So come on inside, you catch a cold Oh, darling the storm will pass when you grow old
Je sens bien. Horriblement bien. Je viens d’accomplir un fantasme de longue date, avec la meilleure personne qu’il soit. Me détacher d’elle semble alors bien compliqué : j’ai envie que ce moment soit infini, comme ne jamais devoir revenir à la réalité. Cette réalité – la nôtre actuelle – me va tellement bien. Pourtant, ma raison me pousse à lui dire qu’on devrait sortir d’ici. C’est à contrecœur, parce que je ne bouge pas d’un millimètre. « Je serais bien restée ici éternellement » Mon cœur se serre, malgré moi. Mon regard plongé dans le sien, je peux y voir sa sincérité et sa franchise. Voudrait-elle vraiment y rester éternellement avec moi ? Je me fige sans pour autant montrer toutes ses pensées incohérentes qui me submergent une nouvelle fois. C’est la deuxième fois aujourd’hui que je ressens ce pincement incontrôlable. Juste parce qu’elle ose me dire quelque chose de franc. « Mais oui, je devrais pouvoir tenir sur mes jambes maintenant. En plus comment refuser que le grand Tommy Matthews me lave ? Surtout sur son lieu de travail. » Je me réveille doucement, alors que mes lèvres s’étirent. Elle ne bouge toujours pas, cela dit et moi non plus. Mais je lève les yeux au ciel, en secouant la tête, reposant ma tête contre la sienne. « Encore quelques minutes… » Je l’entends rire contre mon torse nu, alors que ses mains remontent le long de mon échine. Tant pis pour l’eau, nos peaux flétris, je préfère prolonger encore ce petit moment de bonheur sans penser à rien. De toute façon, c’est pas comme si nous étions attendus. Nous avions tout le temps devant nous. Autant profiter de cette étreinte encore quelques minutes avant d’accéder à sa promesse : la laver. Quoi que cette étape, sera sans doute une nouvelle chose pour nous. Une chose que j’avais assez hâte de réaliser.