(kara & warner) + these are the nights that never die

Bien sûr que Warner pouvait affirmer que Kara ne faisait peur sur aucune planète, il était en fait un voyageur de l’espace et allait souvent de planète en planète. C’est en tout cas ce qu’il affirma à Kara avec beaucoup d'aplomb. Et celle-ci ne se moqua même pas de son explication pour une fois. C’était agréable, ça changeait. En temps normal, la jeune femme chipotait sur tout ce qu’il disait. “T’aurais dû y penser franchement, c’était l’évidence.” répondit le jeune homme avant de se mettre à rire aussi. Ils continuèrent ensuite la dégustation de cocktail. Warner aimait bien le deuxième, beaucoup plus que le premier, ce qui était tout l’inverse de Kara en fait. Elle compara même le deuxième verre avec son dentifrice. Si c’était le cas, Warner voulait bien lui voler son dentifrice et le manger parce qu’il devait être drôlement bon. “Tu porteras plainte pour enlèvement carrément.” répéta Warner sur un ton légèrement moqueur. “Sans vouloir te vexer, je doute que cela fonctionne réellement ou que les policiers prennent au sérieux une telle plainte.” Ils avaient très certainement plus important à régler qu’un vol de dentifrice. En tout cas, c’est ce que Warner espérait pour eux. Kara venait de commander un nouveau cocktail quand elle demanda à Warner de lui dire quelque chose qu’il ne savait pas. “Hum, je ne sais pas exactement ce que tu sais sur moi mais… J’aurais pu travailler comme chef d’entreprises. C’est ce que mes parents auraient souhaités en tout cas.” Il but une nouvelle gorgée du cocktail dentifrice, parce qu’il l’aimait vraiment beaucoup. “A ton tour.” ajouta-t-il ensuite comme s’ils jouaient à un jeu.

La discussion des deux colocataires allait bon train, en même temps c’était pas si difficile pour eux de raconter des conneries, la dernière en lice : les voyages interplanétaires de Warner. Ce sujet ne manqua pas de les faire rire tellement c’était ridicule. Avec tout ça, il ne fallait pas qu’ils oublient la raison pour laquelle ils étaient venus, ou en tout cas l’objectif qu’ils s’étaient donné en cours de route : tester tous les cocktails de la carte. Le premier avait été au goût de Kara mais pas à celui de Warner, quant au deuxième c’était l’inverse. Le gout rappelait à Kara celui de son dentifrice. “Ils devraient prendre ma plainte au sérieux pourtant, il y a un réel risque là” dit-elle le plus sérieusement du monde, après tout il venait quand même dire qu’il voulait le manger. Kara commanda un nouveau cocktail en espérant que celui-là allait enfin les mettre d’accord. En attendant, elle voulu savoir des choses sur Warner qu’elle ne savait pas, après tout ils ne se connaissaient pas si bien et leur tau d’alcoolémie assez élevé poussait à la confidence. “J’ai du mal à t’imaginer  en chef d’entreprise” c’est vrai il était trop gentil après tout, la preuve était qu’il l’hébergeait sans rien demander en retour. Maintenant c’était le tour de Kara de lui dire quelque chose qu’il ne savait pas et il faut avouer qu’elle ne savait pas trop quoi lui dire, il savait déjà qu’elle aurait voulu en fac de droit et qu’elle était pickpocket. Pour le moment elle ne se sentait pas non plus de lui dire des choses trop personnelles non plus, elle réfléchit un moment buvant son verre pour se donner du courage et trouver de l’inspiration “J’ai pas beaucoup d’amis” lui dit-elle alors, oui c’était nul comme révélation mais fallait bien commencer quelque part. Et quand on faisait son activité ce n’était pas non plus la meilleure manière de se faire des amis “A ton tour”

Warner n’était pas certain que les policiers prennent très au sérieux Kara si celle-ci portait plainte pour enlèvement de dentifrice. Déjà, elle ne portait pas plainte pour le bon motif, un dentifrice n’était pas une personne et on parlait plus de vol dans ce cas-là. Et puis, franchement un dentifrice n’avait pas une valeur énorme, ils avaient autre chose à faire que de s’occuper de la perte d’un dentifrice. “Moi je pense qu’ils s’intéresseraient plus à ton hobby de vider les poches des gens plutôt qu’à ta plainte.” répondit Warner sur le ton de la confidence avec un sourire amusé. Du coup, il pouvait lui voler son dentifrice en paix. Alors que le troisième cocktail arrivait, Kara demanda à Warner de lui dire quelque chose qu’elle ne savait pas sur lui. Ca laissait un très large éventail de possibilité ça mais le jeune homme choisit de confier que ses parents les destinait à devenir chef d’entreprise. “Moi aussi. L’entreprise aurait probablement coulée très vite si j’en étais à la tête.” Il n’était pas fait pour le monde des affaires. Il fallait être un requin pour ça et il était tout sauf un requin. Il lui demanda à son tour quelque chose et celle-ci avoua qu’elle n’avait pas beaucoup d’amis. “Je m’en doutais un peu.” répondit-il pas surpris le moins du monde. “Tu sais, tu te ferais peut-être plus facilement des amis si tu ne volais pas tous les gens que tu rencontres. Enfin, je dis juste ça comme ça…” Après, elle savait déjà ce qu’il pensait de son activité alors il n’allait pas parler de ça pendant des heures, en plus son tour était revenu et Warner devait trouver autre chose à ajouter. “Ma soeur est un tyran.” C’était facilement quelque chose qu’elle ne savait pas parce qu’il ne parlait pas tant que ça de sa famille. Il attendit ensuite qu’elle parle parce que c’était son tour à nouveau.

Les deux colocataires passaient un bon moment à boire des cocktails tous les deux, Kara n’avait jamais un aussi bon moment avec Warner il était beaucoup plus drôle quand il avait bu. Peut-être que c’est le fait qu’ils avaient bu tous les deux qui faisait qu’ils discutaient plus facilement aussi. Enfin Warner prenait un peu trop ses aises, s’accordant une réflexion sur les activités de Kara “Je vois pas du tout pourquoi, c’est un hobby comme les autres” dit-elle en prenant un air angélique qui n’allait convaincre personne. Surtout pas Warner qui n’était pas passé loin de voir son portefeuille disparaître. Les deux colocataires commencèrent alors un nouveau jeu, celui de se donner des informations personnelles l’un sur l’autre pour apprendre à se connaître. Il n’est jamais trop tard pour apprendre à connaître son colocataire, la première information de Warner concernait son avenir de chef d’entreprise “Je pense que tu as bien fait de te tourner vers le journalisme plutôt” dit-elle en riant toujours, il était trop gentil pour être chef d’entreprise c’était une certitude. Pour sa première révélation, Kara avait réfléchi longtemps mais n’avait pas dit quelque chose de si important surtout que c’était prévisible. “Moi qui pensais que c’était comme ça qu’on se faisait des amis” dit-elle ironiquement parce qu’elle n’avait jamais fait cette activité dans ce but mais bien pour l’argent qu’elle gagnait “Pourtant avec toi ça a marché on est amis maintenant non ?” elle était pas sûre mais il était ce qui se rapprochait le plus d’un ami pour elle, mais qu’est-ce qu’elle y connaissait après tout. Elle bu une gorgée du nouveau cocktail qui lui plaisait beaucoup, elle le tendit à Warner sans un mot pour connaître son avis et voir sa tête quand il le boirait. La dernière révélation du jeune homme déçue Kara et n’ayant pas sa langue dans sa poche elle lui fit remarquer “c’est quoi cette révélation en carton” elle fit mine de bouder pour lui montrer son mécontentement, “dis moi autre chose de plus intéressant sinon j’arrête de jouer” dit-elle pleinement consciente qu’elle agissait comme une vrai gamine.

Warner avait très envie de voir Kara aller porter plainte aux commissariats pour enlèvement de dentifrice. Il n’était pas sûre qu’elle aime mettre les pieds dans un endroit comme ça, on sait jamais si ils s’intéressaient à ses autres activités pas tout à fait légales. Il ne se serait pas autorisé ce genre de commentaire mais ce soir, il était plus détendu que d’habitude, l’alcool aidait peut-être. Bien sûr, en l’entendant parler, Kara fit l’innocente, déclarant qu’elle avait des hobbies comme les autres. “Veux-tu vraiment que je leur demande ce qu’ils en pensent ?” demanda Warner amusé, en fronçant les sourcils. Ils se mirent ensuite à parler de choses un peu plus personnelles, leur verre devant eux. Warner confia ainsi qu’il aurait pu devenir chef d’entreprise. C’est en tout cas ce que ses parents le destinaient à faire mais il avait emprunté une autre voie. Kara avait l’air de croire qu’il avait bien fait et elle avait raison, il se serait tellement fait bouffer. “J’aurais aimé que mes parents soient d’accords avec toi.” Enfin après, ils ne l’avaient pas non plus renié, il lui avait juste jeté le même regard déçus et blasés qu’il recevait tout le temps. Se demandant ce qu’ils avaient fait pour avoir un fils pareil. Kara avoua elle qu’elle n’avait pas beaucoup d’amis et Warner se sentit obligé de l’informer qu’elle ne s’y prenait pas de la bonne manière pour se faire des amis. Elle répondit d’abord ironiquement à ça et lui demanda ensuite s’ils étaient amis. “Bien sûr qu’on est ami.” répondit-il aussitôt, sans la moindre hésitation. “Mais, je suis un cas à part moi.” Il haussa les épaules, ils avaient déjà établis qu’il était beaucoup trop gentil de toute manière. C’était à son tour et Warner n’avait pas grand-chose à dire, il parla donc de quelque chose plus ou moins bidon et cela ne passa pas pour Kara. C’était un bébé et rien n’obligeait Warner à lui céder et il soupira. “Des fois, je me demande si j’ai bien fait d’aménager ici.” avoua-t-il donc à Kara. Surtout ces derniers temps parce que les choses étaient un peu compliquées.

Kara tenait beaucoup à son dentifrice et c’était son droit, elle ne voulait pas qu’il soit maltraité et kidnappé par Warner. Elle était sûre qu’il lui ferait du mal en plus, cruel comme il était. Oui son délire partait loin mais elle y croyait dur comme fer. Enfin, d’après Warner les policiers ne seraient pas intéressés pas sa plainte et plutôt par ce qu’il appelait son hobby. Cette expression fit sourire Kara, qui fit remarquer à son colocataire que c’était un hobby comme les autres. On aurait aussi pu dire un travail pour elle. “J’aurais bien voulu mais il y a pas l’air d’en avoir dans le coin donc tant pis” et ça arrangeait bien Kara parce que bien sur elle racontait n’importe quoi, sachant pertinemment que Warner n’était pas dupe. Enfin, Kara lança ensuite un nouveau jeu et apprit ainsi que Warner était voué à devenir chef d’entreprise ce qui ne lui aurait pas du tout été, mais apparemment ça avait été la source de problème avec ses parents. C’était quelque chose que Kara ne connaissait pas mais qui devait être difficile parfois, devoir satisfaire les envies de ses parents et être susceptible de les décevoir. Elle préféra donc ne rien répondre, de peur de dire quelque chose qui ne fallait pas. C’était donc à son tour et elle avoua à Warner qu’elle n’avait pas beaucoup d’amis, il lui fit remarquer que son activité devait y être beaucoup et il fallait le reconnaître ça ne devait pas beaucoup aider mais ça avait toujours été le cas depuis aussi loin qu’elle pouvait s’en souvenir. Mais bon, Warner était son ami maintenant ce qui était une bonne chose, elle lui avait quand même demandé pour vérifier que c’était le cas. “Je suis quand même contente d’avoir décidé de te voler ton portefeuille ce jour là on ne serait pas amis sinon” oui c’était un peu ridicule dit comme ça mais elle savait que Warner comprendrait ce qu’elle voulait dire. Si lors de la première révélation Warner avait joué le jeu, la deuxième information qu’il lui donna ne convint pas du tout à Kara et elle ne manqua pas de lui dire. Elle n’avait pas sa langue dans sa poche quand il le fallait et surtout ce soir alors qu’elle avait bu. Elle eu de la chance, Warner ne chercha pas à argumenter et lui dit quelque chose d’autres qu’elle ne savait pas trop comment interpréter “Pourquoi tu penses ça ?” lui demanda-t-elle, elle imaginait qu’il ne devait pas être heureux ici pour penser ça mais rien ne lui avait vraiment fait penser ça avant mis à part le jour où il était arrivé de mauvais humeur à l’appartement. Peut-être que ça avait un lien avec ce qu’il lui avait dit ce jour là. “Pourquoi est-ce que tu as aménagé ici au départ ?” peut-être était-il venu pour quelqu’un, elle se rendait compte qu’elle ne savait vraiment rien de lui et se félicita alors d’avoir lancé ce jeu.

Warner n’était pas dupe à propos de ce que Kara disait. Il savait qu’elle n’irait pas au poste parce qu’une partie d’elle devait avoir trop peur qu’il la relie à une quelconque activité illégale. Il savait aussi que s’il allait parler de son hobby les policiers ne jugeraient pas qu’il s’agissait d’un hobby comme les autres comme disait Kara. Mais elle avait raison, c’était une bonne chose qu’il n’y en ait pas dans le coin. “C’est triste. Tu veux qu’on aille en trouver quelque part ?” demanda-t-il avec un air innocent. Il savait où en trouver après tout. Ce sujet passé, ils continuèrent de boire des cocktails en jouant à se poser des questions. Warner avait parlé rapidement de lui et puis Kara aussi d’elle, de son manque d’ami. Mais Warner était un de ses amis donc ça lui en faisait au moins un. La jeune femme avoua alors qu’elle était contente d’avoir décidé de voler son portefeuille ce jour-là. C’est vrai que, sans ça, ils ne seraient certainement pas devenu amis. C’était quand même difficile à imaginer que malgré ça, ils étaient devenus amis. “Moi je suis content que tu n’ai pas réussi à voler mon portefeuille.” Pas que parce qu’ils étaient devenus amis mais aussi parce que ça aurait été pénible de faire toutes les démarches si elle lui avait volé son portefeuille. Ce fut à nouveau au tour de Warner et celui-ci avoua que des fois, il lui arrivait de se demander s’il avait bien fait d’habiter ici. Elle lui demanda bien sûr pourquoi il pensait ça. “J’ai l’impression que tout est compliqué depuis que j’habite ici.” Ce n’était pas forcément vrai, il aimait son boulot et ce qu’il faisait. C’était juste d’avoir retrouvé Eliza qui était compliqué. D’autant plus parce qu’il n’arrivait pas à se détacher d’elle. Elle lui demanda ensuite pourquoi il avait aménagé ici au départ et Warner prit une gorgée du cocktail avant de lui répondre. “Pour le boulot.” Tout simplement, il avait eu une meilleure opportunité ici. “Mais c’est à ton tour maintenant.” ajouta-t-il ensuite. Il venait de répondre à deux questions en plus là.

Kara plaisantait avec Warner sur le fait qu’être pickpocket était un hobby comme un autre, elle allait jusqu’à dire que c’était dommage qu’il n’y avait pas de policier dans les environs parce qu’elle était sûre qu’il aurait été dans son sens, tout cela était bien sur faux et ils le savaient tous les deux. “Peut-être une autre fois, j’ai encore des cocktails à goûter” lui dit-elle alors, même si en réalité son peut-être voulait dire jamais. Mais une chose était sûre c’est que s’ils allaient voir un policier pour lui parler du fait que Kara était pickpocket alors qu’ils étaient tous les deux bourrés il y avait de fortes chances qu’ils finissent leur soirée en cellule de dégrisement. Cet hobby de Kara était la raison pour laquelle elle n’avait pas beaucoup d’amis selon Warner mais elle ne comprenait pas pourquoi il pensait ça, c’est justement comme ça qu’elle avait fait sa connaissance et elle lui avoua même qu’elle en était contente. C’était sans aucun doute l’alcool qui parlait parce que même si elle le voyait comme un ami, elle n’était pas du genre à trop s’épandre en tant normal, de peur de perdre toute personne de qui elle serait trop proche. “Je suis d’accord, si j’avais réussi on aurait pas fait connaissance” elle aurait juste gagné un peu de monnaie, alors qu’en se faisant prendre elle avait gagné un lieu où vivre et un ami. Elle avait gagné au change et de loin. Leur jeu des révélations continua ensuite, Kara ne put s’empêcher de poser des questions à Warner pour tout savoir et elle fut contente qu’il lui réponde sans se plaindre. Elle hocha simplement lorsqu’il lui répondit. S’il lui avait répondu sans problème, il lui rappela bien vite que c’était son tour de jouer, il ne perdait pas le nord. “J’ai jamais connu mon père et ma mère m’a abandonnée alors que j’avais un an” dit-elle simplement, le plus naturellement possible avant de porter son verre à ses lèvres. Cette révélation était sortie comme ça alors que c’est quelque chose dont elle évitait toujours de parler, mais elle avait bu et pensait qu’elle pouvait faire confiance à Warner. Elle appréhendait quand même ce qu’il allait dire ensuite.

Même si elle racontait beaucoup n’importe quoi, Kara marquait quand même un bon point là, ils avaient encore beaucoup de cocktails à goûter là. Mais après ça, peut-être qu’ils iraient vraiment trouvé les flics… ou pas, ce n’était certainement pas une bonne idée. Surtout pour Kara en fait. Ils se mirent ensuite à parler de choses plus personnelles. C’est Kara qui avait lancé ça et Warner se laissa prendre au jeu, il ne savait pas trop pourquoi. Ils en virent à parler de leur amitié. Parce que d’après l’anglais, c’était parce qu’elle volait les gens que Kara n’avait pas son ami. Mais lui, il était quand même son ami. Parce qu’il était stupide peut-être ou parce qu’il voulait voir du bon chez les gens souvent mais des fois, ça pourrait lui faire du tort. Avec Kara, ça n’était visiblement pas le cas. Il était content qu’elle ait essayé de le voler et n’ait pas réussi parce que sans ça, ils n’auraient pas fait connaissance. Son appartement serait toujours bien tranquille et bien vide. “C’est ça oui !” Il prit une nouvelle gorgée et fit signe au barman de leur resservir un autre cocktail. Ca ferait un de moins sur la liste comme ça. “Par simple curiosité, ça t’arrive souvent de te faire prendre comme ça ?” demanda-t-il ensuite. Il s’était toujours demandé si Kara était une bonne voleuse mais il n’avait pas tellement l’impression que ce soit le cas. Ils continuèrent un peu de parler et la jeune femme avoua finalement qu’elle n’avait pas connu sa mère et que son père l’avait abandonné. “Ca n’a pas du être facile tous les jours.” répondit Warner. Il n’était pas vraiment étonné par cet aveu, il avait déjà dans l’impression que Kara n’était pas très entourée sur le plan familial. “Ils ne s’en rendent sûrement pas compte mais ils ont beaucoup manqué en t’abandonnant.” ajouta-t-il ensuite. Ils avaient beaucoup de chance d’avoir une fille comme Kara et ils ne le savaient même pas, c’était triste quand même. “T’as déjà eu envie de les retrouver ?”

Leur avancée dans la dégustation de cocktails était bonne mais il leur en restait un certain nombre à boire encore pour pouvoir avoir terminer. Leur soirée était donc encore loin d’être terminée. Ils avaient tous les deux assez bu pour avoir commencé un jeu qui consistait pour les deux colocataires à révéler à l’autre quelque chose qu’il ne savait pas sur lui. Pour elle comme pour Warner qui n’étaient pas très loquace de base il était nécessaire d’avoir bu pour faire un jeu tel que celui là. Kara avait ainsi pu découvrir quelques choses sur Warner et elle-même lui avait révélé quelques informations comme son manque d’ami dû notamment à son activité de pickpocket. Warner se montrait d’ailleurs plus curieux à ce sujet que d’habitude; en général il évitait plutôt le sujet mais pas ce soir “Disons que je me suis fait prendre plus de fois que je voudrais bien l’avouer” mais elle avait toujours eu relativement de la chance et les choses s’étaient réglées sans qu’elle est à faire à la police. La fois où elle avait eu le plus chaud c’est quand elle s’était retrouvée en boite avec Solal qui l’avait menacée alors que ironie du sort, ce soir-là elle n’avait justement rien piqué. La révélation suivante de Kara, l’étonna elle-même puisqu’elle lui parla de ses parents sujet qu’elle évitait à tout pris. Ca aurait pu être un signe qu’elle devrait arrêter de boire mais elle n’en fit rien et commanda même un nouveau verre arrivant au bout de celui qu’elle buvait. “Ce n’était pas si horrible” dit-elle quand Warner lui fit remarquer que ça n’avait pas du être facile tous les jours, elle avait beau avoir bu elle n’aimait pas que les gens aient pitié d’elle alors même si ça n’avait pas été facile elle préférait prétendre le contraire. Le compliment qu’il lui fit ensuite la toucha vraiment, elle était vraiment contente d’être son amie. “Merci” fut la seule chose qu’elle arriva à dire mais elle espérait qu’il comprenait qu’elle le pensait réellement, c’est juste qu’elle n’avait pas les mots pour le dire. La question suivante qu’il lui posa était plus délicate “J’y ai souvent pensé mais j’ai jamais osé. J’ai trop peur d’être déçue” déçue de quoi elle ne savait pas, c’est pas comme si elle avait une image idyllique de parents absents qui l’avaient lachement abandonnée.