« Un jour de congé ? Toi ? » Wyatt, il se retient de lever les yeux au ciel comme il le peut. L’envie le démange pourtant, mais ça ne serait pas sérieux et ce serait courir le risque de s’attirer les foudres de son supérieur. Le sergent le regarde avec intérêt, à croire qu’il cherche à savoir si l’Américain est en train de se payer sa tête ou s’il est bien sérieux. Oh, il sait que ça ne le dérange pas de lui laisser la soirée, il le fait pour d’autres de l’unité, mais disons que … et bien que Wyatt n’a jamais demandé de jours de congé. En fait, il faut souvent l’y forcer pour qu’il accepte de passer quelques jours loin du bureau. Non pas que son travail soit sa vie, seulement selon lui le crime ne dort jamais. Il part donc du principe que lui non plus ne devrait pas le faire. Et puis, depuis son retour de Chicago, il les enchaîne les heures supplémentaires. Ça lui évite de trop dormir – et ainsi de prendre le risque de faire encore des cauchemars – et ça lui permet d’avoir de l’argent de côté pour s’offrir un appartement décent. Seulement là, il a quelque chose de mieux à faire. Il a quelqu’un à voir. Une personne très chère à son cœur à qui il veut consacrer toute sa soirée et elle est bien plus importante qu’une soirée au poste à remplir la paperasse histoire de cumuler les heures. « Tu me le donnes ou pas ? J’ai pas que ça à foutre. » Lâche-t-il. Il perd patience parce que ça n’a jamais été son truc d’attendre et le sergent le sait. Au sourire qui apparaît au coin de ses lèvres, il sait que ça l’amuse de le faire bouillonner comme ça, mais Wyatt sait aussi qu’il a ce qu’il veut. « Allez dégage Farrell, je veux plus voir ta gueule ici ce soir. » A son tour de sourire. Pas besoin de le lui dire deux fois, il sort du bureau, attrape ses affaires au sien et quitte les locaux aussi rapidement que possible. Avec un peu de chance il ne devrait pas arriver trop tard chez Terry … du moins s’il arrive à monter dans le métro pour rejoindre l’appartement. Une fois dehors, sous la chaleur étouffante qui s’est abattue sur la ville, Wyatt décide de rentrer chez lui à pieds pour gagner quelques précieuses minutes qu’il va perdre une fois sous la douche. Ce n’est qu’une fois propre et certain d’avoir tout ce qui lui est nécessaire qu’il repart aussi vite qu’il est arrivé – ou presque – pour prendre la direction du sud de Williamsburg. L’adresse en mémoire, il n’a aucun mal à trouver le logement qu’il cherche, s’arrête devant la porte au numéro 112 et sonne en essayant de ne pas lâcher le sachet en papier qu’il a dans la main ainsi que la boite du jeu vidéo indétrônable qu’il a apporté avec lui. Et, lorsque la porte s’ouvre sur une jolie blonde, il tend son offrande. « Je ne viens pas les mains vides. Uncharted et les meilleures pâtisseries de tout New York. Je suis un gars génial, tu peux le dire. » Large sourire aux lèvres, du genre de ceux qu’il offre qu’aux personnes qui lui sont vraiment chères, il se penche et embrasse la tempe de sa meilleure amie tout en restant sur le palier – sait-on jamais si elle est décidée à ne pas le laisser entrer.
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Invité a posté ce message Sam 28 Juil 2018 - 20:55#
WYATT FARRELL & ASTERIA DRAKE
a normal life.
Elle n’était pas de retour à New-York depuis bien longtemps Asteria, mais elle elle avait déjà retrouvé Wyatt et ça faisait partie des choses qui lui permettait de se rappeler qu’elle avait bien fait de revenir à New-York. Elle était partie pendant dix ans, d’abord parce qu’elle n’avait pas eu le choix, à dix-sept ans, elle avait dû suivre ses parents et après ça, elle avait cru qu’elle pourrait faire sa vie auprès de sa famille, à Melbourne, elle avait tenu pendant de nombreuses années avant que ce soit trop pour elle. Elle n’était pas Shea, une remarque que ses parents avaient souvent fait avec une certaine déception, en oubliant que même si elle n’était pas comme sa soeur, elle restait aussi leur fille. Elle aimerait croire que comme tout bon parent, c’était l’amour qui leur brisait le coeur quand il pensait à la disparition de leur fille aînée, mais elle avait appris au fil des années que l’amour, n’était pas un sentiment que possédaient les parents Drake. Ils avaient perdu leur héritière, celle qui était censée reprendre la tête de l’empire bâti par son père et comme Asteria refusait un tel fardeau, ils avaient tout perdu.Elle savait que leurs regrets n’allaient qu’envers ce que Shea avait représenté et non ce qu’elle avait été. C’était quelque chose qui l’avait toujours dégoutée, au fil des années et, le silence de sa mère quand elle lui avait demandé si elle aurait préféré que ce soit elle qui disparaisse avait été assez clair, un oui, qui n’avait pas été prononcé, un coup de grâce pour la blonde qui avait fait ses valises pour rejoindre New-York. Peut-être qu’elle poursuivait des rêves impossibles et qu’elle passerait sa vie au fond d’une librairie, mais au moins, elle n’avait plus ses parents sur le dos. Elle était revenue, elle avait retrouvé son ami et ça c’était un plus dans sa vie, un truc qui lui permettait d’oublier tout ce qui n’allait pas à côté.
Ce qui n’allait pas en ce moment, c’était cette grossesse qui lui pourrissait la vie. C’était fini maintenant, elle avait dépassé la date butoire pour l’avortement. Le jour du rendez-vous, elle avait pris la fuite et elle avait refusé de remettre les pieds dans cette clinique. Elle ne voulait pas de bébé, alors pourquoi est-ce qu’elle n’y était pas arrivée hein ? Ce n’était pas logique, même pour elle. Elle devait se rendre à l’évidence, bientôt, elle n’allait plus pouvoir le cacher et hormis Rafe, elle n’avait mis personne au courant de cette grossesse. Il était le père du bébé, il fallait bien qu’il sache. Il savait, il l’avait même accompagnée à cette clinique dans laquelle elle avait déraillé, il l’avait soutenue et elle lui en était reconnaissante. Mais elle ne pouvait pas n’avertir que Rafe de cette grossesse, de toute façon, ça allait finir par se voir. Elle avait l’impression que c’était déjà évident elle, alors qu’elle sentait son ventre, légèrement plus rond, à chaque fois qu’elle passait la main dessus. Ce soir, Wyatt devait venir, alors ce soir, elle allait en parler. Elle allait enfin sortir de son déni et parler de ce bébé à son meilleur ami. Après le boulot, elle était allée prendre une douche, avant de galérer à fermer son jean, preuve évidence des kilos qui commençaient à s’accumuler.Elle enfila également un débardeur assez large, pour cacher le tout, peut-être qu’y avait qu’elle qui remarquait, mais elle avait toujours peur que ça se voit au premier coup d’oeil. Une fois prête, elle s’était laissée tombée sur le canapé, comme épuisée par ces petites actions quotidiennes très simple, effet secondaire de la grossesse qu’elle n’avait pas envie de supporter pendant encore un peu plus de sept mois, mais elle n’avait pas le choix. Elle sursauta quand elle entendit frapper à la porte, se levant d’un bon pour aller ouvrir, un grand sourire aux lèvres. « Salut, monsieur de le gars génial. » Qu’elle répliqua avant de se mettre sur la pointe des pieds pour embrasser sa joue. « Viens, entre. » Elle s’écarta pour laisser le jeune homme entrer, repoussant la porte pour la fermer derrière lui. «Fais comme chez toi. » De toute façon, il était un peu chez lui ici, puisqu’il était son meilleur ami et que c’était chez elle. « Je meurs de faim, t’as bien fait de ramener à manger. » Le frigo était plein, elle était bonne cuisinière, toujours enthousiate à l’idée de cuisiner, sauf en ce moment, malgré ses nombreuses envies, y avait bien d’odeurs qui lui filaient la nausée, alors elle évitait la cuisine. Elle s’éloigna vers le salon, invitant Wyatt à la suivre, pour aller retrouver son canapé.
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Invité a posté ce message Mar 31 Juil 2018 - 22:45#
Au même titre que ses deux sœurs, Asteria c’est son petit rayon de soleil. Le simple fait de la voir ou de penser à la voir suffit à le faire sourire avec sincérité, le genre de sourire que Wyatt offre que très rarement. Ces années à être séparés n’ont pas été une torture, il serait idiot d’exagérer, mais ce fut difficile pour l’Américain qui avait été habitué à la voir si souvent, à partager tellement de choses avec elle qu’il lui a fallu écrire des pages et des pages pour tout lui raconter lorsqu’elle était loin. Cet échange épistolaire leur a permis non seulement de garder le contact, mais aussi d’entretenir cette amitié si précieuse aux yeux du policier. Forcément, la savoir de retour à New York, avoir enfin l’occasion de la voir aussi régulièrement que souhaité – et ce en faisant avec leur emploi du temps respectif – ne pouvait que le rendre de bonne humeur. Et l’amener à surprendre son supérieur en prenant sa soirée. Wyatt, il est même impatient à l’idée de passer la soirée avec elle, de mettre sa vie entre parenthèses pour quelques heures, souffler un bon coup en laissant ses démons derrière la porte de l’appartement de l’Australienne dont l’accueil lui confirme qu’il a bien fait de tout faire pour la voir. Un baiser sur sa joue et elle le laisse entrer dans l’appartement. Ceci fait, il se tourne vers elle, l’embrasse contre sa tempe pour la saluer à son tour comme il se doit puis la suit jusque dans le salon où il peut libérer ses mains et enfin se débarrasser de sa veste. « Ce n’est pas vraiment un repas, mais je me suis dit que ça calerait nos estomacs le temps de cuisiner ou de commander quelque chose de plus consistant. » Et puis, Wyatt, il a envie de sucre. Il a envie de croquer à pleines dents dans une pâtisserie bien grasse qu’il éliminera demain matin lorsqu’il ira courir. A son tour, il se laisse tomber sur le canapé, soupire d’aise face au confort puis tourne la tête vers la jeune femme. « T’es sûre que tu dors bien en ce moment ? Tu m’as l’air un peu fatiguée. » Lance-t-il en passant son doigt sous l’œil de la jeune femme, son air inquiet prenant place sur son visage. « Y aurait-il quelque chose qui te tracasse ? Tu veux qu’on en parle avant de lancer le jeu ou tu préfères en parler en même temps que tu te défouleras sur les pauvres gars qui se prendront les coups de Nathan Drake ? » Les deux options sont envisageables et aucune ne le dérange. Lui, il est prêt à se plier à toutes les exigences de la jeune femme, tout ce qu’il veut en échange c’est s’assurer qu’elle va bien. Parce qu’il la connaît depuis le temps, sans doute autant qu’elle le connaît lui. Il sait décrypter ses expressions lorsque quelques choses ne va, ce qui est le cas, son instinct ne le trompe que très rarement.
Quand elle avait été en Australie, Asteria avait eu peur de perdre contact avec ceux dont elle avait été le plus proche à New-York. Sa mère, elle lui avait dit que des amis, elle s’en ferait d’autres à Melbourne et que Rafe, ce n’était qu’une histoire de jeunesse qui lui passerait bien assez vite, parce qu’elle était trop jeune pour savoir ce qu’était l’amour. Elle, elle s’était dit qu’elle savait parfaitement ce qu’était l’amour. Ça avait été un sentiment doux, agréable, réconfortant quand elle avait été dans les bras de Rafe. Elle avait pu tout lui dire, sans qu’il ne lève les yeux au ciel ou lui rient au nez, comme le faisaient ses parents. Et puis c’était devenu brutal, insupportable et douloureux, quand elle s’était retrouvée en Australie, à trop souvent penser au 16661.50 kilomètres qui séparaient New-York de Melbourne, des chiffres qui s’étaient incrustés dans sa mémoire sans jamais en sortir. Elle l’avait perdu Rafe, au milieu de toute cette distance, elle n’avait jamais eu de nouvelles de lui pendant des années, pas la moindre réponse aux lettres qu’elle avait pu envoyer. Au moins, Wyatt, il avait répondu à ses lettres et enfermée au milieu des bonnes soeurs, elle avait toujours attendu ses réponses avec impatience, les lettres qu’elle recevait, c’était son petit moment d’évasion. Ça avait été d’autant plus simple de communiquer quand elle était sortie de cet internat débile, alors quand elle avait remis les pieds à New-York, la blonde elle avait sauté sur l’occasion pour retrouver Wyatt et elle était loin de le regretter. Il lui avait manqué pendant tout ce temps et malheureusement les lettres, les messages, les appels, ça n’avait jamais compensé la présence de son ami à ses côtés.
Passer la soirée avec lui, c’était une bonne chose, d’autant plus qu’il y avait des sujets qu’il fallait vraiment qu’elle aborde avec ses proches. D’abord ses amis et peut-être un jour ses parents, quand bien même elle était certaine de ne pas vouloir avoir l’avis de ses géniteurs sur cette grossesse accidentelle. L’avis de ses amis serait forcément moins négatif. Elle l’espérait en tout cas. Maintenant, il était arrivé et elle se disait que ce serait débile de rentrer directement dans le vif du sujet, ça ferait un peu comme si elle l’agressait avec sa grossesse non ? Ou bien ce n’était encore une excuse qu’elle se trouvait pour fuir le sujet, comme une grosse lâche. Franchement, au point ou elle en était, elle pourrait parler de sismographe pour éviter le sujet, qu’elle, elle trouverait ça parfaitement normal, quand bien même elle n’aurait pas grand chose à raconter sur le sujet. « Je pourrais bien manger que ça moi, pour le restant de mes jours. » Si seulement c’était possible. En vérité, mieux valait éviter de se goinfrer de trucs comme ça, ce n’était pas bon, ni pour elle, ni pour le bébé et fallait bien qu’elle y pense à la santé du bébé. Elle soupira légèrement à sa remarque, ça se voyait tant que ça qu’elle était épuisée ? Y avait pas un moment dans une grossesse où les femmes étaient censées avec le teint éclatant de beauté ? Elle pour l’instant, elle n’avait que les cernes dues à une fatigue assommante et aux nausées qui bien que de plus en plus rares avaient souvent écourté ses nuits ces derniers temps. « Faut que je te dise quelque chose et Nathan peut pas m’aider avec ça. » Malheureusement, un personnage de jeu vidéo ne pouvait rien contre ses problèmes. Elle pourrait toujours se défouler après, mais si elle laissait couler le temps, elle pourrait bien passer toute la soirée à parler d’autre chose que ce bébé. « Quand je suis revenue à New-York, j’ai retrouvé Rafe et on a passé la nuit ensemble. » Jusque là, rien de nouveau, elle avait déjà parlé de ça, sans doute, c’était pas comme si elle était gênée pour parler de ses histoires de cul, et pour le coup, quoi qu’elle puisse en penser, Rafe cette nuit là, il n’avait été que ça, même si elle en voulait toujours plus, elle. « Tu sais quoi ? Un ovule, ça vit pas plus de vingt-quatre heures, c’est ridicule hein, mais les spermatozoïdes, eux, ils survivent des jours, à l’intérieur de l’utérus, la grosse blague quoi, c’est même pas à nous et ça reste là à guetter nos ovules et y en a forcément un qui saute dessus dès que l’ovule sort le bout de son nez et bim, bébé, c’est pas juste. Etre une femme, c’est pas juste. » Elle soupira l’air dépité, c’était tellement plus simple de juste dire ‘je suis enceinte’ mais voilà, elle, elle était partie loin dans son délire, qui restait complètement censé, la nature était clairement injuste avec les femmes, elle était injuste avec elle, parce qu’elle n’avait pas demandé de bébé et pourtant, il allait bien falloir qu’elle fasse avec. « Qu’est-ce que je vais faire d’un bébé, Wyatt ? » C’était la question qu’elle se posait depuis pas loin de trois mois maintenant, encore quelques semaines plus tôt, elle avait opté pour l’avortement, mais elle avait pris la fuite, alors c’était trop tard maintenant. Alors franchement, qu’est-ce qu’elle allait en faire de ce bébé ?
Elle lui a manqué, Asteria. Elle lui a vraiment manqué et même ces trois mois à se voir plus régulièrement que les années passées ne suffisent pas à faire disparaître son petit sourire lorsqu’il sait qu’il va voir sa meilleure amie. A ses yeux, elle a toujours été son rayon de soleil, la personne capable de le mettre de bonne humeur lorsque ses sœurs n’y parvenaient pas. Les lettres, les quelques appels de temps en temps, ça leur permettaient de tenir, de ne pas laisser la distance briser l’amitié qu’ils avaient su forger avec le temps. Mais la retrouver à New York ? C’est la meilleure chose qui lui soit arrivé ces derniers mois. Il retrouve en elle la confidente de toujours, l’amie sur laquelle il peut s’appuyer lorsqu’il en a besoin et ça, ça n’a vraiment pas de prix. La perspective d’une soirée en sa compagnie, il n’a pas mieux pour lui remonter le moral et l’aider à chasser les pensées désagréables qui semblent le poursuivre partout. Et puis, peu importe qu’ils passent leur soirée à jouer ou à discuter, tant qu’ils sont ensemble, Wyatt ça lui suffit. « Qui ne pourrait pas ? Cela dit, pas sûr que notre organisme apprécie … encore moins notre poids. » Qu’il répond après qu’Asteria ait affirmé pouvoir manger des pâtisseries pour le restant de ses jours. La gourmandise est clairement un vilain défaut, mais le brun comprend parfaitement. Le sucre et le gras c’est la vie … à condition de s’entretenir derrière et ainsi d’éviter de prendre trop de poids – chose que le flic ne pourrait pas supporter. Sourcils froncés, son regard posé sur la blonde, il sent une pointe d’inquiétude l’envahir dès qu’elle prend un air sérieux et lui annonce qu’elle doit lui parler de quelque chose et que Nathan Drake ne peut pas l’aider. « Je t’écoute … » Dit-il doucement pour l’aider à se lancer. Wyatt sait que la pression peut parfois forcer à faire marche arrière, à vouloir repousser l’inévitable mais il ne serait pas lui s’il lui mettait la pression. A elle de se lancer quand elle le sent, lui ne la coupera pas.
Et, de toute manière, il n’en a guère le temps. Asteria enchaîne à une vitesse impressionnante, le laissant bouche bée. Les informations s’enfournent dans sans tête en bazar et il lui faut plusieurs secondes avant de parvenir à saisir ce qu’elle essaye de lui dire via ce mini exposé sur l’injustice qu’est le fait d’être une femme. « Ralenti une minute ! » Ce qu’elle fait plus ou moins avant de lui demander ce qu’elle va faire d’un bébé. C’est brutalement plus clair. La mâchoire de Wyatt pourrait en tomber s’il n’avait pas un tant soit peu de contrôle sur lui. Ceci dit, son regard exprime son choc et sa surprise à la perfection. « T’es … t’es enceinte ? » C’est bien ce qu’elle vient de lui dire, non ? Elle va avoir un bébé … « La vache, sacrée nouvelle ! Ça explique sans doute ta fatigue en fait quand j’y pense. Mais … Rafe, il est au courant ? Il en dit quoi ? » Forcément qu’il pense à Rafe, c’est lui le père du bébé, il a bien compris que la seule personne avec qui elle aurait pu avoir cet "accident" c’est lui. « Quoi qu’on s’en fout de ce qu’il en dit. » S’empresse-t-il d’ajouter. Ce n’est pas tout à fait vrai d’ailleurs, ils ne s’en foutent pas, mais pour ce soir l’avis de son ancien ami n’a que peu d’importance. Il n’y a qu’Asteria qui compte. « Je suis pas forcément le mieux placé pour ça, tu sais que j’ai carrément dit à Freya d’avorter lorsqu’elle m’a dit être enceinte mais … j’ai quand même eu le temps d’y réfléchir, ce qui aurait été mieux à l’époque c’est sûr. » Wyatt, il est clairement à l’opposé de la personne qui pourrait lui donner un avis ou un jugement. Il a mis des années à se rendre compte qu’il avait été un parfait abruti avec Freya et il sait qu’il va passer des années à s’en vouloir maintenant. Seulement, c’est Terry et il ne peut pas la laisser comme ça, angoissée par cette grossesse imprévue. « C’est beaucoup à gérer un bébé mais tu sais que tu seras jamais seule, Terry. Tu vas devoir faire un choix, le garder ou non, mais qu’importe ce que tu décideras, je te promets de te soutenir dès que t’en auras besoin. » Sa main se pose sur celle de la jeune femme. Il la serre doucement, lui adresse un sourire qu’il veut rassurant pour finalement passer un bras autour des épaules de la blonde afin de l’amener contre lui. « Y compris lorsque tu ressembleras à une baleine. » Ajoute-t-il dans un petit rire pour ensuite embrasser le sommet de sa tête comme pour se racheter de cette blague qui arrive un peu trop tôt.
Elle n’avait pas eu envie de rentrer en Australie Asteria, quand ses parents avaient décidé de retourner là-bas. Si on lui avait laissé le choix, elle serait resté à New-York, pour ne pas avoir à quitter tous ceux dont elle était proche. Il n’y avait pas eu que Rafe qui avait compté à ses yeux à ce moment-là. Elle avait été amoureuse, son premier amour, alors ça avait été important, évidemment, mais il y avait eu des amis aussi, des gens qu’elle aimait vraiment et sans qui elle ne pouvait pas imaginer sa vie. Elle avait eu de la chance avec Wyatt et Alison, la distance ne l’avait pas séparés d’eux. Pouvoir leur parler, ça avait été une bonne nouvelle dans son quotidien parfois un peu compliqué. Elle n’était peut-être pas la fille la plus à plaindre au monde, mais son séjour dans cette école strict et hyper catholique n’avait pas été facile, encore moins, quand, sans nouvelles de la part de Rafe, elle avait laissé son coeur s’égarer vers d’autres personnes, se rendant compte que les autres filles ne la laissait pas aussi indifférente qu’il le faudrait - selon certaines personnes. Ses questions, ses doutes, c’était des choses qu’elle avait pu partager avec Wyatt et Alison à défaut de ne pas pouvoir le faire avec les gens qui l’entouraient. Ils avaient été d’une grande aide à l’époque et Asteria, elle savait que ce serait le cas encore aujourd’hui, alors il fallait qu’elle parle un peu de cette grossesse, même si ce n’était pas aussi simple que ça en avait l’air. « On peut compenser en faisant du sport. » Elle était assez sportive, alors c’était une bonne solution pour éliminer les calories et au pire, elle pourrait prétendre que ses kilos en trop viennent de ce nouveau régime alimentaire plus que du bébé dans son ventre.
Mais elle s’était lancée, tant bien que mal et Wyatt l’écoutait s’enfoncer dans un discours assez confus dans lequel elle mis un certain temps avant de parler concrètement de bébé. Au moins, malgré son long blabla sur l’injustice féminine, Wyatt avait compris où elle voulait en venir, c’était déjà ça. « Ouais je suis enceinte. C’est épuisant et pourtant j’ai pas l’impression de faire grand chose. » Consciemment, elle ne faisait pas grand chose, mais son corps pompait probablement dans ses ressources pour construire un autre être humain, alors quand on y pensait y avait de quoi être épuisée. Elle posa un regard sévère sur Wyatt quand il annonça que Rafe n’était pas important, comme une mère qui gronderait son fils, ou juste une amie qui n’avait pas envie qu’on juge son petit-ami, ou son ex-petit-ami, parce qu’ils n’étaient plus ensemble aujourd’hui. « Il a dit que c’était à moi de décider, mais qu’il serait là, quoi que je fasse. » C’était elle qui le portait ce bébé, alors la décision lui revenait, une bien lourde responsabilité, mais c’était mieux qu’un homme décidant si oui ou non elle allait porter un bébé pendant neuf mois. « Avorter, c’est pas toujours la pire des solutions, je crois. » Elle était chrétienne pourtant, élevée dans la foi, même si elle n’était pas toujours sûre de croire en dieu. « J’voulais le faire, mais j’ai pris la fuite, alors c’est trop tard maintenant et Rafe veut pas balancer ce bébé dans le système et je suis d’accord avec lui. » C’était pas terrible ce fameux système, mais y avait encore d’autres options non ? Ils pouvaient choisir à qui le confier, parce qu’y avait un tas de monde qui cherchait à adopter, mais si elle n’avait pas réussi à avorter, est-ce qu’elle pourrait confier son bébé à quelqu’un d’autre ? Il serait plus heureux avec quelqu’un d’autre, sans aucun doute. « Merci, c’est gentil, j’suis un peu perdue. » Elle lui adressa un sourire avant de soupirer légèrement. « C’est pas vrai, en fait je suis complètement paumée de chez paumée.» Elle ne gérait rien du tout avec cette grossesse, la preuve, elle venait de terminer le premier trimestre et elle n’avait même pas pris le moindre rendez-vous médical. « Dis pas ça, j’ai pas envie de ressembler à une baleine. J’suis petite en plus, avec la gravité j’vais jamais tenir debout. » Elle soupira encore avant de laisser sa tête retomber contre l’épaule de son ami. Les autres femmes, elles y arrivaient, alors techniquement, elle en était capable elle aussi, mais c’était affreusement effrayant.
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Invité a posté ce message Sam 11 Aoû 2018 - 14:38#
Il y a des gens comme ça, qui rentrent dans votre vie pour ne plus jamais en sortir. Une seconde famille dira-t-on, celle qu’on se choisit, un fait avec lequel Wyatt ne peut qu’être d’accord. Néanmoins, il n’a jamais eu à se plaindre de sa famille le brun. Des parents certes loin d’être fortunés mais toujours prêts à donner de l’amour de façon inconditionnelle. Des modèles à suivre en quelque sorte. Mais le garçon, il s’est tout même créé une seconde famille, des amis qui ont pris une importance majeure dans sa vie et qu’il aurait bien du mal à voir s’éloigner de lui. Et il a de la chance que tous parviennent à le supporter parce qu’il sait qu’il n’est pas toujours facile à vivre. Asteria, elle le supporte depuis des années, elle l’a même fait au travers de leurs lettres ce qui n’a fait que prouver la solidité de leur amitié. L’Américain trouve donc parfaitement normal d’être capable de deviner lorsqu’elle va mal et d’être là pour l’écouter. « Comment tu crois que je fais pour garder la forme ? Avec tout ce que je mange, le sport c’est une obligation. » C’est vrai, il n’y a pas que pour éliminer la nourriture grasse qu’il fait autant d’exercice. Il aime ça depuis gamin, faisait même partie de l’équipe de basket de son lycée. Se dépenser, faire pas mal de sport, ça fait partie de lui et une journée ne sera jamais bonne tant qu’il n’aura pas été courir. Pas alors que ça lui permet d’évacuer autant que possible tout ce qu’il y a de négatif en lui. Mais ça sert aussi pour autre chose, comme le fait d’avaler des tas de pâtisseries et autres cochonneries avec sa meilleure amie. Meilleure amie qui lui annonce de manière bien étrange le fait d’être enceinte. Nouvelle qui le laisse sans voix quelques instants. « Je veux bien te croire, les grossesses c’est vraiment pas mon rayon d’expertise. » Dans son entourage, personne n’a eu d’enfants ces dernières années, ce qui aurait pu être différent s’il n’avait pas joué au con avec Freya. En plus de ça, c’est un homme, tout ce qui touche aux grossesses et aux bébés, il ne connaît pas vraiment. Pour ne pas dire qu’il ne connaît pas du tout. « Il a plutôt intérêt tu vois. Au moins sur ce point on peut dire qu’il est clairement moins con que moi. » Wyatt, il fait abstraction du regard accusateur d’Asteria lorsqu’il ne peut pas s’empêcher de lancer une pique concernant Rafe. Est-ce vraiment de sa faute s’il a décidé d’être entièrement de son côté à elle ? De toute manière, c’est toujours plus fort que lui ce genre d’intervention. « Sans doute parce que ce bébé tu le veux plus que tu ne le penses, non ? Je sais de quelle façon tu as été éduquée, mais je suis pas certain que ça explique ta fuite. Et Rafe a raison. Y a peu de gamins qui s’en sortent une fois dans le système, je vois ça tous les jours. » Une part d’elle doit vouloir ce bébé, et il peut le comprendre. Il fait d’ores-et-déjà partie d’elle sans compter que le père de cet enfant a toujours eu beaucoup d’importance à ses yeux, il le sait très bien. Et quant à la réflexion de Rafe, là-dessus il est d’accord. Trop souvent dans son métier il tombe sur des gamins que le système a bousillé, des enfants qui à défaut de trouver l’amour de parents – même non biologiques – se sont tournés vers la reconnaissance de personnes peu fréquentables. Un rire raisonne dans la pièce dès qu’il imagine la blonde se mettre à rouler une fois sa grossesse bien avancée et il rit toujours en la serrant un peu plus contre lui, la tête d’Asteria contre son épaule. « L’image est amusante, mais je suis certain que tu parviendras à tenir sur tes deux pieds jusqu’au bout. » Si toutes les femmes y arrivent, ça sera aussi son cas, il n’y a pas de raisons que ça ne le soit pas. « Tu veux que je t’aide ? Avec les démarches à suivre je veux dire. Les rendez-vous médicaux et tout ça … tu sais que je me libérerai toujours pour toi. » Encore une fois, il ne s’y connaît pas. Mais, faire des recherches pour elle et l’aider ensuite dans tout ce qu’elle doit faire pour s’occuper au mien de cette grossesse ça ne le dérange pas. Après tout, les amis sont faits pour ça. Les meilleurs amis plus encore.
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Invité a posté ce message Ven 17 Aoû 2018 - 17:07#
WYATT FARRELL & ASTERIA DRAKE
a normal life.
Asteria, elle n’avait jamais été aussi proches des gens qu’elle avait rencontré à Melbourne que de ceux qu’elle avait rencontré à New-York. C’était vrai en amour, parce qu’elle n’avait jamais retrouvé la même chose que ce qu’elle avait connu avec Rafe, mais c’était vrai aussi en amitié, elle avait toujours eu Wyatt et Alison et personne en Australie ne leur arrivait à la cheville, à croire que son coeur était à jamais resté à New-York. Elle avait bien fait de revenir alors. Au moins, elle était loin de ses parents et de tout ce qu’ils lui avaient toujours imposé et elle avait retrouvé les gens dont elle avait été le plus proches, ceux qui lui avaient le plus manqué pendant toutes ces années, Rafe y compris, même si les choses étaient un peu plus compliquées avec lui. Au moins, elle n’avait aucun souci, ni avec Wyatt, ni avec Alison et ça, c’était rassurant. Passer la soirée avec Wyatt ce soir, c’était la promesse d’une soirée sans prise de tête et elle en avait vraiment besoin ces derniers temps. Ils avaient commencé par parler nourriture et ça c’était un sujet qui lui tenait tout particulièrement à coeur. « Ouais, je comprends, c’est pareil pour moi. » Elle faisait du sport parce que ça lui permettait de se vider l’esprit, mais aussi parce que c’était bon pour la ligne, parce qu’elle en avait besoin pour pouvoir manger tout ce qu’elle voulait sans avoir besoin de s’inquiéter pour son physique. Ça tombait bien, parce qu’elle était bonne cuisinière, alors ce n’était pas rare qu’elle passe des heures aux fourneaux à faire de bons petits plats.
Ces prochains mois pourtant elle allait prendre du poids et le fait de faire du sport n’allait pas beaucoup l’aider avec ça. Elle avait un bébé qui grandissait dans son ventre, alors c’était inévitable, elle allait prendre kilo sur kilo à cause de cette grossesse et même si elle n’était pas obsédée par son poids, elle ne trouvait pas de quoi s’en réjouir. Au moins, elle avait réussi à le dire à Wyatt avait que ce soit évident. Elle, elle le voyait déjà dès qu’elle se regardait dans le miroir, mais ce n’était pas encore trop évident aux yeux des autres. Elle savait cependant que ce n’était qu’une question de semaine, parce que ça allait vraiment très vite, trop vite même. « C’est pas le mien non plus. » Elle en soupira, elle n’y connaissait rien en grossesse et elle ne connaissait rien non plus en bébé, alors elle était assez mal partie pour être une bonne mère. Elle n’avait jamais prévu qu’une telle chose allait lui tomber sur le coin du nez, alors elle découvrait un peu tout ça jour après jour, sur elle-même tout autant que sur ce qu’elle lisait sur internet ou dans les quelques bouquins qu’elle avait acheté pour se renseigner. «J’crois que c’est un avantage quand on est un mec, de pouvoir prendre la fuite dans ce genre de situation, j’aurais pris la fuite moi, si j’avais pu. » Parce qu’elle n’était pas particulièrement brave elle, bien au contraire. Mais elle n’avait pas le choix, c’était dans son ventre à elle qu’il était ce bébé alors elle devait assumer. Mais elle ne pouvait pas vraiment juger les mecs agissant de la sorte alors qu’elle avait la certitude qu’elle le ferait, à leur place. Elle avait eu de la chance avec Rafe, au moins. « Peut-être, j’en sais rien. J’voulais juste pas lui faire du mal. J’veux qu’il soit heureux cet enfant, alors il finira pas dans le système. » D’après ce que Wyatt et Rafe en disaient, ce n’était pas la peine. Mais est-ce qu’il serait heureux avec une mère comme elle ? Avec une famille comme celle dans laquelle il allait naître ? Ils allaient vivre chacun de leur côté Rafe et elle, ils n’étaient pas en couple, alors qu’est-ce que ça allait vouloir dire pour cet enfant ? Elle ne savait pas trop Asteria, parce que c’était vraiment compliqué. Au moins, elle savait qu’elle avait du monde sur qui compter et ça, ça lui faisait du bien. « T’as vu la taille du ventre des femmes enceinte à la fin ? Ça doit être hyper lourd à porter quand même. » Techniquement ce n’était que trois à quatre kilos en plus, mais y avait quand même un gain de poids qui allait au dessus du poids du bébé et les seins aussi qui devenaient vite énorme, ça en elle avait déjà bien conscience, tout ça, ça faisait beaucoup de poids à l’avant du corps quand même. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres suite à la proposition de son ami, c’était vraiment adorable de sa part. « Merci beaucoup. Normalement Rafe sera là pour tout ça, c’est ce qu’il a dit en tout cas. » Elle lui faisait confiance, évidemment, mais c’était tellement compliqué qu’elle se disait qu’il aurait raison de prendre ses jambes à son cou pour se barrer aussi vite que possible. « En plus c’est que dans les films qu’ils font juste une échographie et basta, dans la vraie vie, faut aussi regarder en dessous comment ça se passe et t’as pas envie d’assister à ça. » Et elle, elle n’avait pas envie de subir ce genre d’examen environ une fois par mois, mais elle n’allait pas avoir le choix, elle avait déjà repoussé, encore et encore et elle savait qu’il allait falloir qu’elle prenne rendez vous, mais c’était stressant, tout comme le reste.
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Invité a posté ce message Jeu 23 Aoû 2018 - 14:55#
C’est tout de même une sacrée annonce cette histoire de grossesse, le genre de celles qui demandent un petit temps d’adaptation. Non pas que dans son esprit sa meilleure amie allait rester indéfiniment celle qu’il a toujours connu – et donc pas du tout maman – mais il ne s’y attendait pas. Lui-même a changé au cours des dernières années et il ne doute pas qu’il changera encore à l’avenir. Seulement une grossesse, surtout aussi imprévue, il lui faut encore quelques heures pour s’y adapter. Évidemment, ça ne l’empêche en rien de la soutenir dès ce soir et de tenter de lui changer les idées – ainsi que de la rassurer comme il le peut. « Tu vas peut-être devoir réduire dans les prochains mois … Mais je te soutiendrai en mangeant pour toi si tu veux. » Affirme-t-il. Wyatt sait que les femmes enceintes peuvent encore faire du sport durant leur grossesse mais sans doute moins intensément et en prenant quelque chose de plus sûr pour le bébé. Alors s’il peut l’aider à ne pas trop prendre de poids en mangeant pour elle, le brun ne peut pas dire non. D’autant qu’il connaît très bien le don que l’Australienne a en cuisine. « C’est une façon de voir les choses. » A l’époque, fuir ça lui avait semblé être la bonne solution. Maintenant, il sait que c’était surtout une façon de ne pas se mouiller. Wyatt avait favorisé la facilité. « Mais si je dois être franc, je regrette d’avoir réagi comme je l’ai fait avec Freya à l’époque. » Sincère, il pousse un soupir. C’est un regret avec lequel il va devoir vivre. Même s’il compte bien faire de son mieux pour se rattraper auprès de la jeune femme, ce qu’il l’a poussé à faire il y a de ça six ans, il ne peut pas revenir dessus. « Je ne dis pas que j’aurais été prêt à être père, j’étais un vrai connard à l’époque, mais j’aurais pu essayer au moins. J’ai perdu cette occasion. » Ajoute-t-il. Il a aussi perdu sa petite amie à l’époque.
Ils s’entendaient bien avec Freya. Même s’il était incapable de dire qu’il l’aimait, c’était le cas, et il avait tout brisé en agissant comme un salaud. Asteria contre lui, il l’écoute parler de ses craintes, et plus particulièrement du fait qu’elle veut que son enfant soit heureux. « Et il le sera, j’en suis persuadé. » Il n’y a qu’à voir l’intérêt qu’elle lui porte avant même qu’il soit né. Pour Wyatt, c’est une preuve qu’elle fera une très bonne mère même si, pour le moment, elle en doute. « Ça fait peur, j’en doute pas, mais tu sais qu’Alison et moi on sera là pour t’aider et probablement pour le gâter un peu trop cet enfant. Il ne sera jamais malheureux. » Dans le pire des cas, l’entourage proche d’Asteria sera là pour lui botter les fesses et la remettre sur le droit chemin. Lui ne se gênera pas pour le faire. Sourcils froncés, il se met ensuite à réfléchir à la dernière fois qu’il a vu une femme enceinte arriver à son terme sans y parvenir. « Pas tant que ça en fait … enfin en photo ouais, mais en vrai y a rien que m’ait choqué sur ça donc j’ai pas dû en croiser beaucoup des femmes enceintes. » Il faut admettre qu’avec ses diverses missions, le brun n’a pas vraiment eu le temps de se préoccuper d’elles, détail auquel il cesse de penser pour grimacer dès que sa meilleure amie entre un tout petit plus dans les détails des examens qu’elle doit passer. « Hm … oui, non cette partie je la laisse à Rafe. » Il adore sa meilleure amie, est prêt à beaucoup de choses pour elle, mais il a tout de même des limites. « Mais pour le reste t’as juste à m’envoyer un message ou à m’appeler et je serais là. Je laisse pas vraiment le choix à mes supérieurs. » De toute manière, pas habitué à obéir aux ordres – du moins pas ceux qu’il trouve inutiles – il fait bien souvent ce que bon lui semble sans se préoccuper de l’avis de ses supérieurs. Le fait qu’il soit un excellent élément joue en sa faveur, il le sait, mais surtout pour ses proches il se sait capable de mettre bien des choses entre parenthèses pour les rejoindre. Surtout lorsque les choses en question sont du boulot derrière un bureau, ce que Wyatt déteste.
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Invité a posté ce message Mar 28 Aoû 2018 - 15:38#
WYATT FARRELL & ASTERIA DRAKE
a normal life.
Avoir un bébé, c’était loin d’être une chose évidente en Terry pouvait aisément le dire aujourd’hui. Y avait probablement des couples pour qui ça se passait très bien, ceux qui voulaient un bébé et qui étaient heureux d’enfin en avoir un. Pour elle, c’était différent. Elle n’avait pas prévu d’avoir un bébé et elle ne vivait pas une belle histoire d’amour avec le père dudit enfant. Rafe et elle, c’était compliqué. Ils avaient été amoureux, dix ans plus tôt, mais maintenant, le temps avait tellement passé, que c’était difficile de dire ce qu’ils étaient devenus. Une chose était certaine, ils n’avaient rien d’un couple, même pas d’un couple qui venait tout juste de débuter, alors ils n’étaient pas prêts à devenir parents. Il allait bien falloir faire avec et accepter les conséquences que ça pouvait avoir. « Je pense ouais. Merci de te sacrifier pour moi, tu n’as pas idée d’à quel point ça me touche. » Elle porta sa main sur son coeur, comme si elle était vraiment touchée par la proposition du jeune homme. Le pire, c’était qu’elle avait d’autant plus faim depuis qu’elle était enceinte, alors faire attention, c’était compliqué. « Tu étais jeune Wyatt, je crois pas qu’avoir un enfant à cet âge là, sans le vouloir, c’est une bonne idée. » Elle comprenait vraiment la réaction qu’avait eu Wyatt à l’époque. Peut-être que si elle avait été plus proche de la vingtaine que de la trentaine, le choix aurait été évident pour elle aussi. « Au moins, tu as pu terminer tes études, avoir un emploi stable qui te plait et c’est important. » Qu’est-ce qu’il aurait eu à offrir à un bébé à cette époque là ? Il aurait dû mettre ses rêves entre parenthèses, sa petite amie aussi, alors peut-être que c’était mieux comme ça. De toute façon, c’était trop tard maintenant et elle pouvait comprendre les remords, mais elle n’avait pas envie de voir son ami sombrer là-dedans.
Même à vingt-sept ans, avoir un bébé, c’était énorme pour elle. C’était compliqué et difficile à accepter. Pourtant, elle avait fait ses études, elle avait un boulot stable, ce n’était pas le job de ses rêves et ça ne payait pas si bien que ça, mais pour le moment, ça lui convenait. Ça n’empêchait pas que l’idée d’avoir un bébé maintenant, ça lui foutait presque le vertige à la blonde. « J’espère. » Elle soupira légèrement, elle n’était pas sûr que ce bébé serait heureux avec elle. Y en avait qui disaient qu’être mère, c’était instinctif chez une femme, elle, elle n’en avait pas l’impression. Elle ne savait pas plus comment être une mère aujourd’hui qu’elle ne l’avait su avant d’être enceinte et y avait peu de chance pour qu’elle ait une illumination avant d’accoucher. Peut-être que c’était quelque chose qui s’apprenait sur le tas, mais elle avait terriblement peur de mal faire les choses et de causer du tort à cet enfant. « Merci, je suis sûre que vous serez plus doués que moi tous les deux. » Fallait dire que elle, niveau modèle parental, elle n’avait pas grand chose de très efficace. Elle n’avait pas eu des parents aimants et attentifs. Elle avait eu les Drake qui géraient leur vie comme ils géraient leur entreprise. Elle était un pion sur leur échiquier et non pas un enfant à aimer et à chérir. Peut-être qu’au moins, si elle faisait tout l’inverse d’eux, elle s’en sortirait pas trop mal, ils pouvaient au moins être un contre-exemple, ses parents, le modèle à ne surtout pas suivre. « On y fait pas attention avant d’être concerné de toute façon. » Et elle l’était plus que jamais elle. Alors maintenant, elle ne voyait que ça, les femmes enceintes dans la rue et quand elle voyait leur énorme ventre, elle se disait que bientôt ce serait elle et ça lui semblait impossible de réussir à porter un ventre aussi gros. Tout comme elle se disait déjà qu’un bébé, c’était trop gros pour sortir par là où ça sortait. L’accouchement, c’était une angoisse de plus dans sa vie, elle avait encore plusieurs mois devant elle, mais c’était flippant rien que d’y penser, alors mieux valait qu’elle chasse ce genre d’idées de sa tête. Elle lâcha un léger rire suite à la remarque du brun. Elle aussi dans le fond, elle préféré éviter que Wyatt ne la voit les jambes écartées en train de se faire ausculter l’utérus. Il était comme un frère après tout, alors ce serait bizarre. « Merci, j’te prends au mot, fais gaffe, je pourrais bien être chiante. » C’était le propre des femmes enceintes après tout non ? Alors peut-être bien qu’un jour, il allait recevoir des messages désespérés de sa meilleure amie qui voulait manger des fraises mais qui n’en trouvaient nulle part. C’était l’été, peut-être qu’elle devrait songer à en acheter plein et à les congeler au cas où ses fringales deviennent plus compliquées à gérer en hiver.
