glitter in the air / tomessa

24 mai Putaaaaain ! Comment se fait-il que je sois aussi nerveuse ? Et excitée … Je ne tiens plus en place, du genre vraiment plus. Ma chambre ressemble à … à rien en fait. Des vêtements jonchent le sol, le lit et même mon bureau. J’ai vidé mon armoire parce que je n’étais pas capable de savoir ce que je dois mettre. J’aurais pu demander à Cassie et Dani mais j’ai un peu peur qu’elles choisissent quelque chose de trop sexy. Et il y aura Tyler. Bon sang, je suis tellement impatiente de voir ces deux hommes que ça ne devrait pas être autorisé. Après avoir rejeté l’idée de mettre une robe – très mauvaise idée avec les manèges – j’ai opté pour une combishort. Rien d’extravagant mais assez pour laisser apercevoir mes jambes interminables qui, je le sais, sont l’un de mes atouts. Converses aux pieds, veste en jean sur le dos et mes cheveux lâchés sur mes épaules je suis sûre d’être prête sauf que j’angoisse. Je l’ai revu le soir de la remise des diplômes et pourtant je suis encore impatiente de le voir et impatiente de passer du temps avec Tyler. Un petit sourire rêveur illumine mon visage en repensant à son regard envieux face à ma lingerie ou à tout ce qu’il m’a offert cette nuit-là. Merde, le sexe avec Tommy c’est toujours impressionnant et à chaque fois que je suis convaincue qu’il s’est surpassé il me prouve être capable de bien mieux la fois suivante. A ce rythme, mon cœur ne tiendra pas très longtemps. Soufflant un bon coup, je laisse ma chambre en bordel et quitte la maison en direction de Coney Island et du Luna Park. Le trajet me permet d’angoisser un peu plus, de réfléchir à la manière dont je vais devoir me comporter avec lui. Tyler est au courant mais quelque part c’est notre première sortie tous les trois alors que je suis en couple – bien que non officiel – avec son père. Je n’ai pas envie que ça change quoi que ce soit, pas alors que j’adore Tyler depuis toujours mais je ne peux pas faire taire mon angoisse. Encore moins lorsque j’arrive près de l’entrée du parc. Nerveuse, je sors mon téléphone de mon petit sac, prête à envoyer un message quand une voix me force à relever la tête. « Elle est là, papa ! » Fonçant droit sur moi, Tyler me tire un large sourire et vient m’enlacer en chassant toute la peur que les choses soient tendues entre nous. « Hey champion ! C’est que tu t’es fait sacrément beau dis-moi. » Je vois ses joues rougir un peu ce qui me fait rire à l’instant où mon corps se tend. Ça aussi je n’arrive pas à m’y faire. Il le devine. Avant même que j’ai posé mes yeux sur lui, chaque fibre de mon être parvient à savoir qu’il est là, tout près et je fonds. C’est pire lorsque je relève la tête vers lui et que je vois son sourire fossette qui envoie des décharges électriques droit entre mes jambes. Bon dieu … « Jolie casquette. » Ma main attrape la visière et la soulève juste pour tenter de voir son regard qui est caché derrière des lunettes de soleil. Anonymat bonjour. « Bonjour à toi aussi, Clark Kent. » Dieu que j’ai envie de l’embrasser jusqu’à manquer d’air mais j’ignore encore de quelle manière me comporter avec Tyler entre nous qui, je le sais, regarde tour à tour son père et moi.

Je regarde Tyler avec insistance sans arriver à déchiffrer son visage. J'ai beau être quelqu'un avec beaucoup d'assurance...lorsqu'il s'agit de dire à mon fils que je suis tombé amoureux de celle qu'il considère comme une tante, je suis une putain de fillette. Ma jambe droite continue de sauter pour exprimer mon anxiété face à ce visage imperceptible. Il hésite, ouvre la bouche, sourit puis redevient sérieux. A quoi il pense hein ? Je sais que cette nouvelle va sans doute le perturber mais je me suis promis de ne jamais lui mentir ou d'ommettre quoi que ce soit. “ alors...” commence-t-il en jouant avec le rebord de son sweat. “...Tu l'aimes ?” Cette question ne me fait plus peur. La réponse je la connais depuis plusieurs jours maintenant. Assez pour savoir ce que je vais répondre. Mais je ne l'ai avoué à personne encore, du moins à voix haute. “Comme un fou” Mon cœur s'emballe rien qu'en imaginant le doux visage de Tessa me sourire et je sais que je suis complètement foutu. Tyler me sourit lui aussi et tape sur ma jambe, satisfait de lui :”Si tu lui fais le moindre mal papa...” “fais pas le malin” dis-je la main venant lui ébouriffer les cheveux. Il rigole avant de se blottir contre moi et avoue sans une once d'hésitation:  “Je le savais”. Faut croire sur les enfants voient beaucoup de chose que les adultes refusent de s'avouer. Qu'ils devinent beaucoup mais qu'ils gardent pour eux parce qu'ils estiment que c'est à nous de le réaliser. C'est avec fierté que j'enlace mon fils, sans doute soulager aussi qu'il ne m'en veut pas et qu'il accepte mes sentiments envers Tessa.

“C'est malin. On est en avance” J'avais tenté de le freiner mais il avait été si excité qu'il nous avait fait partir en avance. Après cette révélation, il avait encore plus hâte de cette journée à Coney Island en compagnie d'elle. Et je dois avouer que moi aussi...le fait qu'on se soit vu toute une nuit, après plusieurs jours d'absence et d'abstinence, n'avait pas satisfait mon manque d'elle. Non, au contraire, ça n'a fait que l'augmenter. Alors cette journée tombe à pic, vraiment. Même si je sais qu'être dehors avec autant de personnes autour de nous nous permettra pas d'être tactiles et expressifs, j'ai besoin d'être avec elle. Pour contrer toute éventuelle presse, demande d'autographes ou de regroupement de foule qui m'arrive très souvent quand je suis dehors, j'ai enfilé une casquette des yankees et des lunettes de soleil afin de cacher au mieux mon visage. Ce n'est pas l'idéal mais je n'ai certainement pas envie qu'on soit déranger par qui que ce soit. Ou pire encore...que quelqu'un capte une photo pour la vendre aux journaux. La nouvelle conquête de Tommy matthews ...je vois déjà les gros titres. Et c'est à éviter pour le moment. Autant pour moi que pour elle. Surtout elle a vrai dire. Adossés à une barrière, à l'entrée du parc, nous sommes tous les deux en train de l'attendre : lui en train de guetter Tessa, moi sur mon téléphone. "Elle est là, papa!" Je n'ai pas le temps de relever le regard que Tyler est déjà parti, prêt à la prendre dans ses bras. Mon regard la détaille une seconde dans cette combinaison short qu'elle présente. Mais c'est surtout ses longues jambes dénudés qui éveillent mon bas ventre instantanément. Je m'approche doucement en souriant tandis qu'ils échangent quelque mot et lorsqu'elle capte ma présente, son corps se raidit. Comme à chaque fois. C'est comme si l'expression de son corps me dictait à quel point elle avait déjà envie de moi. Et ça, ça flatte l'ego. "Jolie casquette" Sa main la relève légèrement comme pour divulguer un peu plus mon visage masqué. "Bonjour à toi aussi, Clark Kent" Mes lèvres s'étirent dans un sourire plus radieux et j'ajoute d'une voix taquine: " Bonjour ma Lois Lane". Cachés derrière mes lunettes mes yeux n'ont pas quitté ses lèvres que je meurs d'envie d'embrasser. Et alors qu'une pulsion soudaine se réveille, je lui vole un rapide baiser sur les lèvres. Loin de nos baisers habituels...juste un petit bisou pour lui montrer que prendre des risques la concernant, je le ferai toujours. Tyler nous regarde, ricane une seconde "Même moi je suis pas aussi timide en public" Mon regard se tourne vers mon fils et j'explose de rire. Faut croire que mon gamin de 8 ans a déjà embrasser bien des filles.»

Je l’ai attendu ce jour ! Probablement autant que j’ai attendu cette magnifique soirée et merveilleuse nuit qu’il m’a offert le jour où j’ai été diplômée. Des souvenirs mémorables que je vais chérir jusqu’à la fin des temps. Des souvenirs que nous nous construisons tous les deux en sachant pertinemment ce que nous représentons l’un pour l’autre. C’est rafraîchissant et je ne peux pas me défaire de la bouffée de chaleur et de joie qui m’envahie lorsque je me rends compte de cette chance que j’ai en ce moment. Comme quoi la roue finit par tourner. Après des années de galère, des années pas franchement joyeuses, j’ai moi aussi le droit à quelque chose de plus heureux. Et tout ça, c’est lui qui me l’offre. C’est lui qui me propulse sur ce petit nuage duquel je ne veux plus descendre. Ce n’est peut-être pas officiel et peut-être que nous vivons encore cachés le temps que je sois prête à affronter les médias mais il est tout ce qui compte pour moi. Malgré ça, il y a cette angoisse que je n’arrive pas à faire taire concernant Tyler. Est-ce qu’il va accepter la nouvelle ou prendre ses distances parce qu’il sera déçu ? Comment suis-je supposée réagir si c’est la seconde option ? Tant de questions se bousculent dans ma tête pour toutes disparaître à l’instant où je vois mes deux hommes venir vers moi. La manière dont Tyler enroule ses bras autour de moi fait que je me maudis d’avoir été bête au point de croire qu’il pourrait ne pas accepter que son père et moi soyons ensemble et un large sourire étire mes lèvres avant que je ne sois trop obnubilée par Tommy et ce sourire qui fait déjà des ravages tout au fond de moi. Est-ce que ça s’arrêtera hein ? Cet effet qu’il me fait sans que je n’ai à croiser son regard ? Le fait de ressentir sa présence avant même qu’il ne soit vraiment là ? Cette joie indescriptible qui se propage dans tout mon corps simplement parce qu’il près de moi ? J’en doute. J’ai déborde tellement d’amour pour lui – et de tension sexuelle, disons-le clairement – que ça pourrait bien durer au-delà d’une vie. « Bonjour ma Lois Lane. » Il m’offre un baiser court mais, bon dieu, ça me coupe quand même le souffle. Qu’il le fasse ici, au milieu d’inconnus, devant son fils, ça me retourne et Tyler, lui, se met à ricaner. « Même moi je suis pas aussi timide en public » Nous nous mettons à rire aussi. Un vrai tombeur ce gamin mais il n’a pas tort, c’était timide et je veux prendre un peu plus de confiance en moi. En nous. La visière de sa casquette relevée de sorte que je ne me la prenne pas dans le front, je capture ses lèvres, glisse ma langue entre celles-ci pour rejoindre la sienne et sens sa main se poser sur ma hanche fermement. Lorsque je le relâche, j’ai les joues rouges et je souris comme une idiote. « J’ai encore des choses à lui apprendre. » Dis-je en offrant un clin d’œil à Tyler. Ma main attrape celle de son père et je l’entraîne vers l’entrée du Luna Park. « Mais monsieur le tombeur, tu les traites avec respect ces filles que tu embrasses ? Si c’est pas le cas, on va devoir parler. » Les épaules de Tyler s’affaissent et je me mets à rire à lui donnant son ticket. La barrière passée, je ne quitte pas la main de Tommy. « Par quoi vous voulez commencer ? Rien avec de la nourriture, je voudrais pas être malade dans un grand huit. Mais je vous laisse choisir. » Je sors simplement les deux plans de mon sac et en tends un à chaque garçon. Je crois que c’est bien la première fois que je viens ici, autant laisser des "experts" me guider.

Je ris devant cette conversation qui arrive beaucoup trop tôt. Mon fils n’a que 8 ans et voilà qu’il me parle déjà des filles qu’il a embrassées. Je peux rien lui dire, parce que je n’ai pas été le parfait exemple à suivre. Si je mettais un point d’honneur à ne jamais ramener une conquête pendant qu’il était là, ses putains de journaux faisaient le boulot à ma place. Il lui ait déjà arrivé à Tyler de se battre parce que ses camarades d’école avait lu que j’étais un coureur de jupon et un ‘macho’ qui traitait les femmes comme des objets. Si ma célébrité était accueillie comme une sacré vénération, parfois c’était ma réputation qui lui faisait du tort. Tel père, tel fils hein ? C’est un préjugé que je tente de combattre chaque jour, personnellement. « T’es pas un peu trop… » Petit. Pas trop petit pour embrasser des filles. C’est ce que j’allais dire…mais les lèvres de Tessa capturent les miennes sans que je m’y attende. Le baiser qu’elle m’offre n’a rien à voir avec celui que je viens de lui donner. Oh, ça…non. Putain. Elle m’embrasse comme si nous étions que tous les deux, et pas dans une foule importante, avec mon fils. Mes mains s’imposent sur ses hanches, par habitude et l’attire à moi pour lui donner tout ce qu’elle désire prendre. Lorsqu’elle me relâche, je suis surpris de l’audace de Tessa. A chaque fois que je pense l’avoir cerné, elle fait bien tout le contraire. Je ne m’ennuie jamais avec elle, c’est certain. « J’ai encore des choses à lui apprendre » Je cligne des yeux pour tenter de me ramener à la réalité et ajoute taquin : « L’élève dépasserait le maître ?! » Sa main attrape la mienne et me tire vers l’entrée alors que Tyler prend les devants pour dominer la marche. « Mais monsieur le tombeur, tu les traites avec respects ces filles que tu embrasses ? Si c’est pas le cas, on va devoir parler. » L’expression de Tyler change une seconde, chose qui nous fait rire tous les deux. Visiblement, il n’a aucune idée de comment bien traiter les filles.  Faut dire qu’à son bahut, les filles sont généralement des petites filles à papa bien modèle. Le genre de fille qui au lycée m’aurait donné envie de dévergonder. Mais j’espère que ce n’est pas le cas de mon fils. « Par quoi vous voulez commencer ? Rien avec de la nourriture, je ne voudrais pas être malade dans un grand huit. Mais je vous laisse choisir. » « Oh, il choisira lui » Tyler était déjà en train d’énumérer toutes les attractions qu’il souhaitait faire pour commencer. On le suit sans se soucier du monde qui nous entoure, et alors qu’il est un peu devant j’ajoute à son intention, proche de son oreille : « J’ai déjà envie de t’écarter les cuisses avec cette combinaison trop courte. » Je lui décroche un sourire dont j’ai le secret lorsque je sens ses joues rougir instantanément. Effet voulu atteint. Je suppose qu’on va se chercher toute la journée, et que je vais bander la plupart du temps. Autant être le premier à commencer les hostilités. « On commence par ça ?! » Tyler désigne une grande tige, qui visiblement va nous mettre la tête à l’envers. « Ça te va ? » J’aime les sensations fortes, Tyler aussi. Il ne manquait plus qu’à savoir si Tessa, l’audacieuse, serait partante pour nous suivre corps et âme.

Ce plaisir de le surprendre, de sentir son corps mettre quelques secondes à réaliser ce que je viens de faire parce qu’il ne s’y attendait pas. Ça me fait sourire contre ses lèvres avant d’être complètement concentrée sur nos langues qui se caressent, ses mains qui me rapprochent de lui et me font soupirer. J’en oublierais presque la présence de Tyler. Une sacrée nuit ensemble et voilà que j’en redemande déjà. A vrai dire je suis persuadée que j’aurais envie de lui jusqu’à la fin de ma vie. Tout mon être, tout mon corps, sont fait pour lui. Ce n’est pas le genre de choses auxquelles je crois habituellement mais je suis persuadée d’être née pour lui appartenir. Et il est fait pour me combler sur tous les plans dont l’un auquel je dois éviter de penser maintenant même si mon baiser a déjà allumé la flamme. Je me sépare de lui avant d’avoir besoin de plus et je me concentre surtout sur son fils, sur cette petite grimace qu’il fait après nous avoir vu nous embrasser à pleine bouche. Il n’avait qu’à pas faire le malin. « L’élève dépasserait le maître ?! » Un léger rire m’échappe une fois que nous avons passés le portique d’entrée. « Je doute que ça arrive un jour. Mais l’élève apprécie surprendre le maître par moment. » Et le satisfaire. Bon dieu, je pourrais aussi passer ma vie à satisfaire tout ce qu’il veut. Ce n’est pas l’endroit pour penser à ça mais je n’y peux rien. Mon esprit carbure un peu trop. Les plans distribués, je regarde sans vraiment le faire les attractions que nous pouvons faire. Je leur fais entièrement confiance, surtout en n’étant jamais venue ce que je garde pour moi. « Oh, il choisira lui » Et en effet, Tyler ne tarde pas à énumérer tout ce qu’on pourrait faire en marchant vers ce que je suppose être son premier choix, survolté qu’il est. « J’ai déjà envie de t’écarter les cuisses avec cette combinaison trop courte. » Mon dieu. Je pique un fard et sens une nouvelle décharge électrique entre mes cuisses. J’ouvre la bouche, prête à répliquer mais Tyler me coupe avant que je me lance et pointe du doigt une attraction qui manque de me faire pâlir. « Ça te va ? » Non, pas du tout. Je n’ai pas envie de passer pour la froussarde de service alors je secoue la tête et arrête Tommy avant que nous ne gagnons la file d’attente. « Tu trouves ça court hein ? Dis-toi que par ta faute j’ai chaud et que je suis mieux … » Je remonte lentement ma main vers les boutons à l’avant de ma combinaison et en détache un pour lui permettre d’apercevoir le joli soutien-gorge qui laisse que trop voir ma peau sous la dentelle en décalant volontairement le tissu de mon vêtement. « … comme ça. Ouais, je vais rester comme ça. » Large sourire aux lèvres, je lui tourne le dos et avance joyeusement vers Tyler qui attend déjà dans la file.

« Je doute que ça arrive un jour. Mais l’élève apprécie surprendre le maître par moment. » Je lève les yeux au ciel alors qu’un rictus étire mes lèvres. Elle est loin de me dépasser, mais plus elle prend les directives, laissant exprimer son audace et ses ambitieux, plus elle me rend accro d’elle. Vous savez ce que ça fait d’avoir accès à toutes les filles inimaginables ? Toutes plus fades les unes que les autres, parce qu’elles souhaitent simplement coucher avec moi ? Presque aucune ne m’a rendu aussi fou comme le fait Tessa. Ses envies particulières, ses surprises, ses questions qui ne sortent de nulle part, sa curiosité. Elle reste elle-même, même lorsqu’une autre aurait tenu les apparences, juste pour me plaire. « J’adore faut dire » dis-je à mi-voix sans forcément m’attendre à ce qu’elle entende vraiment. On est vite embarqué par l’intrépide Tyler et ses désirs d’adrénaline. On dirait moi – en plus jeune. Il nous désigne une tour, haute et je sonde Tessa pour savoir si ça lui convient. Sa tête le confirme mais tout me prouve qu’elle n’est pas si partante que ça. « Si tu veux pas, on l’attends ici. » Pas question de lui faire subir quoi que ce soit qu’elle ne désire pas faire. J’aurai pu lui dire de nous attendre, parce que la soirée est surtout faite pour passer du temps avec Tyler, mais je refuse de l’abandonner. Surtout dans cette tenue. Luttant contre sa peur, sans doute, elle me persuade du contraire. Alors, on avance dans la queue mais elle s’arrête pour me prendre à l’écart : « Tu trouves ça court hein ? Dis-toi que par ta faute j’ai chaud et que je suis mieux… » Je regarde sa main remonter le long de son décolleté couvert et commence à déboutonner un peu, laissant apparaître le bout de dentelle qu’elle porte en dessous. Je déglutine, mon regard rivé sur la bosse que j’aperçois. Je bande. Putain. « … comme ça. Ouai, je vais rester comme ça. » Radieuse, elle file vers Tyler et me laisse en plan alors que j’humecte mes lèvres et prends une grande inspiration. Zen, Tommy. Je les suis, en les entendant discuter sur cette fameuse attraction. A leur hauteur, mes mains retrouvent les hanches de Tessa que j’approche contre moi, juste assez pour lui signifier à quel point mon pantalon me serre. L’air de rien, ma tête passe au-dessus de son épaule, et je regarde mon fils qui me sourit. Je sais dans son regard qu’il est satisfait, heureux de me voir enfin heureux. C’est pas tous les jours que je lui prouve que je suis bien avec quelqu’un. Même si cette fille c’est comme une tante pour lui. « Au fait, fiston…si tu pouvais éviter de parler de ça, à ta mère…ce serait génial » « De cette soirée ? Elle est déjà… » « Non. Je parle de ça » Je dépose un baiser sur la joue de Tessa qui semble encore ne pas savoir où se mettre. « Tu sais comment elle risquerait d’être hystérique » Tyler ricane avant d’ajouter : « Je m’en doute. Déjà elle râle dès qu’elle te voit dans les journaux avec une autre…fille. » Il est un peu gêné mais continue son explication. « Si elle sait que t’aime tata…j’imagine pas sa colère » Mon sang, qu’est-ce qu’il est intelligent ce gamin ! Il a tout compris de sa mère.

Je dois l'avouer… L'attraction choisie par Tyler me noue l'estomac. Ce n'est pas que je n'aime pas le sensations fortes, c'est une question d'appréhension. Il n'y a qu'à entendre les cris des personnes qui sont dedans pour se demander si monter là-dedans est une bonne idée. Mais je prends mon courage à deux mains parce que cette journée avec les garçons je l'attendais avec impatience. Je compte bien les suivre dans leur folie quitte à hurler comme une folle. De toute manière le ridicule ne tue pas. « Si tu veux pas, on l’attends ici. » Mon regard se pose sur Tommy et un petit sourire étire mes lèvres. C'est fou comme cet homme parvient à lire en moi. Il devine mon malaise, le lit partout sur moi alors que je fais de mon mieux pour être neutre. Comme avec mes clients. Ma main dans la sienne la presse doucement. « Non, on y va aussi. Je suis pas une poule mouillée. » Je prends un petit air boudeur quelques secondes avant de jouer avec le feu. Ses paroles gravées dans ma tête, je n'arrive pas à chasser de ma tête l'image de cet homme parfait sur moi à me donner du plaisir. J'en frissonne déjà. Je vois bien à son regard et à sa façon de déglutir que je tape dans le mille en lui offrant une jolie vue sur ma lingerie et ma poitrine. Rictus satisfait sur mes lèvres, je trottine vers son fils qui commence à m'expliquer ce qui m'attend lorsque des mains me tirent doucement en arrière. Loin de faire ma maline, mes joues se mettent à rosir en sentant la bosse contre mes fesses. Excitée toute la journée, c'est visiblement ce qui m'attend. Malgré moi, je gigote contre lui et mords ma lèvre. Ses mains passant sur mon ventre, je caresse ses bras du bout des doigts, ma tête contre la sienne tandis que je les écoute parler de Lisa. Je déglutis avec difficulté à chaque fois que je pense à elle et à la haine qu'elle pourrait déverser en nous sachant ensemble. « Il faudra quand même qu'elle le sache un jour … » Je tente d'une petite voix alors qu'on avance en restant accrochés l'un à l'autre. « On a le temps mais si c'est pas nous y a un risque que ça soit les journaux… » Ce qui serait pire honnêtement. Je connais le personnage. « Mais … on est pas là pour ça les garçons. » Je pose un baiser sur la joue de Tommy et adresse un large sourire à Tyler. On avance encore jusqu'à atteindre enfin l'attraction ce qui suffit pour que mon estomac se contracte. « Tu voudras toujours de moi si je crie pour une autre raison que celle de d'habitude ? » Que je demande à l'oreille de mon petit ami alors que maintenant je ne peux clairement plus faire demi-tour.

« Non, on y va aussi. Je suis pas une poule mouillée ». Ça c’est ma copine. Toujours à se surpasser, simplement parce qu’il le faut. Et bien que j’ai envie de la protéger et de la préserver d’une expérience peut-être traumatisante, ça me fait sourire de la voir si déterminée à faire plaisir à Tyler. Moi, je m’en fiche. Mais qu’est-ce qu’elle serait prête à faire pour mon fils ? C’est ça qui me fait sourire bêtement avant qu’il ne s’efface en la voyant renter dans un jeu tout aussi audacieux. Cette nana aura ma peau, j’en suis persuadé. Alors, pour lui rendre la monnaie de sa poche, je décide de me coller à elle pour lui montrer à quel point sa tenue me fait de l’effet. Juste à souhait contre elle, son corps se raidit à cette simple pression de mon érection au creux de ses fesses. Je sais…je sais que j’ai gagné la bataille parce qu’elle tente de garder contenance face à Tyler. Chez moi, c’est une seconde nature. Je me mets à parler de sa mère, pour clarifier les choses, en sentant les mains de Tessa caresser mes avant-bras. « Il faudra quand même qu’elle le sache un jour…on a le temps mais si c’est pas nous y a un risque que ça soit les journaux » J’hausse les épaules en resserrant ma prise contre elle : « Le monde entier le saura » Je parfaire mon sourire alors qu’elle semble encaisser ce que ma confession dit de notre relation. On a tous deux besoin de réaliser ce que nous représentons l’un pour l’autre – et je sais que quelque part, je ne pourrais pas le faire pleinement tant que nous vivons notre couple dans l’ombre. Parce que je devrais forcément devoir m’afficher seul ou accompagné d’une autre à d’autres évènements alors qu’elle devrait être présente. « Mais on n’est pas là pour ça les garçons » Un baiser rapide sur ma joue, un sourire à mon fils, on avance vers le début de l’attraction, et je me détache d’elle pour pouvoir passer les portiques. « Tu voudras toujours de moi si je crie pour une autre raison que celle de d’habitude ? » Je me mets à rire littéralement en lui désignant un siège entre Tyler et moi. Je la laisse passer, et avant de m’installer me penche vers son oreille et ajoute : « Je voudrais toujours de toi – surtout quand tu cries » Mon sourire suffit à me faire asseoir près d’elle, et j’abaisse ma sécurité avant de lui tendre la main pour qu’elles entrelacent nos doigts. Le type fait le tour et arrive à moi : « Casquette, et lunette mec » Ah. J’avais oublié ce détail… Je lâche sa main, enlève ma casquette et mes lunettes et les tends au type en face alors que sa tête se décompose littéralement : « Vous me les garder ? » Il cligne des yeux une seconde et finit par acquiescer. « Je…Oui bien entendu » Il saisit mes affaires et continue son petit tour. Heureusement nous sommes de l’autre côté de la file d’attente – mon visage et ma célébrité sont préserver. Ma main revient chercher celle de Tessa et je lui souris : « Tout va bien se passé, bébé. J’te lâcherai pas » Jamais, à vrai dire. Mais elle n’a pas le temps de répondre que le début de l’attraction commence et nous fait décoller à des mètres du sol, prêt à nous mettre la tête à l’envers.

Me faire un tel effet ne devrait pas être autorisé. Ça ne devrait même pas être possible et pourtant ! À chaque fois c'est la même chose. A chaque fois mon corps réagit à la proximité du sien et aux tensions qui en émanent. C'est comme s'il répondait à ses appels, comme s'il y était aimanté. Des âmes soeurs ressentant le besoin d'être enfin connectées. Tommy, c'est ce qu'il est pour moi bien que je sois en train de nous maudire de nous chercher autant. S'il est capable de prétendre que tout va bien devant Tyler ce n'est pas mon cas. Son érection contre mes fesses me donne beaucoup trop chaud et je dois faire tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas gémir. Parler de Lisa semble être une bonne façon de prendre une douche froide mentale qui calme mes ardeurs. « Le monde entier le saura » L'espace de quelques secondes mon coeur s'arrête de battre. Du moins c'est l'impression que j'ai. Je le connais assez pour savoir qu'il ne s'agit pas de paroles en l'air. Il veut réellement que notre relation devienne officielle ce qui suffit à gonfler mon coeur de bonheur. Seulement en parler là, dans cette file d'attente, ce n'est pas le moment. Nous avançons trop vite de toute manière et atteignons le portique menant au manège. Assise près de Tyler et à côté de la place de Tommy, je le regarde passer en me mordant la lèvre. Il est trop bien foutu, une pensée que les femmes encore en train d'attendre doivent partager avec moi. « Je voudrais toujours de toi – surtout quand tu cries » Mes joues se mettent à rougir instantanément ce que je tente de cacher en baissant ma sécurité au maximum avant d'accepter la main que mon petit ami me tend. Mais plutôt que de la serrer par peur, j'embrasse nos doigts liés. « Dans ce cas je m'excuse d'avance pour tes tympans. » J'affirme avant de voir le visage du gars du manège encaisser le choc en reconnaissant Tommy. « Tout va bien se passer, bébé. J’te lâcherai pas » A peine sa phrase me parvient-elle que l'attraction s'élève. Mon estomac se noue mais l'appréhension me rend muette. Je vois le sol s'éloigner de plus en plus et là je serre la main de Tommy, en panique. A peine cinq minutes de sensations fortes suffisent à me faire crier et broyer la main de mon petit ami jusqu'à réaliser que je peux descendre. Les jambes en coton, je dois prendre appuie sur Tommy pour pas tomber. « C'était trop génial ! » S'exclame Tyler alors que pour ma part j'ai surtout envie de vomir. « On peut faire le cyclone maintenant ? » Mon regard tombe sur les montagnes russes et je gémis. « Cette fois je vous attends en bas. » Je préfère encore aller faire des auto-tamponneuses que d'avoir l'impression que mon coeur va s'arrêter une nouvelle fois. Mais je ne veux surtout pas priver Tyler de son plaisir alors je les suis, appuyée contre Tommy au visage à nouveau camouflé. « Quand tu disais que le monde entier saura tu veux dire … » Je m'arrête un instant pour humecter mes lèvres. « Tu veux qu'on officialise bientôt ? Que tout le monde sache qu'on est en couple ? » Et quand je dis tout le monde, je veux vraiment dire tout le monde.

« Dans ce cas, je m’excuse d’avance pour tes tympans » Je secoue la tête, un sourire au coin de mes lèvres. Elle pourra crier autant qu’elle veut, je suppose que j’en ferai de même. Même si mes cris seront plus d’amusement que de peur. Et lorsque l’attraction s’élève, les sensations sont au rendez-vous. Je pousse un cri d’extase alors que je sens la main de Tessa me broyer la mienne. Et ses cris…c’est presque hilarant. Chose qui me déclenche un rire franc. J’entends Tyler aussi hurler de plaisir, mais avant que j’apprécie vraiment l’attraction, on commence déjà à redescendre. Je n’ai toujours pas terminé mon fou-rire lorsque les sécurités se relève. « C’était trop génial ! » Tyler s’exclame alors que Tessa se love contre moi. Je continue à rire en secouant la tête, avant de lui déposer un baiser sur le front : « Tu m’as fait beaucoup rire » Est-ce que je me moque de ma copine flipette ? Carrément. Mais fallait la voir ! « On peut faire le cyclone maintenant ? » « Cette fois, je vous attends en bas » J’explose encore plus de rire, alors que le type de la sécurité vers moi et me rende mes affaires. « Merci » Je réenfile le tout, alors qu’il hésite une seconde, sans doute pour me demander une photo, mais je sais très bien ce qui arrivera si j’en fais une. Alors, je les tire avant qu’il n’ose demander. Je prends une grande inspiration alors que Tyler est déjà sur la direction du cyclone. « Quand tu disais que le monde entier saura tu veux dire… Tu veux qu’on officialise bientôt ? Que tout le monde sache qu’on est en couple ? » Mes yeux l’étudient du coin de l’œil une seconde alors qu’on tente de zigzaguer parmi la foule. Mon bras autour de sa taille la rapproche plus qu’elle n’est contre moi, et je marque une pause pas très loin de l’entrée de l’attraction. « Un jour, oui » Je remets une mèche derrière son oreille, un geste totalement affectif, avant d’expliquer : « On est tous les deux pas prêt pour ça, je le sais. Mais ça viendra. Et j’ai hâte de pouvoir m’afficher avec toi, à mes côtés. » Je lui souris, et lui plante un baiser sur les lèvres sans attendre sa réponse. Un baiser qui prends trop vite de l’ampleur et que je suis obligé de rompre en entendant Tyler nous appeler, impatient. « Allez, viens. » Ma main se glisse dans la sienne et je la force à avancer vers la queue de cette nouvelle attraction. Tyler ne fait aucune réflexion, mais au regard qu’il me lance et à son sourire, je sais qu’il est satisfait de nous voir aussi…heureux tous les deux. C’est peut-être trop étrange pour un gamin de 8 ans, mais Tyler a sans doute déjà déceler mes sentiments pour Tessa. Ils sont réels. Ils m’enveloppent totalement. Et jamais il ne m’a vu sans doute aussi à l’aise avec une fille. C’est Tessa qui revient dans mes bras dans la queue de l’attraction avant que je ne la taquine : « Donc, on se défile cette fois-ci ? » Aux cris des gens, elle secoue vivement la tête et j’explose de rire. Je lui embrasse le bout du nez et ajoute compréhensible : « Attends-nous, en bas cette fois-ci. On fera un truc plus doux ensuite. Hein ? » Je regarde Tyler qui acquiescent. Notre tour arrive rapidement, et on la délaisse rapidement, pour s’installer. L’attraction est plus courte mais encore plus puissante. Elle nous retourne la tête, l’estomac, mais me provoque pile l’amusement qu’il faut. Lorsqu’on redescend, j’emmène Tyler en direction de la sortie où je tente de trouver Tessa. Elle est un peu plus loin, entourée de deux types. Putain ! Mon sang bouillonne rapidement, alors que je fais les quelques enjambés qui nous séparent. C’est sa tenue ça. A force de vouloir m’aguicher, elle aguiche les autres. « Y’a un problème ? » Ma voix gronde, mon corps de sportif les domine de loin et quand ils me voient, leurs regards se bloquent totalement. Ils hésitent, finissent par regarder Tessa qui semble se détendre à vue d’œil nous voyant arriver en renfort. Le premier finit par capituler : « Non…on partait » « Très bien. » J’avance un pas, pour leur signifier qu’ils doivent le faire maintenant et ils s’exécutent comme de pauvres idiots.  Je garde cette position le temps qu’ils soient assez loin et me retourne pour déposer mes mains sur le visage de Tessa : « Tout va bien ? »