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Invité a posté ce message Mar 14 Mai 2019 - 13:04 #

I just can't keep away ★ ft. kiara


New York s’était enveloppée de ses lumières  les plus étincelantes, privant le ciel de ses étoiles pour être la seule à briller. Aussi beau le paysage soit il, il était devenu depuis quelques heures grossier sous tes pupilles dilatées par l’alcool, les détails s’étaient échappés, simplifiant ta vision a de vulgaires formes qui se brouillaient dès que tu accélérais le pas. C’était une soirée comme tu en cumulais d’autres, des rencontres que tu oubliais le lendemain, des rires éphémères sur des sujets sans doutes futiles. Tu ne t’amusais jamais autant que lors de ce genre de nuits improvisées dans les bars, pourtant, c’était celles dont tu te souvenais le moins. Un instant euphorique qui ne persistait dans la mémoire que des plus sobres, et qui ne faisait que creuser un peu plus la fosse des nuits oubliées de la tienne.

Tu respires l’aire frais de la grande rue qui te forçait à te vêtir d’une veste jaune Adidas des plus voyantes. Tes pas se perdent dans la ville et tes mains se glissent dans tes poches vides plusieurs fois, inlassablement, cherchant tes clés dans un premier temps, puis ton téléphone. Le manège dure plusieurs minutes sans que tu ne parviennes à mettre la main sur l’un des deux. Tu finis par te résoudre à leur perte et rentrer à nouveau dans ce second foyer qu’était au bar, au cas où une âme pure aurait retrouvé tes affaires. Un espoir irréaliste dans un monde égoïste. Tu ressors bredouille affronter la fraîcheur de la nuit, sans savoir où chercher, ni où aller. Plusieurs fois, tu as le réflexe de chercher ton portable pour prévenir un proche, avant de te rendre compte qu’on ne pouvait appeler qui que ce soit lorsqu’on perdait son smartphone. La seule solution qui était venue effleurer ton esprit, c’était ta soeur. Comme une bouée au milieu d’un naufrage, tu avais instinctivement pris l’habitude de te rendre chez elle, si bien qu’elle a fini par posséder le double de tes clés.
Longtemps, tu es resté hésitant au milieu de la rue. L’orientation s’était évaporée avec tes clés. Dénué de téléphone et donc d’un gps très précieux lorsque ton taux d’alcoolémie s’envolait, le chemin pourtant simple menant à l’appartement de ta soeur devient plus complexe qu’un labyrinthe. Alors tu tentes quelques pas hasardeux, dans ce qui te semble un paysage familier, t’aventurant dans le parc à proximité d’Union Pool.
C’est quand tu reconnais la station service près de l’appartement de ta soeur qu’un sourire enfantin illumine ton visage et éclaire ton chemin. Ta recherche approximative avait duré 20 minutes, plutôt que des 10 habituelles. Après avoir trouvé l’entrée de son immeuble, ce qui n’était pas une mince à faire, tu as du attendre une demi heure assis au pied de celle ci avant qu’une personne ne sorte par chance du lieu, te laissant ainsi la possibilité de rentrer dans l’établissement sans sonner à l’interphone de tous les appartements qui avaient un chiffre plus ou moins semblable au 282, de près ou de loin. L’aventure s'achève dans une montée des escaliers aussi épique qu'approximative, dont la hauteur des marches semblait varier sous tes baskets.

C’est trop front qui s’épuise contre la sonnette, tanguant dangereusement dans un équilibre précaire. Tes yeux se ferment avec lourdeur, ne les rouvrant avec difficulté qu’au son des clés déverrouillant la serrure. Tes pupilles roulent vers la silhouette que tu peines à identifier sans que tu ne bouges ton crâne douloureux, peut être parce que tu le gardais pressé contre le mur. « J’ai perdu mes clés. » Tu tentes d’articuler, la mâchoire comme anesthésiée par l’alcool et la fatigue. Dans la plus longue des inspirations, tu prends appuies sur le cadrant de la porte pour te redresser et détailler celle que tu prenais pour ta soeur. Ton regard est insistant, cherchant à identifier chaque trait de son visage qui ne semblait pas tellement ravi de ton apparition soudaine. Tu balbuties quelques mots alors que tes sourcils se froncent lentement d’incompréhension. « Kjaha? » S’apparentant aux sonorités de son prénom, dans la surprise, tu laisses tes muscles atoniques modifier tes mots. Tu ne l’avais pas revue depuis ta rentrée. Trop occupé, évitant sa présence aussi soigneusement que l’australienne, sans le savoir, vous vous harmonisiez parfaitement lorsqu’il s’agissait de vous esquiver. Ton visage concentré t’isole des bruits environnant, comme les râles des voisins réveillés au milieu de la nuit par une sonnette insolente. Tu as l’air parfaitement serein, alors que ton cœur palpite trop vite, encore malmené par une gêne persistante. Tu redoutes chacun de ses mots, parce que tu sais ô combien tu as eu tort et ô combien tu ne l’avouerais. « Elle est où Max? » Tu enchaines, sans baisser le volume de ta voix grave qui résonne et qui dérange.



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Invité a posté ce message Jeu 16 Mai 2019 - 19:54 #


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La soirée semblait s'éterniser en longueur. L'australienne ne pouvait s'empêcher de jeter de furtifs regard a son téléphone, seulement pour constater un peu plus a quel point les minutes s'égrainaient inlassablement. Elle distribuait des sourires, forme de politesse pure qui l'étouffait, lassé de devoir faire des courbettes a son compagnon de table. Elle se maudissait de ne pas avoir des talents cachés qui l'aurait sauvé de cet affreux dîner, mais par-dessus tout, c'est Warner qu'elle abhorrait de lui infliger ce repas. Suite a une partie de golf contre l'anglais qu'elle avait perdue, elle n'avait su amadouer son ami pour qui l'objet du pari était resté immuable. Ce dernier soucieux de la voir retomber dans les bras de cupidon, tout du moins était se ce qu'il avait prétexté, avait mis en œuvre ce rendez vous. Elle n'aurait su dire ce qui était le plus harassant entre ses blagues sexistes qui mettait dans l'embarras jusqu’à ces voisins de tablé ou son égocentrisme le menant a ne parler que de sa petite personne, ne portant aucun attrait a la conversation de la brune. Elle soupçonnait Warner de l'avoir payé pour lui faire vivre la pire nuit de sa vie ou d'avoir été le chercher sur internet. Décrochant complètement de la conversation ses pensées n'était que pour lui et la façons dont elle allait pouvoir lui faire payer cet affront. Les planètes s'étaient t'elle aligner devant la détresse lambinante de l'actrice ? Une coupure de courant vint plonger le restaurant dans un nuage opaque donnant a Kiara l'occasion de fuir, non pas sans régler l'addition, le jeune homme semblant tout a coup enclin a partir au plus vite. Bien évidemment il ne proposât pas dans un acte de galanterie de la raccompagner jusqu’à chez elle. La demoiselle ne vivant qu'a quelques blocs de là, affrontât les bourrasques qui venaient inlassablement caresser ses jambes découvertes. La circulation semblait complètement affecté par ce manque soudain de clarté, le bruit des klaxons assourdissant toute la rue. C'est avec délectation que la jeune femme retrouvât sa maisonnée pour une fois vide de ses occupants. Elle se laissât envelopper par le silence, bien loin du vacarme éclatant dans les ruelles. Chacun avait vaqué a ses occupations pour la nuit et l'actrice décidât de s'octroyer un instant pour elle. Elle se plongeât avidement dans un bain, laissant de côté tous les tracasseries du quotidien. Elle se drapât dans cette chaleur voluptueuse, se laissant bercer par les clapotis de l'eau. Mais la sérénité de l'australienne ne fut qu'un instant éphémère, bien vite interrompue par la sonnette rugissant sans répit. Elle tentât bien de faire fi du dérangement intempestif mais son visiteur ne semblait pas de cet avis, ne relâchant la pression exercé contre l'objet maudis.  Elle lambinât jusqu’à son peignoir, méchamment échauffé d'avoir été troublée dans son avre de paix. Agacement approfondie par la découverte de celui qui en était a l'origine. La voix suave et alcoolisé de Raphaël vint l'éclairer quand au motif de sa venue. « J’ai perdu mes clés. » Qu'il maronnât a peine audible. Prévisible, même des mois après leur rupture, les habitudes du chirurgien étaient immuables au grand damne de l'actrice qui se tenait dans l'encadrement, les yeux rivés sur les prunelles émeraudes de son interlocuteur, qui semblait avoir du mal a la remettre. Evidemment Maxyne avait du lui donner un double sans l'avertir, de peur de s'attirer les foudres de sa meilleure amie. Elle se retint d'envoyer une remarque cinglante a celui qui avait partagé sa vie, il n'était même plus en mesure d'en comprendre les enjeux. « Kjaha? » Ses iris s'étirèrent la disséquant a la recherche d'une réponse a sa question. Cette confusion ne la froissait plus. « Je sais que ça fait quelques semaines qu'on ne s'est pas vu, mais tu pourrais avoir la décence de te souvenir de mon prénom, Raphaël. » Articulât 'elle explicitement, pas certaine de la portée de ses mots a leur auditeur principal. Ses mouvements alanguis semblaient lui demander un effort titanesque. Son front se décollât enfin de la sonnette, alors qu'il reprenait de la même voix apathique. « Elle est où Max? » Les yeux de la jeune femme roulèrent sur le côté, comprenant qu'il ne délogerait pas si facilement. Attiré par les vociférations, son voisin de pallié, chevaleresque vint au secours de la jeune femme. « Un problème Kiara ? » Sa voix tonitruante se voulait d'avoir un impact sur l'ivrogne mais elle savait que ce dernier serait imperméable a toute forme d'autorité. « Non tout va bien merci, je m'en occupe. » Dit-elle en tirant par le col le jeune homme afin de l'attirer dans l'embrasement de la porte. Le destin semblait s'amuser de leur retrouvaille alors qu'elle passait son temps a soigneusement l'éviter, et réfléchir a des stratégies pour ne pas avoir a lui faire face. Elle perdait toute logique en sa présence. Elle calmât ses nerfs piqués a vif par cette présence incongrue. « Max n'est pas là, pour mon plus grand malheur, alors je vais t'appeler un taxi et tu vas bien gentiment rentrer chez toi. » La résidence était toujours plongé dans l'obscurité et c'est aider du chandelier, héritage de la famille Thompson, que la jeune femme éclairait péniblement la demeure. Il semblait prendre plaisir a la torturer de sa présence. Si ça n'avait pas été pour Maxyne, elle lui aurait surement claquer la porte au nez, mais celle-ci lui aurait rabattu les oreilles ad vitam aeternam si quoi que ce soit était arrivé a son frère, trop ivre pour avoir conscience de ce qu'il faisait. Elle se heurtât a de multiples refus quand a la libérer de son visiteur, le trafic étant interrompue pour cause d'accident. Quand a Maxyne, elle serait bien trop réjouie de savoir les deux anciens amants, réunies sous le même toit pour venir voler a son secours. L'australienne soufflât de manière ostentatoire comprenant qu'elle était coincé avec l'énergumène. « Tu peux squatter le canapé pour ce soir, tu sais ou sont les couvertures et reste éloigner du frigo, je crois que tu as assez bu de bières pour ce soir. » Recommandât' elle. Son regard ne le quittait pas, bouffée et attisée par une haine très vite réprimé par des sentiments qui ne la quittaient pas. Il aurait été tellement facile de profiter de son état d'ébriété pour obtenir des réponses a des questions qui l'avait longtemps hanté, mais a quoi bon remuer les fantômes du passé.
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Invité a posté ce message Lun 27 Mai 2019 - 13:31 #

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Tu ne remarques rien, ni ses cheveux mouillés ondulant sur ses épaules, ni son peignoir bien serré qui auraient pu t’indiquer qu’elle sortait d’une douche. Tu ne remarques pas non plus que tu gênais les voisins, ni même Kiara d’ailleurs. Ton état ne te permettait clairement pas d’être lucide sur la situation. Le monde bouge autour de toi, tremble, et un peu plus depuis que tu reconnais le doux visage de ton ex. « Je sais que ça fait quelques semaines qu'on ne s'est pas vu, mais tu pourrais avoir la décence de te souvenir de mon prénom, Raphaël. » Tes sourcils se froncent suite à sa phrase incompréhensible à tes oreilles. La connexion se fait lentement, mais tu ne te rendais pas réellement compte de ta prononciation hasardeuse. Pourtant, le reproche, tu l’oublies aussi vite qu’il est arrivé, parce que lui demander de t’expliquer le pourquoi du comment ne te semblait pas une excellente idée et enchaînes sur l’objet de ta venue. C’est à peine si tu prends conscience de la présence du voisin qui s’introduit au milieu de votre conversation. Enfin, ce qui y ressemblait puisqu’en tenir une de plus de trois échanges semblait complexe pour ton encéphale endommagé. C’est quand les prunelles de Kiara se plantent derrière toi que tu l’imites pour découvrir l'individu. T’avais ce regard noir typique des nuits alcoolisé, inconscient mais pourtant troublant. Le genre de regard qui t’attire facilement des ennuis involontairement, ou qui les repoussait. Pas toujours raisonnable, tu te redresses, levant le menton d’un geste comme pour le questionner sur la raison de son interruption. T’avais l’air un peu trop sûr de toi pour un mec qui perdait l’équilibre à la moindre bousculade, pourtant, tu le gardes ce visage fermé et fier. « Non tout va bien merci, je m'en occupe. » A peine quelques mots prononcés de sa part que tu ignores de nouveau l’intrus. Captivé par ses paroles, surtout motivé par l’incompréhension de la scène, elle retient ton entière attention. Tu n’as pas le temps de le faire savoir qu’elle t’entraîne dans l’entrée, agrippée à ton col, sans que tu ne trouves les appuies pour émettre la moindre résistance. « Max n'est pas là, pour mon plus grand malheur, alors je vais t'appeler un taxi et tu vas bien gentiment rentrer chez toi. » De nouveau, ton visage se plisse.  Incompris, ou incompréhensible, c’est quand elle raccroche son téléphone que tu arrives à mettre un ordre dans tes mots. « J’ai perdu les clés de mon appart. » Tu insistes, et comme pour imposer ta présence, tu fais quelques pas de plus dans l’appartement. Dormir sur le paillasson n’était pas réellement une option envisageable, et chercher durant des heures celui de Loris ne semblait pas l’être non plus. A ça, tu l’entends souffler, comme résignée de ta présence nocturne imprévue. « Tu peux squatter le canapé pour ce soir, tu sais ou sont les couvertures et reste éloigné du frigo, je crois que tu as assez bu de bières pour ce soir. » Un simple sourire se dessine sur tes lèvres amusées par ses derniers mots, mais aussi satisfaites de la voir changer d’avis, ce qui ne semblait pas évident pour elle. « T’es sûre que t’as pas envie de m’accompagner pour une dernière? » Dans la pénombre, tu t’avances lentement jusqu’au salon, précautionneux de ne rien faire tomber, pas même ton corps, puis tu t’installes dans le canapé, ou plutôt tu t’y laisses tomber, soulageant tes jambes de ton poids incommodant. Tu parles comme s’il n’y avait aucune tension entre vous, parce que tu ne réalises sans doute pas la situation incongrue qui se déroule. Tu es irréfléchi, d’autant plus avec l’alcool qui parcourt tes veines. Tu as comme un espoir qu’agir comme si rien d’important ne s’était déroulé par le passé allait alléger les choses entre vous. Affalé sur le canapé, tes mains se glissent inlassablement dans tes cheveux, alors que tu tentes de capter sa silhouette malgré la faible luminosité éclairant les lieux. Tu tentes de trouver un signe qui t’indiquerait quelle conduite tu devais adopter, parce que tu n’en avais aucune idée. Tu combles la gêne ressentie par des réactions enfantines, légères, sans doute trop. Tu as du mal à rester froid et distant quand elle est là, parce que ce malaise, ça te dérange, et tu le gères mal. Si cela ne tenait qu’à toi, tu lui aurais proposé depuis bien longtemps d’oublier le passé, et repartir sur de nouvelles bases. C’était toujours plus simple, cette vision des choses, lorsque l’on est la personne fautive. Tes doigts viennent ensuite glisser sur ton pantalon pour retrousser le tissu de la jambe droite au dessus du genou, dévoilant ta prothèse liée à ta jambe par le silicone couvrant ta rotule, pour finir par la déchausser. Un soupire de soulagement s’élève quand tu parviens non sans difficulté à te défaire du manchon qui devenait inconfortable, laissant ce qu’il restait de ton tibia à l’air libre. « Comme ça, t’es au moins sure que je bougerai pas du canapé. » Tu affirmes dans un ricanement. T’avais beau être capable de te déplacer en sautillant sur ta jambe valide, lorsque le whisky venait défier ton équilibre, tu te voyais plus rejoindre fatalement le sol ou ramper lamentablement qu’autre chose.



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Invité a posté ce message Jeu 30 Mai 2019 - 13:30 #


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« J’ai perdu les clés de mon appart. » Harassée, elle ne put empêcher ses prunelles de vaciller une fois de plus en direction du plafond, signe d'exaspération  profond comprenant qu'elle ne pourrait pas faire outre sa présence pour la nuit. Et elle savait ô combien celle-ci pouvait être intrusive lorsqu'il en décidait ainsi. Il esquissait des pas a travers la maisonnée, semblant retrouver sans mal ses repères dans ce qui avait représenté un temps leur cocon ce qui ne faisait qu'accentuer son inconfort. Ce bâtiment familial avait abrité les adultères de sa grand-mère avant qu'elle ne se décide a vivre sa vie pour elle et ne prône des valeurs de liberté et de féminisme. Elle avait toujours beaucoup aimé Raphaël s'opposant allègrement a sa fille qui ne voyait en lui qu'un ivrogne en devenir tout comme son père l'avait été avant de décéder des suites de son addiction. Elle aspirait a autre chose pour sa fille et bien souvent les deux générations entraient en conflit pour défendre les intérêts de Kiara. Elle aurait ri de cette situation, lui inculquant qu'une erreur se pardonne, la sienne pesait chaque jour un peu plus sur sa conscience. L'attraction qu'elle avait pu ressentir pour Loris était un doux euphémisme face au magnétisme que Raphaël exerçait sur elle.  Même alcoolisé en plein milieu de la nuit. Elle le scrutait, attentive a ses moindres mouvements alanguis par les breuvages ingurgités. Son flegme familier ne faisait pas défaut ce soir tandis qu'il lui jetait une invitation anodine, imperceptible de toute culpabilité. « T’es sûre que t’as pas envie de m’accompagner pour une dernière ? » Elle restait immuable face a ce sourire qu'il lui décochait presque trop facilement. Elle se martelait le nom de celle qui avait été une entrave a leur histoire. Se ressassant avec masochisme les jours innombrables ou elle les avait imaginés ensemble. Sa culpabilité qu'il lui avait jeté au visage, se cachant derrière son absence pour justifier ses actes. « Non merci ça va aller, je pense que tu as besoin de dormir. » Assénât 'elle promptement pour couper court a la discussion. Elle n'était plus capable de lui faire front avec discernement, craignant de retomber dans ses vieux démons. Les souvenirs la ravageaient, se jouant de son affliction. Sans se douter du mal qu'il assénait, l'australienne le regardait se désister de sa prothèse dans un geste tellement équivoque pour elle, usuel. Une accoutumance le voyant pratiquer inlassablement ce geste avant de se coucher, se délestant de son poids. « Comme ça, t’es au moins sure que je bougerai pas du canapé. » Nouveau trait d'humour qu'elle n'était pas capable d'encaisser. Enferré et contenue dans les chroniques de leur histoire. Elle tentât pourtant de désamorcer ce reflux de souvenirs, cherchant a affirmer une contenance qu'elle ne détenait pas. « On sait tous les deux que ce n'est pas ce qui t'arrêterait. » Elle ne le connaissait que trop pour le savoir capable d'onduler et de traîner sa carcasse au sol pour l'appel d'une bouteille. Il avait réussi a la dérider le temps d'un instant. C'était aussi déroutant qu'agréable. Un bâillement vint la rappeler a l'ordre. L'heure avancée lui servit de prétexte pour simuler une fatigue extrême. « Sur ces entrefaites je vais aller me coucher. » Prétexte lancé pour dévier son regard du sien. « Il y'a des couvertures dans le placard si tu as froid. » Il le savait, il avait pratiquement vécu ici mais elle voulait appuyer leur dissociation comme si cette maison lui était étrangère a son tour a présent. Elle lambinât jusqu’à sa chambre se parant du premier pyjama a sa portée. Se glissant étroitement dans ses couvertures, bercé par le silence ambiant. Trop pesant. Inconfortable dans chaque position. Elle tournait en tous sens, se résignant vite a comprendre que le marchand de sable l'avait laissé tomber ce soir. Un café n'était surement pas la meilleure idée pour trouver le chemin du sommeil, mais a cet instant, l'appel de la caféine était plus fort que tout. Elle ne put s'empêcher d'improviser un détour par le salon. Raphaël fidèle a lui-même ne semblait pas avoir les mêmes problèmes d'insomnies, confortablement blotti dans le sofa. Son regard s'attardât un instant sur lui, happer par la symétries des traits de son visage. S'imaginant une toute autre configuration, ou le couple serait heureux. Prolongeant surement plus que de raisons cet instant, puisque les pupilles du jeune hommes s'ouvrirent avant qu'elle ne puisse anticiper un mouvement, prise sur le fait. «  Tu veux un café, j'allais me faire un café ?  » Sa nervosité se trahissait par ses gestes promptes tandis qu'elle se dirigeait vers la cuisine hâtivement sans attendre la réponse de son invité. Le bruit de la cafetière couvrait surement les ricanements de Raph, savourant cette victoire sur elle. Tandis qu'elle regagnait le salon, elle se laissât glisser consciemment vers cette réalité qui la percutait de plein fouet. Elle avait beau tout faire pour l'oublier tout le ramener a lui. Sa sœur, Loris, cette maison imprégné de son empreinte. Elle retombait dans les abîmes fragiles de leur relation. La culpabilité d'avoir coucher avec son allié la bouffait, la malmenait. Alors elle adoptât la technique de Raphaël : la défense par l'attaque. Elle posât maladroitement la tasse en face de lui, l'obligeant a planter son regard dans le sien, tandis que ses prunelles se faisaient plus froides. Désignant sa prothèse elle le confrontât sans ménagement. « Tu l'as retirée aussi pour elle… Jessica ? » Est-ce qu'elle cherchait vraiment une réponse a cette question ? Non. Mais le voir si guilleret lui était insupportable. Elle devait le faire plonger avec elle.  « D'ailleurs je suis étonnée que tu ne sois pas aller sonner chez elle ce soir, je suis sure qu'elle aurait été ravie de t'accueillir. » Nouveau déferlement qu'elle ne sut contenir. Frappant en plein cœur. Elle dégobillait toute la hargne qu'elle avait. La rendant soupçonneuse. Elle devait surement être de service sinon bien sur il aurait été la trouver. Elle était juste la bonne poire capable de le recueillir aussi tardivement, d'ailleurs il ne venait pas pour sa présence, mais celle de sa sœur. Elle n'était que le pion présent pour témoigner de son taux d'alcoolémie trop élevé pour faire preuve de logique. Fiévreuse de réponses qui la bousculerait, mais lui apporterait des vérités qu'elle avait besoin d'entendre, dans l'espoir de réussir a tourner la page.
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Invité a posté ce message Dim 9 Juin 2019 - 16:58 #

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Tu te contentes d’hausser les épaules, comme pour passer outre face à son refus prévisible. La rancune palpable était néanmoins plus douce que ce que tu redoutais et qui motivait à l'éviter. « On sait tous les deux que ce n'est pas ce qui t'arrêterait. » Un fin sourire se décrypte sur ton visage. Tu n’oses nier l’évidence, si ton obstination s’éveillait, il n’aurait pas été étonnant d’entendre les bruits sourds de tes chutes marquant une volonté à toute épreuve, mais ton corps, lui, s’assoupissait déjà trop pour que le jeu en vaille la chandelle. Ce qui semblait aussi être le cas de Kiara puisque son bâillement communicatif marque la fin de votre échange. « Sur ces entrefaites je vais aller me coucher. Il y'a des couvertures dans le placard si tu as froid. » C’est une onomatopée plus ou moins audible qui lui répond alors que tu t’allonges confortablement dans le canapé que tu ne connaissais que trop bien en temps de dispute, situations qui reflétaient de façon trouble le présent. Tu n’as pas le temps de songer au parallélisme troublant des deux situations, de t’effrayer ou de te tordre l’esprit sur ces retrouvailles atypiques que déjà, ta conscience s’éteint petit à petit.

Entre l’inconscient et l’éveil, le poids d’un regard insistant agite lentement tes sens guidés par le bruit de pas s’interrompant soudainement. Tes yeux s’entrouvrent avec difficulté avant d’apercevoir une silhouette, que tu prends un certain temps à reconnaître de nouveau, plongé dans un brouillard opaque. La notion du temps file, exempt de tout repaire, tu ne savais dire si ton assoupissement avait duré quelques minutes ou quelques heures. « Qu’est ce que tu fais? » Tu articules difficilement, bercé par un sommeil irrépressible. Vos regards restent en suspend, dans un silence embarrassant, jusqu’à ce qu’elle débite une phrase plus rapidement que tu n’aurais pu. «  Tu veux un café, j'allais me faire un café ?  » D’un coup de vent, elle disparaît de nouveau pour trouver refuge dans la cuisine, havre lui permettant d’effacer la gêne de l’instant. Cette fuite te provoque un rire moqueur, déformant tes lèvres dans un sourire en coin narquois. Il te reste plaqué au visage jusqu’à son retour, apportant avec elle la caféine qui se présageait indispensable sans même que tu n’aies eu besoin de lui quémander. « Tu venais vérifier si je respirais encore? » Tu finis par demander, ignorant la question brûlante de la raison de son insomnie. Doucement, tu te redresses sur le canapé, t’asseyant lentement en tailleur pour finir de réveiller ton esprit embrumé. Tes doigts glissent sur tes tempes, t’accoudant pour soutenir ton crâne qui lentement, devenait douloureux. « Il est quelle heure? » Tu demandes, démuni de toute montre ou téléphone pouvant t’indiquer le nombre d’heures libres avant de retourner t’enfermer dans ta prison dorée.

Tu sens soudainement l’ambiance se muter en une atmosphère pesante dès lors où ses iris captent les tiennes de façon insistante. Tu avais suffisamment subi de périodes de crises dans ce qui fut votre couple pour que la glace hibernant dans ses prunelles ne t’avertisse du changement de comportement de Kiara. « Tu l'as retirée aussi pour elle… Jessica ? » Elle te fait redescendre de ton nuage cotonneux, telle la gravité inévitable sur un poids mort, elle t’attire au sol et plus bas encore. Comme une impression d’avoir dessaoulé, la réalité de votre séparation cacophonique est brutale, autant qu'elle. « Tu veux vraiment que je t’explique ce que j’ai fait avec elle? C’est... bizarre non?  Enfin, après c’est toi qui vois mais... » Tu te sens t’enliser dans tes propos, pris au dépourvu par une question qui n’avait aucuns antécédents. « Quoi? » Tu finis par conclure, exprimant de façon beaucoup plus simplifiée ton incompréhension, le visage plissé appuyant cet aspect.

« D'ailleurs je suis étonnée que tu ne sois pas allé sonner chez elle ce soir, je suis sure qu'elle aurait été ravie de t'accueillir. » Tu attrapes la tasse, bien trop soucieux de voir le café te passer sous le nez, et vu la situation, la caféine ne te ferait pas plus de mal que l’alcool. Tu n’étais pas un grand fan de cette boisson chaude en dehors des murs froids de l’hôpital, mais le simple geste vers toi suffisait à attiser ton envie. « Je pense aussi. » À la provocation, tu ne savais répondre que par la provocation. Tu acquiesces simplement, sans te cacher de ton opinion orgueilleux, avec un sérieux inébranlable. Elle t’avait d’ailleurs déjà ouvert la porte et ses bras plusieurs fois cette année sans que tu ne saches réellement dans quel genre de relation officieuse tu t’étais empêtré. La discussion ne s’était jamais réellement lancée, et votre attache n’était qu’une affection banale enchevêtrée d’une solitude partagée. Et ça te suffisait pour combler l’isolement, le temps que votre histoire finisse de cicatriser. Autant pour toi que pour elle qui semblait ne pas savoir non plus comment gérer la rupture.

Tu poses ton crâne contre le dossier du canapé, te laissant aller au confort du mobilier, et inclines doucement ta tête vers elle. Avec minutie, tes pupilles détaillent les siennes, laissant le temps emporter le trouble qui malmène ton myocarde. Sensible à l’angoisse de la situation, tu restes un instant aussi impassible que silencieux, sans dévier tes iris insolentes. Tu cherches le meilleur moyen d’adoucir sa fureur, tu retournes les mots avec une aisance piétinée par le reste d’alcool, pour trouver une issue, une faille qui te permettra d’alléger ta peine. « Tu veux qu’on en discute? » Tu prends une voix douçâtre, pour amadouer la lionne, mais prenant le risque d’un revers douloureux, ta respiration se sectionne. Resté en suspension durant de longues secondes, tu es figé, presque paralysé face à ses réactions imprévisibles. « Déballe, profite. »  Que tu chuchotes presque, comme un aveux. Tu l’insistes à se libérer d’un démon qui semblait la perturber, lancer une conversation stérile dont seules des bribes composeront tes souvenirs. Tu te montres avenant, presque compréhensif, et si ces sentiments n’avaient pas été animés par tes vices égoïstes, dans le simple but d’apaiser ta culpabilité, cela aurait pu être une preuve même d’une bonté complexe.



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Invité a posté ce message Lun 10 Juin 2019 - 11:32 #


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Le ricanement lointain de Raphaël était omniprésent à son oreille. Prévisible, il ne savait que répondre de cette manière a toute marque d'affection incongrue pour lui. La gêne la submergeait, s'abreuvant de noms d'oiseaux face a la situation. Idiote de s'être laissé happer aussi vertigineusement dans le visage endormi de son invité non désiré. Elle se préparait a l'avoinée de moqueries qu'il était surement en train de préparer a son intention. Elle regardait machinalement les tasses se remplir, avec la volonté de se noyer dans l'amertume de l'arabica. Elle ne pouvait malheureusement pas passer le reste de la nuit a contempler l'appareil et vint le moment de regagner la salle, ou Raphaël trônait fièrement sur le sofa, sourire goguenard accroché au creux des lèvres. Ses joues s'empourpraient se parant de la couleur bordeaux du canapé, évitant hostilement les prunelles azurs du jeune homme. Bien loin de lui octroyé le salut d'ignorer ce qu'il s'était passé, il ne put s'empêcher de pavaner. « Tu venais vérifier si je respirais encore? » Un mouvement de sarcasme vint distordre les esquisses de son visage. « Haha c'est ça et a mon grand malheur ton heure n'est pas encore arrivée. » Bougonnât la demoiselle. Se justifier ne ferait qu'accentuer son enchantement a parader. Hors de question de lui laisser cette satisfaction. « Il est quelle heure? » Détournant de lui-même la conversation, l'australienne bondit sur l'occasion pour clore le chapitre du stalkage. Dans l'entrée siégeait l'imposante horloge héritage du côté des grands parents de Raph et Max, un regard a la pendule indiquât a l'actrice que ce ne serait pas cette nuit que son quota de sommeil serait assouvi. « Il est deux heures. » Soupirât 'elle lassement, comprenant que ses colocataires ne rentreraient plus a une heure aussi tardive, ayant probablement trouvé un endroit ou loger leur personnes pour la nuit, surement trop imbibé d'alcool pour prendre le chemin familier de la maison. La fatigue s'entremêlant a la colère, cocktail explosif flirtant dangereusement avec les nerfs piqué de la brune, les questions fusèrent avant même qu'elle n'assimile son état émotionnel a encaisser les réponses. Avait 'elle vraiment envie de connaître les moindre détails scabreux de la nuit qui fut fatal a leur relation ? Probablement pas. Une infime partie avait faim d'étouffer cette anxiété permanente a ne plus suffire. Ceux qu'il lui avait laissé. Un manque de considération pour elle-même. L'inéluctable image d'elle dans la pièce, l'irritabilité âpre de Raphaël, autant de coup de couteaux qu'elle avait du mal a annihiler. Elle ne le connaissait que trop bien pour savoir qu'il n'était capable que de répondre par la défensive ou des pitreries. « Tu veux vraiment que je t’explique ce que j’ai fait avec elle? C’est... bizarre non? Enfin, après c’est toi qui vois mais... » Gagné. Attachiant, il savait si bien l'être. Mais pas ce soir, la magie de son humour n'arriverait pas a l'ébranler, campant fermement sur ses attentes. Il prenait ça a la légère, presque guilleret de sa raillerie. « C'est tout ce que je mérite ? Des moqueries ? » Animée d'un courroux sans merci, presque impérieuse de le voir se plier et assouvir sa quête de réponses. C'est tout ce qu'il reste de nous songeât 'elle avec amertume. Ce garçon qu'elle avait toujours voulu, qui répondait placidement a ce qui avait été la plus grosse claque de sa vie. « Quoi? » Lui rétorquât 'il presque enfantin, prit la main dans le sac de bonbon qu'il était en train de chiper. Cette facilité a tout tourner a la dérision la fascinait autant qu'elle l'importunait. « Rien… Laisse tomber. » Il était ivre, qu'est ce qu'elle attendait de plus. En pleine conscience et possession de ses moyens il continuait a rechigner a reconnaître ses tords, le whisky n'allait pas avoir raison de lui si facilement. Pourtant le coup fatal vint de trois petits mots. « Je pense aussi. » Trois simples missives qui vinrent la torpiller en plein cœur. Elle avait eu écho par une amie membre du personnel hospitalier qu'ils leur étaient arriver de partager leur nuit et leur ennui. Elle s'était pourtant refuser d'y croire mais si l'intéressé lui-même apportait la conclusion final, elle devait se résigner a admettre qu'elle était plus que de passage. Elle dévastait un peu plus le trou béant laissé par l'absence de Raphaël. Elle avait essayé de penser ses maux avec Loris, n'apportant que plus de dégoût a sa personne que de bien. Lui visiblement n'avait pas autant d'égards. Elle restait muette, interdite, se murant dans son désarroi. Comme si la pénitence n'était pas assez substantielle, sa voix se fait suave, conciliante, prêt a lâcher les armes. « Tu veux qu’on en discute? » Ses yeux cherchaient un point d'ancrage pour ne pas avoir a se laisser attendrir. C'est ce qu'elle avait voulu, attendu patiemment, et maintenant que l'opportunité lui était offerte, tout volait en éclat. La blessure encore trop a vif. « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée finalement. » Expédiât' elle, regard fuyant. Elle rétro pédalait et sa lâcheté la répugnait. Aucune bonne réponse ne pourrait effacer cette soirée, a quoi bon s'entêter. Il avait quitter sa vie, et n'avait pas chercher a y revenir, pourquoi s'infliger plus qu'il n'en faut. Sa simple présence lui était incommodante. Mais l'insistance de ce dernier venait ébranler sa soudaine certitude.  « Déballe, profite. » L'occasion ne se représenterait surement pas. Ils s'évitaient farouchement, comme s'il était hostile a sa présence. De toute façons sa vie était un ramassis de mauvais enchaînement. Elle l'avait perdu pour un job trop prenant ou elle détestait ses collègues qui lui rendaient la vie impossible, et pour couronner le tout, elle devait subir l'étalage de vie de Maxyne qui ne se privait pas de mentionner tous les jours son frère, se fichant éperdument du mal qu'elle pouvait causer. Inconsciente que ses efforts étaient vains. « Très bien. » L'indifférence feinte perçait dans sa voix, tandis qu'elle prenait place, tirant le fauteuil a sa hauteur afin de lui faire face. « Pourquoi tu l'as fait ? » Elle redoutait une réponse commune et bateau, prétexte a lui faire avaler pour se débarrasser de ces interrogations.  Un déferlement de curiosité l'animait. A ses côtés elle avait eu une impression d'immensité, d'éternité, sentiment qu'elle n'avait jamais connu auparavant. Elle s'embrasait de cet amour qu'il lui avait reprit sans un mot. Cadeau qu'il lui arrachait la laissant dans la confusion. « A vrai dire tu sais quoi ça n'a aucune importance Raph, ça ne m'intéresse pas.  » Son amour propre reprenait l'ascendant. Elle voulait qu'il sache qu'il lui était complètement indifférent. Se jouer de ses sentiments comme il s'était joué des siens. Le pousser dans le même abîme de détresse dans lequel elle avait sombré. A cet instant la destruction et la vengeance l'animaient.
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Invité a posté ce message Sam 15 Juin 2019 - 17:44 #

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Tu ne sais pas dévier ton regard de sa silhouette attrayante. Plus les secondes passent, plus tu adoucies ton caractère furibonde, t’animes d’une douceur inhabituelle teintée sans doute d'une nostalgie qui s’infiltrait depuis que tu avais pu rencontrer ses prunelles. « Haha c’est ça et à mon grand malheur ton heure n’est pas encore arrivée. » Et ça te tire ce qui ressemble à un rire bref. Doucement, tu t’étires, oubliant l’espace d’un instant la crise qui était en train de se produire. Tu aurais adoré continuer ta nuit comme s’il n’y avait jamais eu aucune tension entre vous, fuyant la réalité est ses prises de têtes dès que ta culpabilité t’oppressait la cage thoracique.
« Il est deux heures. » Un soupire s’échappe de tes lèvres sèches que tu humidifies par automatisme. Tu savais que le lendemain, dans l’après midi, tu devras rejoindre l’hôpital. Et les heures défilant n’aidaient pas ta fatigue chronique qui marquait tes yeux de cernes et soulignaient tes iris bleus fatigués. « C’est tout ce que je mérite? Des moqueries? » De ton index et ton pouce, tu pinces l’arrête de ton nez. La soirée prenait une tournure plus noire, agitant ta tranquillité lentement. Tu as à peine le temps de rétorquer un mot qu’elle ferme la conversation irrémédiablement, ne te laissant pas t’expliquer sur tes propos. « Rien... laisse tomber. » Et puis quelques mots terminèrent la discussion froidement. Un silence glacial venant souffler ce qu’il restait du lien qui vous unissait étroitement. C’était long, gênant. Le malaise palpable accentue tes tics, mêlant inlassablement tes mèches de tes doigts, explorant le plafond de tes prunelles. Tu n’avais jamais su comment agir avec elle, ni avec qui que ce soit d’autre. Tu avais toujours eu beaucoup de mal à gérer tes relations avec autrui. Pourtant c’est toi qui fais l’effort de briser le silence, lui proposant une discussion, qu’elle refuse d’abord. C’est en insistant que tu parviens à lui extraire quelques mots. « Très bien. Pourquoi tu l’as fait? » Cette dispute, vous l’aviez déjà eu, plusieurs fois, et elle se répétait encore aujourd’hui. La pression monte, et tu cherches des mots aussi maladroits que sincères. C’est un laps de temps suffisant pour la brune pour revenir sur ses positions iniciales, abandonner cette conversation, encore une fois. « A vrai dire tu sais quoi, ça n’a aucune importance Raph, ça ne m’intéresse pas. »  Démotivée, dépourvue d’une force qui l’avait quittée depuis longtemps déjà, tu ne saurais choisir la raison de cet avortement d’explications, ni ce changement d’avis subite, sans que tu n’aies pu en placer une depuis un moment. Pris dans la précipitation de répondre avant qu’elle ne fuit à nouveau, tu ne tries plus les mots s’échappant de tes lèvres, à ton plus grand désarroi, tu oublies les formes déjà bien modifiées par l'alcool. « Parce que j’aurai du te quitter avant. » Vraiment, belle défense. Tu pouvais être sur qu’avec de tels arguments, elle pourra tout te pardonner. « J’ai pas supporté que tu me lâches. Encore. » Tu enchaînes, pour éclaircir tes pensés dans des phrases mal faites, qui, comme toujours, jouaient en ta défaveur. Il était complexe de comprendre la négativité qui t’avait échappé, assez pour réduire à néant le vide de votre relation. Tu ne savais pas décrire ta peine, qu’elle soit avant ou après votre rupture, peut être parce que tu ne savais pas l’admettre non plus, bien trop préoccupé par ton amour propre. Dès que tu as l’impression d’avoir capté un minimum de son attention, tu continues à patauger dans un courant plus fort que toi. « On s’était éloignés, j’aurai eu une relation à distance, je pense que je l’aurai vu plus souvent, et qu’au moins, j’aurai eu un coup de téléphone pour me considérer un minimum le jour où mon avenir se jouait. » Tu continues avec tes reproches, bien plus simples qu’avouer ta faute. Tu ne savais pas simplement te taire et t’excuser. Lui avouer à quel point tu avais merdé cette nuit, parce que tu as toujours eu trop d’égo, et qu’à peine on le bousculait, que tu réagissais de façon excessive. « C’est comme ça, c’était... je sais pas. Je sais pas ce qu’il s’est passé. » Tu finis par conclure, t’étant toi même perdu. Fierté écorchée depuis cette soirée, tu n’avais étrangement toujours pas digéré son absence. « Je suis vraiment pas doué avec les mots mais... J’avais aucune solution qui me semblait bonne. Te quitter, j’aurai regretté, discuter... t’étais pas là, et c’est vraiment pas mon fort. Et je t’en voulais aussi. » Tu n’avais même pas tenté de l’appeler de ton côté. Hermétique à toute conversation lorsque ton cœur se presse, tu n’avais pensé que du mal d’elle cette nuit là. Tu te l’étais répété, qu’elle ne te méritait pas, qu’elle n’en avait rien à foutre de ta gueule, qu’elle était trop égoïste pour prendre un instant afin vérifier que tu n’avais pas sombré, en grand dramaturge que tu pouvais être. Tu t’étais convaincu seul, de toute sa responsabilité dans le malheur qui osait entacher ta réussite. Et la boucle incessante de ton esprit n’avait fait qu’empirer avec les heures, jusqu’à ce que la vengeance dépasse la raison. « Et je ne dis pas que te tromper était mieux. Mais, c’est ce qui est arrivé. Et je ne peux pas vraiment le changer... » Tu cherches tes mots, ta voix se fait moins nette, plus hésitante, dans ce qui fut un monologue bien trop long. « J’ai merdé et... » T’étais à court de mots, tout de suite. Premier aveux de ta part de culpabilité, tu n’avais même pas été capable de lui dire en la regardant dans les yeux. Tes iris se sont échappée de son envoûtement pour détailler le mur à côté d’elle, laissant ta phrase en suspens sans vraiment savoir comment la terminer.



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Invité a posté ce message Dim 7 Juil 2019 - 23:02 #


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Un mélange de sentiments s'entremêlaient et animaient la brune. Si elle n'écoutait que ce que son cœur lui tambourinait sans relâche, elle se laisserait guider consciemment dans la douceur de retrouvailles ou l'amertume n'était qu'un lointain souvenir. Mais leur relation , n'avait jamais été aussi simple. Il lui était d'ailleurs parfois difficile  de se dire que lui et Maxyne étaient issus de la même fratrie, tant tout semblait les opposer. La bienveillance et la naïveté de l'une se transformait en mutisme et âpreté chez l'autre. Et bien vite le naturel de Raph revenait a la charge, émoustillant un peu plus les fureurs de l'actrice. Elle ne voulait rien laisser transparaître, pas même sa colère, signe notoire qu'il avait toujours autant de pouvoir sur elle, mais avant même qu'elle n'est su tempérer ses ardeurs, les mots fusaient, cinglants, en direction du jeune homme, qui encaisser sans broncher. Rien ne semblait jamais l'atteindre. Les épreuves de la vie l'avaient surement marquer plus qu'il ne voulait bien laisser entendre. Elle se contredisait, perdue entre sa volonté insatisfaite de pouvoir mettre un terme a ce qui la hantait, et l'appréhension de ne pas être capable d'encaisser des vérités qu'elle niait sciemment. Une part de responsabilités qu'elle se refusait a assumer, le calomnier de fautif pour tout , une solution de facilité derrière laquelle elle se réfugiait. Après tout c'était lui qui avait commis le geste irréparable. C'était le conclusion a laquelle tout le monde en était arriver sans sourciller. Le caractère instable du jeune homme ne plaidant pas sa cause. Elle se blottissait dans sa lâcheté, s'exilant hors d'atteinte des bombes que s'apprêtaient a lui lancer Raph. Ce dernier en décidât autrement n'attendant pas un énième retournement de sa part. « Parce que j’aurai du te quitter avant. » La brutalité la prit de court, ahurie, elle se tenait là abasourdie attendant que le reste du couperet tombe. « J’ai pas supporté que tu me lâches. Encore. » Sans répit, il abattait ses reproches la mettant un peu plus face a ses prises de conscience. Des évidences dont elle s'affranchissait jusqu'alors. Tords partagés, ils s'étaient tous les deux perdus dans des boulots prenants, ou conjuguer une vie de famille ou liaison étaient voué a l'échec. Lui baignait dans ses bouquins, pendant qu'elle absorbait ses textes sans relâches, quand elle n'était pas sur les plateaux de tournage. Son rêve avait tué sa réalité, lui. Elle avait répudié cette idée s'abritant derrière l'ébauche abstraite ou ses agissements étaient dû uniquement a son égocentrisme et sa stupidité de mâle. L'évidence la frappait, réalisme palpable ou ses actes entraînaient des conséquences. Elle s'emmurait dans un mutisme, refusant de joindre ses prunelles aux siennes. Seul le son de sa voix guidait les émotions qui la désarçonnait.  « On s’était éloignés, j’aurai eu une relation à distance, je pense que je l’aurai vu plus souvent, et qu’au moins, j’aurai eu un coup de téléphone pour me considérer un minimum le jour où mon avenir se jouait. » Était t'il en train de lui décerner la palme de la pire petite amie au monde, car cela s'y apparentait fortement. Son esprit caustique distillait son venin paralysant son hôte de tout mots. Elle avait envie d'exploser, fulminante. Mais il n'avait pas tord en tout point, son absence s'était distinctement faite ressentir ce soir là, créant un séisme entre eux. Action irréversible qu'elle payerait les jours suivants. Elle avait jouer avec le feu et elle se consumait. « C’est comme ça, c’était... je sais pas. Je sais pas ce qu’il s’est passé. » Elle y accordait tout a coup beaucoup moins d'importance, encore échaudé des explications apportés par son ancien compagnon. Elle se contentât de hocher la tête, accompagnant le mouvement d'un simple. « Je comprends. » Affabulation de toute pièce. Mais seul réponse que son égo pouvait encaisser. Elle restait là, planté bêtement comme harassé par ce qu'elle venait d'entendre. Elle savait pourtant combien il pouvait être dur, surtout lorsqu'il était piqué par la colère et sous l'emprise de l'alcool. Mais cela n'atténuait pas la portée de ses mots. Le sentiment d'échec dont elle se blâmait désormais. Son visage las, abritait les traces des coups portés par le chirurgien en herbe. Pourtant celui-ci ne semblait pas y déceler le mal qu'il apportait, presque délivré d'un fardeau qui lui incomber a présent. « Je suis vraiment pas doué avec les mots mais... J’avais aucune solution qui me semblait bonne. Te quitter, j’aurai regretté, discuter... t’étais pas là, et c’est vraiment pas mon fort. Et je t’en voulais aussi. » Elle découvrait une relation bien loin de ce qu'elle vivait alors, idéalisant surement leur petit monde a deux, qu'elle pensait indestructible. Laborieusement elle sortit de son silence, atonique. « Et bien je suis désolé de t'avoir fait ressentir tout ça, je n'avais pas conscience d'être une aussi mauvaise compagne. » Jetât 'elle durement a l'égard du jeune homme. Elle lui en voulait de l'avoir laissé croire en leur histoire quand lui visiblement était déjà en train de tirer un trait dessus. « Je n'ai pas eu la lucidité de voir ton mal être avec moi j'en suis navré. » Sa voix était dénué d'ironie. Elle ne jouait pas sur la culpabilité du jeune homme mais sous peser ses erreurs, se mettant a nue face a lui. Elle ne savait comment rétorquer autrement. Elle ne laisserait pas la colère la submergeait une énième fois, ses explications ne lui donnaient pas pour autant justice quand a ses actes, mais apportait une remise en question a l'australienne. Elle ne pardonnait pas mais elle était aussi capable de percevoir ses maladresses. « Et je ne dis pas que te tromper était mieux. Mais, c’est ce qui est arrivé. Et je ne peux pas vraiment le changer... » Un haussement de sourcils la tirât de sa semi torpeur. « On ne peut pas dire que ce fut la solution idéal non… » Répliquât 'elle avec amertume. La tromperie en soi aurait pu être pardonnable, mais se jouer d'elle comme il l'avait fait par la suite, était plus difficilement admissible. « J’ai merdé et... » Il la prenait au dépourvu, de manière brève il admettait a demi mot ses tords, et cela s'apparentait insidieusement a des excuses. C'est en tous cas ce qu'elle interprétait du silence qui en découlât. « Pas besoin d'en dire plus, tout ça c'est du passé. » Coupât 'elle abruptement. Lui qui habituellement paraissait handicapé de tout sentiment, semblait lui avoir céder le syndrome. C'était sa façons a elle d'encaisser. Parce qu'elle ne lui montrerait pas a quel point ça la touchait, ça la piquait a vif. Sa fierté poussé a l'extrême, mais surtout sa sensibilité exacerbé lui jouerait des tours et il n'était pas en mesure de l'encaisser et d'être suffisamment habile pour la contrer. Elle savait a quel point il pouvait être mal a l'aise et se montrer maladroit face au sentiment des autres.
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Invité a posté ce message Sam 13 Juil 2019 - 13:25 #

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Tu n’arrives plus à décrypter son visage comme fermé. Le calme de la conversation te surprend, habitué aux crises et aux disputes incessantes, vous voir agir en adultes était troublant. Peut être que dix ou onze mois sans vous voir avaient été nécessaire pour que les rancunes se tassent. Tu ne savais pas vraiment ce qui avait changé d’il y a un an mais tu redoutais toujours qu’au moindre mot, ces fragiles bonnes résolutions s’oublient pour revenir à votre naturel habituel. « Et bien je suis désolé de t'avoir fait ressentir tout ça, je n'avais pas conscience d'être une aussi mauvaise compagne. » Tu hausses les épaules. Si la plupart des personnes censées auraient nuancé ses propos, il y avait un principe de base auquel tu ne dérogeais que très rarement, tu avais toujours raison. Alors tu lui laisses croire en ses propos erronés pour t’accorder plus de crédibilité. Pourtant, Kiara avait été cette fille avec qui on pense à l’avenir durant de longs mois, un espoir de pouvoir un jour te poser. Et à la moindre difficulté, tout avait volé en éclats tranchants. L’illusion s’était rompu pour laisser place à ta fragilité. « Je n'ai pas eu la lucidité de voir ton mal être avec moi j'en suis navré. » Elle attire ton regard azure, réagissant à ses mots comme si l’on appuyait sur une faiblesse inavouable. « Enfin mal être... c’est peut être un grand mot... » Tu rectifies, avec ton sourire en coin irritant, refermant bien vite cette brèche ouverte à une sensibilité que tu t’efforçais d’effacer comme un gamin immature qui ne s’assumait pas et dont le stéréotype masculin était l’unique vérité.
« On ne peut pas dire que ce fut la solution idéal non… » Une fine grimace t’échappe, déformant ton minois encore enfantin. Tu n’as aucun mot à ajouter, trop soucieux de briser ce qui semblait être un bon départ pour renouer une conversation. Alors tu te contentes de ça, t’emmêles dans tes mots pour trouver une issue favorable que tu n’avais jusqu’à aujourd’hui même pas espéré. « Pas besoin d'en dire plus, tout ça c'est du passé. » Tes sourcils marquent ton étonnement, plus habitué à freiner les discussions épineuses qu’a être freiné. Alors tu restes quelques secondes interdit, la surprise se traduisant par un manque de réactivité notoire. « Ok... » Tu souffles, mot à peine audible, encore incertain du sens de ses propos. Tu ne savais pas si, une nouvelle fois, elle tentait d’éviter la discussion comme on évitait de toucher à une plaie infectée trop douloureuse, qui n’arrivait pas à cicatriser depuis trop longtemps, ou simplement parce qu’elle pensait avoir tourné la page. Pensait, parce que tu étais persuadé que tes mots n’étaient pas suffisants, que d’ici quelques jours, elle te balancerait ta faute en pleine face. Beau parleur improvisé, mêlant une vérité déliée par la bouteille et cette hypocrisie qui ne faisait que lui donner ce qu’elle voulait pour parvenir à tes fins. Si tu devais un jour raconter cet instant, tu gommerais sans doute le côté honnête pour souligner tes vices, presque fier de cette facette manipulatrice qui pouvait parfois t’habiter. « Avec tout ça, j’ai plus vraiment sommeil. » C’était faux, bien entendu. Tu vivais bien trop sur tes réserves pour ne pas pouvoir récupérer les quelques pauvres heures que tu te laissais de libre. Mais Kiara était là. Et elle ne semblait plus vouloir te faire tomber du 5eme étage, ce qui était une bonne nouvelle. Comme pour assurer la véracité de tes propos, tu te redresses dans le canapé pour mieux l’observer. « Tu bosses demain? » Tu demandes en étirant ton dos dont les vertèbres craquent d’un bruit sourd. Tes pupilles elles, aussi sombres que la pièce à peine éclairée, sont fixées de nouveau sur les lueurs vacillant dans ses yeux. Tu pourrais passer de longues minutes à les observer, jusqu’à ce que ça en devienne gênant, comme le reflet d’une relation passée. La nostalgie t’avait frappé depuis un moment déjà, avec des regrets qui affrontaient une fierté mal placée. « T’es sure pour la bière? » Tu tentes une nouvelle fois, visage innocent comme convaincu que ta bonne gueule pouvait la persuader de revenir sur ses propos comme il lui arrivait parfois à l’époque. Un sourire innocent emprunte tes lèvres presque suppliante, invitation indirecte à passer le reste de la nuit en ta compagnie, sans que tu n’oses réellement lui demander.



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Invité a posté ce message Dim 21 Juil 2019 - 18:49 #


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Le silence de Raph était plus éloquent que les bribes de mot qu'il lancer a la volée, destinées a la piquer et s'abriter derrière ces parjures pour ne pas l'affronter directement. Elle étudiait chaque mouvement de l'australien, mais celui ci restait sur ses acquis, se murant derrière une nonchalance feinte. S'il cherchait a la provoquer, la titillant pour la faire exulter et que les vases se brisent, sa tentative se soldait en un échec. L'actrice avait depuis longtemps compris que se prostrée sur ses positions et tenter vainement d'en convaincre Raphaël était une perte de temps. Chose dont elle ne disposait pas au vu de l'heure avancée. Son absence de répartie comme pour acquiescer et venir corroborer les doutes de la brune. Elle encaissait, les reproches qu'elle s'infligeait a elle même. Il avait laissé son esprit de contradiction au vestiaire. Tout du moins l'espace d'une seconde. Son ego de mal en puissance revint rapidement au grand galop. « Enfin mal être... c’est peut être un grand mot... » Piètre consolation qu'il ponctuait d'un sourire indolent. Evidemment admettre ses failles ne ressemblait pas a Raphaël Thompson. Un sarcasme en coin de la bouche, presque nostalgique de constater que certaines choses ne changeraient jamais. Si ça avait l'objet de nombreux éclats de voix par le passé, aujourd'hui son opiniâtreté lui manquait. Elle n'avait personne pour lui tenir tête pendant des heures sur des sujets tout à fait insipide, mais ou chacun semblait jouer sa vie dans l'argumentation. « Evidemment. » Conclût'elle un sourire au brin des lèvres. Surement satisfait de ne pas avoir a justifier ses erreurs toute la soirée, le jeune homme profitât de son abdication pour clore le sujet. « Ok... » Kiara ne savait ou situer leur relation a présent. Est ce que des mois de silence venaient de se résoudre aussi simplement. Seraient'ils capable d'être dans la même pièce et prétendre  avoir une discussion des plus banales comme deux vieux amis. Des questions irrésolues que seul le temps comblerait de réponses. Pour l'heure elle pensait au repos salvateur qui l'attendait. La fatigue étirait les traits de son visage las. Elle était pourtant habituée au tournage en longueur et a avoir des amplitudes horaires capricieuses, déterminée par les bon vouloir météorologiques, ou la lumière adéquate, ou encore un acteur en plein conflit avec son ego. Surement le contre coup de la visite inattendue de Raphaël. Seulement ce dernier ne semblait pas partager ce sentiment. « Avec tout ça, j’ai plus vraiment sommeil. » Elle le retrouvait. Quand il s'agissait de la torturer par n'importe quel moyen, sens sens étaient en alerte et trouvaient toujours l'occasion parfaite. Heureusement pour elle, il ne se laisserait pas aller a des confidences pour le reste de la nuit comme en serait capable sa sœur.  « Tu ne sors pas d'une garde ? » Question accentué d'un haussement de sourcils. A vrai dire il revenait plutôt d'une tournée des bars, mais elle se demandait a quel point son système pouvait ingérer le mélange d'alcool et le manque de somnolence. Étayant ses propos il vint se redresser tandis qu'elle se laissait tomber un peu plus dans son fauteuil, calant sa tête contre le dossier moelleux. « Tu bosses demain? » Question presque anodine, il avait tellement détester son job, et maintenant ils en discutaient comme si ça n'avait pas été l'un des motifs de leur séparation. Elle acceptait avec fatalité que sa nuit se réduise a néant si ça lui permettait de renouer quelques liens avec lui, le jeu en valait peut être la chandelle. Elle restait indécise quand a la meilleure solution. Le laisser creuser un peu plus son absence ou au contraire retrouver leur amitié d'entant, avant que leur relation ne complique et parasite leurs états d'âme. « Malheureusement oui, j'ai quelques scènes de prévu avec ce type que je déteste. » Inutile de mentionner son nom, elle savait pertinemment qu'il ne perdait pas son temps devant les séries télés, et certainement pas celle de son ex. Elle ne savait même pas pourquoi elle se laisser aller a cette confidence, surement le besoin de se soulager et lester le poids pesant de l’atmosphère au travail. « J'imagine que toi aussi ? » Le questionnât'elle avant de ricaner. « Ce ne sera pas la première fois que tes patients te verront avec la gueule de bois. » Elle ne savait que trop bien que le travail ne serait certainement pas ce qui l'empêcherait de s’octroyer la tournée des bars, après tout il s'était déjà présenter a un examen après une nuit de cuite. Et il ne semblait pas vouloir s'arrêter en si bon chemin. « T’es sure pour la bière? » Son minois devint presque angélique, charme qui ne la laissait jamais de marbre. Après tout qu'avait t'elle a perdre. Les valises sous ses yeux seraient surement le sujet préféré de son partenaire demain, autant lui donner de quoi parler. « Pourquoi pas après tout. » Pas besoin de sortir l'argumentaire pour la convaincre, alliant le geste a la parole, se munissant du pack qui traînait au frigo. Jules ne lui en voudrait pas de s'être servie dans ses réserves si elle savait qui avait partagé sa nuit. « Remercie ta sœur qui a acheter ça comme tentative pour mettre notre voisin dans son lit. » Lâchat'elle avec un sourire amusé, laissant a Raph tout le loisir d'avoir la vision de sa sœur en tout intimité avec un homme.
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