SOS Dani, j'écoutes ! - Ft. Mackenzie

Je tends le bras vers la table, en faisant attention à ne pas faire tomber le bol de pop corn pas tout à fait vide. Oh, il n’en reste pas beaucoup, mais j’ai déjà eu à nettoyer du sucre fondu de mes coussins et mon tapis et je n’ai clairement pas envie de recommencer. Il est 1h15. Et ça fait une heure que je comate sur mon canapé à zapper d’une chaîne à l’autre parce qu’il n’y a rien de très intéressant ce soir. Il vaudrait sans doute mieux que j’aille me coucher.
Je pose le bol sur la table basse le temps de me lever puis je vais le ramener à la cuisine. N’ayant pas le cœur de jeter le reste de pop corn, je le laisse sur le bar et file dans la salle de bain pour me préparer à me coucher. Petite routine du soir, je me démaquille et passe de l’eau sur mon visage, je me lave les dents puis je monte dans ma chambre. Je dors presque déjà, sensation que j’aime particulièrement. Je me sens calme, bien mieux que ces derniers jours. Une fois dans ma chambre, je me change et enfile la nuisette noire qui traine au bout de mon lit. Je dis bonne nuit aux photos de ma fille, m’empêche de penser qu’une journée de plus vient de passer sans elle et éteins la lumière.

Le sommeil ne tarde pas à me gagner. Malheureusement, peu de temps après je me réveille, vaseuse, perdue, avec l’impression lugubre que quelque chose ne va pas. Je me redresse et prends mon téléphone pour regarder l’heure une fois de plus. Je n’ai pas dormi plus d’une demi-heure, pourquoi est-ce que je suis déjà réveillée ? Je souffle longuement pour retrouver le calme qui régnait sur moi tout à l’heure et me rallonge, mais dès que je pose la tête sur mon oreiller, un bruit me fait me redresser à nouveau, brusquement. Il y a quelqu’un chez moi.

Alors que de vieux souvenirs et de vieilles craintes m’envahissent, je me lève et attrape ma robe de chambre en satin pour l’enfiler. Je garde mon téléphone dans ma main crispée et avance vers la porte en respirant le plus silencieusement possible, pourtant je suis certaine que mon cœur qui bat à cent à l’heure fait un boucan d’enfer. Un autre bruit, je sursaute et me mords la lèvre pour ne pas crier. Je regarde mon téléphone, je dois appeler quelqu’un. Je sais trop bien ce que c’est de s’occuper d’un problème de ce genre soi-même. Mais qui est-ce que je peux appeler à deux heures du matin ? Mon pouce fait défiler les noms. Lui. Lui, il ne me dira pas que j’hallucine, lui me dira ce que je dois faire. En plus il habite ma rue. Je l’appelle.

« Oh Bradford je vous en prie… »

Ça ne répond pas. En même temps, j’ai le chic pour l’appeler la nuit, il doit dormir. Je ne laisse pas de message cette fois, mais garde mon téléphone dans ma main et sort de ma chambre. Je me dirige lentement vers les escaliers pour descendre au rez-de-chaussée. Inspecteur Bradford, vous qui êtes toujours à tenter de racheter vos « erreurs » depuis que je suis sortie, espèce d’idiot. C’est pourtant la première fois que je l’appelle, mais pas que je le vois. Et dès que je le vois, son dévouement me hérisse. Oui, j’avais eu besoin de lui par le passé, et non, il n’avait rien pu faire. Et alors ? C’était de ma faute, j’avais foutrement merdé ! Ça avait été de ma faute si je m’étais retrouvée en prison, si je n’avais rien dit, si je n’avais donné aucun nom des personnes qui auraient pu dire que je me faisais harceler par l’homme que j’avais « agressé ». Cette fois, j'ai intérêt à pas merder.

Alors que je me dirige vers mon entrée, le portable vibre dans ma main alors que je ne m’y attendais pas. Il me glisse des doigts alors que j’échappe un petit cri. Merde ! Je le ramasse et me planque derrière la première porte… me retrouvant dans les manteaux et les chaussures. Je décroche finalement et chuchote à mon interlocuteur :

« Bradford ! P-pardon de vous avoir appelé si tard… J’ai entendu du bruit… Quelqu’un est chez moi… Je ne sais pas quoi faire… Aidez-moi. »

Sans que je m’en rende compte, des larmes perlent à mes yeux et transparaissent dans ma voix. Tant pis, je suis pas à ça près. Et puis, comment pourrais-je être calme alors qu’un inconnu s’est introduit chez moi, hein !

J’entends un bruit à nouveau au rez-de-chaussée, pas loin de l’entrée.

« Dani, aidez-moi… »

Jamais je n’aurais imaginé que d’entendre la voix de quelqu’un que je connais si peu puisse être aussi rassurant. Cela dit, malgré le fait que je l’évite légèrement, j’ai confiance en lui. Pourquoi ? Je ne sais pas trop, peut-être parce que depuis le début il m’a cru, alors que nous n’avions jamais parlé ensemble avant qu’il vienne à Cleveland suite à l’appel des flics qui m’avaient arrêtée… Il m’avait dit de dire la vérité, je crois qu’il se doutait que je cachais des choses, mais je ne l’avais pas écouté. Et ce soir je suis là, à le supplier de me venir en aide.

« J'arrive Mack ! Je serai là dans une quelques minutes. »

Je hoche la tête, à peine consciente qu’il ne peut pas le voir, et je serre mon téléphone contre moi, en me faisant toute petite dans mon placard sous l’escalier. Bordel, je suis devenue Harry Potter !
J’essaie de me calmer, et de ne pas tendre l’oreille pour tenter d’entendre les déplacements de l’intrus dans ma maison. Dani va arriver. Je ne risque rien, il va être là dans quelques instants. Je dois être calme. Un autre bruit, je sursaute en faisant tomber des manteaux sur moi. Inutile de dire que les cintres qui s’entrechoquent ne sont pas silencieux. Je m’attends à voir l’homme ouvrir la porte du placard, je l’imagine déjà là, devant moi… et c’est le visage de mon harceleur que je vois. La panique me prend, mais je n’ai pas le temps d’agir bêtement, car la porte de la maison s’ouvre, et à nouveau j’entends la voix de Dani qui fait savoir sa présence. Je soupire de soulagement quand c’est lui qui ouvre la porte de ma cachette alors que je m’étais relevée. Il pose un doigt sur mes lèvres pour m’intimer de rester silencieuse et je le regarde s’éloigner à nouveau.

Je sors et ferme délicatement la porte du placard derrière moi avant d’entendre les portes de derrière se fermer. Je fronce les sourcils, persuadée de les avoir fermées en début de soirée. Dani revient finalement vers moi, il n’a plus son arme à la main.

« Il a dû sortir par derrière. Ça va tu n'as rien ? »

À nouveau je soupire de soulagement, et il pose une main sur mon épaule après une petite hésitation. Je regarde autour de moi, vers le salon, vers les portes vitrées par lesquelles l’intrus s’est apparemment enfui. C’est terminé. Je suis en sécurité. Grâce à cet homme en qui j’ai confiance et à qui je n’ai jamais donné l’opportunité de m’aider.
Les larmes, qui m’étaient montées aux yeux et que je retenais depuis tout à l’heure, s’échappent doucement sur mes joues. Merde, c’est pas vrai ! Je les essuie prestement, riant légèrement de mon émotivité.

« Oui, ça va. J’ai eu peur, c’est tout. »

C’est tout, oui, mais j’imagine que c’est compréhensible d’avoir eu peur alors que quelqu’un a pénétré dans ma maison en pleine nuit. Je suis du genre prudent pourtant, même si le quartier est plutôt calme.
Je pose ma main sur la sienne, sur mon épaule, et la sens brûlante, ou alors c’est peut-être moi qui suis gelée. En plus je tremble… on peut dire que j’ai eu des sueurs froides, littéralement.

« Merci d’être venu, Dani. Si v… si t’avais pas répondu, j’aurais sans doute encore fait une bêtise. »

J’esquisse un petit sourire coupable derrière mes larmes. Heureusement, je n’avais plus d’arme. Aller en prison en partie à cause de ça m’a servi de leçon, mais la cuisine n’est pas loin, et je sais de quoi je suis capable sous la panique qui a failli me gagner avant qu’il arrive.

« Je serai toujours là quand tu auras besoin de moi. Tu n'as qu'une chose à faire .... Comme ce soir m'appeler et je serai là le plus rapidement possible. »

Pourquoi ? C’est la question qui me brûle les lèvres et que je m’empêche bien de formuler. Pourquoi lui demander pourquoi il semble si prompt à vouloir me venir en aide ? Pourquoi me posé-je la question seulement ? Il est comme ça, à jouer les héros… Alors c’est ça, pourquoi je veux une réponse, au fond ? Dans l’espoir qu’il me dise que c’est quelque chose de particulier qui le pousse à me protéger ? Quelle idiote je suis…

Il retire sa main de sous la mienne et place mon plaid sur les épaules, il a dû remarquer que je tremble. La chaleur du plaid me saisit, mais pas autant que celle de sa main.

« Tiens ! Ça te réchauffera. Tu veux que je te prépare une infusion bien chaude ou un café ? Quelque chose de bien sucré et chaud c'est bien dans ce genre de situation. Viens t'asseoir un moment sur le canapé. »

Je souris en secouant légèrement une main. Ce qu’il est prévenant, vraiment ! Mais je ne peux pas le laisser me cocooner dans ma propre maison, j’ai un peu plus de politesse que ça même si je suis loin d’être une super voisine.

« Merci, mais je vais m’en occuper. Quelle hôtesse terrible je serais si je te laissais préparer le café ou une infusion ! »

Je pars vers la cuisine, allumant la lumière en passant. Il a raison, boire quelque chose de chaud me fera du bien. Mais du café ? Impensable, à moins de ne pas vouloir dormir de la nuit. Cela dit, après ce qui vient de se passer, je ne suis pas certaine de réussir à dormir de tout façon… Et puis une pensée me traverse l’esprit alors que je regarde Dani. Il va sans doute vouloir rentrer chez lui maintenant que le danger est écarté. Je me mords légèrement la lèvre tandis que je sors un premier mug, hésitant à en sortir un deuxième.

« Que veux-tu boire ? »

Une boule se forme dans ma gorge, je lève les yeux vers ma main qui sert l’anse dans le meuble suspendu. Être directe comme ça me ressemble bien, cela dit ce soir je me sens un peu trop vulnérable pour jouer à ce genre de jeu qui risque de m’amener à me retrouver toute seule.
Je pose le second mug sur le zinc du bar puis attrape distraitement le lien de ma robe de chambre pour jouer avec entre mes doigts, nerveusement… et à aucun moment je ne me rends compte qu’elle n’est pas vraiment fermée.

« Enfin… je voudrais… tu veux bien… rester un peu avec moi ? J’ai p… pas envie d’être seule pour l’instant… »

Je me suis retenue de dire que j’ai peur de me retrouver seule, car c’est le cas. J’ai peur que l’intrus revienne… j’ai peur que mes cauchemars s’immiscent à nouveau dans ma tête. Je renifle et essuie à nouveau une larme. Je fais de mon mieux pour me contenir, je n’ai pas envie de faire jouer la corde sensible pour qu’il reste. Je ne veux pas le faire se sentir responsable de moi à nouveau.
Mon regard dérive sur le bol devant moi. A nouveau machinalement j’attrape un pop corn puis penche un peu le bol vers Dani avec un sourire.

« Pop corn ? »

Dani s’est finalement approché. À l’expression de son visage, j’arrive à comprendre que je me suis peut-être affolée pour rien. Il doit bien avoir l’habitude de s’occuper de personnes choquées avec le boulot qu’il a. Et je me suis déjà fait la réflexion qu’il a beaucoup d’empathie. Je l’ai vu dans son regard il y a des années, où il essayait de comprendre ce qui me passait par la tête alors que je me laissais accuser d’agression, de vol, de port d’arme illégal… Il est… comme ça, après tout.

Il me dit vouloir utiliser mon canapé pour la nuit, se rassurer en restant chez moi car la serrure est brisée. J’imagine que l’assurance de l’avoir chez moi rendait caduque la moindre crainte que quelqu’un entre à nouveau chez moi sans y être invité, en tout cas cette nuit.

« Je veux un café, merci. »

Mon regard s’accroche à son sourire un instant et je hoche la tête. Un café alors. Je me tourne vers ma cafetière pour remplir un des mugs, puis je remplis l’autre d’eau chaude. Comme il est là, j’arriverai peut-être à me sentir assez en sécurité pour dormir un petit peu. Alors que les deux tasses chauffent dans le micro-onde, je sors un sachet de tisane. Je sors également un plateau pour pouvoir emmener les tasses et le sucre jusqu’à la table basse sans risquer de tout faire tomber. Une fois chaudes, je pose les mugs sur le plateau, mon sachet et la boite de sucre avant de tout amener au salon. Je m’installe dans mon canapé, c’est vrai qu’il est confortable. Je m’y suis souvent endormie devant une émission moins intéressante que prévu.

J’attends qu’il soit assis à côté de moi pour poser la tasse de café devant lui, puis je glisse mon sachet dans ma tasse d’eau chaude. Mon regard s’évade vers les portes donnant sur le jardin par lesquelles l’intrus est parti, et je scrute l’obscurité. Mon cœur se serre légèrement, mais je me sens rassérénée avec Monsieur Muscle à côté de moi. En plus, avec la lumière du salon allumée, je ne vois pas qui pourrait venir s’inviter. Néanmoins, une pointe de panique me pique encore une fois et, toujours silencieusement, je me lève d’un pas précipité pour appuyer sur l’interrupteur qui commande les stores extérieurs.Je les regarde se fermer en repoussant les questions qui commencent à se bousculer dans ma tête comme qui est-ce ? Ou, est-ce qu’il reviendra un autre soir ? Je me retourne finalement, appuyant mon dos sur la vitre froide, les bras croisés sous ma poitrine.

« Merci de rester, ta présence est étrangement rassurante, » dis-je avec un petit sourire ironique.

Cela n’a rien d’étrange, et je suis certaine qu’il le sait très bien. Un homme grand et musclé, sûr de lui, inspecteur de police de surcroit, j’imagine qu’il n’y a que peu de personnes pour lui tenir tête. Malgré tout, s’il n’y avait que les évènements de cette nuit, je sais que je n’aurais pas besoin qu’il reste. Espéré-je qu’il fasse fuir mes cauchemars ? Peut-être… Je ferme les yeux, prête à confier mes craintes. Comme un besoin qui brûle de vieilles blessures.

« Tu sais… cet homme qui me harcelait… il n’a jamais osé entrer chez moi, ni à Ottawa, ni à Cleveland. Mais parfois, quand j’entends un bruit derrière moi dans la rue, j’ai peur que ce soit lui. Je me rappelle de ses mains sur moi, le soir où je lui ai tiré dessus. C’est peut-être pour ça que je n’ai rien dit au début… »

Je n’avais pas eu envie d’être une victime. Quand on m’a interrogé j’étais une femme qui avait tiré sur un homme, pour ces flics j’étais coupable, certes, mais j’étais forte et sauvage. Depuis des années, je n’étais qu’une petite fille apeurée. J’avais enfin eu le courage de l’affronter avant qu’il ne me fasse quelque chose qui me détruise vraiment. Enfin, c’est ce que je croyais à ce moment-là, quand Dani me pressait de dire quelque chose aux flics chargés de l’enquête.

« Je sais qu’il ne risque pas de revenir. Il n’est peut-être pas en prison, mais il n’a pas le droit de m’approcher. Mais ce soir… quand j’ai imaginé l’intrus en face de moi, c’est son visage que j’ai vu. »

Sentant les larmes me monter encore une fois aux yeux, je soupire une énième fois en levant les yeux au ciel. Je n’ai pas l’habitude de me sentir aussi fragile. Non, il y avait une ordonnance restrictive, il ne pouvait plus prendre contact avec moi mais j’avais parfois peur que ce ne soit pas suffisant.

« Et s’il revenait malgré tout ? »

Une alarme ? C’est vrai que je n’y ai jamais pensé. Il faut dire que j’ai choisi de m’installer dans un quartier calme, vu que j’en ai les moyens, histoire de ne pas risquer que ce genre de mésaventure n’arrive. Visiblement, même si le risque est moindre, il n’est pas inexistant. Je me sens idiote, je sais pourtant de quoi les gens peuvent être capables, et je ne cherche quand même pas à me protéger plus que ça.

Il m’est difficile de laisser mes défenses tomber, même si ce soir elles se sont effondrées sans que je puisse vraiment y faire quelque chose. Mais, honnêtement, qui a envie de se montrer ainsi devant une personne à qui on a toujours montré une farouche indifférence à ce qui avait pu arriver ? Je ne suis pas du genre à me soucier de ce que les gens pensent, si je tombe, tant pis, je me relève toujours de toute manière. Mais devant Dani, je ne sais pas pourquoi, ça m’est intolérable. Et pourtant ça y est, je pleure sans plus lutter.

Je l’entends s’approcher de moi, alors je baisse doucement les yeux et le vois attraper ma main pour m’attirer contre lui. Je ne résiste pas, inutile de le faire, je ne suis plus à ça près. Je peux bien en profiter pour ce soir, on verra après si j’arrive encore à être agacée par sa gentillesse désarmante.
Il me serre tendrement contre lui, un bras autour de ma taille, et je pose ma tête contre son torse. Cela fait longtemps que je n’ai pas été dans les bras d’un homme, pas même chastement. Je me montre peut-être trop inaccessible, trop indépendante pour plaire aux hommes de mon âge.

Il me rassure à nouveau, m’assure que ni mon harceleur ni personne ne viendra, et que si c’est le cas, et qu’il ne peut pas être là, il va m’apprendre à me défendre seule. Il a raison, j’aurais sans doute dû l’apprendre il y a des années. Cependant, la prison aide pas mal dans ce domaine, si j’ai reçu pas mal de coups, je n’ai pas non plus attendu pour les rendre.
Je remonte lentement mes mains le long de son torse, tout en m’empêchant de me concentrer sur la forme de ses muscles sous mes doigts, et j’essuie une fois encore mes larmes qui ne cessent pas complètement.

« D’accord. Je veux bien que tu m’apprennes. »

J’esquisse un petit sourire, lui jetant un regard une seconde avant de refermer les yeux et de profiter de cette étreinte qui me réchauffe. Malheureusement, je sens mon cœur s’affoler et me jeter à la figure ce que j’essaie de me cacher depuis que je l’ai revu en arrivant à New York. Mais comment ne pas être attirée par un homme comme ça après tout ? J’imagine qu’il doit avoir des tas de femmes prêtes à se jeter à ses pieds au moindre mot. Mais tant que je ne nouais pas de vrai lien avec lui, tant qu’il n’était pas même un ami pour moi mais seulement un flic qui essayait de se racheter pour mes propres erreurs, mes conneries, je pouvais ignorer les frissons qui me traversent quand je le vois. Maintenant, je suis dans ses bras, sentant sa chaleur et son odeur.

« Dis… Pourquoi tu es si gentil avec moi ? Pourquoi tu t’entêtes à penser que tu me dois quelque chose ? Parce que c’est bien ça, non ? »

Je ne suis pas aveugle, je vois bien qu’il se sent responsable du fait que je sois allée en prison. Mais je n’ai jamais compris pourquoi.