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 Il faut un début à tout (Valentina)

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Invité a posté ce message Jeu 15 Nov 2018 - 0:33 #


«Il faut un début à tout»
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La sérénité envahit le jeune lieutenant en quittant la roche blanche de Kandahar. L'adrénaline redescend après l'avoir animé pendant plusieurs heures. Elle avait surgi lorsque ses gants se brûlaient le long de la corde lisse du Black Hawkdont il descendait d'une traite. Elle l'avait transi lorsqu'il avait entendu le premier claquement de balle sur le mur contre lequel il s'était abrité. Pour la première fois le jeune McChrystal avait pu déclarer à son capitaine : «Green-3, contact. TIC. Personnels armés à 500 mètres on riposte.» Sur le moment il s'était aussi dit : «Une cartouche c'est quoi ? 2 dollars ? Même pas, putain ma vie tient à ce même pas 2 dollars.» C'était con d'avoir pensé à ça, d'avoir besoin de ça pour toucher du doigt l'absurdité humaine. Il avait eu un petit rire nerveux avant de riposter sur le compound qui avait ouvert le feu, il s'était mis en tête du ridicule que ça pouvait être de se faire abattre par un mec en sandales. Et puis un homme avait été touché, c'était pas la mort - un pansement israélien en attendant le MEDEVAC et il survivrait - mais c'était suffisant pour que Randall se réapproprie toute la gravité de la situation. Il avait fallu quelques secondes pour qu'il prenne l'initiative. Un groupe d'appui, un groupe pour l'enveloppement, couverture d'axe, réserve stratégique, le tout déroula bien vite et les ennemis furent mis hors de combat. A la fin, ils alignaient plusieurs victimes chez les adversaires, des caches nettoyées, pour un seul blessé. Ça avait été du bon travail. Un souffle descend dans son corps, enfin le lieutenant McChrystal la ressent : la boule du chef. L'angoisse d'avoir tant de vies dans ses mains, c'est une souffrance solitaire que rien ne peut ôter, pas même le sourire de cet enfant en guenilles et aux yeux azurs. Randall lui fait un petit coucou, auquel les gens du coin répondent toujours avec un geste à eux, plein de mélancolie, celui de ceux qui restent en enfer  et  voient passer des nouveaux visages qui ne s'attarderont jamais ici. Ses pieds battent dans le vide, le sergent à côté de lui approche sa bouche de l'oreille de Randall pour gueuler dans celle-ci et couvrir le fracas lourd des pales de l'hélicoptère.
- Je vous ai vu rire pendant que ça canardait mon lieutenant ! beugle-t-il.
- Je me suis rendu compte en voyant le taliban  qu'il y avait plus moche que toi sergent !
- Hoowa mon lieutenant, ravi de vous l'entendre dire.
Un sourire se dessine sur ses lèvres et puis, les montagnes à perte de vue.

Ses yeux s'ouvrent à nouveau, sur une vaste salle d'attente blanche. Les gens bougent de manière si chaotique selon lui, on sait pas où ils vont, il y a des femmes apeurées pour leur fils qui s'est viandé en trottinette et qui harcèlent la première aide soignante qu'elles trouvent. Il y a ces blouses blanches qui ressemblent à ses personnages de jeux vidéos qui apparaissent dans un coin invisible de la carte, passent devant vous et disparaissent une fois leur trajet effectué. Ces intelligences artificielles qui n'existent que de façon superficielle pour traverser votre champ de vision. C'est vraiment bizarre. Chez lui, dans son monde, ou du moins son monde tel qu'il le rêve, on n'existe pas non plus car on n'existe que pour les autres. Mais c'est bien plus ordonné il faut se l'avouer. Rand' n'est pas du genre à vouloir faire marcher au pas tout le monde, mais ces gens qui sans le montrer ont l'air, au plus profondément d'eux-mêmes, perdus, ça l'effraie. Peut-être que c'est la liberté qui le fait flipper. Il faut s'extraire de ce monde, il remet ses écouteurs tandis que ses yeux se rivent sur une nouvelle page de la biographie d'un énième général, Guderian, Montgomery, Vassilevski ? Peu importe. Son visage se tord un peu de douleur, une grosse tension du mollet jusqu'à la fesse gauche lui arrache à un petit grognement. Le voilà inquiet, les stages militaires et d'aguerrissement ont encore lieu à l'US Army War College, surtout pour les gars comme lui, issus des forces spéciales. Il faut que son dossier médical soit bon, dans quelques semaines il va être balancé pour un exercice de ResCo, survivre pendant plusieurs jours en étant traqué, réussir à fuir une zone pour être récupéré, et pour ça il faut que tous les voyants soient au vert. Pourvu qu'un de ces foutus médecins se dépêche. Avec son short de sport réglementaire très court et son simple t-shirt kaki, il avait pas l'air fin, et puis il allait finir par se les geler.
- Vous êtes dans l'armée ? s'enquit une voix curieuse d'une mère qui attend probablement depuis le début de la matinée.
- Affirmatif madame.
- Dans quelle unité ?
- Oh... vous savez... rien de transcendant, je suis dans les bureaux tout ça.
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Invité a posté ce message Sam 17 Nov 2018 - 23:23 #

Randall & Valentina

Il faut un début à tout

Valentina ne devait pas avoir fermé l'oeil depuis bien 24h à minima. Pourquoi? Et bien la veille il y avait eu un carambolage sur l'un des axes principaux d'accès à New York. Une vingtaine de véhicules avait été impliqué alors autant dire que les urgences avaient été débordées. Il y avait certes plusieurs hôpitaux en ville mais celui où travaillait Valentina avait rapidement été débordé surtout qu'il était le premier à se trouver sur la route. Elle avait rarement vu les urgences aussi remplies, elle avait déjà connu un incident de bus mais là ça avait été une toute autre ampleur. Tout le personnel avait été sur le pied de guerre. Certes, Valentina adorait passer des heures au bloc, elle ne se donnerait pas toute cette peine autrement mais c'est nuit avait été plutôt intense et riche en émotions.

Après seulement une ou deux heures de sommeil rattrapées en salle de pause, elle était de nouveau sur le pied de guerre. Elle put simplement faire un détour par la douche pour avoir l'impression d'être un peu plus fraîche, non loin d'elle l'idée de faire peur aux patients. Arriva l'heure de savoir avec quel titulaire elle travaillerait aujourd'hui. Elle fut envoyée aux urgences, non pas en traumatologie mais simplement pour s'occuper des petits bobos, faire des points de suture et poser des plâtres. Une punition? Oui ça en était une. La raison? Elle avait tenu tête à son titulaire l'autre jour, qui n'était autre que le chef de la chirurgie et qui n'avait pas vraiment apprécié son comportment. Valentina avait contredit son avis médical et la situation s'était envenimée au bloc. Elle savait toujours garder son calme et rester à sa place mais cette fois-ci elle ne s'était pas tue. Personne n'osait jamais rien lui dire alors pour une fois elle l'avait fait non sans légitimité et en y mettant les formes mais cela n'avait pas été bien vu. Il n'avait pas apprécié, le message qu'il lui passait à présent était plutôt clair. Elle se retrouvait maintenant aux urgences, à faire le tri entre les vraies urgences et les personnes qui n'arrivaient pas à trouver un généraliste pour un rhume ou une angine. Cependant, il en était ainsi, elle allait donc prendre son mal en patience jusqu'à ce qu'il décide de prendre quelqu'un d'autre en grippe. Elle savait que certains n'allaient pas se gêner pour cracher sur son dos et ainsi en profiter. Après tout, ils évoluaient dans un milieu très compétitif et elle savait pertinemment qu'ils ne seraient pas tous nommés titulaires et encore moins au poste qu'ils souhaitent. Arrivée aux urgences, elle attrapa un dossier, claquage sévère était indiqué. Elle se rendit dans la salle d'attente. "Monsieur Randall McChrystal?" Un homme se leva, indiquant que c'était lui. Elle lui adressa un sourire puis l'invita à la suivre jusqu'à la salle d'examen. "Asseyez-vous. Dites-moi ce qui vous arrive." Elle s'assit à son tour en face de lui, feuilletant le dossier qu'on lui avait transmis. "Vous êtes militaire c'est ça? Des antécédents que je devrais connaitre?" Elle savait que les militaires ou du moins les forces de l'ordre étaient plus susceptibles d'avoir déjà fait un séjour à l'hôpital pour des blessures plus ou moins graves, il était donc plus facile pour elle de comprendre le patient avec tous les éléments en main.
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Invité a posté ce message Mer 21 Nov 2018 - 16:04 #


«Il faut un début à tout»
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Randall retourna à sa lecture. Captivé par les mots et envoûté par les sons, il ne faisait même plus attention à ce qu'il se passe à côté, pas même l'ébullition dans le bâtiment, très peu porté sur le numérique il ne prit même pas le temps de regarder l'actualité locale ou un éventuel hashtag sur Twitter qui l'informerait du carambolage en ville. Lorsque sa vision périphérique l'informa qu'une silhouette médicale se tenait devant lui, il se leva en se raidissant - lâchant un nouveau petit grognement. Dans sa levée rapide il avait posé ses écouteurs et son livre sur la place d'à côté. Cette mécanique, conjuguée à son sac kaki collé parfaitement à sa jambe aurait pu donner l'impression d'avoir affaire à un psychorigide. Randall n'était pas psychorigide, c'étaient juste des habitudes prises durant le service : «Toujours être prêt à... En mesure de...»
Il s'était présenté de façon quelque peu sommaire. Un simple : «Oui, madame» ou «tout à fait madame». C'était pas vraiment sec, juste un côté abrupt masquant une certaine pudeur, un gêne à parler avec des gens. Il la suivit, en fourrant tout dans son sac et mit celui-ci sur une épaule, il déambula derrière elle, un peu rassuré. Voilà un médecin qui avait l'air commode et qui savait cacher la lassitude d'avoir à gérer des dossiers pas du tout passionnant. Elle avait pas dû signer pour ça, personne ne signe pour soigner des claquages ou des élongations. C'était une déception qu'il pouvait comprendre en tant que militaire, quand on vous forme à aller nettoyer une grotte remplie de terroristes et que vous vous retrouvez à patrouiller autour de la base. Heureusement pour lui ce n'était pas fréquent et il espérait que ça ne l'était pas pour elle non plus. En entrant dans la salle, froide. C'est constant dans les hôpitaux, peu importe le standing. Il y a la froideur chic de l'hôpital de Manhattan et l'autre, celle du dénuement complet de l'hôpital civil du fin fond du Helmand. Il s'assit sur le siège, en posant instinctivement son sac à ses pieds. "Asseyez-vous. Dites-moi ce qui vous arrive."

Une voix très agréable au demeurant. Randall sourit poliment, un peu gêné, on aime jamais avouer ses faiblesses, surtout les petites. Les petits bobos c'est ridicule. «Hé bien, y'a un peu moins d'une semaine je dirais, on avait une course sur le parcours d'obstacles, je suis sorti de la fosse et j'ai accéléré sur les derniers mètres et en m'arrêtant j'ai senti une grosse tension. On a dû enchaîner avec une grosse marche et quelques exercices  de nuit donc j'ai pu venir consulter qu'en revenant à New-York. J'espère que ça ira je repars dans pas longtemps. Il anticipait déjà les possibles remontrances. Il aurait dû arrêter et consulter tout de suite, pas attendre comme un idiot d'avoir fini, il fallait vraiment être un abruti pour continuer. Une moue gênée d'enfant qui se fait gronder se dessina sur son visage alors que rien ne lui était tombé dessus encore. Oui madame, je suis à Fort Benning chez les Rangers madame, mais là je suis au War College en Pennsylvanie pour une formation actuellement. Il chercha ses antécédents. Il réfléchit un peu, aucune maladie, aucune allergie, une petite entorse au poignet il y a quelques années mais rien de grave. Un éclat de métal - de roquette RPG - de quelques centimètres dans la cuisse droite et des petits morceaux de ferraille, d'une grenade chinoise, dans le bide. Tout avait été retiré sur le théâtre d'opérations et avait laissé quelques petites cicatrices. «Rien à ma connaissance madame, pas d'allergies, ni contre-indication, madame. Des petits trucs en mission mais rien de bien grave. Perdez pas trop de temps avec moi madame, doit y avoir plus sérieux dans le reste de la salle.» Il baisa un peu les yeux, ce genre de blessure musculaire, il ne les considérait pas comme des blessures, c'était comme des petites angines, il fallait pouvoir aller au-delà, un homme qui se plaignait de ça dans son unité était jugé. Elle devait donc le juger aussi.
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Invité a posté ce message Mar 4 Déc 2018 - 22:51 #

Randall & Valentina

Il faut un début à tout

Valentina avait déjà eu à faire à des militaires qu'ils soient encore en fonction ou non. Elle savait que nul ne pouvait savoir ni vraiment comprendre ce qu'ils vivaient ou avaient vécu. Tout le monde pouvait l'imaginer mais c'était toujours très loin de la réalité. Elle savait que le front pouvait changer un homme ou une femme et que leur manière d'interagir avec les autres était parfois particulière et quelque peu déconnectée de la réalité. Elle s'était laissée perturbée les premières fois mais maintenant à chaque fois qu'elle croisait un militaire ou un vétéran, elle n'était plus surprise par le côté carré et strict de leur position. Leur manière de se comporter différait d'une personne à l'autre mais son instinct la trompait rarement et même sans avoir lu le dossier de son nouveau patient elle aurait pu deviner qu'il était militaire à sa manière de bouger et de lui répondre. Elle lui adressa un sourire comme pour se montrer plus rassurante et chaleureuse car les urgences n'étaient jamais une partie de plaisir; qui aimait les hôpitaux à part le personnel?

L'italienne écoutait attentivement son récit tout en parcourant le dossier des yeux même si elle savait déjà tout ce qu'elle devait savoir. Il devait sans doute avoir eu une déchirure musculaire qui pouvait être qu'insignifiante mais au vu de son rythme de vie elle ne serait pas surprise de constater que le muscle ne s'était pas réparé correctement. Elle savait qu'un militaire repoussait ses limites et n'était pas du genre à se plaindre pour un petit bobo. «Rien à ma connaissance madame, pas d'allergies, ni contre-indication, madame. Des petits trucs en mission mais rien de bien grave. Perdez pas trop de temps avec moi madame, doit y avoir plus sérieux dans le reste de la salle.» Elle sourit, elle n'était pas surprise qu'il ne considère sa blessure comme ne nécessitant pas une grande attention. Certes, il y avait peut-être plus urgent mais elle n'était pas le seul médecin et jusqu'à preuve du contraire une blessure mal remise surtout pour un militaire n'était pas une bonne chose. "Bien, vous pouvez retirer votre pantalon et aller vous asseoir, je vais regarder ça." Elle lui désigna la table de consultation avant d'attraper un tabouret et de s'installer face à lui. Elle reprit avant de commencer l'auscultation, histoire de le mettre plus à l'aise et de commencer une conversation qui pouvait s'apparenter à une conversation tout à fait banale. "Vous êtes récemment revenu du front? J'imagine que ce ne doit pas être évident." Elle marqua quelques secondes de pause avant de cette fois-ci retourner au sujet qui l'avait amené ici. "Vous avez sûrement dû vous faire une élongation, déchirure musculaire si vous préférez, rien de grave je vous rassure mais je vais vérifier ça." Elle commença alors à ausculter sa jambe avant de reprendre. "Vous savez il n'y a pas de petit bobo si je puis dire, et puis avec l'activité physique que vous devez avoir, une vilaine blessure mal soignée peut faire défaut. Vous avez mal?" Elle exerça une certaine pression et à en voir la grimace qui apparaissait sur le visage du soldat, elle devina que la réponse était oui. "Vous avez déjà été blessé au niveau de la jambe?" Elle releva quelques secondes son regard vers lui avant de reprendre l'auscultation. Elle savait que les blessures de guerre avaient tendance à laisser plus de séquelles que prévues, vu l'urgence et la précarité avec lesquelles elles devaient être traitées. "Vous savez il n'y a jamais de petite blessure, surtout pour vous. Vous êtes dans quelle unité déjà? Pour être honnête, je suis italienne alors j'ai un peu de mal avec le fonctionnement de l'armée américaine." Elle sourit un peu naïvement au brun, après tout ça ne pouvait que le mettre en confiance, les soldats ayant toujours tendance à minimiser leurs blessures et à avoir peur de découvrir une blessure les forçant à couper court à leur carrière. Valentina avait toujours l'habitude de mettre en confiance ses patients, peu importe qui ils étaient de toute manière.
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Invité a posté ce message Sam 8 Déc 2018 - 20:05 #


«Il faut un début à tout»
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«Retirer mon pantalon ? Ouah, ça va hyper vite entre nous», plaisanta Randall pour lui-même. Il était fier de conserver ce genre de remarques purement redneck pour lui. Ceci dit, il n'en menait pas large. Se déshabiller, même devant le médecin militaire pour les visites régulières, ça le mettait mal à l'aise. Aucune malformation ni complexe physique, ni même une crainte d'incident au niveau de l'entrejambe parce que la médecin était mignonne, simplement une pudeur et une timidité au-delà du raisonnable. Il laissa tomber son pantalon par terre et s'installa en suivant les indications comme s'il s'agissait d'ordres. Randall regarda devant lui, sans poser les yeux sur la femme qui l'auscultait, peut-être même évitait-il son regard. Les murs blancs, ornés de tableau avec des squelettes, les lignes de lettres à déchiffrer faisaient office de bon divertissement pour passer ce moment de solitude à venir. Être dans un état de faiblesse, à se faire limite pomponner était source d'embarassement pour lui. Il était censé représenter quelque chose, un pays, un peuple, la violence légale. Et il se retrouvait à frissonner au contact du cuir froid de la table d'auscultation sur laquelle il s'était assis. La scène était déjà toute tracée pour lui, elle lui parlerait gentiment, il aurait le don pour plomber l'ambiance et ça se terminerait par un blanc généralisé.

La douleur, il fallait le reconnaître, était bien atténuée par le savoir faire de la docteur, enfin il supposait qu'elle l'était. En tous les cas, elle aurait pu être simple femme de ménage ou cantinière, il ne s'en serait pas aperçu car elle travaillait très bien. «Hem, cette année j'ai fait deux projections de quelques mois, une dans le nord de la Syrie, vers Raqqa. Et une en Afghanistan madame. Son visage se crispa un peu sous la tension, elle savait toucher juste au niveau de ses muscles. C'est pas tous les jours simples mais bon, j'ai pas de femme ni d'enfants donc je suis plutôt disons tranquille à ce niveau. Et puis le reste de ma famille comprend... Et puis bon, on va pas se plaindre, y'en a d'autres des métiers compliqués. Les routiers qui sont toujours sur la route, les pompiers, les médecins-urgentistes qui ont pas ou peu de vie... Hmpf. Non ça va c'est supportable la douleur. Il mentit un peu par fierté. Pourtant c'était bon signe si elle arrivait à toucher - physiquement - du doigt son problème. Ça voulait dire qu'il serait plus facilement pris en charge et plus rapidement remis sur pied. Il en aurait besoin, il ne le disait pas mais le stage à venir était censé lui permettre d'intégrer les Delta Force, l'élite des forces spéciales de ce pays avec le Devgru - la Seal Team 6. La question suivante le fit un peu rougir, il devina qu'elle se retrouvait face à la cicatrice qui lézardait sa cuisse. «Hm... Ah ça.» Le capitaine grogna de honte. Ça remonte à 3-4 ans maintenant, c'était pendant une embuscade dans la vallée de l'Afghanya en Afghanisan, j'étais en dehors de mon véhicule, une roquette a explosé pas loin de moi et voilà, j'ai eu un éclat de quelques centimètres. Mais franchement ça va. C'était une italienne. Était-ce pour ça qu'elle était chaleureuse ? Fallait qu'il soit présentable, mais parler de son unité était sensible. Ils avaient le droit de dire où ils allaient, ce qu'ils faisaient, et n'étaient pas aussi secrets que les Delta Force justement, mais fallait pas non plus gueuler tout le temps et publiquement son appartenance aux forces spéciales américaines. «Hem, je suis dans le 75ème Régiment de Rangers, c'est un truc un peu à part dans l'US Army, je sais pas si vous avez pu voir le film Black Hawk Down, il était populaire en Europe. Ben ça traitait de ce régiment. Vous êtes d'où en Italie si c'est pas indiscret ? J'y ai fait quelques passages. Rassurez vous c'était pour des entraînements, j'ai dû y tuer personne.» Encore une fois, bon travail pour pourrir l'ambiance Randall.
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Invité a posté ce message Lun 10 Déc 2018 - 22:40 #

Randall & Valentina

Il faut un début à tout

«Retirer mon pantalon ? Ouah, ça va hyper vite entre nous.» L'italienne lâcha un léger rire suite à sa remarque avant d'hocher la tête et de répondre sur le même ton. "Je ne suis pas du genre à perdre mon temps en effet.." Elle savait que ce genre de situation pouvait parfois s'avérer gênante pour le patient même si pour elle c'était une simple routine mais ce genre de remarques permettait au moins de détendre l'atmosphère. «Hem, cette année j'ai fait deux projections de quelques mois, une dans le nord de la Syrie, vers Raqqa. Et une en Afghanistan madame. Valentina respectait les soldats qui vouaient leur vie à servir leur pays à l'autre bout du monde lorsque cela était nécessaire, loin de tout, de leur famille et d'un quotidien plus tranquille loin des bombes et des combats. Elle avait déjà rencontré beaucoup de soldats lors de sa courte carrière et elle savait que la guerre laissait toujours des traces qu'on le veuille ou non. "Heureux d'être rentré au pays? Vous êtes de New York?" Façon de continuer la conversation de manière informelle, histoire de le mettre toujours plus à l'aise car elle savait déceler que les hôpitaux ne devaient pas être sa tasse de thé comme pour beaucoup de gens à vrai dire. C'est pas tous les jours simples mais bon, j'ai pas de femme ni d'enfants donc je suis plutôt disons tranquille à ce niveau. Et puis le reste de ma famille comprend... Et puis bon, on va pas se plaindre, y'en a d'autres des métiers compliqués. Les routiers qui sont toujours sur la route, les pompiers, les médecins-urgentistes qui ont pas ou peu de vie... Hmpf. Non ça va c'est supportable la douleur. La brune hocha la tête, ne pas avoir d'accroche devait de loin faciliter la tâche même si le manque de la famille et des amis ne devait pas être facile à gérer non plus mais elle comprenait son point de vue. "Oui je me doute mais c'est vrai qu'il y a d'autres métiers compliqués, je sais de quoi je parle mais le vôtre est honorable." Elle sourit au blond continuant l'osculation, elle avait déjà son idée du diagnostique mais elle préférait confirmer sa théorie. Son job a elle était aussi honorable après tout elle ne comptait pas ses heures et sauvait des vies mais il n'en restait pas moins qu'elle ne risquait pas sa vie tous les jours.

Ça remonte à 3-4 ans maintenant, c'était pendant une embuscade dans la vallée de l'Afghanya en Afghanisan, j'étais en dehors de mon véhicule, une roquette a explosé pas loin de moi et voilà, j'ai eu un éclat de quelques centimètres. Mais franchement ça va. La brunette observa la cicatrice, la blessure avait l'air d'avoir bien été soignée, la cicatrice était plutôt propre même si la présence d'un corps étranger n'était jamais une bonne chose mais elle doutait fort que cela ait pu avoir un impact sur sa blessure actuelle. Elle se demandait surtout comment un pareil incident pouvait être annoncé si banalement, peut-être parce qu'elle était loin du front et elle ne donnerait rien pour s'y retrouver. Déjà qu'aux urgences, elle pouvait parfois voir des choses assez difficiles elle n'imaginait pas ceux qui se trouvaient au front. Une blessure causée par l'explosion d'une roquette ça ne devait certainement pas être une partie de plaisir. «Hem, je suis dans le 75ème Régiment de Rangers, c'est un truc un peu à part dans l'US Army, je sais pas si vous avez pu voir le film Black Hawk Down, il était populaire en Europe. Ben ça traitait de ce régiment. Vous êtes d'où en Italie si c'est pas indiscret ? J'y ai fait quelques passages. Rassurez vous c'était pour des entraînements, j'ai dû y tuer personne.» Elle acquiesça d'un signe de tête, elle avait déjà vu ce film même si elle ne s'en souvenait pas assez bien pour avoir des souvenirs très clairs. "Oui je l'ai déjà vu mais je ne m'en souviens pas assez bien honnêtement." Elle haussa les épaules en souriant amusée avant de rire suite à sa remarque sur ses séjours en Italie et répliqua sur le ton de l'humour. "J'espère bien que ce n'était que pour ça! À moins que vous ayez un deuxième job de tueurs à gage? Personnellement, je viens de Florence au nord de l'Italie. Dans quels coins vous avez été?" Elle était toujours heureuse de parler de son pays d'origine, parfois il lui manquait mais elle ne quitterait pas New York, elle y avait fait sa vie et n'était pas prête de partir. Elle se redressa ensuite et retourna à son bureau. "Vous pouvez vous rhabiller, j'ai terminé l'auscultation. Vous avez seulement une vilaine déchirure musculaire, rien de trop grave mais vous allez avoir besoin de repos, et pas de discussion soldat." Elle savait que les soldats ou du moins toute personne pratiquant un métier ou une activité qui demandait beaucoup d'efforts physiques n'écoutait jamais les conseils du médecin mais elle comptait bien se faire entendre.
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