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 (asteria), come to me again in the cold night

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Invité a posté ce message Mer 6 Fév 2019 - 21:07 #



on the edge of a burning light
@rafe hollins & @asteria drake


S'adapter à un tout nouveau mode de vie depuis l'arrivée de Myra, n'était pas une mince affaire. La plupart du temps en ce moment, elle lui manquait, à Rafe, sa fille. Il y avait des tonnes de bonnes raisons pour expliquer que la petite soit encore chez Asteria la plupart du temps, qu'il ne soit qu'un visiteur qui casait ici ou là, des visites plus ou moins impromptues ou prévues, chez la jeune femme. Le temps que Myra s'adapte, le temps qu'elle prenne ses repères. Que Terry elle-même se fasse à tous ces changements. Au final, la chambre que le brun avait déjà installée pour sa fille dans son appartement, était généralement inoccupée, et la solitude se faisait plus pesante qu'il ne l'aurait imaginé. Peut-être qu'il devrait partir, tiens. En profiter pour prendre l'air, hors de New York comme il l'avait si souvent fait depuis qu'il était capable de conduire une bagnole qui pourrait l'emmener le plus loin possible de cette ville à l'ambiance trop familière. Plus facile à dire qu'à faire – maintenant, c'était comme s'il y avait beaucoup trop de choses qui le retenaient ici- que la moindre distance qu'il creuserait entre lui et sa fille serait trop difficile à surmonter, et qu'il en perdrait la tête. Heureusement pour lui, la blonde ne vivait pas très loin de chez lui – en voiture, le trajet était même relativement court, même pas chargé d'embouteillages qui pourraient lui faire perdre des heures. Ce soir de toutes manières, ses doutes et ses questionnements n'avaient plus la moindre importance : Asteria allait bien assez tôt reprendre le travail, et histoire que le quotidien soit plus léger pour elle, ils avaient décidé que ce serait à son tour de garder Myra. Il avait pris des congés pour ça et on l'avait presque dévisagé comme s'il était fou, quand il l'avait fait ; lui qui n'avait que si rarement demandé quoique ce soit à ses employeurs, voilà qu'il devenait un peu capricieux. Il en avait même grappillé certains d'entre eux en argumentant qu'il n'avait jamais, depuis des années, demandé le moindre jour de congé, alors qu'on pouvait bien lui rendre la pareille, pour la disponibilité irréprochable dont il avait fait preuve, avant de devenir père.

Ouais, beaucoup de choses appartenaient à un avant sur lequel le brun ne pouvait pas revenir. Et à vrai dire, il ne savait même pas s'il voudrait y revenir. Et pourtant, il serait bien incapable de décrire ce que la naissance de Myra avait pu chambouler dans sa tête, dans son cœur, dans les visions d'avenir qu'il avait pu se faire, dans un coin d'son esprit. Peu importait la volonté avec laquelle il s'était dit prêt à accueillir sa fille avant qu'Asteria n'accouche, tout était encore plus différent. Plus intense, plus fou, plus imprévisible sans conteste. Au moins, il avait bien choisi ses jours pour ne pas sortir – ou ne pas en avoir spécialement l'intention, à voir la météo. Il avait attentivement observé son téléphone, prévoyant l'heure idéale à laquelle il pourrait passer chez Asteria, après son boulot- et là encore, il avait demandé à pouvoir gagner quelques heures, histoire de ne pas se retrouver coincé par la tempête qui arrivait peu à peu sur les rues de New York. Mais le temps avec Myra – et avec Terry elle-même, d'une certaine façon – passait plus vite qu'il ne le voyait avancer. Ils inspectèrent un bon paquet de fois tous les sacs qu'ils avaient faits pour la petite, histoire qu'elle ne manque de rien pendant le temps qu'elle passerait chez lui : et ce, même s'il s'était lui-même bien équipé, de son côté. Doubles dépenses, comme s'ils avaient les moyens de faire les choses comme ça. Mais c'était ainsi, hein ? Ils n'étaient pas en couple, ils vivaient chacun de leur côté, et ce n'était pas pour autant que leur fille devait être lésée dans le procédé. Être ballottée d'un appartement à l'autre, une semaine sur deux, serait déjà bien assez. Et peut-être même que ça deviendrait pire quand ils reprendraient le cours de leurs vies, chacun de leur côté. Encore et encore dans la soirée, Rafe n'avait pas manqué de lâcher des 'on n'devrait pas tarder' ici ou là pour faire comprendre à Asteria qu'elle allait devoir laisser sa fille partir, bien assez tôt. Il n'voulait pas être cruel, ou trop presser tout le processus de séparation qui allait sans aucun doute, perturber Myra et Terry tout autant. Non, il n'connaissait que trop bien ces sentiments, ces émotions tourbillonnant qu'on ressentait dès qu'on s'éloignait de son enfant : un fardeau qu'il portait tout seul depuis la naissance de Myra – il avait été le seul à devoir faire des sacrifices de temps avec sa fille jusque-là. Mais, hein, cette enfant, c'était la leur à eux deux, n'est-ce pas ? Le plus prudent restait de ne pas s'faire enterrer sous la neige et le vent, une fois la tempête arrivée. Oui, il avait espéré être déjà chez lui, quand celle-ci pointerait le bout de son nez – mais, ils avaient trop traîné, hein ? Rafe n'avait pas remarqué la levée du vent, les flocons s'épaississant par la fenêtre, et alors qu'il ramassait ses affaires, presque prêt à partir, il ne put que remarquer le noir du ciel, les alertes silencieuses qui passaient sur la télévision encore allumée, mais mise en muet. « Bordel, ils avaient pas dit 21h ? » qu'il grommela en inspectant son téléphone, quand Asteria arriva à sa hauteur. La météo qui se plantait, est-ce qu'ils devaient encore être surpris de ça, hein ? A voir l'heure sur son écran de portable – il n'était pas encore neuf heures du soir, loin de là – le brun soupira ; si la météo avait eu tort sur l'heure de début, comment savoir quand est-ce que ça s'arrêterait, hein ? « J'suppose que j'devrais pas être surpris. » releva-t-il avec un brin de sarcasme, levant les yeux au ciel en désignant d'un geste de la main, la télévision silencieuse. Hors de question de sortir avec Myra dans ces conditions : quels que soient les différends qui avaient pu les opposer, Asteria et lui, pendant ces derniers mois, ici ou là, ils étaient d'accord sur ça, au moins.
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Invité a posté ce message Sam 9 Fév 2019 - 14:42 #

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Tonight I cry for the love that I've lost.
Asteria, elle avait été anxieuse à l’idée de devenir mère. Elle avait peur de ne pas être à la hauteur, elle avait peur de ne pas savoir comment gérer. Ses craintes, elles n’avaient pas complètement disparues depuis que Myra était née. Elles étaient encore là, logées dans un coin de son esprit, si bien que quoi qu’elle fasse, elle avait peur de le faire de travers. Cependant, maintenant que le bébé était là, il y avait quand même quelque chose de différent. Myra, elle était indéniablement la chose la plus incroyable, la plus précieuse qu’elle ait dans sa vie. Elle pouvait passer des heures, comme une idiote, à observer ce petit bout de bébé avec admiration. Avec tout ce qu’elle avait pu lire ici et là, elle avait même du mal à quitter la chambre de la petite quand elle dormait. Il y avait des bébés qui arrêtaient de respirer, comme ça, sans raison, au beau milieu de la nuit. Asteria alors, elle ne pouvait pas s’empêcher de venir vérifier régulièrement que la petite allait bien et tant pis si ça rendait ses nuits particulièrement courtes. Elle ne voulait pas qu’il arrive malheur à son bébé. Il lui était sûrement arrivé de ne pas assurer quand elle avait été enceinte, prise par ses doutes, elle avait parfois pensé que cette petite serait mieux avec quelqu’un d’autre qu’avec elle. Maintenant qu’elle était là, elle ne regrettait vraiment pas de l’avoir gardée. Peut-être bien qu’elle devrait remercier Rafe pour ça, que s’il n’avait pas été là, les choses seraient complètement différentes aujourd’hui. Peut-être que si ça n’avait pas été le bébé de Rafe, elle aurait eu moins de mal à s’en défaire. Elle n’en savait rien la blonde et dans le fond, elle n’avait plus envie de réfléchir à tout ça aujourd’hui. Elle avait choisi d’assumer son rôle de mère et maintenant, elle se disait que c’était la plus belle chose du monde.

Elle s’était dit ces derniers temps, qu’il fallait qu’elle passe le plus de temps possible avec sa fille puisqu’elle finirait par partir avec son père et depuis qu’ils avaient décidé du jour et de l’heure avec Rafe, la blonde avait une boule au ventre et une douleur insoutenable au fond du cœur. Ils avaient choisi la garde partagée, c’était normale hein ? Souvent, quand elle avait vu des couples divorcés et des pères n’avoir leurs enfants que pendant le week-end, elle s’était dit que ce n’était pas très juste pour eux. La garde partagée au moins, c’était plus juste. Une semaine chez le père, une semaine chez la mère et comme ça pas de jaloux. Elle avait beau se dire que c’était mieux comme ça, elle devait se rendre à l’évidence, elle n’avait pas envie de voir sa fille partir. Elle n’avait jamais été loin d’elle jusqu’à présent, pas seulement depuis qu’elle était née, elle l’avait portée pendant neuf mois, elle l’avait sentie bouger dans son ventre, pendant tout ce temps et bientôt, elle ne serait même plus avec elle. Ils n’avaient pas le choix Rafe et elle hein ? Ils n’étaient pas un couple, ils ne vivaient pas ensemble. Ce n’était pas pour rien que normalement, avoir un bébé, c’était un engagement qu’on prenait avec une personne avec qui on était en couple, voire marié, depuis un moment. Elle était horrible, cette sensation au fond de ses tripes et plus le temps passait, plus elle se sentait mal. Elle avait vu les heures défiler, la rapprochant un peu plus du moment où Rafe avait dit qu’il allait venir et quand il avait frappé à la porte, ça avait été dur de trouver le courage de se lever pour aller ouvrir la porte. Elle l’avait fait, évidemment. Elle avait beau avoir de nombreux défauts, elle n’avait pas l’intention de séparer Rafe de sa fille et Myra de son père. Et puis, il allait falloir qu’elle retourne bosser à un moment ou à un autre, alors elle serait bien obligée de s’en séparer de sa fille. Elle avait besoin de son boulot pour avoir de l’argent, et elle avait besoin d’argent pour s’occuper de sa fille, alors elle n’avait pas le choix. Elle avait probablement retenu Rafe plus longtemps qu’elle ne l’aurait voulu, alors qu’elle avait vérifié plusieurs fois qu’il y avait tout ce dont Myra pouvait avoir besoin dans le sac qu’elle avait préparé. Et puis elle s’était dit qu’il fallait qu’elle tire encore une fois son lait, au cas où, quand bien même elle continuerait à la faire, même quand Myra ne serait plus là. Alors techniquement Rafe pourrait toujours passer chez elle en cas de besoin. Mais on n’était jamais trop prudent hein ? Myra était un petit bébé, elle avait besoin de beaucoup de lait, après tout. Il fallait croire que son corps réagissait à tout ce qu’elle pouvait ressentir, parce que ça avait mis du temps à venir. Dans le fond, ce n’était pas vraiment de sa faute hein ? Elle ne pouvait pas contrôler ses montées de lait par la pensée. En plus, elle avait regardé la météo la blonde, la tempête de neige n’était pas censée frapper avant vingt-et-une heure, alors, il y avait quand même largement le temps. Pourtant la neige avait commencé à tomber au beau milieu de l’après midi et déjà, il semblait que sortir dans les rues de New-York n’était plus très prudent. Elle n’avait pas prévu ça Terry, elle n’avait pas mis en place un plan machiavélique pour que Rafe ne puisse pas repartir avec Myra. Mais, alors qu’il était sur le point de partir, elle remarqua bien vite la neige par la fenêtre, le vent et tout ce qui allait avec. Vu la noirceur du ciel, elle avait l’impression qu’il était déjà vingt-et-une heure et pourtant en jetant un coup d’œil à sa montre, elle remarqua qu’il était à peine quinze heures, elle ne l’avait pas retenu si longtemps que ça, c’était la météo qui avait merdée. « Aux dernières nouvelles, si. » Elle avait surveillé attentivement la météo en plus, au moins avant que Rafe n’arrive. Elle laissa quand même Rafe attraper Myra qu’elle avait dans les bras pour aller remettre le son sur la télévision, histoire qu’ils puissent savoir ce qui se disait sur cette fameuse tempête arrivée des heures en avance. Ils conseillaient vivement de rester à l’intérieur, à voir le ciel, ça n’avait rien de vraiment étonnant. Au moins, ils avaient encore l’électricité - pour l'instant -, c’était déjà ça. « Tu devrais rester ici jusqu’à ce que ça se calme. » Il n’habitait pas à l’autre bout de la ville, mais quand même. Mieux valait ne pas sortir avec un temps pareil. Ce serait mieux pour Myra, sans aucun doute, mais pour Rafe aussi. Même s’il n’y avait pas eu leur bébé dans l’équation, elle n’aurait pas voulu le laisser prendre le volant avec un temps pareil.


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Invité a posté ce message Dim 10 Fév 2019 - 19:07 #



on the edge of a burning light
@rafe hollins & @asteria drake


De son côté, Rafe avait simplement observé Asteria, toutes les choses qu'elle avait jugé nécessaires de faire au dernier moment, les rondes inlassables qu'elle avait accomplies entre les différents sacs qu'elle avait préparés pour le départ de Myra. Comme s'il allait ramener leur fille chez lui, et se retrouver sans rien pour s'occuper d'elle : techniquement, ils pourraient faire les choses bien simplement, se limiter à un sac à tout casser, avec quelques affaires, du lait, et c'était tout. Autour de lui, le brun avait des gens qui avaient appris pour la naissance de Myra, et s'étaient montrés plutôt enthousiastes à l'idée de couvrir la petite de cadeaux, ou même de l'aider, que ce soit dans l'installation de la petite, ou pour l'organisation en règle générale. Rebekah était une femme occupée, encore noyée par son travail et dévouée à celui-ci, alors Terry et lui étaient déjà arrivés à la conclusion que quand ils reprendraient le travail tous les deux, la crèche serait la seule option s'offrant à eux. Et honnêtement, le brun préférait les choses ainsi – lui qui avait pu voir l'intérieur de la vie de nombreuses personnes qui semblaient bien sociables et 'normales' à l'extérieur, n'aimait pas spécialement l'idée de confier son bébé à une inconnue, dans sa maison, sous prétexte qu'elle s'était quasiment auto-proclamée nourrice. En définitive, on pourrait facilement dire qu'eux deux, ils avaient encore bien des choses à régler, sans en plus en rajouter une couche, en tournant en rond. Mais aujourd'hui avait été différent- aujourd'hui était, après tout, le premier jour où ils se lançaient dans cette entreprise déstabilisante et quelque peu stressante, de changer de maison. Le Hollins lui-même mentirait, s'il disait ne pas ressentir une indéniable pression, à l'idée de se retrouver parent célibataire, à cent pour cent, à devoir s'occuper tout seul de sa vie. Oui, Asteria n'était jamais loin, mais il n'allait pas l'appeler toutes les demi-heure au moindre petit truc qui n'allait potentiellement pas. Et puis, s'ils allaient devoir vivre comme ça, en garde partagée, une semaine sur deux, jusqu'à ce que leur fille ait au moins dix-huit ans, il allait bien falloir qu'ils s'y fassent, à leur façon.

Sûrement s'était-il complais, lui aussi, dans les mascarades qui leur avaient tant fait perdre de temps. Et lui aussi, il avait vérifié les sacs préparés par la jeune femme, un certain nombre de fois : pourtant, ils vivaient à New York, une ville où ils pourraient trouver tout et n'importe quoi, presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre. C'était pratique, mine de rien – bien plus pratique que des bleds campagnards qu'il avait eu l'occasion de traverser pendant ses petites explorations hors de cette ville qu'il connaissait si bien, mais il préférait ne pas en arriver là. Il espérait aussi ne pas se retrouver avec sa fille malade pour la première fois de sa vie, avec une grippe ou un rhume, ces trucs qui arrivaient si facilement en cette saison, surtout aux enfants, particulièrement fragile. Somme toute, Rafe s'était majoritairement assuré de bien avoir le numéro du pédiatre, et les rendez-vous planifiés notés sur son téléphone- il avait été prêt, enfin. Prêt à prendre son courage à deux mains et aussi à peut-être, un peu forcer cette séparation entre Asteria et Myra. Couper le cordon, même si c'n'était pas spécialement le cas – rien que de quoi avoir une place équitable dans la vie de sa fille. Chose qui avait été indéniablement difficile pendant les neuf mois qu'avait duré la grossesse, et même pendant ces deux/trois semaines qui s'étaient écoulées depuis la naissance de la petite. Rafe, il n'avait pas l'intention de s'tailler un beau jour, d'en avoir marre, ou de coller sa fille chez Terry trois cent-soixante jours par an pour mieux jouer les pères absents et libres. Il voulait vraiment être là – et ici, maintenant, c'était la parfaite occasion de vraiment le prouver, non ? Sa détermination fut coupée court quand ils remarquèrent enfin, tous les deux, le temps qui s'était grandement dégradé dehors. Avec Myra dans les bras, en écoutant les rapports alarmistes des infos, Rafe lâcha un soupir, avant de mieux se laisser tomber dans le canapé. Ce n'était généralement pas dans ses habitudes de prendre ses aises chez Asteria – mais depuis quelques semaines - depuis la naissance de Myra principalement - il passait tellement de temps ici, que ce serait littéralement épuisant de tout l'temps se sentir marcher sur des œufs. « Ouais, j'avais pas l'intention de prendre la route, t'en fais pas. » releva-t-il, un brin sarcastique, frustré à l'égard de la blonde – ce n'était pas de sa faute à elle, pour sûr. Mais bon, même s'il n'était pas d'un naturel superstitieux, il avait du mal à n'pas y voir un signe, un truc du genre, peut-être complètement mégalo. « C'est bon d'savoir qu'y'a des choses qui changent pas... » pour lui-même, le brun en ricana même- la météo et sa légendaire précision. « J'espère qu'ils ont tort aussi sur l'heure à laquelle ça doit s'finir tout ça. Ce serait chiant d'devoir rentrer à 3h du mat'... » ce serait chiant pour lui et complètement déstabilisant pour Myra et ce, même si elle ne faisait pas encore ses nuits. Évidemment, y'avait déjà une part de son instinct qui lui disait qu'au pire il pouvait très bien rentrer seul, et venir chercher Myra un autre jour, mais il n'avait pas envie de penser comme ça.
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Invité a posté ce message Mar 12 Fév 2019 - 15:47 #

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Asteria, elle n’avait pas eu envie de retarder Rafe juste pour le coincer chez elle alors que la tempête de neige était prévue. Elle avait su qu’il serait parti bien avant vingt-et-une heure, de toute façon. Elle était nerveuse et déboussolée. Elle avait besoin d’être sûre et certaine que tout était prêt pour sa fille et qu’elle n’allait manquer de rien. Ce n’était pas qu’elle ne faisait pas confiance à Rafe, bien au contraire, mais c’était comme ça, peut-être un truc typique des mères angoissée dont elle faisait irrémédiablement partie. Tout allait bien se passer pour Myra hein ? Ça lui ferait du bien de passer du temps avec son père. Elle n’était qu’un tout petit bébé, mais elle avait quand même besoin de ses deux parents. Au moins, Asteria elle était assez attachée à cette idée pour savoir qu’il fallait qu’elle laisse Myra avec Rafe, sans que ce ne soit juste parce qu’ils avaient signé des papiers, d’un accord commun, pour la garde partagée. Ça allait au-delà de la juridiction, de la loi et de tout ce qui allait avec. Si elle pouvait avoir ses deux parents auprès d’elle, alors Myra devait avoir ses deux parents. Ce serait mieux pour tout le monde hein ? Pour Rafe, parce qu’il allait passer du temps avec sa fille, pour Myra qui allait partager de bons moments avec son père, mais aussi pour Asteria qui allait peut-être réussir à faire une nuit complète, pour la première fois depuis tellement longtemps qu’elle avait du mal à se souvenir de ce que ça faisait de bien dormir. Avec la grossesse, ça avait été compliqué, ensuite, avec le bébé ça l’avait été tout autant, surtout qu’accoucher, ça ne voulait pas dire que tout allait mieux une fois l’accouchement passé. Il fallait que l’utérus et le périnée se remette en place alors les douleurs, elles continuaient, même après.

Il fallait voir le bon côté des choses alors, elle allait pouvoir s’occuper un peu d’elle, se détendre et se remettre un peu plus sérieusement au sport, histoire de perdre les traces que cette grossesse avait laissée sur son corps. Elle essayait de lister tous les bienfaits que cette semaine sans Myra allait pouvoir lui procurer, mais c’était toujours supplanté par le fait qu’elle ne verrait plus sa fille pendant une semaine et que ça allait être particulièrement compliqué. Peut-être que c’était comme un pansement qu’il fallait arracher au plus vite et que Rafe aurait dû simplement l’envoyer sur les roses à chaque fois qu’elle avait dit qu’il fallait encore faire quelque chose et lui dire que c’était bon maintenant, il partait. Mais il l’avait laissée faire et maintenant, la tempête prévue à vingt-et-une heure était là, avec de nombreuses heures d’avance. Comme si dame nature avait décidé de faire sa chieuse – pour changer – et frapper de sa tempête quand il ne fallait pas. Elle devait bien se marrer celle-là, à faire tout et n’importe quoi. Ou celui-là, d’ailleurs, parce qu’Asteria avait de bonnes raisons de penser que s’il y avait quelqu’un ou quelque chose qui gérait la nature, le corps et tout ce qui allait avec, c’était forcément un mec. Un débat sur lequel on ne pouvait plus la contredire aujourd’hui, parce qu’elle venait de passer neuf mois avec un bébé dans le ventre, elle avait vécu un accouchement d’une dizaine d’heures, et qu’elle subissait encore les conséquences de tout ça aujourd’hui. « Désolée. » Qu’elle se sentît obligée de répondre alors que dans le fond, ce n’était pas de sa faute hein ? La météo s'était trompée, elle n’était pas responsable de ça Asteria. La seule chose qu’on pouvait lui reprocher c’était d’avoir pris son temps, mais là, elle pouvait trouver de bons arguments, comme la nécessité d’avoir assez de lait pour Myra. Si elle avait eu sa montée de lait avant que Rafe ne débarque, elle aurait été moins longue, mais ça aussi, ce n’était pas quelque chose qu’elle pouvait contrôler. C’était un peu comme la météo, ça dépendait du hasard et de l’heure à laquelle Myra avait réclamé à manger. « Ouais, pour une tempête quand même, ils auraient pu être un peu plus prévoyant. » Peut-être que l’erreur venait d’eux et qu’ils n’auraient jamais dû couper le son de la télévision. Il y avait peut-être eu une alerte un peu plus tôt pour les prévenir. Difficile à dire, puisqu’ils n’avaient pas été concentrés là-dessus. Dans tous les cas, la météo s’était plantée, la tempête était en avance. Le mieux ça aurait été que leur erreur soit qu’il n’y ait pas de tempête. Elle aurait pu leur poser un lapin que personne ne s’en serait plaint. « Ne dis pas des trucs comme ça. Dès qu’on est pessimiste, c’est pire, imagine, ça dure plusieurs jours. » C’était toujours comme ça, d’après la blonde, dès qu’on se disait qu’il ne fallait surtout pas qu’une chose arrive, elle arrivait automatiquement, ou alors c’était pire encore que ce qu’on ne voulait pas. « Elle a commencé plus tôt que prévu, elle devrait finir plus tôt aussi. » Elle n’en savait rien Asteria, ça se saurait si elle avait fait études de météorologie, mais non, malgré tout ce qu’elle avait essayé, elle ne s’était jamais tournée vers ce genre de disciple. Tout ce qu’elle faisait, c’était rester optimiste. Ce n’était définitivement pas parce qu’elle voulait que Rafe débarrasse le plancher au plus vite, mais juste parce que ce n’était de toute façon, pas en râlant que ça allait changer quoi que ce soit. « Au moins, ce n’est pas arrivé au beau milieu du trajet. » En partant à l’heure prévue, est-ce qu’il y aurait vraiment échapper ? Avec la neige, les gens galéraient, les routes se bloquaient et même s’il n’avait pas énormément de route, il aurait facilement pu se retrouver coincé sur la route au beau milieu de cette tempête. Il était quand même mieux ici que dehors non ? Myra était mieux au chaud, c’était certain. Rafe, lui en revanche, préféré se lancer à cœur perdu au milieu d’une tempête, plutôt que de rester avec elle. Elle espérait que ce ne soit pas le cas quand même. Il fallait bien rester optimiste, même concernant leur relation, après tout.



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Invité a posté ce message Jeu 14 Fév 2019 - 14:02 #



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@rafe hollins & @asteria drake


Il ne savait pas vraiment, Rafe, comment ça pourrait se passer entre Asteria et lui, avec Myra. C'était facile de prétendre que tout pourrait être parfait, comme si un philtre rose, chargé de paillettes et de rêves devenus réalité, pouvait soudainement transformer la situation bien morne dans laquelle ils étaient : qui sait, techniquement, ils devraient tous les deux trouver leur compte, dans ce rôle de parent à mi-temps qu'ils avaient décidé d'endosser. Probablement que quand Myra commencerait à faire ses dents et qu'elle ne dormirait que très peu, qu'elle ferait ses premiers caprices jusqu'à en être insupportable du matin jusqu'au soir, ils seraient bien contents de pouvoir s'en débarrasser pendant une semaine. Comme si c'n'était, soudainement, que le problème de l'autre. Le fait était que dans le monde actuelle, y'avait des familles qui se retrouvaient littéralement déchirées par des situations de ce genre : des couples mariés qui s'étaient aimés, au point de roucouler et d'empester l'amour parfait pendant des années, qui finissaient par presque se crever les yeux au moment de leurs divorces, à cause des enfants, de la séparation des biens, et d'il ne savait quoi encore. Y'avait même des tarés qui, du jour au lendemain, tuaient leurs enfants ou l'autre moitié de leur mariage, comme si l'érotisme était soudainement devenu un poison qui devenait fou. Il y en avait un certain nombre, des Apollon et des Aphrodite qui se transformaient en véritable démons dès qu'il était question d'avoir raison ou tort. Qui sait ce qu'ils seraient capables de faire, tous les deux, s'il était question de Myra. Tant de choses dont ils n'avaient pas parlé, qu'ils n'avaient pas encore mis en mot comme si c'n'était pas nécessaire : parce qu'ils s'entendaient, là, sur les conditions de garde, hein ? C'était sûrement ce que de nombreux couples se disaient, avant que tout ne tourne au vinaigre. Si Rafe s'essayait encore à être galant avec Asteria, poli et patient d'une certaine façon, il n'avait pas l'intention de s'faire marcher sur les pieds pour autant. Maintenant qu'ils avaient ce bébé ensemble, il espérait au moins qu'elle sache qu'ça voulait dire qu'elle n'pourrait pas, à nouveau s'casser en Australie comme ça, du jour au lendemain. Qu'elle n'pourrait pas couper les ponts comme elle l'avait fait dix ans plus tôt- tant pis s'il n'y avait plus rien entre eux, qu'elle n'était pas admiratrice de quoique ce soit en lui désormais- il s'disait même tant pis si elle devait rencontrer quelqu'un d'autre, Myra serait toujours sa fille à lui, et c'était un rôle qu'il comptait garder, pour le restant de ses jours.

Alors ouais, déjà jusque-là, pouvoir récupérer sa fille pour sa semaine à lui, avait ressemblé à une bataille insidieuse avec Terry. Une épopée durant laquelle il avait essayé de contrebalancer des arguments, une façon de s'faire entendre, tout en restant patient avec la blonde. Elle, elle l'avait laissé venir jusque chez elle, passer du temps sans compter avec Myra : mais après tout, ça n'semblait qu'équitable puisqu'elle avait été celle servant le prétexte du 'on va pas commencer à la ballotter comme ça, juste après sa naissance' ; argument qu'il pouvait difficilement contredire, mais qui avait quand même permis à la jeune femme d'avoir la garde exclusive de Myra, pendant près de trois semaines d'affilée. Et lui, ce qu'il en tirait de tout ça, c'était une semaine- sept jours qui s'envoleraient bien assez vite, et il doutait qu'en prime, Asteria attendrait vingt-trois heures cinquante-neuf pour venir la récupérer le dernier jour. Pourtant, ils vivaient tous les deux à quelques pâtés de maison l'un de l'autre: proportionnellement à l'échelle de ce pays ou même de cette ville, une distance qu'ils pourraient faire en un claquement de doigts. Mais c'était déjà trop. Trop pour permettre au jeune homme de partir avec la tempête qui soufflait dehors : eux qui se contentaient des formalités depuis bien longtemps maintenant, se retrouvaient prisonniers, l'un avec l'autre, pour une durée indéterminée. Et tout ça, il pourrait bien le blâmer sur Terry et elle exclusivement, si seulement il en avait la foi. C'était surtout le désarroi qui prenait le dessus- surtout alors qu'il semblait évident qu'ils allaient débattre de la météo (encore une fois), comme si c'était si fascinant et surprenant que ça, que ces cons de la télé se soient plantés. Mais Rafe et Asteria, quand ils se lançaient dans le déni d'une évidence crève cœur, ils le faisaient à cœur perdu ; « Être prévoyant, c'est jamais le truc de ces chaînes. D'ici deux minutes on va voir apparaître l'envoyé spécial qui fera son rapport depuis l'milieu de la tempête, comme si c'était normal. » il en leva les yeux au ciel- quand il s'éloignait de New York, le brun avait surtout appris à se fier à ses instincts vis à vis de la météo. Et la vérité était que les gens en dehors des grandes villes dans ce pays, étaient beaucoup plus capables de comprendre leur environnement, que tous les blablateurs à la télévision. Imagine que ça dure plusieurs jours – ça serait presque possible et à ça, Rafe resta muet, poussant simplement un soupir entre ses mâchoires serrées. Il n'avait rien prévu d'extravagant pour ses jours de congé avec Myra, évidemment- mais resté cloîtré dans son appartement, ou pire, ici, ne l'enchantait pas des masses. Et probablement qu'il en était de même pour Asteria, le seul élément penchant dans la balance étant le fait que quand il partirait, il partirait avec leur fille. « Ouais. » qu'il marmonna donc, frustré, aux paroles ni réconfortantes, ni encourageantes, rien d'autre que factuelles d'Asteria – peut-être par orgueil, hein, rien que ça, le Hollins s'disait que si ç'avait dû arriver pendant le trajet, il se serait senti moins impuissant que maintenant, quand même. Et le fait était que coincé, que ce soit littéralement ou de façon figurative, il l'avait été assez souvent été dans sa vie, pour que ça lui tape vite sur les nerfs.
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Invité a posté ce message Ven 1 Mar 2019 - 11:59 #

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Tonight I cry for the love that I've lost.
La garde alternée, ce n’était peut-être pas la meilleure des options pour un bébé aussi jeune que Myra, mais qu’est-ce qu’ils pouvaient faire d’autre Rafe et elle ? Ils avaient tous les deux décidé de s’impliquer dans la vie de leur fille mais ils n’étaient pas un couple. Terry, elle était bien incapable de mettre le moindre mot sur ce qu’ils étaient et dans le fond, elle se disait que ce n’était même pas utile de chercher, au moins, ça éviterait les déceptions. Elle ne pouvait s’en vouloir qu’à elle-même non, pour ce qu’ils étaient devenus ? Une accusation qu’elle avait assez souvent comprise dans les sous-entendus de Rafe, pour qu’elle se dise que ça ne valait même plus la peine d’argumenter. Il fallait aller de l’avant maintenant au lieu de rester accroché au passé. Le passé de toute façon, il ne reviendrait pas. Son histoire avec Rafe, elle était comme elle était et ils ne pouvaient tout simplement pas annuler les choses pour tout recommencer. Et puis Shea ne reviendrait pas, quoi qu’elle puisse faire Terry, sa sœur était probablement morte et oubliée quelque part depuis plus de dix ans. A ce niveau-là, tout ce qu’elle pouvait faire, c’était espérer qu’au moins un jour, elle obtiendrait des réponses à ses questions, que Shea aurait un semblant de justice et serait enterrée, en bonne et due forme. Au moins, ce combat elle ne l’abandonnait pas complètement, il était juste repoussé parce qu’elle venait d’avoir un bébé et que c’était plus important que tout le reste. Le passé était compliqué, douloureux souvent, mais Myra, elle était au moins la preuve que s’ils ne pouvaient pas arranger les choses, l’avenir avait quand même de belles choses à offrir et ce même s’ils n’étaient clairement pas la famille idéale. Après tout, elle pouvait témoigner que deux parents mariés et partageant la même maison ce n’était pas forcément mieux.

Le plus dur, c’était de devoir laisser Myra partir. Ça, ça lui faisait beaucoup de mal à Asteria. C’était la première fois depuis toujours. Elle avait été toute seule quand elle avait commencé à sentir les premiers coups dans son ventre, les premiers mouvements. Il n’y avait eu qu’elle et sa fille pendant un moment et maintenant il fallait qu’elle s’en sépare. C’était le tour de Rafe maintenant, elle en avait bien conscience la blonde. Elle ne voulait pas le priver de ça. Elle savait qu’elle l’avait eue quelques jours de plus, pas si longtemps que ça. Elle avait accouché le 21 janvier, après il y avait eu l’hospitalisation, qui ne comptait pas franchement dans sa garde, après tout, elle avait été plus souvent en nurserie avec elle, pendant qu’elle elle ne passait pas non plus les meilleurs moments de sa vie, parce qu’évidemment, les désagréments de la grossesse ne disparaissaient pas en un claquement de doigts juste après l’accouchement, ça c’était une idée véhiculée par la télévision et elle s’en était bien rendue compte Asteria. Elle avait passé quatre jours à l’hôpital, ce qui faisait qu’elle était revenue chez elle à peine dix jours plus tôt. Ce n’était pas des semaines qu’elle avait grapillées, mais juste quelques jours. Une maigre compensation d’après elle, après ce qu’elle avait pu subir et qu’elle continuait de subir. Elle avait accouché tout juste deux semaines plus tôt, elle tirait son lait quotidiennement, alors clairement, son corps n’était même pas encore en chemin pour se remettre de l’accouchement. Maintenant, il était là Rafe et malgré son stress et sa douleur, elle avait été prête à le laisser partir Rafe, en emportant leur fille avec lui. Mais la neige s’était levée sans crier gare et ça ce n’était clairement pas de sa faute à elle. « Probablement ouais, comme quoi, comme si on avait besoin de voir un mec sous la neige pour comprendre ce qu’il se passe. » C’était bidon au yeux d’Asteria d’envoyer un mec dehors pour leur dire qu’il y avait du vent, de la neige et qu’on n’y voyait pas grand-chose. Ça se voyait quand même assez bien. C’était un peu comme les types dans la flotte pendant les inondations, ça se voyait, pas la peine d’aller faire trempette pour enfoncer le clou. Maintenant, elle se disait qu’elle devrait changer de chaine Asteria, histoire de trouver quelque chose d’assez passionnant pour meubler le silence qui s’installait, parce qu’elle ne savait pas quoi faire du ‘ouais’ de Rafe qui semblait juste couper court à la conversation. Elle n’avait pas envie de parler météo de toute façon. Ce n’était même pas qu’elle n’avait rien à raconter Asteria, c’était juste qu’avec Rafe, elle avait l’impression que ses mots se retournaient toujours contre elle, alors au bout d’un moment, elle préférait simplement garder pour elle. Elle pourrait pourtant parler de Myra à longueur de journée maintenant, mais Rafe était coincé là avec elle, alors qu’il était censé passer du temps avec sa fille, alors elle n’était pas sûre que ce soit une bonne idée de parler de ça. Et si elle se taisait, peut-être qu’il finirait par lui reprocher ça aussi. Elle en était réduite à ça Asteria, se demandait si tout ce qu’elle faisait n’était pas quelque chose qu’il pourrait lui reprocher et pourtant, il avait été la seule personne au monde à vraiment la soutenir, dix ans plus tôt. « Tu veux un café ou quelque chose ? » Qu’elle demanda simplement, au moins, elle pouvait avoir tous les défauts du monde, mais elle n’était pas une si mauvaise hôte que ça, c’était un bon début.


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Invité a posté ce message Ven 15 Mar 2019 - 20:59 #



on the edge of a burning light
@rafe hollins & @asteria drake


Y'avait aucune loi dans le monde qui disait que la mère d'un enfant avait plus de droits que le père de celui-ci ; pour s'être assez renseigné sur le sujet, Rafe s'estimait être bien au courant. Ils n'étaient pas passés loin de la catastrophe, pourtant, quand la blonde avait été encore enceinte, et que ce qu'elle avait jugé possiblement 'mieux pour leur fille' était de la refiler à de parfaits inconnus sous prétexte qu'ils présentaient mieux, à l'extérieur, du peu qu'elle pourrait voir. Quoiqu'elle puisse en penser aujourd'hui la jeune femme, quelle qu'ait été la période à laquelle elle avait finalement changé d'avis sur le sujet jusqu'à s'arrêter à une décision définitive, la rancœur de Rafe était plus tenace que beaucoup de choses ; il s'était toujours endurci comme ça, à couper de façon drastique les liens qui le blessaient trop, et à développer une coquille protectrice autour de son cœur. C'était ainsi qu'il avait pu au moins prétendre tenir bon, quand Asteria et toute sa famille étaient si brusquement partis – et quand il était question des Drake, souvent, la rancune qu'il éprouvait à leur égard était tout ce qui avait importé. Sinon, il aurait peut-être perdu la boule à s'demander ce qu'il aurait dû faire pour protéger Shea, qui avait quand même été son amie pendant des années. Il n'aurait eu d'cesse de se demander pourquoi Terry n'jugeait pas nécessaire de garder le moindre contact avec lui, quand elle le faisait avec bien d'autres personnes à New York et ce, malgré les soi-disant horribles événements qu'elle avait vécus en Australie et qui lui servaient d'excuse pour beaucoup de choses. Cette tempête alors, elle tombait mal ; mal, ouais, c'était le mot. A quoi bon s'attarder en compagnie d'Asteria ? Une question récurrente qui lui occupait l'esprit dès qu'il passait des moments avec la jeune femme- qu'rien n'était comme avant, que rien n'était similaire en quoique ce soit à ce qu'ils avaient pu connaître quand ils avaient été plus jeunes. Quand ils s'étaient aimés. Ça f'sait juste un mal de chien, et rien d'autre. Beaucoup diraient qu'il avait bien eu dix ans pour s'y préparer, à la réalité des sentiments morts d'Asteria, de ce désintérêt qu'elle avait sans doute développé pour lui, et de l'eau qui avait coulé sous les ponts. Ça n'faisait que rendre les critiques de types comme Wyatt encore plus ridicules et hypocrites : combien d'gens lui avaient lancé la pierre, au brun, parce qu'il 'tournait la page trop vite' ? Qu'est-c'qu'elle avait fait, Asteria, elle, hein ? A partir du moment où elle avait posé le pied en Australie, il n'avait plus eu aucune importance pour elle – et dix ans plus tard, à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche, c'était presque pour le lui faire de plus en plus comprendre.

Quelles que soient les prétentions de Terry alors, ou même ses espoirs quels qu'ils soient, Myra n'était pas née dans une situation familiale idéale, entre deux personnes qui arrivaient à s'comprendre ou même à s'entendre. Rafe, mis aux pieds du mur, il rongeait son frein plus qu'il n'profitait de quoique ce soit, en compagnie d'Asteria. Ils en avaient pourtant passés, d'nombreux moments à essayer d'être c'qu'ils étaient aujourd'hui, peu importait c'que ça pouvait signifier – mais après dix ans à s'sentir être rien d'autre que de la merde, Rafe il avait bien l'droit à plus de neuf mois pour s'faire à c'qu'ils étaient devenus, ce qui se rappelait sans cesse en plein dans sa gueule, hein ? Tout c'qu'il pouvait espérer désormais, c'était qu'cette tempête s'arrête vite, qu'il puisse prendre Myra, se barrer : qu'ils se fondent tous les deux dans ce rythme de vie qui ne signifiait rien pour eux, mais qui était pour leur fille avant toute chose. Et à force d'habitude, l'eau finirait bel et bien par couler sous les ponts- pour eux deux, pour cette fois. Après tout, en charge de sa fille désormais, le brun ne pouvait s'empêcher de se dire que dans sa vie de tous les jours rien qu'à lui, il allait devoir faire preuve de stabilité, de confort, d'ambitions- tant de choses qui n'avaient jamais fait partie de sa vie. Stabilité, confort, ambition, il n'avait pas eu ça avec sa mère et même en tant qu'adulte, Rafe avait presque cherché à fuir ces repères-là. Myra avait besoin de tout ça – et à eux deux, Asteria et lui, ils n'transpiraient pas de ça. « Hm. Un café, pourquoi pas. J'suppose que si je dois veiller jusqu'à j'sais pas quelle heure, faut bien que j'me booste. » releva-t-il en haussant les sourcils, plus en colère contre cette tempête arrivée trop en avance que contre qui que ce soit dans cette pièce. C'était compliqué, vraiment – s'il était un tant soit peu en colère contre Asteria, il n'aurait jamais couché avec elle, ils n'auraient jamais eu Myra, et il lui aurait juste craché à la gueule quand elle était revenue comme une fleur après dix piges de silence. Il n'savait pas c'qu'elle pensait, c'qu'elle ressentait, alors : ses instincts au brun, lui disaient de n'pas trop s'y pencher. Qu'ça ferait sans doute plus de mal que de bien de toute façon. Avec Myra dans ses bras, qui s'était sagement endormie, Rafe se retrouva à soupirer : ouais, ils pouvaient prétendre autant qu'ils voulaient que ces moments qu'ils partageaient, c'était surtout pour Myra, pour leur 'famille', quand il était question d'parler et d'faire la conversation, ils n'étaient que tous les deux. Tous les deux, piégés dans un étau de temps résolu, de non-dits, de fatigue générale. « Alors... qu'est-c'que tu comptes faire de ton temps libre, cette semaine ? » qu'il tenta finalement, après avoir bien tourné sept fois sa langue dans sa bouche, quelque peu roulé des yeux, conscient qu'ils n'allaient pas rester muets comme des carpes pendant des heures et des heures. Après tout, y'avait eu d'autres événements, durant lesquels ils avaient pu se parler – et le temps passerait sûrement plus vite comme ça, au moins.
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Invité a posté ce message Dim 31 Mar 2019 - 16:14 #

it's only love we're looking for
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Tonight I cry for the love that I've lost.
Pendant ces neuf derniers mois, Asteria n’avait rien eu de la mère parfaite. Encore aujourd’hui, alors que sa fille était là, peut-être qu’il y avait encore des choses qu’elle faisait de travers la blonde. Elle n’en savait rien. Tout ce qu’elle savait c’était que neuf mois plus tôt, elle avait eu l’impression de ne pas être prête pour tout ça. Pire encore, elle s’était demandée si elle était faite pour ça. Certains disaient que l’instinct maternel, il était inné, un peu comme si c’était génétique, ancré dans ce qui faisait d’une femme, une femme. Asteria, elle n’en était pas certaine. Il y avait des femmes comme sa mère qui n’étaient pas faites pour ça. Il y en avait d’autres qui n’avaient juste pas envie de devenir mère et personne n’avait le droit de les juger pour ça. Elle avait eu ses doutes et ses craintes elle et aujourd’hui, elle était certaine d’avoir fait le bon choix, parce qu’elle aimait sa fille, qu’elle voulait être là pour elle, mais elle avait quand même des tas de questions qui continuaient à se multiplier dans un coin de sa tête. Elle avait peur de faire une erreur Asteria et ça lui foutait la boule au ventre et l’envie de pleurer dès qu’elle y pensait, parce que c’était évident à ses yeux que Myra, elle méritait ce qu’il y avait de mieux dans le monde. Le mieux, ça commençait sans doute par avoir des parents qui l’aimaient et de ce côté-là, elle était certaine que c’était le cas. Elle n’avait pas peur de confier la petite à Rafe, ce n’était pas ça qui la rendait complètement paranoïaque, à vérifier les sacs cinq fois, comme si quelque chose pouvait avoir disparu par magie. Elle savait que Myra aurait tout ce qu’elle voulait, tout ce dont elle avait besoin avec son père, mais c’était plus fort qu’elle, elle ne pouvait pas laisser sa fille partir sans être certaine d’avoir tout préparer à la perfection, sans quoi ce serait déjà sa première erreur et elle voulait l’éviter.

Malheureusement cette tempête était venue contrecarrer leurs plans et ce n’était ni de sa faute, ni celle de Rafe, ni celle de personne. A part peut-être de ceux qui travaillaient pour la météo qui s’étaient vraiment trompés dans l’heure de cette tempête. Ce n’était pas une ou deux heures de différence là, mais sept heures. Sept heures, ça représentait quand même une bonne partie de la journée. Ils pouvaient bien en vouloir à la météo pour tout ça, mais ça n’allait pas changer grand-chose à la situation. Peut-être que c’était un coup du destin, cherchant à les réunir ? La dernière fois que le destin leur avait fait un coup pareil, ils s’étaient retrouvés coincés dans un ascenseur et ça s’était mal terminé, alors peut-être que le destin ferait mieux de leur foutre la paix pour le coup. Il n’y avait pas de raison pour qu’ils s’engueulent maintenant de toute façon. Myra s’était endormie dans les bras de Rafe et ils n’avaient pas besoin de communiquer pour savoir que ni l’un ni l’autre n’avait envie de la réveiller. Ils n’avaient de toute façon plus de raison de disputer à présent ou alors faudrait vraiment qu’ils le cherchent, qu’ils aient chercher les sujets compliqués et à quoi bon hein ? Ils savaient l’un comme l’autre qu’il y avait des points sur lesquels ils n’étaient pas d’accords, ils ne le seraient jamais, alors ce serait vraiment chercher la merde que de les ramener sur le tapis. Elle ne voulait pas de ça Asteria. Au lieu d’aller remuer le passé et de chercher des explications, là où dans le fond, il n’y en avait pas vraiment, le mieux c’était peut-être d’essayer de reconstruire les choses. Elles ne seraient probablement jamais comme elles avaient été dans le passé, en même temps, c’était idiot de courir après un temps révolu. Elle n’avait plus seize ans, il n’avait plus vingt-et-un ans. Ils n’étaient plus les mêmes et vouloir retrouver ça c’était probablement impossible. Elle tenait à lui, encore et toujours, c’était certain. Elle l’aimait encore au fond d’elle, mais plus le temps passait, plus elle se disait que c’était peut-être vain comme sentiment. Elle ne savait pas ce qu’il en pensait lui. Elle ne savait pas ce qu’il ressentait. Tant pis, maintenant, il y avait Myra et c’était elle qui comptait bien plus que le reste. « Okay. » Elle répondit, tout simplement, avant de se lever du canapé pour aller vers la cuisine, histoire de faire du café. Elle revint quelques minutes plus tard, avec deux tasses qu’elle déposa sur la table. Elle aussi, elle avait bien besoin d’un café, parce qu’entre les nuits beaucoup trop courtes et ses hormones qui continuaient de faire n’importe quoi, la blonde, elle était épuisée. Rafe était coincé ici, ce serait bien malpoli de sa part à elle de lui dire de se débrouiller pendant qu’elle allait piquer un somme ou qu’elle s’endormait comme une masse sur le canapé. « Dormir. » Ce fut alors la première réponse qui lui échappa à la question de Rafe, le tout avec un long soupire, qui prouvait qu’elle en avait bien besoin. « Je vais essayer de me remettre un peu au sport aussi. Y a qu’à la télé que les filles ressortent de la maternité avec leur silhouette d’origine. » Asteria, elle avait toujours été à l’aise avec son corps, avec ses formes, alors clairement, elle ne visait pas la taille mannequin, mais au moins essayer de retrouver son corps d’avant. Elle aimait le sport en plus, alors c’était l’occasion de retrouver une activité qui lui plaisait. « Je reprends le boulot, aussi. » Il fallait bien, après tout, elle avait besoin d’argent pour vivre et pour s’occuper de sa fille, alors, une dizaine de jours après avoir accoucher, il fallait bien s’y remettre. « Et vous deux, vous avez prévu quoi ? » Pas grand-chose dans doute. Myra passait quand même la plupart de son temps à dormir, sauf la nuit où là, elle était bizarrement très dynamique, d’après Asteria. Peut-être que c’était juste une impression due à la fatigue dans le fond. Le manque de sommeil de toute façon, il fallait s’y habituer quand on avait un bébé, c’était inévitable, la blonde l’avait bien compris ces derniers jours.


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