Falling like the stars (tomessa)

Comment peut-elle sincèrement croire que je pourrais me lasser d’elle ? J’ai beau avoir été un coureur de jupon un tas d’années – à l’université avant de rencontrer Lisa – ou après mon divorce, ce que j’éprouve lorsque je suis avec Tessa, c’est inexplicable. C’est comme si le sexe avec elle avait un goût de nouveauté à chaque fois. Par le lieu, par la raison, par les jeux piquants qu’on peut y ajouter, par notre sincérité et l’échange de notre amour. J’ai beau ne pas vouloir la comparer aux autres, ou bien même à Lisa, elle est de loin l’exception à tout. C’est différent, puissant et d’une certaine manière addictif. Non, je ne pourrais jamais me lasser de l’entendre me supplier, de la voir se perdre dans nos ébats, de la voir soumise ou dominatrice, rougir devant ma brutalité ou devant ses propres envies. Je ne me lasserai jamais de la rendre heureuse, de la combler, de la faire reine. Parce que c’est ce qu’elle mérite par-dessus tout. « En toute objectivité, bien sûr » Elle me taquine, mais elle sait que j’ai raison. Elle est canon même après une bonne baise. Elle est canon au réveil, les cheveux en bataille alors qu’elle n’a dormi que quelques heures. Elle est canon, heureuse, en colère, triste ou colérique, impulsive, ou taquine. Constamment. Peut-être est-ce parce que je suis fou d’elle, comme je n’ai jamais aimé quelqu’un. Peut-être est-ce mon désir constant pour elle qui s’exprime. Mais pour moi, bordel, c’est la femme la plus magnifique au monde. « Bien entendu » dis-je sourire aux lèvres, ne relevant pas l’absurdité de cette réponse. Je ne suis pas objectif, je ne l’ai jamais été dès qu’il s’agit d’elle – mais je ne suis pas aveugle, ni sourd. Je vois comment certains membres de l’équipe la détaille, je vois comment certains mecs se retournent sur elle dans la rue, comment ils rêvent tous de pouvoir la mettre dans leur lit. Je ne suis pas de nature jalouse, mais je sais que je déteste lorsque d’autres – surtout des potes – peuvent l’imaginer autrement. Je déteste quand elle s’approche de certains, sans voir qu’ils flirtent et jouent d’elle. Comme avec Jake. J’ai beau l’apprécié, j’ai beau travaillé et vivre avec lui – je sais qu’au moindre faux pas de sa part, de la moindre tentative, je pourrais le castrer pour avoir tenté quoi que ce soit. Alors oui, je suis loin d’être objectif, mais tant pis. Enfin habillé, et prêt à revenir à la réalité, sa main m’empêche d’aller bien loin. « Une minute, Tommy » « On est pas obligé d’y retourner si tu préfères » Moi, j’en ai envie, mais si elle n’est pas du même avis, nous pouvons tout aussi bien rentrer. Du moins, c’est ce que je pense qu’elle va me dire, mais lorsqu’elle reprend la parole, elle me laisse perplexe. « Tu sais que je ne doute pas de ce que tu ressens pour moi ? … Ce que je veux te dire c’est que je t’aime et que je sais que toi aussi et en aucun cas je ne veux que tu te sentes obligé d’envisager un mariage pour que je le sache. C’est pas utile » Je regarde ses yeux et je sais qu’elle est sincère. Même si au fond, Tessa a toujours été romantique. Elle aura beau me dire le contraire, être lié par le mariage sera et restera toujours un rêve accessible. « Je connais ta position là-dessus et je dis pas que je refuserais, bon sang je peux même te dire que rien ne me rendrait plus fière que de m’appeler Matthews » Je souris devant cette idée – encore lointaine – qui pourrait prendre vie. Tessa Matthews…un doux nom, je dois avouer. « …mais il n’est pas question que je te laisse te forcer à faire ça en pensant que ça m’empêchera de douter parce que je doute pas » Je m’avance vers elle, encadre son visage que je caresse de mes pouces en imprimant chaque détail dans ma mémoire. Tout ce que j’ajoute, c’est un baiser sur son front avec un pauvre : « On verra bien, bébé » Parce que je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve, je ne sais pas ce dont j’aurais envie parce que ma relation avec Tessa est inédite. C’est la première qui me pousse à vouloir être un meilleur homme, la première qui me donne des ailes et qui repousse mes peurs. Alors, même si l’idée d’un mariage est pour moi encore un peu difficile à accepter, je sais qu’au contraire, ma vie avec elle est déjà bien dessinée. Elle le sait tout comme moi, je veux vieillir avec elle. Je veux construire un avenir. Lui donner des enfants. Si la case mariage est ce qui la rendrait heureuse, je serai prêt, un jour, à franchir le pas. « On y retourne ? »

« Bien entendu » Mon sourire répond au sien. A son regard je sais qu’il est d’accord avec moi sur le fait de ne pas être objectif. Il peine à l’être lorsqu’il s’agit de moi, particulièrement de mon physique. Et même si désormais je comprends mieux ce qu’il voit en moi, ça ne veut pas dire qu’il est soudainement devenu objectif. Je souris malgré tout, trop touchée par ses compliments pour faire autrement. Ça pourrait être tout. Nous pourrions retourner à la soirée sans plus de discussion mais il y a cette petite - enfin façon de parler - chose qui me turlupine. Ces quelques mots qu’il a prononcé et qui m’ont bouleversé. Le plaisir qu’il m’offrait était assez puissant pour ne pas m’y faire penser mais le fait que nous soyons désormais calmes et habillés m’amène à y repenser. A cette pensée qui me perturbe, me conduit à me poser des questions, à me demander s’il n’aurait pas des doutes, du moins concernant mon assurance vis-à-vis de ses sentiments pour moi. Je l’arrête avant qu’il ne sorte. S’il le fait, s’il franchit la porte de cette salle de conférence, je sais que je perdrai mon courage, que je laisserai passer et que ça me travaillera pendant des jours avant que je ne lâche tout ça au pire moment qui soit. « On est pas obligé d’y retourner si tu préfères » Tête secouée pour lui faire comprendre que je ne parle pas de ça, que je n’angoisse pas à l’idée d’y retourner - ou peut-être un petit peu, c’est vrai - j’enchaîne avant qu'il ne puisse m’arrêter. Tommy m’analyse, je le devine à la façon qu’il a de regarder mes yeux, d’y chercher la sincérité qu’il trouve, je n’en doute pas. Ca ne m’arrête pas pour autant. Lorsque j’ai une chose à dire, je le fais si rapidement que parfois je me demande par quel miracle je parviens à parler aussi vite et à me faire comprendre en même temps. Mon coeur s’emballe de le voir sourire alors que j’admets apprécier l’idée de porter son nom et je continue. Il revient vers moi, entoure mon visage de ses mains. Je pose les miennes dessus, fixe ses beaux yeux bleus après son baiser sur mon front. « On verra bien, bébé » Mes yeux se plissent. Je ne suis pas très convaincue par sa réponse mais je me contenterai pour cette fois. « On y retourne ? », « Uniquement si tu ne me lâches pas. » Dis-je en faisant une petite moue. Je vois qu’il s’apprête à me reprendre, sans doute en pensant que j’ai peur d’affronter à nouveau ses ex conquêtes mais ça n’a rien à voir. « Pour m’éviter d’être une seconde fois violente et de casser un nouveau nez. J’hésite à mordre à la place. » Épaules haussées, les bras passés autour de son cou et je me colle à lui avec un petit sourire. Je pourrais me laisser convaincre de rester ici mais je sais aussi qu’il doit être vu en public et que pour notre couple, je dois rester auprès de lui. « Cela dit j’espère que t’as prévu quelque chose pour nous deux après et que retirer une fois ma robe ne t’a pas suffit. » Je fais glisser mes doigts sur ses bras pour aller attraper ses mains que je fais descendre jusque sur mes fesses en haussant un sourcil afin de bien lui faire comprendre que cette petite baise rapide ne me suffira pas ce soir.

Être en relation avec Tessa Goldstein, c’est surtout ne pas avoir peur. Parce qu’il y’a qu’avec elle qu’on parle enfants lorsqu’on vient de se dire je t’aime. Qu’on parle emménagement après une grosse dispute. Qu’on parle mariage dans une soirée mondaine. C’est ne pas avoir peur de ce que l’avenir nous réserve, même en ayant des doutes et des incertitudes. C’est se jeter dans le noir complet, sans savoir où vous allez mettre les pieds. Je ne sais pas où notre avenir nous mènera, mais je suis certain d’une chose : on sera ensemble. Et pour moi, c’est le plus important. Qu’importe si nous arrivons à avoir des enfants d’une certaine manière, si on finit par se marier, emménager qu’à deux, j’affronterai la vie avec elle. Avec fierté et avec amour. « Uniquement si tu ne me lâches pas » « Plus jamais » Je lui réponds un baiser sur la main que je saisis, en écho à notre conversation et à notre soirée. « Pour m’éviter d’être une seconde fois violente et de casser un nouveau nez. J’hésite à mordre à la place » Je ris si fort que ça me surprends moi-même. J’aime la savoir rire de ses propres erreurs, parce que ça veut dire qu’elle ne se sent plus vraiment coupable. Ou du moins, assez pour en rire. Je dépose un nouveau baiser sur ses lèvres qui s’évapore dans un sourire : « Je retiendrai la tigresse que tu es, promis. » C’est encore étrange de savoir qu’elle se bâterait pour moi – aucune nana ne l’avait fait. Et même si ça peut potentiellement m’emmener des emmerdes à cause de Lisa, et de la haine qu’elle lui voue, je pense que c’est une belle marque d’amour. « Cela dit, j’espère que t’as prévu quelque chose pour nous deux après et que retirer une fois ma robe ne t’a pas suffit » Ses mains se baladent le long de mes bras, viennent chercher les miennes et les placent sur ses belles fesses rondes que je saisis avec vivacité. « hmm… » J’humecte mes lèvres, le regard de braise encore activé. « …si tu veux tout savoir, la limousine ne nous ramènera pas à la maison ce soir. » Une façon pour moi de la remercier d’avoir supporter cette soirée qui la stressait énormément – et de pouvoir profiter de nous dans une chambre de luxe. C’est en train de devenir une petite habitude – notre habitude – et j’aime bien. Se trouver une chambre, rien que pour nous, après une soirée importante. Pour décompresser. Pour se retrouver. Pour profiter. A ses yeux qui pétillent et à cette lèvre qui se mordent, je sais qu’elle se souvient encore de notre dernière escapade. « Mais ne brûlons pas les étapes » J’embrasse le bout de son nez et ajoute doucement : « On y va vraiment ? » Elle acquiesce, alors que je saisis sa main et que je nous remets vers la soirée. Notre absence n’a a peine été remarquée. Ni notre attitude d’après sexe, j’espère bien. On se concentre sur faire bonne figure, amoureux et professionnels à la fois, autant envers les coachs, les coéquipiers que les célébrités et autres sportifs qui s’y trouvent. Le coach principal prend place autour d’une petite estrade et commence un discours sur notre début de saison, sur notre équipe et la vision que nous avons. Son verre à la main, il cherche quelqu’un dans la foule et lorsque son regard attrape ma silhouette, il me désigne le micro : « Un mot Tommy ? » Je n’avais pas prévu de faire un discours, mais je suppose que je n’ai pas le choix. Alors, avant de m’avancer vers lui, et d’abandonner Tessa, je lui dépose un baiser sur sa tempe en lui soufflant : « Je reviens » Elle sourit en acquiesçant docilement, me laissant passer à travers les invités pour venir au centre de l’attention. « Bonsoir les Giants ! » Des cris de guerre et des applaudissements se font entendre parmi la foule ce qui me fait sourire. « J’avais pas prévu de faire un discours… Alors je vais faire très court…» J’avoue lâchement en passant une main dans mes cheveux, des rires m’accompagnement, avant que je reprenne : « Cette nouvelle saison sera signe en changement. J’ai vraiment hâte de vous montrer ce que les Giants vous réservent sur le terrain. Grâce aux piliers de notre équipe » Je me tape la main sur le torse, signe officielle entre nous, coéquipiers. « Mais aussi grâce à ces nouveaux joueurs qui vont nous élever à un niveau encore meilleur.  Mais vous savez quoi, qu’importe de la place qu’on aura dans le classement – désolé coach – je sais qu’avec vos encouragements, le soutien et l’amour de nos proches… » Je regarde Tessa avec en lui envoyant un petit clin d’œil. « et…ceux des supporters, on fera tout pour rendre fière la ville de New York ! » Des applaudissements se font retentir une nouvelle fois, plus intenses que les derniers. « Go Giants ! » Je lève mon poids au ciel en guise de victoire.

« Plus jamais » Je souris autant de l’entendre me l’affirmer que de le voir déposer un baiser sur ma main. Pour un grand nombre de personnes Tommy n’est qu’un baiseur imbu de sa personne avec une belle gueule et des capacités impressionnantes sur le terrain. Moi je sais qu’il est nettement plus que ça. Il est loyal, aimant, altruiste et même s’il peut être colérique et parler trop franchement, il n’en reste pas moins exceptionnel. Pour rien au monde je ne l’échangerai, non je préfère nettement me battre pour lui et ce parfois littéralement même si ça continu de me surprendre. Il m’a fallu du temps pour accepter de ne pas trop culpabiliser pour ce que j’ai fait et je peux même assurer que je continuerai de m’en vouloir un peu même si j’arrive à plaisanter nettement plus facilement maintenant. « Je retiendrai la tigresse que tu es, promis. », « Je compte sur toi. » Affirmé-je tout en sachant qu’une promesse de sa part sera tenue. Il ne m’a jamais trahi, du moins pas volontairement et j’ai bien assez confiance en lui pour savoir qu’il me calmera si jamais il sent que je me laisse un peu trop emporter. Ca pourrait parfaitement arriver ce soir si jamais je vois encore une pouffiasse poser ne serait-ce qu’un doigt sur lui en battant des cils. Je me contenterai d’une claque bien cinglante cette fois mais je serais féroce quoi qu’il en soit. Sauf si, bien sûr, Tommy me calme et pour le moment je préfère penser à la suite de notre soirée qu’à une potentielle altercation. « Hmm… si tu veux tout savoir, la limousine ne nous ramènera pas à la maison ce soir. » Que ce soit ses mains qui serrent fermement mes fesses ou ce que j’imagine déjà, un long frisson remonte le long de mon dos. C’est à mon tour d’humecter mes lèvres. Mon regard quant à lui doit exprimer parfaitement le désir qui s’anime une nouvelle fois en moi. La dernière fois que nous avons profité de l’intimité d’une chambre d’hôtel grand luxe est gravée dans ma mémoire, comment pourrais-je me plaindre du fait d’y avoir encore le droit ? Ce n’est pas possible. « Mais ne brûlons pas les étapes. On y va vraiment ? » Un air boudeur prend rapidement place sur mon visage lorsqu’il me ramène trop brutalement à la réalité. J'acquiesce malgré tout et le suis pour retrouver la foule qui ne semble pas avoir fait attention à notre disparition. Personne ne remarque non plus mes joues encore rouges après nos ébats et je parviens à me détendre de plus en plus, le bras de Tommy sans arrêt autour de ma taille. Du moins jusqu’au discours du coach et à sa demande. « Je reviens » Je le laisse s’éloigner, le dévore du regard tandis qu’il monte sur l’estrade et même si je sais que je ne suis pas la seule à avoir lorgné sur ses belles fesses musclées, je sais que je suis la seule à en profiter sans rien pour les cacher. Je l’écoute faire son discours en souriant et me sens rougir lorsqu’il m’adresse un clin d’oeil, la poitrine gonflée d’amour pour ce type parfait qui finit applaudi par toute la salle. « Il sait vraiment y faire avec un public. » Les poils de mes bras se dressent en reconnaissant la voix de la bimbo vers laquelle je me retourne aussi neutre que possible. « Avec les femmes aussi d’ailleurs, j’imagine que tu le sais ? » Son sous-entendu me donne envie de lui coller une droite mais je souris simplement. « Oh oui, après avoir été baisée comme il se doit il y a quelques minutes, je le sais oui. Faut croire que finalement, je ne suis pas si fade et j’ai largement ce qu’il faut, non ? » Elle pâlit d’un coup en comprenant que j’ai entendu toute sa conversation et je souris plus encore. « T’as dû lire les journaux ? Parce que si je te vois encore ne serait-ce que poser un regard sur mon petit ami c’est pas ton nez que je vais casser. Tu peux aller le répéter à ton groupe de pétasses, dis-leur bien que vous n’êtes pas à la hauteur, vous ne l’avez jamais été à partir du moment où vous vous êtes contentées de le vouloir pour son fric, sa queue et sa réputation. Maintenant dégage avant que je te fasse bouffer mon poing ! » Prête à répliquer, elle s’arrête, lève les yeux vers la personne derrière moi et s'enfuit presque en courant alors que je me tourne vers un Tommy curieux. « Quoi ? Je l’ai pas frappé, j’ai juste … menacé. » Ce qui n’est pas franchement mieux mais merde, qu’elles comprennent toutes qu’elles ne me retireront pas l’homme de ma vie et je vais encore faire passer le message en passant mes bras autour de son cou, nos corps collés, avant de l’embrasser tendrement.

Etre quaterback c’est bien plus qu’un poste sur le terrain. C’est être un leader, afin de motiver les troupes. C’est pouvoir s’afficher en public et supporter le poids de toute équipe. C’est être le porte-parole de tes coéquipiers, envers le monde entier, envers les coachs ou des adversaires. C’est un peu être la tête d’affiche d’un film, alors que derrière-vous, une cinquantaine de mecs vous regardent. J’ai vite appris à être un beau parleur – pour les filles, pour ma célébrité – alors quand le coach me demande de faire un discours non préparé, j’y vais sans hésiter. Parce que ce n’est clairement pas à notre soirée officielle du début de saison que je dois me montrer faible. Je tente un petit discours qui j’espère va motiver les troupes et rassurer nos supporters. La foule applaudie, je souris avant de tenter de rejoindre Tessa. Le nombre d’accolades est presque interminable lorsque j’arrive à son hauteur, mais elle est en grande discussion avec Cindy. Et je ne sais rien qu’à ses épaules que c’est en train de s’échauffer. « Vous allez tout défoncer ! » C’est Porter, l’un des gros portefeuilles de notre club, et par conséquent un homme important que je dois respecter. Je capte quelques mots de la conversation de Tessa, sans pour autant l’entendre clairement. Je souris, en tentant de passer mais la poigne qu’il met sur mon épaule est suffisamment puissante pour qu’elle me laisse sur place. « Je compte sur toi hein ! » Il y a mis une bonne partie de sa fortune, c’est un peu son pari à lui. « Oui, Porter. Tu peux compter sur moi »  Je ne saurai dire ce que la saison nous réserve, mais on fera en sorte de tout défoncer. Sur ce mot, un dernier sourire, et je me glisse derrière Tess. « …vous n’êtes pas à la hauteur, vous ne l’avez jamais été à partir du moment où vous vous êtes contentées de le vouloir pour son fric, sa queue et sa réputation. Maintenant dégage avant que je te fasse bouffer mon poing ! » C’est ce que j’entends lorsque le regard de Cindy capte ma présence et ne la fasse arrêter net. La Bimbo passe de son regard à moi, à celui de Tessa et tourne des talons pour s’enfuir. Tessa fini par se retourner, mes sourcils relevés curieux et presque admiratifs. « Quoi ? » Je ne peux pas m’empêcher de sourire alors qu’elle s’avance vers moi. « Je l’ai pas frappé, j’ai juste…menacé » « hm..hm.. »  Je confirme tandis que ses bras s’enroulent autour de mes épaules et qu’elle vient m’embrasser une énième fois. Elle marque de nouveau son territoire. Au diable les bonnes manières ! Je l’embrasse aussi tendrement en retour, avant de nous séparer pour ajouter : « Au moins…je suis sûr que tu ne me veux pas que pour mon fric, ma queue et ma réputation » Je suis presque amusé de la voir écarquiller des yeux, en comprenant que j’en ai entendu assez. Peut-être tout ? Je ris face à sa tête qui se décompose et lève les yeux au ciel : « C’est sexy de te voir défendre ce qui t’appartient, bébé. Mais, justement…je t’appartiens. Qu’importe ce qu’elles pourront dire ou faire, t’es la seule que je veux. »  Je laisse glisser mes mains dans son dos nu sans aucune retenu et finit par émettre l’idée : « Bon…On s’est embrassé en public, on a encore baisé dans un endroit public, j’ai fait mon petit discours, on a salué les personnes les plus importantes…qu’est-ce que tu dirais de rejoindre notre future destination maintenant ? »

Je me suis peut-être laissée trop emporter … Mais elle méritait bien pire que les paroles que je lui ai jeté au visage. Comme pour Lisa dans son heure de gloire, je suis tentée de lui en coller une. Je refoule cette violence qui ne me ressemble pas et ne cesse de me surprendre à chaque fois qu'elle fait surface. Verbalement j'ai souvent dit ce que je pensais, particulièrement dans mon milieu professionnel mais de là à attaquer physiquement ? Ce n'est pas moi. Malgré ça j'ai ce besoin de marquer mon territoire, de faire comprendre qu'il n'est pas question que je laisse une autre femme s'approprier l'homme que j'aime. Je sais que Tommy ne se laisserait pas faire, ça ne veut pas dire que j'apprécie les voir tourner autour comme des abeilles autour du miel. Ça devrait me flatter de savoir que je suis celle qu'il veut, qu'aucune autre femme ne l'intéresse, mais j'ai sans arrêt peur ce que je dois à mon passé. La bimbo partie – son prénom ne m'intéresse même pas – je fais face à mon petit ami et à son regard intrigué. Je me défends de ne pas avoir frappé cette fois ce qui ne semble pas être convaincant pour lui mais je m'en moque et plaque mes lèvres sur sa bouche. Je me fiche de me donner encore une fois en spectacle, elles doivent s'enfoncer dans le crâne que Tommy n'est plus homme à prendre et ce dans tous les sens du terme. « Au moins… je suis sûr que tu ne me veux pas que pour mon fric, ma queue et ma réputation » Si je fais sans doute des yeux ronds, la première pensée que j'ai est un petit oups qui aurait prouvé combien je n'ai pas honte de mes propos. « Nan j'en ai que pour ta queue, tu devrais le savoir depuis le temps. » Je conclus par un sourire sarcastique. Je le veux pour des millions de choses à commencer par lui tout simplement. L'homme qu'il est et qu'il a toujours été. Toutes les facettes qui font de lui Tommy Matthews  et qui m'ont charmé une à une avec le temps, même les pires. Et puis son amour qui vaut plus que tout au monde, le reste a nettement moins d'importance. « C’est sexy de te voir défendre ce qui t’appartient, bébé. Mais, justement…je t’appartiens. Qu’importe ce qu’elles pourront dire ou faire, t’es la seule que je veux. » Cette fois c'est de la tendresse qu'il y a dans mon rictus et de l'amour également. « Je continuerai à défendre ce qui m'appartient jusqu'à ma mort parce qu'il mérite que je me batte pour lui. » Ma promesse de ne jamais l'abandonner est gravée en moi, entre nous, et je compte bien la tenir jusqu'à mon dernier souffle. « Bon…On s’est embrassé en public, on a encore baisé dans un endroit public, j’ai fait mon petit discours, on a salué les personnes les plus importantes…qu’est-ce que tu dirais de rejoindre notre future destination maintenant ? » Sa main dans mon dos nu provoque autant de sensations que ses paroles. Je cache néanmoins mon frisson et me détache de lui. « Ça va devenir une coutume de coucher dans un lieu public, va falloir se méfier. Mais oui, partons ! Je suis curieuse de voir quelle perfection tu as encore préparé. » Honnêtement il pourrait m'emmener dans un petit motel miteux que ça ne me poserait pas de problème du moment que nous sommes ensemble. J'attrape sa main et le tire vers la sortie. Impatiente, je meurs d'envie de n'être qu'avec lui, tant pis pour le reste du monde.

« Nan, j’en ai que pour ta queue, tu devrais le savoir depuis le temps » Je ris face à une Tessa intrépide et extravertie. Avant elle n’était pas comme ça, oh ça non. Elle était plutôt prude et incapable de me dire franchement ce qu’elle aimait. Surtout au lit. Nos premières fois ont été assez vanilles, je dois avouer, et c’est mon côté tigre qui a fini par lui faire découvrir bien des choses. Aujourd’hui, j’aime quand elle prend les devants et me surprend. J’aime quand elle me parle aussi clairement, parce que ça veut dire que rien…oui plus rien ne nous sépare vraiment. « Je continuerai à défendre ce qui m’appartient jusqu’à ma mort parce qu’il mérite que je me batte pour lui » Je n’arrive pas à me retenir de l’embrasser en guise de réponse. Elle me le dit à chaque fois : elle continuera de se battre pour moi, pour nous. Et c’est sans doute la seule chose que personne n’ait osé faire pour moi. « Je t’aime pour ça, Tessa » C’est un murmure, alors que je lui remets une mèche derrière l’oreille. Je sais que j’ai décroché le jackpot avec elle, que ma maison se trouve enfin là où elle est, et que je ne veux échanger pour rien au monde ma place. Préférant résumer notre soirée, je propose enfin de continuer la soirée afin qu’elle découvre ce que je lui ai préparé : une belle suite d’un hôtel de luxe, mais j’ai pris cette chambre plus pour la terrasse et le jacuzzi extérieur qu’elle possède. « Ça va devenir une coutume de coucher dans un lieu public, va falloir se méfier » Je ris en haussant les épaules. Je ne vais rien contredire parce qu’au fond j’aime ça, j’ai toujours aimé ça. « Mais oui, partons ! Je suis curieuse de voir quelle perfection tu as encore préparé » « Une nuit rien que pour nous deux » Je souffle à son oreille, avant de resserrer sa main dans la mienne et de quitter les festivités.

THE END.