Invité a posté ce message Dim 22 Sep 2019 - 18:09#
Tout a changé depuis que je sais. Mais pas en mal, à vrai dire. J’ai encore envie d’exploser mon ex-beau-père, mais mon amour envers Tessa s’est renforcé si bien que je ne doute plus. Sur ce que je ressens pour elle, sur le fait que j’ai envie qu’elle porte mon nom, sur l’envie d’avoir nos enfants. Mais la distance entre nous a été une rude épreuve lorsque j’avais simplement besoin d’elle. New York à la Floride, elle m’avait informé qu’elle arrivera à peine pour le match, mais qu’elle ne manquera jamais. Dans les vestiaires, c’est l’effervescence avant match. Tout le monde se motive, les coachs nous font leur discours d’encouragement, et moi je les motive à fond. « C’est l’heure ! » On crie notre cri de guerre avant de se lever et de sortir vers le hall. J’aurai aimé la voir avant le match, mais faut croire que je n’aurai pas mon bisou de bonne chance. On descend en groupe vers l’entrée du terrain lorsque mon nom crié de l’autre bout du couloir. La tête tournée aussitôt, je n’arrive pas mon corps à courir d’où je viens sous les avertissements de mes coachs pour la rejoindre. Nos corps rentrent en collision si violemment mais je m’en fou. Je l’embrasse à pleine bouche devant tout le monde sans aucun gène. « J’ai cru ne pas avoir droit à mon porte chance aujourd’hui » Je sais qu’elle va me dire qu’il en était pas question, mais n’attends pas sa réponse pour l’envelopper de mes bras afin d’humer son parfum. « Tu m’as manqué, bébé » « TOMMY ! C’EST L’HEURE !! » Cette voix autoritaire m’agace déjà mais je dois me faire violence pour l’écouter. « On se retrouve après le match ? » Je l’embrasse une nouvelle fois, avant de tourner des talons et courir vers l’entrée du terrain où mes joueurs sont déjà rentrés.
Invité a posté ce message Dim 22 Sep 2019 - 18:25#
Je cours. Je cours comme si ma vie en dépendait avec cette pointe qui me fait grimacer mais ne me ralenti en rien. Décollage retardé, c’est à peine si je vais avoir le temps de souffler avant le match. Une chance que nous ne soyons pas à domicile, ça fait un effort en moins à faire. Rouge comme une écrevisse, essoufflée, j’arrive à la sécurité et montre mon badge. Largement suffisant pour entrer mais pas assez pour que je sois prête à temps. Personne dans les vestiaires, je ne suis pas surprise. Mon sac balancé près des casiers, je ressors et cours vers la sortie des joueurs. Mon coeur va me lâcher un de ces jours mais il me suffit de le voir même de dos pour m’en moquer. « Tommy ! » J’ai à peine le temps de voir tourner la tête et de reprendre ma course vers lui en entendant ses coachs grogner qu’il me percuté de plein fouet et m’embrasse avec fougue. Oh bon sang qu’il m’a manqué. « J’ai cru ne pas avoir droit à mon porte chance aujourd’hui. Tu m’as manqué, bébé », « Tu m’as manqué aussi. », « TOMMY ! C’EST L’HEURE !! » Ça va trop vite, j’ai à peine le temps de profiter de lui que déjà il me relâche. « On se retrouve après le match ? », « File beau gosse ! Que je puisse reluquer ses fesses comme j’en ai envie. » Je le regarde s’éloigner et m’empresse de rejoindre mon propre coach qui secoue la tête, amusée de me voir aussi rouge. Tant pis pour le cheerleading ce soir, je ne serais qu’une supporter de plus.
Quasiment la fin du match et mon attention est arrêtée par mon portable qui vibre. Sortie de mon jean, je vois le message de Michael me demandant de regarder l’actualité. En quelques gestes je tombe sur la dernière news et manque de lâcher mon téléphone. Un cri étouffé m’échappe, attire l’attention de mon coach alors que je lève les yeux vers le match sur le point de finir. Que l’équipe gagne ou perde, cette nouvelle va lui donner un coup ...
Invité a posté ce message Dim 22 Sep 2019 - 18:58#
Le quelques secondes m’ont suffit pour redorer mon moral d’aplomb. Cette fille, c’est mon rayon de soleil, et parce qu’un simple baiser est comme de l’oxygène, je suis plus que motivé à exterminer les Buccaneers. C’est du moins avec cet esprit que j’ai commencé le match. Mais ça n’a pas duré, parce qu’ils ont été de rudes adversaires. A chaque fois qu’on marquait, ils nous talonnaient, nous dominaient la seconde d’après avant qu’on reprenne la tête. Personne n’aurait su la finalité de ce match avant la fin, et même à la dernière action, il fallait se décider de la stratégie à adopter. Action lancée, course contre la montre, Touchdown manqué, c’est resté un très bon match même si le score n’est pas en notre faveur. Cérémonie de fin, on salue chaque match lorsque certains des joueurs sont en train de rentrer aux vestiaires, je reste sur le terrain pour une interview prévue. Des questions d’abord relatives aux matchs habituelles auxquelles répondre est presque une habitude. En revanche, lorsque le ton de la conversation tourne, je suis littéralement perdu. « Vous avez été imperturbable, malgré l’actualité. » Je fronce des sourcils une seconde ne saisissant pas où ils voulaient en venir. Je vois le journaliste échangé un coup d’œil au caméraman. J’ai longtemps appris que ce genre d’échange signifie qu’ils vont forcément me lâcher une bombe, mais qu’ils s’en délectent du buzz qu’ils vont faire. « Malgré l’accident de Cameron Duke-Winston. C’est votre colocataire, n’est-ce pas ? » Mon regard s’assombrit en réalisant que Cameron avait bien une course aujourd’hui. Je n’ose rien dire une seconde alors que le journaliste poursuit : « Oh, vous n’étiez pas encore au courant. » Mon regard se tourne hors caméra, à la recherche de mes coachs qui auraient omis de me prévenir, parce qu’ils savaient que j’aurai les couilles de partir du terrain, qu’importe comment la ligue me punirait. Non, tout ce que je trouve c’est le regard de Tessa au loin, qui me confirme ce que tout le monde savait.
Invité a posté ce message Dim 22 Sep 2019 - 19:10#
Mon souffle saccadé n’a plus rien à voir avec la course d’avant match. Je le dois à la panique qu’il l’apprenne autrement que par moi ou toutes personnes lui étant proches. J’en tremble presque lorsque le match se termine et qu’il se doit de répondre aux questions des journalistes. Je reste à distance, marchant de long en large jusqu’à voir ses épaules se tendre. Je le connais par coeur et même à cette distance je peux ressentir son incompréhension. A la façon dont il cherche ses coachs du regard, je comprends que la nouvelle est tombée. Journalistes à la con ! Devenue sans doute plus blanche lorsque ses yeux me cherchent moi, ma tête lui confirme ce qu’il vient d’entendre. Rester là et attendre qu’ils aient fini de l’achever m’est impossible. La petite distance jusqu’à Tommy parcourue, je me glisse près de lui en utilisant toute l’assurance dont je suis capable. « C’est tout pour ce soir, il y a d’autres joueurs ravis de répondre à vos questions. » Malgré leurs protestations je tiens bon et l’entraîne vers l’intérieur du stade. Après tout je suis aussi son agent, si je décide que c’est fini, c’est fini. Une fois certaine d’être tranquille, je tourne brusquement vers lui et saisi sa main. « Je l’ai appris juste avant le match … je suis désolée mais il est la personne la plus têtue après toi, il va s’en sortir. » J’essaye moi-même d’y croire mais même sans avoir vu les images, un accident à cette vitesse ça peut ne pas pardonner. « Eh, Tom … On peut prendre des billets pour Los Angeles si tu veux, je te suivrais n’importe où. » Même si pour le moment tout ce que je veux c’est faire disparaître un peu son inquiétude en allant me lover contre lui.
Invité a posté ce message Dim 22 Sep 2019 - 19:30#
A la seconde où la nouvelle se confirme par son regard, j’ai l’impression que je manque de respirer. Il était confiant sur la course. Il s’était entrainé pendant les derniers jours, parfaitement clean. Il avait vidé son sac la semaine dernière, où j’avais été là pour l’aider à traverser ce qu’il avait en tête. Putain, il était censé aller bien. Le temps s’écoule autour de moi, alors que j’encaisse la nouvelle difficilement. « C’est tout pour ce soir, il y a d’autres joueurs ravis de répondre à vos questions. » Je ne réagis pas quand Tessa arrête l’interview et vient me forcer à entrer à l’intérieur du stade. Elle me guide dans un endroit tranquille, alors qu’elle confirme : « Je l’ai appris juste avant le match…je suis désolée mais il est la personne la plus têtue après toi, il va s’en sortir. » A cette vitesse ? Tout le monde sait que s’il était encore en vie, c’est déjà un miracle. Avec les paroles de Tessa, je comprends qu’il est entre la vie et la mort. J’explose alors me détachant d’elle, envoyant valser mon casque à terre avec violence. « MEEEEEEERDE ! » Je cris avec férocité ce qui fait trembler les murs autour de nous. « Eh Tom…On peut prendre des billets pour Los Angeles si tu veux, je te suivrais n’importe où. » Elle empêche le fauve que je suis devenu d’exploser à nouveau en venant se lover contre moi. Ce qui a le pouvoir de m’apaiser presque instantanément. « Qu’…Qu’est-ce qui s’est passé ? Il m’avait dit être confiant ! Il…était clean et serein. » On sait tous que conduire la tête pleine, c’est à éviter et c’est pour ça que j’avais tout fait pour lui changer les idées le week-end précédent.
Invité a posté ce message Dim 22 Sep 2019 - 20:10#
« MEEEEEEERDE ! » Je sursaute en entendant le fracas de son casque contre le mur puis par son cri. Complètement impuissante face à sa détresse, la seule chose à laquelle je pense pour le calmer est de passer mes bras autour de sa taille et le serrer contre moi. J’ignore comment je fais mais il se calme immédiatement. Mais je ne le lâche pas. Mes yeux fermés, je reste la tête contre son torse et ne me préoccupe pas de savoir qu’il est plein de sueur et qu’on peut nous voir comme ça. Je me fous de tout du moment que je parviens à le calmer. « Qu’ … Qu’est-ce qui s’est passé ? Il m’avait dit être confiant ! Il … était clean et serein. » Mes bras encore autour de lui, je redresse la tête, le menton posé contre son maillot. « Je sais pas, bébé. Ça peut aussi un défaut mécanique … » Je n’en sais pas plus alors que je voudrais lui donner autant de réponses que nécessaire. « Tommy … » Je l’appelle doucement pour qu’il baisse les yeux vers moi. « Dis-moi ce que je peux faire … J’aime pas savoir que tu vas mal et ne pas pouvoir t’aider. » Dis-je suppliante.
Invité a posté ce message Dim 22 Sep 2019 - 20:27#
« Je sais pas, bébé. Ça peut aussi être un défaut mécanique. » Je sais qu’elle tente de me rassurer, mais ça n’empêche pas la rage et la détresse de m’envahir. Cameron, c’est un type que j’ai croisé quelques fois dans des soirées mondaines. Mais ce n’est que lorsqu’il est venu taper à ma porte pour une chambre qu’il est vraiment entré dans ma vie. Il y’a des gens parfois qui mettent peu de temps à prendre de l’importance, et qui finissent par être considéré comme de la famille. Ou du moins à un fidèle ami. J’ai été là pendant ces derniers mois quand tout était noir pour lui, il a été là quand j’en avais besoin. Et l’imaginer proche de la mort me fou un coup. Pourquoi diable cette semaine est-elle source de mauvaises nouvelles ? « Tommy… » Je baisse mon regard alors que mes mains l’ont enveloppés et agrippent difficilement son pull. « Dis-moi ce que je peux faire…J’aime pas savoir que tu vas mal et ne pas pouvoir t’aider. » Je sais que ma réponse lui ait inaccessible. Pourtant, j’avoue : « Me dire qu’il va bien »
Le vol de retour à New York avait été programmé dans la foulée après le match pour qu’on puisse rentrer chez nous et profiter des prochains jours. Hélas, j’ai passé une bonne partie du vol à me concentrer sur l’organisation de la semaine et des billets à prendre pour Los Angeles, les premiers pour demain matin. Tessa avait prévenu Michael qu’elle reviendrait en urgence pour Cameron, et il avait insisté pour qu’on vienne dormir à la villa sans aucun souci, nous enlevant une épine du pied. J’avais fini par sombrer un peu dans l’avion, la fatigue du match et l’inquiétude retombant sur moi comme un coup de massue. Tessa, puis Cameron…c’est beaucoup trop cette semaine pour que j’arrive à tenir bon. Lorsque je reprends conscience, l’avion a entamé sa descente. J’ai la tête sur l’épaule de Tessa, mes bras l’enroulant comme je pouvais. Je ne dis rien pour autant, j’apprécie simplement sa présence près de moi. Celle dont j’avais eu besoin toute la semaine pour oublier ce qu’elle avait pu subir.
Invité a posté ce message Dim 22 Sep 2019 - 20:39#
« Me dire qu’il va bien » Ces mots se répètent dans ma tête. Ils sont encore là, à me poursuivre lorsque nous montons dans l’avion qui nous ramènera à New York. J’y pense encore quand j’envoie des messages à mon père biologique qui, de son côté, nous laisse pas le choix que de profiter de sa villa le temps de notre “séjour” à Los Angeles. Tommy s’endort rapidement, la tête contre mon épaule, ses bras autour de moi. Tout ce que je peux faire à défaut de lui affirmer que son ami va bien c’est caresser ses cheveux dans un geste presque maternel. Contrairement à lui, je n’arrive pas à fermer l’oeil. Quasiment trois heures de vol en priant pour que Cameron s’en sorte, à me dire qu’il y a autre chose pour assommer aussi fortement l’homme que j’aime. Je n’ai toujours pas mis le doigt dessus que nous approchons de notre destination. Nous restons silencieux, ma main allant prendre l’une des siennes et ne la lâchant qu’en de très rares occasions entre la sortie de l’avion et le taxi à l’arrière duquel nous rentrons. « Eh … » Ma main serre un peu plus la sienne et je me penche embrasser ses lèvres. « Il va s’en sortir. Moi j’y crois. » Je souffle en posant mon front contre le sien et en effleurant sa joue. Nouveau baiser déposé et je me blottis contre lui. « Et moi je reste près de toi aussi longtemps que tu en auras besoin. »
Invité a posté ce message Dim 22 Sep 2019 - 20:54#
Je m’enfonce dans un silence morbide, parce que je suis incapable de retranscrire toute la souffrance qui s’est accumulée en moi ces derniers jours. J’ai besoin d’encaisser avant de pouvoir parler de ce que je ressens, j’ai besoin de temps et de souffler. Mais l’accident de Cameron m’en empêche, relançant le débat intérieur en moi. Je me contente donc de rester près d’elle, qui me donne le réconfort que j’ai besoin sans qu’elle le sache. Oh, j’ai jamais été aussi dépendant de quelqu’un dans toute ma vie. Jamais autant eu besoin d’elle que maintenant. Parce que la seule fois où je me suis sentie aussi mal, ça avait été à l’accident de Tyler. Mais on avait eu beau être proche avec Tessa, on avait pas encore franchi ce cap, ni trouver cette connexion. J’avais du trouver la force et le courage d’affronter tout seul cette épreuve. Aujourd’hui, c’est différent parce qu’elle est là. « Eh… » La douceur avec laquelle elle m’embrasse me fait frissonner alors que je pose mon regard sur elle. « Il va s’en sortir. Moi j’y crois. » J’acquiesce doucement en me laissant entraîner par son affection et sa tendresse, afin d’y puiser de la force. « Et moi je reste près de toi aussi longtemps que tu en auras besoin » Je soupire, alors que mon bras la rapproche un peu plus contre moi. Je dépose un baiser sur son front en guise de réponse. Je ne sais pas quoi répondre, parce qu’il n’y a rien à dire hormis accepter ce qu’elle m’offre. On reste blottis le temps du trajet jusqu’à ce que le taxi nous dépose devant la maison. Valise récupérée, elle ne me lâche pratiquement jamais la main et ce n’est qu’une fois qu’on rentre dans la cours que j’ai oublié sa surprise. Ornée d’un gros nœud, sa nouvelle voiture trône fièrement devant si bien qu’elle ne pouvait pas la louper en rentrant. « Je l’avais oublié… » dis-je subitement encore plus abattu qu’une telle surprise soit gâchée.
Invité a posté ce message Dim 22 Sep 2019 - 21:03#
Si être là pour lui est la seule chose que je puisse faire pour l’aider à sentir un peu mieux, je compte m’y employer au mieux. Ma promesse de rester à ses côtés, de ne jamais l’abandonner, serait dénuée de sens si je ne faisais pas tout mon possible pour le soutenir dans ce genre d’épreuve. Je n’ai pas besoin qu’il dise quoi que ce soit ou même qu’il me remercie, ce soir c’est à moi d’être là pour lui comme il l’a été d'innombrable fois pour moi. Silencieux et l’un contre l’autre durant le trajet, je ne le lâche pas d’une semelle à moins d’y être obligée. Rentrer dans une maison où on ne trouvera pas Cameron et en connaître la cause n’a rien d’agréable. Je l’oublie très vite et me fige une fois dans la cours. « Je l’avais oublié … » Oublié ? Comment on peut oublier un truc pareil ? Bouche bée, j’arrive enfin à détacher mon regard de la voiture et le regarder lui. « C’est quoi ça ? » Et c’est là que ça me frappe, la surprise ! Celle que j’allais aimer et grâce à laquelle je me sentirais en sécurité. « Tu m’as acheté … une voiture ? » J’ignore pourquoi mais je me mets subitement à pleurer, comme ça, sans crier gare.
