctualité, elle, elle préfère plutôt en plaisanter. Ce n'est pas non plus dramatique d'attendre quelques minutes. Le plus important, c'est qu'il soit maintenant là. « Enfin bon, je suis contente de te voir. » Dit-elle en posant amicalement sa main sur son bras. Mazikeen l'apprécie beaucoup malgré que la plupart des gens puissent croire qu'il est un parfait idiot et prétentieux au possible. Il n'est pas du tout ça, loin de là. C'est seulement une imagine qu'il se donne, éventuellement dans l'intention de se protéger.

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I’m a bowling pin, even when I fall I’ll always stand back up.  

« …rien de grave, j’espère ? » Je secoue la tête, avec un léger sourire pour rassurer. « Non, juste un mauvais timing » Généralement, je ne m’étendais pas sur la garde de Tyler et sur Lisa. J’en parlais très peu, simplement parce que je n’aimais pas ça. Alors, en parler avec des gens que je viens à peine de rencontrer, c’est encore pire. « Mmh, vingt-minute je dirais. Ce devrait être plutôt moi qui devrait me faire désirer, c’est le monde à l’envers ! » Je me mets à rire face à sa remarque. Elle se fait déjà désirer. Si elle ne le voulait pas, j’aurai couché avec elle dès notre rencontre. Mais Madame préfère qu’on soit juste amis. Cela dit, je ne suis pas certaine qu’elle restera fidèle à sa volonté très longtemps. « Les hommes ont aussi le droit de se sentir désirer, tu sais » Ma voix est sensuel, et aussi franche que possible. « Enfin bon, je suis contente de te voir. » « C’est réciproque » Je plante un léger baiser sur sa joue avant de regarder autour de nous et de lui demander : « Qu’est ce qu’on fait ? On mange un morceau avant que je ne te mette une raclée au bowling ? Je dois avouer, que j’ai ultra faim » Cela dit, en ayant mangé à peine un sandwich à midi, et rien d’autre de la journée, c’est normal que mon ventre réclame à manger. Mon regard s’attarde finalement sur elle, en attendant son regard. Ses traits atypiques me font forcément de l’effet, surtout ses longues et fines jambes. « On t’a déjà dit que t’étais belle, Mazikeen ? » C’est direct, ça annonce l’enjeu de la soirée ; mais je m’en contre-fou. Après ma visite aussi rapide soit-elle à Lisa, j’ai besoin d’une distraction. D’une belle grosse distraction. Et Mazikeen serait parfaitement ce qu’il me faudrait ce soir. La seule question est : résistera-t-elle encore cette fois-ci ?

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« Non, juste un mauvais timing » Elle n'en demanda pas plus remarquant qu'il n'avait pas envie de s'étaler à ce sujet, ce qu'elle pouvait comprendre. Après tout, ils ne se connaissent que depuis quelques semaines. C'était trop récent pour parler de choses plus sérieuses, mais, peut-être qu'un jour ça viendra, sait-on jamais. Tommy se mit à rire avant de ne répondre de sa voix sensuelle – de celle qu'il avait utilisé lors de leur première rencontre. « Les hommes ont aussi le droit de se sentir désirer, tu sais » Elle hausse les épaules et ajoute d'une petite voix malicieuse : « Mais ce n'est pas tous les hommes qui le peuvent. » Dans son cas, il le pouvait amplement. Tommy était un bel homme, du genre qu'on serait incapable de laisser dormir dans sa baignoire. Sans parler de son sourire saisissant, capable de déstabilisé quiconque le croiserait. Ce qui fut le cas, la première fois pour Mazikeen mais ça, ô grand jamais elle ne l'admettrait à voix haute. « Qu’est ce qu’on fait ? On mange un morceau avant que je ne te mette une raclée au bowling ? Je dois avouer, que j’ai ultra faim » « Si j'étais toi, je ne m'avancerais pas trop vite... Alors mangeons avant que tu ne regrettes d'avoir jouer contre moi. » Si lorsqu'elle était étudiante Maze se débrouillait bien à cette discipline, elle n'était plus très sûre de son niveau. Et si, par malchance elle perdait contre lui, elle prétexterait qu'elle l'a seulement laisser gagné cette fois-ci. Elle jette un coup d'œil vers les pistes, elles étaient encore toutes occupées alors ils avaient bien le temps de manger quelque chose. « On t’a déjà dit que t’étais belle, Mazikeen ? » Elle arque un sourcil et quitte enfin de vue les pistes blindées pour trouver le regard détaillant de Tommy. Elle s'arrête quelques instants sur ses iris bleutées et laisse apparaître un sourire face à ce qui semblait sincère. Enfin, il lui avait déjà bien fait comprendre qu'elle ne le laissait pas indifférent. Et pour le coup, cette fois-ci c'était d'autant plus direct. « C'est en quel honneur ce compliment Tommy ? » Lorsqu'il l'avait invité au restaurant la première fois, elle l'avait déjà prévenu qu'elle ne pouvait  seulement lui offrir son amitié – bien qu'elle soit une femme libre. La raison : Elle même l'ignore, et en plus de ça, il faut vraiment être bête de se privé de quelque chose que l'on désire.

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I’m a bowling pin, even when I fall I’ll always stand back up.  

« Mais ce n’est pas tous les hommes qui le peuvent » répond-t-elle d’une manière trop sexy. Elle a sans doute raison ; les hommes peuvent se faire désirer. Hélas, nous ne sommes qu’une partie à pouvoir vraiment le faire. L’avantage d’avoir un corps comme ça. Avisant de ce qu’on fait par la suite, je sonde la salle pour tenter de trouver une table ou une piste. « Si j’étais toi, je ne m’avancerais pas trop vite…Alors mangeons avant que tu ne regrettes d’avoir joué contre moi. » Mes lèvres s’étirent dans un sourire malicieux. Elle semble joueuse, j’adore ça. J’adore tellement ça que je finis par lui proposer : « Le perdant à un gage dans ce cas. » Un peu de piment, ça ne fait pas de mal non ? Comme ça l’un pourra profiter de l’autre comme il le souhaite. Mes pensées tournent rapidement vers une envie pas encore satisfaite, mais je la chasse rapidement. A la place, je la contemple de haut en bas et laisse mes yeux apprécier ce qu’ils ont devant. « C’est en quel honneur ce compliment Tommy ? » J’hausse une nouvelle fois les épaules, en souriant : « Pour me faire pardonner » Mes lèvres se déposent sur sa joue dans un baiser assez rapide, avant de lui saisir la main et de l’embarquer vers les tables du restaurant. A ma hauteur, la serveuse nous demande si nous ne sommes que deux. Table confirmée, elle nous guide vers une en retrait mais ne se détourne pas pour autant. « Je peux me permettre un autographe ? Mon fils est fan de vous » Je repoussais la chaise de Maze, enfin assise et finit par me frotter l’arrière de la tête : « Oui, oui. Bien entendu » Le visage de la serveuse s’illumine en sortant un petit carnet de sa poche. Elle me le tend avec un stylo. « Il s’appelle comment ? » « Elias, il a 5 ans. Il m’a encore dit hier soir qu’il rêverait de devenir pro » Je souris en écrivant un petit mot sur le papier. Une petite signature, et je lui donne à nouveau le carnet : « Et voilà ! Surtout dites-lui que c’est le meilleur travail du monde ! » « Merci, merci milles fois. Je vous apporte les cartes de suite » Je lui souris une dernière fois en m’installant enfin. J’espérais simplement que ça n’allait pas déclencher une série d’autographe. « Quoi ? » dis-je finalement en remarquant que Mazikeen me regardait, un léger sourire au coin.