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 I don’t dream, you are there ! | Sera

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Invité a posté ce message Dim 20 Jan 2019 - 9:15 #

I don’t dream, you are there !
@Sera Castelli and Matteo Castelli

Je n’ai pas encore la moindre idée de ce que peut m’attendre cette journée, je n’imagine même pas qu’à ce moment précis, Tina est en train de composer mon numéro sur son téléphone et que d’ici une poignée de seconde, celui-ci va se mettre à sonner. Je suis dans mon bureau, il est d’un calme qui sait être à la fois réconfortant et à la fois perturbant. Assis sur ma chaise, je laisse mon coude sur l’accoudoir et ma main contre mon visage, mes doigts jouant de ma barbe naissante en la caressant avec une lenteur impressionnante. Mes yeux sur perdu sur le bois de mon bureau, où quelques dossiers s’y trouve, ceux de l’entreprise familiale, parce que c’est bien chez Castelli Entreprise que je me trouve en ce moment précis. Mes iris sont posés sur un point, mais je ne porte attention à rien, je suis perdu dans mes pensées, je ne réalise même pas ce qu’il peut se passer autour de moi. Je pense, encore et encore, toujours depuis quelques temps. Elle. Je me nie les choses, j’en ai aucunement conscience, mais la vérité c’est que je suis en train de penser à elle. Je ne suis pas en mesure de le reconnaître, peut-être parce qu’en le faisant, c’est trahir cette promesse que j’ai fait à ma femme le jour de notre mariage. Je suis ramené à la réalité par la sonnerie de mon portable, après quelques secondes, mon temps de réaction n’a pas été immédiat. Premier réflexe est venir de le prendre en main, le second de lire le nom inscrit sur l’écran, pour y voir celui de ma petit soeur. « Oui Tina ? » Dis-je surpris, parce que dans mes souvenirs, ma petite soeur est aujourd’hui de garde à l’hôpital. « Quoi ? » Plus rien n’existe autour de moi, ce que j’espère depuis bientôt deux ans, je suis en train de l’entendre. Je me redresse de ma chaise, mon dos n’est plus contre le dossier, mes pensées ne sont plus perdues, elles sont bien présentes et mon coeur commence déjà à s’emballer en entendant ma soeur confirmer une seconde fois ses propos. « Comment elle va ? .. Tina, dis moi comment elle va. » J’ai le besoin de savoir, parce qu’aucun médecin n’a été en mesure de se prononcer depuis cet accident. Son état de santé a été un véritable mystère que seul son réveil peut le résoudre. J’ai le besoin d’entendre ma soeur me dire qu’elle va bien, à sa façon, celle de la chirurgienne qu’elle va devenir, elle me le dit, mais ce que je retiens, c’est qu’en ce moment, les médecins sont avec elle. « J’arrive !   » Plus rien n’a d’importance en ce moment, ma femme vient de se réveiller après presque vingt-quatre mois de coma, elle a continué de se battre durant ces deux années et aujourd’hui ses efforts sont en train de payer.

Exit Manhattan. Je me trouve sur Brooklyn, plus précisément sur Williamsburg. Cet endroit, je le connais que trop bien, on peut croire que je travail ici à force de me voir passer les portes de cet hôpital. Pas une journée où je ne suis pas venu voir ma femme. Mensonge. Il y en a bien une, qu’une seule. Suis-je un mari indigne ? C’est une possibilité, au lieu de venir voir ma femme ce jour là, j’ai passé cette soirée avec Alexys pour la sortie de cette nouvelle gamme de vin. Peu importe. Plus rien n’a d’importance en ce moment, je marche d’un pas rapide, presque en train de courir dans les couloirs, pour rejoindre la chambre de ma femme, que j’ai eu l’habitude de voir bien trop souvent, bien trop longtemps maintenu en vie par toutes ces machines auxquelles elle est reliée. Je suis heureux de ce qu’il se passe, parce que j’ai attendu ce moment depuis la première seconde où son état de santé est tombée, mais j’ai peur. Et si elle se retrouve avec des séquelles ? Je serais le seul responsable de toute cette histoire, mais ça va être elle qui va en payer le prix ? C’est injuste. Je ne veux pas, seulement ce n’est pas moi qui décide. Mon coeur frappe contre mon torse, s’il en était capable, il en sortirait pour prendre la fuite tellement il a peur. Ma main est sur la poignet de la chambre, je n’ai pas le temps de réfléchir, je ne dois pas réfléchir, je l’ouvre, tout simplement pour entrer à l’intérieur. « Sera .. » Prononçais-je en réalisant que je ne suis pas en train de rêver. Ma femme, je peux la voir avec les yeux ouverts, les traits fatigués et épuisé, mais réveillée dans cette chambre d’hôpital. « Oh mio dio, mio amore. » Je reste un italien, né à Florence, à certains moments de ma vie, ma langue natale reprend le dessus, jamais bien longtemps, toujours sur de courte phrase. « Mon amour, je suis là. » Dis-je en laissant ma main prendre la sienne, mes doigts serrer avec douceur les siens, je suis à côté de son lit, mon regard est dirigé sur elle, mes yeux sont accompagné de ces quelques larmes qui les humidifies.  « Je suis là, mon amour. » J’ai rêvé de ce moment tellement de fois, en sachant très bien ce que j’allais pouvoir lui dire, comment j’allais pouvoir réagir et dans chacun de mes scénarios, jamais je ne me suis retrouvé à lui répéter cette phrase. Putain, ma femme est réveillée ! Peu importe les réactions que je peux avoir, ce moment, malgré le drame de sa présence ici, est bien l’un des plus beaux jours de ma vie, je suis en train de retrouver ma femme.
©️ nightgaunt
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Invité a posté ce message Dim 20 Jan 2019 - 18:55 #

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Sera & Matteo
Combien de temps Sera avait-elle passé ainsi, allongée dans l’obscurité la plus totale, incapable de faire le moindre mouvement alors que ses sens, eux, se réveillaient lentement ? Elle l’ignorait. Peut être que ça se comptait en minutes. En heures. En jours ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Ca avait commencé avec ce bip qui résonnait en continu. Régulier. Des allées et venues aussi dans… quoi ? Où était-elle ? Pourquoi n’arrivait-elle pas à bouger, à ouvrir les yeux ? Tout était confus et, coincée dans un corps qui ne répondait pas encore, Sera était terrifiée. Elle aurait voulu hurler mais comme tout le reste… rien. Pas un son.

Vu de l’extérieur, rien ne laissait penser que la Belle au Bois Dormant était en train de reprendre conscience. Le bip de la machine était toujours aussi régulier, son corps tout aussi immobile qu’il l’était depuis presque deux ans. Vingt-quatre mois. Sept-cent-trente-jours. De quoi en avoir le tournis. Personne ne savait si elle ouvrirait les yeux un jour. Pas les médecins, pas sa famille. Personne, pas même elle. Plus sable s’écoulait dans son sablier et plus les chances de la voir reprendre conscience s’amenuisaient. Mais elle était forte, Sera. C’était une battante. Quiconque la connaissait savait qu’elle n’était pas femme à baisser les bras. S’il y avait une chance de gagner cette lutte silencieuse, elle la saisirait.

Il avait suffit d’un simple mouvement pour que sa chambre se retrouve envahie de médecins, d’infirmières. Un simple mouvement de la main. Incertains, ils avaient cru à un réflexe, d’abord. Ca arrivait, parfois. Un doigt qui bouge, des paupières qui s’ouvrent et se referment. Quelles étaient les chances que cette fois-ci, ce soit la bonne ? Elle leur en avait déjà fait des fausses joies, après tout.

Et pourtant, elle avait commencé à cligner des yeux, peinant à les garder ouverts alors que la lumière trop vive brûlait ses rétines, sensibles à la lumières après deux ans dans l’obscurité. Confuse, et terrifiée aussi, Sera pouvait voir, entre deux clignements de paupières, tous ces visages valser autour d’elle. Les entendre parler, entre eux, à elle aussi parfois, sans comprendre ce qu’il se passait. Le bip de la machine s’était accéléré. Sera aurait voulu qu’il s’arrête, ce maudit bip. Qu’ils arrêtent tous leurs allées et venues qui lui donnaient le tournis. Que cette odeur aseptisée disparaisse. Qu’ils coupent ces lumières agressives, qu’ils se taisent. Trop de choses en même temps. Trop de voix, trop de visages alors que dans le fond… elle n’en cherchait qu’un seul. Ce visage familier, rassurant. Ses yeux bleus, ses bras protecteurs. Les lèvres de Sera murmuraient silencieusement son nom, sa voix encore trop enrouée pour qu’un son clair ne s’échappe de sa gorge. Matteo. Son mari. Un peu de calme dans cette tempête.

Ils avaient fini par la laisser tranquille, seule une infirmière s’attardant quelques minutes, avant de la quitter sur quelques paroles qui se voulaient rassurantes, mais Sera peinait encore trop à se concentrer pour en comprendre le sens. Elle était fatiguée, épuisée, comme si elle n’avait pas dormi depuis des jours et paradoxalement, engourdie comme si elle avait dormi trop longtemps. Elle voulait ouvrir les yeux. Elle voulait se rendormir. Elle ne savait pas trop de qu’elle voulait, en réalité… A part lui. Le calme revenu dans sa chambre, elle parvint à s’apaiser un peu, son souffle plus lent, les battements de son cœur plus réguliers. Les yeux fermés aussi, car personne n’avait eu la présence d’esprit de fermer les rideaux, de baisser les lumières artificielles. Au moins l’un des deux… Mais non. Elle ne le vit pas entrer. Elle entendit bien la porte s’ouvrir, mais ouvrir les yeux sur un nouveau visage inconnu ? Elle n’en avait pas envie.

Sera… Un seul mot, une seule voix suffit à la faire changer d’avis. Sera ouvrit les yeux en entendant son nom. Cette voix qu’elle avait cherchée sans la trouver quand les médecins avaient envahi sa chambre. Ces intonations italiennes si familières alors qu’il approchait de son lit et prenait sa main dans la sienne. Voir le visage de son mari baigné de larmes suffit à en faire naître dans les yeux azur de Sera alors qu’il lui assurait qu’il était là. Matteo n’était pas homme à pleurer aisément, et ça lu brisait le cœur. Ne pleure pas… Je suis là… murmura-t-elle d’une voix rauque, la bouche sèche. C’était Sera tout craché, ça. Le réconforter lui alors qu’elle était celle qui venait de sortir d’un interminable coma – ce qu’elle ignorait toujours. Elle aurait voulu se redresser, passer ses bras autour de lui, le réconforter d’une étreinte mais tout ce qu’elle trouva la force de faire, ce fut de serrer la main qu’il avait glissée dans la sienne. Qu’est-ce- commença-t-elle avant que sa gorge asséchée ne proteste et qu’elle ne se mette à tousser légèrement. Elle poserait ses questions plus tard, pour l’instant elle avait surtout besoin d’un peu d’eau.

(c) nightgaunt | @Matteo Castelli
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Invité a posté ce message Dim 3 Fév 2019 - 20:43 #

I don’t dream, you are there !
@Sera Castelli and Matteo Castelli

Je n’en reviens pas, j’ai encore du mal à y croire, mais c’est bien la vérité, je suis bien en train de voir ma femme reveillée, sortie de son interminable coma qui aura su la tenir loin de moi, loin de tout durant presque vingt-quatre longs mois. Je ne contrôle pas ces larme qui sont en train de brouiller ma vue, avant de venir rouler le long de mes joues, j’ai attendu ce moment depuis tellement longtemps, que j’ai fini par croire qu’il n’arriverait jamais, sans pour autant cesser de venir la voir, de prendre soin de ma femme, de continuer de vivre avec ce regret. Je suis responsable de la situation, c’est bien moi qui était au volant de cette voiture, si on était deux pour s’engueuler, c’est moi qui est perdu le contrôle, sans ça, tout aurait été différent. Je ne peux empêcher un léger sourire se montrer sur mon visage, en entendant la voix de ma femme parvenir à mes oreilles, en l’écoutant essayer de me rassurer, alors que c’est elle qui vient de mener un dure combat pour continuer de vivre. Mon coeur est venu réagir immédiatement, il est en train de s’emballer, en même temps qu’entendre sa voix à nouveau, il est venu manquer un battement, comme si lui aussi n’y croit pas. Ses doigts resserrant les miens, dieu que ça faisait longtemps que j’avais envie de sentir ces contacts à nouveau avec ma femme. Elle m’a manqué. Elle m’a tellement manqué. Je n’ai pas le temps de m’attarder sur le moment, une prise de parole interrompu par une toux, si ma main ne rompt pas le contact avec celle de Sera, la seconde vient se glisser dans ses cheveux. « Doucement mio amore, ne force pas .. » Prononçais-je en laissant mes doigts caresser ses cheveux, avec l’envie et l’espoir de la rassurer, après ces larmes qui continuent encore de couler sur mes joues, mais ce sont des larmes de joies. « Je reviens, j’vais te chercher de l’eau, je reviens tout de suite. » J’ai le besoin de la rassurer, de lui dire à plusieurs reprises que je ne pars pas, je n’ai aucune envie de le faire, je veux rester avec elle, ici, dans cette chambre d’hôpital. C’est après un baiser déposé sur son front, que je viens rompre, à contre coeur, le contact entre sa main et la mienne, entre mes doigts et ses cheveux.

Il ne m’a pas fallu longtemps pour revenir dans la chambre avec un verre d’eau à la main, ayant tout de même prit le temps de prévenir par message, qu’aujourd’hui Matteo Castelli ne va pas être présent au travail, une première, mais quelle première. « J’ai de l’eau. » Dis-je en m’approchant de ma femme, prêt à lui donner le verre, mais rapidement arrêté dans mes gestes, en la voyant en difficulté pour se redresser, pour quitter cette position allongée dans laquelle elle se trouve depuis trop longtemps. Une surprise, qui n’en est pas réellement une, depuis le temps que son corps est inactif, ses muscles ne sont plus les mêmes, il va lui falloir du temps pour réaliser des gestes pourtant si simples, qu’elle a fait de nombreuses fois par le passé. « Attends, je vais t’aider .. » Je me cherche d’être une voix calme et rassurante, comme si cette situation est normale, mais elle ne l’est pas, jamais on aurait dû vivre un tel moment. Le verre posé sur la table de chevet, à côté de cet ourson en peluche que je lui ai offert pour ce noel, je viens m’asseoir à côté d’elle. Je laisse mes mains se poser sur ma femme, je laisse l’un de mes bras passé derrière elle, pour venir la redresser, pour lui permettre de ne plus être allongée. Pour complètement un tel mouvement et pour être au plus près de ma femme après deux ans, je viens me rapprocher d’elle, je me laisse aller à l’avoir contre moi, lui servant de soutien en même temps qu’une de mes mains reste sur elle, pendant que la seconde vient chercher le verre d’eau. « Tiens mio amore .. » Un verre que je suis venu glisser entre ses doigts, continuant de veiller sur elle, en gardant le contact de ma main avec la sienne, pour l’aider dans le moindre de ses gestes, parce que la vérité c’est que je ne sais pas comment je dois agir, je n’ai aucune idée de ce dont elle est encore capable de faire ou non.
©️ nightgaunt
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Invité a posté ce message Ven 8 Fév 2019 - 17:07 #

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Sera & Matteo
Difficile de reprendre ses marques lorsqu’on ouvre les yeux sur un lieu inconnu, des visages inconnus. Mais Sera était bel et bien réveillée. Il lui faudrait encore un peu de temps pour remettre de l’ordre dans tout cela, pour que son corps et son esprit en veille pendant trop longtemps ne reprennent pied dans la réalité, mais le premier pas, le plus dur sûrement, était fait. Réveillée, réactive. De bons signes, diraient sûrement les médecins dès qu’elle serait suffisamment réveillée pour qu’ils puissent lui faire un check-up plus complet. Pour le moment, Sera en voulait pas voir de médecins. Elle préférait de loin la présence de rassurante l’homme qu’elle aimait, la sensation de sa main dans la sienne, ses mots apaisants. Après l’agitation et la confusion qui avaient suivi son réveil, cette petite bulle familière était plus que bienvenues.

A peine s’était-elle mise à tousser que Matteo, attentionné, se dévoua pour aller lui chercher un peu d’eau, lui répétant par deux fois d’une voix rassurante qu’il revenait. Sera se contenta d’opiner du chef avant qu’il ne dépose un baiser sur son front, faisant naître un léger sourire sur son visage fatigué. Elle n’avait pas envie qu’il s’en aille. Pas envie de lâcher sa main et de le voir passer la porte… mais il revenait. Il tint parole, d’ailleurs, ne tardant pas à repasser la porte alors que Sera tentait péniblement de se redresser dans son lit. Son corps, inactif pendant deux ans, ne l’entendait pas de cette oreille. De longues heures de rééducation l’attendraient certainement mais ça évidemment, elle ne le savait pas encore. Tout comme elle ignorait depuis combien de temps elle était étendue là, sur ce lit d’hôpital. Tout comme elle avait totalement oublié ce qui l’y avait menée. Matteo se chargea de l’aider à se redresser et Sera, qui était pourtant le genre de femme à vouloir se débrouiller toute seule, se laissa faire. Elle n’avait pas la force de jouer les têtues et il était clair qu’elle avait besoin d’un peu d’aide. Et puis, il y avait pire que de se retrouver blottie contre son mari, un bras protecteur glissé derrière elle tandis qu’il l’aidait à porter le verre à ses lèvres. Merci, souffla-t-elle en lui rendant le verre, qu’il reposa sur la table de chevet, près d’un ours en peluche qu’elle n’avait pas remarqué jusque là. Qui c’est ce petit poilu ? demanda-t-elle avec un léger sourire alors que, trop bien installée contre Matteo, elle passait ses bras autour de lui de sorte qu’il ne risque pas de se lever. Par habitude, Sera glissa la main sous le haut de Matteo, à la recherche d’un contact tout ce qu’il y avait de plus innocent avec la chaleur sa peau. Elle l’avait toujours fait, et ce n’était pas deux années de coma dont elle n’avait même pas conscience qui allaient y changer quoi que ce soit. Mais quelque chose avait changé. Sa peau, si familière, n’était plus aussi lisse que dans ses souvenirs. Car dans ses souvenirs, il ne portait pas la cicatrice d’une quelconque brûlure. Matteo… Ton dos… dit-elle, incertaine, portant vers lui un regard aux sourcils froncés. Revint finalement cette fameuse question qu’elle s’apprêtait à poser avant que la toux ne l’interrompe. Qu’est-ce qui s’est passé ? La question fatidique. Celle qui mènerait à la vérité vertigineuse d’un coma trop long, de deux années perdues. Elle n’en avait pas la moindre idée. Elle aurait pu dormir deux heures, deux jours, deux ans, qu’elle n’y aurait pas vu grande différence. Quant à l’accident, elle n’en gardait aucun souvenir. Ce n’était pourtant pas faute d’essayer puisque les sourcils toujours froncés, elle fouillait sa mémoire à la recherche du dernier moment dont elle se souvenait. Elle était loin d’avoir tout oublié, elle savait qui elle était, se rappelait de son entourage, de sa famille, de l’année dans laquelle elle vivait avant tout ça… mais l’accident et les jours, les semaines peut être, qui l’avaient précédé lui échappaient encore.  

(c) nightgaunt | @Matteo Castelli
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Invité a posté ce message Ven 8 Fév 2019 - 18:10 #

I don’t dream, you are there !
@Sera Castelli and Matteo Castelli

Je me laisse à penser que le plus dur est désormais derrière nous, que cette vie qui est la notre, qui a été en pause durant deux longues années, sans savoir si elle allait reprendre, ne peut qu’être le  pire de notre histoire, simplement le meilleur nous attend désormais. C’est quelque chose à laquelle je crois fort, parce que le réveil de Sera, après autant de temps plongée dans le coma, est presque un miracle, il en est un à mes yeux, ce n’est pas pour rien que les larmes sont venues me gagner en la voyant les yeux ouverts, en entendant à nouveau le son de sa voix. Sentir à nouveau ma femme contre moi, avoir mes bras autours d’elle, c’est une sensation de liberté que je ne peux expliquer, comme si cette vie dans laquelle je me suis trouvé est en train de changer, me libérant de cette prison que je me suis mis tout seul, avec ce regret et ce poid présent sur mes épaules, comme sur ma conscience, me jugeant responsable de l’état dans lequel ma femme s’est retrouvée bien trop longtemps. Le verre d’eau entre mes doigts, je laisse un sourire se montrer sur mon visage, en l’entendant parler de l’ourson en peluche, en même temps que je me retrouve en train de poser le verre sur la table de chevet. « C’est lui qui a veillé sur toi, quand je n’ .. » Je ne peux contrôle cette seconde de flottement, en sentant la main de Sera passer sous le tee-shirt que je porte. « Etait pas là. » Prononçais-je, avec un sentiment mitigé de ce qui est en train de se passer, je suis en train de retrouver ma femme, tous ces contacts qui m’ont tant manqué, qui laisse mon coeur s’emballer, après tant de temps à pleurer et crier sa peine. Mais beaucoup de choses ont changé depuis cet accident, jamais plus personne n’a passé sa main contre ma peau, contre mon dos ou encore contre mon torse, ce sont les cicatrices de cette nuit que je garde pour moi, que Sera est en train de découvrir sous ses doigts. « Je sais .. » Dis-je en étant la seule réponse que je me sens de lui donner, est-ce une bonne idée d’entrer maintenant dans les détails ? Je ne semble pas partie pour échapper à des explications, pas après la question qu’elle est venue me poser, alors que nos regards se croisent et que je peux sentir toute l’incompréhension, comme cette peur dans ses yeux. « Sera .. » Je ne sais par où commencer, il y a tant à dire. « On a eu un accident de voiture, c’est pour cette raison que tu es ici .. » Dis-je en essayant de rester le plus calme possible, de montrer le moins possibles mes émotions, où la moindre trace de nouvelles larmes se montrant dans mon regard. « Tu as .. » Dois-je continuer ? « Tu as été dans le coma pendant tout ce temps. » Ce sont des mots que je prononce en apportant ma main à sa joue, laissant mon pouce caresser sa peau. « Si tu savais comme je m’en veux, je suis désolé mon amour .. » Depuis cet accident, je ne me pardonne pas la perte du contrôle de la voiture, je ne me pardonne pas l’état dans lequel s’est trouvé ma femme, celui dans lequel elle se trouve encore aujourd’hui. C’est la raison de mes derniers mots, de cette voix fébrile que j’ai eu, bien que je lutte pour garder le contrôle de mes émotions, pour essayer de masquer au mieux mes larmes. Tant de souffrance durant deux années, tant de chose que j’ai eu envie de lui dire, de partager avec elle, c’est un premier pas dans ce qui est une nouvelle vie pour nous où l’on a beaucoup à apprendre, à découvrir, comme ces cicatrices présente sur mon corps, dont elle en a sentit une.
©️ nightgaunt
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Invité a posté ce message Jeu 14 Fév 2019 - 0:56 #

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Sera & Matteo
Des questions, Sera en aurait certainement des tonnes dans les semaines, les mois à venir. Des trous à combler, des morceaux de vie tout entiers qui lui avaient échappé. Elle était loin de s’imaginer combien de choses elle avait pu manquer, et de tout ce qu’elle aurait à rattraper après que le monde ait continué de tourner sans elle pendant deux ans. Une seule question la taraudait pour le moment, réveillée par la sensation étrange de la peau cicatrisée de son mari sous ses doigts : que s’était-il passé ? Comment était-elle arrivée là ? Quiconque connaissait Sera savait qu’elle ne lâcherait pas l’affaire avant d’avoir une réponse, peu importe combien elle pouvait être fatiguée. Maintenant qu’elle avait réalisé que les derniers évènements lui échappaient, elle voulait savoir. Savoir comment Matteo avait reçu cette cicatrice, comment elle s’était retrouvée ici, étendue sur un lit d’hôpital.

Une première question qui en ferait sûrement naître des tas d'autres, mais il fallait bien commencer quelque et son incompréhension face à la situation était telle qu'elle devait y mettre de l'ordre. Y trouver un sens. Le sujet de l'ourson qui veillait sur elle lors des absences de son mari écarté, arriva donc le moment fatidique des révélations bien moins adorables que la bouille de cette peluche. Un accident de voiture. Sera fronça les sourcils, fouillant sa mémoire sans rien y trouver de tel. Peut être que ça lui reviendrait dans quelques heures. Quelques jours. Ou jamais. Qui sait ? Au moins, elle savait ce qu’il s’était passé à présent. Un accident de voiture. Il n'était pas entré dans les détails des circonstances, du pourquoi du comment ni même de la date. Un coma pendant tout ce temps. Tout était très vague et ne faisait que faire naître encore davantage de questions dans l'esprit de Sera.

Ces interrogations furent toutefois temporairement balayées par les paroles de Matteo. Par ces larmes qu'elle le voyait essayer de refouler, par la peine et la culpabilité qu'elle pouvait lire sur ses traits. Ses réponses pouvaient attendre. Elle n'était pas certaine d'avoir la force de toutes les encaisser maintenant de toute façon. Hey… souffla-t-elle doucement, glissant une main sur sa joue, puis dans ses cheveux pour l'inciter à incliner la tête vers elle et ainsi poser son front contre le sien. C'était un accident. Ça arrive, tu pouvais pas savoir... Sa main à présent glissée dans sa nuque, elle caressait sa peau du pouce dans un geste tendre, rassurant. Un comble, sachant qu’il y a quelques heures, c’était elle qui était terrorisée. Prise au piège de son propre corps alors qu’elle tentait d’en reprendre le contrôle, avant d’être assaillie par un essaim de médecins venus s’assurer de son état de santé. Mais elle ressentait sa détresse. Elle la voyait, vi évidente sur les traits de son visage, et ça lui brisait le coeur. Je vais bien. Fatiguée, mais ça va d’accord ? Ca va aller. Fatiguée était un bien faible mot. Epuisée aurait été plus exact. Rien qu’un peu de sommeil ne saurait arranger, quand au reste, ils le gèreraient à mesure que ça se présenterait. Elle n’avait rien retenu de ce qu’avait bien pu dire les médecins à son réveil, peinant déjà à capter quelques mots dans ce brouhaha, mais elle n’était pas stupide. Elle sentait bien que son corps n’était plus le même, qu’il peinait à réagir à ses sollicitations, plus engourdit qu’après n’importe quelle nuit de sommeil réparateur. C’était effrayant, mais Sera était une femme courageuse. On est là, tous les deux. C’est tout ce qui compte. Le reste, ils aviseraient. Tu crois que je peux attendre combien de temps avant de soudoyer les médecins pour qu’ils le laissent rentrer à la maison ? plaisanta-t-elle après un instant de silence, une lueur malicieuse dans les yeux. Elle détestait les hôpitaux. Premier signe de faiblesse du corps médical et elle sauterait sur l’occasion pour filer. Enfin, pour le moment elle pourrait toujours essayer, elle n’irait pas bien loin.

(c) nightgaunt | @Matteo Castelli
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Invité a posté ce message Dim 10 Mar 2019 - 14:35 #

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@Sera Castelli and Matteo Castelli

Deux années que je suis dans l’attente de ce moment, tant de jours que j’ai passé à m’imaginer ce moment où Sera ouvrait enfin les yeux à nouveau, sortant du coma dans lequel elle a été plonger bien trop longtemps. Ce moment est désormais une réalité, je ne suis pas en train de rêver, ma femme est venue se battre jusqu’à bout pour gagner face à ce qui ressemble pour le corps médical à un miracle. Comment je sais que je ne suis pas en train de rêver ? Du corps de ma femme que j’ai contre moi, de la chaleur que ce contact est en train de procurer, de sa main dans le bas de mon dos, sur cette cicatrice, de la douceur de ses doigts contre ma joue, de mon regard croisant le sien quand elle vient m’inciter à tourner mon visage en sa direction, de son front collé contre le mien, me laissant fermer les yeux. Non, je ne rêve pas ! Je m’en veux, je vis avec cette culpabilité depuis cette soirée, depuis cet accident et même avec le réveil de ma femme, je n’arrive pas à venir me défaire de ce sentiment, de cette responsabilité que je porte sur les épaules, de ces larmes que je tente par tous les moyens de garder pour moi, de ravaler et de ne rien montrer à ma femme. Manqué ! « Oui … Ca va aller .. » Dis-je dans un profond murmure que seul elle peut entendre, alors que je crois ce que je suis en train de dire, pour la simple et bonne raison, que désormais Sera est sortie du coma dans lequel elle a été plonger. De cette sensation qui est venue me tendre, me mettre à l’aise au contact de ses doigts contre cette brûlure présente dans le bas de mon dos, j’en viens à apprécier le contact, cette proximité entre nous, bien qu’il y a encore tellement à découvrir pour elle, sur les deux années qui sont écoulées, sur mon corps caché par ma chemise. Plus tard, pas maintenant. Je n’ai le temps de lui offrir qu’un hochement de tête à ce qu’elle vient de me dire, que déjà elle est en train d’essayer d’envisager un retour à la maison. C’est bien cette partie qui laisse naître un sourire sur mon visage, amusé par la remarque qu’elle vient de me faire, malgré deux années, rien ne change, elle reste la femme, la femme que j’ai rencontré et que j’ai épousé. « Doucement amore mio, une chose à la fois .. » Prononçais-je avec cette envie trépignante de la voir revenir à la maison, mais c’est de patience qu’il va falloir faire preuve. « Il va te falloir du temps avant de rentrer à la maison, je n’ai pas envie que tu reviennes ici parce que tu es sortie trop vite. » C’est bien la raison qui est en train de parler, parce que je n’ai qu’une envie, la voir quitter cette foutu chambre que je connais dans les moindre recoins, pour la voir à nouveau dans notre loft, dans notre chez nous. « Mais je te promet, que je vais faire tout ce qu’il faut, pour que je te ramène à la maison .. » Parce que je ne peux résister à cette idée, je viens de passer deux années à voir ma femme allongée dans ce lit, inconsciente, je n’ai qu’une envie, le même depuis cet accident, celui de la retrouver, de reprendre notre vie. « Tu m’as tellement manqué .. » Prononçais-je mon regard plongé dans le sien, pour mes mains qui ne décolle pas de son corps, la gardant contre moi, égoïstement, pour continuer de l’avoir pour moi, avec moi, que l’on ne soit rien que tous les deux. Puis, pour la première fois depuis deux ans, pour la première fois depuis qu’elle est réveillée, je m’accorde à une envie que je ne peux résister. Celle de venir l’embrasser, de retrouver le contact de ses lèvres, d’en retrouver le goût et cette sensation incroyable, comme une délivrance ou une bouffée d’oxygène.
©️ nightgaunt
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Invité a posté ce message Ven 22 Mar 2019 - 0:28 #

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Sera & Matteo
Après l’angoisse de son réveil, des minutes - des heures, peut être ? - qui l’avaient précédé, pouvoir se nicher au creux des bras de son mari était tout ce que Sera demandé. Certes, ils avaient eu des problèmes. Des disputes. Quel couple n’en a pas, vraiment ? Ca arrive à tout le monde. Mais elle l’aimait depuis trop longtemps pour s’arrêter là-dessus dans un moment pareil. Elle n’en aurait pas eu la force de toute façon, même si elle l’avait voulu. Elle préférait essayer de le rassurer. Lui assurer que tout irait bien, même si elle ne pouvait en avoir la certitude. Dans le fond, elle cherchait certainement autant à le convaincre lui qu’à s’en persuader elle-même. Parce que son corps se réveillait doucement, mais ses jambes semblaient refuser de répondre à ses sollicitations, et que cette idée lui faisait naître une boule au ventre, et s’entendre dire que ça irait ne l’avait pas vraiment desserrée. Elle tentait de se rassurer intérieurement en se disant qu’elle venait d’ouvrir les yeux. Elle reprenait possession de son corps lentement, c’était normal. Sûrement. Peut être. Dans tous les cas, se morfondre et inquiéter ses proches n’était pas son genre, elle n’avait déjà sûrement bien assez fait.

Plutôt que de se plaindre de ses inquiétudes, elle avait donc préféré être Sera. La jeune femme dynamique qui n’aimait pas les hôpitaux. Celle qui trouvait toujours une bêtise à dire pour dédramatiser la situation. Et pour le coup, elle pouvait dire autant de bêtises qu’elle le voulait, elle n’allait pas s’offenser elle-même. L’humour, c’était un bon moyen d’affronter des moments difficiles et puis ce n’était pas un mensonge. Elle n’aimait pas les hôpitaux, en les avait jamais aimés. Dès qu’elle pourrait partir, elle se ferait un plaisir de le laisser derrière elle. Je sais, répondit-elle boudeuse, lorsque Matteo, la voix de la raison dans cette histoire, lui rappela qu’il faudrait qu’elle attende un peu. J’aime pas les hôpitaux, tu sais bien, lui rappela-t-elle, une moue presque enfantine sur le visage, comme si elle cherchait à l’attendrir et à sortir d’ici un peu plus vite. C’était clairement pas pour demain, peu importe combien elle essayait d’attendrir son monde. Elle sortait du coma. Il fallait qu’elle se fasse une raison : cette chambre serait la sienne encore un petit moment. Malheureusement. Elle risquait de passer tellement de temps à dormir dans les jours à venir, peut être n’y verrait-elle pas grande différence ?

Pour le moment toutefois, elle était réveillée. Pour la première fois depuis trop longtemps. Et elle n’était pas seule. Elle n’en demandait pas plus que ça. Pas de médecin en vue, et du temps avec celui qui, malgré les disputes, restait l’homme de sa vie. Un sourire naquit sur ses lèvres quand il affirma qu’elle lui avait manqué. Elle lui aurait bien retourné la pareille mais inconsciente, elle ne pouvait pas vraiment en dire autant. Il ne lui en donna pas l’occasion, de toute façon, effaçant son sourire d’un baiser, qu’elle ne se fit pas prier pour lui rendre, glissant sa main sur la joue de son mari. Rien de torride, comme on pourrait s’y attendre après deux années à en être privé, mais ce n’était pas de ça dont elle avait besoin actuellement. Sa présence, sa tendresse, ses lèvres contre les siennes et ses bras protecteurs autour d’elle. Elle ne demandait rien de plus. Les machines près de son lit se chargèrent d’ailleurs de le lui faire savoir, le bip régulier sonnant les battements de son coeur s’accélérant considérablement, à tel point qu’elle ne put s’empêcher de laisser échapper un léger rire, gardant son visage tout près de celui de Matteo. Pour la discrétion, on y repassera, plaisanta-t-elle, un léger rire dans la voix, son pouce caressant doucement la joue de l’italien. Ti amo… ajouta-t-elle, plus sérieusement. Elle était loin de maîtriser l’italien aussi bien que Matteo, que ce pays avait vu grandir, mais elle essayait. A leur mariage, elle avait même prononcé ses voeux en italien. Il parlait sa langue, l’anglais, et il n’y avait pas de raison qu’elle ne fasse pas l’effort d’apprendre la sienne.

(c) nightgaunt | @Matteo Castelli
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Invité a posté ce message Dim 7 Avr 2019 - 10:37 #

I don’t dream, you are there !
@Sera Castelli and Matteo Castelli

Je n’ai pas oublié l’aversion de Sera pour les hopitaux, celle-ci ne date pas d’hier et ce ne sont pas deux années de coma qui sont venues changer la donne, sans grande surprise. Je connais mas femme, j’ai bien conscience qu’elle va faire tout ce qu’elle peut pour sortir le plus vite possible de cette chambre dont elle va rapidement se lasser. Elle sait être convaincante, je n’en doute pas et je sais qu’elle va finir par arriver à ses fins, tout faire pour que les médecins l’autorise, aussi vite que possible, à pouvoir rentrer chez nous. « [size=10] Je sais, ce n’est pas un coma qui va changer quoi que ce soit. » Dis-je en ayant moi-même l’envie de ne plus avoir à mettre les pieds dans cette chambre que je vois tous les jours depuis deux années maintenant. J’attend avec la plus grande impatience le moment où je n’aurais plus le besoin d’y mettre les pieds, ça signifierait un retour à la vie normale. J’ai cette envie, ce besoin de retrouver cette vie qui a été mise entre parenthèse le soir de cet accident. Retrouver ma femme et la vie que l’on a construite depuis notre tout premier baiser sur les pavés de l’université. Oublier les disputes à répétitions que l’on a pu connaître et repartir du bon pied, c’est ce que je veux et je vais tout faire pour que les choses se passent ainsi. « Me regarde pas comme ça, c’est pas moi qui décide. » Prononçais-je avec l’envie de céder à sa requête et de la faire quitter cet hôpital dès maintenant, mais c’est peine perdue, parce qu’après deux ans de coma, jamais elle n’aura l’autorisation de pouvoir rentrer chez nous. Il faut être raisonnable, rester réaliste face à la situation dans laquelle on se retrouve et uniquement prendre son mal en patience, puisque désormais ce n’est qu’une question de temps. Pour le moment, la seule chose qui compte à mes yeux, c’est de passer du temps avec ma femme, c’est de pouvoir enfin agir avec elle de manière différente, elle n’est plus dans le coma, elle est désormais consciente et c’est pour cette raison que je me laisse aller à l’embrasser. Après presque vingt-quatre mois, j’ai enfin l’occasion de retrouver enfin le goût de ses lèvres. Quel bonheur d’avoir un retour de ma femme sur ce baiser, qui se prolonge de manière totalement remplis de tendresse. C’est un peu comme l’envie de montrer à Sera, de lui dire à quel point je l’aime, à quel point j’ai pu avoir peur pour elle, que je n’ai jamais cessé de croire à son réveil quand bien même certaines personnes restaient pessimistes sur le sujet. Ce baiser ne peut pas être mieux, du moins il ne pouvait pas être mieux, puisque rapidement ce moment a été accompagner de l’accélération du rythme cardiaque de ma femme, signalé par ces bips à répétitions. Je ne peux empêcher un sourire de venir étirer mes lèvres, avant de suivre le rire de Sera. « C’est originale … Ca me montre que je te fais encore de l’effet. » Dis-je un grand sourire aux lèvres, en même temps que je me laissais apprécier le contact de son pouce contre ma joue, en fermant les yeux une toute petite seconde. Dieu que c’est bon. « Love you too. » Le mélange des pays, c’est bien ce qui nous défini, lorsque je suis arrivé sur le sol américain, je n’étais rien d’autre qu’un italien bien loin de chez lui, maîtrisant la langue maîtresse du pays, avec encore de grands progrès à faire. Aujourd’hui, bilingue à la perfection, je peux entendre à nouveau ma femme s’essayer à l’italien, pour ces mots si symboliques. « J’ai pu avoir ta mère après l’appel de Tina. Elle est en chemin pour New-York … Elle va être tellement heureuse de te retrouver. Tu lui as beaucoup manqué, tu as manqué à tellement de personne !   » Sous-entendu, que je n’ai pas été le seul à attendre ce moment, je n’ai pas été le seul à attendre qu’elle se réveille et je sais que plus d’une personne va se permettre de venir lui rendre visite dans sa chambre d’hôpital à plusieurs reprises, de quoi espérer que ça l’aide à voir son séjour ici passer un peu plus vite.
©️ nightgaunt
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