I'm no sweet dream, but I'm a hell of a night ~ Hannaël

Je dormais paisiblement, profondément, moi. A vrai dire, un sommeil de plomb. Si bien qu’un astéroïde aurait pu venir s’écraser à côté de mon lit que je ne me serais pas réveillée. Pourtant, dormir d’un sommeil si profond, bien que ce soit reposant, c’était un peu angoissant. Car je me disais qu’il pourrait se passer tant de choses autour de moi et que je n’entendrais pas… D’ailleurs, c’était un peu ce qu’il venait d’arriver. Je savais qu’Aria dormait mal la nuit, qu’elle faisait souvent des cauchemars, et même si je lui avais dit à plusieurs reprises qu’elle pouvait sans problème me réveiller, pourtant elle ne le faisait jamais. Du coup, je m’en voulais de ne pas me réveiller pour elle, pour la réconforter, juste être là pour elle, lui montrer qu’elle n’était pas seule. Alors que je voulais me retourner dans le lit, j’eus le sommeil soudain un peu moins lourd et ouvrais rapidement les yeux. Alors que je voulais aller me blottir contre Aria, je constatais qu’elle n’était plus là. Peut-être une envie pressante en pleine nuit ? Et un peu après, j’entendis un bruit de verre. Je me levais alors précipitamment et filais droit vers la cuisine, d’où je supposais que venait le bruit. En fait, je ne savais pas ce qu’il se passait, j’avais paniqué. Aria n’était plus dans notre lit, j’entendrais un bruit qui aurait pu faire penser à une bagarre, je m’étais imaginé le pire. Qu’un cinglé était entré chez nous par effraction et qu’Aria était tombée nez à nez avec lui ? La panique s’était emparée de moi, et c’était une sensation que je détestais. Une fois arrivée à la cuisine, j’allumais la lumière, premier réflexe, stupide peut-être mais c’était tout ce que j’avais trouvé à faire. Je trouve Aria au beau milieu de la cuisine, en pleurs et ça me brise le cœur. Je file rapidement vers elle en prenant soin d’éviter les morceaux de verre qui jonchent le sol. Evidemment, je n’avais pas enfilé de chaussons en sautant de mon lit et il serait dommage de me blesser. Je prenais ma jolie blonde dans mes bras et tentant tant bien que mal de la consoler, de la rassurer, lui dire que j’étais là et que tout allait bien. « Oh ce n’est rien, tu aurais dû me réveiller mon ange… ça va, je suis là… » Je ne voulais plus la lâcher, je ne voulais que la garder dans mes bras, contre moi. Je déposais un petit baiser sur son front. « Tu as fait un cauchemar ? Tu veux me raconter ? » J’avais posé cette question bêtement, j’imaginais bien qu’elle n’aurait sûrement pas envie de se remémorer tout ça après l’avoir vécu en rêve.

Je vois bien que sous tes grands airs, y'a ton petit cœur qui tremble. Car dans le fond tu sais comme on se ressemble. Tu disais que c'était pour la vie, tu l'avais promis.  Pourvu qu'on s'aime comme au premier jour et puis qu'on rêve. Pourvu que l'amour nous donne des ailes.

Pando