glitter in the air / tomessa

« Tu m’as fait beaucoup rire » Ma main frappe un peu trop vigoureusement son épaule et la douleur cuisante qui s’y éveille me fait grimacer. Cela dit, il n’a pas tort : il y avait de quoi rire. Loin d’être rassurée, j’ai probablement dû crier plus que nécessaire. Du moins c’est ce que je suppose à cette petite douleur que j’ai dans la gorge alors que nous nous éloignons. Le bon côté est que j’ai pris mon courage à deux mains mais pas question de les suivre dans une attraction du même genre. Certainement pas ! Il me suffit de voir celle proposée par Tyler pour pâlir un peu plus et entendre Tommy exploser de rire avant de remercier le gars de la sécurité qui lui rend ses affaires. « Te moque pas ! » Dis-je en prenant un air boudeur quelques instants. A vrai dire, il peut le faire autant qu’il le veut. Malgré la peur qui m’a retourné l’estomac et le fait que je suis moins attirée par les sensations fortes que mes deux garçons, cette journée est bien trop parfaite pour que je m’en plaigne. « Un jour, oui » Confirme-t-il une fois arrêtés non loin de l’entrée du manège suivant. Je ne peux retenir le petit sourire satisfait qui apparaît sur mes lèvres alors qu’il replace une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille avant de reprendre : « On est tous les deux pas prêts pour ça, je le sais. Mais ça viendra. Et j’ai hâte de pouvoir m’afficher avec toi, à mes côtés. » Hormis hocher la tête bêtement, je ne peux rien dire. Ses lèvres atterrissent sur les miennes et mes doigts agrippent le tissu de son haut. C’est bien trop agréable de pouvoir exprimer cet amour que nous éprouvons l’un pour l’autre sans avoir à nous cacher même si lui le fait partiellement. Ça ne serait pas pour Tyler qui appelle son père, je l’aurais embrassé à en perdre haleine et une jolie couleur rosée apparaît sur mes joues en me rendant compte que nous n’avons mis aucune pudeur dans ce baiser. Main dans la main, nous reprenons notre chemin et je vais me glisser dans ses bras une fois dans la file d’attente m’enivrant de son parfum. « Donc, on se défile cette fois-ci ? Attends-nous, en bas cette fois-ci. On fera un truc plus doux ensuite. Hein ? » Comme une gamine, je commence par lui tirer la langue et pose mon menton contre son torse, les yeux levés vers lui. « Je me suis déjà bien assez surpassée ! Mais si ça consiste à manger le truc suivant, je dis pas non. J’ai envie de barbe à papa ou de churros … quelque chose de sucré. » Je lui offre un nouveau petit sourire pour finalement le laisser aller s’installer avec Tyler. Je m’éloigne un peu, sors mon portable de ma pochette et commence à discuter avec les filles lorsque je sens deux présences autour de moi. Aussitôt et sans lâcher mon portable, je regarde les deux hommes dont les yeux passent de mes jambes à ma tête. Bah voyons. « Je peux vous aider ? » Question à laquelle je n’ai pas envie qu’ils répondent mais soyons polie. « On se demandait ce qu’une jolie fille comme toi fait seule ici ? », « Elle attend son copain. » Je lâche du tac au tac ce qui ne semble pas les convaincre. A la place ils s’installent chacun d’un côté, prêts à continuer lorsque la voix de Tommy attire notre attention. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, sa carrure impressionnante de footballeur suffit à les faire déguerpir. « Tout va bien ? » Mes mains saisissent les poignets de Tommy sans pour autant dégager ses mains de sur mon visage. « Oui monsieur l’homme de Neandertal. Tu as parfaitement joué ton rôle de preux chevalier. » Je le taquine en déposant un baiser dans la paume de l’une de ses mains. « Je vais bien, je t’assure mais j’ai faim ! Ty’ ça te tente plein de sucre ? » Que je demande au garçon sans pour autant obliger son père à s’éloigner. « Toujours ! »

« Je me suis déjà bien assez surpassée ! Même si ça consiste à manger le truc suivant, je dis pas non. J’ai envie de barbe à papa ou de churros…quelque chose de sucré. » Son petit sourire qu’elle m’offre m’avoue ses arrières pensées. Une petite référence, j’en suis certain, à notre fameux dessert le jour de son diplôme. J’avais mangé mes fraises et ma chantilly sur son corps parfait, et inversement. Forcément, maintenant qu’elle me parle de sucré j’ai cette image qui envahie mes esprits. Mais je n’ai pas le temps de lui répondre qu’on est déjà embarqué vers cette attraction qui me retourne le cerveau. Faut dire…heureusement qu’elle n’a pas tenté le diable. Mais même si l’adrénaline m’a fait rire, crier et apprécié ce moment de folie, j’ai les nerfs à vif lorsque je vois Tessa entouré de deux types qui semblent trop la coller. Je déteste ça. Je déteste lorsqu’un homme hors moi s’approche trop près d’elle. Parce que je peux sentir de là où je suis qu’ils sont là que pour une chose, et ça ne me plait pas. Putain, depuis quand suis-je devenu aussi protecteur ? Sans doute autant jaloux ? Je n’ose même pas répondre à mes fichus questions que je suis déjà auprès d’elle, à tenter de les faire fuir. Ça arrive plus vite que je ne l’aurai espéré, et alors que je me retourne vers elle, je m’assure qu’elle va bien. « Oui monsieur… » Ses mains attrapent mes poignées mais n’y déloge pas les miennes. « … l’homme de Neandertal. Tu as parfaitement joué ton rôle de preux chevalier. » Je secoue la tête en tentant de l’étudier, une seconde, inquiet. Je déteste ça, putain ! Si j’étais arrivé une minute plus tard ? S’ils avaient tenté quelque chose de plus ? Je veux que tout le monde sache qu’elle est mienne, putain ! Qu’ils n’ont aucun droit sur elle. Même pas un regard. « Je vais bien, je t’assure mais j’ai faim ! T’y, ça te tente plein de sucre ? » Je lutte pendant une seconde contre mon adrénaline changé en colère et en inquiétude avant de lâcher son visage et de revenir à la réalité. « Toujours ! » Je suis encore perturbé d’avoir aussi vite réagir face à une situation pas très dangereuse en soit. Je ne suis pas habitué à toute cette merde. Je n’ai jamais été jaloux des mecs qui draguaient Lisa ouvertement – parce que je savais qu’elle finissait toujours par rentrer avec moi. J’avais été con de croire qu’en réalité, ça n’était pas vraiment le cas. Mais à l’époque ça ne me dérangeait pas vraiment. Je ne pourrais l’expliquer. Mais avec Tessa…c’est complètement différent. J’ai le cœur qui bat trop vite, j’ai les poings qui se serrent et je vois rouge dès qu’un type aux intentions malhonnêtes approche. Et c’est aussi présent lorsque mes joueurs la taquinent. Je sais que certains, c’est plus amicalement mais cela n’empêche de ressentir ce petit pincement au cœur. Tu t’es ramolli, Matthews. Je suis guidé vers le stand des confiseries en les entendant baver sur ces barbes à papa, alors que je tente de refaire surface dans la conversation. « Un granité pomme, s’il vous plait » demande Tyler, alors que Tessa enchaîner sur une barbe-à-papa. Ils se retournent vers moi, alors que je sors déjà mon portefeuille. « Je te piquerai de la barbe-à-papa » Je souris, cherchant un billet et l’aligne sur le comptoir. Ils sont deux gamins qui regardent ce qui va devenir leur sucrerie et une fois qu’ils ont tout récupéré, elle ne tarde pas à en prendre une bouchée. Je souris en voyant son regard se détendre sur ce petit bonheur. Ses doigts en saisissent un morceau et me le présente. Ma bouche s’ouvre, plus grande que le morceau, et vient non seulement l’engloutir, mais lécher ses doigts avec. C’est avec un sourire aux lèvres que je l’entraîne dans la foule, et que plutôt que de mettre une main sur sa hanche, elle se dépose au creux de ses reins, juste au-dessus de sa fesse. « C’est pas l’heure où je te fais gagner une grosse peluche ? »

Je ne pense pas me tromper en affirmant ne jamais l’avoir vu être jaloux … hormis avec moi. Plusieurs années de mariage avec Lisa et je le voyais proche d’elle mais la laisser vivre sa vie comme bon lui semblait. Probablement une grosse erreur en pensant à ce qu’elle lui a fait – mais une bonne chose pour moi si je peux me permettre d’être vraiment égoïste pour une fois. Avec moi, je l’ai déjà vu ne pas trop apprécier de voir des hommes être trop proches mais jamais ça n’a été aussi évident que là, alors qu’il laisse le mâle alpha en lui sortir et faire comprendre que je suis à lui. Peut-être devrais-je avoir plus d’estime pour moi mais, bon sang, ça me rend toute chose de voir qu’il est comme ça avec moi, qu’il a besoin de faire comprendre que je lui appartiens et que personne n’a le droit de ne serait-ce que poser les yeux sur moi. Ça me fait jubiler intérieurement et me flatte sans doute un peu trop. Mais je vois bien que lui n’a pas l’habitude, qu’il tente même de comprendre la raison de sa colère si brutale alors qu’il n’y a pas mort d’homme. « Viens donc, beau chevalier, nos estomacs crient famine. » Je continue de lui sourire, effleure mes lèvres des siennes puis attrape sa main pour le forcer à suivre Tyler et moi en direction du stand à confiseries où granité et barbe à papa sont commandés puis payés avant que je n’ai pu sortir mon portefeuille de mon sac. Je ne fais aucun commentaire, de toute manière je m’en doutais le connaissant et pour une fois j’apprécie le geste. « Je te piquerai de la barbe-à-papa », « Tant que tu manges pas à tout. » Lancé-je, taquine. J’attrape le bâton aussi joyeusement qu’une gamine devant sa friandise et le vendeur remercié, j’arrache aussitôt du sucre en coton pour le laisser fondre sur ma langue en soupirant d’aise. Le sucre, c’est la vie. Partageuse, je réitère et tends cette fois la gourmandise à Tommy qui s’en empare en léchant mes doigts par la même occasion. Un geste qui suffit à provoquer une décharge électrique dans tout mon corps et j’humecte mes lèvres, mes pupilles sans doute dilatées par ce bref moment d’excitation. « C’est pas l’heure où je te fais gagner une grosse peluche ? » Sa main au creux de mes reins, je continue de grignoter, gardant un œil sur Tyler juste par instinct de protection avant de me mettre à rire. Sauf qu’au regard sérieux de mon petit ami posé sur moi je dois pincer mes lèvres pour arrêter. « Tu vas vraiment faire ça ? Je veux dire comme le cliché du petit ami qui emmène sa copine à la fête foraine ? J’aurais le droit à la grande roue ensuite ? » Je le taquine mais au coin de mes lèvres qui s’étire avec tendresse impossible de ne pas comprendre que mon corps se gonfle encore plus d’amour pour lui. Oui, plus que ce n’est déjà le cas. « Je vais devoir trouver comment te remercier plus tard dans ce cas. » Incapable de cesser le petit jeu commencé à notre arrivée, je mordille ma lèvre et plante mon regard dans le sien histoire d’être sûre qu’il comprenne de quelle façon je compte le remercier.

« Viens donc, beau chevalier, nos estomacs crient famine » Me laisser guider par sa main, c’est ce que je fais pour rester en pilotage automatique pour le moment. Trop d’informations d’un coup dans mon petit cerveau, qui a du mal à comprendre pourquoi j’ai réagis comme ça. Putain de preux chevalier de merde. Je chasse très vite ça de mes idées, tentant de revenir parmi les vivants, un vivant qui se délecte d’un morceau de barbe-à-papa que sa copine lui propose. J’en profite pour lui lécher son doigt et déclencher autant chez elle que chez moi. Parce que putain, ce geste éveille bien trop de chose dans mon bas ventre que je tente de masquer devant Tyler. En même temps ce gamin est tellement dans sa bulle qu’il ne remarque rien. Proche d’elle, comme un couple le ferait, je lui propose de lui gagner une grosse peluche, comme dans les films, et ça l’a fait rire. Du moins avant de réaliser que j’étais sérieux : « Tu vas vraiment faire ça ? Je veux dire comme le cliché du petit ami qui emmène sa copine à la fête foraine ? » « Pourquoi pas ? » J’hausse les épaules. Sérieusement, pourquoi pas ? Ce moment nous surprends tous les deux – c’est la première fois qu’on sort ‘officieusement’ ensemble en tant qu’un couple. Alors pourquoi n’aurais-je pas le droit de rentrer dans le cliché du type qui va décrocher la plus grosse peluche pour sa nana ? Aussi grosse que ma queue ? Ouai, faut pas pousser. C’est sans doute un complexe masculin ça. « J’aurais le droit à la grande roue ensuite ? » « Bien sûr ! J’veux pouvoir rouler une pelle à ma copine au sommet de la ville » Même si techniquement on a fait encore plus haut, y’a pas plus tard que mercredi. Mais l’idée de pouvoir l’embrasser sans retenue et comme je veux, me tente. On aura qu’à foutre Tyler dans une cabine tout seul. Horrible père ?! Je crois bien. « Je vais devoir trouver comment te remercier plus tard dans ce cas » « Oh… » Je souris, caressant doucement sa fesse un peu plus bas. « Je crois que tu vas vite trouver. » Un sourire s’étire sur mes lèvres alors que je reporte mon attention sur Tyler qui ralentit un peu pour se retrouver à notre hauteur. Ma main remonte un peu, par respect et je lui demande : « On va faire des shoots ? » « Non, tu me bas toujours à ça » « C’est pour lui gagner une grosse peluche » Je désigne Tessa du regard et alors il sourit : « Tu veux parler de LA grosse peluche ? » « Ouaip » Je suis fier de lui proposer, parce qu’on a toujours pensé qu’un jour on finira par la décrocher, mais que pour nous, ça n’aurait aucune inutile. Alors, on se la gardait sous le coude, juste pour pouvoir rêver qu’un jour on la fera. Le temps est venu. Tyler sautille d’impatience, et nous tire vers le stand en question. Devant, je désigne l’immense Panda : « J’te présente Enzo le panda » Les yeux de Tessa s’agrandissent devant la grosse peluche qu’on n’a jamais gagnée. « Le défis du soir » dis-je en regardant Tyler devant un stade : « Tu commences ? Je finirai ? » Tyler fait partie de son équipe de basketball, et moi…un ballon ne m’a jamais résister.

« Pourquoi pas ? » Oui, Tessa, pourquoi pas hein ? Qu’est-ce que ça peut bien me faire qu’il décide de jouer le petit ami cliché ? Au contraire ça devrait me remplir de bonheur. C’est déjà le cas en fait. Ça se voit au sourire idiot dont je n’arrive plus à me défaire. J’ai aucun mal à l’imaginer tout faire pour m’offrir une peluche tellement immense que je ne vais même pas savoir quoi en faire. Que je vais même avoir du mal à trimballer le reste du temps que nous passerons ici. Mais ça m’emballe vraiment trop et je continue d’avoir l’air idiote. Une idiote complètement amoureuse de son homme et qui lui demande si elle aura le droit aussi à la grande roue. « Bien sûr ! J’veux pouvoir rouler une pelle à ma copine au sommet de la ville » Ça me fait de nouveau rire, parce que rouler une pelle à sa copine dans l’endroit le plus haut de New York, il l’a déjà fait au cours d’une soirée des plus mémorables. « Quel programme alléchant ! » Je tire à nouveau sur ma barbe-à-papa et enfourne le tout dans ma bouche. Je manque de me mordre le pouce en sentant sa main glisser sur mes fesses ce qui est bien assez pour me faire frissonner. L’inconvénient de jouer à ce petit jeu avec lui c’est que je finis toujours excitée trop vite et trop fortement. « Je crois que tu vas vite trouver. », « Il se pourrait que j’ai déjà des idées, en effet. » J’affirme sans pouvoir m’empêcher de ricaner en remarquant qu’il remonte sa main dès que son fils revient vers nous. « On va faire des shoots ? », « Non, tu me bas toujours à ça », « C’est pour lui gagner une grosse peluche », « Tu veux parler de LA grosse peluche ? », « Ouaip » Je les écoute parler tour à tour sans savoir de quoi ils parlent – hormis d’une peluche. « De quoi vous … » Pas le temps de finir ma phrase que Tyler saisit ma main et m’entraîne vers le stand dont ils parlaient. Plusieurs ballons à disposition et tout un tas de peluche mais une que Tommy me montre. « J’te présente Enzo le panda », « Mais c’est un monstre ta peluche ! » Elle n’est pas plus grande que moi – heureusement ! – mais elle doit être deux fois ou trois fois plus large en revanche. Ça ne semble pas les arrêter. « Le défis du soir. Tu commences ? Je finirai ? » Laissant Tyler commencer, nous reculons un peu et j’en profite pour me caler contre Tommy, la tête levée vers lui et mes mains allant se glisser dans les poches arrière de son jean. « Tu sais que si tu penses avoir un quelconque complexe à compenser je peux t’assurer que c’est inutile. » Sourire en coin, je pince légèrement ses fesses avant d’ajouter près de son oreille. « T’es merveilleusement bien monté, Matthews. » Je croise rapidement son regard, plante un baiser sur ses lèvres et me détache pour retourner vers Tyler qui gère vraiment avec un ballon dans les mains. « Hm … je vais peut-être garder un œil sur toi, champion. Tu pourrais bien faire carrière un jour. » Et pour prouver à quel point j’ai raison, le ballon part dans le panier sans le moindre souci.

« Quel programme alléchant ! » J’suis presque fier de pouvoir faire autant de chose avec elle ce soir. Mon visage est peut-être masqué pour que personne puisse me reconnaître, mais ça me fait tellement du bien de pouvoir enfin sortir de notre bulle, de pouvoir lui tenir la main devant des inconnus, de pouvoir l’embrasser sans me soucier des paparazzis. C’est risqué, je sais…mais ça fait tellement du bien que l’idée de faire des clichés une réalité me paraisse presque nécessaire. « Il se pourrait que j’ai déjà des idées, en effet. » Je souris au coin de mes lèvres avant de la regarder d’un regard plein de sens. Je sais que ce soir Tyler dort avec nous, et que généralement elle ne dort jamais avec moi. Mais là, ça sera différent. Il est au courant. On a plus à se cacher. Le pire dans tout ça ? J’avais décidé d’être sage pour éviter toute situation compliquée. Sauf que madame est une telle insatiable qu’elle m’a laissé imaginer la bâillonner pour pouvoir la prendre en silence. Et cette idée…n’a jamais quitté ma tête. Elle s’amplifie à mesure qu’elle me cherche ce soir et que mon érection demande de plus de mal à cacher. Mais je suis vite emporter par cette proposition d’aller shooter quelques ballons, pour cette fameuse peluche. « Mais c’est un monstre ta peluche ! » dit-elle une fois devant le stand. J’éclate de rire en haussant les épaules : « On a toujours rêvé de la décrocher » Je lui explique avant que Tyler ne s’installe et commence à faire les premiers points. Je le regarde trop fier d’un père devant son fils qui assure sans un ballon de manquer. C’est bien un sportif lui aussi. « Tu sais que si tu penses avoir un quelconque complexe à compenser je peux t’assurer que c’est inutile… » Elle se colle à nouveau contre moi, et alors que mon bras passe sur son épaule, le sien s’invite dans la poche de mon jean, pile sur ma fesse. « T’es merveilleusement bien monté, Matthews » Sourire n’est que l’expression de ma fierté et j’ajoute dans son oreille, comme affirmation : « Je sais. Tu aimerais pas autant me chevaucher, autrement » Parce qu’elle aime ça…non, elle adore ça. M’utiliser pour son propre plaisir, prendre les devants, s’enfoncer à sa guise. Assez, pas assez. Lentement. Sauvagement. J’aime autant la vision d’elle sur moi que le fait qu’elle perd pieds dans cette position. Si c’est une position classique que je n’ai jamais vraiment apprécié avec les autres – avec elle…c’est autre chose. « Hmm…je vais peut-être garder un œil sur toi, champion. Tu pourrais bien faire carrière un jour » Sa voix me détache de mes envies charnelles avant que mon regard ne tombe sur Tyler. « Comme papa ? » Sa voix détonne, tant il est fier et admiratif des paroles de Tessa. Sans le savoir, elle vient de lui donner tout l’or du monde – Lisa rage que Tyler aime autant le sport que moi. Mais elle a su faire avec, parce que c’est son fils et que même s’il n’a pas mes gênes, il tient de moi. Donner à Tyler la perspective qu’un jour il puisse passer pro lui donne des étoiles plein les yeux. Il est encore petit pour son âge, et tout se jouera à l’adolescence, sa croissance en basket est essentiel. Cela ne l’empêche pas, au contraire, d’avoir des rêves plein la tête. Il se remet à shooter quelques ballons par fierté, gonflé à bloc me laissant contempler Tessa. Ma main libre vient de nouveau caresser sa joue, remettre une mèche derrière son oreille. « T’es la meilleure, mon ange. » Elle s’en rend sans doute pas compte…mais, moi je le vois. Je vois à quel point cette femme est merveilleuse. Dans tous les sens du terme. Elle sublime ma vie à souhait et jamais – Ô grand jamais – je n’aimerai perdre ce petit rayon de soleil.

« On a toujours rêvé de la décrocher » Il suffit de voir la taille du monstre pour comprendre qu’ils aient autant envie de l’avoir. Elle est immense mais tellement adorable – même si, très sincèrement, je n’ai pas la moindre idée de l’endroit où je vais pouvoir mettre une peluche pareille. « Tu m’étonnes … » Je me contente de répondre, un large sourire venant illuminer mon visage. Elle va de pair avec cette journée de toute manière, aussi immensément parfaite et adorable. Tout ce que je ne pensais pas avoir avant un moment. Je dois encore gérer avec la célébrité de Tommy et même si je m’y fais doucement, ce n’est pas encore ça. Pourtant, je sais que je le veux tout entier, le bon comme le mauvais, que je ne vais pas supporter longtemps de vivre notre histoire dans l’ombre. Mais chaque chose en son temps. Et là, je retrouve bien vite les bras de mon petit ami, le taquine comme j’adore tant le faire en sachant pertinemment de quelle manière je compte le remercier ce soir pour tout ça. Une récompense qui nous comblera tous les deux de toute manière. « Je sais. Tu aimerais pas autant me chevaucher, autrement » Si j’ai pour habitude de rougir, là je ris en mordillant doucement ma lèvre. « Faut dire qu’il y a de quoi prendre son pied … » Je souffle juste avant de retourner vers Tyler et le complimenter sur ses aptitudes. Tommy n’est peut-être pas son père biologique toutefois sa passion pour le sport, il la tient clairement de lui. Je trouve ça adorable et touchant à la fois, tout autant que le sourire émerveillé de Tyler et son regard qui pétille. « Comme papa ? », « Si je suis toujours sur le marché, carrément ! Je serais très fière de m’occuper de ta carrière. » Assuré-je en ébouriffant ses cheveux pour ensuite le laisser marquer avec aisance. Un vrai champion. Je frissonne un peu en sentant la main de son père sur ma joue qui la caresse et replace une mèche derrière mon oreille. « T’es la meilleure, mon ange. » Je le fixe, pleine d’amour pour lui, gommant un instant les autres pour me focaliser sur le regard que je peux deviner derrière ses lunettes. « Je t’aime. » Dis-je avec toute la sincérité que je peux puiser dans mon âme. Mes bras autour de son cou, collée à lui, je soupire d’aise en sentant les siens m’entourer et m’approcher plus encore. « Tu m’enlèveras tout ça dans la grande roue, si tu dois me rouler une pelle, ça sera avec tes beaux yeux posés sur moi. » Je frotte mon nez au sien et effleure ses lèvres. « A ton tour, papa ! » Séparée à contre cœur de Tommy, je passe mon bras autour des épaules de Tyler en admirant sans gêne les fesses de mon homme. « Rappelle-toi que t’as une sacrée récompense que t’attends si tu gagnes. » Amusée, je hausse les sourcils de façon indécente dès qu’il tourne la tête vers moi et sourit assez pour que ses fossettes apparaissent et me fassent fondre.

« Faut dire qu’il y a de quoi prendre son pied… » Putain de bordel de merde. Elle n’a aucune idée de ce que ses paroles activent en moi et en mon bas ventre. Si je m’écoutais sincèrement je couperais court à ce petit moment, l’emmènerait à la maison pour lui faire l’amour encore et encore. Mais je n’y ai pas le droit – du moins pas encore. Parce qu’il y a Tyler et que je refuse de faire passer mes besoins primitifs avant son propre bonheur. Je tente simplement de calmer mes ardeurs d’une profonde inspiration, chose qu’elle a sans doute remarqué mais je m’en fou. Je préfère de loin me reconcentrer sur Tyler et ses shoots impressionnants. « Si je suis toujours sur le marché, carrément ! Je serais très fière de m’occuper de ta carrière » Mon sourire s’agrandit parce que je suis fier d’eux. Je remarque que le lien qui les unit est si puissant qu’il m’en retourne l’estomac. J’imagine pendant une seconde ce que ça pourrait donner une véritable famille. Elle, en merveilleuse mère. Et nous deux, deux garçons qui n’ont jamais eu de chance dans leur vie. Et je frisonne. Je frisonne devant toute la beauté qu’elle peut m’apporter. « Je t’aime. » La douceur de ses mots baume mon cœur un peu plus, mais c’est sa proximité et sa tête dans mon cou qui ont raison de moi. J’inspire son odeur, je m’agrippe à sa présence, je veux pas que ce moment s’arrête. Je veux jamais que ça ne cesse : ce bonheur qu’elle me donne sans attendre en retour. Je veux jamais perdre son amour, cet oxygène. « Je t’aime aussi » dis-je dans un petit murmure alors que mes mains s’enroulent dans ses cheveux. « Tu m’enlèveras tout ça dans la grande roue, si tu dois me rouler une pelle, ça sera avec tes yeux posés sur moi. » Mon sourire se dessine, son nez caressant le mien. « Oui, madame » C’est la seule réponse que j’ai le temps de donner avant que Tyler m’interpelle et ne me laisse pas le choix de me séparer d’elle. Je m’avance vers le stade, saisit le premier ballon que le type du stand m’offre et me positionne. « Rappelle-toi que t’as une sacrée récompense que t’attends si tu gagnes » Je souris avec ce sourire égale à moi-même, me retourne vers elle et ajoute droit dans ses yeux – malgré mes lunettes : « Je gagne toujours, bébé » Je me retourne et shoot sans aucune concentration. Le ballon voltige et entre du premier coup dans le panier. Une première sirène retentie alors que je saisis un autre ballon et enchaine quelques-uns comme ça. Une fois l’objectif atteint, le mec me demande : « Bravo ! Vous avez gagné cette peluche ! Vous voulez continuer ? » Il m’en désigne une, pas assez grosse et je secoue la tête : « Je vise celle-ci » La tête du type s’immobilise en comprenant que je vais le ruiner, mais il relève le défis en éclatant de rire. « Ce serait une première » « Je n’aime pas les échecs » dis-je simplement en lançant le premier ballon. Je ne sais plus combien j’enchaine exactement, mes muscles se crispent autant que mes billets s’alignent. Parfois Tyler me replacent pour quelques-uns mais la peur de tout faire foirer reprends vite le dessus. Alors il me laisse le privilège ou le malheur de finir ce défi tout seul. Quelques personnes s’arrêtent sur le stand, pour me regarder. Et lorsque la sirène du bingo retentit, j’explose de joie en me retournant pour soulever Tessa dans mes bras, la faire tournoyer et la reposer avant de claquer un high-five à mon fils. Le type revient avec la grosse peluche et me la tends : « J’ai jamais vu quelqu’un aussi déterminé » J’hausse les épaules en prenant ma victoire et en la tendant à Tessa : « Etre amoureux donne des ailes, non ? » Le type sourit, acquiesce et se reconcentre sur les nouveaux clients qui sont au stand. Certains me dévisagent alors, j’entraîne mes deux accompagnateurs un peu plus loin. Mais une personne finit par m’interpeller : « Je suis désolée… » Elle semble gênée devant mon imposante posture : « Vous n’êtes pas Tommy Matthews ? » Je déglutine. Je n’avais pas pensé qu’avec toute cette cohue, on finirait peut-être par me reconnaître. Je réajuste ma casquette et ajoute d’une voix déterminée : « On me le dit souvent, mais non…Je lui ressemble juste beaucoup. » « Oh, je suis navrée. C’est que mon fils est fan de ce joueur » « C’est pas grave » Je lui souris et la regarde tourner des talons après une énième excuse. Je n’aime pas mentir à des fans, encore moins à un petit garçon plein de rêves…mais je veux simplement pouvoir passer un moment avec eux. Avec les deux personnes les plus importantes de ma vie, maintenant.

Je ne suis pas peu fière de le faire réagir juste avec quelques mots. Ma tenue l'a déjà pas mal excité mais jouer avec lui, retourner ce qu'il me dit contre lui c'est vraiment très amusant. Seulement vu que je suis dans le même état, particulièrement impatiente de me retrouver avec lui, collée contre lui et connectés comme nous le sommes à chaque fois qu'il est en moi, j'ai un peu de mal à contrôler le rougissement de mes joues. La moindre petite insinuation et mon entrejambe s'active, désireuse d'être entièrement comblée. Gorge raclée, je me reprends aussi vite que possible pour me focaliser plus sur Tyler et cette histoire de peluche géante à gagner pour laquelle il ne tarde pas à se concentrer. « Je t’aime aussi » Jamais je ne me lasserai de l'entendre me le dire. A chaque fois j'ai l'impression d'être la femme la plus chanceuse du monde, aimée par l'homme le plus loyal, attentif et aimant de cette planète. « Oui, madame » Satisfaite, je le laisse prendre la place de son fils qui reste à côté de moi. Mon sourire s'élargit en l'entendant m'assurer qu'il gagne toujours et le voir marquer sans même viser me fait rire. Il enchaîne les paniers sous le regard dubitatif du forrain. Écoutant parfois les conseils de Tyler, les victoires s'enchaînent et attirent les passants. Moi je reste sur le côté, fière que cet homme soit le mien et qu'il soit autant déterminé à gagner une peluche… pour moi. Je mords ma lèvre, regarde les muscles de son dos et de ses épaules se contracter. Il n'y a vraiment rien qui ne m'attire pas chez lui et lorsque la sirène sonne elle ne me fait pas sursauter, c'est plutôt Tommy qui me soulève et me fait tournoyer avant de me reposer, mon rire flottant dans l'air. « J’ai jamais vu quelqu’un aussi déterminé », « Etre amoureux donne des ailes, non ? » Ça suffit à me faire rougir plus que d'habitude et la peluche confiée à Tommy, je dépose un gros baiser sur sa joue. « J'adore t'entendre proclamer que tu es amoureux, même si j'ai pas la moindre idée d'où je vais la mettre. » Elle serait peut-être mieux chez lui mais je veux pouvoir la regarder et savoir qu'il a tout fait avec Tyler pour me l'offrir. Terminant notre barbe-à-papa en marchant, nous sommes arrêtés par une femme qui ne peut s'empêcher de demander à Tommy s'il est bien lui et je l'observe nier en échangeant un regard avec Tyler. « Même avec le visage caché t'es beaucoup trop beau pour ne pas être reconnu. » Dis-je taquine et surprise de le prendre aussi bien. Tyler, lui, se met à ricaner. « Grande roue ? Ensuite je peux essayer de faire une de vos attractions de fou là… Mais rien de trop violent par pitié. » J'ai envie de faire un effort et de profiter un maximum de cette soirée ici avec eux. C'est une fin de journée parfaite, tellement parfaite que je voudrais qu'elle ne s'arrête jamais. « Oh on pourrait prolonger avec un restaurant ou quelque chose comme ça ? Après avoir ramené ce monstre dans une maison ou dans l'autre ? » De toute manière c'est le week-end, je suis diplômée et je n'ai clairement pas mieux à faire que rester avec mes deux hommes.

Bon sang que j’aime ce moment ! Non seulement, je peux profiter de mon couple comme j’en ai envie, mais je réalise enfin un de nos rêves avec Tyler. Cette grosse peluche nous a toujours donné l’envie de l’emporter. Pourquoi ? On ne sait pas trop. C’était plus une blague au départ, parce qu’on se demandait qui pouvait bien avoir envie d’avoir ça chez soi…Et puis, de fil en aiguille, on s’est mis en tête qu’on finirait par l’avoir. Tous les ans, elle est là. Tous les ans, on tente de la récupérer. Le forain nous reconnait à force, mais au final, il est plutôt content qu’on ait enfin attends notre but. « J’adore t’entendre proclamer que tu es amoureux, même si j’ai pas la moindre idée d’où je vais la mettre. » Un bisou sur la joue, je me mets à rire, en gardant une de ses mains autour d’elle. « C’est vrai que ta chambre sera sans doute trop petite » Après une réflexion rapide, c’est plutôt un beau cadeau empoisonné, mais je suis persuadé qu’elle trouvera une place quelque part. Parce qu’elle sera incapable de s’en séparer – grande romantique qu’elle est. Peut-être même qu’elle finira dans la chambre de nos futurs enfants un jour. Ca y’est, tu débloques, Matthews. La foule m’inquiète et m’empêche de trop divaguer, alors que je les tire pour enchaîner et éviter les regards insistants. Manque de pot, une jeune femme tente le diable et m’accoste. Je lui mens à plein nez – je déteste littéralement ça – mais je ne veux aucun débordement. Je veux simplement pouvoir profiter de ce moment. « Même avec le visage caché t’es beaucoup trop beau pour ne pas être reconnu » Je secoue la tête en levant les yeux au ciel. « N’importe quoi » dis-je avec un sourire aux lèvres. C’est vrai que souvent on m’arrête pour une photo, un autographe ou tout simplement parce que des jeunes femmes audacieuses veulent tenter de leur chance. Mais je dois avouer que si j’en ai quelques-unes encore qui veulent profiter de mon statut de célibataire officiel, je n’y fais plus attention maintenant. A vrai dire, je ne regarde plus les nanas comme je les regardais – non, plus aucune n’a le droit à mon sourire charmeur, ou à un regard plein de sens, de désir et d’excitation. Seule Tessa y a droit. Et ça me va parfaitement. « Grande roue ? Ensuite je peux essayer… » Je n’entends pas la fin de sa phrase. Je reste bloquer à la grande roue, et à tout ce que j’ai prévu de lui faire dans cette petite cabine. Oh…putain. Comme j’ai envie de pouvoir l’embrasser à pleine bouche, là, de suite ! Tyler lui réponds alors que je regarde la grande roue qui se dessine devant nous. « Oh on pourrait prolonger avec un restaurant ou quelque chose comme ça ? Après avoir ramené ce monstre dans une maison ou dans l’autre ? »« UNE PIZZA ! » Tyler approuve visiblement ce plan, et j’acquiesce aussi : « J’te redéposerai chez toi demain matin, toi et ta peluche » Une façon de lui confirmer que ce soir, elle dort bien avec moi. Dans mon lit. Qu’importe ce qu’elle osera dire. Arrivés devant la grande roue, on fait la queue – mais n’étant pas très remplie, on finit par y arriver rapidement. « Ty’, tu prends la première cabine ? Ça ira ? » Il me regarde une seconde, regarde Tessa et sourit : « Ça va se faire des bisous ? » J’éclate de rire et lui tape légèrement le haut du crâne : « Fais pas l’malin » Je souris mais j’aurai juré que pendant deux secondes mon cœur s’est emballé face à mon fils qui me cerne si bien. J’ose simplement croire que mes joues n’ont pas rougis sur le moment. Il ricane fortement lorsqu’il monte dans sa propre cabine en sortant son portable, sans doute pour discuter avec ses copains. « Madame… » Dis-je en proposant à Tessa de monter la première. Une fois tous les deux installés, le forain ferme la porte et seulement alors elle se met en marche. J’enlève mes lunettes, ma casquette et les pose sur le siège à côté. Je me frotte légèrement les cheveux, de cette sensation trop serrée de la casquette avant de me retourner vers elle – qui me regarde en se mordant la lèvre. Putain de lèvre que j’voudrais mordre maintenant. « Je crois bien que tu me dois une petite récompense… » Ma main se lève, vient caresser sa joue, glisse le long de son cou, jusqu’à sa clavicule et termine sa course dans son décolleté encore trop ouvert. J’approche mon visage, yeux dans les yeux, nos lèvres se touchent presque mais pas encore. Juste assez pour la narguer, la faire céder, lui montrer que je peux me contrôler lorsqu’elle n’y arrive pas.