Quand on laisse son imagination prendre le dessus, on oublie tout...

Vacances j’oublie tout ! Plus rien à faire du tout !…. Je ne sais pas pourquoi j’avais cette chanson en tête depuis quelques jours. Pourtant les vacances pour moi ce n’était pas pour tout de suite.  Je devais attendre les fêtes de fin d’années avant de pouvoir profiter de quelques jours de repos. Mais en attendant j’avais du travail devant moi et surtout je devais me dépêcher pour ne pas y arriver en retard.

Je passais donc la vitesse deux pour me rendre à la salle de bain, me réparer. Une fois habillée, je filais dans la cuisine pour mettre le café, qui venait tout juste de terminer de passer, dans mon thermo que je glissais dans mon sac.  « Et maintenant direction de le Musée ».

Après un trajet de 20 minutes, j’arrivais enfin à destination, l’endroit où j’aimais me retrouver. Il y faisait encore bien calme. Les visiteurs n’arriveraient que dans une heure environ. Pendant ce temps, j’allais pouvoir boire mon café, et regarder le planning du jour. Pour cela je me rendis dans mon bureau. Après avoir ouvert mon ordinateur, je regardais rapidement mes mails. J’avais fait il y a peu de temps une demande à un autre musée afin d’organiser une exposition. Malheureusement je n’avais pas eu de réponse. J’avais regarder le planning et j’avais pu constater que j’avais un groupe dès l’ouverture et le second en fin de journée.

La visite se passa à merveille. C’était un groupe de jeunes enfants. Ils avaient été adorables, ils posaient des questions et étaient très attentif à ce que je leur racontais. Une fois la visite terminée, je retournais dans mon bureau pour y déposer mes affaires et jeter un coup d’oeil à mes mails. N’ayant rien de spécial, je décidais d’aller errer dans les différentes salles du musée.

Je connaissais les salles par cœur mais j’aimais beaucoup me balader tout en regardant les œuvres exposées, sans devoir les expliquer. Juste les admirer, me demander comment cela se passait à l’époque d’où provenait l’objet. En gros j’aimais laisser vagabonder mon imagination.

Je laissais vagabonder mon esprit que je ne faisais pas attention aux personnes qui pouvaient se trouver dans la salle. Je pariais même que j’avais du passer à côté de personnes que je connaissais sans les voir…..

L’endroit ou mon esprit aimait se perdre était durant l’antiquité et cette fois-ci je me trouvais en Grèce. « Je me demande comment cela se passait lorsque le peuple vénérait leurs Dieux... » pensais-je à voix haute.

Tu passes beaucoup de temps ici. Trop surement mais tu t'en moque franchement. Ici tu es bien, tranquille. Personne n'est là pour t'observer et ça te fait tellement de bien, tu peux juste être toi même et dans ton monde c'est rare, trop rare. Alors tu en profite un maximum et dès que l'envie t'en prend, tu viens te cacher par ici. De toute façon il faut bien que tu t'occupe. Tu as tenté beaucoup de chose, sans succès. Mais venir ici était une bonne idée. C'est ici que tu t'es découvert une passion pour le dessin. Juste une passion car tu ne te trouve pas vraiment bon. Ce n'est pas le plus important. Tu es arrivé tôt ce matin, tu n'as pas beaucoup dormit. Comme toujours, enfin non, comme depuis l'accident. Depuis ton arrivée, tu te promène ici, cherchant quel dessin tu vas bien pouvoir faire aujourd'hui. Tes pas ton d'abord mené dans une salle remplit de peinture au rez de chaussée. Tu n'es pas resté réfugié là bas très longtemps. Un groupe est arrivé. Des enfants. Tu ne peux plus. C'est haut dessus de tes forces de voir des enfants. Alors tu t'es sauvé le plus loin possible. C'est ainsi que tu t'es retrouvé dans le domaine de la Grèce antique, celle de toute les légendes. Enfant tu as eu une période où cette civilisation te fascinait. Tu t'assis tranquillement dans un coin et commença a dessiner l'une des statues. Appliqué, tu ne vis pas le temps défiler et ce fut une voix qui te tira de ton travail. Tu souris en apercevant la jeune femme qui venait de parler. Au fil du temps tu avais vraiment sympathisé avec Ciara. Elle savait qui tu étais et pourtant elle ne t'avais jamais fait sentir une différence avec une personne anonyme. Tu appréciais quand les gens se comportaient ainsi. « Salut Ciara! » Tu te levais pour venir à sa rencontre. « Encore en train de te promener? A croire que tu ne travaille jamais »

Mon esprit s’était avait quitté  notre vingt et unième siècle pour remonter vers – 800 av J.C, à la naissance des Cités grecques. J’aurais pu remonter encore plus loin, en Egypte par exemple, mais la Grèce me plaisait beaucoup. Si ma mémoire est bonne, les Dieux grecs ont été créés. Pas comme le Dieu de Chrétien. Chez ces derniers c’est lui qui aurait créer la vie sur Terre. Chez les grecs, les Dieux n’ont pas toujours existé. Ils ne sont pas éternels mais seulement immortels. Cela est du au fait que ces Dieux se nourrissaient, d’ambroisie, de nectar et de la fumée des sacrifices ! Cette partie-là n’était pas trop ma tasse de thé. Je n’arrivais pas à imaginer qu’on pouvait arriver à ce genre d’acte quand on vénérait un dieu. Malheureusement cela se vérifiait encore aujourd’hui. Mais ça c’était un autre sujet.

J’étais perdu dans mes pensées et surtout le comment était organisé la Mythologie. Elle était organisée selon trois puissances, Chaos, Gaïa et Ouranos qui donnent chacune naissance à d’autres puissances de façon indépendante. C’est à ce moment là ou je me demandais comment on pouvait vénérer les Dieux et surtout que j’avais exprimer ma pensée à haute voix. A ce moment là, je n’avais pas fait attention qu’il y avait une autre personne dans la pièce. Ce fut sa voix, ou plus précisément sa question qui me le fit remarquer. En tant normal, je n’aurais eu qu’une envie, me cacher dans un trou de souris ou bien faire demi tour comme si de rien n’était. Mais ici c’était différent. Pourquoi ? Tout simplement parce que je connaissais cette voix.

« Marcus ! » dis je en souriant et pas très étonnée de le voir au Musée. « Et oui je me promène encore ! Il faut bien je m’occupe vu que je n’avais pas de visite cette après-midi ! »

Et oui faut s’occuper et puis je pouvais faire un relever des objets qui avaient besoin d’un peu plus d’attention.

« Et toi, toujours a errer dans nos salles. A la longue tu vas connaître  le musée aussi bien que moi, voir même mieux. » Ajoutais-je,

C’était toujours un plaisir de voir Marcus.

Tu te sens bien ici. Au moins tu es tranquille, pas de journaliste qui t'observent et peu de gens. La tranquilité, c'est ça que tu es venu chercher la première fois que tu t'es aventuré ici et tu l'as trouvé. Alors il n'est pas rare que tu y passe tes journées, tes semaines même. Sans travail il faut bien avouer qu'on peut rapidement s'ennuyer. Quand tu étais encore en Angleterre tu n'avais pas ce soucis, il y avait toujours un truc à faire pour la famille royale. Et puis quand Charlotte est arrivé dans ta vie tu avais fort à faire avec ton rôle de papa. Mais maintenant que tu es seul et qu'elle est partie, tu t'ennuis souvent. Alors tu dessine, tu écris aussi, un  peu. Profitant de ta solitude. Ou pas tant que ça. Voilà que Ciara arrivait. A force de traîner ici tu avais sympathisé et c'était toujours agréable de la croiser. Alors tu la saluait chaleureusement délaissant ton dessin pour discuter un peu avec elle, enfin si elle avait du temps pour toi, après tout elle travaillait elle. Elle te rend ton salut, ne semblant pas surprise de ta présence. Puis elle t'apprend qu'elle n'as pas de visite prévu pour l'après midi « Tu vient prendre un café avec moi alors ? » Tu souris doucement à sa remarque, oui tu maîtrisais maintenant cet endroit comme ta poche. Et tu ne put t'empêcher de la taquiner « Oh oui j'envisage même de te piquer ton travail ! Je suis certain que je ferais aussi bien que toi à force de t'entendre » Il n'était pas rare que tu sois dans la même pièce qu'elle pendant ses visites alors tu entendais ses explications. D'ailleurs sa façon de raconter ne laissait planer aucun doute, elle adorait ce qu'elle faisait. Tu souris avant de ranger tes affaires espérant qu'elle soit partante pour ce fameux café.

J’avais tout de suite apprécié nos rencontres. Jamais Markus ne m’avait fait ressentir qu’il n’était pas du même monde que le mien. La seule chose que je ressentais, c’était juste qu’on était originaire du même coin en Europe, qu’on était voisin de pays. Quand je l’avais croisé la première fois, je l’avais pris pour un visiteur comme les autres. Je ne l’avais pas reconnu sur le moment, mais mon comportement envers lui n’avait pas changé lorsque je mis un nom sur ce visage. Depuis ce jour, j’essayais quand je le croisais dans le Musée de lui octroyer un peu de temps, surtout quand je n’avais ni visites, ni préparation d’une exposition à faire ! Alors je ne vous dit pas comme j’étais bien contente de le voir aujourd’hui. Comme je n’avais rien de prévu à faire, et même si j’adorais me balader dans les méandres du Musée et de laisser mon esprit vagabonder le long des époques que je visitais, rencontrer une personne que j’appréciais était toujours quelque chose que j’aimais. Cela me donnait, en plus d’avoir de la compagnie, de pouvoir parler avec cette personne et de prendre de ses nouvelles. Je pouvais le faire en dehors du Musée, et je le faisais avec certaines personnes, mais c’était beaucoup plus agréable de le faire de vive voix avec les gens devant soi.

Après avoir un peu parlé Markus me proposa d’aller prendre un café avec lui. Et pourquoi pas ! Je n’avais plus rien de prévu pour le restant de la journée. Il fallait juste que je fasse un truc avant. « Comment ça me piquer mon travail ??? Euh oui possible que tu feras aussi bien que moi, mais il te manquera quand même certaines choses... » Bon blague à part, je n’avais répondu à sa demande si j’allais prendre un café avec lui. « Bon en revenant à ta question, je veux bien venir prendre un café avec toi. Mais avant je dois aller chercher mes affaires et prévenir une de mes collègues que je m’en vais. On se retrouve à l’entrée dans 5 minutes ? » Je n’attendis pas vraiment sa réponse et je partis rapidement vers mon bureau pour reprendre ma veste et mon sac. En prenant le trajet de retour vers l’entrée, je croisais une de mes collègues que j’avertis aussi vite pour mon départ. Une fois cela fait, je me rendis sans attendre à l’entrée, tout en me demandant si Markus était déjà là.