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 You're like a song I heard when I was kid but forgot I knew until I heard it again [4 Sept ft. Pearl]

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Invité a posté ce message Dim 18 Aoû 2019 - 17:19 #

You're like a song I heard when I was kid
but forgot I knew until I heard it again

4 Septembre ft. @Pearl Tramell

You're like a song I heard when I was kid but forgot I knew until I heard it again [4 Sept ft. Pearl] Articl13 You're like a song I heard when I was kid but forgot I knew until I heard it again [4 Sept ft. Pearl] Jaypar14You're like a song I heard when I was kid but forgot I knew until I heard it again [4 Sept ft. Pearl] Ab7d0613

Un mois plus tôt, les équipiers polyvalents de l'entreprise avaient découvert ce qui serait le chantier leur étant assigné. Cette bâtisse de plusieurs étages en ruine venait de trouver preneur après avoir été désaffectée depuis des années. La moisissure avait remplacé le papier-peint de l'époque, les champignons avaient trouvé grâce au milieu des détritus laissés par d'anciens locataires. L'humidité avait été la nouvelle résidente des locaux. L'odeur pestilentielle avait obligé les ouvriers à porter un masque, le temps de la visite. Les premières consignes avaient été données quand les nettoyeurs de l'extrême sortaient ce qui avait semblé bon de jeter; et il y en avait, des gros tas de merde, à dégager. Un des ouvriers n'avait pu tenir tout au long du voyage et avait couru pour trouver un endroit où vider son petit-déjeuner. Encore un peu, et tout l'équipage aurait suivi.

Un mois que le chef d'équipe avait donné ses ordres pour rendre l'immeuble apte à retrouver une nouvelle jeunesse. Chaï et ses acolytes avaient sécurisé l'endroit, jouant de leur vie parfois. L'Asiatique s'était pris une grosse poutre de bois sur le genou, tombée du plafond qu'ils avaient pourtant maintenu par des étais; pas assez vite, on dirait. Sa jambe avait, par chance, reçu le poids à un moment où la posture paraissait plus adéquate et ne se vit subir qu'un hématome violacé, et aucune casse. Un autre avait été moins chanceux, un morceau de plafond lui étant tombé sur la tête. Fatal, il fallut appeler les urgences pour le transporter à l'hôpital le plus proche. Heureusement, la douleur n'avait caché aucun traumatisme crânien, et il revint quelques jours plus tard. Les petits bobos se comptèrent par milliers, mais ils en avaient l'habitude à force d'être les premiers sur la ligne du front.

La semaine qui venait de s'écouler, ils avaient cassés quelques murs en mauvais état, non-porteurs, pour préparer aux nouvelles dispositions des logements. Le propriétaire avait établi de nouveaux plans pour ses appartements, le projet était faramineux, allait durer quelques mois, tout l'Automne ainsi qu'une bonne partie de l'Hiver. L'entreprise allait se faire un paquet de blé, et la main-d'oeuvre également. Cela sentait la prime de risque, et ça ne pouvait que satisfaire les employés sur le terrain qui, avec le maigre salaire d'accoutumée, peinait à finir le mois. Chaï en faisait partie, et ça lui donnait une pêche d'enfer de savoir qu'il pourrait profiter davantage de l'argent qu'il gagnait illégalement autour des tables de jeu, qu'il ne servirait pas au paiement des factures en retard. Ça lui permettait aussi de prouver à ses parents que tout allait bien, malgré son choix de vie.

Aujourd'hui, la séparation des appartements était à l'ordre du jour, au même titre que la rencontre entre la société A to Z renovations et l'entreprise de décoration intérieure. _ Faudrait m'charger les seaux, demanda Chaï d'une voix forte, haussant le ton pour que les machines ne couvrent pas assez son timbre, l'chef a dit qu'on prendrait notre pause après avoir monté les sacs, motiva-t-il les troupes qui étaient sur le chantier depuis les sept heures du matin, et qu'il avait apporté des bouteilles de soda, partagea-t-il l'information. C'était tout de même meilleur en bouche que l'eau plate. Bien que Chaï était plutôt tourné vers les boissons énergisantes, il ne pouvait dire non à la sympathie dont faisait preuve leur commandant. Le manche du balai en équilibre sur ses épaules, à même sa nuque, un seau à chaque extrémité, ses collègues portèrent à l'intérieur deux sacs de plâtre; quarante kilos au total à monter au troisième.  

Habituel pour les ouvriers de la boite, chacun suivit dans les escaliers qui menait à la plateforme et déposa son pack de sacs. Les muscles prenaient un sacré coup au quotidien, ils étaient tous abonnés à un kinésithérapeute ou autre spécialiste du même style pour se défaire des courbatures et des blocages. Chaï se dégourdit les bras en effectuant quelques ronds de ces derniers, soufflant sur les quelques gouttes de transpiration qui dégoulinait de son front et perlait sur l'arête principale de son nez. _ C'est qui, la demoiselle avec l'patron, s'inquiéta l'un d'eux en pointant son menton vers la table de travail installée au milieu d'une des pièces terminées. Tous les hommes regardèrent dans la direction indiquée par leur coéquipier, curieux. Chaï explora les courbes de la femelle, un sourire en coin ancré sur son visage. _ La décoratrice d'intérieur, supposa-t-il, puisqu'aucun autre professionnel n'était autorisé à entrer dans l'immeuble, paraît qu'c'est une beauté, ajouta-t-il.

_ Rien qu'son dos donne des idées, pinça-t-il ses lèvres, le blond aux traits grossiers à moitié affalé contre le pan de mur, prêt à se laisser aller jusqu'à terre pour reprendre son souffle. _ Tu r'ssembles tellement à c'mec qui fait flipper dans la saison 4 de Black Mirror qu'tu ferais mieux d'pisser dans un violon plutôt que d'imaginer faire quoi qu'ce soit avec elle, se moqua Chaï, réponse qui parut malsaine, mais pas tant que ça quand on savait que ce bonhomme qu'il avait charié n'utilisait pas plus de tact que ça pour s'amuser des origines du Thaïlandais. Tous se mirent à rire, alertant le patron qui était gentiment entrain de prendre note des souhaits de la décoratrice d'intérieur. Il claqua des doigts pour avertir de la sonorité trop élevée de leurs esquisses, moment où Chaï, encore un peu amusé, tourna la tête et posa un regard sur la demoiselle. Le coin des lèvres encore malicieux, il lui adressa un sourire charmeur avant de détourner ses obsidiennes de la poupée vivante.

* * * * * * * * * * *

La fin de journée venait tout juste d'être sonné par le chef d'équipe du chantier, il était dix-huit heures passées. Les travaux restèrent en suspens quand les équipiers lâchèrent les outils qu'ils étaient entrain d'utiliser. L'Asiatique, le haut du dos rougi par les charges lourdes lors d'aller-retours de la journée, leva son débardeur blanc taché de matières pour venir essuyer son visage humide par la chaleur étouffante qu'enfermait l'endroit. Il contourna entièrement son faciès, les paupières closes, et, lorsqu'il ouvrit à nouveau les yeux, tomba sur le passage du grand patron et de cette même jeune femme envoûtante avec laquelle il avait partagé un regard plus tôt dans l'après-midi. Il la suivit de ses prunelles sombres jusqu'à ce qu'elle ne change de couloir. _ M'dis pas que tu comptes t'la faire, donna un coup de coude le Martiniquais. _ T'connaitrais pas son nom, interrogea Chaï, étrangement attiré. _ Pearl Tumbell, un truc du genre, répondit son acolyte.

_ Pearl..., répéta-t-il, le sourire enjoué sur les lippes. Il ne savait pas pourquoi, ce prénom sonnait dans sa mémoire, et ce visage lui conférait une certaine adrénaline. Il ne pensait pas l'avoir déjà convié à visiter ses draps, mais quelque chose en elle lui paraissait venir tout droit d'un passé dont il n'avait plus le souvenir. _ J'vous dis à d'main les gars, j'prends mes affaires et j'me casse, prévint-il en sortant de la pièce qui serait une cuisine aménagée dans un futur lointain. Habitué à faire un rapide tour dans le vestiaire mobile établi au rez-de-chaussée, Chaï passa les portes volantes en plastique de la cabine pour se défaire de ses fringues. Le haut, collant sa peau halée et mouillée, encrée de part et d'autre de son corps sur chacun de ses flancs et son pectoral, fut jeté sur l'un des bancs mis à disposition. Il s'assit au bord d'un d'eux et se pencha en avant pour délasser ses chaussures de sécurité avant de les ôter.
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Willow Weaver
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NYAC : You're like a song I heard when I was kid but forgot I knew until I heard it again [4 Sept ft. Pearl] 1578951979-dicom-files-2
Age : la trentaine tout pile. Enfin sur papier, dans la tête c'est une autre histoire
Date de naissance : quatorze février mille neuf cent nonante
Nationalité / origines : américaine avec des origines françaises
Pays d'origine : You're like a song I heard when I was kid but forgot I knew until I heard it again [4 Sept ft. Pearl] Flag-for-united-states_1f1fa-1f1f8
A NY depuis : toujours, elle est née à New-York
Métier / études : soigneuse animalière au zoo & peintre à ses heures perdues
Logement : 7, 373 S 4th street, east williamsburg
Orientation sexuelle : bisexuelle.
Statut civil : célibataire, les attaches ne sont pas pour elle.
Champ libre : LeonelCiaraConcert/CourantAllison

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Willow Weaver a posté ce message Lun 23 Sep 2019 - 18:53 #

@Chaï Home Quelques semaines plus tôt, tout en faisant les cents pas dans la cuisine, je pestais contre celle qui m’a mise au monde. « Maman ! Au risque de passer encore pour une jeune fille ingrate mais je suis encore capable de trouver des clients toute seule ! » Mon portable collé contre mon oreille, je l’entendais soupirer d’un air las. Sans même entendre le son de sa voix, je savais ce qu’elle était en train de penser : que je ne suis jamais contente. Pourtant, je le suis mais uniquement quand ma mère ne se mêle pas de ma vie. J’avais dans l’idée qu’une fois à la tête de mon entreprise, elle me laisserait tranquille, que je pourrais enfin vivre ma vie comme je l’entendais. Apparemment, c’était trop demandé. Après un bref moment de silence, ma mère se chercha quelques excuses et avant de raccrocher je m’empressai de terminer la conversation. « Rassure-toi, je vais refuser ce contrat ! » Mon ton était froid comme souvent lorsque ma mère tente de s’immiscer dans ma vie.  Si nous visions encore dans les décennies précédentes, j’aurais subitement explosé le combiné du téléphone contre son socle. Cette fois je le lançai dans le fauteuil non loin, ne voulant pas le briser pour autant.

Quelques semaines plus tard, je me tenais devant un grand bâtiment. Dernière mes lunettes de soleil, mon regard voyageait de bas en haut, me rappelant que j’étais un simple petit –être sans défense devant tant de grandeur. Pour la première fois depuis longtemps, je stressais un peu. Serais-je capable de réaliser cet exploit ? Même si j’avais assurée à ma mère que je refusais d’honorer ce contrat, j’avais rapidement changé d’avis. Je ne pouvais me permettre de laisser tomber une telle chance. Serais-je capable de réaliser un tel projet ? Il n’y a qu’en essayant que je saurai vraiment si j’avais bien fait d’accepter. Après tout, j’aime les défis et je suis tellement perfectionniste, que même si j’en dors plus la nuit, j’arriverai à faire tout ce dont je suis capable. D’un geste sur de moi, j’ôte mes lunettes et les range dans mon sac à main. J’entre alors pour rejoindre le patron qui m’avait donné rendez-vous.

Il s’agit de ma première visite sur les lieux de ce projet. Tout est encore en travaux et c’est très difficile pour moi de me faire une vision de ce que je pourrais faire. Heureusement, j’ai tellement d’imagination que j’arriverai bien à projeter les envies de mon client en les mêlant à certaines de mes propositions. Au début de la visite, je me sentais à l’aise et au fur et à mesure que les minutes passaient, je me demandais si j’étais vraiment en sécurité dans cet endroit. On me rappelle sans cesse qu’il faut une première fois pour tout mais habituellement, je me rends dans des bâtiments qui sont un maximum terminé et cette fois, j’avais l’impression que tout pouvait encore nous tomber sur la tête. Certains coups d’œil, à gauche puis à droite, et je me rassurais en voyant des ouvriers aller et venir. Si je devais mourir aujourd’hui dans un effondrement, je ne serais pas la seule. La seule pensée positive qui me décocha un sourire. Un pas après l’autre, je me vis soulagée de ne pas avoir à mes pieds mes talons aiguilles qui agrémentent ma tenue toujours très classe. Je doute qu’elle le soit toujours en sortant d’ici mais ma maman se ferait un plaisir de m’en offrir une nouvelle dépourvue de toute la poussière qui traine dans les bâtiments en rénovation. Je regrettais de ne pas avoir de chaussures de sécurité mais je n’avais pas emporté de tenue de travail qui pourrait aller avec. Et même si je semblais ridicule dans cet endroit, comme téléportée d’une autre planète, je refusais d’être moche dans une tenue qui démontrait un autre travail que le mien. Pas que je dénigre les autres métiers, mais j’ai la mauvaise habitude de toujours faire attention à mon image.

« Vous pensez que le gros des travaux sera terminés quand ? » Des plans se tenaient devant moi et je tentais de visualiser le temps qu’il faudrait encore pour terminer le gros œuvre. Je savais que mes compétences ne viendraient que bien plus tard dans le chantier mais j’ai autant besoin de planifier mon calendrier que tous ceux qui ont pris part à ce projet. Une réponse un peu trop évasive se fit entendre. Apparemment l’hiver serait déjà parmi nous quand je pourrai enfin commencer à montrer mes talents. Cela me rassura, me laissant le temps de faire des appels d’offre et peaufiner tout mon projet. Mon carnet devant moi, je prenais toutes les notes dont j’avais besoin. Je sentais des regards se poser sur moi. Etant la seule femme à des mètres à la ronde ça ne m’étonnait pas vraiment. Pourtant j’ignorais si les yeux posés sur moi étaient là pour se moquer. Après tout je ne semblais pas à ma place, ou simplement pour créer un nouveau sujet de conversation pour la gente masculine qui m’entoure. Lors de ma prochaine visite, je penserai peut-être à me fondre un peu plus dans la masse.

Les étages se succédèrent et les suggestions de mon client également. J’avais pris un maximum de notes espérant pouvoir travailler sur ce dossier dès que j’aurais repris possession de mon appartement. La journée était plus sur fin que je ne l’aurais pensé et il était un peu tard pour repasser à mon bureau. Le temps de me commander un plat qu’un livreur s’empresserait de me livrer et je pourrai passer les dernières heures de la journée à travailler. J’enviais un peu les ouvriers qui commençaient tous à déserter le bâtiment. Je ne connaissais ni leur vie ni leur histoire mais dans mon imagination, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’une fois leur journée terminée, ils rentraient chez eux pour se reposer ou profiter de leur famille. N’ayant ni famille ni autre occupation, je passais mes temps libres à travailler. A croire que je sortais tout droit d’un téléfilm un peu pourrit que l’on peut trouver sur Netflix et qu’on dénommerait : La jeune fille qui vit pour son travail. Il serait vraiment temps que je me crée une vie en plus de celle professionnelle. Il était temps que je rentre chez moi mais je devais absolument aller aux toilettes. En trouver dans ces dédales de travaux, c’était bien trop compliqué. Tant bien que mal on parvint à m’aiguiller où je pourrais enfin satisfaire mes envies pressantes. Je poussais une porte et apparemment ce n’était pas les toilettes. J’étais entrée dans une salle qui ressemblait à un vestiaire et mes pensées se confirmèrent quand mon regard se posa sur la silhouette d’un jeune homme. Je ne voyais pas grand-chose de lui sauf son dos penché vers l’avant. Je me demandai subitement si tous les ouvriers du bâtiment étaient aussi bien bâtis. « Oh pardon… Je croyais que c’était les toilettes. »Mes joues devaient sans doute rougir car je sentis la chaleur prendre possession de mon visage. S’il n’avait pas senti ma présence jusque maintenant, tout avait changé.  « Je vous promet de vous laisser tranquille si vous m'aidez à trouver mon chemin. » J'ignorais s'il comprenait ce que je disais. Après tout, il n'est pas impossible que des étrangers travaillent ici et ne parlent pas vraiment la même langue.
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Invité a posté ce message Lun 30 Sep 2019 - 9:37 #

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4 Septembre ft. @Pearl Tramell

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_ Oh pardon. Le corps se redressa dans un élan, et la tête de l'Asiatique se tourna vers le corps féminin raidi qui avait fait irruption dans les vestiaires. Il ne dit mot, reconnu simplement cette même demoiselle qu'il eut croisé à deux reprises aujourd'hui, cette jeune femme qui semblait l'attirer comme un aimant sans qu'il ne puisse -encore- comprendre pourquoi. Il la laissa s'exprimer, n'eut d'yeux que pour ces joues qui avaient pris une légère teinte rosée. Ses épaules carrées s'affaissèrent pour laisser ses coudes rejoindre ses cuisses et il sourit en coin. _ C'rien. C'aurait été pire si vous m'aviez découvert sous la douche, se moqua-t-il en tournant son regard sur la salle d'eau commune dépourvue de rideaux, pointant ensuite cette dernière de son menton. C'était un des univers où le masculin trônait, dans l'entreprise il n'y avait pas d'ouvrières polyvalentes. _ Les toilettes s'trouvent à l'autre bout du bâtiment, commença-t-il à la renseigner, continuez à votre droite, à trente mètres il y aura une cabine à votre gauche, ne l'utilisez pas, protesta-t-il, le sourire malicieux, préférez celle d'la pièce d'à côté. Simple conseil d'ami; parce qu'on ne pouvait pas dire que les hommes étaient très respectueux. L'hygiène n'était pas vraiment la priorité, pas le temps de titiller sur ce genre de détails quand on bossait dans un environnement poussiéreux qui pouvait, à cause d'une petite erreur, nous tomber dessus.

Il la regarda suivre ses premières instructions, avant de s'activer à se défaire des derniers habits qui collaient à son corps. Le pantalon de travail, tâché par le ciment, en premier et ses chaussettes fuirent également pour retrouver le sol. Le caleçon descendu et laissé à l'abandon, il fit les quelques pas qui lui permirent de rejoindre l'emplacement dédié aux douches transportables. Une manivelle se tint à sa droite, et lui permit, en un tour, de faire sortir de l'eau tiède du pommeau. Elle glissa en fins filets sur ses cheveux et son visage quand ses paumes frottaient la boule de savon. Les bulles se formèrent rapidement dans ses mains, et il lâcha la savonnette sur le rebord pour venir laver ses mèches et son faciès noircis par la poussière. Il s'activa sur chaque parcelle de son corps énergiquement, mais ses pensées étaient loin d'être concentrées sur le bénéfice que procurait cette douche après une dure journée de travail. Ce n'était pas peu dire que ses muscles étaient endoloris par le port de charges répétitif, son anatomie avait été menée à dure épreuve aujourd'hui encore, mais il ne pouvait s'interdire l'interrogation sur cette Pearl Tumbell, Tramdel, -qu'importait son nom. Quelque chose d'étrange se passait, et il peinait à savoir quoi. Cette décoratrice lui rappelait quelqu'un, mais les souvenirs étaient vagues. Son portrait, ses expressions plus que son prénom, bien qu'il ait une importance capitale. Merde, qui était-elle ?

Il fut pris d'une évidence, alors : il ne pouvait la laisser filer sans avoir tenté de découvrir la raison qui le poussait vers elle. Il se rinça à la va-vite, éteignit le doux liquide et prit une serviette déjà utilisée, -laquelle ne l'était pas ? Il sortit, les pieds encore humides, si bien qu'il faillit glisser en rejoignant le banc. Ses affaires du matin dans un sac de sport, il les sortit pour s'affubler d'un nouveau caleçon, d'une paire de chaussettes sèches, d'un pantalon ample à la ligne verticale crème aux écrits rouges sur tissu noir de chaque côté de ses jambes, et d'un sweet  blanc cassé au logo rouge. Il ne s'attarda guère sur les gouttes qui ruisselaient des pointes les plus longues de sa chevelure, enfourna son boxer sale et ses chaussettes dans l'Eastpack bordeaux avant de le porter à son dos, une lanière sur l'épaule. Il sauta dans ses baskets Umbro à la semelle haute et ne tarda pas à quitter l'espace des vestiaires. Il jeta un coup d'oeil autour de lui, mais il fallait se rendre à l'évidence que la fameuse demoiselle qu'il cherchait de ses billes était déjà partie. Il stoppa un de ses camarades à l'entrée dans la hâte. _ T'aurais pas vu une nana, grande comme ça, mit-il sa main au niveau bas de son crâne, parce qu'elle ne portait pas de talons. _ Elle est sortie y'a dix minutes, je crois qu'elle a descendu la rue. Il sourit, enchanté de la réponse. _ P'tain, super. Merci, s'exclama-t-il en se projetant d'un pas de course à l'extérieur après avoir posé sa palme sur l'épaule de son comparse.

Il courut, pour rattraper les mètres de retard. La motivation lui redonnait l'énergie nécessaire, même après une journée intense de boulot. De toute façon, on ne pouvait pas dire que Chaï manquait réellement de vigueur, et ça n'était pas rare qu'il finisse ses soirées à faire la fête. C'était comme une habitude, chez lui, de regagner instantanément de l'entrain. Il descendit la rue, décidé, à grandes enjambées, jusqu'à reconnaître le dos de la dite femme qu'il cherchait. Si lui ne semblait pas avoir envie d'en terminer avec elle, Pearl paraissait pressée de retrouver sa demeure, ou n'importe quel endroit où se poser. _ Excuse-moi, se dépêcha-t-il de l'interpeller, omettant volontairement de la vouvoyer, car il ne trouvait pas intéressant de mettre de la distance entre une personne qu'il voulait inviter à manger et lui, c'était sa règle. Il la dépassa, attendit qu'elle s'arrête pour faire de même. _ J'pas eu l'temps d'me présenter t'à l'heure, débuta-t-il, Chaï, tendit-il sa main, patient qu'elle joigne la sienne. _ J'cru comprendre que t'retournais travailler sur des idées, et l'chef d'équipe est pas loin d'la retraite, j'doute qu'il soit aussi concerné qu'toi par l'projet, se servit-il spontanément du boulot pour qu'elle lui accorde du temps, j'me disais qu'ça serait cool d'aller manger un truc entre collègues part'naires et r'voir ensemble l'plan, l'interrogea-t-il, his'toire d'mêler correctement notre travail, joua-t-il sur le fait qu'il soit ouvrier, à-même de pouvoir répondre à certaines questions.

Après tout le bâtiment était grand en surface, immense en étage, c'était compliqué d'y mettre de l'ordre. Et l'Asiatique était si intelligent de se servir de la dure labeur pour qu'elle lui accorde de son temps. Sacré Chaï, d'ailleurs...
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