Who's that bastard ≈ Eileen Je le choppe, il se prend un balle pleine tête
Seth a écrit:
Hey Eileen ! Je viens prendre de tes nouvelles... Ca fait quelques jours que je t'ai pas entendu alors j'espère que tu vas bien. PS: Dépêche toi de me répondre, avant que je ne rentre chez toi par effraction
Seth.
C’est bizarre. Vraiment beaucoup trop étrange pour que Seth puisse se permettre d’y croire. Tout un tas de questions qui vienne lui trotter dans la tête tandis qu’il attends là dans son salon. Dix minutes, puis une heure s’écoule mais toujours rien. Seulement l’écran noir de son téléphone qui lui affiche l’heure encore et encore. Vingt-trois heures ou 23h comme vous voulez. Il est là, faisant les 100 pas dans sa demeure à s'inquiéter dieu seul sait pourquoi. Et la télévision est là, tournant en fond - comme essayant détourner son attention de ce qui importe vraiment. Toujours avec cette déférence qui est dû à a tout être qui vit, Seth se contente d’écouter ces mots qui déferle. Et il les écoutes en absorbant la moindre information, la moindre citation. Mais à l’ouïe de ce que les médias lui compte, il préfère titiller ses clés de voiture présente sur son bureau plutôt que de faire face à la dangereuse réalité ; tentant tant bien que de d’ignorer le fait qu’Eileen ne lui réponde toujours pas. En effet, tout cela ne lui ressemble pas, du moins pas à la Eileen qu’il connaît.
Et enfin quand elle lui répond, son monde s’écroule.
Eileen a écrit:
Coucou Seth ! J'ai eu quelques jours un peu compliqués. Je me suis fait agresser en faisant mon footing mais rien de grave, je vais bien. Tu ne devineras jamais qui était là et qui m'a aidé. Caleb. Et avec ces deux infos, tu vas débarquer chez moi avec le FBI ?
Il se mord les lèvres et une simple exclamation en ressort. « Ce Fils de Pute... »
Seth a écrit:
QUOI ?! Agressé ? Caleb tu dis ? J'arrive tout de suite
Seth.
Il est là, abasourdi devant ces vérités qui se déroule devant lui, devant sa passion martyre d’aimer l’autre ; l’humain. (et l’autre - pour quelque temps - c'est elle). Aussi étrange que cela puisse paraître, pour Seth, Eileen était de sa famille. La seule soeur qu’il n’a jamais eu pour tout dire. Alors quand elle lui énonce tout cela, il est toute chose, il s’en veut de ne pas avoir été sur le moment. Il s’en veut de ne pas avoir été Superman, de ne pas avoir pu l’a protéger envers et contre tout. Il enfile sa veste en vitesse et claque la porte plus vite qu’il n’en fut pour le dire, sautant directement dans sa voiture. Sa voiture file - à toute allure, zigzaguant sur la route, ignorant bien des feux rouges. Sa main tremblante sur le volant. Si seulement tout ce qu’elle lui jetait à la tête ne l’affectait pas autant ; si seulement tout ce qu’elle lui jetait à la figure ne le forçait pas à s’en vouloir brusquement (presque souffrant) ; si seulement tout ce qu’elle lui jetait à la gueule ne le forçait pas à se décomposer ; du moins intérieurement (de lui porter un coup fatal).
Après quelques minutes, il gare sa voiture bien à la hâte, se fichant pas mal des réglementations de la route. Et se dépêche d’aller frapper à la porte d’Eileen. Tandis qu’elle ouvre la porte, il ne lui laisse pas même le temps d’en placer une. Il s’empresse de l’a prendre dans ses bras.
Les dernières heures qui venaient de s'écouler avaient été plus qu'étranges. Pourtant, Eileen avait pris de bonnes habitudes depuis son arrivée à New-York. Elle mangeait mieux, allait moins au fast-food, ne se levait plus après 10h, ne se couchait plus après 1h du matin quand elle ne travaillait pas et faisait du sport. C'était d'ailleurs cette dernière bonne résolution qui avait bouleversé son quotidien. C'était en faisant son jogging du matin, qu'un individu l'avait agressé par derrière, violemment, portant ses mains sur son cou et son visage. Malgré la peur qu'elle avait ressenti, elle avait vite repris le dessus et la raison avait un prénom : Caleb. C'était bel et bien son ex fiancé qui avait couru à son secours, sans savoir que c'était elle, la victime. Il avait frappé le salopard qui avait tenté de lui faire du mal avant de le maintenir jusqu'à l'arrivée des forces de police. Au delà du choc de l'agression, revoir Caleb, qu'elle n'avait pas revu depuis son départ en mission un an plus tôt, avait été un coup dur. Lorsque elle avait appris qu'il avait quitté le territoire, trois jours après leur dispute, Eileen n'avait jamais envisagé le revoir un jour... C'était probablement cette atroce réalité qui l'avait plongé dans le désarroi mais qui l'avait aussi poussé à tout quitter pour la grosse pomme. Si elle avait jouer la femme forte devant son ex fiancé, une fois la porte fermée, elle s'était effondrée. Les marques qu'elle avait découvert sur son cou lui avait fait un choc et tout ce qu'elle pensait avoir encaissé, après tout elle avait vu des choses atroces en Afghanistan, était ressortie en angoisse. Jamais quelqu'un ne l'avait attaqué physiquement et directement, surtout pas ici sur le sol américain, là ou elle devait se sentir en sécurité plus qu'ailleurs.
Eileen était restée allongée une bonne partie de la journée et elle n'avait décidé de se lever et de regarder son téléphone que tard dans la soirée, voir la nuit. Seth lui avait écrit, il semblait inquiet de ne pas avoir de ses nouvelles et au vu du nombre de messages qu'ils s'envoyaient à la journée, c'était compréhensible. Elle lui avait répondu, lui expliquant ce qui était arrivé... Seth étant son meilleur ami, elle ne pouvait pas lui mentir et si quelqu'un pouvait la soutenir actuellement, c'était lui. Comme elle l'avait deviné, il décidait de venir la rejoindre et si la brune avait tenté, sans grande conviction de l'en dissuader, elle n'était pas mécontente qu'il ne l'écoute pas.
Quelques longues minutes plus tard, un bruit résonnait dans l'appartement. Un toc sur la porte plus précisément, bien qu'elle se demandait si ce n'était pas encore son voisin du dessus, habituer à avoir le Boeing en bout de piste et l'exprimer bien trop librement. Eileen allait ouvrir, ne prenant pas spécialement le temps de se refaire une tête, tant pis si elle lui faisait peur. Les bras de son meilleur ami l'entourait rapidement et elle le serrait contre elle, soudainement rassurée. « Tu vas bien ? » demandait-il alors qu'elle se prenait quelques secondes avant de répondre. « Maintenant oui... » soufflait-elle avant de se reculer légèrement. « Entre, je vais te faire un café. » disait-elle en passant sa main dans ses cheveux pour les repousser en arrière. Eileen était une femme coquette et elle aimait prendre soin d'elle, hors aujourd'hui, elle n'avait eu qu'envie de se cacher derrière un pull trop large et ses longs cheveux ondulés.
Who's that bastard ≈ Eileen Je le choppe, il se prend un balle pleine tête
Cet automatisme, va savoir pouvoir il l’a eu. Certains diraient qu’il eût été stupide de poser une telle question d’autres pas — simplement dans le même état que lui, pour ne pas dire abattu. Parce qu’il n’y avait là pas besoin de mots pour déceler que visiblement, ça ne va pas. Donc non Seth ne sait même pas pourquoi il a posé la question. Sans doute par souci de lui laisser l'opportunité de lui mentir et de se rétracter, peut-être. Mais dans sa voix, il ne fait que l'inviter à parler. Lui faire comprendre qu'il est là, si elle a besoin de s'exprimer — Qu’il est là pour la prendre dans ses bras n’importe quand. Il est là pour lui dire la raison de ces cernes qui naissent, et de ces yeux bouffis que le chagrin semblait lui avoir laissé. Rien ne semblait pointer vers un coeur brisé, cependant — pas du quotidien qu'il la voyait mener. Y avait bien sa colocataire, avec qui elle avait l'air de passer un peu trop de temps ; mais fallait croire que ni l'une ni l'autre n'en était encore tout à fait rendu au point de se rendre compte de ce qui se tramait. Laissant cette occupation aux yeux extérieurs qui pouvaient les observer et, eux, sourire au passage de leur douce amitié. « Maintenant oui... »
Dans sa voix à elle, il ressent cette détresse — cet appel au secours. Parce que cette fois contrairement aux autres fois, c’est plus profond que ça en à l’air. Cette fois, ça ressemblait à une chose ce qu'il ne connaissait pas. Du moins pas assez. Une peine dont Seth aurait besoin d'entendre parler pour pouvoir la rassurer.
Il y a toujours eu ce petit quelque chose qui le fascinait chez Eileen, cette sensation qui lui saute au visage chaque fois qu’il l'observe se faufiler vers lui, glissant à travers les troncs imperturbables des flux humains, et ce depuis leur rencontre. Il y a toujours eu cette admiration diffuse, cette estime née d'une impression trouble, que nourrissent en lui ses manières d’agir – sa capacité à ne pas avoir peur. Cette outrecuidance infantile dont elle fait si souvent preuve à son égard ; Folie ou attirance nul ne le sait si ce n’est elle. Toutefois, c’est bien-là cette incompréhension du à ce comportement à part qui l’eut séduit au départ. Il ne comprends pas même pourquoi elle est attiré par lui auparavant soldat contre son gré - Lui dont les missions impliquait qu'il soit d'abord apparent avant de se volatiliser, mais véritablement à ne pas se trouver là où il se trouve pourtant – une illusion d'optique, un camouflage parfait – sans paraître jamais s'en rendre compte lui-même. Seul un regard extérieur pourrait s'apercevoir de ce don-là, au moment même d'ailleurs où il constaterait la duperie ; dès lors il est trop tard et le mal est fait, le prestidigitateur s'en est enfui. Il est doué à ce jeu, Seth, tellement que le choix d'en faire sa spécialité n'étonna guère, d'autant qu’Eileen, soldat elle aussi aurait été bien la dernière à lui reprocher cette utilisation de ses talents. De toute façon, elle est à l'abri de ses frasques : une atteinte à sa vie ne l'eut jamais intéressé. Ce qui la lie à lui prend sa source entre ses poumons, autrement plus enfoui qu'un bête porte-monnaie au fond d'une veste.
Enfin, Seth pénètre dans le logement, la suivant au pas d’une cadence quasi rythmé. N’attendant qu’une chose. Qu’elle daigne lui expliquer ce qu’il s’est passé. Parce la Eileen qu’il connaissait était une femme forte et non pas le type de femme, à avoir du cirage dans le ciboulot.
Exprimer ses émotions n'avait jamais été le point fort d'Eileen. D'ailleurs, c'était aussi ce qu'elle avait apprécié en intégrant l'armée, la pudeur étant de rigueur. Peut-être que son expérience dans l'US Army ne l'avait pas forcément aidé à devenir plus expressive, c'était même certain, mais sur d'autres points, cela l'avait aidé à devenir la femme qu'elle était aujourd'hui. Bien qu'actuellement, la force n'était pas vraiment ce qui la caractérisait le mieux... Rarement, elle s'était retrouvée dans un état émotionnel aussi pitoyable et ce même lorsque elle avait perdu son bébé, un an plus tôt. De nature battante, et malgré les conséquences de cette perte, elle avait remonté la pente, s'était accrochée à ce qu'elle possédait encore et à sa famille. D'ailleurs, il y avait bien une personne qu'elle considérait comme sa famille sans en partager le sang, c'était Seth. Qui d'autre que lui pouvait s'inquiéter pour elle ? Personne. Aussi loin qu'elle pouvait s'en souvenir même son frère ne s'inquiétait pas lorsque elle ne répondait pas dans la journée mais c'était probablement du au fait qu'avec son métier, il n'avait pas le temps de garder les yeux rivés sur son téléphone.
Seth était arrivé et tout de suite, il avait pris son amie dans ses bras. Cet acte simple en soi était énorme pour la jeune femme. Elle avait besoin de ça, même si jamais elle n'aurait pu l'exprimer à haute voix. Si habituellement, Eileen appréciait d'être jolie lorsque elle voyait ses amis, son état actuel l'empêchait totalement de penser à une quelconque mise en beauté. Elle invitait son ami à la suivre chez elle et instinctivement, dès qu'il fut entré, elle fermait sa porte à doubles tours et pour le coup, ce n'était pas qu'une expression. Se dirigeant vers la cuisine qui était ouverte sur le salon, elle s'arrêtait lorsque Seth reprenait la parole. « Eileen.. Parle-moi… » Doucement, elle se tournait vers lui tout en prenant une légère inspiration. « Je... Je ne sais pas comment ça a pu arriver... » balbutiait-elle alors que jamais elle n'avait eu peur en sortant de chez elle, jamais elle n'avait pensé qu'une agression physique lui laisserait une marque indélébile qu'elle seule pourrait sentir et ressentir. Elle était soldat, elle devait être plus forte que ça et au fond, la brune s'en voulait d'être faible. « Je courrais et il est arrivé... » Il fallait qu'elle prenne sur elle pour ne pas craquer. Serrant les dents, le combat qui se passait en elle était intense et épuisant. Une part de son cerveau était en colère et l'autre côté était à fleur de peau, le mélange était explosif. « Je me suis arrêtée, comme une idiote... » Ce n'était pas faute de le savoir, ne jamais être statique afin de ne pas donner la possibilité à de potentiels agresseurs d'en profiter. Mais voilà, elle avait vu Caleb et immédiatement, elle avait oublié le reste.
Who's that bastard ≈ Eileen Je le choppe, il se prend un balle pleine tête
Seth attend – patiente, bouillonne mais visiblement leur proximité est telle, qu’en moins de temps qu’il n’en aurait espéré, Eileen se laisse aller. Le cœur visiblement lourd d’un fardeau, qu’elle ne pourra aisément porter seule. De par sa voix agite tel une clef tentant, tant bien que mal que d’accéder à cette part sombre qu’elle tente de dissimuler. Et cela semble fonctionner, puisqu’à la minute où elle se retourne, sa langue se délit naturellement. « Je... Je ne sais pas comment ça a pu arriver... » balbutiait-elle. En tant que meilleur ami, il sentait bien qu’elle n’osait pas en parler, qu’elle craignait de raconter. A vrai dire, elle n’était pas du genre à se confier, mais plutôt à tout garder à l’intérieur en faisant semblant d’en ignorer les dégâts. Mais en réalité elle était perdue, et une part d’elle savait qu’elle avait besoin de soutien.
Il ne tente pas même de la brusquer et attends en qualité d’ami, attends que le moindre mot ne parvienne à traverser la barrière de ses lèvres. Après avoir inspiré un bon coup pour manifester son mal-être et son besoin de ne pas le cacher, elle entama. « Je courrais et il est arrivé... » La peur naissante, prenant Seth par les tripes. Tentant de ne pas se faire immédiatement des idées sur ce qui n'avait sûrement pas eu lieu d'exister. Mais, rapidement, Eileen balaie ses doutes. « Je me suis arrêtée, comme une idiote... » Il serre le poing et relève les yeux vers elle. Ne lui laissant nulle part où se cacher — et elle ne le fit pas. Il se contenta de tirer une chaise, pour s'asseoir face à elle. Pousser du pied celle devant lui, pour l'inviter à faire de même. « Tu ne penses pas sérieusement que ce soit ta faute dis moi ? Tu t’es arrêté et alors ? » Aucune nonchalance, dans sa réponse. Ses sourcils froncés ne voulaient pas se détendre, et il resta à l'observer. A sentir le sang qui monte, qui tambourine contre ses tempes. Mais il se tempère. Seth fait tout pour paraitre aussi calme - le genre de calme avant la tempête, le calme un peu las, le calme qui s’insinue dans les os. Le genre de calme qui ne pouvait que se fracasser contre la vague de colère de l’homme, qui comprit rapidement qu’il devait se canaliser un petit peu. Il savait qu’il pouvait être intense, parfois - et il ne voulait surtout pas faire fuir Eileen. Le but de cette soirée, c’était de passer du bon temps ensemble, de se faire du bien, de se changer les idées - et Seth se promit de lui offrir au moins ça. Il savait bien que cette dernière n’avait pas une vie facile. Bien sur qu’il ne savait pas tout, car la brunette avait son lot de mystères - du bagage dans le fond du regard. Mais tout de même. L'heure était à Eileen, et à ce qui la bouleversait. « Ce type. Qu'est-ce qu'il t'a fait ? » Car pour la retourner ainsi, nul doute que ce qu'elle avait vu avait été tourné contre elle à un moment donné. Nul doute qu'elle s'était retrouvée directement touchée. Et la simple idée faisait naître en Seth une appréhension nouvelle. « Qu'est-ce qu'il t'a fait ? » redemande t-il se mordant les lèvres.
Invité a posté ce message Mer 10 Avr 2019 - 11:30#
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Parler n'était pas simple, ou du moins se confier ne l'était pas puisque parler, en soi, n'avait rien de compliqué. Eileen appréciait la compagnie de ses amis, discuter de tout et de rien, parfois débattre même, l'amusait. Mais lorsque les choses devenaient plus sérieuses et que les sentiments se mêlaient à la confusion voir la tristesse, c'était une autre paire de manche. Cela dit, ce qu'elle ressentait actuellement était trop lourd pour qu'elle le garde plus longtemps pour elle. D'ailleurs, elle était pratiquement certaine que l'agression n'était pas uniquement responsable de son état même si elle en jouait une grande partie, tout ce qu'elle avait vécu depuis 12 mois, s'ajoutait soudainement et bouillonnait prêt à exploser.
La jeune femme commençait à se confier et le fait que Seth lui laisse la parole libre sans même tenter de l'arrêter, de lui poser des questions, l'aidait clairement à s'ouvrir. Il s'installait sur une des chaises, poussant son amie à faire de même. Elle ne se faisait pas prier, ne sachant pas combien de temps elle allait pouvoir tenir encore sur ses jambes. « Tu ne penses pas sérieusement que ce soit ta faute dis moi ? Tu t’es arrêté et alors ? » Relevant les yeux vers Seth, la brune plongeait ses pupilles dans les siennes n'arrivant pas à répondre pendant quelques secondes. « Je n'aurais pas du... Je m'en veux et à la fois, je m'en veux aussi de réagir comme ça parce que je suis plus forte que ça. » Elle arrivait enfin à se confier et ne savait plus si son flots de paroles étaient compréhensible ou non. « Ce type. Qu'est-ce qu'il t'a fait ? » Eileen passait sa main dans ses cheveux alors qu'elle savait qu'elle devait dire à son meilleur ami ce qui était arrivé et en détails. Après tout, on lui avait appris à discuter lorsque elle était en mission, toute l'équipe devait toujours reparler des opérations qu'ils avaient faites, bonnes ou mauvaises, afin de ne pas garder de potentiels sujets complexes pour eux. Cette façon de faire avait aussi été créé pour qu'aucun soldat ne reparte en mission la tête ailleurs mais plus concentré que jamais sur le nouvel objectif. « Qu'est-ce qu'il t'a fait ? » redemandait-il. Prenant une petite inspiration, elle posait sa main sur le haut de son pull tirant légèrement le col afin de découvrir son cou, encore marqué. « Il m'a étranglé... » soufflait-elle d'une voix difficilement audible. Que se serait il passé si Caleb n'était pas arrivé ? Eileen n'avait pas envie d'y penser, elle n'était pas du genre à voir le verre à moitié vide mais plutôt à moitié plein même dans les moments aussi compliqués que ceux qu'elle vivait actuellement.
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Invité a posté ce message Jeu 11 Avr 2019 - 20:59#
Who's that bastard ≈ Eileen Je le choppe, il se prend un balle pleine tête
A l’image d’une oreille attentive, Seth laisse la jeune femme exprimer le fond de sa pensée - sa main se porte peu à peu sur l’épaule d’Eileen mais il n’ose pas. C’est comme si un soupçon d’amertume le traverse sans pour autant qu’il n’en soit esclave. Car mes remords et les regrets qu’il pouvait bien ressentir sont passées depuis bien longtemps ; ne laissant dès lors, place qu’à une colère sans fin. Il écoutait les attraits de la jeune femme visiblement pas si étranger que cela à la peine. Il en dépeignant la moindre élucubrations, quand bien lugubres puissent elles être ; comme soucieux d’en apprendre plus sur cette souffrance qui l’a ronge, sur cet effroi qu’elle prône ô combien.
La voix d’Eileen se teintant de plus en plus de cette mélancolie et apportait une touche de familiarité dans cet univers un peu hostile tandis qu’il aborde le sujet compliqué de son agression. Et alors elle parle, elle essaie de faire part de ce qui lui ait arrivé. De combattre cette injustice, du mieux qu’elle le pouvait. « Je n'aurais pas du... Je m'en veux et à la fois, je m'en veux aussi de réagir comme ça parce que je suis plus forte que ça. » Mais là encore Seth ne fut pas décider à la laisser penser de la sorte. Lui n'était absolument pas d’accord - bien au contraire. Là où elle, de cet océan sombre, ne voyait que ses aspects les plus terrifiants, l’agent du FBI s’offrait le droit de l’a consoler en lui rappelant qu'il n'était pas grave, de pas être un initié de ce monde secret, qu'elle progresserait tout doucement à son rythme.
« Je serai toujours là pour toi tu le sais, n’est-ce pas ? Ce genre de chose, ne devrait arriver à personne. Surtout pas à des gens comme toi. » rétorque-t-il.
Et tandis que les sons gagnait en profondeur à la faveur de la nuit, les ombres s'allongeaient. Lui dépose ses lèvres sur son front comme à une enfant. Comme pour lui signifier son importance. Lui, réchauffe ses mains des siennes ; comme pour lui signifier qu’il l’étreindrait le nombre de fois qu’il faudra.
En réalité, la vie semble faite de bien plus de mystères qu’on puisse le croire. Et Seth ne sera sans doute pas d’avis à nous contredire tant cette discussion l’intrigue. Car il est peiné. Peiné de ne connaître les tourments que vie Eileen d’aventure et lecture ; jamais n’en a t-il réellement été acteur. Comme il aurait aimé en être acteur cette fois. Du moins là encore ne s’agit-il peut-être que d’une pensée légère, dépliée bien trop hâtivement. Mais, son regard en dit long.
« Et c’est à ce moment qu’est arrivé, Caleb ? Tu veux parler de lui d’ailleurs. Ca faisait un bail que tu ne l’avais plus vu, je me trompe. »
Invité a posté ce message Lun 15 Avr 2019 - 15:58#
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Elle prenait sur elle, peut-être plus qu'elle ne l'avait fait jusque là, depuis son arrivée à New-York. Sa vie d'avant, c'était un peu comme si elle l'avait enfouie dans une boite qu'elle avait fermée à clé et jeté sous son lit dans l'espoir qu'avec le temps, elle disparaisse. Cela dit, Eileen savait pertinemment que cette boite était toujours là et que tout ce qu'elle avait mis dedans n'allait pas disparaître, au contraire, elle allait devoir vivre avec. Au fond, son passé faisait d'elle ce qu'elle était désormais mais pour l'instant, elle n'était pas apte à comprendre que c'était une (potentielle) bonne chose.
Elle était assise face à Seth et bien qu'elle tentait de soutenir son regard, ce n'était, pour une fois, pas un exercice facile. Pourtant elle connaissait le jeune homme depuis longtemps et des montagnes, ils en avaient traversé, parfois bien pire que celle-ci, du moins c'était l'impression qu'avait Eileen. « Je serai toujours là pour toi tu le sais, n’est-ce pas ? Ce genre de chose, ne devrait arriver à personne. Surtout pas à des gens comme toi. » La brune approuvait doucement de la tête sentant les lèvres de son meilleur ami se poser sur son front pour y déposer un baiser. C'était rassurant sans compter la chaleur de ses mains serrant celles d'Eileen qui avait l'impression qu'elle se déplacait dans le reste de son corps. « Oui, je le sais et tu me le montres... » répondit-elle d'une voix douce, presque enfantine. Soufflant doucement, elle tentait de reprendre un peu de force mais surtout de sortir les images de son agression de son cerveau. « Et c’est à ce moment qu’est arrivé, Caleb ? Tu veux parler de lui d’ailleurs. Ca faisait un bail que tu ne l’avais plus vu, je me trompe. » Le sujet Caleb était douloureux, peut-être autant que le sujet précédent même si la souffrance n'était pas physique avec le militaire. « Oui... Il est arrivé et a immobilisé le gars avant d'appeler la police. » Après lui avoir brisé le cœur, il lui avait sauvé la vie, quelle vie. « Ça faisait un an... Et j'ai l'impression que ça fait des années. Il était en Syrie. » Eileen avait raconté à Seth tout ce qui était arrivé entre eux et le fait que son ex fiancé soit parti deux jours à peine après leur grosse dispute sans dire un mot. Aujourd'hui, elle savait ou il était allé mais elle l'avait ignoré pendant longtemps... C'était aussi ça qui était douloureux d'ailleurs. Son regard était posé sur son meilleur ami et leurs mains toujours liées. « Tu savais ou il était ? » Seth connaissait Caleb, ils étaient tous les deux haut gradés et certaines informations qui échappaient totalement au lieutenant n'était pas un secret pour ses supérieurs.
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Invité a posté ce message Ven 17 Mai 2019 - 23:47#
Who's that bastard ≈ Eileen Je le choppe, il se prend un balle pleine tête
Tout semble ricocher, tout semble ne pas avoir le moindre sens. Il en va jusqu’à se demander si il n’y a pas méprise, si il ne s’agit tout simplement pas d’une rêverie éveillée. Mais non, jamais son esprit n’aurait été jusqu’à imaginer Eileen dans une telle situation. Il s’efforce de l’a contempler sans jamais craquer, sans jamais laisser place à des émotions qui ne lui serait d’une aucune aide pour le moment. A lui, comme à elle.
Alors pour le moment Seth délaisse un mièvre instant ce qui est maintenant de sa responsabilité, son regard d’orage s’auréolant davantage sur cette jeune femme devant lui. Il est d’ailleurs bien forcé de constater qu’à l’inverse de celle-ci, il fait preuve d’une certaine déférence désuète qui n’est pas sans lui plaire. Mais qu’en réalité il n’est pas d’une grande aide. Il se contente seulement d’être là et de dire ce qu’il pense juste et correct.
Toutefois, il n’empêche que pendant un long instant Seth ne dit rien, pas un seul mot ne quitte sa bouche. Laissant au silence ce qui lui est propre. La question de Eileen prend plus d’ampleur dans l’atmosphère, donnant un peu plus vie à la vie New Yorkaise qui retentit dehors. L’agent, lui ? Il s’interroge tout de même sur ce qui peut bien motiver cette dernière à quérir cette réponse. Surtout qu’entre nous, toutes personnes censés n’oserait pas même l’évoquer.
« Eileen... »
Il n’y a là encore une fois que très peu de mots qui viennent côtoyer sa psyché. Il faut dire qu’il reçoit tellement de personne dans son bureau que ce genre sollicitations, il avait désormais l’habitude que de les entendre. Lui même avait déjà son lot de question sans réponse, et il savait pour sûr qu’il ne l’aiderait pas plus en lui cachant plus longtemps.
Subitement, l’impression de liberté lui manque, Seth aimerait pouvoir être poser près d’un point d’eau, prendre du temps pour lui et les siens loin des responsabilités, sans pour autant les oublier. Lire dans le silence en admirant les roseaux se tordre sans jamais plier. Et dans ses paroles qu’Eileen déverse Seth sent les problèmes arriver — ou pas. Mais il n’en empêche qu'accéder à sa demande ne lui fait aucun bien mais Soit. Mais il n’en démord pas. C’est donc pour cela qu’en dépit de tout ce qu’il ressent pour elle, Seth baisse les yeux comme faible face à ses politesses. Car son respect aurait mériter le sien.
« Oui. » dit-il en soufflant. « Si tu parles de Caleb. Il me semble avoir lu dans un rapport qu’il était en Syrie. Je suis désolé. » Il est comme paralysé mais poursuit tout de même « Si j’ai d’abord penser à t’en parler, avec du recul je me suis dit que tu t’en étais enfin remise alors… Je voulais pas te le cacher crois-moi. »
Invité a posté ce message Ven 24 Mai 2019 - 16:45#
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Ce qui était arrivé n'aurait jamais du arriver, Eileen le savait. D'ailleurs, malgré ce qu'elle disait ou montrait, elle s'en voulait d'être sortie ce soir là. Il était clair qu'elle n'avait pas pris conscience du danger et que cela lui avait joué un sacré tour. Son meilleur ami était là et cette présence lui faisait du bien... Ils en avaient vécu des choses et plus d'une fois, ils s'étaient soutenus dans des moments que personne sur cette terre ne devait vivre. L'armée les avait renforcé c'était une certitude et ce même si actuellement, Eileen était redevenue fragile. Le temps allait faire son oeuvre mais d'ors et déjà, elle pensait à sa journée du lendemain, au travail puisque il était hors de question qu'elle reste enfermée. Après tout ici ou dehors, cela n'allait pas changer ce qui était arrivé alors autant que la jeune femme aille de l'avant.
Le silence de Seth ne faisait que confirmer ce que pensait Eileen. Il avait toujours su mais il ne lui avait rien dit. Peut-être pour la protéger ou simplement pour le protéger lui, l'homme qui lui avait brisé le cœur. Elle n'avait pas envie de croire que le bien être de Caleb, ni même que les règles de confidentialité de l'armée étaient passé avant elle. Pourtant, il fallait se rendre à l'évidence, le grade qu'avait eu Seth l'avait forcé au secret. « Eileen... » Elle fermait les yeux quelques secondes sachant ce qui allait venir ou du moins elle le devinait. « Oui. Si tu parles de Caleb. Il me semble avoir lu dans un rapport qu’il était en Syrie. Je suis désolé. Si j’ai d’abord penser à t’en parler, avec du recul je me suis dit que tu t’en étais enfin remise alors… Je voulais pas te le cacher crois-moi. » La jeune femme avait du mal à trouver les mots mais elle ne pouvait pas en vouloir à son ami. Seth était là actuellement, là pour elle, cela aurait été fortement déplacé de lui crier dessus, de l'accuser de quelque chose qui finalement ne l'aurait peut-être pas aidé à aller mieux. « Je ne t'en veux pas... Même lui ne m'a rien dit alors au fond, ce n'était pas à toi de me le dire et puis ça aurait pu t'apporter des problèmes. » finissait-elle par dire après de longues secondes de silence. « J'avais cru m'en remettre jusqu'à ce que je le vois, dans ce parc... » Comment expliquer ce qu'elle avait ressenti face à son ex fiancé ? Elle avait porté son enfant avant de le perdre, elle avait envisagé de passer sa vie avec cet homme... Passer à autre chose allait lui demander plus d'une année de sa vie. « Je l'aime et je le déteste en même temps... » confiait Eileen en regardant Seth dans les yeux, un peu perdue.
