« T’es sûr que ça ira ? » J’acquiesce sans aucune motivation. Mais Wyatt doit aller bosser, même si aujourd’hui je suis affreusement malade. J’ai vomis une bonne partie de la nuit, sans savoir pourquoi. Une gastro, c’était la période apparemment. « Tu m’appelles si ça va pas, d’accord ?! » « Oui, monsieur » Il m’embrasse avant de finir par tourner des talons à contre cœur et sortir de l’appartement. Je n’ai pas mangé de la journée ; incapable de garder un peu de ce que j’avalais. J’avais quelques spams au ventre mais rien de bien alarmant, et j’avais des frissons. Alors, j’avais passé la journée au lit, à dormir principalement. Du moins, avant que quelqu’un ne sonne à la porte sans prévenir. J’eus du mal à me sortir du lit, toujours en pyjama. Je traîne des pieds jusqu’à l’entrée et finit malgré moi par sourire lorsque je vois la jolie gueule blonde de Calista s’afficher dans l’œillette. Porte ouverte, je lui demande, d’une voix faiblarde : « Mais qu’est-ce que tu fais là ?! » Visiblement, Wyatt l’a appelé en renfort pour éviter de me laisser toute la journée seule. Quelle heure est-il exactement ? Je ne saurai dire. J’ai perdu la notion de temps depuis qu’il est perdu. Elle porte un bol dans ses mains, et je secoue la tête en guise de désapprobation : « Me dis pas que c’est de la soupe » Je déteste ça. Comme une vraie gamine. Mais j’ai jamais aimé ça, depuis toute petite. Quitte à manger des légumes, je préfère les manger en morceaux. Pourtant, ce serait sans doute la seule chose qui passerait dans mon estomac aujourd’hui. « Allez, entre quand même » Je me pousse une seconde et referme la porte derrière elle avant d’ajouter : « C’est Wyatt qui t’as appelé ? » Elle n’aurait sans doute jamais deviné que j’étais malade. Ou alors, Maze. Mais elle n’était pas là ce matin, et ne pouvait donc pas vraiment juger mon état. Non, je suis persuadé que c’est Wyatt. A vrai dire, c’est presque trop chou.