Il ne peut contenir le rire qui lui échappe. A voir Asteria porter sa main sur son cœur et prétendre être véritablement touchée qu’il se sacrifierait et mangerait pour elle, Wyatt rit. Et ça lui fait du bien. Il n’a pas souvent l’occasion de rire le brun. Avec un travail comme le sien, il est souvent habitué à voir des horreurs. Sans compter ses cauchemars qui continuent de perturber ses nuits, un rappel constant de ce dont il a été témoin et dont il ne se remet pas. Forcément, rire c’est devenu rare. Sourire, l’Américain sait faire, mais laisser cette mélodie du bonheur glisser entre ses lèvres, il a tout de suite un peu plus de mal. Terry, elle arrive toujours à faire disparaître l’obscurité qui le suit partout. Ce n’est pas pour rien qu’il l’a toujours considéré comme un rayon de soleil. Malgré ce par quoi la blonde passe, sa présence l’aide à aller mieux. Toujours. « Mais de rien, il faut bien qu’on se sacrifie pour toi. » Insiste-t-il, son sourire venant remplacer son rire. Sourire qui s’efface de plus en plus à mesure qu’ils discutent du choix que le brun a fait il y a six ans de ça. Un choix qu’il regrette aujourd’hui même s’il n’avait pas réfléchi un seul instant à l’époque. Trop immature, trop jeune pour se poser et y penser comme un adulte. Parce que c’était ça tout le problème, il avait vingt ans à l’époque mais n’avait que dix-sept ans grand maximum dans sa tête. Il n’était qu’un adolescent pas du tout prêt à être père. « Peut-être, mais j’aurais quand même pu réagir autrement. J’étais aussi coupable qu’elle et au final j’ai tout rejeté sur elle parce que j’étais trop con pour réfléchir. » Il avait également brisé une relation qui avait compté pour lui. Il avait perdu une amie et une confidente, l’avait transformé en ennemie qui refusait de lui laisser une seconde chance. Oh, Wyatt ne compte pas baisser les bras aussi facilement, mais il sait qu’il a du travail devant lui. « Je sais pas si on peut vraiment considéré mon emploi comme stable en fait, mais c’est sûr que je touche plus que dans mes débuts. » Heureusement pour lui d’ailleurs. Le salaire de flic c’est une misère, quand on est un bleu c’est pire encore. Maintenant il a certaines primes dues à son grade mais son emploi n’est pas très stable. Il peut même se révéler dangereux même s’il n’en changerait pour rien au monde. « Allez, arrête de t’inquiéter comme ça Terry. En plus t’as des mois devant toi pour t’y préparer et pour qu’on t’y aide. Tu verras, ça va bien se passer. » Wyatt évite toutefois de parler de l’accouchement. Non seulement parce qu’il n’est pas très à l’aise avec ça, mais aussi parce que ça doit la terrifier telle qu’il la connaît. « Oui alors, tu ne m’as jamais vu avec un gosse. Je suis pas très patient. Enfin je m’en sors mais je sais pas … je suis pas certain d’avoir la fibre paternelle. » Peut-être qu’avec son propre enfant ça serait différent, seulement il n’en a pas. Il a passé sa chance de ce côté-là et n’est pas certain de tomber sur une fille assez folle pour courir le risque de fonder une famille avec un flic visiblement passionné par l’idée de mettre sa vie en danger. « Parce que tu l’es pas déjà chiante ? » Qu’il la taquine, son sourire reprenant place sur ses lippes. « Tu pourrais bien me réveiller en pleine nuit que je viendrais quand même, tu le sais. » Il ne ferait pas sans pour n’importe qui mais Asteria ce n’est pas n’importe qui.
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Invité a posté ce message Jeu 30 Aoû 2018 - 21:47#
WYATT FARRELL & ASTERIA DRAKE
a normal life.
Elle savait qu’elle pouvait compter sur Wyatt, Asteria et pas seulement pour manger pour elle, afin de lui éviter de prendre de trop nombreux kilos pendant sa grossesse. Il était un ami fidèle, de ceux qu’on pouvait facilement compter sur les doigts de la main. Revenir à New-York, ça avait été un choix qu’elle avait fait pour de nombreuses raison et Wyatt en faisait partie. Son amitié avec le jeune homme, c’était au moins un truc qu’elle ne pouvait pas regretter dans le fait d’être revenu en ville. Y en avait d’autres pour lesquelles c’était plus compliqué et peut-être que Rafe en faisait partie, elle ne savait pas trop Terry. Le bébé par contre, pour l’heure, c’était un regret à ses yeux, peut-être que si elle n’avait jamais remis les pieds à New-York, ce serait pas arrivé. Peut-être que quand elle pourrait le serrer dans ses bras, ce ne serait plus un regret, mais sa plus grande réussite. Elle n’en savait rien Asteria, tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle flippait à mort avec toute cette histoire. « Ta bonté te perdra Wyatt. » Qu’elle commenta, le sourire aux lèvres. La phrase avait beau être ironique, Asteria elle le plaçait quand même dans la catégorie des mecs bien Wyatt. Il avait son passé, ses histoires, ses erreurs, mais qui n’avait pas tout ça, après tout ? Personne n’était parfait. « On a tous fait des choses qu’on regrette. Je crois que le mieux c’est de regarder plus en avant qu’en arrière. Peut-être que tu étais un con à l’époque, mais t’es quelqu’un de bien maintenant. » Elle lui adressa un nouveau sourire avant d’attraper sa main d’un geste réconfortant. Tout le monde faisait des conneries, c’était certain, mais l’important, c’était d’essayer de faire mieux à l’avenir. Elle espérait qu’elle le ferait elle, avec ce bébé.
« Ouais, les flics ici ne sont pas payés à leur juste valeur. Mais c’est quand même bien d’avoir pu obtenir ce job. » Ce qu’il n’aurait peut-être pas pu faire avec un bébé dans les pattes. Fallait voir le bon côté des choses, elle elle savait qu’à vingt ans, elle n’aurait pas pu gérer ça. Avoir un bébé si jeune, ça demandait encore plus de sacrifice qu’à son âge à elle. Même si à vingt-sept ans, elle avait l’impression que c’était galère, ce n’était rien en comparaison de ce que ça devait être à vingt ans, quand on sortait à peine de l’adolescence. « Je sais bien, mais ça paraît quand même super compliqué. » Avoir un bébé, c’était toute une histoire, une aventure dont on ne revenait pas. Y avait pas de marche arrière, à moins peut-être d’être comme la mère de Rafe et de décider un beau matin de laisser son enfant dans un poste de police et de ne jamais revenir. Mais elle ne serait pas comme ça, elle aurait bien des défauts, c’était certain, mais elle savait au moins qu’elle ne ferait jamais un truc pareil. « Tu crois vraiment qu’y a un genre de fibre parentale, comme si c’était censé être inné ? » Ça lui semblait plus compliqué que ça à Asteria. Elle avait plutôt l’impression qu’être parent, ça s’apprenait, ou alors, elle voulait que ce soit comme ça, parce que sinon, elle n’avait jamais eu la fibre maternelle. Elle, elle avait été la fille qui grimaçait quand on lui parlait de bébé et qui avait juré qu’elle ne mettrait jamais les mains dans le caca, comme si avoir un enfant, ne se résumait qu’à changer des couches sales, alors clairement, s’il existait une fibre parentale, elle n’en était pas dotée. Pas étonnant quand on voyait ses parents, après tout. Si c’était quelque chose qui s’apprenait, au moins, elle avait ses chances. « Chiante moi ? Jamais de la vie. » Elle leva les yeux au ciel comme si c’était la chose la plus absurde au monde. En vérité, elle n’avait probablement pas besoin des hormones de grossesse pour être une chieuse, mais bon, elles étaient là ces hormones alors autant les accuser. « T’es la meilleure personne de cet univers, tu le sais ça ? » Encore une fois, la blonde adressa un sourire à son ami, attendrie par tout ce qu’il disait. C’était toujours rassurant de savoir qu’elle pouvait compter sur quelqu’un. Elle avait Rafe, elle aurait probablement Alison, mais avoir du monde de son côté, c’était forcément une bonne chose.
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Invité a posté ce message Ven 31 Aoû 2018 - 21:50#
« Ta bonté te perdra Wyatt. » De simples petits mots qui résonnent dans sa tête. Lui, il ne s’est jamais vu comme quelqu’un de bon. Oh, il n’ira pas jusqu’à dire qu’il est mauvais, mais il a enchaîné tellement d’erreurs par le passé qu’il n’est pas sûr de parvenir à se rattraper même avec les années. Il essaye malgré tout. Il fait de son mieux pour se racheter, pour rester dans le droit chemin et ne pas jouer au con. Bien sûr, il gardera toujours son caractère, c’est ce qui fait de lui Wyatt, toutefois il essaye de ne pas accumuler les erreurs comme il y a quelques années. De là à dire que sa bonté le perdra, il n’en est pas vraiment certain. Le compliment, aussi ironique soit-il dans ce contexte, il le prend malgré tout. Asteria, il la connaît. Il sait qu’elle a toujours été sincère avec lui et que même lorsqu’elle le taquine, il y a une part de vérité dans ce qu’elle dit. Et ça lui fait du bien en plus de ça, pourquoi se priver ? « Tu as pris en sagesse quand exactement ? » A son tour de la taquiner même s’il ne s’était pas arrêté. Chercher ses proches, les titiller un peu pour s’amuser, c’est quelque chose qu’il fait depuis des années et il n’est pas près d’arrêter. « La paye en réalité c’est pas vraiment un problème. J’arrive à vivre avec. » Assure-t-il en agitant doucement la tête. « Bon d’accord je squatte encore chez ma sœur et Cassie, mais c’est compliqué. » Tant qu’il y aura toujours des cauchemars pour le réveiller en pleine nuit et le torturer, Wyatt sait qu’il ne pourra pas vivre seul. Mazikeen, ce n’est pas seulement sa sœur, elle est sa jumelle, une partie de lui et donc la personne la plus à même de le comprendre et de le soutenir. Ils n’ont pas forcément besoin de mots, les jumeaux, uniquement d’un regard ou d’une présence. « Mais on s’en sort très bien avec une paye comme la mienne, enfin la mienne a une prime. » Non vraiment, le brun n’est pas tellement à plaindre au final. Comme tout le monde il y a certains points de sa vie qu’il aimerait pouvoir corriger, mais il n’ira pas jusqu’à tout changer. Ou regretter – enfin presque. « Je pense qu’il y a de ça mais que tu apprends aussi à être parent. J’imagine que l’amour que tu portes à ton enfant, ce besoin de le protéger, ça vient naturellement, l’éduquer sans doute pas. » Certains parents sont des catastrophes. Soit ils n’ont pas la moindre envie de s’embarrasser avec l’éducation de leur progéniture, soit ils sont bien trop paumés pour savoir quoi faire. Et quand il repense aux parents d’Asteria, il se dit qu’elle ne pourra jamais être comme eux. « Et, encore une fois, je serais là pour t’aider. Je compte pas t’abandonner tu sais. » Elle aura et a déjà peur, il suppose que c’est tout à fait normal, surtout qu’il s’agit de son premier enfant, mais lui sait qu’elle aura toujours quelqu’un de son entourage pour l’épauler. « Bah voyons. » Ricane-t-il lorsqu’elle prétend ne pas être chiante. Elle l’est probablement tout autant que lui l’est, c’est dire. « Oui, je sais. » Déclare-t-il en bombant le torse de manière un peu exagéré avant de sourire. « Allez, lançons cette partie. Drake il sait pas se débrouiller tout seul le pauvre. » Mais avant de lancer ladite partie, il se penche vers Terry et dépose un baiser sur son frère, énième preuve du soutien qu’il lui apportera toujours.
