Flèche haut
Flèche bas(riley) + If the sun never comes up, you find a way to live without it.

ANNIVERSAIRES DE MARS
01 : meghan macleod03 : céleste kingstom & lilas martin12 : elvis sokolowicz23 : abbigail nielsen & declan j. archer
LES DIFFÉRENTES ANIMATIONS
défis : à venir
thème avatar : à venir
maj des fiches de liens : à venir
listing des
fiches de liens / persos
fiches de liens dans le besoin
-rps libres
-
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

 (riley) + If the sun never comes up, you find a way to live without it.

Invité
Anonymous
Invité

(riley) + If the sun never comes up, you find a way to live without it. Empty






Invité a posté ce message Dim 27 Oct 2019 - 21:52 #

(IT ENDS OR IT DOESN'T)
it’s a pity we can never share the same sky. when you shine, you drown out my feeble light (I don’t resent you for that; it’s how it should be) and I can only be there when you are gone. but maybe on some planet in some faraway galaxy, we’re allowed to shine in the same sky. maybe we’re even in the same constellation. maybe, just maybe, we’re burning side by side. maybe, maybe, maybe in some faraway place in a faraway life.

Elle ne s’octroyait que très rarement des jours de repos, et c’était là l’un des rares avantages à travailler à son compte. Pas de patron, pas de hiérarchie pour lui imposer des règles, Poppy faisait, en somme, tout ce qu’elle souhaitait. Elle entretenait cette illusion de posséder un certain pouvoir sur sa vie avec tellement de soin que parfois, elle en oubliait presque qu’elle n’était ni plus ni moins qu’une ‘femme de ménage’ aussi irritante cette appellation puisse être à ses oreilles. Elle ne se considérait pas comme une citoyenne essentielle à la société, et lorsque son moral était au plus bas, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’au fond, elle était loin d’être irremplaçable.
Et aujourd’hui était un de ces jours.
Elle s’en voulait – presque – d’avoir demandé à Chelsea de la remplacer au dernier moment, tant la perspective de devoir sortir de son lit ce matin-là lui paraissait épouvantable.
Mais cela faisait du bien, de rester au lit. Cela faisait du bien, de n’avoir pour seule compagnie que Netflix et les quatorze saisons de supernatural qu’elle se passait en boucle depuis beaucoup trop longtemps pour que ce ne soit pas considéré comme une obsession. Elle ne savait pas à quel moment précisément son esprit avait fini par se déconnecter complètement de la réalité, mais elle n’avait plus la moindre notion de temps, d’espace, de réalité. Elle était coupée du monde, à sa façon, et ce n’était pas un comportement sain, elle le savait. Mais le réconfort bref et illusoire que cette apathie lui procurait lui suffisait à se convaincre que peut-être, ce n’était pas si mal de vivre ainsi.  
Poppy ne revenait à sa réalité qu’une fois toutes les deux, trois, heures pour faire disparaitre les notifications de son téléphone, la plupart d’entre-elles étant des mails de site de shopping, et quelques messages de ses sœurs qu’elle continuerait d’ignorer pour le moment. Quand elle prit son téléphone d’un geste machinal pour la troisième fois de la journée pourtant, une toute autre notification attira son regard, une qu’elle ne s’attendait pas à recevoir et qui la fit hésiter grandement avant de cliquer dessus.
@rileygrm a publié du contenu pour la première fois depuis un certain temps.
C’était une simple photo de Riley, souriante, belle, vivante. Ce n’était pas la première fois qu’elle postait depuis son accident, Poppy le savait bien, puisqu’elle n’avait cessé de la stalker sur les réseaux sociaux depuis maintenant un peu plus d’un an.
Dix-sept mois, plus précisément.
Dix-sept mois qu’elle ne pouvait dormir le soir qu’à l’aide de puissants somnifères.
Dix-sept mois que cette terrible scène continuait de se répéter dans son esprit.
Dix-sept mois qu’elle était hantée par la pire décision de sa vie.
Elle eut une réaction inattendue, irréfléchie même, à la vue de cette photo. Elle qui se croyait dépourvue de toute énergie, bondit de son lit et, dans sa précipitation, ne remarqua pas que son pouce fit une double tap pour liker la photo instagram de Riley.
En moins de cinq minutes, elle avait enfilé le bas d’un vieux jogging, changé de t-shirt, rassemblé tous ses cheveux en une boule au-dessus de sa tête qui tenait à l’aide d’un chouchou en imprimé léopard, gobé un chewing-gum à la menthe, attrapé son sac-à-dos, ses écouteurs et enjambé son vieux vélo en direction du cinéma de Williamsburgh où Riley se trouvait, si on en croyait la géolocalisation de sa photo.
Elle était une cycliste prudente, dans la grande majorité du temps. Elle ne sortait que très rarement sans son casque et respectait le code de la route au point de ne jamais écouter de musique lorsqu’elle pédalait mais là, elle en avait besoin. C’était toujours comme ça quand elle se sentait submergée par ses émotions et c’était précisément ce qui était en train de se passer alors qu’elle pédalait à toute vitesse, sans faire attention ni aux voitures ni aux piétons, vers le seul endroit où elle devait être, là, maintenant, tout de suite. Elle savait que son esprit allait vite se retrouver pollué par un milliard de pensées différentes qu’elle ne parviendrait pas à contrôler et c’est dans ces moments-là que la seule solution était d’écouter de la musique à fond. Pas la plus prudente, mais la plus efficace. Cela faisait bien longtemps qu’elle avait abandonné la prudence pour ne garder que l’efficace, que ce qui fonctionnait, même si c’était dangereux, même si c’était malsain.
Trois musiques plus tard, et elle freina si brusquement devant le cinéma qu’elle en perdit presque l’équilibre. Elle referma son antivol autour de son vélo et d’un arceau, et se précipita dans l’enceinte du cinéma, sans avoir la moindre idée de ce qu’elle faisait ici.
Poppy fut tout de suite frappée par le monde qu’il y avait à l’intérieur et elle sentit une douleur pincer son cœur. Machinalement, en un geste qu’elle avait répété depuis les trois dernières années, elle attrapa une boite de comprimés dans la poche de son sac-à-dos et en glissa un sous sa langue, qu’elle laissa fondre tranquillement tout en cherchant du regard, naïvement, Riley.
Elle tournait en rond et avait probablement l’air complètement ridicule mais elle s’en fichait, à cet instant précis elle n’avait qu’un seul objectif, et rien ne pouvait la détourner de sa quête.
Ce ne fut qu’au bout de plusieurs dizaines de minutes qu’elle la vit enfin, debout sur un escalator qui était en train de descendre.
Poppy ne comprenait toujours pas ce qu’elle faisait là, mais elle parcourut la distance qui la séparait de Riley en une fraction de seconde, et referma sa main autour du bras de la jeune femme quand elle fut enfin arrivée à sa hauteur, la forçant à se tourner vers elle pour lui faire face.
« Riley, » souffla-t-elle, presque dans un murmure.
C’était tout ce qu’elle parvint à dire.
Et elle fut enfin frappée par la réalisation que tout cela n’était qu’une erreur.
Qu’elle n’aurait jamais dû se laisser guider par cette pulsion soudaine.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(riley) + If the sun never comes up, you find a way to live without it. Empty






Invité a posté ce message Lun 28 Oct 2019 - 18:41 #




if the sun never comes up,
you find a way to live without it.


i am a shipwreck. your words wash over me like a tidal wave, burying my bones in apostrophes and blocking my lungs with vowels, i cannot breathe, i cannot breathe, i cannot breathe. 
@poppy rothschild (sarasvati)


Elle fait défiler les filtres avec son pouce, peu convaincue par ceux qui blanchissent beaucoup trop sa peau mais finit par trouver son bonheur, encore étonnée de la lumière réfléchie sur l’immeuble face au cinéma, lui donnant un backdrop parfait. Quelques pressions supplémentaires lui suffisent à terminer son post et le publier. Quelques secondes plus tard, une notification apparaît.
@poppyrojo a aimé votre publication.
Elle fronce les sourcils mais ne clique pas, voyant l’heure de la fin de sa pause s’afficher juste au dessus. Elle range son téléphone et rentre dans le cinéma, prête à reprendre son service. Mais elle est déconcentrée, fait tomber à plusieurs reprises ce qu’elle tient dans ses mains et donne plusieurs fois la mauvaise commande à un client, au stand de confiseries. Elle n’a pas reconnu l’identifiant, pourtant le prénom Poppy lui est familier. Elle n’en a connu qu’une dans sa vie, très brièvement, le temps d’une soirée. Mais elle ne veut pas croire qu’il s’agisse de la même, parce que cela n’aurait aucun sens. La Poppy qui l’a abandonnée sur la route ne likerait pas sa photo d’un coup, comme cela. La Poppy qui l’a abandonnée ne l’a jamais recontactée depuis l’accident, ne lui a donné aucune explication. La Poppy qui l’a abandonnée était passée à autre chose. Pourtant, il y a ce sentiment au fond de son cœur qui lui dit qu’elle a tord, que c’est elle, que la coïncidence est trop grande. Il existe plus d’une Poppy dans le monde. ses auto-persuasions ne suffisent pas, et elle donne encore une fois un coca au client qui se tient en face d’elle plutôt qu’un ice tea. « Riley. » La voix de sa manager la fait presque sursauter, alors qu’elle fait un sourire désolé au client visiblement ennuyé qui s’éloigne, après avoir rectifié son erreur et s’être excusé platement. Elle s’approche, un nœud au creux de son ventre.  « Qu’est-ce qui t’arrives ? Ça fait trois fois que tu te trompes. » Elle détourne le regard, ne sait pas quoi répondre.  « Désolée, je suis… fatiguée. » Excuse bateau qu’elle a sorti bien trop de fois au cours de sa vie, qui ne semble jamais marcher tant elle est peu convaincante. « Bon, je vais demander à Sarah de venir te remplacer. Tu peux aller nettoyer la salle 6. Et essaye de mieux dormir cette nuit, d’accord ? » ajoute-t-elle plus doucement. Elle retient un soupire alors que sa manager s’éloigne et lève finalement les yeux au ciel, agacée par son propre comportement. Elle s’est donné du mal pour ne jamais faire d’erreur, pour être une employée exemplaire, pour ne jamais donner de raison à son employeur de la renvoyer. Elle n’aime pas ne pas réussir à maintenir ses propres exigences, parce qu’elle sait qu’elle n’a pas d’autre choix que de garder ce boulot, pour l’instant. Sarah finit par arriver et lui frotte le bras pour la consoler, avant de prendre sa place.
La salle 6 était presque vide, donc elle ne trouve que quelques sachets de confiseries et boites de pop-corn à ramasser, avant d’aspirer ce qui traine avec son aspirateur. Son esprit, lui, est toujours bloqué sur la notification qu’elle a reçu plus tôt mais elle ne peut même pas profiter d’être seule dans la salle pour vérifier, son téléphone reposant dans son casier à l’étage d’en-dessous. Elle refrène l’envie d’aller le récupérer, puisqu’on lui a rajouté la salle 1 sur le dos maintenant que la séance est terminée. Son rouleau de sac poubelles dans la poche, l’aspirateur en main, elle reprend l’escalator pour se rendre au rez-de-chaussée. Une main se referme sur son bras alors qu’elle se dirige vers la salle et elle est persuadée qu’elle va se retrouver nez à nez avec sa manager. A la place, elle a l’impression de se retrouver dans un de ses cauchemars, ceux dans lesquels Poppy se tient en retrait, ceux dans lesquels Poppy part sans se retourner. « Riley. » Sa voix lui parvient comme un murmure et elle ne l’entend presque pas, le bruit de la foule qui se presse pour la séance du soir la couvrant. Elle se fige un moment, trop longtemps, sent l’angoisse se refermer autour de son cœur. La colère, elle, lui donne un coup de chaud et elle doit se faire violence pour finalement s’arracher à la poigne de Poppy et faire quelques pas pour s’éloigner. « Je travaille, » crache-t-elle. « Tu peux dire à Chelsea que c’est pas en t’envoyant que ça va m’apitoyer. J’ai rien à vous dire. » Elle tourne les talons, se faufile entre les clients, pour rejoindre la salle 1, de l’autre côté du hall. Elle entre à l’intérieur, après avoir remis le bandeau de sécurité et s’appuie un moment sur le mur à droite de la porte, refermant ses paupières. Elle lâche l’aspirateur, glisse son visage dans ses mains, retenant un sanglot, retenant ses larmes. Elle a longtemps pensé qu’elle voudrait les revoir, qu’elle voudrait des explications. Elle a longtemps pensé à les retrouver elle-même, à aller les confronter. Mais elle s’est trompée. Elle ne veut pas ça. Elle ne veut pas revoir ces images derrière ses paupières, sentir le froid du bitume sous sa joue, le goût de la vodka tapissant à nouveau sa langue. Elle ne veut pas revivre la pire nuit de son existence mais elle y est forcée, jour après jour, son corps incapable de l’oublier.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(riley) + If the sun never comes up, you find a way to live without it. Empty






Invité a posté ce message Mar 29 Oct 2019 - 16:39 #

(IT ENDS OR IT DOESN'T)
it’s a pity we can never share the same sky. when you shine, you drown out my feeble light (I don’t resent you for that; it’s how it should be) and I can only be there when you are gone. but maybe on some planet in some faraway galaxy, we’re allowed to shine in the same sky. maybe we’re even in the same constellation. maybe, just maybe, we’re burning side by side. maybe, maybe, maybe in some faraway place in a faraway life.

Elle se rendait compte pour la première fois, maintenant qu’elle était face à Riley qui venait d’arracher son bras de la poigne de Poppy, que son comportement avait été purement irréfléchi, irrationnel, mais cette réalisation ne suffit pas à lui faire regretter sa décision. Décision, qui n’en était finalement pas réellement une. Elle était habituée à ce que ses pulsions incontrôlables régissent sa vie depuis un moment désormais, et elle savait, à force d’habitude, qu’elle finissait toujours par les regretter. Mais pas tout de suite, non. Pas alors qu’elle était encore dans le feu de l’action, son esprit à la traîne, incapable pour le moment de lui faire comprendre que cela suffisait, qu’il était temps pour elle de rentrer chez elle.
Stop.
Stop.
Stop.
Mais cette voix n’était encore qu’un écho trop lointain qu’elle parvenait à ignorer sans grande difficulté.
Pour combien de temps.
C’était un problème pour plus tard.
« Je travaille, » cracha Riley, et le son de sa voix suffit à rendre réel les pires cauchemars de Poppy. « Tu peux dire à Chelsea que c’est pas en t’envoyant que ça va m’apitoyer. J’ai rien à vous dire, » ajouta-t-elle, avant de tourner les talons et de s’éloigner dans la foule en direction d’une autre salle.
Poppy ne comprenait pas ce que Chelsea avait à faire dans leur conversation, mais le simple fait d’évoquer sa grande sœur avait réussi à la rendre presque en colère. Ou triste. Ou abattue. Était-ce seulement important ? Chelsea était sa sœur, et le serait toujours, mais dix-sept mois plus tôt, Poppy avait fait l’erreur de lier son destin à celui de son aînée de la pire façon. Et même si elle savait qu’elle ne la trahirait jamais, parce qu’elle était sa sœur, cela ne signifiait pas pour autant qu’elle ne lui en voulait pas terriblement, cruellement, et éternellement.
L’espace d’un instant, elle eut comme l’impression de tanguer sur place et dut cligner plusieurs fois des yeux alors que son médicament commençait à prendre peu à peu effet.
Elle suivit du regard la silhouette de Riley qui venait tout juste d’entrer dans la salle numéro 1, coupant court à toute tentative de discussion de la part de Poppy.
Cela devait être plus que suffisant pour la pousser à prendre la décision de s’en aller, mais c’était beaucoup trop compter sur sa raison définitivement absente que d’imaginer qu’elle puisse désormais faire demi-tour. Comme en signe de défiance à cette voix dans sa tête qui résonnait de plus en plus fort, Poppy s’avança à son tour vers la salle de cinéma, et attendit un court instant avant de pouvoir enfin s’y faufiler sans être vue.
Son cœur battait de plus en plus fort.
Mais elle devait le faire.
Ou peut-être pas.
Ou peut-être.
En réalité, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle devait faire.
Ni même de ce qu’elle pouvait faire.
Elle avait comme l’impression que faire face à Riley revenait à faire face à ses propres démons et quelque part, elle avait envie de croire qu’elle se rapprochait petit à petit de la guérison, si tant est que l’on puisse l’appeler ainsi.
Peut-être irait-elle mieux après cela. Peut-être pourrait-elle dire adieu pour toujours à ces monstres qui la hantent en permanence. Ou peut-être était-ce là ce qui terminerait de l’achever sous le poids ultime de sa culpabilité.
Etrangement, les deux options semblaient être un bon compromis.
Et alors que Poppy était là, épargnée de toute séquelle physique à peser le pour et le contre de ses actions, c’était Riley qui en souffrait le plus, une nouvelle fois.
Elle était là, le visage entre ses mains, étouffant péniblement des sanglots, seule.
« Riley, » tenta Poppy une nouvelle fois, sa voix tremblotante. « Je sais que je suis probablement la dernière personne que tu veux voir à cet instant, je voulais juste que tu saches que je m’en veux terriblem… non ce n’est pas ce que je veux dire. Je suis dés… non plus. » Elle posa ses mains contre ses tempes, comme une vaine tentative pour se focaliser, mais c’était dur, beaucoup trop dur quand sa seule envie à cet instant précis était de pleurer, pleurer, pleurer.
Mais elle prit une profonde inspiration, car au fond, elle savait qu’elle en était capable.
Elle s’était entraînée encore et encore. Elle avait passé des années en thérapie qui lui avaient appris à mettre des mots sur ses émotions et même si cela ne fonctionnait pas toujours, il y avait un cheminement qui restait assez similaire et qu’elle pouvait appliquer à presque toutes les situations. Même les plus terribles.
« Ce n’est pas Chelsea qui m’envoie. Je ne lui parle même plus tant que ça. Je voulais juste que tu saches que si tu as besoin de quoi que ce soit, quoi que ce soit, tu peux me le demander. »
Elle voulait aussi ajouter qu’elle était profondément désolée. Qu’elle s’en voulait terriblement. Que la culpabilité était en train de la tuer. Qu’elle n’avait cessé de penser à elle. Qu’elle était soulagée de savoir qu’elle allait mieux.
Mais Riley méritait mieux que d’entendre les excuses de Poppy.
Car ce n’était pas elle qui avait failli perdre la vie.


@riley graham @riley graham @riley graham @riley graham @riley graham @riley graham @riley graham
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(riley) + If the sun never comes up, you find a way to live without it. Empty






Invité a posté ce message Mer 30 Oct 2019 - 16:12 #




if the sun never comes up,
you find a way to live without it.


i am a shipwreck. your words wash over me like a tidal wave, burying my bones in apostrophes and blocking my lungs with vowels, i cannot breathe, i cannot breathe, i cannot breathe. 
@poppy rothschild (sarasvati)


La tête dans les mains, les paupières fermées, les images qui défilent dans son esprit, trop rapides pour qu’elle les voit, trop rapides pour les ignore. Elle sent son cœur qui se tord dans sa poitrine et qui lui fait mal, qui lui coupe le souffle. Elle ne comprend pas sa réaction, son esprit réagissant beaucoup plus violemment cette fois-ci. Mais cette fois-ci, elle a l’impression de perdre contrôle. Cette fois-ci, ce n’est pas elle qui confronte l’autre, et elle n’avait pas eu plusieurs heures pour réfléchir à ce qu’elle allait dire comme avec Chelsea. Cette fois-ci, tout lui revient, trop vite, trop fort. Elle entend la porte qui s’ouvre et réalise qu’elle a nulle part où aller, ses yeux se posant à nouveau sur Poppy alors qu’elle entre dans la pièce. Elle a envie de lui hurler de la laisser tranquille mais elle n’en trouve pas l’énergie. « Riley. Je sais que je suis probablement la dernière personne que tu veux voir à cet instant, je voulais juste que tu saches que je m’en veux terriblem… non ce n’est pas ce que je veux dire. Je suis dés… non plus. » Elle n’a pas envie d’en entendre plus, elle essaye de la contourner mais n’a pas envie de la toucher, alors elle se laisse à nouveau tomber contre le mur, un soupire quittant ses lèvres. Elle n’a même pas remarqué que des larmes sillonnent à présent ses joues, que sa respiration est bruyante, et qu’elle marmonne des fuck tout bas depuis que Poppy est entré dans la pièce. Elle lui tourne le dos, gênée maintenant, se sentant ridicule maintenant, ses mains rejoignant ses joues pour les essuyer, en vain. « Dis ce que t’as à dire et laisse moi tranquille, » parvient-elle à articuler, sa voix bien moins assurée que quelques minutes plus tôt. Elle ne parvient pas à se calmer, parce qu’elle repense à sa rencontre avec Chelsea plusieurs jours auparavant et que la colère qu’elle refait brutalement surface. Elle a compris en parlant à l’aînée Rothschild que c’est peine perdue, qu’elle n’a rien à gagner en retrouvant les fantômes de son passé. Elle ne s’attendait pas à être confrontée à nouveau à la situation si vite, sans avoir à le temps de digérer la première. Les insomnies ont déjà commencé à faire leur réapparition et ses crises de flashbacks se sont multipliées à nouveau, plus intenses qu’elles ne l'ont été depuis un an. « Ce n’est pas Chelsea qui m’envoie. Je ne lui parle même plus tant que ça. Je voulais juste que tu saches que si tu as besoin de quoi que ce soit, quoi que ce soit, tu peux me le demander. » La voix de Poppy la force à se retourner légèrement et elle a du mal à se retenir de lui répliquer des insultes, par automatisme, comme elle a été si habituée à le faire après son accident, lorsqu’elle n’avait plus aucun filtre. A la place, elle lâche un rire et secoue la tête, exaspérée. En un sens, c’est presque pire que ce que lui a dit Chelsea. C’est insultant. « T’es mignonne, » finit-elle par dire. « Tu crois que tu vas mettre un pansement sur l’année que je viens de passer et que tout ira mieux ? » Ses mots sont durs mais elle n’a aucune intention de les adoucir, sa rancune vibrant dans ses veines. Quelque part, elle s'est sentie le plus trahie par Poppy. Sans doute parce qu’elle est celle avec laquelle elle s'est le mieux entendue au cours de la soirée, lui caressant les cheveux lorsqu’elle s'est mise à regretter d’avoir autant bu, sa douceur ayant égayé sa soirée. Sans doute parce qu’elle ne l’aurait jamais imaginé capable de la laisser se vider de son sang dans la chaussée et qu’elle est revenu à la triste réalité que la plupart des gens ne sont que des hypocrites, se façonnant une fausse personnalité pour plaire aux autres. « C’est trop tard, Poppy. Même si tu pouvais m’aider, je veux rien avoir à faire avec toi. » Elle sait que Poppy n'a pas les moyens de concrètement l’aider et elle ne veut pas de son argent de toutes manières. « Maintenant, laisse moi tranquille. T’as soulagé ta conscience, t’as dit désolée, t’as dit que tu voulais m’aider, c’est bon. T’as fait ta BA. » Sans un regard de plus, elle s’éloigne, se faufilant entre les sièges tout en dépliant un sac poubelle pour commencer à ramasser ce qui traîner. Comme ça, elle peut plus facilement cacher les larmes qui continue de couler sur ses joues, la tête baissée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(riley) + If the sun never comes up, you find a way to live without it. Empty






Invité a posté ce message Ven 1 Nov 2019 - 22:26 #

(IT ENDS OR IT DOESN'T)
it’s a pity we can never share the same sky. when you shine, you drown out my feeble light (I don’t resent you for that; it’s how it should be) and I can only be there when you are gone. but maybe on some planet in some faraway galaxy, we’re allowed to shine in the same sky. maybe we’re even in the same constellation. maybe, just maybe, we’re burning side by side. maybe, maybe, maybe in some faraway place in a faraway life.

Il n’y avait aucune parole qui était suffisamment forte pour exprimer l’ampleur de ses remords, de ses regrets, de la honte qui la rongeait et de l’envie de se racheter coûte que coûte. Mais plus que cela encore, rien de ce que Poppy ne puisse dire ne lui permettrait d’oublier ce qu’elle avait fait ou d’effacer ses erreurs. Elle le savait, et pourtant, elle était là, bêtement, peinant à trouver ses mots pour expliquer à Riley qu’elle n’avait qu’une seule envie : réparer ses fautes. Mais Riley ne lui devait rien. Elle leur avait déjà donné tout. Elle avait failli perdre la vie à cause d’eux, elle avait été laissée pour morte à cause d’eux, elle avait sans doute eu des ennuis avec la justice à cause d’eux, probablement une facture de soins impayable à cause d’eux. Et au milieu de tout cela, Riley n’avait jamais une seule fois mentionné leurs noms que ce soit à l’hôpital ou au commissariat. Elle n’avait snitché personne, alors qu’elle avait toutes les raisons de le faire. Elle avait continué de les protéger, alors qu’eux l’avaient trahie de la pire des façons. Et alors que Poppy avait passé sa vie à être jugée par des ignorants et à se dire que ce n’était que ses choix qui déterminaient qui elle était vraiment et non sa famille, ou sa couleur de peau, c’était Riley et seulement Riley qui avaient su démontrer qu’on pouvait faire les bons choix si seulement on le désirait.
Pas Poppy.
Poppy, elle, avait fait le choix le plus terrible.
Et si c’étaient ses choix qui déterminaient qui elle était réellement, alors, Poppy n’était sans doute qu’une personne terriblement mauvaise.
« T’es mignonne, tu crois que tu vas mettre un pansement sur l’année que je viens de passer et que tout ira mieux ? » lâcha Riley, à juste titre.
Non. Poppy n’était pas là pour cela. Mais pourquoi était-elle là ? Même elle ne le savait plus. Et son incapacité à prononcer la moindre parole ne faisait que la conforter dans l’idée que, encore une fois, elle avait fait une erreur lorsqu’elle eut pris la décision de venir ici pour parler à Riley.  « C’est trop tard, Poppy. Même si tu pouvais m’aider, je veux rien avoir à faire avec toi. » Ses paroles étaient tranchantes, douloureuses, mais le sentiment d’impuissance de Poppy à cet instant n’était sans doute rien comparable à celui de Riley qui se vidait de son sang, seule, abandonnée sur une chaussée. « Maintenant, laisse moi tranquille. T’as soulagé ta conscience, t’as dit désolée, t’as dit que tu voulais m’aider, c’est bon. T’as fait ta BA. » Puis elle s’éloigna, se faufilant entre les sièges de la salle vide pour commencer à ramasser les déchets des spectateurs n’ayant pas pris la peine de nettoyer derrière eux.
Poppy hésita un instant. L’envie de faire demi-tour était forte, mais elle n’avait pas dit tout ce qu’elle avait à dire. Y-avait-il seulement quelque chose à ajouter ? Cela aussi, elle n’en savait rien. Que pouvait-elle en savoir, de toute façon ? Personne n’apprenait à gérer ce genre de situation, parce que pour atteindre ce genre de situation, cela voulait déjà dire qu’il était trop tard et que quelque chose avait foiré bien, bien avant.
« Riley, » dit-elle doucement, après s’être faufilée entre les fauteuils pour la rejoindre. Sa voix tremblait toujours, mais tant pis, il fallait qu’elle vide tout ce qu’elle avait sur le cœur car elle savait qu’elle s’en voudrait toute sa vie si elle ne le faisait pas. « Je sais que rien que je ne puisse dire ou faire changera quoi que ce soit, si j’étais à ta place, je me détesterais aussi. En fait, je n’ai même pas besoin d’être à ta place pour me détester parce que c’est déjà le cas. J’ai arrêté de vivre depuis cette nuit-là. Je n’ai pas arrêté de penser à toi, à l’accident, à ce qu’on a fait, et crois-moi à plusieurs reprises j’étais à deux doigts d’aller me dénoncer au commissariat parce que je n’arrivais plus à vivre comme ça. Mais je ne pouvais pas, parce qu’il y avait Chelsea, et que c’est ma sœur, et qu’elle a un fils. Je sais ce que c’est de grandir sans parents et je refuse de faire subir ça à mon neveu. Je sais que j’ai fait la plus grosse connerie de ma vie quand je t’ai laissée sur cette chaussée, et je me déteste pour ça. J’ai envie de croire que c’est parce que j’avais peur et que j’étais trop torchée, mais au fond de moi, je n’en suis même pas si sûre. Je ne mérite pas que tu me pardonnes, je ne te demande même pas de me pardonner d’ailleurs. En fait, je ne sais même pas pourquoi je suis là. Je crois que j’ai juste besoin que tu saches que je n’ai pas cessé une seconde de m’en vouloir. » Elle peina à prononcer les derniers mots, sentant un sanglot la secouer et des larmes couler sur ses joues. Puis, dans un geste timide mais plein d’espoir, elle glissa sa main dans celle de Riley, « T’es la seule de nous tous qui mérite d’être en vie. »

@riley graham @riley graham @riley graham @riley graham @riley graham @riley graham @riley graham
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(riley) + If the sun never comes up, you find a way to live without it. Empty






Invité a posté ce message Ven 1 Nov 2019 - 23:26 #




if the sun never comes up,
you find a way to live without it.


i am a shipwreck. your words wash over me like a tidal wave, burying my bones in apostrophes and blocking my lungs with vowels, i cannot breathe, i cannot breathe, i cannot breathe. 
@poppy rothschild (sarasvati)


« Riley. » La voix de Poppy retentit à nouveau, et Riley sent ses yeux rouler vers le plafond, instinctivement. Elle veut croire qu’elle a réussi à calmer son angoisse, mais ce n’est pas tout fait le cas, pas tant qu’elle sent sa présence dans son dos. Pourtant, elle n’a pas hésité à faire face à Chelsea, quelques jours plus tôt. Mais à cause de la manière dont la conversation avait tourné, et d’autres raisons qui lui échappaient, elle se sentait physiquement incapable de faire face à Poppy. Elle ne se retourne pas mais l’entend se rapprocher. « Je sais que rien que je ne puisse dire ou faire changera quoi que ce soit, si j’étais à ta place, je me détesterais aussi. En fait, je n’ai même pas besoin d’être à ta place pour me détester parce que c’est déjà le cas. J’ai arrêté de vivre depuis cette nuit-là. Je n’ai pas arrêté de penser à toi, à l’accident, à ce qu’on a fait, et crois-moi à plusieurs reprises j’étais à deux doigts d’aller me dénoncer au commissariat parce que je n’arrivais plus à vivre comme ça. Mais je ne pouvais pas, parce qu’il y avait Chelsea, et que c’est ma sœur, et qu’elle a un fils. Je sais ce que c’est de grandir sans parents et je refuse de faire subir ça à mon neveu. Je sais que j’ai fait la plus grosse connerie de ma vie quand je t’ai laissée sur cette chaussée, et je me déteste pour ça. J’ai envie de croire que c’est parce que j’avais peur et que j’étais trop torchée, mais au fond de moi, je n’en suis même pas si sûre. Je ne mérite pas que tu me pardonnes, je ne te demande même pas de me pardonner d’ailleurs. En fait, je ne sais même pas pourquoi je suis là. Je crois que j’ai juste besoin que tu saches que je n’ai pas cessé une seconde de m’en vouloir. » Riley ne dit rien, figée, le sac poubelle à peine serré dans ses doigts, l’aspirateur gisant depuis quelques minutes au sol. Puis, Poppy lui prend sa main libre et elle se retourne par réflexe, le regrettant tout de suite. Elle ne veut pas avoir l’air de l’inciter à continuer. « T’es la seule de nous tous qui mérite d’être en vie. » Elle s’arrête enfin et Riley remarque qu’elle pleure. Sans savoir pourquoi, elle ne retire pas sa main, pas tout de suite. Sans savoir pourquoi, elle ne dit rien, la regarde sans doute une seconde de trop. Puis, sans savoir ce qui lui prend, elle plaque son autre main contre son front, recroquevillant son visage vers le bas pour le cacher, les rires incontrôlables s’échappant faiblement de sa bouche et faisant vibrer tout son corps. Elle a envie de répondre, de lui dire désolée mais j’ai du mal à te croire. Les mots restent bloqués dans sa gorge. Elle est encore en train de rire quand les première larmes brouillent sa vision et coulent sur ses joues. C’est des sanglots qui secouent ses épaules maintenant, et elle fait de son mieux pour les étouffer, sa main toujours dans celle de Poppy, l’autre couvrant toujours son visage, avec plus d’insistance. Ses doigts se resserrent autour des siens, inconsciemment. Elle fait de son mieux pour retenir ses pleurs, pourtant incontrôlable, sa gorge, ses joues, ses yeux devenant vite douloureux. « Pourquoi, » elle laisse échapper, la voix étranglée,  « est-ce que ça t’a pris autant de temps de venir me voir et me dire tout ça ? » Ses deux mains rejoignent son visage et elle reste plusieurs secondes à essayer de faire le moins de bruit possible, la douleur explosant au creux de sa poitrine. Elle avait passé l’année seule, s’éloignant de tout ses amis, rejetant toute aide. Puis elle avait fini par accepter Tomás, envahissant mais le seul sur qui elle s’était permise de se reposer. Elle s’était sentie incroyablement seule, cependant, parce qu’il n’avait pas pu lui donner ce dont elle avait besoin. Il ne le peut toujours pas, et la solitude ne fait que l’étouffer d’avantage, à mesure que les mois passent, à mesure qu’elle s’approche du deuxième anniversaire de son accident. Pendant plusieurs secondes qui lui semblent durer une éternité, elle essaye de forcer sa respiration à se calmer. Puis, elle essuie ses joues et regarde enfin Poppy dans les yeux, presque gênée de lui montrer qu’elle pleure à son tour. Tant pis, elle a pas vraiment réussi à le cacher de toute façon. « Il y avait tellement de moyens de m’aider ce soir-là sans que vous soyez arrêtés. Vous étiez pas obligés de me laisser sans appeler personne. » Elle murmure presque, gênée par le son de sa voix sous l’émotion. « Si ça avait été toi, je t’aurais jamais laissée comme ça. » Elle le pense, et elle y croit, sincèrement. Elle veut croire que même sous ecstasy, même ivre, elle n’aurait jamais abandonné une amie, même si elle risquait de se faire arrêter. Elle n’en est pas certaine mais elle y croit, au plus profond d’elle-même. « Et même si j’étais partie, j’aurais pris de tes nouvelles tout de suite. Pas un an et demi après. » C’est sans doute ce qui l’a le plus torturée, le silence. Le fait de savoir qu’ils ont eu dès le départ toutes les cartes en main pour appeler quelqu’un, trouver son numéro, la retrouver. Et qu’ils ne l’ont pas fait.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

(riley) + If the sun never comes up, you find a way to live without it. Empty






Contenu sponsorisé a posté ce message #

Revenir en haut Aller en bas
(riley) + If the sun never comes up, you find a way to live without it.
Revenir en haut 
 Sujets similaires
-
» If you want to conquer the anxiety of life, live in the moment, live in the breath
» find you again (asher)
» +18 / still can't find what keeps me here /tomista
» someday, you'll find someone who stays. (liv)
» we find ourselves years later (calista)


Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
NEW YORK AND CHILL :: corbeille : rps-
Sauter vers: