Doucement appuyée contre lui, ma tête contre son épaule, je suis moins concentrée sur le mouvement de ma main que sur l'odeur de sa peau. Je l'effleure lentement de mes lèvres, déposant des petits baisers alors que son râle parvient à mes oreilles. Il me fait frémir et je me mords la lèvre pour retenir un sourire. J'avoue que l'idée même de lui faire cet effet m'excite encore davantage, et je n'aurais pas cru ça possible.
Mais il ne me laisse pas continuer mon manège très longtemps, je sens son regard sur moi et il termine de me déshabiller. Je regrette, un instant, de n'avoir pas laissé mes volets fermés aujourd'hui, et puis je me rappelle que si c'était le cas je ne pourrais pas le voir, moi non plus, et ce serait bien dommage.
Finalement, il me pousse vers mon lit et je le regarde se mettre nu à son tour avant qu'il ne s'étende à nouveau sur mon corps. Tandis qu'il picore tendrement ma peau, je sens ses doigts glisser jusqu'entre mes cuisses et, après quelques caresses, l'un d'eux s'enfoncer en moi. Je me crispe une seconde, un peu surprise par ce contact dont je n'ai plus l'habitude, puis passe mes bras autour de lui, mes doigts reprenant leurs caresses contre son dos.
Après quelques instants, je remonte l'une de mes mains vers son visage pour pouvoir l'embrasser à nouveau, et ainsi retenir un peu mes soupirs. Je sens mon corps fondre, ma peau se piquer de frissons d'excitation, perdue entre l'envie de profiter de cette douceur et de la découverte de nos corps, et celle de me plaquer sauvagement contre lui, de le sentir entièrement en moi.
J'ai tellement envie de toi, murmuré-je contre sa bouche.
J'attrape à nouveau ses lèvres. Je ne me rappelle pas avoir ressenti un jour cet élan de passion, mais c'est incroyablement grisant.