Coupure de courant à l'aéroport

Il a raison et maman me l'a déjà dit, demander de l'aide est loin d'être facile. Mais il faut avouer que le couple que formait mes mères étaient très solide. Et ça semblait très facile pour elle de se reposer sur Elsa. Alors ça devait être moins compliqué pour elle de demander de l'aide. Je hoche doucement la tête. On changeait de sujet, parlant de ces fameux avions qui ne se poserons surement pas ici ce soir si le courant ne revient pas. « Heureusement qu'il ne feras pas demi-tour... Sinon je ne les verrais pas et elles viendrons pas récupérer ces petits monstres » Et je ne survivrais pas à une semaine de plus avec mes trois petites soeurs. Je les adorent, vraiment mais elles vident toute mon énergie. Elles sont un très bon vaccin à toute personne qui compte avoir des enfants. Moi je vais sérieusement y réfléchir avant de tenter d'en faire. Quoi que si je me laisse porter par mes sentiments, la personne que j'aime à déjà une fille que j'adore d'ailleurs. On fait les présentations, j'apprend donc le prénom de l'homme qui me fait face et aussi de la petite qui pleure dans ses bras. Je lui propose de l'aide pour calmer sa fille. Et je cherche donc le fameux biberon dans son sac. Victorieuse je lui sort et lui tend « Le voilà! J’espère que ça vas l'apaiser un peu » Je me doute bien que ça ne doit pas être la meilleur des situations pour lui. Un enfant qui pleure dans un aéroport plongé dans le noir. Je le laisse prendre le biberon et me tourne vers mes soeurs. Je plisse le front en me rendant compte qu'il n'y en pas trois mais quatre, ça c'est pas possible. Je m'approche des filles et regarde la petite inconnue « Tu es perdue ma puce ? » Hochement de tête de sa part. Anaé prend sa main en lui souriant et moi je soupire, voilà un autre soucis. « On vas retrouver tes parents ma jolie » Je la soulève doucement et parcourt la foule avec mon téléphone essayant de trouver une personne pouvant la chercher.

@Aria Vasseur Depuis toujours j’ai certes des défauts mais aussi des qualités. L’une de mes principales est que j’arrive très souvent à gérer mon stress. Après tout en tant que volleyeuse professionnelle, j’ai du très souvent apprendre à gérer la pression et ne pas céder à la panique très facilement. Pourtant ce soir, je n’arrive pas à ne pas m’angoisser. En l’espace de quelques secondes j’avais perdu de vue l’unique chose qui compte pour moi. Si mon ex me voyait, il s’empresserait de me dire que je suis une mauvaise mère, vu que j’ai réussi à perdre ma fille au milieu d’un aéroport où seul le noir nous tient compagnie. Il est loin d’être un père exemplaire vu qu’il se fiche de nous et n’a pas cherché à me retenir après ma fuite du Canada. Qu’il ne veuille plus me voir c’est une chose mais en partant, il savait pertinemment bien que je prendrais ma fille avec moi. Et son départ à elle non plus n’avait pas censé l’inquiéter. L’amour paternel ne devait pas trop faire partie de lui, l’amour tout court en fait. Mes mains tremblaient et mes yeux ne pouvaient s’habituer à la noirceur des lieux. Je n’y voyais pas grand-chose même si de nombreux téléphones portables commençaient à s’illuminer dans le hall de l’aéroport. Je tournais sur moi-même avant de faire de même et de m’approcher de quelques personnes. « Excusez-moi, vous n’auriez pas vu une petite fille de quatre ans ? » Tout le monde me répondait d’un signe négatif. Certains ne parlant pas la même langue ne comprenait rien à ce que je leur demandais. Je continuais d’appeler après la petite espérant qu’elle me réponde. Quand elle panique, elle ne parle pas beaucoup et je doute qu’elle parvienne à me répondre et surtout assez fort pour que je puisse entendre le son de sa voix. Après tout, elle n’a que quatre ans. Mon instinct me fait aller dans une direction. Je l’appelle une dernière fois et les larmes d’angoisse prennent possession de ma voix qui se veut plus tremblante. Je ne vois que des inconnus autour de moi. « Emy ? » Et mon cœur se serre quand je l’aperçois dans les bras d’une jeune inconnue…

Le terme monstre me semble très adapté à mes petites soeurs. Mais ça semble étonner l'homme qui se trouve près de moi. Je ne peux m'empêcher de sourire avant de répondre « Vu la couleur de mon chien la dernière fois qu'elles sont venues... monstre leur vas bien. Elles ont peint mon Hadès en rose... » Et le pire c'est qu'il était resté comme ça pendant des semaines. Alors oui j'adore mes petites soeurs mais je suis pressé que mes mamans viennent les récupérer. Je ne sais vraiment pas comment elles font tous les jours. Je propose à James de lui donner quelques chose pour calmer sa fille et je trouve le biberon qu'il me demande. « Un héros, attention je vais prendre la grosse tête! » Apparemment ma mission est réussit puisque la petite bois tranquillement son biberon, les larmes sont calmés. Les siennes en tout cas car quand je veux vérifier que mes soeurs vont bien je trouve une petite inconnue au milieu. L'enfant est de toute évidence perdue. Je la soulève et cherche dans la foule. Je ne tarde pas à apercevoir une femme qui la cherche de toute évidence et le gigotement de l'enfant me le confirme. Dès que la femme est à notre hauteur je lui donne sa fille avant de dire d'un ton amusé « Elle a essayé de s'intégrer au milieu des triplés » En parlant d'elle voilà que Léonore est jalouse et s'approche de moi en tendant ses bras. Je prend ma petite sœur dans mes bras et regarde James « Je crois que je vais changer de carrière, ça manque de super héros à New-York »