Coupure de courant à la salle de concert

Pressée d'aller à ce concert ? Oh oui, je l'attendais depuis un moment. Et puis, mes copines m'ont poussé à y aller. Quoi de mieux à faire qu'un 20 décembre ? Rester chez soi devant Netflix ou une émission débile de télé-réalité, ça oui, ça me botte. Surtout avec un chocolat chaud amaretto et des guimauves, miam miam. Mais non, j'ai finalement trouvé l'envie de participer à ce concert. La neige, j'adore, mais pour utiliser les transports en commun, ça devient vite galère. Peu importe, j'ai réussi à rejoindre mes amies à l'extérieur. Nous faisons la file pour rentrer dans la salle et bingo, j'ai pas oublié de prendre mon ticket de concert. Non parce qu'avec moi, on s'attend à tout hein. J'apporte souvent la poisse. Je dois être née un vendredi treize. Le concert commence, on profite, on s'éclate, tout le monde s'amuse, vraiment, c'est le feu. J'ai comme l'impression de me retrouver comme une parfaite adolescente qui vient de faire le mur avec des amies. Lorsque tout à coup, la lumière se coupe, ainsi que le son. Surement des erreurs techniques en tout genre. Les gens se mettent à siffler pour les rappeler à l'ordre et régler ce problème. Moi je prends mon smartphone pour éclairer et je reste proche de mes amies, le sourire aux lèvres, pas encore consciente qu'on vient de se faire frapper par une coupure de courant générale.

De retour à New York depuis presque un mois, James avait vraiment besoin de reprendre contact avec la civilisation. Des connaissances, il en avait retrouvé quelques unes. Mais c'était un nouveau départ qu'il reprenait et qui disait nouveau départ, disait nouvelles rencontres. En tout cas, nouvelles habitudes. Il c'était promis de tenir sa nouvelle résolution en arrivant dans la Grosse Pomme, du moins essayer de faire de son mieux. Toujours dire oui, et laisser la vie le mener d'une surprise à l'autre. C'est comme ça qu'il était arrivé là ce soir. Son pote Weston lui avait proposé un ticket pour ce concert et pour une fois, il avait décidé de ne pas réfléchir et d'y aller sans apriori. Arrêter d'avoir des jugements sur tout et prendre ce qui venait, simplement. Il passait un bon moment, écoutait de la bonne musique quand subitement, les lumières et la musique s'arrêtèrent net. Croyant d'abord à un effet de show, la plupart des gens restaient sur place. Mais peu à peu, la foule devenait nerveuse. Debout dans la fosse, il ne se sentait pas très à l'aise et ses trippes lui disait qu'il était au moment endroit au mauvais moment. Il recula doucement pour s'écarter du passage. En cas de mouvement de foule, valait mieux pas se trouver dans le chemin de plusieurs centaines de personnes affolés.

J’avais l’impression que cela faisait près d’une éternité que je n’avais plus profité d’une soirée pour moi. Depuis que mes parents avaient divorcés, mes frères avaient l’impression de toujours avoir besoin de parler de tout et de rien. Et quand il ne s’agit pas de prêter mon temps aux autres, c’est auprès de mes amis les animaux que je vis. Travailler dans un zoo, demande beaucoup de temps et d’investissement. J’aime ce que je fais pourtant je me surprends quelques fois à avoir l’impression de passer à côté de ma vie. De ma vie sociale plus précisément. C’est pourquoi ce soir j’avais l’intention de profiter un maximum de ma soirée. Pour ce faire je m’étais rendue à un concert. A la base je devais m’y rendre avec une collègue. Sauf que cette dernière m’avait laissé tomber. Après une brève hésitation, je décidai tout de même de m’y rendre seule. La foule était présente et je me faufilai un maximum pour être ni trop loin, ni trop proche de la scène. Je ne savais pas vraiment quel genre de musique j’allais entendre mais au final le style me plaisait fortement. Tout d’une fois, la musique cessa et la salle fut plonger dans le noir. Est-ce que tout ceci faisait partie du show ? Une question dont tout le monde semblait chercher la réponse. Au départ les gens restaient calmes, espérant une reprise rapide du concert. Pourtant les minutes passaient et rien ne revenaient. La foule commença à bouger et les bousculades prirent possession des lieux. Les uns sortaient leurs portables afin de mieux s’y retrouver d’autres se dépêchèrent pour trouver la sortie la plus proche. J’avais opté pour attendre encore un peu mais alors qu’une personne tentait de fuir le mouvement de foule, elle me bouscula et je perdis l’équilibre. Dans ma chute, j’emportai une autre personne et je me retrouvai sur elle. Je tentai de me relever mais dans le noir ce n’était pas le plus facile. « Pardon, je suis désolée. » M’empressais-je de dire à la personne que j’avais écrasé quelques secondes plus tôt.  

Appelés pour venir en secours à un mouvement de foule en plein concert, suite à une coupure de courant, avec la brigade vous arrivez sur les lieux, et découvrez des avenues plongées dans le noir absolu. La ville toute entière semble ne pas avoir d’électricité. Ça risque d’agiter les citoyens de la ville et d’engendrer beaucoup de dégâts. Comme lors de ce fameux concert. Les gens ont tendance à prendre peur d’un rien. Avec tes collègues, tu descends du camion et regardes les alentours avant d’avancer dans le bâtiment, puis te mettre derrière @Eliott Sherwin qui joue au brave en préférant prendre les coups si jamais tout le monde sort d’un coup. Qu’il fasse, tu ne souhaites pas que sur ta tombe il soit inscrit : morte sous les pieds d’une foule en furie. Il semblerait que la porte principale soit bloquée, selon les flics. Ton collègue semble vouloir vérifier par lui-même si la porte est véritablement bloquée. Comme ci les poulets ne savaient pas ouvrir une porte. Ils ne sont pas futés, mais ils savent appuyer sur une poignée. « Bravo Einstein, t’as démasqué ça tout seul. » Tu roules des yeux. Et derrière ses portes un vacarme abasourdissant se fait entendre. Ça martel la porte, très fort. Les gens veulent sortir. « Et les sorties de secours, elles sont où ? Elles sont censées être ouverte. » Demandes-tu aux policiers encore présents à vos côtés. Ces derniers vous répondent que les portes sont verrouillées depuis l’intérieur, et personne ne peut accéder aux clés. Regard blasé, tu ne comprends pas cette stupidité. « C’est vrai que c’est utile des portes de secours verrouillées. On n’en a jamais besoin de ces sorties après tout. Bon on fait quoi pour le coup ? »

Quoi de mieux pour passer un bon moment qu’être à un concert d’un groupe qu’elle aime beaucoup ? Tiara ne voit pas trop. Sauf peut-être si elle pouvait être mieux installée, par exemple dans un lit, mais ce principe n’a pas encore été inventé. Peut-être qu’elle devrait y réfléchir. Mais pas sûr que ça fonctionne avec l’ambiance qu’il y a ce soir. Elle est venue avec une collègue, fan aussi, mais celle-ci est partie leur chercher des boissons pour l’instant, alors Tiara chante seule avec les inconnus autour d’elle. Quand tout à coup, tout s’arrête, en plein milieu d’un refrain. Le noir complet, mais le silence ne dure que quelques secondes. Rapidement, ce sont des cris qui se font entendre, et Tiara se fait bousculer avant même d’avoir pu décider ce qu’elle devait faire. Son premier réflexe est de se pousser un peu, même si elle ne sait pas vraiment où elle va. Puis elle pose ses mains sur ses poches de pantalon, réalisant qu’il manque quelque chose. Quelqu’un lui aurait-il pris son portefeuille pendant la cohue ? Ou bien avant ? En tout cas, elle ne l’a plus, c’est certain. « Quel est donc le vagabond qui m’a prise pour une buche et m’a volé mon portefeuille ?! » S’écrie-t-elle, comme si on allait lui répondre. Ses yeux s’habituent peu à peu à l’obscurité, et elle peut ainsi voir qu’elle n’est pas toute seule à s’être éloignée du mouvement de foule. « Vous n’auriez pas vu quelqu’un passer avec un portefeuille à la main ? » Demande-t-elle à quelqu’un qui se trouve près d’elle. Sait-on jamais.

@Tiara Hayles Bien que je fasse attention à tout ce dont je mange, j’avais l’impression de peser une tonne alors que je tentais de me relever. Je poussai un juron alors qu’un pied très lourd se posa sur ma main. Décidément cette soirée semblait devenir un véritable fiasco. Plus le temps passait, moins la luminosité ne semblait revenir. Nous n’avions pas vraiment d’autres choix que de quitter les lieux si nous voulions éviter la catastrophe. Comme je n’ai pas peur du noir, je décidai de rester un peu sur place. Je n’avais pas vraiment envie de tomber à nouveau ou me faire écraser par la foule. Je ne voyais pas granc chose mais le son d’une voix me fit comprendre qu’une jeune femme se tenait à mes côtés. Je n’avais pas très bien compris ce qu’elle avait dit. Après tout, comment pourrais-je entendre quoi que ce soit avec un « brouhaha » aussi puissant qu’en cet instant.  « Vous n’auriez pas vu quelqu’un passer avec un portefeuille à la main ? »  Cette fois j’avais tout entendu. Même si j’avais voulu rester à ma place en attendant que la majeure partie de la foule s’en aille, j’avais été encore quelque peu bousculé et j’avais fini un peu plus loin que ma position initiale. Par réflexe je regarde dans mes poches voir si tout comme la jeune femme je n’avais pas perdu quelque chose. « Je doute que quiconque ait peu voir quoi que ce soit dans ce noir total, désolée. » Répondis-je bêtement à la demoiselle. Je ne pense pas avoir tort mais je ne voulais pas la laisser dans l’embarras pour autant. Cela m’embêterait d’être dans sa situation. « Vous êtes sûre qu’on vous l’a volé et qu’il n’est pas tombé ? » J’espérais qu’elle n’allait pas le prendre mal. Je posais simplement une question. Avec ce mouvement de panique, tout peut arriver. Mais j’étais prête à aider la jeune femme à trouver son bien. C’est le plus important en cet instant.

C’était censé être une bonne soirée. Elle ne devait pas se faire marcher sur les pieds dans le noir et voler son portefeuille. Elle était censée profiter de la musique, danser un peu et puis boire aussi. Mais la soirée a pris un autre tournant quand l’électricité s’est coupée entièrement. Tiara n’a aucune idée d’où vient le problème et à vrai dire, elle s’en moque un peu. S’il pouvait être résolu rapidement, ça l’arrangerait, c’est tout. Mais visiblement, ça ne semble pas être au programme. Elle tente quand même de chercher de l’aide pour trouver le voleur de son portefeuille, sans trop y croire pour autant. Mais si on n’essaye pas, on ne peut jamais savoir. Une voix proche d’elle lui répond. Pas ce qu’elle aurait voulu entendre cela dit. « Peut-être, mais si je ne demande pas, je suis sûre de ne jamais avoir de réponse. » Réponse un poil désagréable, ce qu’elle réalise en le disant. La personne, qu’elle aperçoit à peine, essaye juste d’être gentille. Une femme à en juger par la voix. Pas d’accent particulier. Mais en même temps, dans ce brouhaha, il serait difficile de le remarquer. « En fait… je ne sais pas exactement depuis quand je ne l’ai plus. » Autant être honnête. Elle réagit comme si on lui avait forcément volé, mais la vérité, c’est qu’elle n’en sait rien. « Je sais que je l’avais en entrant, parce que j’ai payé une boisson avec. » Elle essaye de réfléchir, mais après ça, elle n’est pas sûre qu’elle l’ait eu sur elle. « Peut-être que je l’ai oublié là-bas en fait. Vous savez de quel côté est le bar ? » Parce que c’est le bon moment pour ça. Tout le monde essaye plutôt de sortir. Elle, elle cherche son portefeuille. Mais en même temps, elle ne va pas quand même sortir sans.

@Willow Weaver