(fb) you are bringing out a different kind of me. (naleya) / -18

Suite à ce second orgasme, je ris en lui disant qu’elle risque de me tuer à force de m’épuiser. Rire qui s’intensifie face à ce qu'elle me rétorque. J’approuve cependant ses dires, il ne peut en être autrement. « J'ai pas envie de m’en passer non plus. » De son corps, de sexe avec elle... D'elle tout court, en fait, même si ça, c'est plus dur à l'avouer et à l'assumer que pour le reste. J'ai conscience que je me suis attaché à la jeune femme, bien plus que ce que j'avais prévu, et que si je veux m'en détacher, il faut qu'on arrête. Passer encore plus de temps avec elle ne me fera qu'intensifier tout ça, je l'ai compris à présent. Sauf que je ne peux pas. J’ai ce besoin complètement fou d’être près d'elle, comme ce soir, la nuit de Noël, où je n'ai pas pu me résoudre à finir ma soirée de fête ailleurs que dans son lit. Enfin, je ne dois pas cogiter ce soir et juste profiter du moment. Naleya me ramène d'ailleurs à la réalité lorsqu'elle sort mon sexe du sien pour retirer le préservatif. Elle le jette, puis se replace sur moi, m'embrassant et me souhaitant un joyeux noël. Je souris contre ses lèvres, glisse une main sur sa nuque pour répondre plus tendrement à son baiser, avant de souffler : « Je reviens. » Sans attendre, je la fais basculer sur le côté, me lève et pars dans ma chambre. Je reviens quelques courtes minutes plus tard, un paquet dans les mains et un léger sourire sur les lèvres. « Je t'avais dit que j'avais un cadeau. Joyeux noël. » Je lui tends ce que j'ai en main et reviens m'installer à ses côtés, la regardant ouvrir le fameux présent. Qui en soit n'est pas grand chose. Un pull de noël, du même genre que celui qu'elle m'a vu recevoir en avance de ma mère il y a quelques jours. Elle s'en était foutue, et ça m'est paru comme une évidence de lui en offrir un. On sera ridicules à deux comme ça. Et en pensant à ma mère, ça me rappelle un truc qu'elle m'a demandé ce soir. « Ma mère m'a demandé pourquoi t’étais pas là ce soir, tout comme les invités qui m'ont demandés où j'avais caché ma copine. Visiblement, elle a dit qu'on est ensemble. » Je lâche un petit rire. Sur le coup, j'avais été surpris. À présent, je trouve ça marrant, bien que je ne comprenne toujours pas pourquoi elle a pensé ça. Ou plutôt, j'essaie de me convaincre qu'il n'y a aucune raison à ça.

« J'ai pas envie de m’en passer non plus. » Il ne se rend surement pas compte du bien que ça lui fait d’entendre qu’il pense la même chose qu’elle. C’est rassurant de savoir qu’elle n’est pas la seule à ne pas se lasser de tout ça, malgré un départ plutôt chaotique entre eux et un truc qu’ils croyaient tous les deux ne voir se produire qu’une fois. « Je reviens. » Il la fait basculer et se lève, pendant qu’elle s’installe confortablement sous sa couette, au chaud. Elle est surprise quand elle le voit revenir avec un paquet dans les mains. Ça ne lui avait pas paru bizarre qu’il aille dans sa chambre, surement parti récupérer un truc avant de dormir, mais maintenant elle se pose des questions. « Je t'avais dit que j'avais un cadeau. Joyeux noël. » Se sont des yeux étonnés qu’elle pose sur lui en se redressant et en attrapant ce qu’il lui tend, mais au moment où elle l’ouvre son expression change et elle se met à rire. Un pull du même genre que celui avec lequel elle l’avait vu quelques jours plus tôt, et elle ne s’était pas gênée pour se foutre de lui. Juste retour de bâton, maintenant c’est lui qui va pouvoir se foutre d’elle. Vêtement aussitôt enfilé, elle se tourne vers lui, l’arborant fièrement. « De quoi j’ai l’air ? » Elle pourrait être ridicule, elle s’en fout, ça lui fait plaisir, et être ridicule avec lui ça la dérange moins. Ses bras passent autour du cou d’Anton et elle s’approche pour l’embrasser doucement, reculant la tête après quelques secondes. « Merci. Mais j’ai pas de cadeau pour toi moi. » Une petite moue apparaît sur ses lèvres parce qu’elle se sent un peu nulle maintenant. Elle n’a pas pensé à ça parce que ce n’est pas le genre de relation qu’ils ont. Elle ne pensait pas du moins, mais est-ce qu’elle s’est trompée ? Comme d’habitude les questions commencent à venir se bousculer dans sa tête, mais ses réflexions sont interrompues. « Ma mère m'a demandé pourquoi t’étais pas là ce soir, tout comme les invités qui m'ont demandés où j'avais caché ma copine. Visiblement, elle a dit qu'on est ensemble. » Une nouvelle fois elle ne cache pas sa surprise, encore plus cette fois. « Pourquoi elle a dit ça ? » C’est surprenant, surtout en sachant qu’elle ne l’a vue qu’une fois et qu’à part manger ils n’ont rien fait. Rien qui puisse lui faire penser ça selon Naleya en tout cas. « On sait que tes parents ont très bien capté ton sous-entendu sur la boxe en tout cas. Tu crois que c’est pour ça ? » Elle ne voit pas d’autre explication. Pendant ce petit moment bizarre à table ils ont compris qu’ils couchaient ensembles et, comme la plupart des mamans, elle a extrapolé. Sans savoir que son fils est un Don Juan qui passe dans beaucoup de lits, ce qui semblerait plutôt normal qu'elle ne sache pas ça.

Elle est surprise à la vision de mon cadeau, ce que je comprends, puis éclate de rire en découvrant le contenu, me faisant rire à mon tour. Se levant du lit, elle l'enfile, me questionnant sur ce que ça donne sur elle, avant de s'accrocher à mon cou pour m'embrasser. Je souris contre ses lèvres et glisse mes mains sous le pull, positionnant mes paumes sur ses hanches pour retrouver la délicieuse chaleur que dégage son corps. « Mh... T'es magnifiquement ridicule. » Que je lâche avec amusement et beaucoup d'espiègleries, avant de joindre nos lèvres pour un baiser tout aussi doux que celui juste avant. J’hausse un sourcil à ce qu'elle dit dès la séparation de nos bouches. « Tu sais, je vois pas ça comme un cadeau moi. » J'arbore une légère moue moi aussi, contrarié qu'elle soit contrariée. C'est un cercle vicieux cette histoire. En vérité, je me fiche pas mal de ne pas avoir eu de cadeau de sa part. Notre relation n'est pas de ce type-là, on ne fait que s'amuser un peu -beaucoup- l'un avec l'autre, rien de plus. Il n'y a aucune raison de s'offrir mutuellement quelque chose pour Noël... Quoi que, les orgasmes comptent comme cadeaux ? « Je voulais juste te faire payer tes moqueries. Fallait pas critiquer. » J'ajoute, affichant un immense sourire. Maintenant, elle aussi possède un pull ridicule. On est désormais sur le même pied d'égalité, je vais pouvoir me moquer à mon tour. Même si avec un tel accoutrement effroyablement moche, elle reste magnifique cette femme. Je pourrais jamais lui résister, et ça même en y mettant toutes mes forces. L'attirance est bien trop puissante. Enfin... Est-ce seulement et véritablement une simple attirance ? J'en doute de plus en plus, mais je préfère laisser ça en suspens. C'est trop de réflexion, trop de remise en question aussi. Alors je fais ce que je sais faire de mieux : enterrer ce qui me dérange au fin fond de mon cerveau. À la place de ces interrogations, j’évoque les propos que ma mère a énoncés ce soir, paroles qui surprennent Naleya. Son évocation du sous-entendu sur la boxe me fait légèrement rire. « Ça doit être pour ça, oui. Elle s'imagine sûrement que baiser avec une fille signifie sortir avec. » Ouais, c'est sûrement pour ça. Ce qui voudrait dire que j'ai plein de copines, ou du moins, j'en ai eu plusieurs par le passé. Depuis plus d'un mois, je n'ai pas couché avec une autre que Naleya et, étrangement, je suis bien plus épanoui sur le plan sexuel que lorsque j'enchaînais les conquêtes. Un frisson me parcourt le corps et vient chasser ces idées de ma tête. C'est vrai que je suis encore à poil moi, le soldat tendu dans une semi-érection d'ailleurs. Elle m'excite trop cette nana, même avec ce pull. « Je crois que j'ai un peu froid. Tu veux bien me réchauffer sous ta couette ? » Que je lui demande donc, rapprochant son corps du mien et déposant un baiser du bout des lèvres sur les siennes.

« Mh... T'es magnifiquement ridicule. » Elle laisse son rire résonner dans la chambre et, avant qu’il ne pose les lèvres contre les siennes, elle a quand même le temps de froncer le nez et de tirer la langue comme une enfant. Faisant ensuite une remarque qui le fait arquer un sourcil quand leurs bouches se séparent. « Tu sais, je vois pas ça comme un cadeau moi. » Elle ne peut pas s’empêcher de laisser tomber sa petite moue pour la remplacer par un sourire quand elle voit sa moue à lui, bien trop craquante pour que ça ne la fasse pas fondre. Elle n’oublie cependant pas pour autant qu’elle se sent malgré tout un peu coupable de n’avoir rien à lui offrir en retour. « Je voulais juste te faire payer tes moqueries. Fallait pas critiquer. » Puis son sourire il devient taquin, comme la lueur dans ses yeux, et une envie de le chercher un peu pour l’embêter lui fait afficher un petit air de défi. « Je regrette pas spécialement pour le coup, t’es pas très doué pour faire payer. » Elle ne devrait pas dire ça, parce qu’elle sait comment il est et qu’il pourrait très bien avoir envie de vraiment lui faire payer après ça, mais elle aime beaucoup trop le taquiner pour résister. Elle n’a plus qu’à espérer que s’il se décide vraiment à le faire, il ne sera juste quand même pas trop dur avec elle. Elle n’a pas le temps de réfléchir plus longtemps à cette possible vengeance, trop étonnée par ce qu’il lui apprend sur les propos de sa mère. « Ça doit être pour ça, oui. Elle s'imagine sûrement que baiser avec une fille signifie sortir avec. » Ça fait rire Naleya, une nouvelle fois. Si ce n’est pas ce qu’elle imagine, c’est surement ce qu’elle souhaiterait en tout cas, avoir un enfant bien rangé, mais ça ce n’est pas Anton. « Ou elle s’imagine surtout pas que son fils chéri d’amour est un goujat. » Elle n’a évidemment pas envie qu’il le prenne mal, parce que ce n’est pas méchant, mais il ne peut qu’avouer que c’est la vérité, alors elle adoucit cette remarque en posant doucement ses lèvres contre les siennes et en souriant. C’est malgré tout un truc qui lui fait un petit pincement. Même si elle ne l’avouera jamais, plus les jours passent et plus ça l’embête qu’il aime juste jouer avec les femmes. Juste jouer avec elle. Jouer avec d’autres aussi. « Je crois que j'ai un peu froid. Tu veux bien me réchauffer sous ta couette ? » Il l’embrasse et elle oublie ce à quoi elle était en train de penser, ce qu’il propose étant bien plus intéressant que de se prendre la tête avec tout ça. « Je peux te réchauffer avec mon superbe nouveau pull. » Nouveau sourire taquin puis elle se laisse retomber dans le lit, l’attirant avec elle et se blottissant contre lui après avoir remonté la couette.

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NOUVEL AN
Si on lui posait la question de comment elle s’est retrouvée à passer la soirée du nouvel an seule avec Anton, elle n’aurait aucune idée de quelle réponse donner. Fêter ça à deux, c’est un truc qui ne lui est jamais arrivé, vraiment jamais. Pas même les fois où elle était en couple ce jour-là. Elle n’a jamais eu l’envie de se passer de ses amis et de ne pas être avec eux. Pourtant aujourd’hui elle le fait sans le regretter et sans vouloir être ailleurs, ni avec personne d’autre. Mais elle ne sait pas pourquoi, ni comment ils en sont arrivés là. Peu importe, la seule chose à laquelle elle pense c’est qu’ils vont forcément passer un bon moment et que, pour une fois, ce n’est pas qu’à la télé qu’elle verra le fameux décompte de Times Square. Mettant la dernière touche à son maquillage, en finissant par se parfumer légèrement, elle range ses affaires dans le tiroir et se retourne quand Anton revient dans la salle de bain, tout prêt lui aussi. S’appuyant contre le rebord du meuble, elle l’observe lentement de haut en bas tout en se mordillant la lèvre inférieure. « T’es beau. » C’est évident ça et il le sait, elle n’a pas besoin de le dire pour qu’il le sache, mais il l’est encore plus quand il s’habille de cette façon. « Ce serait plus facile d’être motivée à sortir si tu l’étais moins. » Tellement plus facile. Là elle a plutôt envie de lui retirer ses vêtements qui le rendent si excitant et de lui sauter dessus pour qu’ils finissent dans l’un de leurs lits. Mais elle saura être raisonnable, parce qu’elle a quand même vraiment envie de profiter de cette soirée dehors et qu’elle sait que ce n’est que partie remise, juste quelques petites heures de plus à attendre avant que ça arrive.

Elle me défit ouvertement et j'en ris. « Joue pas avec le feu, Nayela, tu finiras par te brûler. » Elle le sait, pourtant. À force de me provoquer, je finirais par la faire payer d'une façon bien plus radicale... Du moins, j’essaierai. Je ne suis pas convaincu moi-même de réussir à le faire, étant déjà bien trop accro à nos ébats, à son corps. À elle ? Sûrement aussi, mais je ne l’avouerais pas. Je prendrais toujours le sexe en prétexte parce que personne ne me rend accro aussi facilement, aussi rapidement, je ne peux pas assumer ça. À son tour de rire à mes propos, chose qui m'amuse jusqu'à ce qu'elle me traite de goujat. J'ouvre la bouche, mais ne peux rien rétorquer, la demoiselle joignant nos lèvres en vitesse. Forcément, je ne peux pas résister et l’embrasse en retour, avant de lâcher contre ses lèvres : « Le goujat, il va arrêter de te baiser, tu vas voir. » Je râle, juste pour la forme. En vérité, je ne le prends pas mal, elle a raison, je suppose. Enfin, dernièrement, je couche exclusivement qu'avec Naleya, ça atténue un peu le truc, non ? Frissonnant à cause de la fraîcheur et de ma nudité, je lui demande de me réchauffer, ce qu’elle accepte de faire avec un plaisir non dissimulé. « Je savais que je pouvais compter sur toi. » Et sans attendre plus longtemps, on se faufile sous la couette, se blottissant l'un contre l'autre pour débuter une nuit de sommeil qui promet d'être longue.

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NOUVEL AN
J'ai menti pour ce soir, je devrais avoir honte de finir l’année ainsi, mais même pas. Mes parents pensent que je suis avec mes colocs, eux pensent que je passe la soirée avec des potes et, ces derniers pensent que je me trouve avec ma famille. Alors qu'en fait, ce dernier jour de l'année, je le fête en compagnie de Naleya et seulement elle. C’est une première. Lorsque j’étais en couple, je passais les fêtes avec ma copine, mais avec d'autres personnes aussi, que ça soit des amis ou de la famille. Là, je ne suis même pas en couple avec la demoiselle et il n'y aura qu'elle et moi. Une chose qui me convient parfaitement. Je n'ai besoin de personne d'autre pour passer une soirée parfaite, j'en suis intimement convaincu. Et même que pour elle, pour lui plaire tout particulièrement, je me prépare avec plus d'attention que pour les autres Nouvel An. Je soigne mon apparence, bien que je sais d'avance qu'une fois de retour à la maison, mes vêtements ne feront pas long feu. Le désir et la passion prennent rapidement le pas dès qu'on se retrouve tous les deux dans une pièce, c'est inouï, je n'ai jamais ressentit autant d’attirance aussi incontrôlable pour une femme. Réfléchissant tout en marchant vers la salle de bain, le fil de mes pensées s'interrompt dès que je vois la belle. Putain. C'est la seule chose qui me vient en tête. Sa beauté me subjugue et ses paroles me font rapidement comprendre que je ne suis pas le seul en état d'excitation à présent. Ça me fait sourire. Elle me fait sourire. Je me rapproche, me plaçant face à elle et posant mes mains sur sa taille. Mes yeux dévient vers l’endroit où se situent mes mains, avant de remonter vers son visage et j’affiche ensuite une petite moue. « Si tu savais à quel point j’ai envie de remonter ta robe sur ta taille et de te prendre là, sur ce meuble. » Rien qu'en parlant, je l'imagine debout sur ses talons vertigineux qui élèvent un peu plus sa taille à hauteur de mon entrejambe, avec moi la prenant par derrière avec vigueur, le bruit de mon bassin qui cogne fortement contre son cul résonnant déjà comme la plus parfaite des mélodies. Ça ne fait que rendre l’idée encore plus tentante et mon corps se colle automatiquement au sien, mais il ne faut pas que je cède au désir de chair. Pas alors qu’on doit partir pour espérer avoir une bonne place afin de tout voir convenablement. « Mais ça attendra après minuit. Ça n’en sera que meilleur. » En guise de mise en bouche, je dépose furtivement mes lèvres sur les siennes pour ne pas attiser le feu qui me consume et ne désirant pas non plus ruiner son rouge en lèvres en la galochant comme un sauvage. Je me sépare ensuite d’elle et me dirige vers ma chambre, avant de me retourner. « Et Naleya, t’es magnifique. » Comme toujours, j’ai envie de dire. Je vais en faire des jaloux ce soir, pour mon plus grand plaisir. Récupérant ma veste, je rejoins la belle qui est déjà descendue à la porte d’entrée, puis on quitte la maison pour nous diriger vers Times Square. Lieu symbolique en cette soirée qu’on finit par rejoindre après environ une trentaine de minutes dans les transports en commun. Sur place, on se faufile dans la foule déjà bien présente, la main de la demoiselle dans la mienne afin de ne pas se perdre, recherchant une place qui nous conviendrait. « Ici, ça t’irais ? » Que je lui demande en m’arrêtant de marcher et me tournant vers elle. Je suis bien plus grand qu’elle, même si avec les talons elle me rattrape un peu ce soir, alors son avis prime avant le mien.

NOUVEL AN
Zapper ses amis pour un mec avec qui elle n’est même pas en couple, elle ne l’avait jamais fait, et ce n’est pas très cool c’est vrai. Mais tant pis, la vérité c’est qu’elle s’en fout. Et quand elle voit Anton entrer dans la salle de bain, elle le regrette encore moins. Elle n’a jamais trouvé un homme aussi beau que lui, et si elle n’est pas prête à lui dire de cette façon, elle ne peut cependant pas s’empêcher de lui dire qu’il l’est et lui donne des envies de ne pas quitter cette maison ce soir. Remarque qui le fait sourire et il s’approche d’elle, posant les mains sur sa taille. « Si tu savais à quel point j’ai envie de remonter ta robe sur ta taille et de te prendre là, sur ce meuble. » Comment est-ce qu’il veut que ça s’arrange en lui disant des choses comme ça. Quelques mots et il se met à l’exciter encore plus, parce qu’elle l’imagine très bien en train de la prendre sur ce meuble. Elle en perd son latin un instant et, dans un premier temps, tout ce qu’elle arrive à faire sortir de sa bouche c’est un grognement de frustration. « Hmm, tais-toi, ou on va jamais sortir d’ici. » S’il n’en rajoute ne serait-ce qu’une petite couche, elle doute pouvoir continuer à se retenir de lui sauter dessus. Son corps qu’il colle contre le sien est déjà une tentation énorme. « Mais ça attendra après minuit. Ça n’en sera que meilleur. » Il l’embrasse rapidement et ça l’arrange autant que ça l’embête. Elle en veut plus que ça, mais il a raison, ils doivent partir. « A minuit une, on rentre. » Le temps de se dire bonne année et hop, ils filent dans les transports, ça c’est un bon programme. « Et Naleya, t’es magnifique. » Elle le regarde retourner dans sa chambre en souriant comme une idiote, un sourire qu’elle a bien du mal à effacer, même pendant tout le long du trajet jusqu’à Times Square. La foule est déjà dense quand ils arrivent mais ils réussissent à trouver une petite place plutôt pas mal. « Ici, ça t’irais ? » Elle jette à peine un coup d’œil autour d’elle avant de lui répondre, de toute façon vu le monde, où qu’ils soient, ça ne changera surement pas grand-chose. « C’est parfait. » Pendant une seconde elle est tentée d’ajouter que tant qu’il est là c’est parfait, mais elle retient ses paroles. Ce serait bizarre de dire ça, du moins elle croit, elle ne sait pas trop, et comme elle n’est pas certaine de l’impact de ces quelques petits mots, elle préfère se taire. Son regard se balade autour d’elle un peu plus attentivement cette fois, observant les gens autour d’elle. Des adultes, des enfants aussi, et même un petit chien dans les bras de la femme à côté d’eux. Et elle remarque aussi que si certains sont habillés comme eux, tenues de fêtes, beaucoup d’autres ont sorti tout l’attirail pour avoir bien chaud. Ils devraient en prendre de la graine pour la prochaine fois. S’il y a une prochaine fois du moins. « Pourquoi on a eu l’idée de venir ici déjà ? » Maintenant qu’ils sont là, c’est moins sympa que ce qu’elle pensait finalement. Il fait trop froid pour y prendre vraiment du plaisir. Se plaçant face à Anton elle attrape le haut de sa fermeture pour la descendre et ouvrir son manteau. Puis, sans un mot, elle glisse les mains autour de sa taille, sous son manteau, pour se blottir contre lui. Elle a besoin de ça pour survivre à la température extérieure, vraiment, elle n’exagère pas, du tout. De nombreuses minutes passent ainsi, pendant lesquelles ils discutent de tout et de rien, jusqu’à ce qu’elle en ait marre d’attendre. « T’as pas envie d’aller boire un verre ? » Les bars doivent être pleins à craquer, mais tant pis, au moins ils seront au chaud. Ils pourront toujours ressortir une ou deux minutes avant le décompte, ce sera bien suffisant. Mais en tout cas là elle n’en peut plus de rester à patienter sans bouger, elle commence vraiment à avoir les pieds gelés, tout comme le bout de son nez.

Un rire me prend à l’instant où j’entends ses dires, encore plus lorsqu’elle me donne l’heure de notre retour. « A ce que je vois, madame est aussi pressée que moi de finir au lit. » Ou ailleurs, qu’importe, du moment que je peux être en elle et la faire mienne une fois encore. C’est tout ce qui compte finalement. On résiste tant bien que mal à la tentation et on parvient à quitter la maison, ce qui tient du miracle avec nous. Le trajet en transport effectué, on arpente la foule à la recherche d’une place satisfaisante et, quand je pense l’avoir trouvé, je me stoppe et me tourne vers Naleya pour lui demander son avis. Elle tranche après un court instant de réflexion, c’est décidé, nous restons ici. Le silence se fait entre nous et j’en profite pour observer les alentours, histoire de voir si on connaît quelqu’un dans la foule. Ça serait con de se faire prendre la main dans le sac. D’ailleurs, en parlant de main, les nôtres sont toujours jointes et ça ne me perturbe pas plus que ça. Pourtant, j’ai bien conscience de l’image que ça pourrait renvoyer aux personnes qui nous voient, le joli portrait d’un couple. Ça devrait me faire réagir et me faire lâcher sa main, mais en fait, je m’en fous pas mal. Les gens peuvent s’imaginer ce qu’ils veulent, en attendant elle et moi, on sait de quel type est notre relation. Enfin, je crois. Le questionnement de la demoiselle me tire de mes pensées et j’arque un sourcil. « Parce que t’avais jamais vu le Nouvel An sur Times Square. » Ouais, c’est ça la raison. Lorsqu’elle m’avait dit ne l’avoir vu qu’à la télé, je n’avais pas hésité une seule seconde pour lui proposer d’y venir. Ça me tient à cœur qu’elle puisse le voir en vrai. De plus, savoir que ça sera sa première fois, ça m’enchante. Elle aura au moins une première fois avec moi. Je sais que ça devrait rien me faire, mais c’est plus fort que moi, ça me rend... Heureux. Tout simplement. Tranquillement, et après s’être placé face à moi, la jeune femme descend la fermeture de mon manteau sous mon regard interrogateur. Puis, elle s’approche, glissant ses bras autour de ma taille et collant sa tête contre mon torse. Sans rien dire, je passe à mon tour mes bras autour d’elle, petit sourire sur les lèvres. Ouais, là pour le coup, ça n’arrangera pas l’image qu’on donne aux autres. Sauf que je ne peux pas lui refuser ça, je ne peux pas la repousser. J’en suis incapable, j’aime bien trop l’avoir dans mes bras, ça me procure une sensation de bien-être indescriptible. C’est ainsi que les minutes défilent, nous deux enlacés et argumentant sur des sujets banals ou non. Le début de soirée se déroule de cette façon jusqu’à ce qu’elle propose qu’on aille prendre un verre. Il est vrai qu’il ne fait pas très chaud, que l’attente est longue et qu’une bonne bière ne serait pas de refus. « Remonte la fermeture de mon manteau avant. » Que je lui réponds avec amusement. Elle l’a ouvert, elle le referme maintenant, qu’on puisse bouger ensuite. Chose faite, nos mains se retrouvent pour qu’on puisse faire sereinement le chemin inverse, trouvant un bar pas trop loin. Ce dernier est plutôt plein, chose normale ce soir, mais malgré tout, on parvient à se dénicher une table. On s’y installe côte à côte et un serveur nous rejoint dans la foulée pour prendre notre commande. « Un cocktail maison pour la demoiselle et une bière pour moi, merci. » Que je dis sans attendre, ne demandant même pas ce qu’elle veut à Naleya. Pas besoin, je connais plutôt bien ses goûts désormais et je sais que c’est la boisson qu’elle prend dans un bar. Elle ne m’en tiendra pas rigueur, je pense. En portant mon regard sur les alentours, je surprends certains mecs qui zieutent un peu trop vers Naleya. Visiblement, je ne suis pas le seul à qui la belle fait de l’effet. Un sourire se place au coin de mes lèvres lorsque les hommes en question me regardent, ayant bien remarqué la main que je viens de poser sur sa cuisse. Ouais, qu’ils me regardent bien parce qu’ils ne la toucheront pas, eux. Elle est à moi cette femme, je ne partage pas, c’est avec moi qu’elle est arrivée et qu’elle repartira. Déviant de nouveau le regard vers l’objet de tant de désir, j’enfonce un peu plus le clou en déposant un baiser au creux de son cou, prenant le temps de respirer un peu son odeur. Celle de son gel douche mélangé à une dose de parfum, une combinaison parfaite à mon humble avis. « Ton odeur me rend complètement dingue. » Elle en a déjà connaissance, je n’ai aucun doute là-dessus. À se demander si, parfois, elle ne fait pas exprès de venir me retrouver après avoir pris sa douche, même si elle n’a pas besoin de ça pour me donner envie d’elle. « Et ta robe fait un peu trop d’effets aux hommes du bar. » Que j’ajoute, dissimulant cette pointe de jalousie qui me ronge, tout en remontant ma main plus haut sur sa cuisse, glissant le bout de mes doigts sous l’ourlet de sa robe. Au même moment, le serveur revient avec nos boissons et je me redresse pour le remercier, laissant ma main à sa place. L’air de rien, je saisis ma bière et prends une gorgée de celle-ci, tout en caressant sa peau avec mon pouce.

« A ce que je vois, madame est aussi pressée que moi de finir au lit. » Elle ne répond rien mais hoche vivement la tête de haut en bas pour le confirmer. On dit souvent que c’est un truc de mec d’être accro au sexe et de ne pas pouvoir s’en passer, et que les femmes trouvent souvent des excuses parce qu’elles n’ont pas envie. Mais avec elle ce n’est pas vrai, pas du tout. Ou peut-être que c’est lui qui provoque ça chez elle, elle n’en sait rien, mais elle a tout le temps envie de lui. Mais là elle se retient, pas le choix, et ils quittent la maison pour rejoindre Times Square. Rapidement ils trouvent un endroit où se poser parmi la foule, main dans la main. Ils auraient pu se lâcher une fois s’être arrêtés et ne risquant plus de se perdre, mais aucun des deux ne le fait. Elle ne va pas s’en plaindre, surtout que ça réchauffe au moins une de ses mains. Elle n’avait pas pensé au fait qu’elle aurait si froid et elle se demande ce qu’ils sont venus faire là finalement. « Parce que t’avais jamais vu le Nouvel An sur Times Square. » Pas faux, c’est pour elle qu’ils sont là, parce qu’elle avait eu l’envie de voir l’ambiance au moins une fois dans sa vie. C’est un évènement qui rassemble une foule immense et dont on parle dans le monde entier, mais en fait ça ne doit pas être fait pour tout le monde. « Je suis plus certaine que je manquais vraiment quelque chose maintenant. » Ce n’est pas fait pour elle en tout cas. Une petite soirée en toute simplicité, ça lui convient mieux au final. Pas de froid, pas de gens agglutinés autour d’elle qui la bouscule et lui marche sur les pieds. Dire qu’ils auraient surement été tout aussi bien dans un de leurs lits, une bouteille de champagne sur la table de chevet, nus sous la couette. Ils auraient eu chaud au moins. Parce que là, plus le temps passe et plus elle se gèle, allant jusqu’à ouvrir le manteau d’Anton pour aller se blottir à l’intérieur, contre lui. Elle aime le fait qu’il passe les bras autour d’elle sans hésiter. Peu importe de quoi ils ont l’air aux yeux des autres, leurs avis ne comptent pas, ils ne savent rien d’eux. Puis de toute façon elle se sent beaucoup trop bien là, et pas qu’à cause de la chaleur qu’il lui procure, même si elle dirait le contraire si on lui demandait, mais elle se sent juste forcément heureuse quand elle est dans ses bras. Sauf qu’il a beau être tout chaud, elle finit quand même par avoir les pieds, les jambes et le bout du nez qui picotent après de nombreuses minutes de discussion, et elle lui propose d’aller boire un verre. « Remonte la fermeture de mon manteau avant. » Elle le regarde le sourcil arqué pendant un instant, il n’en perd vraiment pas une. Heureusement qu’il dit ça d’un air amusé, parce qu’elle déteste qu’on lui donne des ordres sans même dire "s’il te plait". Du coup elle cède facilement, elle est trop pressée de bouger en plus de ça, et elle remonte sa fermeture. « C’est beaucoup moins amusant de te rhabiller que de te déshabiller. » Leurs mains à nouveau liées, ils trouvent un bar pas loin et y entrent pour s’installer à une table, le serveur venant rapidement vers eux. « Un cocktail maison pour la demoiselle et une bière pour moi, merci. » Elle n’aura pas eu le temps d’ouvrir la bouche pour choisir elle-même ce qu’elle voulait. Pourtant ça la fait sourire, c’est le choix qu’elle aurait fait de toute façon et elle aime voir qu’il retient ses habitudes. Elle aime surement plus qu’il ne le faudrait d’ailleurs. Tout comme sa main qui se pose sur sa cuisse et ses lèvres dans son cou. « Ton odeur me rend complètement dingue. » Et elle c’est quand il lui dit des trucs comme ça que ça la rend dingue. Elle voudrait que cet effet qu’elle a sur lui en ce moment ne s’arrête jamais. Et être la seule à le provoquer. « Et ta robe fait un peu trop d’effets aux hommes du bar. » Elle comprend mieux maintenant ses gestes et ça la fait rire. Tournant la tête vers le bar elle remarque enfin les regards de ces hommes sur elle. Elle n’y avait même pas fait attention, parce qu’ils ne l’intéressent pas. Ses yeux reviennent sur Anton et elle affiche un sourire taquin. « Ça te dérange ? » Est-ce qu’elle espère qu’il dise oui ? Complètement. Ils sont interrompus à ce moment-là par le serveur qui revient avec leurs boissons et elle se reconcentre sur Anton dès qu’il repart. « Mais c’est avec toi que je suis là, et c’est toi qui va me prendre ce soir. » Elle le laisse reposer sa bière après en avoir bu une gorgée, puis l’attire à elle en l’attrapant par la nuque pour poser sa bouche contre la sienne et y glisser sa langue. Non, elle ne ressent aucune gêne à lui rouler une pelle comme s’il n’y avait personne autour d’eux et elle y met même tout son cœur. Si lui a remarqué les regards des hommes sur elle, elle c’est les regards des femmes qu’elle remarque et elle n’apprécie pas beaucoup.

Je lâche un rire, secouant ensuite la tête. « Tu le sauras pour la prochaine fois. » De préférence avec moi, si c'est possible, si on est toujours accro l'un à l'autre. Si elle ne rencontre pas un mec plus intéressant, qui lui apporterait une vraie relation et quelque chose de sérieux. Le truc que je ne peux lui offrir et, en même temps, je mentirais si je disais que ça ne me fait rien de l'imaginer avec un autre, de penser au fait que tôt ou tard elle se lassera d'une histoire que sexuelle. Mais l'heure n'est pas à ça, pour le moment, elle ne veut pas se passer de moi, ni de ma chaleur. Elle vient d'ailleurs la rechercher en ouvrant mon manteau pour se coller contre moi et mes bras l'encerclent. Moi aussi, je veux sentir la chaleur de son corps contre le mien. On reste ainsi à discuter jusqu'à ce que le froid ait raison de la belle. Je lui demande donc de refermer mon manteau pour qu'on puisse aller dans un endroit chaud et elle le fait, non sans témoigner de son mécontentement. Je ris, à nouveau. « Tu me déshabilleras bientôt. » Je lui lance un clin d'œil. Petit rappel, bien qu’inutile. Elle se souvient forcément de cette partie de notre soirée, celle où on se glissera sous la couette, nus, pour ne faire plus qu'un, encore et encore. Si on arrive à être patient jusqu’au lit. Prenant la direction d'un bar, on s'installe à une table une fois à l’intérieur et je me permets de commander nos boissons. Alors qu'on patiente tranquillement pour avoir notre commande, mon côté possessif fait surface lorsque je vois des mecs la mater et ma main se place sur sa cuisse pendant que mes lèvres vont picorer son cou. Elle rit, comprenant ces gestes d'affections si soudain et je me redresse pour boire une gorgée de la bière fraîchement apporté. Sa question me fait râler. « Peut-être un peu, ouais. » Totalement, en fait. Je crève presque de jalousie rien qu’à l’idée qu'ils la regardent. Je ne suis même pas sûr de pouvoir garder mon calme s'ils essaient ne serait-ce que lui parler. Il faut vraiment que je me calme et, pour ça, Naleya est là. Ce qu'elle me dit me fait un bien fou. Elle n'a pas envie d'un autre que moi quand même ce soir, ça gonfle mon ego et a pour effet de m’apaiser. Je n'ai rien à craindre de ses types, même si je n'en doutais déjà pas. Me saisissant par la nuque, elle m'attire à elle et nos lèvres se rejoignent, sa langue s'infiltrant dans ma bouche dans la foulée. La mienne part à la recherche de contact avec la sienne sans attendre, ma main libre se positionne sur sa nuque tandis que l'autre reste sur sa cuisse. C'est la première fois qu'on s’embrasse en public, devant un bon nombre de gens en plus, et je crois bien que je m'en fous. Parce que j'aime l'embrasser, j'aime ses lèvres autant que j'aime sa peau. Alors non, même si on est devant d’autres personnes, même s’il y a le risque qu'on puisse se faire voir par quelqu'un de notre entourage, je ne la repousse pas. Je ne le ferais jamais en fait. Je commence même à me demander pourquoi on se cache toujours... Ça serait tellement plus simple de pouvoir la câliner ou l'embrasser à n'importe quel moment de la journée et dans n'importe quelle pièce de la maison, sans avoir à me soucier de qui s'y trouve ou non. Ouais plus simple, et tellement plus sérieux à la fois. Trop peut-être pour une relation comme la nôtre, relation que je n'arrive même plus à définir. Elle est devenue bien plus qu'une simple femme avec qui je couche, énormément plus. L'avantage dans ce bar, c'est qu’à priori, il ne s'agit que d'inconnus et je peux me permettre de me lâcher sans avoir à mettre un nom sur ce qu'on vit. C'est ce que je décide de faire, oubliant toutes pensées dérangeantes pour me concentrer sur le baiser, sur nos deux langues qui se caressent. Un baiser qui prend fin lorsqu'on vient à manquer d'air et je souris contre ses lèvres. « J'aime quand tu m'embrasses comme ça, je pourrais le faire toute la soirée. » Ouais, surtout si ça fait encore mieux comprendre aux autres types qu'elle est à moi. Je grogne, foutu jalousie mal placée, avant de me redresser pour boire une nouvelle gorgée de ma bière. Les minutes s'écoulent tranquillement, entre discussion, baisers langoureux et échanges de provocations mutuelles. Au bout d'un moment, je pose ma bière vide sur la table et en profite pour lire l'heure sur ma montre, 23h30. Je comprends un peu mieux pourquoi le bar est bien plus vide à présent. Le temps est passé relativement vite, finalement. « Encore 30 minutes avant la nouvelle année. » Que je dis dans un premier temps, avant de me mordiller la lèvre inférieure, ma main remontant un peu plus haut sur sa cuisse et sous sa robe. « Et environ 1h encore à patienter avant qu'on puisse baiser... C’est beaucoup trop long. » Si je pouvais, je la prendrais sur cette table dès maintenant, mais ça ne serait pas une très bonne idée. L'envie de lui proposer qu'on rentre me vient en tête, mais je me tais. Ça serait égoïste de ma part de lui faire manquer la raison de notre venue ici, non ?

« Tu le sauras pour la prochaine fois. » En effet, c’est au moins déjà ça. On apprend de ses erreurs comme on dit, et pour le coup, elle trouve que c’en était une. Mais maintenant qu’elle l’a fait une fois, elle sait ce que c’est, il faut bien tester pour se faire son avis, et elle a pu se faire le sien. « Je laisse ma place aux gens qui aiment la foule et le froid. » Elle les trouve un peu fous d’ailleurs au final, mais chacun son truc, il en faut pour tous les goûts. Tout ce qu’elle sait c’est que là tout de suite, elle aimerait être bien au chaud, et pour en trouver un peu elle se glisse dans le manteau d’Anton. Ce n’est pas tout à fait la seule raison à son geste, elle doit l’avouer, mais ça lui donne une bonne excuse à l’envie de se blottir contre lui. Malgré tout ça finit par ne plus suffire et elle ne tient plus, elle a besoin de bouger. Evidemment elle râle quand il lui dit de refermer son manteau, elle ne peut pas s’en empêcher. « Tu me déshabilleras bientôt. » Bientôt, ce n’est pas le mot qu’elle aurait choisi. Elle a encore moins de patience que d’habitude, et la patience n’est déjà pas vraiment son fort quand ça le concerne, alors le temps lui semble très long. « Et t’auras jamais été déshabillé aussi vite que ce soir. » Normalement, à moins qu’ils n’aient vraiment pas de chance, il n’y aura personne à la maison quand ils rentreront, et elle n’est pas sûre qu’il ait le temps d’atteindre les escaliers avec tous ses vêtements. Mais penser à ça ça la rend encore plus pressée. Aller se réchauffer et boire un verre, ça leur permettra de faire passer le temps en plus de ça, que du bonus. Ils trouvent rapidement une place en entrant dans un des bars qui longent la rue et en peu de temps leurs verres sont commandés. La main d’Anton sur sa cuisse, ses lèvres dans son cou, ça l’étonne un peu, parce qu’ils sont en public et que ce genre de gestes ce n’est habituellement que quand ils sont tous les deux. Elle en comprend cependant la raison avec ce qu’il dit ensuite, ça la fait rire et lui donne envie de le taquiner. « Peut-être un peu, ouais. » Ça le fait râler sa question, mais il lui répond sincèrement et elle, ça la fait sourire. Elle commence à bien le connaitre maintenant et elle sait qu’il est du genre à esquiver beaucoup de trucs, elle ne s’attendait pas à cette réponse. Pendant un court instant elle le fixe sans rien dire, le sourire toujours aux lèvres. « Ça me plait. » Il n’imagine surement pas à quel point, mais elle lui confirme que de toute façon c’est avec lui et pas un autre qu’elle finira ce soir. C’est avec lui et pas un autre qu’elle a envie de finir tous les soirs d’ailleurs, et ça depuis qu’elle n’est plus avec son ex, peut-être même déjà avant de rompre avec lui en fait. Il a un pouvoir d’attraction tellement fort sur elle qu’elle ne ressent même pas l’envie de s’intéresser à quelqu’un d’autre. Quand elle y pense, ça lui fait de plus en plus peur, alors elle évite tout simplement d’y penser. La main sur sa nuque elle laisse elle aussi ressortir sa possessivité qui augmente chaque jour et l’embrasse. Tant pis s’il y a un tas de monde autour d’eux, ils ne les connaissent pas de toute façon, du moins elle n’a vu personne qu’elle connait, alors ils ne risquent rien. Et puis elle se rend compte que ça lui plait, de ne pas se soucier qu’on les voit. Ça lui plait qu’on les voit tout court même, que les gens sachent qu’il est à elle, à cet instant en tout cas. « J’aime quand tu m’embrasses comme ça, je pourrais le faire toute la soirée. » Et elle elle aime qu’il lui dise ça. Elle ne se gêne vraiment plus de le faire plusieurs fois dans la soirée d’ailleurs, entre deux conversations. Le seul problème à ces baisers passionnés c’est que ça ne l’aide pas à être moins impatiente de rentrer à la maison, au contraire même. « Encore 30 minutes avant la nouvelle année. Et environ 1h encore à patienter avant qu’on puisse baiser… C’est beaucoup trop long. » Une petite moue boudeuse apparait sur les lèvres de Naleya, elle est d’accord avec lui, c’est beaucoup trop long, et elle qui pensait qu’il restait moins de temps que ça avant le décompte, elle est un peu déçue. Elle soupire en jetant un coup d’œil distrait autour d’elle, bien qu’il n’y ait plus grand monde à observer, la plupart ayant déjà commencé à sortir, et se mordille la lèvre en posant le regard au fond de la salle. « On n’est peut-être pas obligés d’attendre. » Ses yeux se tournent à nouveau vers Anton pendant qu’elle réfléchit quelques secondes. Est-ce qu’elle a vraiment envie de faire ça ? Elle se sent un peu comme une nympho qui ne sait pas se retenir et qui a besoin de sa dose, mais tant pis, elle en a vraiment envie. Ça commence même à l’exciter encore plus, la possibilité de se faire surprendre, même si elle espère quand même que ce ne sera pas le cas. Juste un coup vite fait pour bien finir l’année, c’est normal d’avoir envie de ça non ? « Les toilettes des mecs, y aura surement personne. » Elle dépose un rapide baiser sur les lèvres du tatoué et se lève aussitôt pour rejoindre les toilettes, vérifiant que personne ne la voit entrer dans cet endroit qui ne lui est pas destiné. Puis elle s’appuie contre le lavabo en attendant qu’il vienne la rejoindre, l’attrapant par la chemise dès qu’il passe la porte. Elle l’attire à elle et aussitôt sa bouche se plaque avec ardeur contre la sienne pendant qu’elle s’agrippe à son cou. « Tu me montres de quoi t’es capable en moins de 30 minutes ? » Plutôt moins de 20 minutes même maintenant.