Elle se sent à l’aise. Au moins il lui demande ce qu’elle sait faire de mieux : ne montrer aucune émotion. Elle se plie à ses exigences, c’est son boulot. Elle est plutôt confiante. Il a l’air satisfait du travail qu’elle accomplit. Et le reste de la séance se déroule sans encombre. Elle se lève et quitte la pièce quand il l’invite à retrouver les couturières pour passer à la tenue suivante. Une autre mannequin prend sa place pendant qu’elle se prépare. Ana se demande si de toutes les mannequins elle est parmi les meilleures -voire LA meilleure- c’est qu’elle a l’esprit de compétition la rouquine. Elle n’a pas trop le temps de se poser des questions puisqu’elle doit vite retourner dans le studio. A nouveau elle fait ce qu’il lui demande. Rester neutre, naturelle. La séance prend fin. L’heure est déjà bien avancée. Le temps qu’elle rentre, la nuit sera même tombée. Toutes les filles sont réunies. Encore dans la dernière tenue avec laquelle elles ont posée. Il sort et leur annonce la date de la vraie séance photo. Ana sort immédiatement son portable pour mettre un rappel ainsi qu’un réveil pour le jour J. Il est bien entend impossible qu’elle l’oublie mais prudence est mère de sûreté comme on dit. Il est hors de question qu’elle laisse passer une occasion pareille. Elle veut être la meilleure des cinq et elle fera tout pour l’être.
Alors qu’elle range son téléphone dans son sac à main et qu’elle s’apprête à aller se changer, il vient vers elle. Elle ne peut cacher son étonnement. Un simple haussement de sourcils. « Oui je peux rester. » Peut-être a-t-elle répondu un peu trop vite. Ça fait genre la fille qui n’a rien d’autre à faire. Mais bon, après tout, que pourrait-il y avoir de plus important que sa carrière ? Une famille peut-être, un mari, des gosses... Non c’est décidément pas pour elle tout ça. Elle réfléchit un instant. S’il lui demande de rester plus longtemps c’est peut-être parce qu’il attend quelque chose d’elle. Le genre de chose qu’elle a été obligée de faire pour obtenir certains contrats. Elle ne l’imagine pourtant pas de ce genre. Mais, sa vie à New-York lui a bien appris une chose : il ne faut pas se fier aux apparences. Le plus charmant des hommes peut s’avérer être la pire des ordures. Elle en a fait l’expérience avec son ex. Alors qu’elle se triture l’esprit, il s’adresse à nouveau à elle. Elle cligne des yeux pour sortir de ses pensées. Elle est flattée. Sincèrement. C’est un véritable honneur d’être choisie pour porter une nouvelle tenue. Elle hoche la tête. Elle reste impassible, bien qu’une petite lueur brille dans ses yeux émeraude. Elle sent le regard des autres filles sur elle. Elles sont jalouses, elle le sent. Oh ce qu’elle jubile en ce moment-même. Elle se retient même de leur faire un grand sourire pour les narguer.
Alors qu’elle s’apprête à retourner se changer, il l’invite à prendre son temps pour prévenir un proche. Elle hausse les épaules et lance avant de tourner les talons : « Non j’ai personne... » à prévenir, elle aurait dû ajouter. Elle se maudit intérieurement alors qu’elle file se changer. Parler de sa vie personnelle surtout avec les personnes avec qui elle travaille, n’est pas dans ses habitudes. Elle ne veut pas qu’on s’apitoie sur son sort. La pauvre gamine non désirée et maltraitée par son mari. C’est bon, elle en a assez souffert de tout ça. Ça appartient au passé. Elle se change tout en se maudissant. Elle n’aurait même pas dû lui répondre. Ça ne le regarde pas sa vie privée. Et puis il s’en fout royalement ! Bref, elle tente de se calmer un peu. Elle monte un peu trop vite dans les tours, c’est l’un de ses principaux défauts. Quand elle ressort, elle le retrouve. Ils sont seuls à présent. Les autres filles ont déserté les lieux. Sûrement à contrecœur, regrettant de ne pas être à sa place. Elle se plante devant lui. Prête à travailler. Elle peut y passer la nuit s’il le faut. « Je suis prête. » Ça ne se voit peut-être pas, mais elle est super excitée à l’idée qu’il l’ait choisie. Elle et pas une autre. Elle se sent exceptionnelle. Et ça, ça lui fait du bien.
Elle lui répond très vite par la positive quand il lui demande si elle peut rester quelques heures de plus. Sans doute n'a-t-elle effectivement rien du tout à faire de sa soirée. Rien d'autre que de prolonger une journée de travail qui a déjà été bien assez longue comme ça pourtant. Qu'elle soit à ce point réactive et disponible, finira par lui jouer des tours s'ils doivent continuer de bosser ensemble tous les deux. Il finira vraiment par en profiter et attendre d'elle qu'elle soit toujours disponible. A chaque fois qu'il l'appellera. Parce que de son côté, on ne peut pas dire qu'il s'arrête vraiment parfois pour faire autre chose que travailler ... Mais ils n'en sont pas encore là. D'abord se concentrer sur les prochaines heures qui ne seront sans doute pas de tout repos. Surtout pour lui à vrai dire. Elle, elle devra se contenter de rester aussi immobile et droite que possible. Quoi que, dans le fond, ça n'a rien de si simple que ça non plus. Mais chacun son boulot après tout. Quand elle reporte son attention sur lui, il lui semble voir ses prunelles briller brièvement d'une lueur nouvelle. Sans pour autant que ça ne se répercute sur l'expression générale de son visage. Décidément, cette fille est un véritable mystère. Bien planquée sous une carapace épaisse. C'est en tout cas à peu près l'image qu'il est en train de se faire d'elle. Il ne sait pas à quel point ça pourrait avoir ou non de l'importance.
Il a un semblant de sourire quand elle affirme n'avoir personne. Ce n'est pas exactement une question qu'il lui a posé. Il a simplement proposé qu'elle prenne le temps de prévenir quelqu'un, si jamais. Mais savoir qu'elle vit seule et que, de toute évidence, elle ne fréquente personne, est bon à savoir. Peut-être. Ou pas. En vérité ça ne devrait pas l'intéresser. Il n'est pas du genre à s'intéresser à la vie privée de ses employées. En attendant qu'elle soit prête à revenir pour reprendre le travail, Nick file récupérer de la toile à moulage. Il en arrache plusieurs morceaux plus ou moins grands avant de revenir dans l'espace de travail. Ou la rouquine revient assez vite. Il ne lui adresse qu'un bref regard avant de se détourner à nouveau. Déshabille toi. Faut que tu sois en sous vêtements pour ça. Le ton est suffisamment désintéressé pour que ça n'ait pas l'air d'une invitation tordue et perverse. Ce n'est pas qu'elle n'est pas à son goût. Mais quand il travaille avec une mannequin, il ne la voit que comme un outil de travail. Du moins, la plupart du temps. S'il flanche, c'est uniquement parce qu'il est tombé sur une fille particulièrement intéressante qui a su attiser l'intérêt de l'homme en plus de celui du professionnel. Mais là, il n'a aucunement l'intention de s'amuser à ce genre de petit jeu. C'est quoi ton prénom déjà ? Il demande le plus sérieusement du monde, toujours sans la regarder. Il tâchera de s'en rappeler cette fois. Parce que ça l'évitera de parler d'elle comme de "la rouquine".
Enfin il se met à l'oeuvre quand elle est prête. Si elle est mannequin depuis déjà quelques temps, elle ne s'étonnera pas des mains masculines qui courent déjà sur ses courbes pour mettre en place les morceaux de tissu. Les épingler ensemble, les recouper, les repositionner. De sorte à créer une ébauche de vêtement. En commençant par le haut. Il fait en sorte de ne pas s'attarder plus que nécessaire ni de relever le visage pour ne pas avoir à croiser son regard. Ses yeux d'une profondeur troublante et d'un vert fascinant. J'ai pas l'impression de t'avoir déjà vu. T'es nouvelle dans le milieu ? Faire la conversation, ce n'est pas forcément son truc. Parce qu'il n'aime pas particulièrement ça. Mais en l'occurrence, c'est un sujet qui l'intéresse vraiment. Il a bien envie de comprendre pourquoi il ne l'a jamais vue jusqu'à présent. Parce que si c'était le cas, il en est parfaitement certain, il s'en rappellerait. Il est impossible d'oublier un physique pareil. Et il ne comprend justement pas pourquoi personne ne l'a encore utilisée de façon plus sérieuse et plus poussée. Une fille comme elle devrait apparaître dans plus de magasines et sur davantage de podiums. A moins que la poitrine ne soit un trop gros frein pour les défilés remarque ...
Ah si elle devait compter le nombre de fois qu’on lui a demandé de retirer ses vêtements... Mais la plupart du temps c’était pour une autre raison. Elle ne se fait pas prier. Elle se déshabille, pose ses vêtements dans un coin et revient près de lui. Elle se tient droite. Un léger sourire -très léger hein- étire ses lèvres. Est-ce qu’il va seulement finir par retenir son prénom ? Elle se prive de tout commentaire, elle se contente de répondre. « Anastasi. Mais si c’est trop compliqué, vous pouvez m’appeler Ana. » Elle ne peut tout de même s’empêcher de lancer une petite pique, c’est plus fort qu’elle. Mais sans paraître désagréable. Son but n’est pas de se le mettre à dos. Bien au contraire. Elle guette sa réaction. Si ce genre de commentaire lui déplaît, elle se gardera d’en faire à l’avenir. Elle garde le dos droit, la tête droite, elle fixe l’horizon au loin. Elle ne bouge pas d’un poil. Ce n’est pas un exercice facile mais elle ne bronche pas. Le contact de ses mains sur son corps n’est absolument pas désagréable. Mais elle est trop professionnelle pour ne serait-ce penser en profiter. Il l’est également. Professionnel. Il ne prend même pas la peine de la regarder, trop occupé à sa tâche. Il a l’air d’être très bosseur. C’est une bonne chose. Ils devraient bien s’entendre sur ce point. Ana n’a rien en dehors de son boulot. Plus elle est occupée à bosser et mieux sait. Car moins elle sort, moins elle fréquent des gens louches, moins elle boit et moins elle se défonce. En parlant de ça, elle aura intérêt à faire très attention, si jamais il venait à l’apprendre il la virerait sur le champ.
Elle sourit intérieurement. Elle ne pensait pas qu’il allait engager la conversation. Elle croyait qu’il resterait aussi silencieux qu’il l’a été tout au long de la journée. Lui répondre n’est pas si simple. Le début du parcours d’Ana est quelque peu chaotique. Mais, elle n’a aucune raison de lui mentir. Et puis, si jamais il venait à tomber sur les photos qu’elle faisait au début, s’il apprenait qu’elle lui avait menti, ça risquait de tout ficher par terre. Elle préfère donc jouer la carte de la franchise. « Ça n’a pas été simple au début. J’ai dû commencé par faire des photos de charme. J’étais inexpérimentée mais j’avais envie de percer dans ce milieu. Les casting de charme semblaient plus accessibles. Et j’ai appris sur le tas, à prendre la pose, à accepter les exigences du photographe... Et enfin j’ai été repérée pour un casting plus classique. Mais je n’ai jamais obtenu de gros contrats. C’est sûrement pour ça que vous ne m’avez jamais vue. » Elle guette sa réaction, espérant qu’il ne la fiche pas dehors juste après ses révélations. En effet, une mannequin ayant fait des photos de charme ça pouvait être dangereux pour l’image de la marque. Elle espère que ça ne ficherait pas tout en l’air. Et encore elle s’est bien gardée de lui dire ce qu’elle a dû faire pour obtenir certains des contrats...
Elle reste silencieuse un instant et à son tour elle a envie de lui poser une question. Une question qui lui tient vraiment à cœur. Elle hésite. Encore une fois il faut toujours faire attention à ce que l’on dit et à la façon dont on le dit. Elle ne veut pas paraître trop familière ou encore qu’il juge mal ses intentions. Elle finit par se lancer, après tout advienne que pourra. « Pourquoi moi ? Pourquoi m’avoir choisie pour la tenue et pas une autre ? » Elle ne cherche pas à ce qu’il la complimente. Il n’a pas l’air du genre à balancer des éloges à tout va. Non, elle veut sincèrement savoir pourquoi il l’a choisie elle et pas une autre. Les autres mannequins qu’il a sélectionnées sont magnifiques. Il aurait très bien pu porter son dévolu sur l’une d’elles. Elle veut savoir ce qu’elle a de différent par rapport aux autres.
FRIMELDA
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Invité a posté ce message Sam 25 Aoû 2018 - 10:00#
American dream.
Ana' & Nick
Il ne sait pas s'il s'agit ou non d'une remarque ironique au possible. Ou si c'est plus innocent que ça ... Le truc, c'est que cette fille là ne dégage pas grand chose de vraiment innocent. Tout au contraire. Elle semble plutôt être le genre à dire ce qu'elle pense. Ce qui expliquerait peut-être aussi pourquoi elle bosse aussi peu que ce qu'il s'imagine. Dans le milieu, on n'aime pas les gens qui ouvrent trop facilement leur bouche. Ce serait dommage de gâcher ce prénom. Il se contente de commenter. Il n'est pas de mauvaise humeur pour l'heure et n'a donc aucune envie de se prendre la tête avec elle ou qui que ce soit d'autre. Quoi qu'avec une autre personne, il n'est pas impossible qu'il aurait déjà perdu patience. Une fille plus bavarde par exemple. Ou qui aurait eut quelques gestes plus ou moins déplacés à son encontre. Parce que ça aussi c'est déjà arrivé. C'est qu'ils sont rares les mecs hétéro parmi les créateurs. Jeunes et hétéro par dessus le marché ... Mais du côté des photographes, c'est tout le contraire. Il n'est pas sans savoir que certains se permettent des choses qu'ils ne devraient pas vis à vis des jeunes mannequins. Ce dont il ne s'occupe pas. Il n'est pas concerné. Ce n'est pas à lui de se battre pour ces filles. Si elles ne savent pas le faire seules ...
Il ne faut pas bien longtemps avant qu'il ne se décide à lancer la conversation. C'est qu'elle l'intrigue sincèrement. Et qu'il n'a pas l'intention de faire mine du contraire. Ce n'est pas comme s'il était en train de lui faire des avances. Il aimerait simplement comprendre comment elle en est arrivée là. D'où elle sort. Quand elle lui explique avoir commencé par des photos de charme, il hoche lentement la tête de haut en bas. Bien sûr qu'elle a commencé par des photos de charme. Rien de bien surprenant là dedans, avec un corps comme le sien. Elle est fine avec de belles courbes là où il en faut. Sans parler de son regard qu'elle sait rendre séducteur. Elle est parfaite en tous points pour ce genre de photo, forcément. C'est pas étonnant. Qu'il commente le plus naturellement du monde. C'est bien le genre de séance photo qu'il aurait envie de faire avec elle. Elle est très inspirante dans le genre. Impossible de ne pas remarquer la chose. Et de ne pas avoir envie de la sublimer sur de jolies photos qui n'en montrent pas trop. Juste assez pour accentuer la beauté de son corps. A cet instant, il ne se soucie pas des masses de l'image de sa marque. Il n'y a rien de honteux dans le fait de faire des photos de charme. Au contraire. De nos jours, ça peut réellement lancer une carrière. Kim Kardashian s'est faite connaître avec une sex tape. Est-ce qu'aujourd'hui on l'ignore parce que c'est supposément honteux ? De toute évidence, non. Elle est même parvenue à se faire un nom dans le milieu de la mode. Ce qu'il ne comprend pas du tout en revanche.
C'est à son tour de l'interroger. Ce qui lui fait relever la tête et poser enfin le regard sur son visage. Brièvement. Avant d'être de nouveau concentré sur sa tâche. Il la contourne pour se placer dans son dos et poursuivre son moulage. Il lui prépare un combi short avec un laçage pour le haut du dos et une ouverture pour le bas. Au niveau de sa chute de reins parfaite pour le coup. Cette tenue là ? Parce que je l'ai rectifié après t'avoir vu. Il exprime sans honte. Clairement, c'est elle qui lui a inspiré cette tenue. Il ne pouvait décemment pas la faire porter à une autre, rien que pour ça. La question, c'est surtout pourquoi je t'ai choisis parmi les autres filles alors que tu n'as pas grand chose à voir avec elles ... Et là, c'est un peu plus compliqué à expliquer. Parce que c'est compliqué à comprendre même pour lui. Au delà de sa beauté évidente, il y a un truc chez elle qui le retient et le captive. Honnêtement, je ne suis pas sûre que tu parviennes à correspondre à l'image de cette collection. Mais j'aurais regretté de te laisser filer. De ses mains sur ses hanches fines, il la fait pivoter pour revenir au devant du moulage. Tu crois que tu réussiras à faire semblant d'être amie avec les quatre autres le temps des photos ? Il demande, de nouveau moqueur.
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Invité a posté ce message Sam 25 Aoû 2018 - 12:54#
American Dream. Feat Nick
La réaction de Nick ne se fait pas attendre. Et... il semblerait que la remarque de la rouquine ne l’ait pas affecté plus que cela. Tant mieux. C’est qu’Ana elle est du genre grande gueule. Un peu taquine sur les bords aussi. Mais bien sûr, elle s’adapte aux personnes à qui elle s’adresse. Et tant qu’on est correct avec elle, elle le sera également. En revanche, si on la cherche, si on la titille un peu trop, elle risque de ne plus prendre de gants. En l’occurrence, avec Nick, ça se passe bien pour le moment. Bon, à vrai dire, ils n’ont pas eu encore l’occasion de parler. Il faut dire qu’Ana n’a pas tenté d’engager la conversation et lui non plus. Jusqu’à maintenant du moins. Car la situation est en train de prendre un nouveau tournant. Voilà qu’il s’intéresse un peu plus à son expérience. C’est normal. Après tout, ils vont peut-être bosser ensemble. Il n’y a rien de personnel, ni d’amical dans leurs échanges. C’est un peu une sorte d’entretien d’embauche. Il veut savoir à qui il a affaire et elle le comprend tout à fait. C’est sans honte, et sans gêne qu’elle lui parle de ses débuts. Après tout ça a été une très bonne expérience à prendre et ça lui a permis de se lancer dans le milieu de la mode. Sa remarque l’intrigue. Est-ce un compliment ? Elle le pense en effet. Elle connaît ses atouts, elle connaît ses talents de charmeuse. Sans que cela ne la rende imbue de sa personne. Elle ne répond pas à sa remarque. Elle se contente de rester droite, la plus immobile possible.
La tête toujours droite, elle tourne le regard pour croiser celui de Nick. Cet échange ne dure que quelques secondes puisqu’il passe dans son dos. Et là, elle ne s’attendait vraiment pas à cette réponse. Elle est flattée. Réellement. C’est quand même une fierté d’être choisie comme modèle pour une nouvelle tenue. C’est que vraiment elle a réussi à capter son attention. A l’inspirer. À nouveau cette petite lueur dans ses yeux. Il ne peut la voir. Elle sourit même légèrement. En effet, la question qu’il pose est pertinente. Elle a bien remarqué qu’elle était très différente des autres filles choisies. Après elle n’a aucune idée de ce qu’il recherchait. Elle ne répond pas, elle se doute bien qu’il va lui donner la réponse. Et à nouveau elle se sent flattée. Mais il a piqué sa curiosité également. Il réveille en elle, la femme compétitrice, celle qui cherche toujours à s’améliorer. « C’est risqué... Et selon vous, que devrais-je faire pour correspondre à votre collection ? » Il est certain qu’elle fera tout ce qu’elle pourra pour y parvenir. Elle n’a pas envie de le décevoir alors qu’il lui offre une chance en sachant que ça risquait de ne pas marcher. Les dernières paroles du beau blond l’intrigue. Elle se demande bien ce qui lui a plu chez elle. Ce qui a pu le pousser à la choisir. Elle est un peu perdue dans ses pensées quand il la fait pivoter pour qu’elle se retrouve face à lui.
Elle baisse les yeux vers lui et cette fois il peut enfin voir un léger sourire sur ce visage de poupée de porcelaine. En effet, elle n’a rien fait tout au long de la journée pour se mêler aux autres. Déjà parce qu’elle les trouvait différentes d’elle et puis surtout parce qu’elle n’était pas là pour faire du copinage. Mais c’est sérieusement et sincèrement qu’elle lui répond. « Oui. J’ai appris à faire semblant. Je suis plutôt douée pour ça. » Et pourtant elle n’aime pas vraiment ça. Elle préfère rester elle-même. Jouer la comédie c’est pas son truc. Mais il lui a bien fallu jouer la petite écervelée, rieuse et naïve. Ça plaît à certains photographes. Les femmes froides ce n’est pas ce qui attire le plus. Et puis, même si elle ne l’avouera jamais, elle joue constamment un rôle : celui de cette femme froide que rien ne peut atteindre. C’est une carapace qu’elle s’est forgée. Ainsi elle se protège. Elle n’est pas du genre à se plaindre. Elle déteste qu’on pleure sur son sort. Mais sa vie n’a pas été simple jusque là. Et en se montrant inaccessible, voire intouchable, elle se préserve de nombreuses galères. Elle a déjà assez donné. Elle repense à ce qu’il lui a dit juste avant. Elle comprend qu’elle peut discuter un peu avec lui, il a l’air d’être un peu plus ouvert que cette après-midi. « Pourquoi vous auriez regretté de ne pas me choisir ? »
FRIMELDA
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Invité a posté ce message Sam 25 Aoû 2018 - 13:30#
American dream.
Ana' & Nick
C'est sans doute parce qu'ils se retrouvent seuls tous les deux et qu'elle est loin d'être insupportable dans son genre, qu'il se décide tout naturellement à faire la conversation. En tout cas, il n'a rien contre l'idée de discuter un peu avec elle. Tout au contraire. Elle a l'air intéressante. Loin des filles trop superficielles qui peuplent les rangs des mannequins actuelles. Ce n'est pas le tout d'avoir une belle gueule et un corps aussi fin que possible. C'est mieux quand elles sont capables de captiver et intriguer. Ce qui est le cas de la rouquine. Il ne sait pas si leur collaboration va l'aider à se faire vraiment connaître, elle qui pourtant le mériterait amplement. Il ne sait pas non plus ce qui va vraiment ressortir de tout ça. Mais il a bon espoir d'avoir visé juste malgré tout. Le succès a meilleur goût quand on l'atteint avec des prises de risque. Mais c'est mieux quand on ne se plante pas comme une merde, c'est vrai. Il s'en remet donc un peu à elle. Priant pour qu'elle ne fasse pas tout planter ni ne lui fasse perdre trop de temps. Ce serait dommage. Il tient réellement à ce que tout ça fonctionne. C'est que, comme à chaque nouveau contrat, de l'argent est en jeu quand même. S'ils ne parviennent pas à donner envie aux clients d'acheter cette collection qui, par dessus le marché, ne sera pas donnée ... Ils pourraient tous faire trois pas en arrière. Tout simplement.
Joie de vivre, sourires et insouciances ? Il a le ton amusé quand il cite ces quelques adjectifs qui sont des évidences pour lui. C'est de tout ça dont les quatre autres ne manquent vraiment pas. Contrairement à elle. Il faudra que tu arrives à faire croire que tu es amie avec les autres. Sur les photos et vidéos, bien entendu. En dehors, il s'en fiche un peu. Même si ça pourrait jouer en sa faveur qu'elles fassent durer le jeu jusque là. Pour faire parler d'elles et ainsi faire parler de sa collection. Donc de lui. Quand il l'incite à se retourner pour lui faire de nouveau face, il est presque surpris d'apercevoir un sourire furtif sur ses lèvres. Sur lesquelles son regard s'attarder quelques secondes supplémentaires avant qu'il ne soit de nouveau penché sur son travail. Il ignore si les sourires forcés seront aussi jolis que celui ci. Il ose l'espérer. Qu'elle n'aura pas l'air crispée quand elle devra offrir ces expressions aux objectifs. Il se contente de hocher lentement la tête de haut en bas quand elle confirme savoir faire semblant. Il ne cherche pas à en savoir plus. C'est une info qui lui suffit amplement. Pas besoin de se justifier de tous les côtés. Il ne lui demande pas sa biographie depuis le jour de sa naissance jusqu'à aujourd'hui pour tenter de comprendre qui elle est, d'où elle vient, pourquoi elle est ce qu'elle est ...
Il est en train de se pencher pour épingler l'ébauche de short entre ses jambes, quand elle l'interroge encore. Une question assez directe qui mérite une réponse qui le soit tout autant. Parce que j'ai vraiment envie de travailler avec toi. Bien sûr. Quoi d'autre ? Il se redresse pour la regarder enfin plus franchement. Le photographe en moi voit beaucoup de potentiel. Tu es magnifique. Et pour un tas de raisons, tu sors largement du lot. Ce serait dommage de ne pas exploiter ça à fond. Avec un corps comme le sien et l'ensemble de ce qu'elle dégage, il la voit plutôt représenter une ligne de sous vêtements sexy. Malheureusement, il n'a pas lancé de ligne de sous vêtements. Ce qu'il devrait vraiment envisager, franchement. Tu ne corresponds pas vraiment à la collection que je suis en train de lancer. Mais tu corresponds parfaitement aux personnes que j'aime simplement photographier. Quand t'y penses pas, y'a un sacré bordel dans ton regard. Mais c'est fou la capacité que tu as à le faire disparaître au profit d'un tas d'autres trucs. La seule chose que je n'y ais pas encore vu, c'est l'insouciance que j'attends pour la prochaine séance photo. Il aurait certainement du attendre quelques mois de plus pour faire appel à elle à la collection suivante qu'il se serait assuré de rendre nettement plus mature. Mais il craint de la laisser lui échapper. Dans six mois, elle sera peut-être déjà appelée par de plus grands créateurs que lui. Des contrats qu'elle ne pourra tout simplement pas refuser.
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Invité a posté ce message Sam 25 Aoû 2018 - 18:38#
American Dream. Feat Nick
Plus elle discute avec lui, plus elle a envie de travailler avec lui. Il est passionné ça se voit. Et surtout il ne choisit pas la facilité. Ça lui plaît. Beaucoup. Elle aime travailler avec des gens qui ont la niaque comme elle. Sa réponse, au final, elle s’en doutait un peu. C’est vrai qu’elle ne respire pas la joie de vivre. Tout simplement parce qu’elle ne sait pas ce que c’est. Mais elle peut faire semblant. Elle s’en sent capable. Et puis c’est surtout un très gros challenge à relever. Et elle adore se surpasser. Elle ne compte pas lui expliquer les raisons de sa froideur. Elle travaille pour lui. Point barre. « En effet. Je peux bosser là-dessus. » Elle a vraiment envie d’y arriver. Pas seulement essayer. Essayer c’est pour les perdants. Mais elle va le faire. Et surtout elle le fera bien. Car il est hors de question que les photos soient ratées parce qu’elle aurait l’air crispée ou fausse. Elle va devoir s’entraîner. Elle est bonne pour passer des heures devant son miroir à travailler les différentes expressions qu’il lui demande. Le sourire et la joie de vivre. Bon, ça peut vite le faire. Par contre l’innocence, elle n’a pas trop d’idée sur la façon de l’exprimer. Par le regard mais là encore ça va être difficile. Faire semblant d’être amie avec les autres, ça devrait le faire assez facilement en revanche. Elle pourrait même envisager d’apprendre à les connaître et de tisser des liens. Mais la connaissant, elle préféra rester dans son coin. Petite sauvage qu’elle est.
À nouveau, elle est flattée. Qu’un photographe/styliste veuille absolument travailler avec elle, pour ce qu’elle dégage et non parce qu’elle colle parfaitement à la collection, ça ne lui est jamais arrivé encore. C’est tout nouveau pour elle. Si elle était un peu moins sauvage, distante, elle rougirait très probablement. Au lieu de quoi, elle reste impassible. Pourtant il vient de souligner ce manque d’émotion. Et elle a promis de travailler là-dessus. Mais en faisant semblant. Pas pour de vrai. Elle ne répond rien, elle aurait bien dit quelque chose, mais quoi ? Elle pourrait le remercier, lui dire qu’elle est flattée mais ce n’est pas son genre. Et le discours du beau blond ne fait que la mettre mal à l’aise davantage. Elle fuit son regard, préférant fixer un point au loin, à l’horizon. Elle n’a pas l’habitude qu’on parle d’elle ainsi. Elle est gênée. Elle a l’impression qu’il arrive à lire dans son regard. Au final, sa carapace n’est pas si solide que ça. L’insouciance. En effet, elle l’a perdue il y a bien longtemps. Et travailler ses expressions, avoir l’air heureuse, sourire à pleines dents sans que ça ait l’air d’un sourire forcé, Ana se sent parfaitement capable de le faire. Mais son regard... comment changer ça ? Comment travailler là-dessus ? Malheureusement, elle va devoir trouver un moyen d’y parvenir. Il a pris des risques en la choisissant. Elle n’a pas envie de tout foutre en l’air.
Son silence est pesant. Mais elle ne sait pas quoi répondre. Finalement elle tourne le regard, pour croiser le sien. Ce regard qui parle tellement pour elle. « L’insouciance hein. J’en ai des choses à bosser. » Elle ne dit pas ça pour se plaindre. Elle compte bien travailler. Et elle s’y mettra dès ce soir, dès qu’elle sera rentrée chez elle. Elle ne dormira pas de la nuit. Elle enchaînera les cafés et les rails de coke. Mais il faut qu’elle arrive à feinter l’innocence. Il est temps qu’elle change de sujet de conversation. Elle n’est pas assez à l’aise et si ça continue elle risque de prendre ses jambes à son coup pour partir le plus loin possible. Il faut qu’elle trouve un sujet de conversation plus léger et surtout qui ne la concerne pas. « Pourquoi la mode ? Pourquoi vous avez choisi ce milieu ? » C’est une question bateau mais au moins ils ne risquent pas de revenir sur elle. Elle déteste parler d’elle. Magnifique. C’est le mot qui l’a employé et c’est seulement maintenant qu’elle le réalise. Ça la touche quand même un peu. On peut avoir un cœur de pierre et apprécier les compliments hein. Surtout qu’Ana elle n’a pas un cœur de pierre, c’est ce qu’elle essaye de faire croire.
FRIMELDA
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Invité a posté ce message Sam 25 Aoû 2018 - 21:46#
American dream.
Ana' & Nick
Il a beau ne pas connaître du tout cette fille, il a vraiment envie de lui faire confiance. C'est qu'il croit réellement en son potentiel. Elle n'est pas juste un masque de froideur impénétrable. Elle est parvenue à lui montrer quelques autres choses. Pourquoi ne parviendrait-elle pas à lui montrer encore d'autres trucs ? Une autre palette d'émotions ? Il va vraiment falloir qu'elle y arrive en tout cas. Si elle veut continuer de bosser pour lui. Parce qu'au premier plantage, il est du genre à lâcher l'affaire et à essayer d'autres choses pour connaître d'autres succès. Encore une fois, tout est question de temps. Un temps précieux qui doit être jonché de davantage de réussites que de succès. Pour garder la même motivation sur du long terme. Mais pour en revenir à Anastazi, il a vraiment envie qu'elle réussisse. Ca lui fera une bonne raison de continuer à bosser avec elle. En espérant, évidemment, qu'elle en ait envie également. Mais il n'y a pas de raison pour que ça ne soit pas le cas. Il est facile de bosser avec lui quand on est aussi acharné de travail qu'il l'est lui même. C'est quand on aime se tourner les pouces qu'on ne peut que difficilement s'entendre avec lui. Il n'aime pas les feignants. Mais il considère que c'est juste la norme ça. Que personne ne peut aimer ça. Passe une journée dans un parc d'attraction. Tu retrouveras une âme d'enfant en un rien de temps. Et pour le coup, il plaisante à peine. Elle a besoin de sortir s'amuser un peu. Quelque chose lui dit qu'elle ne fait pas ça souvent.
Il n'aime pas les gens qui se tournent les pouces. Mais il est conscient que parfois, s'arrêter pour faire autre chose que travailler ne peut pas faire de mal. Lui même s'offre, de temps en temps, des journées de détente. Enfin, de fausse détente. Quand il sort prendre l'air, il le fait avec son appareil photo. Mais c'est ainsi qu'il entretient son imagination. Il va se promener et photographie tout ce qu'il trouve beau. Pour revenir avec des images plein la tête et l'appareil qui lui inspireront à coup sûr de nouveaux vêtements. Alors oui, c'est constamment avec un fond de travail. Mais qu'importe les détails. Même là alors qu'il discute avec la jeune mannequin, il ne peut s'empêcher de songer que c'est pour l'aider à se détendre un peu et lui donner envie de faire ces quelques efforts pour le bien de son boulot et de leur collaboration. Parce que ma mère est mannequin. Il répond sans grande émotion, en poursuivant d'ailleurs son travail sur le moulage qui touche maintenant à sa fin. J'ai toujours baigné là dedans. Elle m'embarquait dans les studios quand elle ne trouvait pas de nourrice pour s'occuper de moi. Mais il a bien assez parlé de lui. Déjà trop à son goût. Il n'a pas envie de le faire. Parce que ce n'est pas tellement intéressant, principalement.
Le moulage est terminé, je vais t'aider à le retirer. Et sans attendre, il retire les quelques épingles qui tiennent accrochés le haut et le bas du combi short. Avec beaucoup de lenteur, il fait glisser la toile sur l'arrondi des fesses en tâchant de ne pas trop les toucher. C'est presque plus pour éviter d'être troublé par la douceur de sa peau, que par pur professionnalisme pour le coup. Même s'il continue de ne rien montrer. Il fait également en sorte de ne pas lui écorcher la peau avec une épingle mal enfoncée dans le tissu. Tu crois que tu aurais le temps de passer demain en fin de journée pour essayer le vêtement terminé et faire les quelques photos de base ? Ca nous ferait gagner un temps pression pour après-demain. Qu'il demande en l'aidant maintenant en retirer le haut. Pour ce faire, il l'incite à lever les bras et fait lentement remonter la toile pour ne pas avoir à enlever trop d'épingles pour ça. Une fois ça fait, il ne peut que contempler avec une certaine fascination, la cascade de cheveux roux qui retombent sur ses épaules et dans son dos. Il n'y a pas à dire, elle est vraiment magnifique. Le mot n'est pas trop fort.
Invité
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Invité a posté ce message Sam 25 Aoû 2018 - 22:22#
American Dream. Feat Nick
Elle est sincère. Elle n’est pas du genre à formuler de fausses promesses. Quand elle s’engage, elle s’y tient jusqu’au bout. Et à présent, elle a vraiment mais vraiment envie de travailler avec lui. Et pas seulement pour booster sa carrière à elle. Plus maintenant. Mais parce qu’elle pense qu’ils pourraient faire du bon boulot tous les deux. Elle le sent. Alors elle va se donner à fond. Dès ce soir, pendant le trajet qui la ramènera chez elle, elle va y réfléchir. Elle ne va penser qu’à ça. Ce n’est pas sain, elle le sait, mais elle est comme ça. Elle est du genre à se donner à fond. Alors quand il lui souffle l’idée d’aller dans un parc d’attraction, Ana le regarde, l’air intéressé. Elle note cette idée dans un coin de sa tête. Ce n’est peut-être pas une mauvaise idée après tout. Et puis ça lui permettra de souffler un peu. Quand elle y pense, la dernière fois qu’elle a mis les pieds dans un parc d’attraction remonte à très longtemps. C’était quand elle était encore jeune mariée. Qu’elle pensait qu’elle allait être heureuse en ménage et vivre son rêve américain. Il va falloir qu’elle se penche plus sérieusement sur cette idée et qu’elle tente. Après tout qui ne tente rien n’a rien. « Pourquoi pas. » Elle n’est pas plus convaincue que ça, mais ça vaut le coup d’essayer.
La conversation devient trop personnelle. Surtout qu’elle la concerne. Alors elle préfère la stopper et parler d’autres choses. Elle est curieuse d’en apprendre un peu plus sur lui. Mais s’il ne souhaite pas parler de sa vie personnelle, elle le comprendrait très bien et elle ne cherchera pas en apprendre plus. Elle lui est reconnaissante de répondre à sa question et de ne pas essayer de parler un peu plus d’elle. Certains auraient insisté pour terminer la conversation qu’ils ont commencée. Lui non. Et il lui répond. Mais sans s’étaler. De manière très brève. Elle comprend le message. Elle ne souligne rien. Ne lui pose pas davantage de questions. Elle se contente de hocher légèrement de la tête, signe qu’elle l’a bien écouté. Mais ça s’arrête là. Elle reste donc silencieuse et immobile. Elle commence à sentir une certaine tension dans la nuque à force de rester debout sans bouger. Et c’est donc à ce bon moment qu’il choisit de mettre fin au moulage. Il l’aide. Si elle ne réagit au contact de ses mains sur sa peau, son corps si. Elle frissonne légèrement. Elle espère qu’il ne le remarquera pas et si c’est le cas, elle pourrait toujours prétendre qu’elle a froid. Elle opine du chef. Bien sûr qu’elle est libre. Et quand bien même elle aurait eu quelque chose de prévu, elle aurait annulé. Ce n’est pas un excès de zèle, elle tient simplement à bosser dur pour que tout se passe bien. Elle est prête à se rendre disponible autant que possible. Elle lève les bras alors qu’il l’aide à retirer le haut. Et alors que leurs regards se croisent à nouveau et que ses cheveux retombent sur ses épaules nue, elle répond : « Oui. À quelle heure voulez-vous que je sois là ? »
A présent qu’elle se retrouve en sous-vêtements, elle récupère ses vêtements posés dans un coin et se rhabille. Elle lui tourne le dos alors qu’elle remet son haut. Et elle lui demande sans même se retourner. « Vous en connaissez un vous, un parc d’attraction sympa dans le coin ? » Elle tourne légèrement la tête, le regarde de côté en esquissant l’ombre d’un sourire. Elle commence déjà son entraînement. Et au moins ce sourire n’est pas forcé. Ainsi elle lui montre qu’elle est capable de faire des efforts et de suivre ses conseils. Elle termine de se rhabiller. Elle jette un rapide coup d’oeil à son téléphone, il est déjà tard. Elle voit qu’elle a plusieurs appels en absence. Elle sait de qui ils sont. Son regard s’assombrit d’un coup. Elle soupire et range son portable dans son sac. Elle qui pensait être tranquille. Il avait réussi à se procurer son nouveau numéro. Encore. Elle se tourne vers Nick. « A demain alors. Bonne soirée. »
FRIMELDA
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Invité a posté ce message Sam 25 Aoû 2018 - 22:49#
American dream.
Ana' & Nick
Elle n'a pas l'air de trouver trop bizarre son idée qui consisterait donc à passer une journée dans un parc d'attraction. Ou au moins quelques heures. Si elle peut faire ça dès le lendemain, ça ne serait pas une mauvaise chose. Qu'elle revienne parfaitement heureuse et détendue pour les vraies séances photo. Celles qui verront naître les photos publicitaires qui mettront vraiment en avant la collection. Et qui apparaîtront dans les magasins. Elle ne saute pas non plus de joie à l'idée de faire ça. Et il n'insistera pas davantage parce que dans le fond, ça ne le regarde pas du tout. Elle fait bien comme elle veut du moment qu'elle revient en forme et aussi détendue que possible pour avoir l'air un peu plus insouciante qu'en cet instant. Parce qu'il y a une part d'ombre dans son regard. Il ignore pourquoi et ça ne le regarde pas non plus. Mais ça pourrait un peu trop se ressentir sur les photos et si ça venait à être le cas, là ça le regarderait un peu plus. Au moins semble-t-elle un peu plus détendue à présent. Il ne sait pas trop si c'est le fait de parler un peu avec lui ou si c'est l'absence des autres filles. Mais ça semble aller mieux.
S'il remarque bien le frisson qui la traverse quand il l'aide à ôter le vêtement en toile de moulage, il met ça sur le compte d'un courant d'air. Qu'il n'a pas senti. Mais elle est à moitié nue alors elle peut bien sentir plus de choses sur sa peau à découvert. Jolie peau de porcelaine qu'il a vraiment envie d'immortaliser sur papier. Avec de jolies photo artistiques. Peut-être que s'ils continuent de collaborer tous les deux, ils pourraient pousser un peu plus loin les séances photos. Quand elle sera tout à fait détendue en sa présence et n'éprouvera vraiment pas la moindre gêne à se dévoiler un peu plus. Elle est en sous vêtements quand il demande si elle peut revenir dès le lendemain pour finaliser tout ça. Et elle accepte déjà sans broncher. De toute évidence, elle n'a vraiment pas beaucoup de projets en cours. Voir pas du tout. Dix-sept heures trente, ce serait bien. De quoi laisser le temps aux couturières de faire le vêtement. Et d'avoir un peu de marge pour la séance photo et apporter quelques retouches de dernières minutes si cela s'avère nécessaire.
Quand elle s'éloigne pour se rhabiller, il en profite pour aller placer le moulage sur le mannequin de plastique le plus proche. Non sans avoir lancé un coup d'oeil à la jeune femme qui se rhabiller. Il a quand même des yeux. Et ils sont faits pour voir malgré tout le professionnalisme dont il peut faire preuve. Et puis ça lui permet de voir son sourire léger quand elle tourne la tête vers lui pour mentionner à nouveau l'idée du parc d'attraction. Ce qui fait tout naturellement naître un sourire sur ses propres lèvres. Il ne s'attendait vraiment pas à ce qu'elle revienne là dessus. Et envisage sérieusement de le faire. Même s'il pense réellement que ça ne peut que lui faire beaucoup de bien. Le Luna Park de Brooklyn est sympa. Quitte à ce qu'elle se contente de manger une barbe à papa et de faire quelques petits jeux, ça ne peut effectivement pas lui faire grand mal. Surtout qu'il remarque assez vite qu'un truc cloche. Elle soupire et son visage semble se fermer de nouveau après un coup d'oeil à son téléphone. Il n'a évidemment pas l'intention de l'interroger. Il ne sait rien d'elle et ça ne le regarde pas. Il se contente de lui répondre quand elle lui souhaite une bonne soirée. Et se détourne quand elle quitte la pièce. Il n'est pas encore prêt de rentrer chez lui pour sa part.
FRIMELDA
