Invité a posté ce message Ven 28 Sep 2018 - 10:52#
La cuisine, un don miraculeux Ft. Isis & Dani
Isis sembla surprise par la question du maître des lieux, elle ne comprit pas tout de suite, quand, elle s'aperçut qu'elle n'avait pas encore touché à son plat. Ce qui amusa beaucoup Dani qui laissa échapper un petit rire. Elle pouvait être parfois si tête en l'air ou si concentrée sur quelque chose qu'elle pouvait en oublier tout le reste. Le rire de Dani se stoppa, quand, en la regardant, il reconnaissait en elle son vieil ami. Tel père, telle fille comme le disait si bien le proverbe et il était si vrai les concernant. Elle était son portrait craché. Il pouvait être fier de sa fille. A cette pensée, un sourire plus doux, plus tendre mais aussi avec une pointe de tristesse se dessina sur le visage de notre armoire à glace. La blondinette le rassurait alors en confirmant que son plat était bon mais qu'elle avait été absorbée par son histoire mais cela, il l'avait bien compris. Il attrapa sa bière et la porta à ses lèvres pour en boire une gorgée puis la reposa au bout de son assiette. Isis avait subjuguée par cette histoire. Bien évidemment cela aurait d'autres personnes notre flic aurait pensé que c'était légèrement morbide mais venant d'elle, non ! Il savait qu'elle pouvait être très curieuse et impliquée. Il aimait discuter, quand il le pouvait, de ses affaires car elle avait un esprit affûté et son intelligence, sa déduction étaient aussi incroyable.
D'ailleurs, elle venait de le mettre sur plusieurs pistes et ça ne semblait pas s'arrêter là. Car elle continuait à se poser des questions. A réfléchir sur le meurtrier, sur sa manière d'agir. Quand elle sortit son portable, elle mangeait, mais elle continuait de réfléchir, de chercher des pistes. Dani n'aimait pas trop voir les gens sur leur portable quand ils étaient à table, car pour lui prendre le temps de se restaurer, de manger tranquillement était important. Mais il savait également qu'Isis tentait de l'aider alors il ne dit rien et porta la fourchette à ses lèvres.
Tu crois qu'en tapant les détails des meurtres Google va te donner le nom ou la photo du tueur. Si c'était possible, je l'aurais fait depuis un bail.
Bien évidemment il plaisantait. Il savait pertinemment que ce n'était pas ce qu'elle cherchait. Mais il aimait la taquiner. De son côté elle repris son flot de questions. Mais d'où pouvait-elle tirer tout cela ? Regardait-elle trop la télévision ? Les émissions que l'on diffusent en ce moment sur les tueurs en série. Dani n'avait pas pris le temps d'en regarder une seule, il devrait peut-être le faire. Mais, sincèrement, quand il rentrait chez lui c'était pour se couper des crimes le plus possible et non pas y replonger les deux pieds dedans.
Non ! je ne crois pas qu'il suit l'ordre des péchés comme ils sont indiqués dans la bible. Il me semble avoir déjà vérifié. Mais comme tu l'as dit tout à l'heure. Si les crimes et les positions qu'il leur inflige correspondent aux péchés que ces dames possèdent et bien il ne pourra pas forcément les trouver dans l'ordre. Sauf ... si ... effectivement il se concentre sur un péché en particulier et cherche la femme qui lui correspond. Mais si c'est le cas nous n'arriverons jamais à le coincer car il peut chercher partout en ville jusqu'à ce qu'il croise la bonne.
L'idée de la blondinette était très bonne mais sincèrement Dani espérait que ce ne soit pas le cas. Car leur banque de données était grande mais elle ne regroupait surement pas toute la gente féminine en fonction des péchés de ces dernières et heureusement. Combien y aurait-il de femmes à surveiller pour celui de la gourmandise ? Un truc de dingue !!! La jeune femme venait de trouver ce qu'elle cherchait, elle lui énuméra l'ordre des premiers péchés.
C'est ça ! Il ne suit pas l'ordre puisque nous avons : La paresse, la colère, l'orgueil et l'avarice
L'étudiante lui tendit le téléphone, alors qu'il la remerciait pour son aide, mais elle ne semblait plus vouloir lâcher l'affaire. Dani se penchait pour regarder les images affichées sur l'écran. Déposant ses avant-bras sur le table et se levant légèrement de sa chaise.
Il y a un peu de ça. Il est vrai que les fringues et le maquillage sont différents comme si le tueur s'acharnait sur ces femmes pour les rendre sexy à outrance. Concernant les positions, le décor autour tout est bien respecté.
Puis le flic reprit une position normal sur sa chaise. Goûtant à nouveau à sa bière. Il observait du coin de l'oeil la demoiselle face à lui et se disait intérieurement qu'elle ferait un très bon flic. Puis il le lui dit. Elle parut amusée mais précisa que ça semblait impossible, elle avait trop de difficulté avec l'autorité. Il ne pouvait pas le nier. C'était une vrai tête de mule qui aimait trop agir comme elle le souhaitait. Mais ce n'était pas non plus contradictoire avec le job.
Et tu crois que je suis un gros nounours qui obéit à tous les ordres !
Il était exact que Dani avait du caractère. Ce n'était pas le genre d'homme à se laisser marcher sur les pieds. Il détestait qu'on le pousse à faire des choses qu'il ne souhaitait pas. Et ça il ne se gênait pas pour refuser ou faire comprendre son point de vue. Il ne pu s'empêcher de la nommer lieutenant ce qui ne manqua pas de faire rire Isis. Elle prétendait alors pouvoir se la péter. Mais il n'y avait pas de quoi. Dani était fier de son job, il faisait ce qu'il voulait faire depuis tout gamin mais les flics n'étaient pas très aimés et il était rare que ce job soit honorifique. Mais que voulait-elle faire alors ? Bien évidemment, Dani aurait pu le deviner, elle voulait suivre les traces de son père et devenir archéologue. Dani sourit et ajouta.
Finalement archéologue, flic, ce n'est pas si différent. Nous cherchons, nous déterrons, nous suivons les traces. Nous émettons des hypothèses. La seule différence est que le flic met un coupable en taule et protège les citoyens. Alors que l'archéologue recherche les anciennes civilisations, celles qui ont déjà disparu et sans qu'il y ait pour autant un crime.
Il prit une nouvelle bouchée de son plat, la dernière, il s'était régalé. Il déposa ses couverts dans son assiette et attrapa sa bouteille de bière et la finit elle aussi.
Subitement, tu ne peux pas t’empêcher d’afficher une petite moue boudeuse quand tu l’entends se moquer de toi vis-à-vis de Google. Hey. Oh. Le gros nounours là, on cesse de se moquer. Tu lui fais ta petite tête de chien battue. Sans doute pour le faire presque culpabiliser de t’avoir embêté. Bon, en vrai, tu l’embêtes toi aussi. T’aimes bien ça. Puis, parfois, vous êtes un peu comme chien et chat au fond. Il t’embête, tu l’embêtes. C’est comme ça, c’est vous, c’est mathématique. Vous vous renvoyez la balle constamment dès que l’ambiance s’y prête. En tout cas, tu ne t’occupes pas bien longtemps de sa vanne. Bien trop occupée à rechercher ce que tu avais à fouiller sur Google. Les sept péchés capitaux, voilà ce que tu voulais. Tu te posais tout un tas de question, tu lisais les articles. Tu n’oubliais bien entendu pas de manger en même temps sinon, tu allais finir par tomber comme une crêpe sur le sol. L’ordre. Voilà ce qui t’intéressait là. Tu lui demandais si le meurtrier suivait l’ordre. Malheureusement pour toi, ce ne fut pas le cas. Merde. Il était futé ce con. Ce serait bien trop facile. Quel petit con. lâches-tu dans un grognement alors que tu poses finalement ton téléphone sur la table après que Dani ait vérifié les images qui se trouvait sur la page wikipédia. Tu te levais alors de table d’un coup pour aller chercher un verre d’eau. Un autre du moins. En revenant près de la table, elle ne se rassit pas. Bien au contraire, elle s’appuyait simplement contre le dossier de la chaise grâce à sa main. Elle était dans ses pensées, réfléchissant à tout ça. Bon ok. Donc, il nous manque la luxure, l’envie et la gourmandise si je ne me trompe pas. Et si... si c’était aussi lié à leur métier ? Qu’est-ce que ces femmes faisaient ? Je veux dire, la gourmandise peut facilement être liée à un métier culinaire. Elles étaient importantes dans la société ? Pas forcément grosse tête mais, un poste important ? Je sais, je pose beaucoup de questions, mais ça me creuse la tête tout ça. J’ai besoin de savoir les choses... Tu t’assois sur la chaise en gonflant les joues. C’est une manie qui peut parfois être utile comme, extrêmement énervante. Surtout pour toi. Resté une nuit entière à te poser des questions, voilà ce que tu pouvais parfois faire à propos d’un sujet. Tu relèves subitement la tête alors qu’un sourire se forme sur ton visage. Oui, je pense que tu es un gros nounours. Ton sourire devient alors plus innocent. Oui, tu l’embêtes encore. C’est un véritable passe temps avec lui. Mais, oui, je veux suivre les traces de papa puis... même si je ne doute pas qu’être flic pourrait me plaire, je pense que j’y mettrais bien trop de coeur dedans et que ça finirait par me bouffer. En plus du fait que je n’écoute quasiment jamais ce qu’on me dit. Mes supérieurs se prendraient la tête avec moi. Ils en auraient des cheveux blancs prématurément je pense. Tu lâches un rire alors que ton regard se pose sur le crâne lisse de Dani. Enfin, sauf pour toi. Cela se situerait certainement à un autre niveau. lances-tu sans arrière-pensée. Mais, je pense que tu n’as pas totalement raison concernant les crimes... Je veux dire. Selon les civilisations qui sont explorées, aux anciennes époques, beaucoup de sacrifices pouvaient être pratiqués alors, cela reste tout de même des crimes. Même en archéologie. Tu te redresses alors que tu finis finalement ton assiette. J’espère ne pas t’avoir trop embêté avec mes questions sur ton boulot. Autant tu aimes l’embêter d’une façon générale, autant lorsqu’il s’agit de son travail et d’une affaire dont il te parle, tu n’aimerais pas être trop casse couille pour le coup.
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Invité a posté ce message Ven 28 Sep 2018 - 18:14#
La cuisine, un don miraculeux Ft. Isis & Dani
Dani n'avait rien contre le progrès, ce n'était pas le vieux chnoque qui se plaignait toujours de l'avancé informatique ou autre. D'ailleurs il se débrouillait pas trop mal dans ce domaine. Bon ! Il avait encore beaucoup de lacunes sur pas mal de point mais il arrivait tout de même à faire un tas de chose seul. Mais il devait bien avouer qu'il n'avait pas toujours le réflexe d'aller sur google ou autre pour faire des recherches comme le faisaient beaucoup de jeunes. Il avait également encore le plaisir d'ouvrir des bouquins pour faire ses recherches. La petit moue boudeuse de la jeune fille le fit sourire. Il aimait tant la taquiner. Et elle faisait partie des rares personnes qui pouvait le traiter de gros nounours. Venant d'elle il le prenait comme un compliment, comme une marque d'affection et il en était même plutôt ravi. La voir bouder ne le culpabilisait nullement, bien au contraire, il aimait la voir ainsi surtout qu'il savait qu'elle plaisantait, le taquinait et il préférait ce genre de rapport avec elle plutôt que les disputes qu'ils avaient par moment. Il est vrai qu'il pouvait parfois s'immiscer un peu trop dans sa vie mais il ne le faisait que pour son bien. Son père n'était plus là et il avait pris sur lui de veiller sur elle. Qu'elle le veuille ou pas.
Puis ça ne durait qu'un instant car elle replongeait vite le nez dans son portable trop intéressée par ses recherches. Quand il avait commencé à parler de son enquête prise de tête il ne pensait pas intéresser autant la blondinette. Il était si amusant pour Dani de la voir ainsi captée par le sujet et en même temps profiter de son plat. Elle insultait soudain le meurtrier.
Je partage tout à fait ton avis. Ce tueur est un salop pervers doublé d'un malin et c'est pour ça que cette enquête me rend dingue et m'empêche presque de fermer l'oeil. Je me dis qu'à chaque instant il peut trouver une autre victime et que je ne peux rien faire pour protéger cette pauvre femme. Je te jure que si je met la main dessus il va passer un sale quart d'heure.
Elle posait enfin son téléphone. Légèrement dépitée parce que ça ne donnait pas grand chose. Du moins aucun indice sur le tueur ni sur ses proies. Elle revenait vers la table mais ne s'asseyait pas, elle s'appuyait avec sa main contre le dossier de la chaise. Dani finit son assiette tout en écoutant Isis émettre des hypothèses. Oui elle posait beaucoup de questions comme elle le faisait si bien remarquer mais ça ne le gênait nullement. Car ses questions étaient loin d'être ridicule et ça lui permettait aussi d'avancer.
Effectivement elles étaient toutes des femmes à responsabilité. La première qu'il a tué, qu'il a lié à la paresse était une femme d'affaire et elle était loin d'être fainéante ... enfin ... concernant son boulot parce que son appartement lui était un vrai bordel. Tout était en vrac on aurait pu croire qu'elle avait été cambriolée. La vaisselle s'accumulait dans son évier et le linge au sol dans la salle de bain. Ce n'était visiblement pas une femme d'intérieure. Elle aurait été une très mauvaise épouse. La seconde, la colère était une avocate qui ne manquait pas de caractère. Elle menait de main de maître les affaires qu'elle jugeait et perdait rarement, elle arrivait même à faire libérer de véritables ordures. La troisième était une actrice qui n'était pas encore connue mais aux dires de ces collègues ou proches c'était une jeune femme persuadée d'être la meilleure dans son domaine mais qu'on ne lui laissait pas sa chance prétendant que les autres couchaient pour avoir les rôles. Quand à la dernière, c'était une femme de la haute, née avec une cuillère en or dans la bouche, elle travaillait dans la boite familiale, c'était une peste, qui n'hésitait pas à écraser ceux qui se mettait sur sa route et elles n'utilisaient pas toujours des moyens très sympathiques voire très légaux. Mais personne n'avait jamais porté plainte contre elle.
En explicitant les faits, et les femmes tuées, il se rendait compte qu'elles avaient un rapport avec les péchés reprochés dans les scènes où on les avait retrouvées. Mais ça n'aidait nullement à trouver la prochaine. Surtout qu'on ne savait pas quel serait le prochain péché. Dani se leva et retira le reste du risotto pour le mettre dans une boite en plastique qu'il déposait au réfrigérateur alors que la demoiselle lui confirmait qu'il était un gros nounours, terme qu'il avait repris de la bouche d'Isis un peu pour lui faire comprendre qu'il n'était pas un flic obéissant. Mais l'étudiante s'amusait encore à le taquiner. Car elle savait qu'il pouvait parfois faire preuve de caractère et que lorsqu'il avait une idée en tête il ne lâchait pas le morceau.
Attention à ce que tu dis, le nounours pourrait bien te mettre une fessée.
Lui répondit-il en levant les sourcils pour donner un air un peu plus joueur à sa menace. Il savait pertinemment qu'elle ne se sentirait pas menacée par lui. Isis avait raison le boulot de flic était très prenant que se soit mentalement ou physiquement, il lui arrivait de rentrer crever ou le cerveau à l'envers. Parfois il en avait même marre de voir la violence et la cruauté dont certain faisait preuve comme cet homme qui vendait les faveurs de sa fille à des pervers pour rembourser ses dettes. Dani avait même faillit le tuer. Il l'avait malmené quand il avait vu les vidéos qu'il avait fait. Ecoeuré, en colère, empli de haine il n'avait pu se contenir et avait bien faillit se faire virer. Ce boulot était aussi surement dangereux pour la jeune femme il valait mieux qu'elle devienne archéologue elle risquait moins de chose. Quoique son père avait disparu, Dani se demandait toujours ce qui avait pu lui arriver, d'ailleurs il continuait à mener son enquête en parallèle. Il lui fallait comprendre et savoir. Mais ça il n'en parlait pas souvent à Isis.
J'avoue que parfois ... tu es ... incontrôlable.
C'était plus un constat qu'un reproche. Car combien de fois elle s'était fourrée dans des histoires pas possible ? De nouveau elle le cherchait, cette fois elle s'attaquait à son absence de cheveux. Mais pour toute réponse il lui tira la langue. Cette fois notre policier enlevait son assiette et ses couverts, laissant son invitée finir tranquillement son plat. Après tout il n'y avait pas le feu au lac mais il n'aimait pas rester à ne rien faire. Il déposa le tout dans l'évier puis un par un il déposait les couverts dans le lave-vaisselle. Encore un progrès dont il aimait profiter. Car autant il appréciait de cuisiner, il détestait faire la vaisselle. Mais perfectionniste et ordonné comme il était sa maison se devait d'être propre et bien rangée. Le ménage par contre il n'avait rien contre. Sa nounou ne comprenait pas qu'il ne soit pas encore marié car à ses yeux il ferait un mari idéal. Il ouvrit le réfrigérateur et en sortit le fondant au chocolat qu'il avait préparé la veille au soir.
J'espère que tu aimes le chocolat !
Lui disait-il en ramenant le gâteau sur la table. Il partageait son point de vue sur l'archéologie et les crimes qui avaient eut lieu à certaines époques. Tout en retournant en cuisine pour chercher dans le tiroir un couteau et une spatule qui lui permettraient de servir le gâteau.
Et ne te fais pas de soucis, tes questions ne m'ennuient pas bien au contraire elles m'ont aidées à réfléchir autrement. Tu as posé de très bonnes questions que je ne mettais pas posé moi-même et demain je vais pouvoir faire d'autres recherches qui je l'espère nous feront avancer mon collège et moi. J'ai même beaucoup aimé en discuter avec toi.
Tu l’écoutes et, tu comprends parfaitement que cette enquête peut le rendre dingue. Après tout, cela te fait un peu la même chose pour ton père. Bien qu’après trois années à connaître sa situation, tu arrives un peu mieux à gérer ce qui peut se passer dans ta tête. Il t’arrive pourtant quand même de te demander ce qu’il fait, où il est... Si ton père est mort ou non. Les recherches n’ont pas donné grand chose et, tu imagines facilement le pire. Une mauvaise chute en s’éloignant du camp, dévoré par un animal ou pris en otage. Tu te perds subitement dans un flot de pensées. Tu ne réfléchis même plus à l’enquête, tu te perds simplement dans les méandres de ton esprit. Plus rien autour ne semble avoir accès sur toi. Pourtant, étrangement, quand Dani commence à parler des travaux et responsabilités des femmes, tu sors de ta léthargie. Tu te reposes sur ta chaise et, tu l’écoutes simplement alors que ta tête remue un peu au fur et à mesure qu’il parle. Comme pour être certaine qu’il sache que tu l’écoutes bien et que tu n’es plus coincé dans ton crâne. Il t’en donne des informations. Il te faut même un peu de temps avant de pouvoir tout emmagasiner. Et bien... Je pense qu’avec ce que tu viens de me dire, il est plus ou moins évident qu’elles ont toutes un lien avec les péchés dont elles ont été victime. Le souci, c’est qu’il faut isoler chaque corps de métier qui pourrait être relié à chaque péché qu’il reste. Je sais, ça fait du boulot mais, si je m’ennuie en cours, je pourrais t’aider. Cela ne me dérange pas. Tu dis cela en te levant de ton siège pour aller chercher ton sac qui se trouve près du canapé. Tu en sors un cahier ainsi qu’un stylo. Sur l’une des pages, tu dessines trois colonnes et, tout en haut, tu notes le nom des trois derniers péchés qu’il reste. Donc on a la luxure, l’envie et l’avarice... Pour la luxure, ce n’est pas bien compliqué. Je pense aux prostituées ou, tout ce qui attrait au charme. L’envie... Bon. Là je ne vois pas mais, pour la gourmandise, surtout au niveau culinaire alors on peut viser les grands chefs et, je doute qu’on trouve beaucoup de chefs féminin dans la ville. Pour l’envie, si tu as une idée, je t’écoute. Tu reposes alors ton stylo en le regardant. Et, dois-je te rappeler ce qui s’est passé tout à l’heure quand tu m’as parlé de fesser ? Tu hausses un sourcil alors que tu tentes de lui rappeler ce moment fort gênant. Incontrôlable ... incrontrôlable... je suis quand même douce parfois... baragouines-tu, une petite moue dessinée sur tes lèvres. En attendant qu’il débarrasse ton assiette, tu en profitais pour finir la tienne. Il fallait que tu mettes un peu l’affaire de côté, mais tu étais clairement trop têtue pour ça. Mais, dans un dernier effort, tu finissais tout et, tu te levais pour débarrasser ce qui se trouvait sur la table. Tu imitais ce que Dani venait de faire avec ses couverts et son assiette puis, tu redresses subitement la tête tel un petit suricate. Du chocolat ? Tu tournais ton regard sur la table alors que tu t’approchais d’un coup à vitesse grand V. Comment veux-tu que je n’aime pas le chocolat ? Je suis une dingue de chocolat. Tu vois ça ? lances-tu en pointant le fondant du doigt. C’est un truc que je pourrais manger chaque jour durant une semaine sans même me lasser. Le chocolat, c’est une passion. Tu affiches un sourire alors qu’un peu de bave pourrait facilement se glisser au coin de tes lèvres à présent. Tu t’assois alors, contemplant le chef d’oeuvre qui se trouve sous ton nez. Je suis contente de t’avoir aidé alors. lances-tu tout d’abord sans quitter le chocolat des yeux. D’ailleurs, je commence à me dire que les femmes ne sont pas choisi tant que ça au hasard. Qu’il doit prendre le temps de les observer elle et, leur vie avant de passer à l’action. Tu fermes ton cahier, tu croises les bras sur la tête avant d’y déposer ton menton. Aussi, j’avais une dernière question... Est-ce que ces femmes faisaient toutes la même taille de vêtements ? Parce que, cela pourrait être un point supplémentaire pour réussir à isoler des femmes et, tu as déjà pas mal de point en plus afin de créer une liste.
Dani allait décrire les victimes quand il se rendit compte, qu'une nouvelle fois, Isis semblait partit loin, elle était comme perdue dans ses pensées. Cela lui arrivait souvent et dans ces moments-là Dani la regardait, comme en ce moment : sans rien dire, se demandant ce qu'elle pouvait bien avoir en tête. Pensait-elle à un garçon ? A une connerie qu'elle avait faite ? A ses cours ? Ou à son père ? Cette dernière possibilité le minait car il ne pouvait absolument rien faire pour elle. Il avait enquêté mais rien n'était ressortit de tout cela. Son père s'était volatilisé. Il ne pouvait même pas lui dire s'il était vivant ou mort et rien que cette ignorance était cruelle et insupportable, il le comprenait, le ressentait aussi à des stades différents mais lui aussi en souffrait. Il se mit alors à parler, préférant oublier qu'elle ne l'écoutait peut-être pas, se disant qu'il fallait la sortir de ses pensées. Et puis cette enquête l'intéressait depuis tout à l'heure alors pourquoi ne pas la replonger dedans ça lui occuperait l'esprit. Peu à peu elle revient à elle, à lui, elle remue la tête et il comprend qu'elle l'écoute à nouveau et intérieurement notre armoire à glace sourit. Satisfait et rassuré, il sourit, ne laissant rien paraître.
Des idées lui venaient à nouveau et la blondinette proposait même d'y réfléchir pour l'aider, disant qu'elle s'ennuyait parfois en cours. Dani ne pu réprimer une mimique venu tout naturellement en entendant les paroles de la jeune fille. Il tourna légèrement la tête sur le côté gauche et plissa les yeux. Il avouait intérieurement qu'il appréciait son aide, qu'elle pensait à autre chose que son père ou faire des conneries mais ... ce n'était pas non plus une raison pour mettre un peu de côté ses études. Allait-il devoir encore jouer le père remplaçant ?
Euh ... Je n'ai rien contre ton aide bien au contraire mais je ne veux pas que ça empiète sur tes études et tes révisions. Même si certains cours sont ennuyants, ils sont primordiaux et tu dois suivre.
Elle s'était déjà levée pour aller chercher son sac, écoutait-elle au moins ce qu'il disait ? Parfois il en doutait réellement. Elle avait le don de faire ce qu'elle voulait. Ce qui pour Dani était à la fois une qualité et un putain de défaut surtout chez elle il fallait bien l'avouer. Isis était déjà penchée sur ses réflexions en train de griffonner sur une feuille. Dani se leva et la rejoignit, sans un mot il tendit la main droite ouverte vers elle.
Tu m'aides sur mon enquête ... mais ... tu me promets de ne rien lâcher de tes études et de venir me voir si tu as besoin ! Oki
Il passait un pacte avec elle. Peut-être leur relation allait elle évoluer vers du mieux. Non pas qu'elle était catastrophique mais parfois Isis n'était pas simple à suivre et comprendre. L'étudiante reprenait ensuite sur les pêchés capitaux. Au début, quand il avait parlé de son enquête et de ses soucis il ne pensait même pas un instant qu'elle allait être intéressée par cela mais là il était agréablement surpris et amusé elle y mettait un tel engouement. Il se surprit à rire, il l'écouta et continua de débarrasser la table repensant au dessert qui les attendait bien au frais. Elle étalait les idées qui lui venaient et c'était pas mal, malheureusement il y avait bien plus qu'elle ne pensait ce qui rendait les recherches très compliquées.
Tu as raison pour les prostituées et la luxure malheureusement ... il n'y a pas qu'elles tu oublis tout ceux qui ont rapport avec le porno : les acteurs, les réalisateurs, l'équipe technique, puis il y a aussi les femmes adultères. Ce qui fait pas mal de monde et surtout des zones où je ne peux chercher, trop de monde, trop de secrets. Quand à l'envie et bien elle peut se retrouver sous beaucoup de forme comme la jalousie, la possession ...
L'appeler nounours la faisait rire et ça ne lui déplaisait pas à lui, mais il ne pouvait pas laisser passer cela, il fallait qu'il la taquine de son côté, il la menaçait donc à nouveau d'une fessée. Elle ne put résister à lui répondre, lui rappelant que tout à l'heure le sujet avait déjà été abordé. Il prit un visage surpris et innocent ajoutant.
Je .... je ne vois pas de quoi tu parles ! .
Il mentait bien sûr, comment pouvait-il oublier cette gêne. En même temps, il serait préférable pour lui de ne pas repenser à ce qu'elle avait dit et à tout ce qui était venu à l'esprit de Dani. Il préférait retourner en cuisine et placer sa tête dans le réfrigérateur histoire d'oublier tout ça et de passer à autre chose. Il revenait donc une assiette à la main, elle contenait le gâteau qu'il avait passé presque toute la nuit à préparer. Au moins ça lui avait permis de penser à autre chose que son enquête. Isis,elle, l'avait imité en débarrassant sa table et rien que le nom de chocolat la fit revenir vers la table, presque la bave aux lèvres. Rien qu'à ses yeux et son visage il n'avait plus de doute sur le fait que la jeune fille aimait ça. Ce qu'elle ne tarda pas à lui confirmer vivement. Le chocolat était une passion pour elle disait-elle ce qui ravit l'inspecteur.
J'en suis heureux car la dernière jeune femme a qui j'ai proposé ce gâteau m'a dit qu'elle n'aimait pas le chocolat que c'était trop sucré et calorique et qu'elle mettrait des jours à perdre les kilos qu'elle prendrait en mangeant de ça.
Il devait bien avoué qu'il n'avait pas réellement apprécié cette femme. Il aimait les femmes simples qui profitait de la vie sans se soucier de leur corps. Il fallait prendre soin de sa santé mais il était tellement agréable de faire du bien à son palais et son estomac. Il n'aimait pas les femmes superficielles, sans conversations, qui passaient leur temps sur le portable ou les réseaux sociaux. Isis retournait à sa place pendant que Dani découpait le gâteau. Elle était ravi de l'avoir aider et il était dans le même cas, sans elle, il y aurait des pistes auxquelles il n'aurait même pas pensé. Comme celle qu'elle proposait à nouveau en demandant si toutes les femmes faisaient la même taille. Il arrêta de couper, la pointe du couteau plantée dans le chocolat.
La même taille ? !!! Je n'en sais rien. Nous n'avons pas vérifié ça.
Comment pouvait-elle penser à un truc pareille. décidément elle serait une bonne recrue pour la police. Ou une consultante, ça arrivait qu'on face appel à des professionnels spécialisés dans certains domaines pour qu'ils apportent une nouvelles visions à une enquête.
Je pensais également que les victimes n'étaient pas choisies au hasard, qu'il devait prendre le temps de les surveiller pour savoir qui elles étaient et être certain qu'elles correspondent à un pêché. Mais ... récemment ... je me demandais s'il ne croisait pas les jeunes femmes dans un bar ou au restaurant et qu'elles éveillaient en lui l'envie de tuer car elles représentaient un pêchés ce qu'il ne pouvait supporter. Car je n'arrive pas à comprendre si l'écart qui existe entre les meurtres est du à sa recherche. Ou au fait qu'il n'éprouve pas l'envie de tuer jusqu'à ce qu'il rencontre une femme qui éveille l'envie en lui de tuer, de la punir.
Dani déposa un morceau de gâteau dans une assiette à dessert, il déposa le couteau et attrapa une cuillère à café, la déposa dans l'assiette et la tendit à la jeune femme.
Tu penses qu'il aurait un style de femme préféré ? Ou qu'il bosse dans un magasin de fringue ?
Ajouta-t-il taquin et amusé, s'asseyant sur sa chaise, devant son assiette.
Rien que son début de phrase... ce fameux «euh» te laissait penser - et surtout comprendre - qu’il n’était pas vraiment pour l’idée que tu l’aides si c’est pour que cela empiète sur tes études. Le seul problème avec toi, c’est que tu n’écoutais pas toujours ce qu’il disait et, il le savait bien. Même si, tu n’étais pas le genre de personne à dire par-devant «oui oui je le ferais» pour au final par derrière ne pas le faire. Tu affichais alors une petite moue malgré que ton carnet et ton crayon étaient déjà dans ta main. Il se la jouait papa avec toi. Parfois, cela était un peu amusant. D’autres fois, plus agaçant ou déprimant. Tout dépendant du sujet. Soudain, tu le voyais te tendre la main et, tu haussais un sourcil en voyant cela. Tu veux me faire faire une promesse là avec ta grande paluche d’ours tendu vers moi ? demandes-tu d’un ton amusé. Tu pinces tes lèvres, levant ta main avant de faire remuer tes doigts, faussement hésitante. Hmmm. Je sais pas trop. J’hésite. Vraiment. Si un cours est trop ennuyant je vais... soudain, tu ne finis pas ta phrase, tu fermes les yeux et tu laisses tomber ta tête en arrière, la bouche à moitié ouverte. À ce moment précis, tu mimes l’endormissement. Tu y ajoutes même un fabuleux bruit de ronflement grossier. Bon. Je rigole. dis-tu en reprenant ton sérieux. Tu lui serres finalement la main. Bien monsieur. Je ne vais rien lâcher de mes études. De toute manière, je n’en avais pas l’intention, mais je sais me débrouiller toute seule avec ça donc, je n’aurais pas besoin de ton aide. C’est toi qui as besoin du mien. Tu laisses un sourire innocent prendre place sur tes lèvres. Bien entendu, tu fais allusion à l’enquête mais, c’est d’avantage pour le taquiner qu’autre chose. Hmm... Pour les adultères, je ne suis pas vraiment d’accord... Dans le sens où, souvent, le péché se voyait assez vite dans la personne. Et, comme tu le dis, c’est trop... secret. Sans compter que beaucoup avaient des postes clé alors, l’équipe technique, aussi doué soit-elle, c’est un peu poussé. Il faut que ce soit le «visage» de la luxure. Pas la personne qui fait en sorte de montrer ce péché sur écran. lances-tu pour commencer. Tu reprends un peu ton souffle avant de pencher ta tête sur le côté. Hm. Non. Ce que je te demandais c’était au niveau des métiers... qu’est-ce qui te fait penser à l’envie ? le questionnes-tu alors. Votre sujet dérive finalement quand tu l’appelles nounours et, tu ne peux pas t’empêcher de lui rappeler l’incident gênant de tout à l’heure quand il te menace d’une fessée. Il a beau faire comme s’il ne se rappelait pas, tu sais parfaitement que monsieur s’en souvient très bien. C’est sans doute pour cela qu’intérieurement cela te fait autant rire. Vient alors le moment de parler de gâteau au chocolat. Comment résister ? Le chocolat c’est - comme tu la dis - une passion pour toi. Tu aimes bien trop ça. Tu grimaces cependant quand il te parle d’une femme qui semblait compter les calories comme on compte les heures qui passent. Erk. J’espère que tu l’as dégagé. Une femme qui n’aime pas le chocolat, c’est une femme à problème. Le genre de nana qui sera là «alors chéri ? Tu trouves pas que j’ai maigri ?» lances-tu sur un ton plus aiguë qu’à ton habitude. Oui oui, tu imites une pimbêche. Han mais, attention tu vas me décoiffer. Vas-y doucement. enchaînes-tu, exaspéré. Roh. Ce genre de nana, j’ai envie de les étrangler avec un petit pois. Sans doute la taille de leur cervelle. Pestes-tu en fronçant les sourcils. C’est visiblement le style de nana que tu n’as jamais supporté. Si tu as envie de manger un hamburger bien gras, tu le fais. C’est pareil pour le chocolat que tu manges à même la tablette quand tu en as. Tu ne gagneras rien avec ce type de meuf. Après avoir lâché toute ta «haine» contre ces nanas, tu en reviens à l’enquête en demandant si toutes les femmes font la même taille. Je te parle de vêtement hein. Pas de la taille... la hauteur. précises-tu tout de même. Si ce que tu dis est vrai... pour le bar ou le restaurant, quasiment tout ce qu’on a dit avant tombe à l’eau... Puis, dans un bar. Tomber sur l’avarice ? Sachant le prix des consommations... Encore pire avec le restaurant. Sauf si c’est le genre de femme qui aime à se faire inviter. Là, sans doute. Finalement, une fois le morceau dans ton assiette, tu l’attaques avec voracité. N’écoutant presque plus Dani. Hm ? Mais non ! Pas ça ! lances-tu la bouche pleine. Fin, oui, pour le style de femme. Peut-être qu’il préfère les femmes minces que rondes ou inversement.
Dani remarqua la moue d’Isis et il comprit que ce n’était pas la peine de discuter avec elle, elle avait déjà pris sa décision, elle l’aiderait qu’il le veuille ou non et d’ailleurs elle griffonnait déjà dans son carnet. Il ne pu s’empêcher de sourire. Elle était aussi têtu que l’était son père et Dani n’avait jamais chercher à aller contre la volonté de son père alors il n’allait pas le faire avec la fille, surtout que ça venait d’un bon sentiment, elle voulait l’aider et il l’en remerciait. Mais il voulait tout de même passer une sorte de marché avec elle. Histoire de bien lui faire comprendre que si elle mettait de côté ses études et bien il ne lui dirait plus rien concernant cette affaire. Elle ne pouvait s’empêcher de plaisanter, de le chercher une nouvelle fois. Il laissa échapper un rire, tout en secouant la tête de droite à gauche, elle était si impossible parfois. Oui, c’est ça, tu bosses bien dans tes études sinon plus d’informations sur cette affaire. Et je n’ai pas de grosses paluches. Non mais oh ! Il avait de très belles mains, proportionnées à son corps. En fait, il s’en fichait pas mal de ses mains, mais il ne pouvait s’empêcher de répondre à sa moquerie. Elle continuait de jouer en levant sa main, jouant avec ses doigts, elle était parfois si gamine, mais il aimait cela chez elle. Elle continuait à jouer prétendant hésiter … que si jamais un cours était trop ennuyant. Dani fronça un sourcil montrant son mécontentement en entendant ses paroles. Allez give me five ! Mais au lieu de ça, elle fermait les yeux et se laissait tomber en arrière feignant de dormir. Elle allait jusqu’à ronfler. Rhooo j’y crois pas ! Il explosa de rire. Quand elle prétendait rigoler, bien sûr il s’en doutait. Elle répondait qu’elle acceptait mais que de toute façon elle n’en avait pas l’intention. Puis elle ajoutait qu’elle n’avait pas besoin de lui mais plutôt que lui avait besoin d’elle. Il est vrai qu’elle lui donnait d’autres pistes, qu’il pensait différemment avec elle mais il ne fallait pas pousser jusque là il avait mener toutes ses enquêtes sans elle. N’exagère pas trop tout de même. Tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice. Dit-il toujours sur le ton de l’humour, posant le bout de son index sur le front de la demoiselle et la poussant légèrement. Elle avançait son avis sur l’adultère et la luxure, son avis tenait la route, elle n’avait peut-être pas tort pensait intérieurement Dani. Ça se tient ! Elle lui demandait enfin dans les métiers ce qui pouvait faire penser à l’envie. Et à chaque fois que Dani avait envie de quelque chose il s’avérait que ce soit de nourriture ou du moins de quelque chose qui remplirait son estomac ou lui donnerait du plaisir. Cuisinier, pâtissier … enfin pour moi l’envie est relié au plaisir de la bouche, du goût. Mais ça revient au pêché de gourmandise. En parlant de plaisir, il revint un peu plus tard avec le gâteau au chocolat qu’il avait spécialement fait pour elle, sans même se demander si elle aimait cela ou pas, pour lui tout le monde aimait le chocolat mais il est vrai que le chocolat noir n’était pas apprécié par tous. Mais à voir les yeux de la demoiselle et à entendre ses paroles, il avait mis en plein dedans, elle allait se régaler. Il jeta un œil autour de lui dans la maison et de son couteau il dessina un cercle dans l’air en ajoutant. Vois-tu une femme ici ? Non ! Et bien oui, c’est fini j’avoue que j’aime les femmes qui profitent de la vie, qui ne se soucis pas de leur ligne, de la mode, du quant dira-t-on. Et non pas parce qu’elle n’aimait pas le chocolat je ne suis pas si difficile dans mes choix sinon je vais finir ma vie seule. Isis semblait partager son avis concernant le style de femme qu’il avait décrit. Mais il s’en doutait un peu, Isis était tout l’inverse et il la voyait mal avoir pour amie ce genre de demoiselle à mille lieux de ce qu’elle était. Il savait qu’il n’irait pas loin avec des femmes de ce style : trop superficielle, trop égocentrique, trop égoïste. Et il ne voulait rien avoir à faire avec ces femmes, elle l’ennuyait terriblement. Puis la jeune étudiante lui parlait tout d’un coup de fringue, revenant sur l’enquête, il ne comprenait pas bien où elle voulait en venir. Il était soudain perdu et ce fut facile à voir aux traits qu’arboraient son visage. Je ne sais pas … j’avoue que je suis perdu. Et si on parlait d’autre chose que cette enquête elle a mené la discussion pendant tout le repas, elle me prend la tête depuis tellement de jour, j’aimerais faire une pause. En tout cas merci pour ton aide. Dani recommençait à avoir mal à la tête, ça lui arrivait souvent en ce moment. Il ne savait pas si le meurtrier avait un style de femme préféré, s’il fréquentait un lieu en particulier ou quoique ce soit d’autre. En fait, il enquêtait depuis des semaines, des mois même, et son collègue et lui n’avait quasiment aucune information sur le tueur à part qu’il devait s’agir d’un homme. Dani en avait plus que marre de ce taré, il avait besoin de penser à autre chose. De profiter de la jeune femme par exemple. Tu as prévu quelque chose pour après ? Tu … as … un petit copain ? Il était certain qu’elle n’allait surement pas apprécier la seconde question.
Un sourire s’étale sur ton visage quand tu l’entends dire qu’il n’a pas de grosse paluche. Même si, tu le perds un peu quand il te demande de ne pas exagérer. Hey ! Je ne dirais pas que j’exagère. Mais, ce soir, mon aide t’a quand même été précieuse. Je ne sous-entendais pas que tu n’avais rien fait. Tu croises tes bras sur ta poitrine, faussement vexé par ce qu’il venait de te dire. Bien entendu, tu surjouais un peu. Quoi que... Enfin. Toute cette histoire te montait un peu à la tête. Même si tu continuais d’en parler, d’émettre des hypothèses, tu savais qu’au fond ce n’était pas que ta curiosité qui te poussait à paraître obsédé par l’affaire. Tu avais envie de cacher autre chose. Ou plutôt, d’oublier autre chose. Heureusement qu’il était là pour parler de ça d’ailleurs. Cela t’aidait à oublier. À l’oublier. Oui donc, toi, tu as simplement des envies de bouffe en soit... Tu lèves alors les yeux au ciel en l’écoutant. Mine de rien, cela te fait un peu rire mais, tu es aussi frustré car tu n’as pas de réponse à tes questions. Heureusement que le gâteau arrive. Voilà une chose qui te fait envie à toi. D’ailleurs, la discussion ne va pas tarder à virer à autre chose quand tu montres le plaisir que tu as à dévorer un bon moelleux au chocolat. Tu es une gourmande, il n’y a pas de doute là-dessus. Même si tu n’es pas bien grosse, tu ne te prives pas de manger quand tu en as l’occasion. Une femme intéressante dans cette pièce et qui aime le chocolat ? Je ne vois que moi ! Tu te mets à sourire, te lançant toi-même des lauriers, il est vrai. Pour une fois que tu pouvais démontrer un peu de confiance en toi. Cela risquait de passer pour de la vantardise. Oups. Non mais, vraiment, je comprends, je déteste les femmes comme ça donc, tu as bien fait de ne pas la garder. Ce n’est pas vraiment une femme pour toi en même temps. Tu es sincère quand tu dis ça. Tu aimes bien Dani malgré tout, malgré qu’il se prend parfois pour ton père mais, tu restes d’accord sur une chose, il mérite une femme bien car, c’est un homme bien. Et, tu ne finiras pas ta vie seul. Tu pourrais avoir un chat ! lances-tu pour le taquiner. Après cela, la discussion autour de l’enquête reprend avec toi et, il finit par y mettre un frein. Tu le comprends quand il t’explique pourquoi. Pour toi, c’est un moyen d’oublier certaines choses... Lui, il a le nez plongé dedans depuis un moment... Désolé... dis-tu simplement en baissant la tête comme une enfant qui viendrait de faire une bêtise. Il change d’ailleurs de sujet et, celui qu’il commence manque de te faire rayer l’assiette avec le bout de ta cuillère. Un petit copain ? Tu fronces les sourcils, ce n’est pas vraiment un sujet que tu as envie d’aborder. Non. Réponds-tu froidement. Tu n’as pas envie de parler de ça. Encore moins depuis ta mésaventure en Floride. Merde. Les souvenirs remontent et, tu serres un peu plus le manche de ta cuillère entre tes doigts. Tu te lèves alors d’un coup, laissant tout sur la table. Je reviens. Tu n’es ni souriante, ni très éloquente. Tu t’enfuis simplement jusqu’aux toilettes. Tu as les larmes aux yeux, les doigts qui tremblent. Tu ne voulais pas penser à lui... pas ce soir. Et pourtant, ce sont les souvenirs de ta nuit passée en sa compagnie qui te font pleurer maintenant.
Subitement, tu ne peux pas t’empêcher d’afficher une petite moue boudeuse quand tu l’entends se moquer de toi vis-à-vis de Google. 
