(leonel) golden hour.

tu es rentrée chez toi à midi. tu en as profité pour faire du tri dans tes projets et une sieste improvisée pour te requinquer. tu t’es levée vers seize heures. tu as enfin allumé ton portable. t’as commencé à te préparer en général, tu n’y passais pas une heure, mais tu préférais t’y prendre en avance au cas où tu devais partir précipitamment. tu t’es douchée, habillée, maquillée. comme d’habitude, t’avais fait le strict minimum du mascara et du rouge à lèvres. tout ça t’a pris vingt minutes montre en main. t’as profité du temps qu’il te restait pour glander devant la télé. chose que tu ne faisais jamais en temps normal, tu ne savais même pas pourquoi tu en avais une. aujourd’hui, elle est bien utile en rendant l’attente moins longue. tu ne peux t’empêcher de jeter toutes les cinq minutes un coup d’œil à ton portable et de vérifier que tu as bien activé le son. tu attends un coup de fil d’un client important. tu espères seulement qu’il ne va pas oublier de t’appeler ou pire qu'il tente de t’appeler pendant le match. ton portable vibre. tu te lèves brusquement. l’appel dure une bonne trentaine de minutes. puis l’heure de partir est vite arrivée. tu vérifies une dernière fois que ton maquillage n’a pas bougé. tu enfiles une bomber parce tu ne sais pas à quelle heure vous serez de retour. tu as enfilé tes converses. tu prends ton billet en passant. tu rentres dans la voiture, tu poses ton sac sur les sièges à l’arrière. tu arrives au stade. tu te gares et tu prends ton portable et t’en profites pour envoyer un sms à leonel. lui signalant que t’as mis le maillot et la casquette comme convenu et que du coup, tu ne pouvais pas encaisser une défaite. une fois les formalités passées, tu t’installes. une heure qui aboutit à une victoire des yankees. tu croises brièvement leonel. tu le félicites et vous décidez de vous rejoindre sur le parking. tu en profites pour commander des pizzas. il monte côté passager. tu poses ton portable sur la zone de rangement entre vos deux sièges. « pas trop fatigué ? » tu te doutes qu’il ne doit pas être en pleine forme. c’est bien pour ça que tu lui avais spécifié qu’il ne devait pas prendre sa voiture. parce que tu t’imaginais déjà les bouchons montres. tu t’attaches. il en fait de même et tu démarres. direction ton appartement. tu te gares. tu ouvres la porte. appuie sur le bouton d'appel de l’ascenseur. « on va éviter les escaliers pour ce soir. » t’habites quand même au dernier étage. choix voulu pour éviter de subir les bruits indésirables de chaussures d’un voisin en dessous. l’ascenseur s’ouvre et en un rien de temps vous vous retrouvez sur le palier. tu ouvres la porte. tu enlèves ton bomber et tes chaussures. que tu les poses à leurs places habituelles. « j'ai commandé des pizzas en t'attendant le livreur ne devrait pas tarder est-ce que tu veux boire quelque chose ? » tu ne lui suggères pas de faire comme chez lui. parce qu’il est déjà venu chez toi et qu’il sait très bien qu'il peut faire comme s'il était chez lui.

Rhabillé et remis de tes états du match, tu salues Martin et le laisses en compagnie de ta sœur. T’as d’autres plans pour ce soir, et ton rendez-vous t’attend déjà. Bien que ça n’a jamais été prise de tête entre Alisa et toi, tu t’apprêtes, ce qui te vaut de te faire chambrer par le restant de l’équipe. Quelque peu embarrassé, rouge, tu files vers les sorties cachées du stadium. Sous une casquette, des lunettes de soleil et un col bien relevé, t’espère pouvoir passer incognito. Mais vaut mieux ne pas trop tarder, et s’empresser de monter dans la voiture de la jolie jeune femme. Repérant facilement son véhicule, tu toques pour éviter de lui faire faire une crise cardiaque, et tu entres. « Fatigué ? » Dis-tu, comme si ça ne t’arrivait jamais. « Noon, je suis en plein forme. » Après un match comme celui-ci, tu ne pouvais qu’être de bonne humeur. Il t’en fallait beaucoup plus pour être complètement rincé. T’étais rodé pour les matchs à des heures de vol de New-York, et de faire des déplacements peu de temps après le match. Là, c’était royal. Alisa démarre et vous déplacez à travers les centaines de voitures qui sortent également. « Sympa ta tenue. » Un sourire en coin, tu la félicites pour ce magnifique maillot qu’elle porte et de cette casquette aux couleurs des Yankees.
Garés, descendus de voiture, vous vous dirigez vers l’ascenseur pendant qu’Alisa dit te faire un cadeau en t’évitant les incalculables marches qui mènent jusqu’à chez elle. T’es rassuré, tu n’as pas envie d’y laisser tes pieds. « Mes pieds t’en seront éternellement reconnaissant. » Rapidement, vous atteignez son appartement. Vous vous mettez à votre aise, enlevant vos chaussures et tout le super flux, et viens poser tes fesses sur le canapé. « Tu sais que t’es parfaite, bonne à marier ? » Elle ne pouvait pas mieux choisir que des pizzas. Rien qu’à l’annonce ton ventre brasse de l’air. Il fait un bruit qui s’éternise. « Et pourquoi pas une bière ? Si tu en as. »

il n’est pas fatigué. ça t’arrange un peu parce que les bouchons new-yorkais, c’est une chose, mais les affronter toute seule, c’était juste inenvisageable pour toi encore sans musique. tu démarres. « sympa ta tenue. » t’avais proposé la casquette, mais leonel a voulu plus, cependant, tu apprécies qu’il remarque l’effort. t’avais croisé quelques chargé des relations publiques durant le match. tous sur le 31. tu n’avais jamais été dans les normes. alors ça ne te changeait pas et ça ne te dérangeait absolument pas. « mes pieds t’en seront éternellement reconnaissant. » tu ne peux t’empêcher de rire. « considère ça comme mon cadeau pour votre victoire. » tu peux compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où tu as pris l’ascenseur. parce que tes horaires sont variables et qu’une fois sortie, tu choisis l’option facile un plat à emporter sur le chemin ou un plat en livraison. que t’avais rarement l’occasion de faire du sport. et que tu étais au moins certaine d’avoir ta dose quotidienne de cardio. tu lui dis que t’as commandé des pizzas. « tu sais que t’es parfaite, bonne à marier ? » qu’il te dit. tu hoches la tête. « parfaite certainement. » tu souris. « bonne à marier j’en suis un peu moins certaine. » tu n’avais jamais laissé aucun homme entrer dans ton quotidien. jamais aucun homme n’est entré dans ton appartement, jamais tu n’avais partagé ton lit avec un homme et jamais tu n’avais passé une nuit entière avec un homme. leonel était l’exception qui confirme la règle. la relation que tu entretenais avec leonel était un peu différente. relation en pointillé et ça te convenait très bien. certainement la plus stable que tu avais entretenue jusqu’à présent. pour l’instant, tu ne t’es pas encore lassée. peut-être parce que vous partagez beaucoup plus qu’un lit. vous étiez avant tout amis. tu lui demandes ce qu’il veut boire. une bière. t’en avais toujours au frais. tu te sers un verre de soda. tu décapsules sa bière et tu ramènes le tout au salon. tu lui tends la bouteille. le bruit de l’interphone. tu poses ton verre sur la table basse. tu réponds indiquant l’étage. tu lui ouvres. visiblement il est aussi fan des yankees et donc il t’offre les pizzas. tu reviens au salon pizza en main. « on trinque à quoi ? »

Alisa Petit Mason a écrit:

« non réaliste. » tu commences. « je ne suis même pas certaine d’en avoir envie dans vingt ans. pourquoi je passerai ma vie avec un seul homme et tous les aspects de la vie de couples qui vont avec quand je peux avoir absolument tous les hommes que je désire et uniquement les côtés positifs ? » tu conclus. tu crois peu aux mariages t’avais déjà couché avec quelques hommes mariés. tu ne l’as su qu’après, mais tu trouves ça un peu utopique de promettre fidélité à quelqu’un pour le restant d’une vie. qui peut vraiment rester attiré aussi longtemps par une seule et même personne. c'est impossible. exception faite tes parents. tu lui apportes sa bière et au même moment le livreur fait son apparition. les pizzas offertes une fois entre tes mains tu les apportes dans le salon. « tu me remercieras plus tard pour t’avoir sollicité à t’habiller comme ça. » tu hoches la tête. « c’est vrai que tu as eu une bonne idée pour le coup. » tu commences. « d’ailleurs, j’aurais peut-être dû le faire entrer histoire d’avoir des pizzas gratuites pour le restant de ma vie. » tu fais la moue. t’avais clairement pas l’intention de le faire entrer, mais bon. Il décide de trinquer aux pizzas. « aux pizzas. » avant de te questionner sur ton état. « j’ai un boulot super épanouissant, un bon salaire je voyage souvent donc je n’ai pas à me plaindre et toi ? » t’es bien placée pour savoir que sa vie n’est pas un long fleuve tranquille.

@leonel shacklebolt

Elle est si jeune, tu l’oublies parfois. A son âge, tu étais loin de penser à tout ça, à avoir une vie bien rangée, et te caser officiellement. Il y avait bien Jordan dans ta tête, mais tu ne pensais pas encore à te fiancer avec elle. Et si tu savais tout ce que ça t’apporterait alors certainement que tu aurais pris tes distances avec elle. « Oh, tu peux, on aimerait tous avoir à faire qu’à ça, mais à un moment où l’autre on veut tout simplement se poser. » T’aurais voulu rester célibataire longtemps. Ne pas te prendre la tête, mais l’amour nous tombe dessus malgré nous. Et on ne peut taire ses sentiments. Regarde-toi, t’es célibataire depuis plusieurs mois et ta vie n’a jamais été aussi compliquée. Comme quoi le célibat n’est pas toujours chose aisée. Pizzas livrées, tu te félicites d’avoir encouragé la jolie jeune femme de s’habiller en véritable supporteur. Non seulement, ça lui va parfaitement bien, mais en plus de ça les pizzas vous avez été offertes. T’es content que le livreur ne t’ait pas remarqué. Tu ne refuses jamais un autographe, mais tu préfères rester dans l’ombre. « Hm, je suis navré d’avoir tes rêves. J’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur. » Et vous trinquez à ces pizzas qui vont soulager ton estomac salivant de désir salé. « Oui, il y a nettement moins sympathique comme vie. Tu commences plutôt bien ta carrière. Ça promet. » Tu lui fais un clin d’œil, et bois une gorgée. « Je pourrais reprendre les mêmes mots que toi, mais j’aimerais bien pouvoir me poser de temps en temps. T’as l’impression de vivre constamment à 300 à l’heure. »