you steal my soul from me.

« Je me demande si elle est aussi parfaite que la femme que tu veux marier. Et avec qui tu veux un enfant surtout. » Je pourrais lui affirmer qu’elle est nettement plus parfaite que ce qu’elle semble croire, je n’en fais rien. Je tente de la laisser se réparer d’elle-même. Je ne suis plus que l’instrument qui la soutient, c’est elle qui doit faire le reste du chemin à son rythme même si je garderai toujours un oeil sur elle, prêt à intervenir si elle en a besoin. Donc non, je ne réponds pas. Mon sourire suffit pour lui faire comprendre qu’à mes yeux elle est parfaite sous toutes ses versions : petite amie, future femme et future mère. Toutes ses facettes me comblent et font de moi un homme heureux. Je ne demande pas plus que sa présence dans ma vie. De nouveau concentrés sur la raison de sa présence ici, Dani s’avère être une élève qui apprend rapidement. Ce n’est pas parfait et elle se laisse facilement déconcentrer - tout comme son professeur - mais je vois que son corps prend rapidement le pas. « Je dois être patiente je sais. » Dit-elle en faisant un pas vers moi pour se raviser ensuite. « Si tu apprends tout aussi vite, ça ne tardera pas mademoiselle l’impatiente. » Sa position initiale ne bouge pas et reste correct. A vrai dire, dès qu’elle baisse sa garde, elle la relève automatiquement, son corps prenant le pli assez rapidement. Même perturbée par mes paroles ou mes gestes, ses années de patinages semblent lui avoir appris la rigueur et la précision. « T'es la mienne aussi Blake, je ferais tout pour toi tu sais ? » Oh je le sais et ça ne me plait pas. Je n’ai pas la moindre envie d’être utilisé contre elle tout comme elle ne doit pas apprécier l’idée qu’on puisse l’utiliser comme moyen de pression. C’est le risque lorsqu’on s’attache autant à une personne mais j’aurais aimé ne pas être la sienne. Je me retiens d’aller embrasser son front et me focalise une énième fois sur le cours. Ses jambes suivent le mouvement assez facilement puis je la laisse faire toute seule en surveillant les petits défauts ici et là. « Je pense pas pouvoir te battre un jour à cette vitesse-là monsieur le champion. » Sourire en coin, je ne dis rien, concentré. Je la laisse continuer encore cinq minutes et l’arrête. « Tu apprends très vite contrairement à ce que tu penses. Mais si tu y tiens vraiment je peux faire une entorse et te montrer comment taper … On reprendra l’autre jeu de jambes ensuite. »

J’ai encore beaucoup de travail à faire sur moi-même et je sais que ça doit venir de moi si je veux être certaine d’aller mieux. Peu importe ce que tout le monde me dit, c’est moi qui dois faire des efforts et arriver à affronter mes peurs et à retrouver cette confiance qui était bien présente avant. C’est un peu pour ça que j’ai décidé de prendre ce cours sans en parler à Blake. Je sais que cela va certainement m’aider à me sentir mieux et surtout, me sentir un peu plus en sécurité et comme je n’avais pas non plus envie de prendre ce cours avec un inconnu, voilà pourquoi je me retrouve ici en fait. Je sais qu’il fait tout son possible pour que je me sente mieux, mais au final, il n’y a que moi qui peut régler tout ça. « Si tu apprends tout aussi vite, ça ne tardera pas mademoiselle l’impatiente. » C’est vrai, je suis peut-être un peu trop impatiente, il faut vraiment que je prenne le temps d’assimiler les mouvements et de les pratiquer. J’ai beaucoup de discipline et comme Blake ne me corrige pas, j’ai l’impression que je fais bien ça. « Je ne suis pas impatiente, je suis juste une élève qui aime apprendre rapidement. » Dis-je en lui offrant mon plus beau sourire. J’ai sans cesse envie de me coller contre lui, mais je sais que j’aurais l’occasion de le faire plus tard. Sans doute ce soir ou même après notre cours si évidemment, je suis son dernier cours de la journée. De mon côté, j’ai décidé de ne pas aller à l’hôtel aujourd’hui. J’essaie vraiment de faire un retour progressif pour ne pas y aller trop rapidement, c’est sans doute la meilleure solution pour moi. Tentant de me concentrer du mieux que je peux sur les mouvements de jambes qu’il me montre, je crois me débrouiller plutôt bien puisqu’il ne me corrige pas vraiment – ou très peu. « Tu apprends très vite contrairement à ce que tu penses. Mais si tu y tiens vraiment je peux faire une entorse et te montrer comment taper … On reprendra l’autre jeu de jambes ensuite. » Haussant le sourcil, je me retourne vers lui pour lui faire face, intriguée. « Tu ferais une entorse pour moi? Tu sais que t’es pas obligé. Je peux patienter et avoir plus de cours. C’est toi qui seras gagnant au final avec la façon que je dois te payer. » Dis-je à la blague évidemment même si j’aimerais bien me défouler aujourd’hui, je l’avoue. Comme s’il avait besoin de ça de toute façon pour que je lui donne ce qu’il veut. Beau comme il est, ce n’est pas trop difficile de céder à la tentation.

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« Je ne suis pas impatiente, je suis juste une élève qui aime apprendre rapidement. » Je n’essaye même pas de contenir mon rire. Je pourrais me forcer un peu plus, me retenir de me moquer de l’assurance qu’elle utilise pour affirmer ne pas être impatiente, c’est impossible. Je continue même de ricaner en voyant son petit air boudeur se dessiner sur son visage. « T’es pire qu’impatiente, Dani, assume-le ! » Dis-je en m’approchant assez d’elle pour pouvoir glisser mes lèvres vers son oreille. « Je trouve ça très sexy. » Ce ne sont que des mots chuchotés, je vois tout de même la chair de poule se former sur sa peau nue. Satisfait de moi, je reprends ma place, remets une distance entre nous et me concentre une énième fois sur ce cours que je suis supposé lui donner. Heureusement pour moi, je ne suis pas aussi dissipé avec mes autres clients, non seulement ça ferait de moi un homme infidèle mais, surtout, je ne donnerais pas cher de ma peau. Des professeurs de boxe il y en a des tas et cette salle est l’une des meilleures de la ville, celle qui paye le mieux même si je ne fais pas ça pour ça. Pas uniquement puisqu’il faut bien payer les factures même si l’argent n’est pas un souci pour moi. Toujours est-il qu’être autant déconcentré, je ne peux l’être qu’avec elle. Je peux même aller jusqu’à aller contre mon organisation habituelle pour elle, ce qui semble surprendre Dani. « Tu ferais une entorse pour moi ? Tu sais que t’es pas obligé. Je peux patienter et avoir plus de cours. C’est toi qui seras gagnant au final avec la façon que je dois te payer. » Attrapant des gants que je sais être à sa taille, je me tourne vers elle, un sourire en coin. « Je suis prêt à faire pas mal de choses pour toi. » Ce qu’elle devrait savoir depuis le temps. Après un bref coup d’œil à l’heure sur mon portable, je suis presque étonné de voir que plus d’une demi heure s’est déjà écoulée. Ça nous laisse tout de même vingt bonnes minutes pour l’aider à se défouler. « Tu auras le même nombre de cours quoi qu’il advienne mais t’as besoin de te défouler, t’es juste trop fière pour l’admettre. » Manque de chance pour elle, je la connais comme ma poche. « Viens enfiler ça maintenant, j’ai tout juste assez de temps pour te montrer et te laisser extérioriser. » L’ouverture des gants tournée vers elle, j’attends qu’elle s’approche pour y glisser les mains et les fixer comme il se doit avant de la place devant le sac de frappe le plus léger.

« T’es pire qu’impatiente, Dani, assume-le ! » Moue boudeuse, je sais qu'il a entièrement raison, qu'il me connait trop bien de toute façon et que même si je tente de le contredire, il va vouloir avoir raison alors je ne dit rien et me contente de jouer la fille faussement outrée. Se connaître depuis toujours c'est aussi savoir tout de l'autre et même si j'aime découvrir des petits détails de lui encore aujourd'hui, Blake a été mon meilleur ami longtemps avant d'être mon petit copain et il y a peu de secrets que je ne sais pas sur lui. « Je trouve ça très sexy. » Impossible de me contrôler plus longtemps, mon corps me trahi beaucoup trop de toute façon et réagit à chacun de ses gestes. Je suis impatiente, c'est un de mes défauts - ou une de mes qualités, j'ignore ce que je projette vraiment de moi face à certaine situations j'imagine. Tout ce que je peux dire c'est que ses paroles me font beaucoup plus d'effet que je devrais et que s'il continue, il se peut que je n'arrive plus à reprendre ma conversation du tout en ce qui concerne ce cours. Il fait quelques pas derrière et j'avance vers lui plus il se recule. « Sexy hein? Mon impatience ou les raisons de pourquoi je le suis parfois? » J'ignore si c'est dans ce genre de situation qu'il apprécie ou bien niveau sexuel, mais je compte bien le savoir, incapable de rester neutre de toute façon. « Je suis prêt à faire pas mal de choses pour toi. » Un autre sourire s'affiche sur mon visage et je prends quelques respirations pour calmer l'effet que de telles paroles ont sur moi. Bon sang, l'effet Blake Danvers est toujours présent bien en moi. « Tu auras le même nombre de cours quoi qu’il advienne mais t’as besoin de te défouler, t’es juste trop fière pour l’admettre. Viens enfiler ça maintenant, j’ai tout juste assez de temps pour te montrer et te laisser extérioriser. » Encore une fois, j'ai parfois l'impression qu'il lit dans mes pensées, mais tant mieux s'il peut faire une exception pour moi. Enfilant les gants, installée devant un sac de frappe que je regarde avec attention, ses mains passent lentement sur mes bras les chatouillant, son souffle collé à mon oreille, sa barbe qui caresse mon cou, je manque presque d'air. « Toujours aussi certain de me connaître par coeur hein Danvers? » Que je dis d'un ton qui se veut limite confrontant. De dos à lui, je ne peux pas lui offrir ce regard si convaincant.  « Mais cette fois, t'as raison, j'ai besoin d'évacuer, de me défouler.. »

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J’adore voir l’effet que mes paroles ont sur elle. Ce frisson qui remonte en elle et forme une chair de poule sur sa peau. Savoir que je la fait réagir de cette façon même après tout ce temps ensemble, que notre attirance ne diminue pas, ça gonfle ma fierté et me fait sourire comme un con. Cela dit, je sais que ça éveille tout autant de choses en moi et le seul avantage que j’ai sur Dani c’est d’avoir passé des années à apprendre à faire taire ce que je ressens, à me contrôler. Je mets ça en application et m’éloigne d’elle, sourire en coin. Il est trop amusant de la voir lutter contre ses pulsions pour ne pas la taquiner un peu. A chaque pas qu’elle fait vers moi, je recule pour nous imposer une distance. Une sécurité, on ne va pas se mentir. « Sexy hein ? Mon impatience ou les raisons de pourquoi je le suis parfois ? » Je commence par hausser les épaules sans me départir de mon petit rictus. « Un peu des deux sans doute. » C’est même certain. Il serait difficile d’énumérer ce que je ne trouve pas sexy chez elle. Tout m’attire. Tout me donne envie. C’est une tentation contre laquelle je dois lutter sans arrêt, particulièrement depuis que nous vivons ensemble. Parvenant néanmoins à me focaliser une nouvelle fois - sans doute la dernière - sur le cours, je l’aide à enfiler les gants et la place devant le sac. « Toujours aussi certain de me connaître par coeur hein Danvers ? Mais cette fois, t'as raison, j'ai besoin d'évacuer, de me défouler … » Je veille à ce qu’elle soit bien positionnée, mes mains descendant de ses bras à ses hanches. « Je te connais autant que tu me connais. » Donc, oui, sur le bout des doigts. « Ne tapes pas trop fort, ça t’apportera rien hormis un retour de sac en pleine tête. » Je recule de quelques pas et la laisse donner ses petits coups. Bras croisés contre mon torse, je la surveille qui libère ce qu’elle a probablement accumulé en elle ces derniers mois. Je la laisse lâcher prise, ce que je comprends aux coups légèrement plus forts qu’elle donne contre le sac. Elle se défoule encore et encore jusqu’à ce que je retourne derrière elle. Mes lèvres trouvent son épaules dénudée, son cou et remonte vers son oreille. « Tourne-toi. » Chuchotai-je à celle-ci. Face à moi, je n’attends pas une seconde de plus pour plaquer mes lèvres sur les siennes. Habilement, je la débarrasse des gants qui tombent par terre puis encadre son visage en sueur pour qu’elle ne puisse pas s’éloigner, mes lèvres quittant les siennes à peine quelques secondes pour respirer.

Blake je le désire encore autant qu'avant et je ne pense pas pouvoir arrêter un jour de le faire. Je le trouve beau, sexy, drôle, tout simplement parfait. Nous sommes fait pour être ensemble, je l'ai compris à nouveau à la seconde où nous avons partagés ce moment magique sur la terrasse du Wythe. « Un peu des deux sans doute. », « Intéressant tout ça. Je demanderais bien à voir tout ce qui te plaît. » Qu'il me prouve à quel point il me trouve sexy, mais il s'éloigne de moi chaque fois que je m'approche et je sais qu'il est fier de son coup. Enfilant les gants de boxe avec son aide, je réalise que c'est de ça dont j'ai besoin et même si je ne maîtrise pas complètement la technique tout de suite, je dois me défouler et laisser sortir toute cette rage et cette tristesse qui reste au fond de moi depuis que j'ai ouvert les yeux à l'hôpital suite à mon agression. « Je te connais autant que tu me connais. Ne tapes pas trop fort, ça t’apportera rien hormis un retour de sac en pleine tête. », « Parfait, je vais y aller en douceur. »  Ses mains dorénavant sur mes hanches, sur ma peau nue que mon top de sport ne cache pas, je regarde pourtant droit devant moi, focusant sur le sac de frappe. Une image en tête, je commence par des petits coups, mais me laisse rapidement aller en pensant au connard qui m'a agressé, mais surtout à celui qui est derrière tout ça. qui a aussi fait du mal à mon petit ami lors de son séjour à Seattle, qui m'a fait perdre ce petit être qui se trouvait en moi. Je frappe plus fort, la rage dans les yeux. Je dois rester forte, pour lui, pour moi, pour ce bébé que nous désirons avoir. Frapper me fait du bien. Tellement qu'une tonne de choses me reviennent en tête. Pas seulement l'agression, mais aussi la culpabilité de la mort de ma soeur. Je m'arrête avant de complètement craquer, mais surtout en sentant ses lèvres sur mon épaule, dans mon cou, à mon oreille. Choc électrique qui me frappe d'un coup à la seconde où il m'ordonne de me retourner. « Tourne-toi. » Il me connait. Il sait probablement que j'ai besoin de me perdre dans ses yeux et dès que je le fais, il ne perd pas une seule seconde pour prendre mon visage en sueur et m'embrasser avec fougue et passion. Comme pour me faire comprendre qu'il est là pour moi. J'avais besoin de ça, tellement que je passe mes bras autour de lui, bouscule mon corps contre le sien et l'embrasse encore et encore. À bout de souffle, mes gants au sol, je glisse mes mains dans son dos et les remontent jusque dans ses cheveux que je tire sans gêne.

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« Intéressant tout ça. Je demanderais bien à voir tout ce qui te plaît. » Dois-je réellement lui faire une liste de tout ce que j’aime chez elle ? Si c’est le cas, ça risque d’être loin et surtout je vais oublier tellement de choses. Dani c’est un tout pour moi et l’avantage dans notre histoire est que nous nous connaissons depuis des années. Nous avons pratiquement grandis ensemble au point de se connaître par coeur. Notre histoire s’est faite en douceur, chacun d’entre nous prenant le temps nécessaire pour chasser une ou plusieurs peurs. Ça nous a conduit à notre histoire actuelle et je ne pourrais pas être plus fier de nous. D’elle. Un jour, je lui énumérerai ce que j’aime chez elle mais pour aujourd’hui je veux qu’elle laisse aller la rage et la douleur qu’elle a accumulé. « Parfait, je vais y aller en douceur. » J’acquiesce et la laisse se défouler. Observateur de la scène, il ne faut pas être très intelligent pour comprendre qu’elle perd presque le contrôle de toutes ces émotions qu’elle laisse sortir. Un tsunami de sensations refoulées trop longtemps et qui la rongeaient de l’intérieur. Je ne bouge pas pour autant. Je veille seulement à ce qu’elle ne se fasse pas éjecter par le sac comme ça peut arriver aux débutants qui se pensent si forts sans l’être. Elle a besoin de ça et il n’est pas question que je l’arrête tant que ça ne sera pas nécessaire. Ça me fait du bien autant que ça me fait mal. Je savais qu’elle avait beaucoup de choses en elle, trop de pensées dans sa petite tête, mais en prendre conscience de cette façon me donne l’impression d’être inutile. Je l’arrête uniquement lorsque je considère qu’elle risque de se blesser. Je l’arrête autant avec tendresse qu’avec envie. Je veux être capable de panser ses blessures, de refermer les cicatrices qui mettent trop de temps à se fermer. Mes lèvres contre les siennes, un peu de sueur ne m’a jamais fait peur. Dani s’accroche désespérément à moi, ses doigts tirant mes cheveux. Genoux pliés afin de pouvoir passer mes bras sous ses cuisses, je la soulève et la laisser enrouler ses jambes autour de ma taille. Je continu de l’embrasser presque avec désespoir, nous guide jusqu’aux petites vestiaires de la salle réservés au staff. Je ne veuille même pas à fermer à clé, personne ne viendra ici, il ne doit y avoir que nous deux puisque je dois fermer. Dans les douches, je la repose au sol et n’attends pas une minute de plus pour la séparer de son haut qui, de toute manière ne couvrait pas grand-chose. Puis je retrouve sa bouche, la plaque contre le mur froid qui doit contraster avec notre chaleur corporelle. « Je t’aime, Dani. »

Difficile de me concentrer depuis le début de ce cours. Dès que j'ai vu son regard se poser sur moi, surpris, mais plein de désir. C’est d’ailleurs toujours bien valorisant de voir à quel point il me trouve toujours aussi sexy et je sais qu’il est clairement impossible pour lui de m’énumérer pourquoi c’est le cas. De toute façon, bien rapidement, il m’autorise à commencer à frapper et j’ai un peu peur de voir ce qui pourrait sortir de tout ça. Je savais très bien qu'en venant ici, j’aurais sans doute envie de me défouler, pas seulement d’apprendre à me défendre, mais j’étais bien loin de me douter que toute cette rage qui remplissent mes yeux d’eau me ferait complètement perdre contrôle. Je veille tout de même à ne pas frapper trop fort comme il me l’a dit, mais tout me revient en tête. Incapable d’arrêter de penser à tout ce mal que je ressens à l’intérieur de moi, toute cette douleur qui fait partie de moi depuis mon agression, depuis que j’ai ouvert les yeux dans ce lit d’hôpital et que j’ai appris avoir tout perdu. Je frappe un peu plus fort, trop concentré. Tant de choses qui sont arrivées dans ma vie au cours des derniers mois, tant de douleur que j’ai dû vivre, mais aussi de bonheur que je n’ai pas pu partager avec ma sœur qui est partie par ma faute. Des choses que je ne me suis jamais véritablement pardonné. Et d’un coup, j’arrive à comprendre pourquoi Blake a toujours réussi à se défouler grâce à ça. Chose que je ne comprenais pas réellement par le passé. Bras croisés, Blake me regarde et juste avant que je craque complètement et que je me laisse emporté par mes émotions, il m’embrasse pour m’apaiser, comme pour guérir des blessures que je pensais pourtant disparu. Ces derniers mois n’ont pas été faciles, mais il était présent pour moi et je ne pourrais jamais le remercier suffisamment pour tout ça. Mes lèvres sur les siennes, je m’accroche à lui comme si ma vie en dépendait. Pieds soulevés du sol, je passe automatiquement mes jambes autour de lui, lâche ses lèvres uniquement pour reprendre mon souffle à quelques reprises et comme je suis dans ses bras, je me laisse totalement guider par lui, par cette envie qui est présente depuis qu’il m’a vu entrer ici. Top de sport maintenant au sol, je ne perds pas de temps pour passer mes mains sous son haut et lui retirer le sien. « Je t’aime, Dani. » Je me pince les lèvres ensemble, touchée par des paroles aussi simples et glisse ma main dans sa nuque, prise entre le mur froid et son corps chaud. « Je t’aime aussi Blake. T’es toute ma vie. » Comme s’il ne le savait pas déjà. Sans lui, je ne suis rien. Mes mains descendent rapidement sur son torse et se dirigent vers son bas ventre que je sens déjà un peu plus à travers ce tissu qui est de trop.

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Voir mes proches souffrir, je déteste ça depuis toujours, mais qui aime ça après tout ? Se sentir impuissant, incapable d’aider alors que c’est tout ce qu’on souhaite, c’est un sentiment que je ne supporte pas. Et impuissant j’ai eu la sensation de l’être très souvent au cours de ma courte existence. Est-ce pour cette raison que j’ai décidé de prendre la place de mon frère en prison et de faire quelque chose pour une fois ? Peut-être bien, oui. Cependant, ce qui me fait le plus mal en ce moment et depuis le mois d’août, c’est de voir ma fiancée détruite sans savoir ce que je peux faire ou dire pour l’aider. C’est vrai, elle remonte doucement la pente et prend des initiatives - comme se pointer ici sans prévenir - seulement je voudrais tellement l’aider à tout effacer en un claquement de doigts. Et quand je prends conscience qu’elle est sur le point de véritablement craquer, la seule chose dont je suis capable c’est de l’embrasser et de tenter de faire taire sa peine de la seule façon agréable que je connaisse. Je l’embrasse à en perdre le souffle, le récupère que lorsque nos lèvres se quittent quelques secondes, puis je recommence. Débarrassés l’un et l’autre de notre haut, mon pouce passe sur ses lèvres après lui avoir confié l’aimer. Voilà des mots que je pourrais passer ma vie à lui répéter sans m’en lasser. « Je t’aime aussi Blake. T’es toute ma vie. » Mon rythme cardiaque s’emballe, ma bouche retrouve la sienne. Sa peau est brûlante contre la mienne, son souffle court alors que je descends le long de sa mâchoire, jusque dans son cou. Pliant les jambes par la même occasion, je continue de descendre, m’arrête quelques secondes sur sa poitrine et continu jusqu’à me trouver à genoux devant elle. C’est ainsi que je me sentirais à jamais : comme un type à genoux devant la femme merveilleuse qu’elle est, parce que contrairement à ce qu’elle peut sans doute penser, c’est elle qui a le pouvoir. Faisant glisser le bout de mes doigts sous son legging de sport, je l’en défais avec lenteur puis pose mes lèvres sur ses cuisses dénudées. Je me fous de ne pas profiter d’elle, tout ce qui m’importe c’est de l’aider à retrouver du plaisir, essayer de lui faire oublier sa douleur et ses larmes. Je passerais toujours en second plan.

Je pense qu'une grande partie de moi a toujours voulu rester forte pour lui, pour ne pas qu'il s'inquiète plus qu'il ne le fait déjà pour moi, pour qu'il soit fier de mes accomplissements même si je sais que peu importe ce que je fais, il le sera. Comme un trop plein de tout ce qui m'est arrivé ces derniers temps, je suis sur le point de craquer lorsqu'il plaque ses lèvres contre les miennes et est incapable de les lâcher. En quelques secondes j'oublie presque pourquoi mes larmes étaient sur le point de couler. Je m'accroche à son corps puis à ses lèvres, incapable de rester loin de lui. J'ai besoin de me sentir belle, de me sentir désirer. Je veux qu'il arrive à me faire oublier ce mal que je n'arrive pas à guérir même en donnant des coups sur ce sac de frappe. Son haut et le mien au sol, nos lèvres ne se lâchent pas suite aux mots que je lui dis. C'est peut-être banal comme ça, mais pourtant c'est vrai. Il faut simplement voir à quel point j'étais misérable lors de notre première rupture, encore plus lors de sa grosse crise au mois de juin ou même récemment lorsque je me suis retrouvée sans nouvelle de lui après mon agression. J'ai perdu du poids parce que je n'arrivais plus à manger, je ne voulais plus être seule chez moi parce que tout me faisais penser à lui. J'efface toutes ces pensées de ma tête et me concentre sur lui, sur ses lèvres sur ma peau brûlante. Il ne s'arrête pas suffisamment longtemps sur mes seins, ce qui me fait un peu grogner, mais lorsque je sens où il se dirige, quelques couinements sortent de ma bouche. À genoux devant moi, sa main se faufile sous mon pantalon de sport qu'il retire avec délicatesse en prenant soin de poser ses lèvres sur mes cuisses et mes jambes laissant place à de nombreux frissons même si j'ai de plus en plus chaud. Dos toujours contre le mur froid de la douche, ma main se glisse dans ses cheveux que je caresse avec douceur. Ses baisers remontent sur mes jambes et se dirigent doucement vers mon entrejambe. Mon souffle se coupe de plus en plus, je tente de garder mon calme, mais c'est difficile. Je sais que c'est moi qui devrais lui faire plaisir, mais je suis aussi pleinement consciente qu'il ne me laissera pas faire avant de m'avoir changé les idées. Délicatement, ma culotte se retrouve au sol avec tout le reste et je suis complètement nue sous les yeux admirateurs de Blake. Quoi de mieu que de voir cette flamme de désir dans les yeux de mon fiancé?

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