Invité a posté ce message Jeu 23 Aoû 2018 - 21:15#
American Dream. Feat Nick
Quand elle ouvre les yeux, une douleur fulgurante frappe sa jolie petite tête. Elle les referme aussitôt. Putain de cuite ! Un long grognement s’échappe de ses lèvres. Le réveil sonne depuis un bon moment maintenant. Chaque son qu’il émet lui vrille les tympans. Ça résonne. Elle tape violemment sur le réveil et sort de sous ses draps. Ses yeux toujours fermés. Il lui faut un bon café, bien chaud. Tant qu’elle ne l’aura pas bu elle ne sera bonne à rien. Assise sur le bord du lit, elle tente à nouveau d’ouvrir les yeux. Lentement, voilà. Il lui faut quelques secondes pour s’habituer à la lumière. Le soleil inonde l’appartement d’Anastasi de ses rayons. Elle s’en serait bien passée ce matin. C’est un gros bordel ici. Une vache n’y retrouverait pas son petit. Il y a des fringues partout sur le sol. Ana doit les enjamber pour atteindre la cuisine. Il va falloir qu’elle pense à faire un brin de ménage mais elle n’a jamais le temps. Entre les castings, shootings et les sorties en boîte... elle ne passe que très peu de temps chez elle. Pour dormir seulement. Du moins quand elle passe la nuit dans son lit à elle. Elle ne sait même pas à quelle heure elle est rentrée. Elle était trop défoncée et bourrée pour se souvenir de quoi que ce soit. Plus ça va, plus elle devient comme sa mère. Droguée. Cette pensée la met de mauvaise humeur. Elle jure alors qu’elle renverse un peu de café, se brûlant légèrement la main. C’est pas le jour pour se faire une brûlure où que ce soit !
Tout en buvant son café, elle regarde le mail qu’elle a reçu quelques jours plus tôt, la convoquant à un casting. Elle va devoir se rendre à Manhattan, c’est un peu loin de son appartement. Il n’est que dix heures, le rendez-vous est dans trois heures, ce qui lui laisse pas mal de temps. Elle finit son café. Elle n’avale rien d’autre, elle a l’estomac en vrac avec toutes les merdes qu’elle prend. Au moins, elle n’a pas besoin de se faire vomir puisqu’elle ne mange presque rien. Elle quitte sa minuscule cuisine pour rejoindre sa minuscule salle de bain. Tout est minuscule dans cet appart. Mais les loyers sont chers ici, si elle veut un jour pouvoir se payer un beau loft, elle a intérêt à en décrocher des contrats. Elle se prélasse sous une bonne douche chaude. Elle se détend et ferme les yeux. Elle est encore fatiguée. Normal, elle n’a pas dormi plus de quatre heures cette nuit. Une fois douchée, elle regarde son reflet dans le miroir. Son teint est pâle, plus qu’à l’accoutumée, de légers cernes commencent à se dessiner. Elle sort tout son attirail pour effacer toutes les traces de cette nuit agitée. Elle se contente d’un peu d’anti-cernes et de mascara. Elle déteste être trop maquillée. Après avoir brossé sa longue chevelure de feu elle enfile une tenue qu’elle ne juge pas trop voyante. Il faut qu’elle fasse bonne impression et ce n’est pas en débarquant habillée vulgairement qu’elle le fera. Enfin, ça dépend du photographe...
Une heure s’est écoulée. Il lui en reste encore deux. Largement le temps pour se rendre tranquillement à Manhattan. N’ayant pas passé le permis elle doit se coltiner les transports en commun. Pour rendre le trajet moins chiant elle enfonce ses écouteurs dans ses oreilles. Là, elle est dans sa bulle. Elle s’arrête sur le chemin pour se prendre un grand latté. La coke n’est pas sa seule drogue. Il y a le café aussi. Et enfin elle arrive sur le lieu du rendez-vous. Elle n’est pas stressée. Elle a l’habitude maintenant. Elle connaît ses points forts et ses points faibles. Lorsqu’elle arrive on lui tend une fiche de renseignements à remplir. Les infos bateaux qu’on demande à chaque fois : âge, taille, poids, mensurations... Comme à chaque fois, Ana ment. Sur son âge seulement. Elle se rajeunit. 26 ans c’est un âge plutôt avancé dans le monde de la mode. Elle rend la fiche remplie et se rend dans la pièce à côté ,où d’autres mannequins attendent déjà. Certaines discutent entre elles. Ana reste dans son coin. Elle est pas du genre sociable. Elle attend juste que le photographe arrive.
Enfin, un homme fait son entrée. Il est plutôt grand, blond. Beau-gosse avec un côté bad boy qui ne la laisse pas indifférente. Si seulement ils pouvaient être tous aussi canons dans le milieu ! Ça lui aurait évité de s’envoyer en l’air avec des hommes qui ne lui plaisaient pas du tout. Le moment des présentations est arrivée. Ana écoute les jeunes mannequins qui semblent toutes très motivées. La compétition va être rude. Il va y avoir des larmes c’est certain. Ana elle ne pleure jamais quand elle n’est pas prise. Elle est trop fière pour ça. Elle se contente de partir, la tête haute. C’est à son tour de se présenter. Elle se lève pour faire face à tout le monde, bien qu’elle s’adresse uniquement à Nick Gallagher. Elle s’exprime d’une voix douce avec un accent russe dont elle ne parvient pas à se défaire. « Je m’appelle Anastasi Reznikov. J’ai 23 ans. Je suis Russe et je vis à New-York depuis neuf ans maintenant. Si je suis venue aux États-Unis c’est pour vivre le rêve américain, celui dont tout le monde parle. Et moi mon rêve c’était de devenir un grand mannequin. C’est pour cette raison que je suis ici aujourd’hui. » Elle ne s’éternise pas, elle ne se force pas à sourire comme l’a fait la plupart des candidates. Elle reste elle-même. Elle se rassied tout en gardant son regard plongé dans celui du photographe.
Quand il met les pieds dans le studio dans lequel il doit faire passer le casting pour trouver les visages de sa future collection capsule, c'est comme s'il n'était jamais vraiment parti de là. Il a vraiment la sensation de toujours être dans les parages. Quand ce n'est pas dans ce studio, c'est dans un autre. Ou dans l'atelier qu'il possède désormais. Ou encore l'une des boutiques dans lesquelles sont vendues ses fringues ou les différents magazines de mode. Bref, rien que des lieux dans lesquels il peut exercer son métier qui est également et surtout sa passion. C'est parce qu'il aime vraiment ça qu'il ne rechigne jamais vraiment à la tâche. C'est même tout le contraire. Même s'il n'exprime pas sa joie par des sourires resplendissants, il est heureux. Profondément satisfait de sa vie actuelle. Et du fait qu'il ne soit jamais tranquille. Il aime avoir à courir à gauche et à droite pour le travaille. Il a besoin de ça. De ne jamais avoir le temps de s'ennuyer. Mais il est vrai que, parfois, son corps le trahit un peu. Le manque de sommeil lui joue des tours et le pousse à se doper un. Rien de bien méchant ni de très mauvais pour la santé. Du moins le pense-t-il alors qu'à dix heures il a déjà avalé le contenu d'une cafetière entière. Tout ça pour ne pas s'endormir sur les croquis qu'il a décidé de faire avant de filer pour le casting. Il en a rêvé au cours de la nuit. C'est même ce qui l'a tout à fait réveillé une heure trop tôt au petit matin. Et raison pour laquelle il s'est enfermé dans son petit bureau improvisé dans son appartement, pour dessiner. Quand il est pris d'inspiration, il est obligé de coucher le tout sur papier avant que ça ne file et ne disparaisse.
Les croquis prennent place dans la fine chemise qu'il semble trimbaler de partout avec lui, quand il quitte son appartement. En chemin il s'est arrêté pour s'acheter l'énième café de la matinée, au Starbucks du coin. C'est avec ça dans une main, son appareil photo dans son étui accroché à son cou et sa chemise sous le bras, qu'il entre enfin dans le studio et passe devant la file de mannequins qui attendent déjà. Il y en a beaucoup trop. De quoi lui arracher une grimace. Il va en avoir pour des heures et à la fin, il lui faudra faire un choix. Parce qu'il s'agit de sa collection, c'est à lui que reviendra le choix final. Il tâche de ne pas se perturber l'esprit en s'attardant sur les filles, tant qu'elles ne sont pas passées devant lui pour se présenter. Comme à chaque fois, il part un peu avec l'idée qu'il doit accorder autant de minutes d'intérêt à chacune d'entre elles. Ce qui est sans doute idiot dans le fond. Mais c'est sa manière de fonctionner et jusqu'à présent, il ne s'est jamais trompé. C'est l'oeil du photographe qui fait le plus gros du boulot, certainement. Il prend place assez rapidement et attrape une feuille blanche sur laquelle il prend déjà des notes. Le prénom et le nom de chacune des filles et deux notes sur cinq. Une première pour son physique au premier coup d'oeil. Et une seconde pour ce qu'elle dégage vraiment une fois debout et qu'elle prend la parole. La première note est la plus simple. Soit elles tapent à l'oeil tout de suite, soit elles ne font pas le moindre effet. Parce que c'est important pour lui qu'elles en fassent. Il faut des visages dont on se rappellera coûte que coûte. Des filles jeunes qui semblent dynamiques, pour coller à l'image de sa marque.
Les cinq s'enchaînent pour les physiques. Il y a assez peu de filles qui ne soient pas très jolies de base. En partie parce qu'il y a eut une pré-sélection, bien sûr. La seconde note est tout de suite plus sévère. Celles qui offrent des sourires trop faux, perdent rapidement des points. Les timides aussi. Il y en a même une qui en perd parce qu'elle hésite et balbutie ! C'est qu'il n'a pas de temps à perdre Nick. Il doit faire des choix très rapidement. Il ne va pas éternellement tourner autour du pot. La rouquine qui ne prend pas la peine de sourire, l'amuse. Même s'il n'a pas l'air d'être amusé le moins du monde. Lui même n'est pas du genre à sourire des masses. C'est là ce que l'on attend d'une mannequin. Pourtant celle ci n'essaie même pas. Il ignore si c'est parce qu'elle est blasée d'être là ou si c'est juste parce qu'elle n'a pas l'intention de se forcer. Dans un cas comme dans l'autre, ça ne joue pas forcément en sa faveur. Mais son regard lui permet de regagner quelques points. C'est le genre de regard pénétrant qui attire toute l'attention. Qui happe celui des autres et le maintient captif. Ainsi, Nick se retrouve-t-il prisonnier quelques secondes de trop. Avant de s'en libérer pour noter quelques trucs sur sa feuille. Il est bien décidé à enchaîner aussi vite que possible. Alors c'est bien ce qu'il fait. Il poursuit sa sélection. Avec un mécanisme si bien huilé, qu'aussitôt la dernière assise, il peut annoncer son choix. Seul le tiers des filles a une note au dessus de sept. Ce qui réduit drastiquement le nombre de mannequins potentielles. Sans grande émotion il énumère la liste. La rousse Anastasi s'y trouvant, bien sûr. Ok. Maintenant on va simplement faire quelques photos pour voir ce que ça donne devant un appareil. Ce sera dans la pièce d'à côté. Il balance les mots encore une fois sans tourner autour du pot. Les fiches des sélectionnées entre les mains, maintenant qu'il rejoint ladite pièce. Il met en place les éclairages et les parapluies pour diriger la lumière exactement là où il le souhaite. Avant d'installer son appareil sur un trépied et de le régler à son tour. Une fois cela fait, il commence à faire entrer les filles. Les unes après les autres. Certaines ressortent au bout de quelques secondes à peine. Il suffit qu'elles aient l'air perdu devant l'objectif, pour qu'il les envoie paître. Sans prendre de pincettes. Pas le genre de la maison. Arrive la rouquine sur laquelle s'attarde son regard avant qu'il ne se dirige sur l'écran de son appareil. Je veux juste voir ce que vous avez dans le ventre. Prend la pose. Ne prend pas la pose. Montre ce que tu as envie de montrer. Qu'il balance comme un couplet apprit par coeur.
Elle déteste en faire des caisses Ana. Alors oui, elle a bien conscience qu’il faut se vendre, jouer avec ses atouts. Mais il est hors de question qu’elle fasse la potiche comme certaines de ses concurrentes. Se forcer à sourire. C’est quelque chose avec laquelle elle a beaucoup de mal, même si elle sait sourire quand il le faut. Elle pense s’être présentée comme il faut. Elle est encore incapable de savoir si c’est suffisant pour passer à la prochaine étape, mais elle est satisfaite. Le verdict tombe. Les filles qui ne sont pas retenues pleurent, pour la plupart. Ana se retient de lever les yeux au ciel. N’ont-elles donc aucune fierté ? Enfin, elle est un peu mal placée pour penser ça. C’est elle qui n’a pas hésité à ouvrir les cuisses à certains agents/photographes/stylistes pour avoir des contrats. Mais ce job Ana l’a dans la peau. C’est même tout ce qu’elle a à présent. Si elle devait le perdre, elle perdrait tout. Le mannequinat c’est toute sa vie. Alors oui, elle fait tout pour réussir. Elle se démène, elle dort peu, elle sort beaucoup pour faire des rencontres, elle essaye de se faire un nom. Elle donne de sa personne. Et elle est prête à bosser encore plus s’il le faut. Alors oui, elle a ses défauts, une multitude de défauts, mais jamais on ne pourra lui reprocher de ne pas être bosseuse. Elle lance des regards aux filles recalées, elle n’éprouve pas de pitié pour elles. C’est comme ça dans le monde de la mode. C’étaient des concurrentes et elles ont été mises hors jeu. Tant mieux. Elle s’attarde un peu plus sur celles qui comme elle ont été sélectionnées. Ça lui permettra de voir ce qui plaît au photographe. Elle s’attarde aussi un peu sur le beau blond. Il a l’air très professionnel. Ça lui plaît ça. Ana aime travailler avec des gens pro. Il a l’air aussi exigeant, il sait ce qu’il veut. Cet aspect éveille un grand intérêt chez la jeune mannequin. Ana, elle a besoin de travailler avec des gens solides, avec du caractère, de la personnalité. S’ils viennent à travailler ensemble, elle est sûre qu’il la mènera d’une main de fer., et on oublie le gant de velours. Ça la motive encore plus. Elle compte bien faire son petit effet pendant la séance photo.
À nouveau, elle observe. Elle détaille chaque mannequin qui entre dans la pièce d’à côté. Calcule un peu le temps qu’elle y passe. Et guette les expressions du visage quand elle en ressort. Certaines sortent au bout de quelques secondes. C’est pas bon. Certaines sont en larmes lorsqu’elles sortent. Elle a envie de rire, mais elle se retient. C’est pathétique. C’est cruel de sa part, clairement, mais encore une fois, ici, c’est la loi du plus fort. Quand vient son tour, elle se lève. Elle s’avance d’un pas sûr, mais pas trop. Elle est confiante, du moins en apparence, parce qu’au fond elle flippe un peu. Il y a trop en jeu. Sa carrière. Son avenir. Ça fait un moment qu’elle n’a pas obtenu un bon contrat. Il faut que ça change. Et ce n’est pas en exprimant son stress qu’elle va y arriver. Il faut qu’elle ait l’air sûre d’elle, mais pas trop encore une fois. En général, on n’aime pas les gens trop sûrs d’eux. Ana, elle n’est pas comme ça. Elle connaît ses points forts. Mais ce qui l’intéresse elle ce sont ses points faibles. Il faut les connaître, en prendre conscience afin de pouvoir s’améliorer. Et elle est comme ça la rouquine. Toujours à vouloir s’améliorer. Devenir meilleure de jour en jour. C’est pour ça que quand elle bosse, elle aime qu’on lui dise ce qui ne va pas. Pour pouvoir progresser. Elle a la niaque.
Elle est face au photographe. Est-ce qu’il l’intimide ? Bien sûr. Il a son avenir entre ses mains. Il a du pouvoir. Ana retire sa veste pour être un peu plus à l’aise. Il lui laisse carte blanche. Ne lui donne aucune directive. C’est bien plus difficile ainsi. Elle n’a que quelques minutes pour le convaincre. Pour le charmer. Ou quelques secondes si elle foire. Alors elle ne perd pas de temps. Tantôt souriante, tantôt boudeuse, tantôt rêveuse. Elle enchaîne les expressions. Histoire de montrer qu’elle en est capable. Même si elle n’est très souriante de nature, elle sait faire risette sans que ça ait l’air forcé. Elle joue de son regard. C’est le seul qui ne ment pas. Car si elle paraît froide et forte, quand on creuse un peu on peut voir une femme brisée, seule et surtout passionnée. Ses billes émeraudes fixent l’appareil. C’est le regard du photographe qu’elle essaie de capter. Elle prend quelques poses, dos cambré, jambes croisées. Elle montre son côté séductrice, animale. Ses mouvements sont souples, il y a presque quelque chose de félin. Mais elle n’en fait jamais de trop. C’est comme le maquillage, elle préfère le naturel. Il ne fait guère de commentaires pendant la séance. Elle ne se formalise pas. Elle s’arrête alors quand il lui fait signe que c’est terminé. Elle reprend sa veste, souffle un « merci » et quitte la pièce. Elle est plutôt confiante, encore une fois. Elle pense avoir fait ses preuves. Elle espère que cette fois, elle sera retenue pour ses talents de mannequin et pas pour ce qu’elle a à offrir. À nouveau elle observe ses concurrentes. Elle n’a aucune idée du temps qu’elle a passé dans cette pièce. Le temps s’arrête quand on bosse et pourtant il passe si vite. L’attente semble interminable. Les filles entrent et ressortent. Certaines le sourire aux lèvres, d’autres les larmes dans les yeux ou encore impassibles comme elle. Enfin la porte s’ouvre. Le verdict va tomber. Est-elle bonne pour retourner chercher un nouveau contrat ?
FRIMELDA
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Invité a posté ce message Ven 24 Aoû 2018 - 11:24#
American dream.
Ana' & Nick
Il n'a pas le temps de s'attarder sur les pleurnicheries des unes et des autres, Nick. Le monde de la mode est dur. C'est comme ça. Il faut qu'elles s'y fassent. Si elles chialent de ne pas être prises par lui qui n'est pas encore un nom connu et reconnu dans le milieu, il n'ose imaginer ce qu'il en est quand elles sont rejetées par Alexander Wang, Jeremy Scott et autres ? En tout cas lui, il ne s'y attarde pas. Et poursuit. Parce que ce n'est pas tout ça mais il a à faire encore. La matinée touche à sa fin et s'il ne veut pas terminer sa journée à minuit, il ferait mieux de partir de là à midi au plus tard. Et le top serait qu'il ait le temps d'aller manger un morceau. Sans quoi, il ne tiendra justement pas le reste de la journée comme ça. Le semblant de séance photo démarre. Les filles entrent les unes après les autres et il prend autant le temps de les étudier du regard, qu'il prend le temps de les observer de derrière son appareil. Prenant quelques clichés qu'il vérifie en direct sur son ordi portable posé à l'arrache à côté et relié au reste. De quoi vérifier tout de suite le rendu final. Ce qui lui évitera de mauvaises surprises quand il s'installera plus au calme devant son ordi pour faire le tour des photos. Le choix final c'est maintenant et il ne peut pas se permettre de se tromper. Parce que, mine de rien, le choix des mannequins ça a son importance. Il y aura des photos basiques sur fond blanc, des photos plus élaborées dans les rues de New-York et enfin, une vidéo promotionnelle. Il ne peut pas se permettre d'en prendre une qui ne dégagera finalement pas grand chose. Ou qui manquera de professionnalisme. Mais ça, il pourrait le découvrir trop tard.
Pour l'heure, il tranche aussi vite que possible. Celles qui hésitent ne restent pas bien longtemps devant lui. Celles qui offrent des sourires trop forcés, non plus. Il monte assez vite en pression. Il hésite entre le soulagement de voir que le choix se fera assez naturellement et l'agacement de voir autant de filles incapables de faire correctement leur boulot. Soit, il est exigeant et demande des choses qui paraissent compliquées. Mais est-ce vraiment une excuse ça ? Heureusement, certaines remontent le niveau. C'est le cas de la rouquine. Anatruc. Elle dégage quelque chose de fort qui se ressent sur l'écran. Il lui manque un quelque chose pourtant. La joie innocente. C'est la seule chose qu'elle ne montre pas. Et c'est pourtant ce qu'il attend le plus. Ce dont il a besoin pour mettre en valeur sa collection. Cette fille est incroyablement sexy, féline, séductrice et ... Abîmée. Quelque part au fond d'elle, il y a des fêlures. De quoi sérieusement donner envie de creuser pour voir ce qu'il en est véritablement. C'est pourquoi il ne peut s'empêcher de la noter en tête de liste. Conscient de peut-être faire une erreur. Mais il n'y a pas grand chose de plus jouissif que d'obtenir des réussites basées sur des prises de risque. Il lui faut donc essayer. Et il verra bien ce qu'il en est. Dans le pire des cas, il perdra un temps fou à partir à la recherche d'une autre mannequin. D'une autre fille susceptible de mieux convenir à sa marque et à cette collection là en particulier. C'est avec une liste nettement plus courte qu'il ressort de cette petite séance de photos. Cinq noms qu'il énumère toujours sans grande émotion. Mais une hâte certaine de passer à la suite. Anastazi se détache un peu du lot de cinq. Par sa taille, parce qu'elle est plus grande que les autres. Par sa couleur de cheveux très tape à l'oeil. Par ce qu'elle dégage de façon générale. Beaucoup moins de candeur et de douceur que les quatre autres.
Les filles qui n'ont pas été sélectionnées sortent enfin. Certaines tentent de capter l'attention du blond qui reste relativement imperturbable. Qui les regarde s'éloigner simplement parce qu'il veut pouvoir donner les dernières info à celles qu'il garde. Il s'impatiente. Soupire et laisse transparaître sa nervosité en faisant du bruit avec son stylo. S'amusant à faire rentrer et sortir sa mine en un geste mécanique. Quand enfin elles sont toutes parties, il s'approche des autres et donne une feuille à chacune d'entre elles. Le planning des prochaines semaines. Il est modifiable encore aujourd'hui s'il ne vous convient pas à toutes. Après, il sera trop tard. On commence cet après-midi à l'adresse qui se trouve en haut de la feuille. On va tout de suite essayer de voir ce qui fonctionne ou non. En cas de question, je suis joignable à tout moment de la journée. Un coup d'oeil à sa montre lui arrache d'ailleurs une grimace. Il est presque treize heures. Ok on se revoit dans une heure alors. Et parce qu'il est déjà passé à la suite dans sa tête, il s'éloigne d'elles sans plus de cérémonie. Quitte les locaux au pas de course pour rejoindre le métro le plus proche. Il n'a pas de temps à perdre dans la circulation alors il ne prend pas la peine de sortir sa voiture. Même en moto, il juge perdre trop de temps. Parce qu'il arrive quinze minutes avant l'heure dite dans la rue où se trouve son atelier, il fait un détour par un petit café restau où il pense pouvoir avaler un déjeuner sans risquer d'arriver en retard.
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Invité a posté ce message Ven 24 Aoû 2018 - 13:45#
American Dream. Feat Nick
Son pouls s’accélère au fur et à mesure qu’il énonce les prénoms des filles retenues. Elle ne laisse rien paraître mais elle stress un max’ ! Son ton est froid, sans aucune émotion. Ça s’agite dans la pièce. Enfin, elle entend son prénom. Elle laisse échapper un léger soupir, à peine imperceptible. Elle est fière. Mais, ne serait-ce pas l’ombre d’un sourire qui se dessine sur ses jolies lèvres ? Les quatre autres femmes retenues sont très différentes. Ana souligne déjà qu’elle est la seule rousse. La couleur de ses cheveux a toujours été une fierté pour elle. Malgré les aprioris et là répugnances que certains ont à l’égard des roux. Elle cultive sa tignasse de feu et ne cache jamais ses tâches de rousseur. Les femmes recalées quittent la pièce, certaines pleurent. D’autres pestent dans leur coin. Les choses sérieuses peuvent commencer. Mais Ana ne s’emballe pas, rien n’est encore gagné. S’il le veut il peut très bien la virer plus tard. C’est à elle de la jouer fine et de prendre sur elle. C’est qu’elle a un caractère de merde la rouquine. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Et parfois les photographes/stylistes peuvent parler de manière un peu « brutale ». C’est dur mais Ana a appris à encaisser, jusqu’à un certain point. Elle récupère le planning qu’il lui tend. Elle jette un coup d’oeil au document. De toute manière, elle ne peut pas se permettre de refuser les dates/horaires proposées. Et puis c’est pas comme si elle avait plus intéressant à faire.
La journée est encore loin d’être terminée. Ana regarde l’adresse à laquelle elle doit se rendre. Dans une heure ? Bon, il va falloir qu’elle parte direct. Alors que les autres candidates montent dans leur voiture, Ana se dirige vers la bouche de métro. À nouveau elle s’enferme dans sa bulle pour rendre le trajet plus agréable. Elle regarde l’heure alors qu’elle descend du métro. Elle est un peu en avance. Il faudrait qu’elle mange un morceau. Elle n’a rien avalé depuis la veille, à part du café. Elle n’a absolument pas faim mais elle n’est pas complètement inconsciente. Son corps a besoin de calories. Si elle continue elle risque de faire un malaise et ce n’est pas le jour pour se sentir mal. Il ne choisira pas une nana anorexique. Elle passe devant un petit café dont la devanture lui tape à l’œil. Elle n’a pas beaucoup de temps mais elle pourra prendre un déjeuner sur le pouce. Elle fait la queue et quand son tour arrive elle commande un grand café -on ne change pas les bonnes habitudes- ainsi qu’une salade. Elle n’a pas assez faim pour manger un sandwich. Elle sourit intérieurement. Elle est le parfait archétype de ma mannequin qui bouffe de la salade verte pour préserver sa ligne. Elle paye sa commande et va s’installer en terrasse. Elle n’aime pas être enfermée, parfois elle se demande si elle ne serait pas un peu claustrophobe. Quoi que vu la taille de son appart, elle ne l’est sûrement pas.
Alors qu’elle déjeune. Savourant davantage son café que la salade. Alors qu’elle relève la tête, elle l’aperçoit. Ils ont visiblement eu la même idée. Elle pourrait très bien le rejoindre et discuter un peu avec lui. Mais d’une, ce serait sûrement déplacé. Il faut maintenir une certaine distance, d’autant plus qu’ils ne travaillent même pas encore ensemble. Et de deux, ce n’est pas son genre. Elle est plutôt sauvage Ana, pas du genre à engager la conversation. Elle a toujours été comme ça, c’est sûrement pour ça qu’elle n’a pas véritablement d’amis. Mais elle ne s’apitoie pas sur son sort. Ça lui convient. Elle a toujours été solitaire. Elle regarde l’heure, il ne lui reste que cinq minutes. Elle n’a pas mangé grand chose de sa salade. Elle est déjà écœurée. Elle termine son café et vide le reste de son plateau dans la poubelle. L’air de rien, elle passe près de lui, faisant mine de ne pas l’avoir vu. Elle marche quelques minutes et se trouvent au lieu du rendez-vous, d’autres filles attendent déjà. Elle lève les yeux au ciel. Y en a toujours qui se sentent obligés de faire du zèle. Ana entre dans les locaux. Elle est accueillie par une secrétaire qui l’invite à s’asseoir pour patienter. Les jambes croisées, elle jette un coup d’œil à son téléphone. Récemment, elle a dû changer de numéro de téléphone -encore- car son ex mari la harcelait. Elle ne sait pas comment mais il parvient toujours à se procurer son nouveau numéro. Mais là, aucun appel, aucun message. Il a peut-être fini par comprendre. Elle est tirée de ses pensées par du bruit. Le petit monde pénètre dans les locaux. Il ferme la marche. Ana range son téléphone dans son sac, prête à entendre le programme de l’après-midi.
FRIMELDA
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Invité a posté ce message Ven 24 Aoû 2018 - 14:45#
American dream.
Ana' & Nick
Avec une telle chevelure de feu, elle ne peut pas passer inaperçue Anastasi. Aussi l'aperçoit-il brièvement dans le métro suffisamment bondé pour qu'elle ne disparaisse aussi rapidement hors de sa vue. Assez vite pour que lui même s'en détourne sans plus de cérémonie et se plonge dans la lecture des quelques mails et messages qu'il a reçu depuis la veille au soir. Sans qu'il n'ait encore trouvé le temps d'en faire le tour. Et ce n'est pas encore maintenant qu'il trouvera le temps de répondre à tout le monde. Il termine tout juste sa première réponse quand le métro arrive à son arrêt et qu'il en sort comme un diable saute hors de sa boite. Il ne pense déjà plus à la rouquine quand il atteint le petit café restaurant dans lequel il a ses habitudes. Pourtant, elle apparaît encore une fois dans son champ de vision. De nouveau, très brièvement. Le temps qu'elle entre et passe sa commande, lui même est déjà parasité par un tas de choses. Entre son repas, un appel téléphonique, son café et sa clope d'après déjeuner, il est beaucoup trop occupé pour ne serait-ce qu'accorder un regard à la jeune femme. Aussi plaisante soit-elle à contempler. Il aura tout le temps de le faire au cours des prochaines heures. Des prochains jours. Des prochaines semaines, même. Alors il termine tranquillement son repas sans plus vraiment lui prêter attention. Un oeil constamment sur l'écran de son téléphone pour vérifier l'heure. Pour l'avoir souvent fait, il sait précisément le nombre de minutes qu'il faut pour rejoindre l'immeuble dans lequel se trouve son atelier. Il n'est pas du genre à arriver en retard. Mais n'a pas le temps d'arriver en avance non plus, s'il veut faire tout ce qu'il doit faire sur les vingt-quatre heures que dure une journée.
C'est donc à quatorze heures très précisément, qu'il arrive à l'immeuble. Il écrase sa seconde clope dans le cendrier devant les portes où se trouvent quatre des filles. Qui se parent de sourires et lui offrent quelques minauderies quand il s'approche et qu'il leur tient la porte ouverte. C'est ce qu'il aime le moins chez les mannequins. Le fait que, pour la plupart, elles en fassent des caisses en espérant sortir du lot. C'est malheureusement tout le contraire qui se produit. Du coup, c'est encore Anastazi qui sort du lot pour le coup. C'est sur elle que le regard de Nick s'attarde quand il passe. Rien qu'une poignée de secondes avant qu'il ne s'approche de la secrétaire. Elle est la première personne à qui il offre un sourire, de la journée. Il faut dire que du haut de ses cinquante ans donc plus de trente d'expérience dans le monde de la mode, elle sait se faire respecter. Elle est l'une des rares personnes à tenir tête à Nick quand il le faut et à ne jamais hésiter à lui dire ses quatre vérités. Et ça dure depuis cinq ans qu'ils se connaissent. Il prend le temps de parler quelques minutes avec elle. Pour savoir s'il a reçut des appels, de qui et pour quel motif. Il prend également le temps de lui raconter ces premières heures de la journée qui ont vu la sélection des nouveaux visages temporaires pour sa collection et il lui donne les fiches des filles histoire d'être bien certain que la communication avec leurs agences se fera correctement. Ce n'est qu'ensuite qu'il indique aux jeunes femmes de le suivre dans le dédale de couloirs qui mène au coeur de ce qu'il aime considérer comme sa petite entreprise. L'une des filles tente de lui adresser la parole mais ne récolte qu'un geste de la main pour la faire taire. Tout concentré qu'il est, de nouveau, sur la suite du programme. Il ne supporte pas d'être interrompu quand il réfléchit. Quand bien même il est constamment en train de le faire, ou presque.
Il fait signe aux cinq filles d'attendre, quand il pousse la porte de son bureau. Il balance la chemise sur une pile déjà impressionnante de bordel. Et en ressort la seconde suivante en prenant soin de fermer à clé. On n'est jamais trop prudent. La porte suivante donne directement sur l'atelier de couture. Les premières mains sont en train de bosser en papotant ici et là. Et elles ne s'interrompent que lorsqu'il passe à côté en abandonnant les mannequins, une à une. Pour les répartir aux différents postes de travail. Pour mettre en valeur les tenues qu'elles vont porter lors de la séance photo, le mieux est quand même que ladite tenue leur aille à la perfection. C'est pourquoi des retouches de dernière minute doivent être apportées aussi tôt que possible. Anastazi est la dernière à le suivre sans qu'il ne lui ait encore vraiment adressé la parole. Candice, Sofia, je vous présente ... Il fronce les sourcils et pose brièvement les yeux sur la jeune femme. Il ne se rappelle pas du tout de son prénom. Celle qui portera vos tenues. Qu'il ne se démonte pourtant pas. Il va falloir pas mal d'ajustements mais je pense que ça vaudra le coup. Parce qu'elle est plus grande que prévue. Et qu'elle a une poitrine plus importante que la plupart des mannequins. Rien d'affolant non plus, normalement. J'aimerais voir ce que ça donne avec la robe émeraude. Il lance un bref coup d'oeil à la poitrine de la mannequin, sans état d'âme. Comme si elle n'était déjà plus qu'un objet à disposition. Quitte à ne pas la fermer. Parce que ça risque d'être compliqué. Il aurait sans doute du se faciliter la tâche en prenant cinq formats similaires. Mais la rouquine lui a tapé à l'oeil il faut croire. Ce qui le pousse à penser que ce sera le cas de ceux qui poseront le regard sur les photos de la collection. Et que, tout naturellement, ils s'intéresseront au reste. Et il a toujours trouvé que de jolies courbes féminines mettaient davantage en valeur un vêtement qu'une fille sans aucune forme;
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Invité a posté ce message Ven 24 Aoû 2018 - 16:16#
American Dream. Feat Nick
L’ignorance des photographes ou stylistes, Ana ne s’en formalise pas. Elle en a l’habitude. En général s’ils s’intéressent un peu plus à un mannequin c’est soit qu’ils bossent avec depuis un moment, soit parce qu’ils attendent quelque chose d’elle. Donc, à choisir, elle préfère qu’il l’ignore. Quand il entre dans la pièce, et qu’il les invite à le suivre, elle ne s’étonne pas de son silence. Elle sourit en coin quand l’une des filles tente de lui parler. Voilà le genre de geste que pas mal de personnes trouveraient incorrect. Ça la choque pas, Ana. L’autre fille, c’est une autre histoire. Elle baisse la tête et fixe ses pieds. Ana ferme la marche. Elle regarde autour d’elle. Elle attend avec les autres filles alors qu’il entre dans ce qui semble être son bureau. Les quatre autres filles ont commencé à faire connaissance. Elles échangent quelques regards et sourires. Ana, comme d’habitude, elle reste dans son coin. Elle n’est pas ici pour se faire des amis. Au contraire, elle risque plutôt de trouver des ennemis. La loi de la jungle ne l’oubliez pas.
Enfin, leur « visite » s’achève dans le lieu le plus intéressant. L’atelier. Ana regarde tout autour. Voilà ce qui l’intéresse. Les tenues. Elle a hâte de voir dans quoi elle va devoir faire ses preuves. A ce qu’elle voit, les tenues ont l’air tout à fait charmantes. C’est à son goût. Nick assigne chacune des mannequins à différents postes de travail. Voilà Ana qui se retrouve seule à ses côtés. Elle ne tente toujours pas de lui parler. Elle n’a rien à lui dire de toute manière. Il la conduit à deux femmes. Ana fronce légèrement les sourcils, il a oublié son prénom. Soit. Elle ne se vexe pas. Après tout il en a vu défiler pas mal rien que ce matin. Difficile de retenir tous les prénoms. Elle ne prend même pas la peine de répéter son prénom. Il l’oubliera dans deux minutes, certainement. Elle a bien remarqué qu’elle était différente des autres mannequins qu’il a choisies, alors les remarques concernant les retouches, elle les prend comme des compliments. Au moins, elle se démarque. Espérons juste que ça soit dans le bon sens. Elle reste immobile alors qu’il la regarde de haut en bas, elle remarque qu’il s’attarde sur sa poitrine. À nouveau, rien d’insultant. Il fait son boulot. Ses formes pourraient être un frein avec certains stylistes, les tenues sont plus adaptées à des silhouettes fines et dépourvues de formes généreuses. Jusqu’à maintenant elles ont plus été un atout.
Alors qu’il les quitte. Ana peut enfin se présenter aux deux couturières. Elle ne s’attarde pas sur les formules de politesse. Elles ont juste à savoir son prénom c’est tout. La robe émeraude dont il parlait est une merveille. Elle a bien compris pourquoi il l’a choisie pour elle. Le vert ressortira avec sa chevelure de feu. A l’aide des deux femmes, Ana enfile la robe. Elle épouse parfaitement la forme de ses hanches, souligne la cambrure de son dos. Mais en effet, impossible de la fermer entièrement. Sa poitrine se retrouve emprisonnée dans cette cellule de tissus. Si on force plus, elle ne pourra bientôt plus respirer. Les deux couturières s’affairent sur les retouches à apporter à la robe afin qu’elle soit mise en valeur autant que possible. Ainsi après quelques dizaines de minutes, la robe semble avoir été faite pour elle. Si on omet le fait que la fermeture ne remonte que jusqu’en bas de son dos. Les deux femmes semblent satisfaites du résultat. Ana n’a aucune idée du rendu de la robe sur elle. Enfin elles lui permettent de se regarder dans un miroir. Ana esquisse un léger sourire. Elle devrait marquer des points avec cette tenue. Il a fait un bon choix. En même temps, c’est son job. On l’invite à passer dans une autre pièce. Les autres mannequins s’y trouvent déjà. Elles n’ont sûrement pas eu autant besoin de retouches qu’elle. Elle sent leurs regards se poser sur elle. Ana garde la tête haute, et s’avance d’un pas sûr. Elle peut paraître hautaine, froide, on peut même penser d’elle que c’est une connasse. Mais c’est juste l’image qu’elle veut donner d’elle. Le moment est arriver de passer à la séance photo. À nouveau, Ana patiente le temps que les autres mannequins passent. C’est un peu long mais elle n’a pas vraiment le choix. Quand enfin c’est à son tour, elle se lève et passe dans le studio. Elle a hâte de voir la réaction du photographe en la voyant dans cette tenue. A présent face à lui, elle attend sa réaction et ses directives.
FRIMELDA
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Invité a posté ce message Ven 24 Aoû 2018 - 17:03#
American dream.
Ana' & Nick
Elle n'a pas l'air d'avoir un caractère facile la rouquine. Il remarque assez vite qu'elle est la seule à être restée parfaitement silencieuse depuis le début. Elle ne semble pas se mêler aux autres. Elle reste à l'écart autant que possible. Elle observe sans parler. Ca ne lui déplaît pas à Nick. A vrai dire, ça ne change pas grand chose à sa vie non plus. Simplement, le tout semble être là pour accentuer le côté mystérieux et intouchable de la jeune femme. Alors peut-être que d'une certaine façon ça lui donne un peu plus de charme encore. Et contrairement aux autres, elle ne cherche pas même à lui adresser la parole une seule fois. Quand bien même ils se retrouvent brièvement juste tous les deux, pour rejoindre un nouvel îlot de travaille. Il ne se fait pas prier pour l'abandonner aux mains des deux couturières qui semblent n'attendre que ça. Se mettre au travail avec leur mannequin de chair et de sang. Il profite de sa solitude retrouvée pour faire un saut dans son bureau. Où il a besoin d'apporter quelques retouches à l'un de ses croquis. Le "besoin" oui. C'est bien de cela dont il s'agit quand il est question de son boulot qu'il prend beaucoup trop à coeur pour le coup. Mais pour le coup, la rouquine lui inspire pas mal de jolies idées. C'est le chose qui arrive assez rarement avec les mannequins. Elles sont peu nombreuses à sortir du lot selon lui. Pas de cette façon en tout cas. Il file accrocher le croquis final sur l'un des nombreux tableaux de l'atelier et interpelle sa responsable d'atelier à qui il demande de proposer plusieurs échantillons de tissu pour le croquis, avant la fin de la journée. Il a bien l'intention d'ajouter une tenue à cette collection.
Il se hâte ensuite de rejoindre le studio photo où patiente déjà le reste de l'équipe. Coiffeuse, maquilleuse et autres petites mains qui doivent l'aider avec le matériel. Avec les lumières, surtout. La première mannequin est déjà là. Cheveux rabattus dans le dos et le visage paré d'un maquillage nude. Elle patiente tranquillement devant le drap blanc tendu contre le mur. Et ainsi débute la première séance photo. Les filles passent les unes après les autres devant lui pour faire quelques photos de la première tenue. Et elles sont parfaites. Absolument parfaites. Nick connait une nouvelle fois cette sensation de pure bonheur que ça lui procure de voir ses tenues portées pour la première fois. Sur de vrais corps. Plus sur des mannequins en plastique et tissu. Mais il n'y a pas à dire, de cette collection, c'est la robe émeraude qui lui procure le plus de joie. A moins qu'elle ne soit tout particulièrement bien portée par la jolie rousse. Il ne saurait trop le dire. Mais le fait est que le rendu est absolument fascinant. Nick ne la quitte pas du regard quand elle traverse la pièce pour rejoindre l'endroit indiqué par une croix sur le sol. La façon qu'a le tissu de caresser sa peau de lait à chacun de ses pas, attire automatiquement le regard. Sans parler du contraste saisissant des couleurs. Le vert éclatant sur cette peau pâle et surmonté d'une crinière d'un roux flamboyant. De quoi le pousser à commenter la chose dans sa langue maternelle, sans qu'il n'ait l'air de s'en rendre compte lui même.
Nick ? Les tâches de rousseur ? Il réalise avec un train de retard que la maquilleuse tente de capter son attention depuis quelques secondes. Ne les fait pas disparaître. Qu'il lui répond enfin, sans quitter la jeune femme du regard. Bien. On se contente de photos basiques. Position droite, regard fixe et expression neutre. Ce que tu ne devrais pas avoir de mal à faire. Bien sûr qu'il est obligé d'offrir un commentaire ironique. Après ces heures à observer ces filles et à essayer de capter ce qu'elles dégagent. Dans son cas, elle n'a dégagé quelque chose que lors de la première séance photo d'essai. Depuis, elle est froide comme la glace. Forcément, les photos sur fond blanc sont l'occasion pour elle de montrer ... Qu'elle sait aussi ne rien montrer du tout. En soit, c'est sans doute la partie la plus simple dans le boulot d'une mannequin. Beaucoup plus que lorsqu'on leur demande de jouer un rôle devant un appareil. Que ce soit celui d'une femme fatale ou celui d'une jeune femme aussi innocente que possible. Pas sûr qu'elle sache jouer le rôle d'une parfaite petite innocente aux sourires adorables en revanche.
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Invité a posté ce message Ven 24 Aoû 2018 - 19:18#
American Dream. Feat Nick
Elle aime qu’on la regarde Ana. Enfin, elle est un peu contradictoire, parce qu’elle aime également ne pas se faire remarquer. Vous voyez ce n’est pas le genre de nana à glousser comme une dinde pour attirer l’attention sur elle. Non, si on la remarque, elle veut que ce soit pour quelque chose de vrai. Rien de surjoué. Alors quand elle entre dans le studio, elle sent le regard de Nick sur elle. Dans son dos quasiment nu alors qu’elle passe devant lui. Elle sent même un léger picotement le long de son échine. Elle aime bien cette sensation. Et pourtant depuis le début de la journée elle ne fait aucun effort pour qu’il ne la remarque. Pas de rire, ni de sourire, ni même de mots échangés. Elle se fait discrète. Et si ça doit marcher, tant mieux. Elle s’installe. Elle se laisse aller entre les mains des maquilleurs/coiffeurs. Elle se crispe un peu. Elle espère ne pas être peinturlurée. Le style voiture volée, très peu pour elle. Et quand la maquilleuse évoque ses tâches de rousseur, Ana doit se retenir. Elle a envie de lui ordonner de ne pas y toucher. Mais ce n’est pas le moment de faire de vagues. Au pire des cas, elle pourra, plus tard, exprimer son désir de les laisser apparentes. S’il est d’accord bien entendu. C’est lui qui a le dernier mot. Mais à sa grande surprise elle n’en aura pas besoin. Elle détourne le regard vers lui. Elle ne dit rien, ne sourit pas. Mais son regard exprime sa reconnaissance. Ana sans ses tâches de rousseur, sans ses cheveux roux, ce n’est plus Ana. Et là il remonte encore plus dans son estime.
Les maquilleurs et coiffeurs ont terminé leur travail. Ana ne sait même pas à quoi elle ressemble. Ça la stresse un peu pour tout dire. Elle l’écoute. Ainsi il veut du naturel. Rien d’autre. Sa remarque concernant son manque d’expression la ferait presque sourire. Un léger rictus, presque imperceptible relève le coin de ses lèvres. Elle ne répond rien. Elle n’a rien à dire de toute manière. Il est le photographe, elle le mannequin. Il veut qu’elle pose, elle pose. Pas la peine de se lancer dans des palabres inutiles. Assise, le dos droit, la poitrine en avant mais pas trop. Son visage impassible, comme elle sait si bien le faire. Ana plonge son regard dans celui du photographe. Elle s’attend peut-être à ce qu’il fasse des commentaires. Surtout sur ce qu’elle peut améliorer. Déjà, il semblerait qu’il veuille qu’elle soit un peu plus expressive. Pas pour cette séance mais certainement pour les futures. Alors ça lui demandera des efforts mais elle les fera. Malgré son caractère de chien, elle est prête à bosser dur et notamment à bosser sur sa posture, pour donner le meilleur d’elle-même.
Durant la séance photo, elle essaye de faire le vide dans sa tête. Pour rester impassible, mieux vaut ne penser à rien. Parfois un souvenir, un tracas peut se lire dans le regard ou sur une petite mimique. Mais, elle pense quand même. Elle se pose des questions en fait. Parce qu’il l’intrigue ce photographe. Derrière ses airs froids et inaccessibles, elle se demande comment il est dans la « vraie » vie, la vie de tous les jours. Est-il un loup solitaire comme elle ou joue-t-il un rôle pour maintenir une certaine distance entre lui et ses mannequins. De temps en temps elle reprend ses esprits, écoute les directives du photographes s’il en a de nouvelles. Elle espère ne rien laisser paraître quant à ses interrogations à son égard. Elle ne s’intéresse pas souvent aux autres Ana, mais elle doit avouer que ce photographe a réussi à piquer sa curiosité.
FRIMELDA
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Invité a posté ce message Ven 24 Aoû 2018 - 20:57#
American dream.
Ana' & Nick
Il observe suffisamment la jeune femme pour capter son regard qui brille d'une certaine reconnaissance quand il demande à ce que les tâches de rousseur ne disparaissent pas sous une couche épaisse de fond de teint. Il trouverait ça beaucoup trop dommage. Mais il se doute bien que bon nombre de photographes et de stylistes s'assurent que les tâches de rousseur n'apparaissent pas à l'écran. Si ce n'est pas grâce au maquillage, c'est grâce à photoshop. Lui, il est plus pour le naturel. Surtout lorsqu'il est question de tâches de rousseur et de grains de beauté. Il trouve qu'il s'agit de petits détails qui font tout leur charme sur ceux qui les portent. Même quand, comme c'est le cas de la jeune femme en face de lui, elles apparaissent sur une sacré partie de son visage. C'est loin d'être moche. En soit, cette fille est un véritable canon. Avec ses cheveux d'un joli roux cuivré, sa peau au teint de porcelaine et les fameuses tâches qui parsèment son visage. Elle est absolument délicieuse. Et elle se prête au jeu du photographe sans se faire prier. Elle ne cherche pas à en faire des caisses quand il lui demande d'en faire le moins possible. Non sans une petite remarque ironique qu'elle ne relève pas. Ce qui est plutôt une bonne chose. Il ne manquerait plus qu'elle lui réponde ! Ou qu'elle se mette à chialer comme seraient capables d'en faire tant d'autres ... Depuis ce matin, il en a vu des larmes couler ...
La séance photo se passe parfaitement bien. Elle est réactive. Elle se place comme il le lui demande, à chaque fois qu'il le lui demande. Comprenant tout de suite ce qu'il attend d'elle. Ce qui est parfait. Ca lui évite de hausser le ton comme il a trop souvent tendance à le faire. Il sait qu'il gueule beaucoup trop, qu'il râle trop, qu'il se plaint trop ... Mais il n'a pas de temps à perdre de manière générale et ne supporte donc vraiment pas que qui que ce soit lui en fasse perdre. Mais là ça se passe bien et quand il estime avoir suffisamment de photo, il se détourne et rejoint son ordinateur. C'est bon, tu peux aller demander à passer à la tenue suivante. Et pendant qu'elle subit une nouvelle séance de retouches directement sur son corps pour la tenue suivante, la première de la liste est de retour. Et ainsi se poursuit la séance. Les unes après les autres, elles vont et viennent et lui offrent leur visage le plus neutre et inexpressif possible. Quand ils terminent, l'après-midi semble être terminé depuis déjà belle lurette. Ok, normalement on en a terminé avec cette partie là du travail. On se revoit dans deux jours pour la vraie séance photo. Sept heures tapantes. Il n'attend pas qu'elles aient terminé de se préparer à partir, pour s'approcher d'Anastazi. Tu as quelque chose de prévu là ou tu peux rester quelques heures de plus ?
Il a plutôt très bon espoir qu'elle n'ait rien de prévu pour pouvoir ajouter la nouvelle pièce à sa collection, à partir de ce soir. Que le moulage soit fait directement sur son corps pour que le vêtement final avec lequel elle posera sur les photos, soit tout de suite à sa taille. Histoire qu'ils n'aient pas à faire et refaire la chose de façon bien inutile puisqu'elle est là et que c'est elle qui portera la tenue. Elle et pas une autre. J'ai l'intention d'ajouter une tenue à la collection et je veux que ce soit toi qui la porte. Qu'il prend la peine de lui expliquer assez brièvement. Il n'est pas le genre à expliquer ses intentions à tout bout de champ. Mais puisqu'il lui demande de faire quelques heures supplémentaires qui n'étaient pas prévues, il pense que c'est la moindre des choses. Il n'est pas si mal élevé que ça de toute évidence. Si t'as quelqu'un à prévenir qu'tu restes, prend l'temps. Son mec, sa coloc, ses parents, son chat s'il le faut. Il s'en fout. Ce qui importe, c'est qu'elle soit complètement dispo et sans aucune interruption, au cours des prochaines heures. Le reste importe fort peu.
FRIMELDA
